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L'Elu auto-proclamé des Monarchistes fait son entrée ! La Compétition, Elixir et le Gouvernement sont en crise et les Anarchistes demandent la démission du Chef du Conseil.
Mini event n°1 : Panique à Vanawi !
Un blocus Anarchiste est en cours à Vanawi, sous surveillance des forces de l'ordre.

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BOUM ! HEADSHOT ! [PV Tonton Lio] [/!\ PROPOS VIOLENTS]
Nadia Roque-Lartigue
[Disclaimer : Attention, propos violent qui peuvent choquer les plus sensibles. Vous lisez à vos risques et périls.]

- NADIA ROQUE-LARTIGUE ! QUEL EST-CE BULLETIN DESASTREUX QUE TU NOUS RAMENE ?!!!
- Oups…  J’ai pas réussis à le chopper avant eux, ce coup-ci.

J’étais dans le jardin occupée avec Kraft, Kiddo et Dovakhin. Personne ne l’as réclamé Kraft depuis que je l’ai ramené de ma promenade nocturne avec Tobito, alors je l’ai garé et je lui ait donné un petit nom. Voilà. Comme ça, il est à moi et, il s’entend bien avec Kiddo et Dovakhin donc, je suis d’autant plus contente. Papa n’a pas beaucoup apprécié que je ramène deux pokémons supplémentaire. D’un autre côté, il n’a jamais vraiment apprécié Kiddo avec un chameau et un tas de morve qui chie des arc-en-ciel, je peux comprendre que ça le rebute un peu, mais je les trouve tellement choupi. Je ne veux pas m’en séparer. Pour rien au monde.

- NADIA ! VIENS ICI TOUT DE SUITE !
- « Woof woof », fais le chien.

Je ne bouge pas, je reste assise dans l’écurie. Mais j’entends bien le grabuge qu’ils font, je crois que ça descends les escaliers. J’entends d’ici mon père beugler des grands « Elle va m’entendre ! » ou des « Je vais lui apprendre ce que c’est que la vie, à cette petite trou du cul ! » et l’éternelle « Tellement indigne de notre grande famille » ? Si je gagnais un euro à chaque fois que j’entends ces phrases, à moi seule, j’aurais autant de richesse que ma famille réunie. Je pousse un long soupir de lassitude et je me lève, frottant mon derrière pour enlever la poussière de mon pantalon et prenant Kiddo dans mes bras, que je sers contre mes bras.

Les Gorgones sont là et vont me pétrifiée sur place. Non mais sans déconner, la dernière fois que mon père était aussi rouge, c’est au repas de famille quand il avait un petit coup dans le nez. Il fait concurrence aux écrevisses. Mais si ces animaux rouges avec des pinces et qui s’mange bien accompagnés d’une bonne mayo ! Rah, c’est un truc de bourgeois vous pouvez pas comprendre !

- Nadia, c’est quoi ce bulletin, là ? T’es pas capable de mieux, vraiment ?
- Je m’ennuie à l’école, j’aime pas ça, j’y peut rien, moi !
- Peut-être, mais avoir de bons résultats à l’école c’est une promesse pour une avenir plein de richesse pour toi !
- Mais je m’en fiche, moi ! J’ai que seize ans ! J’ai tout le temps de voir l’avenir !
- Plus tôt t’y prends, meilleur sera ton avenir !
- Mais j’en veux pas de ton avenir de merde, là ! Moi, j’veux savoir le temps présent ! Et peindre !
- Parle sur un autre ton à Père, petite trou du cul !
- Ta gueule, toi, et mêle toi de ton cul ! Lèche-botte de ma couille droite !

La dernière fois que j’ai mangé une gifle me semble lointain, et pourtant plus que ma joue, c’est mon esprit et mon cœur qui en souffre. Pourquoi est-ce qu’on veut m’imposer une volonté qui n’est pas mien ? Pourquoi devrais-je avoir des aspirations intéressantes ? Progresser dans la vie ? Être riche ? Avoir un métier d’avenir ? Pour moi, ça ne veut rien dire. J’ai une sensibilité et une fibre artistique qu’ils n’imaginent pas, qu’ils n’envisagent même pas.  Ils se renferment sur leur propre personne et se font du bénéfice sur le dos des plus pauvres, comme tous les banquiers, j’ai envie de dire. Ils se ferment aux autres, de nous quatre, la plus idiote et pauvre, ce n’est pas moi. Et pourtant, chaque jour on me ressert encore et encore le même discours.

- Ce n’est pas en faisant des gribouillis sur une feuille qu’on réussit dans la vie !
Explique-moi l’existence des musées, dans ce cas.
- Ce n’est pas en modifiant sa voix sur une vulgaire partition de musique qu’on réussit.
Tiens donc, je suis presque certaine que tu écoutes de la musique, toi aussi.
- Agiter ses fesses, ce n’est pas réussir sa vie.
Voler l’argent des pauvres, non plus.
- Tu veux que je te dise un truc ? Je suis sûr sur ta sœur n’est plus qu’une clocharde, faisant le tapin dans les rues de San Francisco, à présent. Anne-Marie n’a jamais eût suffisamment de talent pour devenir actrice. Ce n’est pas en étant artiste qu’on réussit dans la vie. Regarde Lionel ! Tu crois qu’il sait faire quelque chose de se dix doigts ? Bien sûr que non, il est trop bête pour ça ! Je veux juste ton bien et t’éviter de finir comme eux. Tu n’as pas assez de talent pour réaliser tes rêves.

Et là, je vois rouge. C’était les mots de trop. Plus que la colère, c’est une véritable haine sui m’envahis. Une haine pour ce géniteur qui ne peut s’empêcher de tout dénigrer autour de lui, parce que ses pets ne font pas un putain de plis dans ses putains de costumes en soie blanche de merde. Je le déteste ! Pourquoi est-il obligé d’être aussi méchant avec les autres ? La rouge me monte au visage, les larmes aux yeux et dans un hurlement plein de rage, j’agrippe la chemise de mon père pour le secouer avec violence.

- JE T’INTERDIS DE MEDIRE SUR ANNE-MARIE ET TONTON LIONEL ! TU NE SAIS MEME PAS CE QU’ILS FONT EN CE MOMENT ! TU TE RAPPELLE DE LA DERNIER FOIS QUE T’AS ENTENDU LA VOIX D’ANNE-MARIE ? MOI OUI ! C’ETAIT Y A DEUX JOURS ! AS-TU AU MOINS ETE VOIR UNE CONCOURS DE COORDINATION DE TONTON LIONEL ? JAMAIS ! JAMAIS PARCE TU NE SAIS QUE T’INTERESSER A TON CUL ET AUX PUTAIN DE BENEFICES QUE TU PRODUITS ! C’EST TELLEMENT PLUS FACILE D’ETRE MAUVAISE LANGUE QUE DE SE SORTIR LES DOIGTS DU CUL POUR S’INTERESSER A LEUR TRAVAIL ! JE TE DETESTE ! JE TE DETESTE FORT, RACLURE ! SACHE-LE ! RETIENS BIEN CA !

Je suis tellement en colère que je refusais de lâcher la chemise de mon père. J’ai fait sauter deux boutons, facile. Sanson a dut demander l’aide de ma mère pour que je lâche mon père. Au moins, mon accès de colère a bien surpris mon père et je le vois remettre sa chemise avant qu’il ne me mette à nouveau une gifle et me consigne dans ma chambre.

La discussion n’est jamais possible avec lui, toute façon. Je pars en direction de ma chambre tout en faisant rentrer mes compagnons dans leur pokéballs, que je les emmène avec moi dans le dos de mon père. Une fois dans ma chambre, je prends un oreiller pour y hurler ma frustration, mais ça ne suffit pas à me détendre. C’est loin d’être suffisant. Puis, une idée me vient.

- J’me casse, j’en ai plein l’cul d’cette baraque de merde ! J’vais rejoindre Anne-Marie à San Francisco, elle au moins, elle m’comprends ! Je vais demander à Tonton Lio s’il peut me prêter un peu d’argent que je lui rendrais en vendant des peintures.

En haut de mon armoire je trouve un sac de voyage dans lequel je mets quelques vêtements, et mon nécessaire à dessin avec de la peinture. Puis j’ouvre la fenêtre et je saute par-dessus bord. Un jour, je leur expliquerais que mettre des chambres où on consigne des enfants au rèz-de-chaussée, c’est vraiment une idée digne du dernier des teubés. C’est complètement la porte – ou la fenêtre dans ce cas- ouverte à la fugue. Sans un regard pour ma maison, je traverse l’allée et je me barre. Direction Zazambes, chez Tonton Lio !

Le trajet ne m’a pas réellement calmer, j’ai dût prendre le bus et avec les gamins qui hurlent, j’ai pas réellement apprécié le voyage, mais bref, peu importe chuis arrivée à bon port. Bon port, Tonton Lio vit au bord de la plage, je suis trop drôle. Je traverse le portail pour aller toquer à la portée d’entrée. On sait jamais ce que peut faire mon oncle, je voudrais pas le voir en train de danser la salsa à poil dans son corridor. C’est sa gouvernante qui vient m’ouvrir. Elle est gentille, je l’aime bien, elle.

- Est-ce que Tonton Lio est là ?
- Non, Mademoiselle, il est au travail, il ne rentre pas avant deux bonnes heures au moins. Mais, rentrez,  ne vous en fait pas, installez-vous dans le salon, je vais vous apporter à boire pour vous aider à patienter jusqu’au retour de votre oncle.
- Merci.

