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[Enola Futur] Une ptite finale à pas piquer des hannetons
Lionel Roque-Lartigue

Une ptite finale

à pas piquer

des hannetons
Avec Axel
2035 - Grand Hall de Nuva Eja

Plus de vingt ans de carrière dans le monde de la coordination, mine de rien, c’est une bonne excuse pour marquer le coup d’une manière ou d’une autre. Il avait bien festoyé pour fêter ça, il y a quelques semaines. Cependant, la saison était loin d’être terminée et Lionel n’allait pas se reposer sur ses lauriers malgré son âge. Quand il avait passé la barre « fatidique » des 50 ans, la mode dans ses entrevues et les tabloïds avait été de lui demander s’il ne commençait pas à fatiguer et à vouloir prendre sa retraite. Ça le faisait bien rire, sachant que même à 80 ans passés, Zingaro se voyait encore monter sur scène… peut-être pas celle du Grand Hall car il faudra bien qu’il laisse la main un jour (peut-être à Astro, quand iel aura pris de la bouteille en tant que championn.e ?), mais, un poste de champion lui plairait aussi pour la fin de sa carrière. Ce n’est pas qu’il s’accrochait à cette place pour des raisons d’orgueil ou de prestige (enfin, il y avait toujours eu un peu de ça), il tenait à ce travail pour ce que ce dernier lui avait apporté lorsqu’il était devenu co-chef de la milice. Probablement que sans ce travail, il n’aurait jamais pris au sérieux des responsabilités et ne se serait pas ouvert aux autres, bref, il ne serait peut-être pas la personne qu’il est aujourd’hui. Il aurait été un autre de toute manière, mais, le Roque-Lartigue appréciait ce qu’il était devenu. Mais, son travail n’était pas le seul facteur qui avait poussé, plus qu’à le changer, à le rendre simplement plus heureux et à s’entourer de manière plus saine.

« Aaaaaaah, pardon je suis en retard ! »

Le coordinateur fit volte-face vers le grand adolescent blond a l’air paniqué qui venait d’entrer dans sa loge. Xavier avait passé l’après-midi en visite chez sa grand-mère avant de débarquer en nage à Nuva-Eja pour voir son père sur scène. C’est qu’il était un peu excessif, le Xavier, il voulait tout faire en même temps et ne jamais rien rater (il en faisait des tonnes dès qu’il loupait un concours de son père).

« Mais, mamour, tu sais très bien que tu n’es pas obligé de venir à tous mes concours ! »


En voyant l’air tristounet de l’ado, Lionel comprit que l’autre était prêt à lui faire une scène dramatique pour dire « nooon comment pourrais-je te faire çaaaaaa ! » s’il en disait plus.

« Enfin, je suis très content de te voir ! On va tout donner ! »

Comme il était déjà la tête dans son affrontement de coordination, il n'avait pas grand chose de plus original à dire. Le blondin ne lui en tint par rigueur alla faire un câlin à son paternel qui se demandait quand est-ce que son fils se déciderait enfin à faire sa crise d’adolescence à 18 ans passés et se rebeller un peu contre l’autorité parentale. Il était gentil, hein, mais pas très débrouillard et à ce rythme-là, il serait encore chez son paternel à 35 ans. Mais bon, c’était inutile de baliser car le coordinateur était toujours ravi de voir son fiston, car ils avaient beau vivre ensemble, depuis que le blond avait le permis, il était tout le temps de sortie.

Peut-être que Xavier venait aussi voir le challenger du jour mais n’osait pas le dire à son paternel (ce dernier ne lui aurait pas reproché, mais passons), après tout, lui et Axel n’avaient jamais grandi très éloignés, avec les travails respectifs de Samaël et Lionel. Ce dernier savait que Xavier avait suivi le parcours d’Axel comme lui de près… il n’aurait pas pu deviner que le garçonnet qu’il avait rencontré durant le festival de Cayagane choisirait la coordination. Voila, ça le rendait émotif, maintenant, de voir comme le temps passe, il pensait déjà comme un vieux. D’ailleurs, comme un petit vieux, il avait aussi ses petites habitudes et il lui tardait d’aller diner chez Zlatan (même si ce dernier ne s’améliorait pas en cuisine malgré ses efforts). Enfin, le moment n’était plus au vague à l’âme, il était grand temps de se concentrer pour monter en scène.

