L'Elu auto-proclamé des Monarchistes fait son entrée ! La Compétition, Elixir et le Gouvernement sont en crise et les Anarchistes demandent la démission du Chef du Conseil.
Une journée finalement normale en somme. Un petit dej bien copieux, un câlin à Obalie qui était malade avant de partir en ville pour une journée tranquille, accompagné de Kiiro, de Dan et de Mélodie. La ville s'ouvrait à moi tout comme le soleil qui semblait être de la partie. Je sortais la casquette, les lunettes et mon plus grand sourire pour profiter du début de mon week-end et je savais exactement où j'avais envie de le passer... À la plage ! J'avais promis à la gamine de l'emmener se baigner et comme elle était pas très à l'aise avec les autres enfants, je pensais que la poser dans l'eau avec Kiiro et Dan qui apprenait lui aussi à nager la rassurerait. Une journée finalement normale en somme... Excepté ce sale type.
Nous étions au centre commercial avec la petite, tout se passait bien. Elle essayait simplement des maillots de bain... Disons une trentaine. Elle n'arrivait pas à se décider entre le maillot Dracoloss ou le maillot Leviator. Je traînais sur un banc, devant la cabine d'attente, resserrant ma casquette pikachu sur la tête, mettant ensuite les mains dans les poches de mon magnifique short bulbizarre que Dan n'arrêtait pas de zieuter d'un air dubitatif. Peu importe. Ce type à déboulé de nul part dans le magasin, donnant l'ordre à son Machopeur d'attraper la caissière en la menaçant. Autour de moi, personne ne réagissait et je ne voyais pas de gardien à l'horizon... Il fallait l'aider et je savais exactement de qui elle avait besoin... Je prenais Dan sous le bras, ouvrant la cabine devant Mélodie qui rougissait en me voyant. Je plaçais mon bulbizarre dans ses bras, lui disant d'attendre. C'était l'heure du... GREEN SAVER !
J'attrapais simplement une culotte de bain verte à une femme dans la cabine d'à côté, Kiiro attrapait de son côté un soutien-gorge de bain pour entourer sa tête et pour créer une sorte de masque de fortune. Nous étions enfin prêt pour un peu de baston ! J'avais promis à Mélodie de l'emmener à la plage, mais... La justice n'attend pas ! Je me présentais alors à mon adversaire, dans son dos, la chemise ouverte volant au vent, Kiiro en faisait de même. Je l'interceptais...
"AHAH ! Voler dans un simple magasin de vêtements ?! Ça doit être le nouveau style des bad guys dans ton genre ! KEH. Je vais te réduire en purée toi et ton pokémon si vous ne coopérez pas. Vous êtes en état d'arrestation au nom de la GREEN LOI. Ne vous en faites pas madame, la cavalerie est-"
"La ferme."
La ferme ?! Ce type m'avait à peine regardé ! Il continuait de remplir son sac de fric. Je fronçais les sourcils, un sourire se dessinant sur mon visage. Il ne m'avait pas laissé terminer ma tirade ?! Encore un autre ?! Tant pis, il allait prendre pour tous les autres cette semaine. Je soupirais un bon coup, pointant mon doigt vers le pokémon, donnant l'ordre suivant à mon pokémon...
"Très bien... Kiiro, vive attaque !"
Fonçant à toute vitesse, aussi rapide que moi quand je cours vers une pizzeria avec un ticket de promotion, ma petite souris frappait vigoureusement la grosse brute de type combat. Celui-ci avait lâché la dame en me fusillant du regard. Autant dire que j'étais pas tranquille... Mais peu importe. J'étais le GREEN SAVER. Je devais sauver un max. Je fronçais les sourcils, reprenant Kiiro son mon épaule avec une posture digne des plus sages ninjas. "Alors ? Impressionné ?"
"Pas vraiment."