Je rentre et la gouvernante disparait dans la cuisine, elle n’a pas besoin de me guider, je viens tellement souvent ici que je connais cette maison aussi bien que ma poche. Je vais dans le salon et là, je sors mes trois compagnons de vie pour qu’ils jouent ensemble. La gouvernante m’apporte un chocolat chaud et une grande écuelle d’eau pour les pokémons et me laisse vaquer à mes occupations tout en me faisant promettre de l’appeler si ça ne vas pas.

Je sirote quelques gorgées de mon chocolat avant de sortir mon calepin à croquis et de me mettre sur un nouveau dessin. Je vais les dessiner chacun séparément avec une expression bien à eux ! Ils seront superbes ainsi ! Je m’essaye à Dovakhin, je fais un croquis et non, ça ne va pas. Ça m’arrive de ne pas réussir du premier coup. Tant pis, j’efface et je recommence.  Non, ça ne va toujours pas. J’efface et je déchire la page dans la gommant. Bon tant pis. Je l’arrache et je la jette plus loin au sol.

« Tu n’as pas de talent ! »
- C’est faux, tout le monde me le dit, sauf vous. C’est vous qui êtes aveugle !

Je m’essaye au dessin de Kraft, ce sera peut-être plus simple, elle bouge moins. J’essaye un croquis qui ne me convient pas et je tique de la langue d’agacement. Je gomme et à nouveau la page est arrachée par erreur. Comme avant, je déchire la page du calepin et je la jette au loin.

« Artiste, c’est pas un métier. Sans talent ! Sans avenir ! »
- C’est faux ! C’est un métier !

Peut-être que si je commence par Kiddo, ça ira ! Après tout, je la dessine depuis tellement longtemps, je ne devrais pas avoir trop de mal. J’essaye, ça ne me va pas. J’efface et je recommence, à nouveau, je ne le trouve pas correcte. J’efface et je réessaye. Toujours pas.

De frustration, j’en casse mon crayon. C’est comme si tout ce que c’était accumulé jusque-là sortait, se sentant trop à l’étroit dans mon corps. Tout cette frustration qui se transforme en un immense cri de rage. Je jette les restes de mon crayon sur la table et je jette mon cahier qui rencontre la tasse et la renverser, faisant couler son contenu sur la moquette. Puis, du pied, je renverse la table en verre qui se renverse et viens se fracasser contre le sol. Très peu de chose échappent à l’ouragan Nadia. Les plantes dans le salon finissent au sol, les lampes à pieds fracassée sur le sol, les rideaux et leur tringle sont tombés, il n’y a bien que le canapé, trop lourd pour moi qui est intacte.

Puis, après avoir fracassé et retourné tous le salon, je semble enfin me calmer loin de toute la frustration qui m’habitait alors. Je me suis griffée au visage et j’ai un énorme bleu sur mon bras, mais ça peu importe. Je me sens emplie d’une profonde tristesse. Tristesse qui a besoin d’être évacuée. Alors je me m’assois en boule, le front contre le genou, mes trois compagnons autour de moi tandis que je me mets à pleurer à chaude larmes. J4entends des bruits de courses. Probablement la gouvernante.

- J’appelle votre oncle, je lui demande de rentrer immédiatement.

Puis elle s’éloigne. T’as raison, laisse-moi seule. C’est ce que je veux pour le moment.

[J'te ferais la mise en page demain. Chuis un peu fatiguée là x_x]
Nadia Roque-Lartigue
Nadia Roque-Lartigue
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Sam 25 Aoû 2018 - 3:17
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Lionel Roque-Lartigue

BOUM ! HEADSHOT !
Avec Nadia
Lionel a des journées parfois bien remplies et il est le premier à se plaindre pour le plaisir. Pourtant, il aime ce qu’il fait, rencontrer des gens… La paperasse administrative l’ennuie en revanche bien plus, mais ce jour-là, il venait de terminer à temps pour l’interview qu’il lui fallait donner le soir-même. Pour une fois, pas trop de travail et de dossiers bâclés, enfin, moins que d’habitude et de toute manière, Lionel n’est pas très scrupuleux. L’interview qu’il devait donner pour un magazine quelconque n’était pas franchement importante, mais bon, le coordinateur adore prendre toutes les occasions de se donner en spectacle pour le plaisir. Et par ailleurs, il n’est pas spécialement pressé de rentrer chez lui pour se retrouver seul. Il pourrait aussi aller trainer au bar après l’interview.

Le co-chef de la milice a l’habitude des plannings chargés, c’est quelque chose qui l’arrange bien et qui l’empêche de trop penser. Et comme ça, ses parents et Hanson ne peuvent pas dire qu’il ne fait rien de sa vie. Parce qu’il a quand même des choses à prouver, entre autre, que son métier lui remplit bien son emploi du temps et qu’il fait des choses productives. Mais en même temps, c’est à peine si sa famille en dehors des Nadia y fait allusion, sauf quand il a parlé de la banque familiale avec un mot qu’ils ont trouvé pas aussi bien adapté qu’un autre (et après, ça part dans un débat interminable, qui, en toute honnêteté, n’intéresse pas vraiment Lionel même s’il fait mine d’acquiescer avec le sourire). C’est tout de même surprenant, la résistance qu’il a développé pour se forcer dans des circonstances où il est clairement pris pour l’imbécile de service. Enfin, on ne va pas commencer à e plaindre, car il a au fond tout à fait conscience que se faire passer pour un idiot lui rend parfois bien service.

Enfin, après avoir quitté le QG en forme de tour de la compensation de la milice, Lionel pris le chemin d’un hôtel là où aurait lieu l’interview, accompagné d’Arthur, son agent. Sur le chemin, le milicien regarda son téléphone et vit les deux appels en absence tout récents de sa gardienne s’afficher sur l’écran. Comme il avait le temps, le coordinateur se permit de la rappeler, au moins pour faire en sorte de s’assurer que rien d’alarmant n’est arrivé. Béatrice lui parut néanmoins fort préoccupée au téléphone.

« Béatrice ? Que se passe-t-il ? »

Son interlocutrice bafouilla ses paroles avec une inquiétude évidente.

« Nadia est à la maison… ? »

Interrogea Lionel, surpris de la nouvelle qu’on lui annonçait. Ce ne serait pas la première fois que sa nièce débarquerait sans prévenir… Mais, là ce qui le préoccupait, c’est pourquoi la présence de Nadia semblait mettre Béatrice dans un état pareil. Les explications qui suivirent le firent s’arrêter net au milieu du trottoir.

« Qu… Quoi ? Je vais voir ce que je peux faire. »
La gardienne acquiesça et le remercièrent. « Et… Béatrice ? Dites à Nadia que j’arrive, le temps d’annuler mon interview et de prendre un Teleport à Nuva Eja. »

Il la remercia à son tour et rattrapa l’agent Arthur qui s’était retourné d’un air paniqué en entendant un terme de la famille du mot « anullation ». Lionel lui expliqua la situation et déclara sans vraiment laisser le choix au pauvre Arthur qui n’avait rien demandé, et déclara qu’il lui fallait absolument rentrer car sa nièce avait des soucis. Mais le grand débile à cheveux bleu-vert était tellement flippé que son agent n’eut pas le temps de rétorquer avant de le voir repartir avec des « désolé Arthuuuuur » quelque peu évasif.

Lionel pressa le pas jusqu’au service de transports par téléport mais reste quelques temps à se ronger les sangs en attendant qu’on le transporte à son tour.

Le téléport le mit aux environs des plages, ce qui fait qu’il lui fallait encore marcher dix bonnes minutes. Néanmoins, pour une fois, il ne rechigna pas à la tache et marcha d’un pas rapide jusqu’à son cottage. Il entra rapidement et demanda à Béatrice où était sa nièce, qui lui indiqua le salon en lui annonçant qu’elle avait apparemment eu un « soudain accès de colère » assez brutal. Encore plus inquiet, le tonton déglutit et progressa jusqu’à son séjour qu’il trouva sans dessus-dessous. Oups. Lionel avait déjà pu voir sa nièce en colère, au point de l’entendre crier assez fort, et il aurait pu déduire qu’elle pouvait devenir violente m’enfin… Retrouver son salon dans le même état que la maison de Dorothé après la tornade du Magicien d’Oz… C’est assez particulier et pas spécialement rassurant ou agréable, à vrai dire. Tout avait été renversé, les plantes, les plantes, les tables d’appoint mises par terre avec le chocolat chaud. Seul le canapé semblait s’en être sorti miraculeusement et se tenait encre fièrement au milieu de a pièce. Quelque peu embêté pour son mobilier mais encore plus alarmé par l‘état de Nadia (bah, oui, quand même, tu peux racheter des meubles, mais pas ta nièce, quand même) qu’il n’avait pas vu en entrant. Un peu hésitant, comme si il risquait de croiser un Tyranocif au détour d’un coin de la pièce, Lionel fit quelques pas vers le canapé, sur le dossier du quel il s’appuya d’une main.

« Nadia… ? Tu es là ? »


En balayant plus en détail la pièce des yeux, le quarantenaire aperçut une silhouette recroquevillée sur elle-même derrière le canapé, entourée de trois autres petites silhouettes non-humaines. Sur le coup, Lionel sursauta et ne sut pas vraiment quoi faire. Vu l’état de la jeune femme, il est bien entendu exclu de s’approcher trop rapidement pour l’enlacer, même si ça part d’un bon sentiment. Ça n’arrangerait surement pas les choses vu la torpeur dans laquelle Nadia semble se trouver. Rassuré qu’elle ait l’air en bon état, Lionel se laissa tomber assis sur l’accoudoir du sofa, du côté opposé à celui derrière Nadia se trouvait. Il en profita néanmoins pour remettre la table basse et ramasser les bouts de verre qui trainaient.