Sa tenue était impeccable, comme d’habitude, il en avait pris grand soin. Les armures avaient toujours été un de ses dadas pour monter sur scène, au vu de son gout pour les Pokémon plus « lourds » qui était allé croissant avec ces dernières années. Depuis Aegis, ça avait été l’occasion de tester autre chose sur le terrain, car c’est bien ça qui l’intéressait plus que la victoire depuis qu’il était devenu maître. Et par ailleurs, Draupnir avait pris sa retraite, mais la relève avait été très bien assurée, tout d’abbord par Safu, puis A’Tuin qui avait rejoint l’équipe Elite tout récemment. C’est donc avec sa Sarmourai et sa Tortank qu’il comptait se présenter devant son challenger du jour, après s’être mis dans son personnage. Zingaro ne changeait pas vraiment, il était toujours aussi arrogant, décomplexé et déterminé à frimer pour épater la galerie. Sa tenue du jour était aussi fidèle à ses looks de cosplayeur : parfois un peu cheap mais surtout très kitsch et over the top. Son costume était inspiré des looks de shinobi revisités tel qu’on en voie dans les anime, dans des teintes bleu sombre, partiellement traditionnel avec ses tabi, son keikogi, et avec des touches plus modernes et occidentales, comme son plastron et les protections qu’il portait aux épaules et sur les avant-bras avaient des designs plus occidentaux, rappelant un peu les protections de la milice mais largement plus décorées de motifs rappelant ses deux alliées du jour. Ainsi, cette armure lui permettait d’être assorti à A-Tuin, tandis que le côté oriental et son katana signature rappelait plus Safu. Enfin, l’avantage, quand on a plus de cheveux, c’est qu’on peut se faire plaisir avec les postiches et les avoir plus longs et le coordinateur avant donc plus la liberté de les attacher comme il le faisait souvent en incarnant son personnage.

Tout était prêt et il ne restait plus qu’à entrer en scène. Safu et A’Tuin, bien qu’autant dans leur trac que leur dresseur, n’en pouvaient plus d’attendre.

« Faisons de notre mieux, mes amies, on ne voudrait pas faire attendre ni décevoir Axel ! »


La Tortank, surtout, trépignait d’impatience, après tout, elle n’était qu’une Carabaffe quand elle avait connu le jeune Enodril-Miyano. Elle était tout l’inverse de son amie en armure : Safu était bien plus mesurée et prudente, tandis que Tuin était fort téméraire. Leur caractères se complétaient à merveille en entrainement et Lionel était euphorique à l’idée de les voir toutes les ensemble sur scène pour la première fois.

Leur entrée avait prévue d’être plutôt sobre, de manière à ne dévoiler aucune de leurs cartes dès le début. Enfin, aussi sobre que cela puisse être quand on est de la team Zingaro. Avant que le trio n’entre en scène, l’eau commença à envahir la scène sous la forme de trois vagues qui descendirent en petites cascades le longs des quelques marches qu’ils descendraient bientôt pour gagner le centre du grand hall de Nuva-Eja. A’Tuin, qui étaient à l’origine de l’eau en train de couler jusqu’aux rigoles en bordure de terrain prévues pour récolter les divers liquides éparpillés pendant les performances, fit chauffer la température et des fumées vaporeuses ne tardèrent pas à envahir l’estrade. Zingaro sorti le premier de la fumée, descendant en prenant son temps et avec un sourire imperturbable et confiant les marches qui le mèneraient bientôt face au challenger. Au moment où il arriva à destination et croisa ses bras sur son plastron, ses deux alliés roulées en boules dans leurs armures respectives bondirent hors de la fumées et atterrirent avec fracas et dans des positions jumelles, symétriques, de part et d’autres de leur dresseurs. La vapeur s’estompa avec l’air dégagé par leurs atterrissages.

« Bienvenue, challenger. C’est un grand honneur de vous accueillir ici. Moi, Zingaro et mes fidèles gardiennes, Safu et A’Tuin, espérons un affrontement mémorable. »

Rien que ça. En gardant un bras plié devant son buste, le coordinateur exécuta un salut et fut imité en parfaite synchronisation par ses deux alliées. Puis, il se mit en garde, portant ses mains vers son katana, imité de nouveau par la Tortank et la Sarmourai.