J'écarquillais les yeux, voyant le Machopeur nous envoyer des cintres dans notre direction. Il avait vraiment envie de me blesser personnellement ! Kiiro partait sur la gauche, moi sur la droite pour me mettre à couvert. Je criais alors à mon pokémon les instructions suivantes...
"Ok mon petit, c'est le moment, comme à l'entraînement ! Je sais que tu paniques, moi aussi, mais on doit s'en sortir ! Esquive les ceintres et vise les yeux !"
Kiiro hocha la tête, un air satisfait enfin dessiné sur sa petite bouille. Il prit alors la décision de sortir de sa cachette pendant que je regardais le spectacle. Il esquiva un cintre, puis un autre en s'élançant devant le Machopeur, criant de toutes ses forces en envoyant un éclair vers la tête du monstre. Au même moment, Kiiro n'eut d'autre choix que d'encaisser un coup de cintre, le faisant voler à l'autre bout de cette arène improvisée, juste devant mes yeux. Il semblait avoir pris un vrai mauvais coup...
"Quoi ?! T'es vraiment un pokémon stupide ! Je vais me charger du rat..."
Ce type était un vrai malade ! Il avait dans ses mains un couteau et fonçait à toute vitesse vers mon pokémon. Je devais m'en charger cette fois. Je sortais alors de ma cachette, courant vers l'agresseur. J'étais surentraîné par la plus grande maîtresse des arts martiaux. Elle m'avait apprit à me défendre, à utiliser un katana, à visualiser les faiblesses à... En fait, je venais de glisser sur le sol qui devait être en train de sécher, glissant vers le braqueur en le faisant chuter à son tour sur le sol. Le couteau glissait vers Kiiro qui s'empressa de mettre la patte dessus avec un air victorieux pendant que fracturait sans le vouloir, le tibia de l'homme. Son pokémon lui ne cessait de se frotter les yeux et a terminé par fuir le magasin. J'avais vaincu... C'était mon premier super méchant ! J'avais réussi !
Les gens autour de moi me regardaient ! Ils étaient tout aussi surpris que moi... J'avais attrapé un méchant ! Dans mon dos, j'entendais alors les forces de l'ordre débarquer, me jugeant parfaitement du regard avec ma culotte sur la tête. J'écarquillais les yeux, toujours aussi choqué. Je me relevais, regardant l'agresseur à terre, pleurant de douleur. Je levais les bras en l'air, Kiiro grimpant sur mes épaules pour faire pareil. "Le Green Saver à vaincuuu !"
Je sautais partout, embrassant Kiiro, pleurant presque de bonheur ! Mon premier super méchant ! Néanmoins, les ennuis n'allaient faire que continuer... Des hommes s'approchaient de moi avec des menottes... J'étais fait comme un rat... Mais j'avais attrapé mon premier méchant !
"Prévenez l'officier Dufresne. On le tient."
"Oh no."
Mon sourire s'évaporait. J'allais avoir à faire à celle que je martyrisais le plus de ma seule présence... l'Officier de Police la plus craquante, mais certainement la plus cassante. Je souriais nerveusement, regardant Mélodie m'observer avec tant d'admiration. Elle couru vers moi avec Dan dans les bras.
"Woah... Vous êtes le Green Saver."
Elle ne m'avait absolument pas reconnue ! En revanche, Rebecca, qui me regardait extrêmement surprise, vint à notre rencontre.
"Qu'est-ce que tu fabriques ?! Tu devais venir à la plage avec la petite ! J'étais inquiète !"
"Je sais ! Mais j'ai attrapé un super méchant ! Regarde !"
Rebecca prit une tête dépitée en regardant le "super méchant" pleurer et appeler sa maman pour une simple fracture. Elle soupira, prenant la main de Mélodie.
"Ok, on y va Mélo, on doit aller à la plage..."
"Mais et Clark ?"
"Mais il est juste..."