« Eh bien… Je ne savais pas que j’étais un si mauvais décorateur. »

Il tenta de faire l’humour en regardant son salon sans dessus-dessous, mais le moment était mal choisi. Lionel redevint sérieux.

« Enfin, ça n’est pas grave. »

Il se redressa en appuyant un de ses bras sur le dossier du canapé.

« Que… qu’est-ce qui s’est passé, ma grande ? »

Finit-il par oser demander, bien que fort hésitant, ne sachant pas comment procéder sans mettre les pieds dans le plat. Il ne veut surement pas accabler d’avantage sa nièce contrariée. Devrait-il appeler Hanson et Gladys pour les informer de la situation… ?  Probablement est-ce mieux de demander son avis à la première concernée avant. De plus… Bon, Lionel n’est pas sans savoir que la relation de Nadia avec son père n’a jamais été facile et plutôt conflictuelle, s’il en croit leurs dires respectifs. Appeler Hanson n’est probablement pas la bonne chose à faire.

Pendant qu’il attendait la réponse de Nadia, Gandiva, a jeune Vivaldaim au pelage devenu estival de Lionel entra dans la pièce pour saluer son dresseur, Tuxedo Kamen l’Etourmi perché sur son dos. Rapidement, la petite faon et l’oiseau noir virent que quelque chose clochait. Doucement, gandiva s’approcha de Nadia, posant sa truffe avec doucent contre les cheveux de l’adolescente et se reculant ensuite.

« Laisses-lui un peu d’espace… » Dit Lionel a sa Vivaldaim qui s’exécuta. « Je vais chercher un verre d’eau. Tu veux quelque chose… ? »

Fit-il en s’apprêtant à se relever, ne sachant toujours pas trop quelle était la bonne manière d’agir dans la situation présente.
Chez Lionel - Août 2023 - Début de soirée
Lionel Roque-Lartigue
Lionel Roque-Lartigue
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Sam 25 Aoû 2018 - 22:51
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Nadia Roque-Lartigue
Je ne sais pas le temps que je passe à pleurer, roulée en boule, mais je sais que j’y reste longtemps. Et une fois mon corps vidés de ses larmes, je suis dans un état totalement apathique, les bras toujours autour de mes jambes, la tête dans les genoux. Je ne remarque même pas la présence de mes compagnons, mais je les sens bien près de moi, Kiddo se frotte dans mes côte, Kraft à la tête posée sur la mienne et lâche des petits bruits qui se veulent sans doute réconfortant et Dovakhin et collée à moi, pour me faire un câlin. Bref, je ne suis pas seule, je le sais, je le sens.

J’entends bientôt de nouveaux bruits de pas, sans doute Béatrice, la gouvernante, et la voix me confirme que c’est bien elle, mais je ne veux pas de sa compagnie, je veux être toute seule pour le moment. Elle vient juste m’annoncer que mon oncle arrive au plus vite, juste le temps de prendre un téléporteur et d’annuler son rendez-vous. Ça me permet de rester seule avec moi-même.

Au bout de plusieurs minutes sans dire ou faire quoique ce soit, j’entends encore des bruits de pas et une voix qui m’appelle doucement. Une voix masculine. Celle de Tonton. Il me demande si je suis là et quand j’essaye d’ouvrir la bouche pour parler, ma voix ne suit tout simplement pas. J’ai trop hurlée, j’ai une extinction de voix. Mais ça n’empêche pas mon oncle de me découvrir derrière son canapé.

Il fait un peu d’humour, ce qui me fait sourire, mais je reste prostrée sur moi-même, entourée de mes trois pokémons. Et évidemment, il me demande ce qui s’est passé, ce qui ne va pas. Evidemment, qu’il allait demander. Je débarque sans prévenir et je fous son salon à sac, je n’allais pas y échapper à cette question.

Et pourtant, quand j’essaye de parler, de raconter ma « discussion » avec mon père, les mots ne viennent pas, ils ne veulent pas sortir. Je reste plongée dans le mutisme, mes doigts ne font qu’agripper plus fort mon haut alors que les larmes reviennent couler sur mes joues. Je n’arrive pas à parler. Comme si elle semblait comprendre ma détresse, la Vivaldaim de mon oncle vient poser sa truffe sur mes cheveux et je l’en remercie d’une caresse entre les deux yeux.

« Je vais chercher un verre d’eau. Tu veux quelque chose… ? »

Je sors mon téléphone de ma poche et j’écris sur un brouillon ma réponse pour Tonton Lio.

« Je n’arrive pas à parler, j’ai tellement hurlé que j’ai une extinction de voix. Je veux bien un thé avec du miel, s’il te plaît.
.
.
.
Désolée d’avoir ravagée ton salon. Tu m’en veux pas, j’espère ?
»

Même si le jour où Lionel me dira qu’il m’en veut pour quelque chose, il pleuvra des grenouilles, je n’ai pas le cœur à faire la fanfaronne aujourd’hui ou à profiter de sa gentillesse. Je tends le bras pour lui montrer mon téléphone afin qu’il le lise.

Une fois sûre qu’il a bien lu, je cherche un stylo ou un crayon du regard. Ou peut-être en ai-je un de rechange dans mon sac ? Je me déroule et me relève pour aller chercher mon sac et mon cahier de dessin. Puisque les mots ne sortent pas, on va expliquer avec ce que je sais faire de mieux.

Je trouve un stylo noir au fond de mon sac et mon cahier à l’air plutôt en bon état. Je divise ma page en plusieurs cases et je commence à dessiner la scène qui s’est déroulée à Vanawi. On va pas se mentir, j’ai déjà fait mieux, mais pour du dessin fait à la va-vite. Je remets même les dialogues précis et j’écris un petit résumé en dessous : « Papa m’a disputée à cause de mon bulletin, et ça a dégénéré comme à chaque fois alors je suis partie de la maison. Je veux rejoindre Anne-Marie à Sans Francisco. Tu peux m’aider à y aller, s’il te plaît ? »

J’espère qu’il va dire oui. Sincèrement.
Nadia Roque-Lartigue
Nadia Roque-Lartigue
Civile
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Ven 21 Sep 2018 - 15:11
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Lionel Roque-Lartigue

BOUM ! HEADSHOT !
Avec Nadia
Comprendre le comportement humain, les contradictions de chacun et les mécanismes de défense des autres en temps de crise, c’est compliqué. Lionel n’a jamais été spécialement empathique et encore moins au fait de tout ce qui a rapport à la psychologie et à la psychiatrie. Mais il ne faut pas avoir un Master dans ces domaines pour comprendre que Nadia était si contrariée qu’elle s’était probablement épuisée en passant sa colère sur les meubles. Ce qui n’est pas rassurant pour son oncle qui ne sait que faire et n’est pas spécialement chaud pour se faire attaquer s’il approche de trop près Nadia… Enfin, ce n’est pas qu’il la croie violente, quoiqu’il faut un peu l’être pour détruire un salon, mais quel adolescent.e est calme et mesuré, en réalité ? Lionel était un ado qui faisait relativement peu révolté, et même s’il est le premier à dire qu’il a eu une jeunesse tut à fait saine, eh bien, personne le croira, et lui-même sait, au fond, que la vérité est toute autre.

Enfin, tout ça pour dire qu’il pardonne assez facilement à Nadia, certes, il aurait pu se fâcher, mais personne n’y aurait rien gagné, et Nadia se serait certainement braquée encore plus fort qu’elle ne l’est actuellement.

Après avoir posé des questions, Lionel constata le mutisme de sa nièce, et cela commençait à l’inquièter. Cependant, la jeune fille finit par sortir son telephone portable pour y taper un message. Pendu au bruit numérique des touches tactiles, le coordinateur attrapa le cellulaire que lui tendit la brune et y lit le message qui lui était destiné. Apparemment elle avait crié à s’en éteindre la voix…

… Je comprends mieux pourquoi Béatrice a paniqué. Entre le salon et ça, une vraie Godzilla, ma nièce.

Le tonton coordinateur hocha la tête puis regarda de nouveau son salon.

« …Ce n’est qu’un salon, je le ferais refaire, c’est tout. Je commençais à me lasser de la décoration, de toute manière. Pas assez feng-shui… Et on peut toujours faire plus feng-shui ! »

Ça ne se serait probablement pas passé de la même façon si les Roque-Lartigue n’étaient pas pétés de thunes. Mais bon. Pour une fois que Lionel est plus ou moins décent (malgré des tentatives de blagues un peu foireuses pour détendre l’atmosphère), on va pas s’acharner… Même si, hein, il ne s’agit pas de le féliciter parce qu’il raisonne comme un gros plein de sous.

« Enfin. Un thé au miel, madame, bien reçu. » Dit-il en souriant comme un benêt, sur un ton rassurant. Ça fera du bien à la gorge de Nadia irritée par les cris. « Je vais te chercher ça. »

Le plus âgé s’absenta quelques minutes, laissant sa nièce seule le temps d’aller chercher à boire. Il se servit un verre d’eau, puis remplit finalement la theïère pour deux. Béatrice lui demanda des nouvelles de l’adolescente et demanda « si monsieur voudra que je fasse le salon ». Pas vraiment d’humeur à penser au ménage, Lionel secoua la tête négativement et préféra demander à la gouvernante de rentrer chez elle plus tôt. Il ne se soucie pas souvent du bien-être de son « personnel » (ce n’est pas comme s’il les traitait mal, mais disons qu’il estime normal d’avoir des gens qui viennent nettoyer chez lui, comme tout gros bourge qui ne se respecte pas vraiment), mais pour une fois, pour avoir vu la catastrophe, il avait eu la présence d’esprit de concevoir que la scène récente de guerre domestique avait pu mettre mal à l’aise Béatrice. Et d’autre part, Lionel ne voulait pas avoir à se préoccuper d’un stress supplémentaire en ce qui concerne le ménage et le rangement. Il s’occuperait de son salon à tête reposée.

