Quoi de neuf sur l'île d'Enola ?

Période en cours
Printemps 2025

~22 - 28° / Températures en hausse et grand soleil !

Intrigues et Events
Intrigue n°3 : « Ferveur »
L'Elu auto-proclamé des Monarchistes fait son entrée ! La Compétition, Elixir et le Gouvernement sont en crise et les Anarchistes demandent la démission du Chef du Conseil.
Mini event n°1 : Panique à Vanawi !
Un blocus Anarchiste est en cours à Vanawi, sous surveillance des forces de l'ordre.

Missions et Défis
Un guide dans les ruines (mission)
Faites découvrir les ruines du Titak !
La comète (défi)
Découvrez un mystérieux astéroïde.

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Days in the sun II [OS]
Tristan T. Weber


Days in the sun II
Eclosion d'Opal

Fauve. Voilà une couleur dont il se rappelle quand ses souvenirs le font replonger en enfance. C'est la couleur des champs à travers lesquels il courrait quand ils partaient en pique-nique familial. C'est la couleur de sa chevelure quand les rayons du soleil couchant teintaient ses mèches brunes. La couleur aussi du ciel lorsqu'ils s'en allaient pour rentrer à la maison une fois le déjeuner en extérieur terminé. C'était toujours à regret qu'il quittait ces hautes herbes dorées, tant il s'amusait à se dissimuler dedans quand il jouait à cache-cache avec sa fratrie. Mais ce n'était jamais grave. Leur maison n'était pas loin. Sous la surveillance d'un de ses parents, il pouvait aller s'y balader quand il voulait.
Alors il courre, encore et encore, se faufilant entre ces blés blonds comme un éclair. Il ne doit pas avoir plus de sept ans. Son rire d'enfant résonne à travers la clairière tandis qu'il s'y perd plus profondément encore. Il ne sait pas pourquoi il fuit comme ça. Peut-être veut-il rattraper quelqu'un. Ou disparaître à la vue de tous. Peut-être a-t-il aperçu un Pokémon. Curieux de tout, Tristan n'hésitait pas à se lancer, à cet âge, quand il se sentait à l'aise. Mais la mémoire est floue. S'agit-il seulement même d'un véritable souvenir ? Il ne saurait le dire. Le vent balaie son visage sans brutalité. Le soleil chauffe son corps avec douceur. Car sa lumière est douce, elle aussi. Ce n'est plus l'heure où elle est agressive. C'est une heure pour s'allonger dans la prairie, car il y fait bon. Ni trop froid, ni trop chaud. Alors c'est ce que le Weber fait. Il est seul, mais ne s'en porte pas plus mal, étonnement, lui qui est plutôt proche de son père et de sa mère. Il se couche donc sur l'herbe tendre, le regard tourné vers les nuages. Ces derniers activent l'imagination du petit Tristan. Son cerveau voit des Pokémon dessiné dans les cumulus blancs et légers. Son bras se tend vers cette toison azurée qu'il ne pourra jamais atteindre. Mais les nuages, il sait qu'il pourrait les toucher. Il a déjà vu des Pokémon volants réaliser cet exploit. Un jour, peut-être que lui aussi, il pourra les sentir sous ses doigts. Ils ressemblent à des oreillers.Rien qu'une fois, il aimerait rouler dedans. Poser sa tête et s'y endormir. Qu'est-ce que ça doit être bien, d'avoir la tête dans les nuages...

Le Weber pousse un soupir. Le soleil disparaît. La toison devient argenté pour laisser les étoiles se mettre à leurs places. Il est temps de rentrer, sinon on va s'inquiéter pour lui. L'enfant se relève et repart donc dans le sens inverse jusqu'à chez lui, toujours en courant. Il est pressé de rentrer. D'ouvrir la porte pour raconter ce qu'il a vu dans le ciel bleu. De sentir l'odeur de cuisine remplir la maisonnée. D'aider son père à fermer les enclos et à nourrir les Pokémon. Haut comme trois pommes, il ne peut pas se rendre très utile. Mais Jackson le laisse faire ; cela lui fait tant plaisir. Il a l'impression d'avoir accompli quelque chose, de faire sa part du travail. Naïvement, quand on lui demande ce qu'il veut faire plus tard, il répond qu'il veut être éleveur, comme son papa. Le métier de Ranger ne l'intéresse nullement. La question, pour lui, ne se pose pas. Pourtant, il est encore bien jeune, et a tout le temps de penser à son avenir.
La chaleur de son foyer, néanmoins, a disparu quand il ouvre la porte de chez lui. La vie n'y est plus. Les couleurs chaudes et rassurantes se ternissent. Le temps passe, et lui grandit. Le décor de son enfance se fane, s'assombrit, prend poussière. Plus d'enfant, mais un jeune homme d'une vingtaine d'années désormais qui rentre chez lui. Il a espéré, sans trop savoir pourquoi que quelqu'un l'y attendrait. Il se surprend en même temps à se demander pourquoi il aurait pu penser qu'il n'y allait avoir personne. Ses parents doivent être là, quelque part, malgré le silence qui règne en maître. En passant le pas de l'entrée, le Weber est toutefois pris d'une violente douleur à la poitrine qui lui fait perdre pied. Ses genoux le lâchent. Il chute.