Je rejoignais mes mains, suppliant Rebecca par la pensée de laisser à Mélodie la magie de ne pas savoir qui était Green Saver. J'aimais vraiment voir la petite enchantée devant moi et en tant que Clark, je n'y arrivais absolument pas... Mais en tant que Green Saver ! Elle m'admirait ! Rebecca soupira, s'accroupissant devant la petite.
"Il... Il m'a dit de venir te chercher. Il viendra à la plage un peu plus tard, d'accord ?"
La petite hocha la tête, semblant déterminée, me faisant un petit signe de main en s'éloignant avec Dan qui fit de même avec une de ses lianes.
"Baibai monsieur Saver!"
Elle était si adorable... Néanmoins après le calme, voilà la tempête. Je me faisais prendre le bras par un agent de police, m'accompagnant.
"L'Officier Defresne va vous recevoir. Vous êtes en état d'arrestation pour complicité."
"Ouhh... Chouette."
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Ven 14 Juin 2019 - 6:58
Angarade Dufresne
Des menottes qu'en pince pour le justicier
Avec Clark Sergent
« Rooooh, aller, pourquoi pas hein ? Ça te fera des vacances. »
Ajax avait pris deux semaines pour essayer de la convaincre d’accepter de participer à ce programme d’échange d’officiers à Nuva Eja. C’était à un point ou Angarade commençait à se demander si son binôme ne cherchait pas à se débarrasser d’elle… si ce n’était pas lui, en fait, qui cherchait à se faire des vacances. Elle n’ira pas vraiment contredire ses collègues quand iels disent tous et toutes la trouver chiante et autoritaire, car c’est totalement les airs qu’elle cherche à se donner. Elle est aussi toujours partante pour de nouvelles expériences, pour voir comment les choses se passent hors de la région d’Amanil et tenter de faire un peu progresser les choses à son échelle. Pas que la brunette pense du haut de son petit grade être la grande réformateuse de la police, hein, mais on ne peut pas dire que les forces de l’ordre aient jamais joui d’une très bonne réputation, surtout après le Régime et depuis l’arrivée de la Milice… On ne peut pas juste convaincre les gens avec des belles paroles et donc, la policière aimerait juste pouvoir aider à pratiquer des actes plus concrets, de mettre plus de priorité sur le social, comme il le faut justement quand on est dans la brigade de protection des familles… Enfin. Pour autant elle n’est pas irréprochable et fait encore peur aux mineurs en difficulté ou en fugue qui passent à la brigade avec son regard noir.
Tout en lisant son journal sportif, Ajax avait continué son argumentaire et n’avait pas voulu en démordre pendant vingt bonnes minutes. Bonne pâte, son collègue cherchait visiblement à bien faire en voyant qu’elle était parfois comme un loin en cage à Amanil.
« Et en plus, les filles sont jolies là-bas, tu sais ! »
Avait-il lâché en dernier lieu en fixant Angarade tout en buvant son café de manière sonore. La brunette avait roulé des yeux et prononcé un « ceeeeertes », soupçonnant quand même l’Elroy originaire de Nuva-Eja d’être un peu chauvin. C’est vrai que pour y être allé à ses derniers congés, la Dufresne avait apprécié ses joggings matinaux sur les plages chaque jour et les occasions qu’elle avait eu de faire quelques combats avec des dresseur.se.s plus aguerris afin d’en apprendre plus. Plus elle y avait pensé, plus elle avait fini par se dire que l’expérience de cet échange serait enrichissante et donc, elle avait fini par accepter. Et puis, il y avait Méphisto, aussi, à Nuva-Eja, même si elle ne veut pas le dire, elle l’aime bien, le Méphisto, en plus, c’est dog lover comme elle. Mais bon, clairement, c’est pas ça qui la décida au final, mais son envie d’enrichir son expérience du métier.
