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Event no°1 (Part II) - L'Île au Vieux Temple
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Regigigas
LA DÉRIVE - L'île au vieux temple

La tempête furieuse de Kyogre a mené l’Opal aux rives d’une petite île au large de ce qui semble être l’infini. Le navire s’est échoué contre ses plages d’un sable doré, incapable de reprendre la mer après avoir subi des dommages qui compromettent votre voyage. Le rêve s’achève désormais et les visages se teintent de crainte. Heureusement, les blessés sont très peu nombreux et tous rejoignent la plage sains et saufs. Le capitaine du bateau de croisière fait son possible pour contacter la terre ferme et ainsi obtenir de l’aide, mais elle sera difficile à envisager tant que la tempête du cétacé millénaire ne se sera pas estompée. Effectivement, les flots et le ciel se font toujours aussi menaçants, quoique la pluie a maintenant cessé. Certains rescapés ont envisagé une téléportation via Pokémon vers Enola mais quelque chose empêche le processus, une sorte d’énergie qui semble émaner de l’île elle-même. Il est donc impossible de quitter cette terre, vous en êtes les prisonniers, pour l’instant. Cette île, d’ailleurs, semble être construite sur un pilier de roc, ses sentiers rocailleux s’enfonçant dans une jungle opaque qui grimpe vers un sommet qui s’observe depuis les plages. Sur cette digne montagne, on aperçoit une bâtisse, elle aussi taillée dans la pierre. Un vieux temple abandonné semble narguer les voyageurs échoués, d’où émane une étrange lueur.

D’ici, l’aventure vous permet plusieurs choix. L’île regorge de dangers et de merveille qui restent à être découverts. Vous pouvez rester simplement sur les plages, attendre les secours et organiser l’attente. Les curieux, par contre, auront la possibilité de faire le tour de l’île en suivant ses rives, explorer ses jungles mystérieuses ou encore chercher à visiter son temple ancien. Une chose est certaine, chacune de vos actions sera surveillée. Quelque chose semble vous épier, une sensation qui se fait de plus en plus prenante. Il s’agit d’un Event interactif, ce qui signifie que certaines situations seront placées sur votre chemin pour vous aider à l’exploration… ou à vous nuire! Effectivement, le staff interviendra tout au long de cet événement un peu différent sous le compte Regigigas. À partir d’ici, vous avez l’option d’utiliser ce sous-forum réservé à l’Event afin de partir en petits groupes de personnages ou même seul tandis que vous découvrez l’île. Si vous désirez aller explorer le temple et l'île en général, vous devrez poster dans de nouveaux sujets. Mais si vous désirez rester sur les plages, postez à la suite de ce message, mais il n’est pas dit que l’île ne viendra pas vous tourmenter! Nous vous demandons simplement de participer préalablement à la première partie de l’Event avant de vous lancer dans celle-ci. Nous vous rappelons qu'il est impossible de quitter l'île pour le moment.
Regigigas
Regigigas
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https://enola.forumactif.com
Lun 7 Mai 2018 - 23:20
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Easton Brady







Event n°1 - La Dérive
(Part II) - L'Île au Vieux Temple

Easton Brady & Emily Davis (PNJ lié)



C'est pas facile de garder son calme et sa concentration dans cette situation mais il faut bien. Emily se démène pour faire rentrer un maximum de personne mais je me demande si c'est bien utile, on va vraiment être à l'abri de ce titan simplement en rentrant? Je me creuse la tête mais ne trouve pas de solution, n'y pour s’échapper, le combattre ou le calmer. Et sortir le moindre de mes pokémons dans cette tempête serait de la folie, ils ne peuvent pas se rendre utiles comme méganium le fait.

Tout le monde ne semble pas convaincu par cette idée par contre, j’entends quelqu'un nous ordonner de la rappeler. Je me tourne vers l'homme qui nous fait cette remarque, il n'a vraiment pas l'air bien. Je peux comprendre son inquiétude mais dans l'immédiat je pense que méganium n'est pas le plus gros danger sur cette mer. Emily, persuadée de faire le bon choix, répond à cet homme.

-"Là, si vous avez une meilleure idée pour aider ces personnes je prend avec plaisir. Sinon vous feriez mieux de rentrer vous aussi!"