Une fois l’eau chauffée, Lionel remplit un infuseur avec du thé au citron et au gingembre et rapporta le plateau au salon, posant tout ça sur la table basse réhabilitée. Il servit Nadia et se remplit aussi une tasse.

« Voila. Je te laisse te servir en miel. »

Nadia n’avait pas encore quitté sa place derrière l’accoudoir du canapé. Lionel aimerait mieux l’avoir en face d’elle pour lui parler. Enfin, pour communiquer, d’une manière ou d’une autre, comme Nadia, cette fois-ci, avait sorti son carnet à dessin pour lui faire un petit roman graphique de ce qui s’était passé. Même si ce qu’il y voyait n’était pas forcément réjouissant et qu’il en ressortait une certaine colère, Lionel ne put retenir un sourire un peu attendri devant les dessins, bien que sobres, de la brunette. Il trouvait aussi la représentation d’Hanson très peu flatteuse, ce qui l’aurait probablement fait un peu ricaner dans un autre contexte. Enfin, avec les dialogues écrits, Lionel comprit bien vite ce qu’il s’était passé et il soupira.

Hanson est encore après les bulletins scolaires… Ce qu’il peut-être pénible, avec ça.


Quand même Lionel vous juge sur quelque chose, alors c’est peut-être que vous avez quand même un peu fait le con. Enfin, Hanson était déjà extrêmement rabaissait avec son frère lorsque ce dernier n’avait pas de bonne notes à l’école en dehors du sport et des matières artistiques. Ça désole franchement le cadet que son ainé soit ainsi aussi avec ses enfants et… Oui, en fait, même si Nadia n’a pas eu le temps d’entrer dans les détails dans ses dessins, il imagine malheureusement bien ce que son frère a pu lui dire si ça a « dégénéré ». Sur l’inutilité des matières artistiques pour espérer avoir une « futures carrière »… Après tout, il l’a aussi vu se prendre le chou avec Anne-Marie.

A propos d’Anne-Marie, justement, Nadia en parle aussi dans ses dessins. Lionel se mordit la lèvre en comprenant ce que lui demandait sa nièce. Il baissa les yeux, sachant très bien que même si c’était très compliqué entre Nadia et son père et que cela recommencerait surement, il ne pouvait répondre affirmativement à la demande de la benjamine Roque-Lartigue.

« Nadia, je… Enfin… Je peux aller parler à Hanson, si tu le veux. »


Commença-t-il, embêté, et marchant sur des œufs, car il savait bien que ce n’était pas la réponse que sa nièce attendait. Par ailleurs… Ce n’est pas comme s’il avait envie d’avoir cette discussion avec Hanson. Il allait encore avoir droit à une séance de morale sur le statut des « saltimbanques », le fait qu’il n’a percé que parce qu’il s’est mis au service du show-buisness et accepte de poser comme un clown, et il en passe des pires et des meilleures… Et puis, bien sûr, cette histoire allait remonter jusqu’à ses parents à lui, qui en remettraient encore une couche. Hanson a toujours été le préféré et le plus intelligent des deux, de toute façon. Mais, pour Nadia, pour sa vocation et celle d’Anne-Marie… Oui, Lionel était prêt à entendre ces choses désagréables, qu’il a de toute façon déjà entendu une bonne centaine de fois en plus de 35 ans.

« Je lui parlerais aussi pour Anne-Marie, mais… Je ne peux pas juste t’envoyer là-bas sans en parler à tes parents. Ce n’est pas que je ne veux pas t’aider, hein… »

Le regard bas, le coordinateur n’était pas franchement à l’aise, même s’il était sincère. Mais, il n’est pas le responsable légal de Nadia, et même lui sait que l’envoyer sans l’autorisation de ses parents, du fait de son statut de mineure pourrait constituer une faute assez grave et il ne serait pas injuste de le traiter d’irresponsable suite à ça.

« Et puis, il y a l’école aussi, tu ne peux pas tout plaquer, enfin… Tu as pensé à ce que tu ferais au lycée… ? Car, tu pourrais peut-être trouver une école d’art ailleurs ? Enfin… C’est que c’est ce que j’ai fait, moi, et… »

Et j’avais plus trois personnes pour me dire que les vocations artistiques étaient celles que choisissaient les ratés qui n’ont rien réussi d’autre. Meh… C’est pas bien de médire et je ne veux pas dire du mal d’eux, je les aime quand même, hein…

« Enfin, Hanson n’a jamais compris tout ce qui touche au domaine artistique. Papa et Maman non plus. J’aimerais vraiment qu’ils comprennent, aussi. »

Le coordinateur soupira de nouveau et se recoiffa d’une main en buvant une gorgée chaude de son thé.

« Au moins pour toi et Anne-Marie… vous êtes encore si jeunes, pourquoi vous presser avec ces histoires de carrière, enfin… Promis, je pourrais essayer de parler à Hanson. »


Même si, de toute façon, il ne m’écoutera pas, moi le « petit frère débile »... Mais il faut que j'arrête de penser du mal de mon grand frère, au fond, il est... Hum. Il est ce qu'il est...?
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Lun 24 Sep 2018 - 16:54
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Mon oncle fini par s’éloigner, me signalant qu’il a bien prit ma commande en compte et disparait pendant un petit temps ce qui me permet de dessiner pour lui expliquer la situation. J’ai bientôt fini quand il revient avec deux tasses et une théière, il me sert en thé et me laisse me servir en miel. Je le remercie, je me sert deux cuillère de miel et je remue ma tasse avant de reprendre et de finir mon dessin. Je tends le cahier à mon oncle, histoire de pouvoir boire un peu et je le regarde, plein d’espoir.

L’eau du bain est glaciale. C’est pas vraiment la réponse à laquelle je m’attendais ni celle que j’espérais. Il n’a pas dit « non », mais ça se ressent dans ses paroles. Et même à sa tête, c’est un refus. Moi qui pensais que je pouvais toujours compter sur mon oncle eh bah même pas. Je me replie à nouveau sur moi-même, les genoux contre ma poitrine, le menton entre les genoux.

« Et puis, il y a l’école aussi, tu ne peux pas tout plaquer, enfin… Tu as pensé à ce que tu ferais au lycée… ? Car, tu pourrais peut-être trouver une école d’art ailleurs ? Enfin… C’est que c’est ce que j’ai fait, moi, et… »

Encore l’école. Toujours l’école ! Vous n’avez que ce foutu mot à la bouche ! Vous ne savez rien dire d’autres ? Vous ne savez pas penser à quoi que ce soit d’autres ? Toujours l’école ! Il n’y a pas qu’à l’école qu’on apprend des tas de trucs ! C’est tellement agaçant ! Je déteste ce mot et ce lieu ! Je reprends mon carnet, mon stylo et je tourne la page pour écrire une réponse à mon oncle.

«  Vous avez quoi, tous, avec l’école ? C’est nul ! C’est trop facile ! Je suis trop douée et intelligente pour fréquenter ce genre d’endroit ! Pis les gens, en école d’art, c’est tous des friqués pétés de thunes qui pètent plus haut que leur culs parce que papa est banquier et qu’il est excellent pour s’attirer les bonnes grâces de son supérieur. »

Je lui tends le carnet afin qu’il puisse lire avant que je ne reprenne mon carnet pour écrire à nouveau quelques chose. Je ne suis plus vraiment en colère, je suis surtout lasse et fatiguée. J’ai pas envie de me disputer avec Tonton Lionel, ça me ferait plus de peine qu’autre chose. Alors, j’active ma main qui frotte sur le cahier, faisant un peu baver l’encre.

« Enfin bref. Ne préviens pas Papa de ma présence ici s’il te plaît. Il serait capable de me ramener de force, et je n’ai pas vraiment envie de voir sa face de clown. Est-ce que je peux rester chez toi quelques jours ? Je sais que ça se demande pas, mais j’ai vraiment pas envie de rentrer à la maison pour le moment. »

Je repose le carnet devant mon oncle et je retourne boire mon thé au miel. Ça fait du bien, ça soulage un petit peu ma gorge encore en feu. J’espère qu’il acceptera au moins mes deux dernières requêtes. Je reprends le cahier pour gribouiller en plus petit :

«  Je t’aiderais à remettre ton salon en ordre… Et te donner des leçons de décoration, t’en a bien besoin. »

Bon, sans l’intonation, c’est dur de savoir sur quel ton le prendre, mais je rigole évidemment. C’est de l’humour. Et je sais que tonton est suffisamment intelligent pour le comprendre.
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Sam 1 Déc 2018 - 17:24
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Avec Nadia
Au fond de lui, Lionel aimerait dire à Nadia qu’il serait facile de s’échapper du jour au lendemain pour se détacher d’un environnement familial toxique. Sauf que pour pouvoir affirmer pareille chose à sa nièce, le coordinateur devrait d’abord avoir le courage d’admettre que sa « famille bien-aimée » est loin d’être parfaite, voire tout l’inverse. Oh, il comprend bien que Nadia se sente mal, il sait quelles horreur Hanson est capable de dire, pour en avoir eu lui-même sa dose sans que leurs parents ne disent jamais rien à son ainé. Mais à force de s’entendre dire qu’il avait tord, qu’Hanson avait raison et de se faire expliquer que s’il était la cible principale des remontrances permanentes de ses parents, c’était « pour son bien », eh bien la cadet avait commencé à se dire que tout ça était tout à fait normal. Si cela concerne sa famille, Lionel n’oserait jamais dire qu’il a souffert comme Nadia en ce moment. Il n’aura pas la force d’avouer que cette famille avec sa « beauté » de « gens du grand monde » de façade n’est surement pas ce qui l’a rendu heureux dans la vie. Il a beau se focaliser sur la coordination et son rôle de Milicien, chaque fois qu’il se retrouve face à Hanson et leurs parents, il ravale son égo et refoule bien au fond de son esprit l’idée fixe qu’il sera toujours traité pour sa part comme un gamin un peu embarrassant, comme un demeuré qui n’a jamais su faire quelque chose d’ « honorable » de sa vie. Car, c’est ce qui arrive encore. A part qu’il leur fasse honneur aux soirées de gala et dans les revues de la Compétition, qu’ont-ils jamais espéré de lui ?