***
« Lieutenant, on l’a encore intercepté… »
Evidemment…
Occupée à trier des dépositions récentes, la Dufresne n’avait pas eu besoin de dix minutes pour comprendre, au ton lassé de l’agent Millet, sa collègue, que c’était encore une situation de type « Vert caca », comme elle les appelait. Ce n’est pas très mature, non, mais comme elle avait dit l’autre jour, en sortant du vestiaire passablement énervé : « y commence tellement à m’emmerder que je vais l’appeler « vert caca », maintenant, et pis voila ! ». Ça avait bien fait rire grassement ses collègues et elle s’était crue maligne, cette andouille. Ce n’est pas qu’Angarade attendait quelque chose d’exceptionnel de son poste d’officier provisoire à Nuva-Eja, mais, tout de même, elle aurait préféré faire des choses un peu plus utiles que courir après un justicier de pacotille persistant. Si ce type ne se préoccupait que d’aider les vieilles dames à traverser la route ou d’aller chercher Bibiche, le chaton calico de Germain, 83 ans célibataire… Si seulement, oui. Dans ce cas-là, la police n’aurait même pas à se soucier de lui, mais… Non, Green Saver était un véritable fauteur de trouble qui n’avait pas vraiment l’air de réfléchir avant de se lancer à la poursuite d’un braqueur de banque ou d’un forcéné près à sortir son pistolet pour tirer dans le tas. Même si ses intentions sont manifestement bonnes, la Dufresne n’en a à vrai dire pas grand-chose à carrer. Cela faisait plusieurs fois en quelques semaines que al brunette s’était retrouvée soit à courir après ce fameux Power Ranger Force Verte, soit à le voir arriver au commissariat et se faire interroger par un de ses collègues ou elle-même. Visiblement, aujourd’hui, ça allait être pour sa poire… Angarade voyait déjà les autres vaquer à leurs occupations depuis qu’ils avaient entendu Millet dire qu’elle avait intercepté Green Saver avec ses collègues.
Ce n’était plus qu’une question de temps avant que les autres n’arrivent avec ce fameux justicier… Angarade n’a pas tout compris à ce que lui avait dit Millet, mais ce qu’elle avant retenu c’était : braquage, affaire de vol de culottes de bain, complicité, gros bordel, pas de blessés… Bon, ok, pas de blessés c’est déjà pas mal, se dit la trentenaire avec un certain soulagement. M’enfin. Ce n’était surement pas grâce à l’autre Midori Sentai, les types qui viennent juste vider la caisse ne s’embarrassent que rarement de perdre du temps à tirer sur les gens.
Enfin. Parlant du loup, voila Millet qui rentrait dans le commissariat avec le fameux justicier menotté. Apparemment, le braqueur, lui, allait arriver après que son tibia ne le fasse plus hurler. Celui-ci avait l’air un peu trop content de croiser son regard et donc, Angarade plissa les yeux pour l’observer de son air du jugement le plus blasé.
« Voila, je te le laisse, j’suis encore de service, j’y retourne. »
Lui dit sa collègue. Angarade se contenta d’hocher la tête et de la remercier pendant que son « client » était conduit dans une pièce avec un bureau pour être interrogé.
« Ok. Euh, par contre, j’ai juste une question… »
Elle retint la millet quelques secondes puis esquissa un mouvement du menton vers le justicier auto-proclamé.
« …Pourquoi il a une culotte sur la tête ? »
L’autre haussa les épaules et émit un « ppp » avec les lèvres peu convaincu. Cela restera un mystère.
M’enfin, y comptait quand même pas à ce qu’on le reconnaisse pas avec juste ça comme déguisement… ? Si on peut appeler ça un déguisement.
Avant d’aller se mettre au travail, la Dufresne s’en alla chercher le dossier qu’ils avaient sur Green Saver, enfin, Clark Sergent. Armée de son bloc note et de sa paperasse, Angarade rejoignit finalement le justicier « masqué » dans le bureau. La pièce disposait d’un mobilier minimum : quelques chaises, une table, des étagères ou trainaient des dossiers oubliés et des gobelets de café. Les murs blanc cassé étaient vides mais disposaient quand même d’une grande fenêtre entravée par des barreaux verticaux. Angarade s’assit face du jeune homme aux cheveux verts, non sans cacher le fait qu’elle n’était pas extrêmement enthousiaste à l’idée d’échanger avec ce type qui avait tendance à lui courir sur le haricot.