« En garde ! »


LIS MOUA:
Dix ans dans le turfu
Lionel Roque-Lartigue
Lionel Roque-Lartigue
Elite
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Mar 14 Jan 2020 - 14:15
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Natsume Enodril-Miyano
PostAxel
Une ptite finale à pas piquer des hannetons
Match de jocks-kékés

« Tu vas pas perdre, hein, Axel... ? 
- Bah, j'en sais rien, mini-crotte. »

Probablement que le plus jeune ne s'attendait pas à ça ; du haut de ses huit ans, il avait du mal à saisir pourquoi son aîné semble si décontracté face à une pareille éventualité. Il ne l'avait presque jamais vu s'inquiéter outre mesure, même quand ses propres frères ou son père se mettaient à le faire pour lui. Alors en l'entendant répondre et en le voyant hausser les épaules en terminant de rajuster son costume, Arsène ne peut pas s'empêcher de faire la moue, presque boudeur, les sourcils légèrement froncés.

« Oui, mais, e-euh ! »

La protestation ne va pas loin, car il est un peu trop désarçonné par la désinvolture de son aîné – qu'il a tendance à un peu trop admirer, par ailleurs, ce qui expliquait notamment sa réaction originale. Alors il s'agite, son regard nerveux passant sur l'horloge au dessus de la porte de la loge, bien conscient qu'elle ne tardera pas à afficher l'heure fatidique. En se détournant brièvement de sa préparation, le regard d'Axel s'adoucit légèrement lorsqu'il remarque que le plus petit semble réellement troublé. Avec une certaine lenteur, il se rapprocha tranquillement de son cadet aux cheveux lisses pour s'agenouiller devant lui, un sourire doux au lèvres, des lueurs d'affection brillant dans son regard marron.

« Qu'est-ce que papa dit toujours, déjà... ? »

La question est rhétorique, de manière suffisamment évidente par sa simple prononciation, mais également par la petite inclinaison taquine de ses lèvres. Arsène cligne des yeux sur le moment, incertain, avant qu'une lueur de compréhension ne passe dans ces derniers. Immédiatement, il roula des yeux avec lourdeur, gonflant des joues, une expression grincheuse au visage.

« 'L'important, c'est pas de gagner, c'est de progresser, nianiania, je suis un adulte et je sais mieux'. »

Il y avait même mis le ton calme et morne de leur paternel, ainsi que son expression plate, tant et si bien qu'Axel ne put que pouffer mesquinement devant cette imitation ma foi plutôt fidèle. Le remarquant, un petit rictus fier se dessina sur le visage de l'enfant, bien fier d'avoir réussi à faire rire son interlocuteur avec ses plaisanteries. L'adolescent hocha négativement de la tête, avant de passer une main tendre sur la tête du petit garçon, l'air joyeux mais affectueux tout en même temps.

« Bon, je suis pas sûr que ce soit ça, mais t'as compris l'idée. Et ils ont pas complètement tort là-dessus, les vieux. Tu te rappelles de comment je me suis ramassé la première année ?
- T-tu t'-t'es pas ramassé, ton adversaire était j-juste... !
- ... Bien plus prêt que moi, Arsène. Et meilleur. »

Le garçonnet ne proteste pas, même si la remarque semble avoir beaucoup de mal à passer. Axel sourit tendrement, jouant vaguement avec les mèches que son cadet tentait désespérément de faire passer pour lisses. Elle était loin, l'époque où il regardait ce marmot avec un mélange d'inquiétude et de jalousie mal dissimulée devant ce qu'il pourrait potentiellement amener à sa vie. Bon, d'accord, il avait moins rigolé lorsqu'il avait pris l'habitude de casser ses affaires ou de les « décorer » par une merveilleuse couche de peinture (comme pour sa télé, notamment, qui avait eu le droit à une magnifique couche de blanc sur l'écran, et un passage à la décharge), mais... Déjà, être un gros gosse de bourges rendait ce genre de désagrément largement supportable, et en plus, il échangeait volontiers quelques passages compliqués pour d'autres, bien plus gratifiants. L'enthousiasme du cadet, au moins, avait le mérite de réchauffer tranquillement sa poitrine.