Hanson ne m’a jamais encouragé pour faire de la coordination… mais au moins, j’aurais espéré qu’il serait moins bête avec ses filles. Mais… peut-être bien que c’est moi qui suis niais et stupide de croire de pareilles choses, en fait, Papa et Maman ont bien raison.

Le coordinateur soupira, voyant bien à la mine déçue de Nadia qu’il ne lui avait pas donné la réponse qu’elle espérait. Evidemment, ça ne lui fait pas vraiment plaisir non plus, mais pour ça, il lui aurait fallu supporter d’être honnête au sujet de leur famille… Ce qu’il ne parvient toujours pas à faire à 40 ans alors qu’il n’est pas aussi étranger à la réalité qu’il ne le fait croire. Mais Lionel n’est pas courageux, il ne se sent jamais assez fort. Probablement pour ça qu’il boit. Pour entretenir l’illusion de la famille riche et parfaite avec ceux qui l’ont oppressé pour ce qu’il était… Et qui continuent avec leurs propres enfants.

Enfin, tout cela ne traversait pas l’esprit de Lionel, dans l’absolu. Pour le moment, il était concentré sur Nadia, à peine calmée, qui semblait reprendre du poil de la bête en sirotant son thé. Elle ne répond pas tout de suite mais il n’est pas nécessaire d’être un pro du comportement des ados pour comprendre qu’elle n’est pas satisfaite de ce qu’elle a entendu. Lionel continua, cependant, à essayer de jouer à l’adulte responsable avec quelques nouvelles répliques clichées et peu réfléchies. C’est ce qu’il avait entendu, c’est ce qu’il pense devoir dire dans ce genre de cas de figure, mais… en réalité, il n’en sait rien. « Tu n’es pas bon à l’école mais tu n’as pas intérêt à abandonner sinon ce sera la honte pour nous », « Tu n’iras pas dans une voie spécialisée en arts et en coordination juste pour apprendre à être un saltimbanque ! Nous choisirons une école assez côtée pour que tu y représentes les Roque-Lartigue » ! Tout ça, Lionel l’avait entendu et à l’époque, il pensait que c’était normal, voire une bonne chose. Et pour être tout à fait honnête, il n’est pas là pour cracher sur sa situation financière actuelle, pour une fois. Aujourd’hui, il préfère se dire qu’avoir « affronté » les refus de sa famille, leur absence de foi en lui, ça en valait un peu la peine si c’est pour avoir sa « chance », actuellement, d’être Maître coordinateur. Oui, il préfère se dire que c’était un mal pour un grand bien, et ne pas penser au fait qu’il a gardé de nombreuses colères enfouies en lui. C’est probablement pour ça que voir Nadia se remettre en rogne lui remue et lui noue l’estomac. Car il le sait que, sans aide, Nadia risque de subir le même sort que lui.

« Oui, tu as raison, l’école c’était vraiment nul pour moi aussi, en plus ». Aurait-il dit s’il savait être honnête avec lui-même. C’est compliqué d’être honnête quand sa concerne sa propre famille et les schémas qu’on nous inculque depuis des dizaines d’années. Contrairement à ce que certain.e.s semblent croire (et même si Lionel aime à penser que ça fonctionne ainsi, des fois), les problèmes familiaux ne se règlent pas avec des câlins ni grâce à de belles paroles et des grandes phrases creuses déjà entendues des centaines de fois sur l’importance de la famille et de l’amour. Enfin tout ça pour dire que comme d’habitude Lionel meuble pour cacher son malaise. Et quoi de mieux pour meubler que des banalités sur l’école ? Ce n’est pas qu’il est fier de lui, cette fois, au contraire.

J’aimerais pouvoir lui dire des choses qui l’aideraient mieux que ça. Comme si parler d’école allait l’aider dans son état actuel.


Se maudit-il, laissant docilement la brune réagir sans rien dire. Il s’était crispé, ne sachant quoi répondre à ce qu’il venait de lire, part…

« Oh, désolé, Nadia, je ne voulais pas te… te froisser. Je t’avoue que… c’est un comble pour moi, mais je ne sais pas trop quoi dire. »


Il est mou et n’aide pas grand monde mais au moins il est sincère. En réalité il se sent surtout impuissant et ses doigts se crispèrent sur sa tasse alors que son incapacité à mettre des mots sur les émotions contradictoires qui l’envahissaient commençait à le frustrer. C’est dans ces moments qu’il est aisé de deviner que Lionel n’a jamais appris à parler à cœur ouvert ou à mettre des mots que son ressenti. Pas la suite, Nadia lui écrivit de ne pas prévenir Hanson de sa présence ici et sur le coup, Lionel ne put s’empêcher de retenir son souffle, sous le coup de la surprise.

Mais… Mais si c’est lui qui m’appelle… ?! Roh, allons, Lionel, à 40 ans, tu peux tout de même faire ça, non ?! Mais enfin… Ce que me demande Nadia c’est pas un peu… La cacher alors qu’elle vient de fuguer de chez elle ? C’est ça ? N-non… ? Si ?! Non, ça n’est pas ça, hein ?! Aaaaaaaaaaaah !


Tout à coup, il doute de sa capacité à s’en tenir à ce que lui demande Nadia et il ne se sent tout d’un coup pas très sûr de lui à l’idée de garder une ado qu’il connait pourtant depuis le temps qu’elle courrait encore dans son baby run vert. Ça ne serait pourtant pas la première fois qu’il s’occuperait ainsi de Nadia, mais… Bon, le contexte n’était pas le même, cette fois-ci. Mais, dans tous les cas, Lionel craint de ne pas réussir à assumer de rôle d’ « adulte responsable ». Même si la demande de sa nièce est un peu trop soudaine à son goût et qu’il continuait à se crisper d’avantage et qu’il a l’impression de ne pas avoir le choix, eh bien… « Oh, arrêtes un peu de faire du cinéma dès le moindre changement dans notre emploi du temps, Lionel, tu crois que nous avons le temps pour ce genre de scènes immatures ?! », lui disaient souvent ses parents. Du coup, pour se préparer à ce genre de mauvaises expériences, Lionel avait commencé à développer l’idée qu’il lui fallait, dans tous les cas, se faire au fait qu’il fallait s’adapter aux autres. Si tout le monde est content à la fin, il peut se sentir un peu mieux.

Mais quel est le soucis de notre famille… le soucis d’Hanson ? Pourquoi on ne peut pas juste… être heureux ensemble ? Une famille, ça ne doit pas servir à ça ?


Rumina-t-il avant de reprendre son sourire de façade et sa jovialité apparente habituelle pour répondre, plus encourageant, à sa nièce préférée. Advienne que pourra pour la suite… Enfin, Lionel aimerait prendre la chose aussi légèrement.

« Ah ! Bien sûr que tu peux rester… Tu sais que tu es la bienvenue de toute façon, hein ! La chambre d’amis est libre, en plus ! »


Pas qu’il arrive vraiment qu’elle soit occupée souvent, en dehors de Nadia. Et puis, parler de la chambre d’amis lui permet de passer à autre chose de plus léger… Oui, comme ça, il oubliera sûrement ce qui provoque chez lui tant de panique et d’interrogations gênantes, hein ? (spoiler : non). Mais Nadia aussi voulait passer à un autre sujet et se mit à parler du salon. Lionel n’est pas vraiment le plus doué pour comprendre le sarcasme ou le second degré aussi, il resta un moment interdit devant les propos de sa nièce.

« C’est gentil mais… tu penses vraiment que je suis un mauvais décorateur ? »


Demanda-t-il avec une petite moue soucieuse, presque sérieusement et non sans une certaine naïveté. Non, vraiment, il se préoccupe un peu que son salon soit mal décoré, d’un coup, cet andouille. C’est là qu’il aperçut l’air narquois de Nadia et qu’il comprit après un silence de quelques secondes que c’était probablement une vanne.

« Oh, tu disais ça pour blaguer ! Ahah ! Mais, tout de même, je serais curieux de voir quelles seraient tes idées de déco ! »

Passé le moment où il s’était senti assez con, Lionel se mit à rire brièvement. Dans tous les cas, Lionel haussa les épaules. Gandiva et Toxed Kamen semblaient assez enthousiastes à l’idée de venir en aide aux deux Roque-Lartigue pour ce qui est du rangement du salon. Ce qui est sûr, c’est que de cette manière, ils n’y passeraient pas la journée.