« Monsieur Sergent… »
Commença-t-elle afin de le saluer pour la forme, déjà lassée par cette entrevue dont elle doutait franchement de l’intérêt et de l’utilité.
« C’est quoi cette histoire de braquage de maillots de bains et de complicité ? Vous avez tourné du côté obscur, cette fois, comment ça se passe ? »
Son regard sombre scruta le type menotté installé à quelques mètres d’elle. Elle s’affaissa au fond de sa chaise et fit tourner son stylo dans sa main, en pinçant des lèvres.
« Et retirez-moi cette culotte de votre tête, je sais même pas ce qu’elle fiche encore là… »
Un peu comme moi. Je sais pas trop ce que je fous là.
« Vous vous rendez compte, quand même, qu’au lieu de nous occuper de vous, qui pouvez pas vous empêcher de mettre le bordel au centre commercial… bah, on pourrait moins perdre de temps et nous occuper de mettre plus en sureté le coin en prévenant d’autres crimes quand même plus importants que vous, qu'essayez de faire le taff de gens formés pour ça ? C'est pas une reussite, vos conneries. »
Elle n’aime pas trop être la Madame-la-Morale de service même si ce rôle lui colle fort bien à la peau. Si elle assure l'inverse, il est certain qu'Angarade prend un certain plaisir coupable à être hautaine et autoritaire, parfois. Après un soupir, toujours en attendant que l’autre s’explique, la brune soupira.
« Si ça vous démange, z’avez qu’à rentrer dans la Milice ou chez les Rangers. Au moins on aura pu à nettoyer derrière vous. »
Elle termina de marmonner en ayant l’impression de parler dans le vide puis reprit de plus belle
« Enfin bref. C’est pas tout ça, mais faudrait passer aux aveux. »
Angarade Dufresne
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Mar 18 Juin 2019 - 21:12
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Chapitre III.1
Blam. Les portes du commissariat s'ouvrent assez violemment sur mon arrivée, la chemise mal boutonnée, mais la classe étant plus que présente. Les flics à droites et à gauche me fixaient, moi... GREEN SAVER. Le seul super-héros osant se balader avec une culotte sur la tête. Kiiro les regardait avec un regard tout aussi joueur que le mien. Il m'emmenait sans doute voir la responsable qui n'était autre que l'officier Dufresne, la seule personne ne succombant pas à mon charme naturel. Je jetais deux ou trois clins d'oeil aux femmes policiers autour de moi. J'avais pas grands succès, d'un autre côté, j'étais traité comme un criminel... Je devais forcément avoir l'air d'un bad guy. Mais après l'entretiens qui m'attendais, je savais que j'allais pouvoir emporter deux ou trois numéros dans la salle. Je gardais mon sourire, grimpant jusqu'aux oreilles ou jusqu'aux coutures de cette magnifique culotte sur mon nez, laissant mon identité secrète entière.
"T'inquiètes pô, Kiiro. On est des rois ici."
Un simple petit grognement de satisfaction et alors l'agent s'arrêta net devant moi. Vérifiant que les bracelets à mes poignets était sûrs. Il me fixait ensuite, me demandant de ranger Kiiro dans sa pokéball...
"Quoi ?! Mais c'est un héros ! Lui aussi, il aura le droit aux félicitations de l'officier Dufresne ! Je veux la voir !" "Pokéball, Green naze."
"Meh. Si vous le prenez comme ça. Désolé Yellow Saver, il est temps de te reposer..."