« Tristan ! »

Une voix familière. Elle lui parvient à son oreille comme une parole rassurante. Quelqu'un l'a retenu de tomber en avant pour s'écraser au sol. La douleur est insupportable. Pourtant, il a envie de relever la tête. Il a trop rêvé de cette présence pour l'ignorer bien longtemps. Il s'y accroche même désespérément pour s'y appuyer et éviter de trébucher une nouvelle fois. Le brun a les pensées ailleurs. Vers cet homme qui le soutient aujourd'hui, et qui le fait depuis toujours.

« Papa ! »

Jackson écarquille les yeux, comme s'il était surpris, avant d'offrir à son fils un sourire à la fois doux et triste.

« Viens, mon grand. »

Ses yeux sont à demi éteints tandis qu'il le regarde, mais il ne l'abandonne pas pour autant. Au contraire, il raffermit sa prise autour de lui, passe son bras autour de sa nuque pour le soulever un peu, et l'aide à s'asseoir sur le canapé du salon le plus proche. Avec difficulté, il s'y allonge. Le sofa a perdu de son confort. Il semble aussi usé que lui. Pourtant Tristan ne sait pas d'où vient cette fatigue soudaine, ce mal de crâne qui arrive de nulle part, et cette souffrance aux articulations qui ravivent de vieilles blessures comme des braises au milieu d'un feu. La tête lourde, il observe le plafond abîmé. Rien ne ressemble à ce dont il se rappelle. Une incompréhension de plus alors qu'il remarque le bois fendu et distordu qui composent certaines parties du toit. Est-ce à cause de lui ? N'est-il pas passé par le toit plutôt que la porte, un jour ?.. C'est vague. Très vague. Il se met à chercher les autres, car le manque de lumière et le mutisme ambiant le mettent mal à l'aise.

« Maman... Maman, où est-elle ?.. Et les autres ? Où est-ce qu'ils sont partis ?.. »

Il n'aime pas manquer de réponse, mais son géniteur ne lui en donnen aucune. Il se contente d'installer un oreiller pour lui avec un malaise évident. Ses gestes sont tremblants, maladroits. Son esprit, lui, paraît déjà loin ; très loin. La vision de son fils se brouille peu à peu, pendant qu'une fièvre brusque s'installe dans son corps, le rendant brûlant. Il se sent partir, lui aussi, physiquement et mentalement, alors qu'il voudrait rester. Rester avec son père pour lui poser des questions, être rassuré. C'est pourtant le sommeil qui l'attend. Le noir s'installe progressivement, floutant tout le rester. Ne reste que cette voix, superposée de d'autres qu'il connaît mais sur lesquelles il n'arrive pas à mettre de noms.

« Tristan...
- … Tristan ! »

Comme un saut de plusieurs kilomètres, il retombe brutalement dans la réalité. Il ne sait pas combien de temps il a dormi, mais assez pour que ses paupières lourdes et son torticolis lui indiquent un sommeil profond qui a bien dû duré quelques heures. Le Ranger s'étire, essayant d'émerger comme il le peut.

« Tristan ?.. Ça va ? »

Le concerné cligne des yeux, s'ébrouant pour chasser ce qu'il lui reste de sa sieste. Oubliant déjà où il se trouve, son regard parcoure le train dans lequel il se trouve. Devant lui, Adam fait quelques signes de la main devant son visage pour être sûr que son ami est bien réveillé.