« On peut faire ça un peu plus tard, je n’attends personne, alors… Tu n’as pas besoin de te reposer ? Normalement, il n’y a qu’à mettre les draps dans le lit de la chambre d’amis. Et… Enfin, je vais dire à Béatrice qu’elle peut partir plus tôt, mais, tu voudrais manger quelque chose de particulier, ce soir ? Ou sortir ? »


Ils peuvent aussi rester ici, au pire, Lionel pourra sortir ses DVD d’anime ou ses consoles de jeu. Avec Nadia il n’a pas trop honte de son côté gros otaku. Et l’idée c’est surtout de s’occuper l’esprit pour faire comme si tout allait bien étant donné qu’il est bien incapable d’autre chose, actuellement.

Mais tout ne va pas bien justement ! Je suis bête mais pas aveugle !


Se dit-il en rangeant les tasses pour les rapporter à la cuisine en continuant de ruminer sur le trajet. Il en profita pour donner congé à Béatrice et souffler un peu afin de faire le point sur ce qui se passait dans cette maison et cette famille… Puis renonça à y réfléchir en revenant dans le salon, un sourire quelque peu crispé vissé sur le visage.

« Bon, alors on va faire une partie de Mario Party ? Je peux commander à manger aussi, il y a un très bon italien dans le coin qui livrera en peu de temps ! Comme tu voudras ! »


Son objectif était que Nadia oublie un peu ses soucis, désormais… De manière à ce qu’il oublie également les siens, il faut bien l’avouer.
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Mer 5 Déc 2018 - 14:49
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Nadia Roque-Lartigue
Tonton Lionel s’excuse, il ne voulait pas me froisser et je secoue la tête pour lui dire que ce n’est rien. Je n’ai plus envie de me bagarrer et surtout pas avec mon oncle. C’est bien le seul qui me comprends un tant soit peu.

Mais je constate, non sans amusement, que la demande d’hébergement semble le perturbé au plus haut point. Ce n’est pas la première fois que je dors chez lui, pourtant. C’est peut-être le fait de ne rien dire à Papa au sujet de ma présence ici qui le gêne ? Peut-être. En tout cas, Tonton finit par accepter, évidement qu’il n’allait pas me mettre à la porte. Je reprends mon carnet pour y poser une autre question.

« Et mes pokémons ? Ils peuvent dormir où ? Kiddo a toujours dormit dans le salon mais Kraft (la Chamallot) et Dovakhin (le Tadmorv) n’avaient pas le droit de mettre une patte à l’intérieur (surtout Dovakhin) et dormaient dans les écuries. »

C’est vrai ça, je veux pas qu’ils dérangent Tonton, après tout. S’ils peuvent dormir avec moi, je dirais pas non, par contre. Je jette un regard envers les trois créatures qui m’accompagnent constamment, heureusement qu’ils sont là pour m’aider quand même. Je finis mon thé et je pose la tasse vide sur la table.

« C’est gentil mais… tu penses vraiment que je suis un mauvais décorateur ? » Je laisse un ange passé, une lueur amusée dans les yeux. « Oh, tu disais ça pour blaguer ! Ahah ! Mais, tout de même, je serais curieux de voir quelles seraient tes idées de déco ! »

Je ricane en lui écrivant ma réponse .

« Un truc plus feng-shui ? »

Mais la déco du salon sera probablement pour plus tard, honnêtement, remettre en état là tout de suite, c’est bien la dernière chose qui me botte. Et mon oncle aussi visiblement, puisqu’il propose de remettre ça à plus tard. Je hoche la tête pour approuver l’idée.

Tonton Lio’ me demande ce que je veux faire pour ce soir. Très bonne idée. Je réfléchis. Manger quelque chose de particulier ? Pas vraiment. Sortir ? Je n’ai pas non plus envie. Rester ici, c’est très bien pour l’heure. Mon oncle ramène les tasses et donne congé à Béatrice, mais je vois bien qu’il est soucieux. Normal, avec ce qui s’est passé. Tonton Lio est peut-être un rigolo mais il sait être sérieux quand il y a besoin. C’est ce que j’aime bien chez lui. Toute façon, Tonton Lio, il est génial !

« Bon, alors on va faire une partie de Mario Party ? Je peux commander à manger aussi, il y a un très bon italien dans le coin qui livrera en peu de temps ! Comme tu voudras ! »
«D’accord pour le Mario Party. T’as une carte du resto italien que je puisse voir ce qu’il a et commander ? J’ai bien envie de manger du poisson, moi. Merci pour tout, Tonton ♥️»
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Mar 8 Jan 2019 - 10:50
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Avec Nadia
Même si Nadia ne va pas lui en tenir rigueur, le coordinateur se sent toujours un peu bête de ne pas toujours capter certaines vannes et l’ironie. En ce qui concerne ses alliés non-humains, Lionel eut un petit sourire attendri en voyant que l’équipe de sa nièce s’était agrandie depuis la dernière fois. UN gros gaga de ses propres Pokémon comme lui n’allait surement pas défendre à ceux de Nadia de se balader où ils le voudront dans son domaine. De plus, Kraft, Dovakhin et Kiddo ne sont pas spécialement envahissants.

« Ah, bien sûr ! Ils peuvent aller où ils veulent ! Je laisse toujours la porte-fenêtre de la terrasse ouverte s’ils veulent se reposer à l’intérieur. Ils n’ont juste pas le droit d’aller dans ma chambre et le bureau. »


Tandis qu’il expliquait quelques règles basiques à Nadia et abordait le fait qu’il y avait plusieurs paniers, abris et endroits de repos dedans et dehors pour les Pokémon, Gandiva la Vivaldaim manifesta son enthousiasme en allant à la rencontre des alliés de Nadia, Tuxedo Kamen toujours perché sur le dos du faon chromatique.

« Gandiva sera très contente de leur faire visiter et de les présenter aux autres qui doivent être dans le jardin en train de se reposer où sur la plage. Enfin, ils sont aussi les bienvenus, tu t’en doutes. »


Dit-il sans se départir de son sourire censé lui donner un air tout à fait calme. Pour que l’illusion reste complète, Lionel hocha même la tête en rigolant un peu aux propos de sa nièce. Ah, oui, toujours très important le feng-shui, hein. Le coordinateur aime dire qu’il s’y connait dans le domaine mais en réalité, c’est juste qu’il trouve ça amusant et inspirant, et puis, si on croit à ce genre d’organisation de l’agencement d’un intérieur, bah, c’est une bonne manière d’avoir la sensation que ça marche. L’idée est surtout de soigner la manière dont est arrangé son chez-soi pour s’y sentir en sécurité et confortable, surtout quand on aime y passer du temps comme le fait Lionel.

Lorsque le Roque-Lartigue revint à Nadia dans le salon après avoir rangé, celle-ci manifesta son enthousiasme pour commander italien et jouer à Mario Party. Lionel lui proposa donc de monter à l’étage, jusqu’à sa chambre, là où se trouvaient les consoles de jeu. Le coordinateur laissa Nadia s’installer et regarder les jeux disponibles tandis qu’il pianotait sur son internet pour trouver la carte du restaurant dont il parlait. Cela fait, il refila le smartphone à sa nièce pour qu’elle puisse sélectionner via l’application ce qu’elle voulait manger afin de commander tout de suite.

« Tiens, je te laisse choisir, je préfère leurs pizza mais les pâtes sont bonnes aussi ! »

Il avait pour sa part pris une pizza base tomate avec du jambon et des champignons et du fromage. Il s’avachit sur son lit et prit un joycon à côté de la switch pour sélectionner son personnage (Daisy, comme d’habitude). La soirée s’annonçait tranquille mais Lionel n’avait pas hâte au moment où il recevrait surement un appel de la part d’Hanson si Nadia ne rentre pas chez elle. Franchement, quand ce moment viendra, il ne sait pas du tout comment il sera censé agir. En fait, il préfère ne pas y penser du tout pour l’instant.
Chez Lionel - Août 2023 - Début de soirée
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Mer 23 Jan 2019 - 18:42
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Nadia Roque-Lartigue
Je fais un joli sourire à mon oncle quand il me dit que mes pokémons sont les bienvenues. La Vivaldaim de mon oncle s’approche de mes pokémons et ceux-ci lui reniflent le museau de curiosité avant de suivre le faon qui va surement leur faire visiter la maison, comme l’a suggéré mon oncle.

Nous, on monte à l’étage. Le temps que la console s’allume et fasse sa mise à jour, ça prends toujours quinze ans, les choses-là,  c’est désagréable, Tonton Lio’ me montre la carte du restaurant italien. J’ai dis que j’avais envie de poisson mais, y a plein de trucs qui ont l’air bon. Raaaaah, j’hésite maintenant. Pâte au saumon ou bien pizza norvégienne ? Dans les deux cas, y a du saumon dedans, alors bon.

Je reste un temps assez long devant le smartphone à réfléchir pour me décider quoi prendre. Au final, je fouille ma poche à la recherche d’une pièce. Une pièce de 5 centimes. J’irais pas loin, mais ce sera amplement suffisant pour décider quoi manger ce soir. Pile pate au saumon, face, pizza norvégienne. Je lance la pièce eeeeeeeet face ! Pizza ! Je commande donc et je rends son téléphone à mon oncle.

Je me choisi un personnage, Yoshi, il est trop chou pour que la partie commence et je me rends compte que mes soucis sont loins. Ils sont envolés, comme New-York devant l’ouragan Sandy, détruits comme le Japon face au séisme de 2012 ou comme Pompeï face au Vésuve. Hum… J’ai de drôle de pensées, moi.