Une fois Kiiro dans sa pokéball, l'agent tenta alors de m'enlever la culotte sur ma tête. J'avais bel et bien l'air ridicule, j'en avais bien l'impression, néanmoins, c'étiat ma seule façon de cacher mon identité secrète ! "Woah ! Nope. Pas touche. Mon corps, mon territoire et t'es un peu trop barbu pour moi, mon gars."
Une simple grimace et j'arrivais enfin devant les doux yeux de Dufresne. Ouaiiis... on peut dire qu'elle était en train de me fusiller du regard en s'imaginant différentes atroces scènes où elle me réduit en purée, mais j'aimais me dire qu'elle adorait me voir. Que ça lui changeait de sa petite vie bien rangée. Elle devait craquer sur moi. Elle n'arrêtait jamais de m'arrêter pour avoir ces conversations bizarres autour des exploits que j'accomplissais à chaque fois ! Peut-être qu'elle allait être particulièrement impressionnée cette fois. J'envoyais un clin d'oeil à l'officier, son collègue me déposant entre ses bons soins. « …Pourquoi il a une culotte sur la tête ? »
Un nouveau clin d'œil à son attention et je répondais tout bas...
"Identité secrète."
Tout semblait exactement être à sa place. Les secrétaires "secrétéraient", les policiers "policent" et moi, je finissais le derrière vissé sur une chaise, les poignets attachés. Quelque chose me disait que je n'étais vraiment là pour emporter les félicitations de l'officier jusque dans ma tombe. J'haussais un sourcil en observant mon dossier tomber sur la table juste devant moi, la jolie policière dans mon angle de tir.
« Monsieur Sergent… »
Ok, clairement, j'avais l'impression d'être assis juste en face de Granma quand je volais des cookies dans son bureau sans qu'elle le sache et croyez moi, ça sentait toujours mauvais pour moi quand elle m'attrapait la main dans le sac... Néanmoins, je n'allais pas dire que cette douce attention venant de Dufresne ne me faisait pas un petit quelque chose. J'avais tout le temps envie d'éclater de rire quand je devais être confronté à elle et son regard froid, mais je devais garder mon calme ! Yeux plissés, petit sourire en coin. Je tentais de me contenir, me prenant dans la tronche tous mes "méfaits". Visiblement, j'avais une fois de plus le mauvais rôle. Braquage de maillot de bain ? J'aurais du mal a m'en tirer, mon costume actuel étant à 100% un maillot de bain féminin... D'un autre côté, quel super-héros n'a jamais été jugé comme super-méchant à un moment de sa carrière ? Chauve-Souris-Man l'a été à ses débuts, Araignée-Man aussi, j'allais pas me priver. Je pouffais un peu de rire, m'adossais à ma chaise, plutôt fier de moi.
Et encore une fois, le même refrain, comme d'habitude... "blabla vous êtes un danger", "blabla vous êtes une perte de temps", mais d'un autre côté qui est-ce qui a arrêté un vrai criminel ? AHAH ! J'aurais bien voulu l'entendre me répondre à propos de ça. Oh, attendez, mais c'est exactement ce que j'allais lui dire !
« Enfin bref. C’est pas tout ça, mais faudrait passer aux aveux. »
"Ahhh... Ouais, donc j'imagine qu'effectivement, je n'emporterais pas vos félicitations dans ma tombe..."
Oui, je sais, je l'ai déjà dis ça plus haut, mais c'est à vous que je l'ai dis ! Pas à l'officier. Faut partager, désolé. Je prenais un regard de drague dans sa direction, essayant d'utiliser mes puissants charmes envers elle. Kiiro aurait été si fier de moi.
"Écoutez officier... Je crois qu'on est partie du mauvais pied là tout de suite. Effectivement, je suis ravi de vous revoir. C'était quand la dernière fois ? Noël dernier, il me semble... j'allais arrêter un Père Noël maléfique accompagné de son acolyte le Lutin Maléfique. Ils avaient volé des pokémons à des enfants et pensaient les revendre. J'ai donc occupé le papa pendant que vous vous faisiez le lutin avec votre pokémon."