« … Mais j'ai les meilleurs supporters, ça, c'est juré. »

Il aurait bien besoin d'un peu de courage pour gérer sa nervosité, après tout, qu'il dissimulait certes avec un talent presque remarquable, mais qui venait, de plus en plus, faire s'agiter ce petit nœud discret dans le creux de sa poitrine. Le commentaire eut l'air de surprendre son interlocuteur, qui releva un regard surpris et flatté vers son aîné, les joues rougies par un mélange de gêne et de flatterie. Il ne répondit pas sur le moment, la bouche ouverte dans une expression de surprise. Axel crut, sur le moment, avoir fait une bêtise ; voilà pourquoi il ouvrit de grands yeux lorsque le plus petit se jeta à son cou pour l'enserrer avec force, manquant presque de l'étrangler si il n'avait pas tempéré légèrement ses gestes. Ballot, il lui rendit maladroitement son étreinte, non sans une expression un peu surprise. L'affection physique était après tout une chose un peu complexe pour le plus petit.

« O-oulah, h-hé ! T'aime aussi, demie-portion. »

Plus loin, le bruit de la foule en train de s'installer parvenait à ses oreilles malgré la relative insonorisation de la loge. Si son cœur rata un battement, il se força tout de même à afficher une expression calme, dissimulant la nervosité qui venait s'agiter dans ses membres par un grand sourire clair lorsqu'il se recula légèrement.

« Allez, ça va être l'heure. Je compte sur toi pour casser les oreilles de papa, d'accord ? Faut bien que tu compenses pour le p'tit. »

En ravalant sa salive, Arsène hocha timidement mais vigoureusement de la tête. Axel était presque sûr que de déjà entendre les pas des techniciens se rapprocher pour lui dire qu'il était temps de bouger. Il n'allait de toute façon pas se faire attendre : ce serait décevoir les quatre petits yeux qui seraient posés sur lui.
… Ça, et j'aurais l'air bien con à me défiler maintenant.



Son blouson en cuir lui paraît plus lourd que d'habitude, comme si le tissu était soudainement aussi pesant que ses bottes qui lui semblent tout aussi serrées ce soir. Au contraire, son pantalon délavé lui paraît trop large ; une étrangeté qu'il ne le surprend pas plus que ça. Mécaniquement, il réajuste une dernière fois les mitaines épaisses sur ses mains, articulant machinalement ses doigts comme pour s'assurer de pouvoir encore sentir tout son corps. Il ne s'y est jamais vraiment habitué, en réalité, à tout ça. On aurait pu croire que son passif familial lui aurait rendu la vie plus simple à ce propos, mais il n'avait jamais pu se débarrasser de la nervosité toute naturelle qui venait secouer ses tripes dès lors qu'il effectuait l'habituel chemin vers l'endroit où il était attendu. Au début, il s'était dit avec une naïveté somme toute assez puérile qu'elle finirait par  s'en aller avec le temps et il avait donc attendu, sans pourtant que le jour où l'aisance devienne naturelle ne vienne. Il lui avait fallu plusieurs occasions et hésitations pour enfin comprendre que l'assurance ne pouvait provenir que de lui. Alors, maintenant, il relevait la tête, remontait ses épaules, stabilisait sa marche et raffermissait son expression ; bien loin de la maladresse timorée de ses premières performances. Par conséquent, quand on lui faisait remarquer à quel point sa confiance en lui paraissait innée, il gardait toujours un petit ricanement sous sa barbe, prétextant qu'il n'y pensait même pas. Après tout, c'était moyennement glamour d'avouer qu'à son premier concours, il avait passé la première minute de sa performance entièrement paralysé par le stress. Et il avait son ego, tout de même ; beaucoup moins qu'il y a quelques années, certes.

L'eau s'écoulant, et la vapeur montante lui font hausser les sourcils avec surprise, mais un sifflement admiratif sort de sa bouche, bien capable de respecter le travail de mise en scène de son adversaire. Un rictus fier au visage, il regarda l'arrivée du Tortank et de la Sarmurai avec attention, non sans une certaine curiosité. Si il avait fait quelques pronostics sur ses adversaires potentiels, il n'empêchait toutefois qu'il avait choisi, au final, d'y aller avec ses tripes plutôt qu'avec ses neurones.  En soi, il ne pouvait toutefois pas dire que cela ne lui faisait pas quelque chose, de se retrouver face à une de ses anciennes idoles d'enfance aujourd'hui ; oh, l'époque où il avait les yeux brillants devant son écran de télé était bien loin, car il était passé à autre chose entre temps (il n'avait jamais été du type très 'fan'), mais cela ravivait quand même des petits picotements chaleureux dans sa poitrine. Hors de question qu'il le dise, en revanche, ce serait trop la honte. Alors, à la place, son rictus s'élargit tout naturellement. Une pokéball dans chaque matin, il les lança en l'air sans plus attendre.