Une jeune femme qui semble le connaitre l'aide à se relever et à l'air d'être d'accord avec l'idée d'Emily. Elle fait sortir une Maraiste pour aider les gens à son tour.

Il y a tellement de monde sur ce bateau, c'est impossible de réussir à faire rentrer tout le monde. J'aimerai aider mais je me fais juste bousculer dans tout les sens quand j'essaye d'avancer. La tempête devient si violente qu'il est difficile de s'entendre. C'est devenu vraiment hors de contrôle et bien trop dangereux dehors, il faut rentrer.

-"Emi! Il faut vraiment aller à l’intérieur! Tu pourras pas faire rentrer tout le monde!" Le vent souffle trop fort, elle ne m'entend pas . Je lâche la barre pour la rejoindre mais un nouveau hurlement retient mon attention. Je me stoppe net et aperçois le colosse plonger, ça sent vraiment mauvais là par contre. Instinctivement je me met à courir tant bien que mal vers Emily qui semble elle aussi avoir le même mauvais pressentiment et rappelle sa méganium juste avant qu'une énorme vague heurte le bateau et le pousse à une vitesse folle. Finalement la crainte de cette homme n'était pas infondée et je me demande si elle aurait eu ce réflexe sans son intervention. La vague me fait perdre l'équilibre, j'ai l'impression que le bateau est à 90°, je m'écrase de l'autre côté du pont sauvé par la barre mais emportant Emi avec moi. J'en ai pris des coups dans ma vie, mais des comme ça, rarement. Mes côtes me font mal mes je pense pas m'être cassé quelque chose, c'est pas le moment de se blesser et d'être un boulet pour tout le monde.

-"Désolé, tu vas bien?"
Mais avant que je ne reçoive une réponse, une secousse encore plus violent propulse à nouveau le bateau puis tout s'arrête de tanguer. Enfin, mon estomac n'allait pas tenir longtemps encore. Je me relève difficilement et remarque avec horreur que l'on vient d'échouer sur une île. Au moins on ne risque plus de finir noyer.

On débarque tous petit à petit, sonné évidemment et se demandant si on ne serait pas en train de rêver. Je m'assoie dans le semble un petit instant pour essayer de garder mon calme. "Il semblerait que la téléportation soit impossible. Les secours auront du mal à venir nous aider et le bateau est HS.. On est mal...". J'essaye de ne pas montrer mon inquiétude, d'autre le sont déjà assez j'ai l'impression, ce n'est pas le moment d'en rajouter. Certains par contre semblent émerveiller par cette île que je n'avais même pas encore observer. On dirait qu'il y a des traces d'une ancienne civilisation, ce qui me fait froid dans le dos. Je me lève et essaye de réunir un petit groupe de personnes autour de moi pour un briefing, j'ai été quaterback pendant longtemps, motiver les troupes c'est mon job.

-"Je m'appelle Easton, milicien et je vous promet qu'on va tous s'en sortie. Avant tout, sachez que la règle d'or pour survivre sera de toujours être accompagné et de prévenir si l'on souhaite partir quelque part même si c'est à dix mètres! Enola a forcément dû se rendre compte que quelque chose n'allait pas avec l'Opal alors des secours arriveront bientôt, il faut juste prendre son mal en patience. On sera vite repéré, l'île ne doit pas être si loin que ça. Pour ce qui est du ravitaillement, même si je pense qu'on ne va pas rester longtemps ici, il doit y avoir dans le bateau. Il faudrait monter un groupe pour aller récupérer de quoi soigner les gens et de quoi boire et manger. Si vous avez des compétences, mêmes les plus futiles, venez m'en faire part. Que ça soit pour construire, tailler, pécher ou bien des connaissances dans ce qui peut nous entourer, tout peut être utile il ne faut rien garder pour soi."

-"Je vais accompagner ceux qui veulent explorer l'île pour ma part." Avant qu'elle ne parte je la retiens par le bras. -"T'as pas écouté? Tu vas nulle part et tu restes sur cette plage."

-"Et depuis quand c'est toi qui dirige?! Au cas où t'aurai pas bien vu, Kyogre fera s'échouer voir couler n'importe quel bateau. Tu penses vraiment qu'on aura bientôt des secours? Arrête un peu de faire le mec courageux, t'as juste peur de cette île."

-"Évidemment que j'ai peur! mais j'essaye d'être rationnelle, pour le moment ça ne sert à rien de se risquer à explorer. Quand on manquera de vivre on pourra y penser."