Une sombre histoire de Noël. Peut-être que si l'officier voudra bien me rejoindre à cette discussion un jour, je vous raconterais. "Bref, un vrai plaisir d'apparaître dans votre champ de vision depuis cette incroyable affaire. Je dois en revanche vous avertir que vous faite erreur avec ces bracelets en métal autour de mes poignets. Certes, ce n'est pas la première fois que vous me mettez le grappin dessus et ce n'est pas que je déteste ce petit jeu avec vous, mais j'aimerais vraiment qu'on coopère. Je suis un grand allié et un si grand justicier. Je viens de vous le prouver en attrapant pour vous ce braqueur, car... Non, je ne braque pas les magasins de maillots de bain. Car je suis le GREEN SAV-"
Je n'arrivais pas à prendre ma pose avec les menottes... Décidément, je n'arrivais réellement pas à terminer mes tirades...
"Et je n'enlèverais certainement pas cette culotte. Je ne le fais seulement qu'après le troisième rencard."
Je ponctuais d'un clin d'oeil à l'officier, prenant un air bien plus décontracté sur ma chaise en lui souriant, toujours aussi charmant avec elle.
PS : J'espère que tu as aimé la lecture ! Je me suis juste un peu relu et je me disais que c'était pas ouf, mais anyway, j'espère que c'était cool, toussa toussa ! dskjgsfkjf
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Jeu 20 Juin 2019 - 14:28
Angarade Dufresne
Des menottes qu'en pince pour le justicier
Avec Clark Sergent
C’est presque drôle comme, à chaque fois qu’elle se retrouve face à ce genre de situation, Angarade est surprise par la capacité de certains suspects à s’enfoncer un peu plus à chaque syllabe prononcée. Naïvement, elle a encore tendance à espérer que le simple fait de se retrouver dans un commissariat (et face à son imposante personne -ou pas-) devrait calmer les coupables et les rendre plus coopératifs. Une fois de plus, elle s’était bercée d’illusion. La brune se massa l’arrête du nez avec son pouce et son index en entendant l’enfant spirituel renié de Force Verte et Hentai Kamen faire son propre plaidoyer. Mais qu’est-ce qu’il espère en déballant autant de conneries à la seconde, en vrai… ?
Cependant, la policière n’arrêta pas son interlocuteur et prit des notes en attendant qu’il ait fini, histoire de lui faire ravaler son audace par la suite. Il allait se piéger tout seul et même si elle ne le proclamera pas haut et fort, la madame aux gros muscles qui aime à se penser très intelligente également (spoiler : non), elle jubilerait un peu intérieurement de pousser l’autre dans ses retranchements. Jamais elle ne l’admettrait, mais ce discours avait quelque chose d’étrangement captivant. Regarder les gens se mettre tout seuls dans la mouise en pensant réellement être dans leur bon droit, c’est assez fascinant. Oh, oui, le père noël maléfique, je m’en rappelle suffisamment pour avoir envie de l’oublier.