« Ninten, Mistral ! »

L'air se rafraîchit. Un vent s'installe, vif et mordant, venant gifler ses joues et ses mèches vaguement tenues par le bandeau de ses lunettes de vol. Un vent glacial, agressif, sauvage, si puissant que la neige qu'il secoue vient obscurcir la vue, brouillant le terrain d'une brume aussi froide qu'opaque. Pourtant, d'en haut, un torrent de boue violette se déverse avec force, comme le dégueulis immonde d'un ciel peu clément. Elle se frigorifie avant même de tomber au sol, prenant la forme d'une courbe descendante de boue glacée et compacte, brillante et scintillante de givre. Les deux silhouettes qui jusque là étaient encore en l'air tombent sur le piédestal formé par le début de la vague gelée, avant de laisser leurs corps massifs glisser le long de leur toboggan improvisé. Les deux monstres semblent pourtant danser l'un contre l'autre, imitant la mouvement rapide et vif d'une valse, tournant avec aisance malgré leur poids ; et lorsque le vent se calme, les laissant enfin pleinement visibles, les tentacules rosées de la Vacilys soulève sans mal le Galvagla qui l'accompagnait. La bête de givre et de foudre, enchantée d'être la cible de l'attention, lève ses petites pattes avec bonheur et joie, un immense sourire satisfait sur son visage.

Axel, durant une seconde, relâche le souffle qu'il gardait jusque là dans sa gorge, laissant son inquiétude s'envoler. En remarquant qu'une des tentacules de Mistral s'agitait vaguement vers l'arrière pour lui faire signe, son rictus confiant d'apparence s'effaça temporairement pour laisser apparaître un discret sourire affectueux.
Pourquoi même est-ce que je me suis inquiété, en fait ?

Ses mains, qui jusque là n'avaient pas encore bougé, glissent tout naturellement vers la guitare qu'il portait jusque là sans rien dire. Et, au moment moment où son médiator touche les cordes, sa tête se baisse, son dos s'arque. L'ampli crache un riff aussi grave que brutal, comme le beuglement d'une bête enragée, bien vite suivi par le cri du Galvagla et les gargarismes irréguliers de la Vacilys. Le sourire fier et orgueilleux revient bien vite sur son visage, des lueurs joueuses et énergiques dans le regard alors qu'il relève la tête.

« Dernier acte ce soir ! On est là pour voler la scène ! »

En face, des étincelles crépitent hors du corps de Ninten ; Axel l'accompagne par un son plus perçant et aiguë, comme une invitation aussi peu déguisée que le sourire provocateur sur ses lèvres.
Avec Zingaro
Galvagla, Ninten, mâle, Statik @ Trépignement
Vacilys, Mistral, femelle, Ventouse @ Zénith
C'est parti mon kiki :V
Natsume Enodril-Miyano
Natsume Enodril-Miyano
Eleveur
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Jeu 30 Jan 2020 - 23:19
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Lionel Roque-Lartigue

Une ptite finale

à pas piquer

des hannetons
Avec Axel
2035 - Grand Hall de Nuva Eja

La découverte de ses adversaires ne manque jamais de faire vibrer Lionel d'enthousiasme. Même après tant d'année, il lui faut s'efforcer de rester dans son personnage dans ces moments et ne pas céder à la tentation de stimmer joyeusement en se remuant d'un pied sur l'autre. Lorsqu'Axel fit appel à ses alliés, Lionel parvint à reconnaître la voix stridente de Xavier qui gueulait le prénom de son ami aux cheveux en pétard depuis le premier rang des grandins. Il échangea un regard avec ses deux partenaires du jour et ne retint pas un sourire en coin qui disparut momentanément lorsqu'un vent glacé envahit le terrain, masquant l’identité des alliés du challenger juste au moment où ils allaient faire leur apparition. La surface des flaques restant de leur entrée aquatique gela et le froid appela d'épais flocons. La neige fut précipitée par le vent dans la direction du trio venu défendre son titre. Le premier réflexe de Zingaro et A'Tuin fut de s'assurer que Safu, avec son type insecte, supportait bien la baisse soudaine de température et les potentielles gelures dûes à l'humidité ambiante ; la Sarmourai su se préserver derrière son armure et sans perdre de son, assurance. En suivant son exemple, les deux autres se concentrèrent sur ce leurs adversaires mettaient en œuvre derrière la tempête de neige. Les flocons qui tombaient en désordre furent rejoints par vague sombre, qui gela à son tour au contact du froid, formant une estrade aérienne où retombèrent et glissèrent avec une grâce surprenante les corps lourds des deux Pokémon fossiles. Le maître coordinateur sourit en voyant les deux Pokémon entamer une danse, constatant par la même occasion que le trio adverse avait certainement passé beaucoup de temps à travailler des mouvements d'une telle précision, ce qui n'est pas le plus évident avec des Pokémon d'un type plus brut. Mieux encore, ils se laissaient aller, ce qui annonçait un combat des plus réjouissants.