-"On y pensera quand ça sera déjà trop tard en gros? Toi t'es milicien, je t'apprend pas ton travail et je te laisse faire mumuse sur le sable. Moi en attendant je suis une ranger et on vient d’atterrir sur une île où personne n'a dû mettre les pieds depuis des centaines d'années avec des constructions d'une civilisation que j'ai jamais vu. Il y a peut-être des espèces encore jamais connues, alors fait moi plaisir, laisse moi faire mon travail tranquillement."

-"Ton travail? T'aurai pas plutôt envie de satisfaire ta curiosité par hasard?"

-"Alors écoute moi bien! Si t'avais connecté deux neurones, t'aurai sans doute remarqué qu'on vient de survivre à une tempête de kyogre. Étonnant non? Étonnant parce que s'il le voulait vraiment, kyogre aurait détruit sans même que tu t'en rendes compte. Mais au lieu d'avoir couler dans cette tempête, on se retrouve propulsé sur une île étrange dont on a jamais entendu parlé. Tu commences à faire un lien? Si on est ici c'est qu'il y a une raison, et c'est peut-être lié au fait qu'on ne puisse pas demander aux pokémons de se téléporter. Alors si on arrive à comprendre cette île, peut-être qu'on pourra en partir. Donc maintenant, tu vas me laisser accompagner ceux qui veulent explorer et toi, tu vas t'occuper de la logistique et des blessés!"

Résumé:
Easton Brady
Easton Brady
Milicien
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Mar 8 Mai 2018 - 21:19
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Tristan T. Weber


Event n°1

La Dérive

Partie II


Une Ranger ! Ça alors!
Il n'en espérait pas tant, mais le voilà sauvé. Ou du moins, voilà quelqu'un qu'il est sûr d'écouter. En remerciant la Mysdibule de la jeune femme aux cheveux de jais, il reprit Toph dans ses bras avant de la faire rentrer dans sa Poké Ball pour être certain qu'il ne la perdra plus.

« Oui, abritons-nous ! »

Il tente de s'accrocher à quoi que ce soit, mais juste au moment où il arrive à rentrer à l'intérieur et à s'agripper à une barre, il sent une secousse plus importante que les précédentes. Par réflexe, il ferme les yeux, n'osant les ouvrir que lorsqu'il s'iquiète de l'état de celle qui est venu l'aider. Mais un dernier tremblement manque de le faire tanguer. Manquant de pousser un juron, il remarque toutefois, lorsqu'il se stabilise de nouveau, que le bateau ne bouge plus. Tout s'est immobilisé.

« Que-... »

Surpris, le Weber ne se permet aucun geste. Tremblotant un peu, l'ancien éleveur respire un bon coup, avant d'aller jeter un œil dehors. Tout l'équipage du bateau s'est penché sur la rambarde, et il entend des exclamation de surprise. Lui-même se trouve étonné quand il entend des gens parler d'une île mystérieuse sur laquelle ils ont échoué. Aussitôt, le brun s'avance à son tour par dessus bord avant de voir de ses propres yeux. En effet, il découvre, en baissant le regard, une étendue de sable doré et fin. Tristan hoquette pour observer le reste. Des palmiers se dressent devant eux sur l'île inconnue, tandis qu'un temple se dresse au-dessus de la cime des arbres. Des sentiers de pierre semblent vouloir les conduire au cœur de la jungle sombre qui se trouvent au bord de la plage. La plupart des personnes présentes à bord descendent du bateau pour découvrir ce sur quoi ils sont tombés. Tristan s'apprête à les suivre, mais se tourne d'abord vers celle qui lui a sauvé la vie.