« Euh... Ouais, ouais, ça va... T'en fais pas. »

Se frotter les yeux lui permet au moins de fuir définitivement les bras de Morphée pour cette fois. Son étreinte a duré trop longtemps à son goût, pour l'emmener dans un rêve qui n'en valait peut-être pas la peine. Plus il y repense, plus les bribes de ce dernier s'effacent. Il ne se souvient plus que de la voix de son père qui l'appelait. Une voix douce, aiguë, qui a toujours réussi à le rassurer. Mais c'est en s'éloignant de son paternel que le sentiment de malaise est parti, pour une fois. Chose rare, anormale, qui le fait tout à coup douter de ce qu'il a vu dans ses songes. Et qui lui fait oublier pourquoi il est dans ce TGV. C'est en voyant le paysage défiler et les autres sièges autour occupés par ses camarades d'Elixir qu'il se rappelle d'un coup. Après les événements tragiques qui se sont déroulés à Cayagane pour le festival, ils ont été appelés en renfort pour retrouver les Pokémon disparus et sécuriser le périmètre. Arceus soit loué, s'était-il dit avant de partir, ce n'est pas son groupe qui devra coopérer avec la Milice, elle aussi présente sur les lieux.

« Tu t'agitais un peu... T'as fait un cauchemar ? »

Adam a l'air réellement inquiet. Il scrute le cadet comme s'il s'était blessé. Sa réaction étonne un peu Tristan, mais il esquisse une expression plus sereine pour tenter de le rasséréner.

« On peut dire ça, oui... T'inquiète, c'est rien. C'est passé. »

Un sourire, léger, fait même le chemin jusqu'à ses lèvres. Il n'aime pas inquiéter ses amis, surtout pour des broutilles. Ou du moins, ce qu'il considère comme telles. Si le plus vieux se fait encore du souci et que c'est très visible, leur attention se trouve tout à coup distraite lorsque quelque chose tombe sur le visage de Tristan. Il sursaute, avant de pousser un hoquet de surprise. Un nuage ?.. Non. C'est cotonneux, mais ce n'est pas un nuage. Si la créature a la tête à l'envers, penchée sur lui, il finit par reconnaître les traits d'un Doudouvet.

« Oh ?.. Mais... Elle est à qui, cette petite ? »

Surpris, il fronce d'abord les sourcils. Puis, il finit par se détendre et se réinstalle bien vite sur son siège, se demandant simplement d'où ce Pokémon sort.

« Bah... C'est ton Oeuf. Celui qu'il y avait dans ton sac. Il a éclos pendant que tu dormais.
- Moi ?.. Mais je n'ai pas... Argh ! Nooooon ! Me dis pas que... ! AAAH ! J'ai pris le mauvais sac ! »

Doudouvet toujours dans ses cheveux, Tristan effectue une vérification auprès de son bagage à côté de lui, pour ne faire que confirmer ce qu'il pensait. Dépité en se rendant compte qu'il a oublié son sac de Ranger chez lui pour prendre celui d'exploration dans lequel il avait effectivement mis son Oeuf de Doudouvet dedans, il laisse écrouler son visage contre son fauteuil avec une moue blasée au possible avec un air de 'jpp de moi'. Comme cet Oeuf qu'une ancienne cliente de sa Pension lui avait confié s'était mis à briller de plus en plus, il voulait le garder dans un de ses sacs à dos pour l'avoir sur lui si jamais il partait en balade. Mais il n'avait pas prévu qu'on l'appelle pour une urgence au dernier moment et alors il n'avait pas fait assez gaffe.
Au moins, ça faisait bien marrer Adam. Malgré les regards incendiaires qui lui sont destinés, il rit de bon cœur pour se moquer gentiment de son partenaire de travail.

« T'en rates pas une, toi ! Allez, c'est pas grave, je vais te prêter mes outils une fois sur place, si tu veux. Bon, tu me la présentes, du coup ? »

Ça lui apprendra, à oublier ses affaires. Mais au moins, il avait eu une bonne surprise au réveil. Il ne s'attendait pas à ce qu'elle sorte de sa coquille aujourd'hui, mais cette adorable Doudouvet était plus que la bienvenue, et permettait au moins à l'atmosphère de se détendre. Son corps moelleux et blanc lui rappelait ses jeux d'enfants où il essayait de retrouver des formes de Pokémon dans le ciel. Il lui aura fallu peut-être finalement plus de vingt ans pour avoir, si on peut dire, la tête dans les nuages.
Tristan T. Weber
Tristan T. Weber
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Jeu 7 Mar 2019 - 4:22
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