Ce petit moment récréatif auquel les deux Pokémon en armure de Zingaro  se seraient bien jointes prit fin avec un riff de guitare. Les aigus retentirent, réclamant le silence, alors que la brume gelée se dissipait dans l'air.

« Nous voler la scène, hein ? Essayez donc. »

Si Zingaro se contentait de la suffisance habituelle et du détachement insouciant de son personnage, le coordinateur échangea un regard entendu avec ses partenaires.

C'est bien ce qui est en voie d'arriver si nous ne donnons pas le meilleur de nous-même.

A la manière dont Lionel les regardait et portait sa main vers le paumeau de son katana, leur indiquant un « trois » avec ses doigts, les deux type eau surent dans quel rythme elles débuteraient leur performance.

Piste 3.

Un court instant suffit pour que le message passe et qu'A'Tuin et Safu se remettent en tête le rythme de la chanson qui leur avait inspiré une de leurs stratégies fétiches. Avec un cri de guerre synchronisé s'apparentant plus à une exclamation de joie, les deux comparses bondirent au milieu du terrain une fois que leur dresseur eut reculé en quelques enjambées mesurées vers l'arrière. Sans plus d'avertissements, la Tortank rentra dans sa carapace et se mit à rouler autour de la Samurai, décrivant une spirale s'élargissant prestement vers les murs du terrain. L'eau qu'elle disséminait dans son sillage lui permettait de prendre plus de vitesse à chaque instant. Entraîné par les mouvements circulaires de son alliée, Safu tourna sur elle-même à son tour, armant chacun de ses six membres supérieurs d'une longue lame translucides, reflétant le feu des projecteurs les petites vagues aquatiques en train de se répandre sur le terrain dans un scintillement étourdissant. Quand elle eut prit suffisamment d'élan, l'insecte changée en toupie armée jusqu'aux dents bondit en arrière, s'amusa à tournoyer sur plusieurs salto pour épater la galerie jusqu'à atterrir sur le sommet de la carapace d'A'Tuin ; celle-ci aurait grogné devant l'imprudence de son amie si elle n'était pas si concentrée. C'est à ce moment précis que Zingaro, resté en retrait mais pas moins confiant, tira son sabre et le pointa vers le ciel, vociférant une incantation solennelle.

« Je t'invoque, Orochi ! »

A'Tuin changea immédiatement de trajectoire et se propulsa avec son alliée vers le haut, par la force du torrent d'eau sortant de ses canons. Quatre des lames crées par Safu s'éparpillèrent dans les airs de part et d'autre de la colonne d'eau au sommet de laquelle se juchaient les deux guerrières en armure. Des canons de la Tortank surgirent des brumes sifflantes qui rejoignirent la trombe d'eau, s'enroulant autour d'elle avant de s'en détacher puis de s'envoler avec des râles draconiques en direction des lames lâchées dans le vide. Chacune des quatre colonnes où l'on pouvait presque voir se dessiner une gueule aux dents acérées attrapèrent une lame au vol puis se précipitèrent à la suite de la tête maîtresse, au sommet de laquelle la Sarmurai et la Tortank hurlaient à leur tour. Toute lames dehors, les cinq têtes du simili dragon millénaire s’effondrèrent sur le terrain et dans la direction de ses adversaires, éclaboussant tout ce qui pouvait s'y trouver d'une vague azurée suite à un dernier grognement féroce.

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Dim 23 Fév 2020 - 15:26
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