« Merci pour votre aide. »

Mais la curiosité est plus forte, alors il descend à son tour quand on les autorise à débarquer enfin, et saute sur la plage immaculée, le regard brillant. C'est comme dans un rêve. S'il y a un temple, c'est qu'une civilisation a dû vivre ici. Et encore, il parle au passé, mais si ça se trouve, qui sait sur quoi ou sur qui ils pourraient tomber, en cherchant bien ? Dans tous les cas, s'il y a une végétation nouvelle, c'est aux Rangers comme lui qu'il revient de l'observer. Brièvement, il scrute le groupe pour apercevoir quelques personnes qu'il pourrait éventuellement reconnaître, mais la masse est trop dense pour qu'il puisse vraiment identifier des visages connus. Un, pourtant, se distingue parmi les autres puisqu'il engage la parole le premier d'une manière forte, mais Tristan ne le connaît pas. Toutefois, déjà, quand il commence à parler, le brun sait pourtant qu'il n'en fera pas un ami.
De quoi il se mêle, lui !..
S'il a de nombreux préjugés méchants et faux sur les miliciens, il veut bien cependant faire quelques exceptions quand il voit qu'ils peuvent prendre la peine de réfléchir un peu. Mais cet... Easton, se croit tout permis ! Ce n'est pas parce qu'il porte un badge avec écrit 'Milice' dessus qu'il doit obligatoirement se prendre pour le chef ! Et en plus il empêche sa copine d'aller explorer l'île !

« Hé ! Elle a raison ! C'est pas parce que t'es milicien que tu peux te permettre de diriger ! On est plus sur Enola, ici ! Laisse-nous explorer si on veut ! »

C'est bon, le roquet a pris la parole à son tour. Toisant d'un œil mauvais le milicien qui se prend déjà pour le leader (selon le point de vue de Tristan, hein), il fait quelques pas en direction de la Ranger qui a osé lui tenir tête et qu'il admire déjà secrètement pour lui avoir fait ravaler sa fierté. Pourquoi ils n'auraient pas le droit de découvrir par eux-mêmes ? Est-ce que les miliciens pensent qu'ils peuvent diriger qui ils veulent où ils veulent ?!

« Moi aussi, je suis Ranger, et je vais voir de quoi cette île regorge  ! Mais tous ceux qui veulent m'accompagner sont les bienvenus ! »

La tête haute, il tourne le dos au dénommé Easton d'une manière provocante et prétentieuse avant de se diriger vers la jungle étrange qui s'offre à eux.

Spoiler:

Réalisé par BlueBerry pour Orange


Tristan T. Weber
Tristan T. Weber
Ranger
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Jeu 17 Mai 2018 - 22:57
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Natsume Enodril-Miyano

L'île au Vieux Temple

"Ça craint"
Qu'est- ce que j'ai foutu pour en arriver là, moi ?
Non, sincèrement, c'est à se demander si je ne me tape pas le karma de mon père à sa place, à force. Oui, je sais bien que je ne suis largement pas le seul à prendre les conséquences de ce qui est arrivé au bateau, mais le fait est que j'estime avoir légitimement le droit d'être agacé. Ouiii, certes, je suis toujours de mauvaise humeur, m-mais... C'est différent. Pour la petite histoire, après que je me sois écrasé au sol du pont comme un magnifique étron et justement enguirlandé par Charlie qui m'a remis les idées à l'endroit, tout s'est plus ou moins accéléré. Je me souviens avoir grommelé contre mon amie lorsqu'elle m'avait râlé dessus, et avoir levé les yeux au sol devant son envie de bagarre. Je n'avais pas été particulièrement vexé par la réplique de la jeune femme que j'avais interpellé, car, bah, déjà, j'étais pas clair dans ma tête et ce n'est en aucun cas le course à qui-a-raison. Tout le monde était plus ou moins dans un état lamentable. Je m'étais forcé à me relever malgré tout, cherchant Alice des yeux, mais rien. Je ne sais pas par où elle est passée. Et je n'ai pas eu le temps d'y penser : tout s'est enchaîné très vite. Dans un réflexe irréfléchi et naturel, je me rappelle avoir saisi Charlie contre moi, décidé à l'empêcher de partir jouer aux super-héros contre Kyogre. J'étais prêt à prendre tous les coups et toutes les insultes du monde, de toute façon, je n'en aurais pas bougé d'un centimètre. Si elle me faisait la tronche, ce serait vivante et pas autrement.