La séquence nostalgie du vert lui passait totalement au-dessus de la tête. « Vous allez me sortir les diapositives pour la séance souvenirs, aussi ? »
Ironisa Angarade qui continuait d’observer le mur et ses notes avec lassitude. Elle fut tentée de proposer au cher monsieur Sergent de regarder le rapport de cette affaire le concernant, histoire qu’il se rappelle aussi qu’il avait été interpellé cette fois aussi. Mais elle avait déjà assez joué le jeu de l’autre et ne continuerait pas, sinon ils en auraient encore pour des heures. D’autant plus que maintenant, Green Saver se faisait plaisir avec ses sous-entendus crasse et la Dufresne grimaça et dû résister très fort à ne pas l’assommer. Faut dire que ça ne serait pas très diplomatique. La brunette envisagea que c’était peut-être justement ce que l’autre andouille cherchait : à l’énerver et à lui faire perdre ses moyens de manière à lui faire commettre une faute professionnelle. Avec lui, on sait jamais, après tout. Quand il eu fini de parler pour ne rien dire, la policière se contenta de hocher la tête d’un air blasé. Si l’autre ne voulait pas enlever sa culotte maintenant qu’à cela ne tienne. « Hm. Comme il vous plaira Monsieur Sergent. »
Le ton de la policière devint plus mielleux. « Vous refusez donc de coopérer et vous en profitez pour faire des propositions gênantes à votre interrogateur. Ne vous en faites pas, je l’ai déjà noté et je vous assure qu’aucun de vos propos ne sera ignoré. »
Il a voulu être entendu, eh bien, maintenant, c’est chose faite. Cependant, elle l’entendait déjà nier en bloc sur le fait que « ohohoho mais non je vous fais pas d’avance mais vous vous imaginez des choses huhu c’était juste pour jouer ». Intérieurement, Angarade souhaite qu’il n’ait pas autant d’audace et aussi, que sa tolérance résiste à lui mettre son poing dans la figure par la suite.
« Je pense que tout ça va vous faire passer la nuit entre deux chauffards imbibés d’alcool, histoire que vous réfléchissiez à l’utilité de vos derniers propos. »
Finit-elle par dire en se reculant dans le dossier de sa chaise inconfortable. Elle laissa passer un bref silence avant de reprendre. Son ton redevint plus cassant à mesure que l’agacement recommençait à la gagner. Ces retours en boucle à la case départ avait tendance à la mettre hors d’elle. Surtout qu’elle ne touchait pas la récompense double comme au Monopoly dans ce genre de situation. Son job serait le plus lucratif de la terre, sinon, vu la capacité des gens à tourner autour du pot quand ils ont des choses à se reprocher !
« Je vous laisse une chance qu’on « coopère », là, justement. Vous êtes suspecté de complicité dans un braquage et responsable de trouble de l’ordre public, donc arrêtez un peu votre one-man show pourri et venez-en à ce qui s’est passé au centre commercial ! Vous avez déjà de la chance qu’il n’y ait pas eu d’autre blessés ou que la situation ne dégénère pas ! »
Elle commençait à perdre son calme et le plat de sa main frappa contre la table couverte de griffonnages fait au marqueur ou avec divers objets contondants. Il ne fallait pas qu’elle perde le contrôle et peut-être avait-elle bu un peu trop de café juste avant, mais, là, la moutarde était en train de lui grimper très vite vers le nez.
Et après, peut-être, je songerais à lui enlever ses menottes. Mais ça, si je lui dis, il va exulter de joie et repartir dans ses avances graveleuses. On va le pousser un peu pour qu’il parle, hein.
Si elle n’était pas plus incisive, la Dufresne se dit que l’autre risquait de repartir dans ses digressions pénibles à écouter.
« Vous avez aidé ce type à piquer dans la caisse ? Vous serviez de diversion, peut-être ? Pourquoi vous avez pas juste appelé la police ? Vous vous êtes encore dit qu’avec votre sens incroyable de la justice, ça passerait crème ? »
La brune qui s’était avancée contre la table à mesure qu’elle s’emportait se rendit compte qu’elle élevait peut-être trop la voix et compensait un peu beaucoup le fait qu’elle avait du mal à garder le contrôle. Mais quelque chose lui disait que le suspect ne laisserait pas tomber même avec ce genre de discours. Finalement, elle ne sait même pas ce qu’elle essaie de lui faire croire et c’est bien l’absurdité et le côté obsolète de ton son discours qui le mettait hors d’elle. « Sérieux, faudrait faire quoi pour que vous arrêtiez, hein ? Vous coffrer ? »
Elle n’a vraiment pas envie d’en arriver là. Ce serait tellement ridicule et la situation l’est déjà suffisamment.
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