Je secoue un peu la tête et je me contente de profiter de l’instant présent avec Tonton, parce que c’est un bon moment. Et que les bons moments avec Tonton, faut pas les gâcher. Même si avec Tonton, j’ai que des bons moments, ça se gâche pas quand même. Globalement, j’passe de meilleurs moment avec mon oncle qu’avec mes parents. Je comprendrais jamais pourquoi. ‘Fin, si je sais pourquoi. Tonton est plus facile à vivre et qu’il a de l’humour, lui. Pour ça que je l’aime bien, il a que des qualités, Tonton !

Au bout de quelques tours, ça se mets à sonner à la porte d’entrée. Surement le livreur. Sans laisser le temps à mon oncle de réagir, je saute sur mon cahier pour lui dire que j’y vais. Puis je descends récupérer la nourriture. Ce qui est bien avec la commande en ligne, c’est que tu peux payer en ligne, tu n’as donc qu’à récupérer la nourriture. C’est ce que je fais. En plus, ils ont mis une étiquette pour définir quelle pizza est à quoi, c’est cool !

Une fois les pizzas en main, j’en profite pour jeter un œil dehors et je vois avec émerveillements que mes pokémons se sont bien accomodés à ceux de mon oncle, Kiddo joue avec Dovakhin et un autre pokémon alors que Kraft fait la sieste. Comme d’hab, il dort beaucoup. En plus d’être un petit peu tire au flanc par moment.

Toute contente, je remonte, les pizzas sur les bras et je les pose sur le lit à côté de mon oncle que je regarde avec un grand sourire.

- Merci Tonton !

Dis-je dans une voix horriblement enraillée et à peine audible. Pas étonnant avec ce que j’ai hurlé tout à l’heure. Je vais continuer à écrire, je crois.
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Mar 5 Mar 2019 - 16:04
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Lionel Roque-Lartigue

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Avec Nadia
Nadia retrouvait graduellement le sourire et en conséquence, un rictus un peu niais et débile s’allongeait sur le visage de son oncle. L’inquiétude de Lionel n’avait pas disparu pour autant, ça se voyait car il galérait à utiliser les joy-con pour faire gagner leur équipe dans le jeu.

Tant que Nadia ne capte pas que j’angoisse…

Espérait-il tout en enchainant les mini-jeux sur la console, en essayant de se concentrer un maximum pour ne pas perdre la partie contre des intelligences artificielles (car c’est toujours un peu l’humiliation, hein)…

En même temps je suis bien meilleur pour jouer aux dating-sim…

C’est vrai qu’en voyant le coin de ta chambre remplie de figurines d’anime, on n’aurait pas deviné, Lionel, que tu es le dernier des otaku paumés. Enfin. Vint le moment où la sonnette retentit, surement le livreur qui arrivait avec les pizza. Nadia se précipita la première, ne laissant pas le temps à son oncle (qui protesta un peu parce qu’il ne voulait pas qu’elle se dérange) de prendre les devants. Il la regarde descendre avec un sourire en coin vers le rez-de-jardin, entendit ses pas pressés descendre les escaliers, puis remonter avec autant de hâte pour finalement revenir à trombe dans la chambre.

« Estomac sur pattes, vas, tu tiens bien de ton oncle ! »

Son sourire en dit long sur la fierté un peu bête et mièvre et le soulagement que lui inspire la vision de Nadia se ruant sur sa première part de pizza. Lionel pour sa part a toujours été un glouton, depuis son jeune âge. Il était d’ailleurs enrobé, à l’école primaire, ce qui lui avait valu des moqueries de ses camarades. Alors ses parents s’étaient dit que lui faire faire du sport réglerait le soucis… heureusement, Lionel avait beaucoup apprécié l’expérience et ne pouvait plus vraiment se passer de son heure de natation du matin, l’escrime et le patinage artistique lui manquait aussi, mais, ça, il ne pouvait pas les pratiquer juste en sortant sur la plage. Enfin, dans tous les cas, il ne s’était jamais vraiment arrêté d’être un gourmet et avec l’âge il est devenu tout fier de son bidon.

En alternant les mini jeux et les bouchées de pizza, Lionel en oubliait presque ce dont Nadia lui avait parlé et ce qui avait provoqué sa fuite jusque chez lui. Même si elle n’avait pas voulu l’effrayer, les dessins de sa nièce l’avaient marqué et cela lui faisait froid dans le dos d’imaginer que les choses avaient pu se passer comme elle les avait « retransmises » par le dessin. Vraiment, il commençait à sérieusement s’inquiéter de ce qui se passait chez son frère. Il espérait se convaincre d’être totalement parano quand l’attitude de Nadia le lui rappelait la sienne lorsque son propre père s’apprêtait à…

J’ai plus faim, maintenant, tiens, c’est curieux.

Il avait même une légère nausée, mais fit comme si ne rien était. Il s’était tendu et sursauta plus que raison en entendant son portable se mettre à sonner, faisant jouer un opening d’anime quelque peu ridicule au passage. En voyant le nom qui s’affichant sur l’écran, le Roque-Lartigue retint son souffle puis s’empressa de se saisir de son téléphone pour que Nadia ne voie pas le nom de son père qui venait d’apparaitre. L’espace d’une seconde, il se demanda s’il ne devait pas juste ignorer l’appel. Mais alors il craignait qu’Hanson ne débarque directement chez lui. De plus, il finirait par rappeler et puis, en dernier lieu… Lionel n’a pas vraiment envie que son frère se rende malade d’inquiétude pour sa fille (s’il s’inquiète vraiment) et se dit que, quand même, il pouvait au moins lui répondre pour lui dire que Nadia était en sécurité.  

« Je dois répondre, j’arrive. »

Dit-il avec un sourire qui se voulait rassurant adressé à Nadia, en sortant avec le téléphone dans la main, qu’il décrocha une fois hors de la pièce.

« Hanson… ? Bonjouuuuur... »


Il ne sonnait clairement pas aussi assuré qu’il l’aurait cru au départ. Afin que Nadia n’entende pas toute la conversation, Lionel continua de s’éloigner et descendit l’escalier en tapotant nerveusement ses doigts sur la rampe.

« Oui, bonjour à toi aussi… »

Marmonna-t-il, mal à l’aise, alors que son frère était manifestement agacé à l’autre but du fil à dire des choses comme « ah je ne te raconte pas ma journée ».

Demandes-moi juste où est ta fille, qu’on en finisse. Parce que c’est quand même ça le plus important, non ? Enfin, je dis ça, je dis rien…


Pensa-t-il amèrement, réalisant qu’il n’oserait jamais dire le fond de sa pensée à son ainé. L’entendre parler de Nadia en se plaignant du fait qu’elle « se soit barrée » donna la nausée à Lionel qui espérait bientôt pouvoir raccrocher le téléphone.

« … Oui, elle est chez moi. Elle va bien… enfin, si ça t’intéresse. »


Ses derniers mots avaient été prononcés un peu trop doucement et manifestement, Hanson ne les avait pas entendus. Il suggéra alors de venir chercher sa fille et Lionel aurait aimé que son cœur ne menace pas de sortir de sa cage thoracique.

« Ne t’inquiète pas ! Il est tard, elle a apporté ses devoirs et elle a bien travailé... »


Oh, ça va, c’est pas un gros mensonge, puis comme Hansn n’a que l’école à la buche ça devrait le convaincre, non ?

« Là on dîne et elle ne se couchera pas trop tard… Elle avait pris un sac aussi, donc, ne t’en fais pas, je m’occupe de tout ! Je crois qu’il lui faut un peu de temps à… réfléchir, enfin, tu connais les enfants, hein… »

Pitié, pitié, pitié, tombes dans le panneau. J’ai pris mon ton le plus naturellement mièvre et niaiseux, tu vas en avoir marre le premier, mon grand frère adoré…

Peu après, l’ainé finit par raccrocher en disant à son frère de le rappeler le lendemain, ou de prier Nadia de le faire au plus tôt car il avait « deux mots à lui dire ». Quand Hanson raccrocha, Lionel posa son portable et poussa un long soupir exaspéré en se laissant tomber assis sur les marches de l’escalier. En grommelant, il se massa les tempes. Un petit remontant était des plus tentants, dans l’absolu… mais pas si Nadia était là. Au moins ils étaient tranquilles pour la soirée.

Lionel n’osait pas encore remonter pour le moment, pourtant. Il avait dit à sa nièce qu’il s’occuperait de tout par rapport à Hanson et il avait été minable. Pas vraiment prêt à remonter tout de suite et n’ayant pas encore le cœur à dévoiler à Nadia sa conversation téléphonique (il ne pourrait pas lui mentir très longtemps), il resta un peu assis là, le regard dans le vide.

J’aimerais tellement que les choses soient différentes…
Chez Lionel - Août 2023 - Début de soirée


Ayayayaayaaa:
Lionel Roque-Lartigue
Lionel Roque-Lartigue
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Lun 11 Mar 2019 - 1:24
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Nadia Roque-Lartigue
Tonton Lio ne m’avait vraiment pas menti. Il est super bon ce restaurant italien ! C’est trop cool comme nourriture ! Tellement contente d’être ici avec mon oncle ! C’est le meilleur pour m’aider à oublier mes soucis.