Quand le chaos s'est apaisé, l'île finit par se dessiner aux yeux de tous. Surpris mais encore sonné, et l'estomac en vrai, j'ai mis un moment à la détailler du regard. Toutefois, je n'ai pas pu retenir une certaine admiration devant ce totem naturel, impressionnant rien qu'à l'oeil nu. Les yeux grands ouverts, je me suis même un peu relevé dans l'espoir de reconnaître davantage ce qui s'y trouvait face à nous. J'ai du mal à croire que je ne suis pas mort et en train d'halluciner dans un dernier instant de vie cérébrale, mais il faut croire, au vu de la douleur dans ma tête, que non.
Autant dire qu'entre la panique, les mouvements de foule, et les nombreux chocs dû à l'arrêt du bateau, il y a eu un temps de latence. Puis, peu à peu, une partie du pont se vide, car nombreux sont ceux qui s'en vont vers la plage. Personnellement, j'ai hésité un temps, me disant qu'il vaudrait peut-être mieux rester sur l'endroit le plus visible, mais dans les faits, il faut encore que je trouve la gamine, alors je ne peux pas rester seul dans mon coin. Je ne sais pas non plus où est Mell, d'ailleurs, et ça me travaille tout autant. Je ne peux pas rester là, objectivement. Il y a des chances pour qu'Alice se soit dirigée vers un lieu de rassemblement afin que je la trouve, alors...
Je soupire un peu et me relève difficilement, les jambes toujours chancelantes. Mon estomac est en vrac, je suis aussi livide qu'un véritable zombie et je suis persuadé qu'un rien me ferait rendre mes tripes, mais l'on va faire avec. De toute façon, je n'ai pas le choix. En le faisant, je jette d'ailleurs un coup d'oeil à mon amie, décidé à m'assurer qu'elle va bien.

« Rien de cassé ? »

Je ne vais pas appuyer, car je me doute déjà qu'elle m'enverra balader si j'insiste trop. Dans tous les cas, je dois au moins la mettre au courant de ma position avant de m'en aller, ce que je fais le plus rapidement possible.

« J'vais descendre en bas. Les gens ont l'air de se rassembler, donc ce serait toujours un bon moyen de savoir comment ça va se passer. »

Je n'aime pas rester statique à rien faire, alors... En me massant le crâne pour tenter de me débarrasser du mal de tête qui me poursuit depuis notre « délicate » arrivée, je descends le pont, fatigué. Stressé, aussi. Je ne vais pas vous faire un dessin : je suis très, très nerveux, très sensible, et dans un état d'angoisse suffisant pour me donner envie de me rouler dans un coin du bateau et attendre que le tout coule. Mais bon, si je fais ça, je ne pourrais pas rendre mes copies à mes étudiants, et, bah, ça m'ferait chier. Donc bon.
Sauf que, dès l'arrivée, voilà déjà que quelqu'un prend la parole pour tenter de faire le point sur la situation. Si je le dévisage un peu en pensant le reconnaître, il me faut quelques secondes pour remarquer qu'il s'agit du type qui trainait autour de la jeune femme avec qui j'ai eu une bref altercation tout à l'heure. Pas un mauvais bougre, donc. Pour le coup, même si je grogne un peu lorsqu'il énonce son statut de milicien, par pur comportement puéril de gamin qui n'aime pas quand on parle de l'équipe de foot qu'il déteste, il ne m'a pas l'air de dire trop de conneries. Fin, j'ose espérer qu'il ne va pas se prendre pour le chef, mais il faudrait peut-être que j'arrête de croire que tous les miliciens que je croise sont des despotes en puissance.

Mais clairement, la situation n'est facile pour personne. Car déjà, le conflit se lève entre la jeune femme et lui, et je comprends vaguement qu'ils doivent bien se connaître. Je fronce toutefois les sourcils d'un air mécontent quand je le vois la retenir, car j'ai du mal, pour des raisons personnelles, avec ce type de comportement. Si j'étais à peu près réaliste, je me rendrais compte que je cherche juste des moyens de justifier ma méfiance démesurée, mais bon, peu importe. Leur conflit s'envenime au point où très clairement, ils n'écoutent plus qu'eux-mêmes. Et ma tête qui continue de me faire l'effet d'une grosse cuite, bon sang... Grmbl. Leur conflit n'a pas beaucoup d'intérêt à mes yeux : leur inquiétude l'un pour l'autre est relativement normale, m'enfin...
… Et qu'est-ce que... ? Mais qu'est-ce que fiche Tristan ici ?