La soirée avance, on continue à manger. Je termine même assez vite ma pizza. J’ai toujours faim après m’être énervée comme je l’ai fait. C’est terrible d’être autant à l’écoute de son ventre. Mais la nourriture c’est tellement bon, difficile de s’en passer. Oh et puis merde ! Manger c’est bon pour le moral ! Avec une certaine malice, je vais piquer une part dans la pizza de mon oncle. Il me dira jamais rien, je le sais bien. En vrai, je pourrais brûler sa baraque, qu’il serait capable de me répondre « De toute façon, elle était laide ». Je prendrais pas le paris.

Le téléphone de mon oncle se mets soudainement à sonner et alors que je me tourne vers lui, il le prend me cachant l’écran. Je mets le jeu en pause quand mon oncle déclare qu’il doit répondre à l’appel. Soit un appel professionnel, soit c’est Papa qui appelle. Nah mais, je suis pas bête, hein ? C’est l’heure du repas et ils ont dut se rendre -enfin- compte que je n’étais pas dans ma chambre. Y a pas trente mille endroits où je peux me réfugier. Après le dessin, rendre visite à Tonton Lio est mon activité favorite. Je ne pouvais donc n’être qu’ici.

Mais j’attends quand même mon oncle en jouant à un jeu sur mon smartphone. Pas envie de reprendre le dessin pour l’heure. Je ne serais absolument pas productive, je le sais. Je pense laisser passer quelques jours avant de recommencer.

Je fini par perdre et j’arrête le jeu et je vais me balader un peu sur divers réseaux sociaux et je vais checker mes mails. Il se passe un long moment et mon oncle ne revient pas. Il est rudement long son appel.

Je décide de sortir de la chambre pour aller écouter. Je sais que c’est pas bien, mais je le trouve super long son appel quand même. Je me dirige vers l’escalier, mon cahier et mon crayon à la main pour voir que mon oncle est assis en bas des marches, la tête dans les mains. Je m’approche, sans vraiment de discrétion, pour aller me poser deux marches plus haut que mon oncle. JE gribouille deux questions sur le carnet que je fais passer à Tonton Lio.

« Ça ne va pas ? On t’a annoncé une mauvaise nouvelle ? »

J’espère que non. Ou alors, c’est un peu l’appel que je redoutais. Et mon oncle aussi. Je sais que j’ai la fâcheuse manie de m’attirer les ennuis, mais en attirer aux autres, j’aime moyen. J’aime pas trop mettre les gens dans la même merde que moi. Et je sais que j’ai été très égoïste en demandant à mon oncle de me cacher car au final, les ennuis, c’est plus lui qui les récolte que moi. Et ça, c’est pas très bien. Je reprends mon carnet pour écrire ces quelques mots :

« Si je te cause des problèmes, je peux rentrer à Vanawi. »
Nadia Roque-Lartigue
Nadia Roque-Lartigue
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Mar 12 Mar 2019 - 15:53
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Lionel Roque-Lartigue

BOUM ! HEADSHOT !
Avec Nadia
De l’extérieur, à soupirer avec la tête entre ses mains, Lionel avait peut-être l’air un peu au bout de sa vie. Il s’en rendit compte quand sa nièce descendit l’escalier et l’interrogea d’un air préoccupé. Ce n’était pas aussi pire que ça, pourtant, enfin, pas pire que certaines nuits où il ne peut pas fermer l’œil et se force à se rabattre sur une bouteille pour oublier et s’endormir. Enfin, ça il n’y pense pas sur le coup et ne veut pas s’y appesantir, préférant se dire que ce n’est qu’une manière comme une autre de régler ses problèmes, que certains prennent des médicaments et d’autres, comme lui… s’y prennent autrement.

Lionel se redressa et son visage s’éclaira en voyant Nadia revenir. Le coordinateur culpabilisait un peu à l’idée qu’il puisse donner l’impression à sa nièce qu’elle doit le rassurer ou le réconforter.

« Ne t’en fais pas, tout va bien, je ne voulais pas t’inquiéter ! »

Déclara-t-il finalement, avec un sourire en coin d’excuse, penchant légèrement la tête sur le côté. Cependant, il ne voulait pas mentir à Nadia sur le coup de fil qu’il venait de recevoir. L’adolescente n’est pas aveugle, elle aura perçu son malaise passager et peut-être se doutait-elle déjà que c’était Hanson au téléphone. Lionel fut pris de court quand la brunette suggéra de rentrer à Vanawi pour la soirée.

« Oh ! Non, non, ne t’en fais pas ! Tu peux rester, tu ne me déranges pas du tout ! »


En agitant une main devant lui afin de souligner la tournure négative de sa phrase.

« Enfin, euhm… si ça peut te rassurer, ton père, enfin, Hanson vient de m’appeler pour savoir si tu étais ici et… Enfin, on a « discuté » et… » Si on peut appeler ça « discuter ». « Bah, ne t’en fais pas pour ça non plus, tu peux dormir ici. »

Peut-être que je suis un peu trop remonté contre Hanson… Parfois il fait des efforts, c’est vrai, mais… Je n’ai pas d’enfants, certes, et ce n’est surement pas aussi facile, mais, enfin… Je ne sais pas, j’ai vraiment du mal à lui pardonner ce qu’il fait parfois subir à ses enfants quand je sais ce que Papa nous a fait vivre à nous deux.

Pensif, Lionel savait toutefois qu’il ne devait jamais inclure Nadia dans ses histoires avec son frère. Aussi, il n’allait pas entrer dans les détails. En un sens, il n’y a guère que Shérylle dont il a jamais été assez proche pour aborder ses histoires de famille… et encore, il y était réticent, mais n’a pas eu vraiment le choix quand son son exe a rencontré Agamemnon et Sixtine et avait rapidement suspecté que tout ne devait pas être très jojo. Et ce n’est pas sa belle famille qui avait encouragé Shérylle à rester, même si ce n’était pas le seul soucis. Probablement pour ça que Lionel s’est fait à sa solitude et la vit plutôt bien, depuis : autant ne pas inclure d’autres personnes dans ses problèmes. Derrière sa façade superficielle d’imbécile heureux qui veut s’entendre avec tout le monde, Lionel reste quelqu’un de très privé, qui tient tout de même à son indépendance.

« Tu sais, je vais te sortir les violons, là, mais tu ne me causes jamais de problèmes, ma grande. Je suis content que tu sois là. »

Le sourire du quarantenaire s’allongea, sincère et un peu nostalgique aussi.

J’espère qu’elle ne pensera pas que je la considère encore comme une enfant… enfin, elle n’a que 15, presque 16 ans, mais à cet âge j’avais envie qu’on me prenne au sérieux aussi.

« Mais on a des pizza et une partie à finir, non ? »

Reprit-il en se relevant avant de remonter doucement vers la chambre, où il se remit à manger sa pizza qu’il avait abandonnée en cours de route. Ce coup de fil lui avait creusé l’estomac et… cette journée n’avait pas été exactement reposante et il commençait à bâiller à s’en décrocher la bouche en s’avachissant de plus en plus sur le lit. Ses yeux se fermaient un peu tout seul et il lui fallait maintenant lutter pour les garder ouverts et ne pas simplement s’étaler en roupillant en bavant sur les couvertures.
Chez Lionel - Août 2023 - Début de soirée
Lionel Roque-Lartigue
Lionel Roque-Lartigue
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Mer 13 Mar 2019 - 1:53
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Nadia Roque-Lartigue
Je regarde tonton qui lit mes questions avant de voir un éclair de culpabilité au fond de l’œil. Pourquoi ? Ça ne s’est pas passé comme prévu ? Il y a un problème ? Je suis sûre qu’il y a un problème ! J’ai pas envie d’attirer des ennuis à mon oncle, moi !

Mais il s’empresse de me rassurer, de me dire que ce n’est rien, que tout va bien. Oui, bon s’il le dit. Peut-être bien qu’il veut s’y convaincre, aussi. Peut-être. Il m’apprend aussi qui l’a appelé. Et mon instinct est décidément très fort. C’est bien Papa qui a appelle. Sans doute plus pour se plaindre que pour réellement demander de mes nouvelles, mais ça. Je pense pas qu’il change un jour.

« Tu sais, je vais te sortir les violons, là, mais tu ne me causes jamais de problèmes, ma grande. Je suis content que tu sois là. »

Cette simple petite phrase suffit à me faire sourire. Je vais alors enlacer mon oncle, dans un gros câlin qui, je l’espère, sera aussi réconfortant pour lui que pour moi. J’en profite pour lui glisser quelques mots, d’une voix toujours enrouée mais quand même moins que ce que c’était.

- Moi aussi, Tonton, je suis contente que tu sois là. Je te le dirais jamais assez, mais, merci pour tout.

L’étreinte dure jusqu’à ce que mon oncle me rappelle qu’on a des pizzas et une partie à finir. Oui, c’est vrai ! On remonte donc pour reprendre la partie en cours et terminer de manger aussi, c’est important de manger pour rester en bonne santé. Même si je dis ça en mangeant une pizza et que la pizza, beeeeeen, c’est pas vraiment connu pour ses qualités minceur.

Nous jouons un long moment encore. Pour ma part, je finis par bailler, bien épuisée avec cette journée riche en sentiments divers et variés. J’espère que demain, je pourrais à nouveau parler. Même si j’ai peu espoir qu’une extinction guérisse du jour au lendemain. Enfin, nous jouons encore longuement. J’ai même l’impression que mon oncle somnole carrément sur sa manette. On se mets donc d’accord pour dormir et aller se coucher. Et qu’est-ce que la nuit fut bonne.
Nadia Roque-Lartigue
Nadia Roque-Lartigue
Civile
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Dim 21 Avr 2019 - 21:07
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