Mais oui, c'est bien lui. Cela faisait un bail que je ne l'avais pas vu, mais voilà qu'il aboie avec une férocité qui m'étonne sur le type qui vient de causer, et je hausse les sourcils face à la virulence de son propos. Je sens toutefois ma migraine redoubler de puissance après son exclamation, et pousse un grognement plus fort que les autres. Pendant ce temps, le Weber se met à parader comme un paon, visiblement décidé à l'exploration. Personnellement, ça ne me tente pas, et je m'interroge sur le pourquoi d'une telle excitation à la découverte. Oui, bon, d'accord, ce n'est pas en restant comme ça qu'on risque de partir, mais en même temps... Il faut aussi que je vérifie où sont les autres. Toutefois, Tristan commence à me taper sur les nerfs, et je ne peux m'empêcher de l'exprimer d'une voix un peu trop forte, pour le coup.

« Je suis ravi de voir que vous allez tous bien, mais vous serez gentils de nous épargner vos cris pour l'instant, par pitié. »

… Pourquoi c'est sorti comme ça. Pourquoi je m'affiche avec mes pseudos propos d'edgelord casse-pieds, sérieusement ? J'avais juste mal à la tête, enfin, hm...
Le dos un peu courbé et le regard distrait, je viens seulement de piger que j'ai causé. M-meh. Ahaha, oups. J'avais pas prévu d'ouvrir ma tronche. C'est bien la peine de râler sur Tristan qui se la joue alors que je fais tout autant le casse-pieds, tiens. Enfin, je suis au moins content de voir qu'il va bien. Je lui adresse un coup d'oeil rapide pour le saluer, car je ne sais pas vraiment si partir dans le 'hé ça va chouette météo' serait très poli vu que nous ne sommes pas seuls, avant de reprendre la parole pour tenter de me sortir du bourbier de gêne dans lequel je me suis fourré. J'vais pas mentir, mais là, j'ai tourné au rouge à cause de l'embarras, et j'aimerais bien me terrer dans un coin.

« … De toute façon, je ne crois pas que cette île soit référencée. Donc par conséquent, aucun d'entre vous n'a la moindre autorité légale. »

Je n'ai pas pu l'empêcher de le sortir. Non pas que mon animosité pour Elixir et la Compét soit suffisante pour me rendre trop méprisant, mais j'ai clairement pas envie de me taper des concours d'egos entre les différents représentants des deux factions maintenant. Déjà que ça me blase en temps normal... Bref. D'ailleurs, je crois qu'on s'en tape un peu. Enfin, moi je m'en tape, donc je généralise, comme d'habitude.

« Enfin, hm... Si il faut, je suis biologiste, ça peut servir. E-enfin, d-dans tous les cas, i-il vaudrait mieux faire le point sur ceux qui p-partent et ceux qui restent pour tenir une position, non ? V-vérifier si il manque des gens, aussi, pour faire des recherches au besoin... »

Je balbutie de plus en plus au fur et à mesure que je parle. Je ne suis pas à l'aise en foules, pas à l'aise dans les situations imprévisibles, et encore moins lorsqu'il faut parler à des inconnus. Sérieux, j'essaie de garder le face avec ma tête neutre et mon expression illisible, mais en vrai, je claquerais presque des genoux. Mon hypersensibilité ne m'aide en rien, alors je tente de me raccrocher à un semblant de rationalité et d'organisation pour me faire croire à moi-même que tout va bien, plus qu'à tous les autres. Une fois que j'ai fini de causer, je jette un regard circulaire aux environs, dans l'espoir de retrouver des visages communs. Malheureusement, pour l'instant, je suis encore trop sonné pour y arriver.



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Event n°1


Spoiler:
Natsume Enodril-Miyano
Natsume Enodril-Miyano
Eleveur
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Jeu 17 Mai 2018 - 23:18
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Samaël Enodril-Miyano


&&&



Event n°1
La Dérive
"Partie II"


« MEEEELL ?! Mais qu'est-ce qu- AAAH ! »

Je ne m'attendais pas tellement à le trouver ici, et encore moins à ce qu'il s'accroche à moi. Mais puisqu'on en est là, le principal maintenant c'est qu'il reste en vie et qu'il ne passe pas de l'autre côté de la rembarde. Sinon... Bah je serais obligé d'aller le chercher à la flotte, quoi, et on est déjà assez dans les ennuis comme ça. Si Kyogre ne se calme pas, je ne donne pas cher de notre peau et de ce qui peut arriver au bateau qui nous retient tous.

« Bon, euuuh... Me lâche pas ! »

S'il s'accroche à ma jambe, alors qu'il s'y accroche fermement. Parce que je ne suis pas l'homme le plus solide et que je risque moi-même de me faire emporter à tous moments, alors je vais faire de mon mieux afin de me tenir à la barre pour que nous restions tous les deux en vie. La pluie redouble d'intensité en même temps que les vagues, et pour tout dire, je suis de moins en moins rassuré. C'est étrange à dire, mais la présence de Straum, quelque part, arrive à m'apaiser un peu et à réfléchir à l'essentiel. Pour lui comme pour les autres, je ne dois pas perdre de vue ce qui compte le plus : la survie de tout le monde. Alors je ne peux pas m'occuper de chaque cas, malheureusement, mais j'espèrais que si chacun prenait une prise, alors personne ne se retrouverait à la mer.
Lorsqu'une nouvelle secousse se fait ressentir, je sursaute, mes mains manquant de glisser contre le bois verni des barrières. Je sens un grand coup de vent, puis un ultime tremblement. Le coup est si brusque et sec que je tombe presque. Mais je tiens bon et arrive à rester debout.
Mais tout à coup, plus rien. La pluie, elle, s'est arrêtée, même si les nuages sont toujours grisâtres. En relevant la tête, je me rends compte aussi que Kyogre a disparu, comme par magie. Le bateau, lui, s'est immobilisé. Ou plutôt, de ce que je contaste finalement, il s'est échoué. Je me frotte les yeux pour être sûr de ce que je vois, mais je ne rêve pas.

« Une île ?! »

Ce n'est pas Enola, c'est certain. Si nous y étions revenus, nous la reconnaîtrions. Mais comme moi, des curieux s'approchent pour mieux regarder et constatent, en effet, que ce n'est pas notre point de départ. Aurions-nous découvert une nouvelle destination ?.. Je reste, là, sans bouger, tandis que mes yeux parcourent le paysage inconnu. J'aurais presque oublié Mell si, au moment de bouger, je n'avais pas constaté le poids sur ma jambe qui m'empêche d'avancer. Mais déjà sur le bateau, même si ce n'est pas très sûr, on réclame à descendre. Alors le capitaine nous autorise à poser pied à terre à l'instant où on déploie un ponton prévu à cet effet. Mon attention se tourne vers Mell, qui avait vraiment l'air terrorisé tout à l'heure.

« Tu peux rester avec moi, mais il faut que j'aille voir de plus près. »

Si j'ai pu être hostile à Mell il y a plusieurs années de cela, ce n'est plus le cas aujourd'hui, où mon ton se fait même relativement calme alors que j'attends qu'il me libère. Une fois cela fait, je suis les autres et attends mon tour pour accoster. Enfin, après que je sois descendu, je jette brièvement un coup d'œil à ce qui nous entoure, pour voir si des Pokémon dangereux ne peupleraient pas l'île. Et si tel est le cas, voir si ces mêmes Pokémon seraient attirés par l'agitation que nous provoquons sur la plage. Le sable y est chaud, propre, blanc, fin, et très doux. Je ne crois pas qu'elle ait recueilli de présence humaine récemment, mais ce n'est qu'une supposition : car si cette île avait été découverte par des humains, on l'aurait sû depuis un bail, à mon avis. Mais je n'ai pas la science infuse, alors je vais me contenter d'observer par moi-même pour faire ma propre analyse. C'est toutefois ce moment que choisit un homme pour prendre la parole plus fortement que les autres. Un milicien du nom de Easton, tiens... Je ne crois pas le reconnaître, mais j'écoute vite fait ce qu'il a à dire. Je comprends qu'il veut simplement se rend utile, mais je ne crois pas que son initiative soit au goût de tout le monde, aussi pleine de bonnes intentions soit-elle. Tiens, d'ailleurs, la Ranger avec elle semble ne pas partager son avis, et leur querelle commence, l'une voulant explorer les lieux et l'autre essayant de la retenir. Moi, je grimace devant la scène, conscient que, si cette jeune brune veut s'aventurer en terre mystérieuse, elle le fera, que l'autre veuille ou non, alors il ferait aussi bien de la laisser partir.
Je n'écoute que distraitement la suite, préférant me concentrer sur autre chose. Je fais sortir Synkro de sa Poké Ball pour quelques tests, lui demandant s'il peut localiser Enola et, peut-être, avec sa puissance actuelle, s'y rendre par téléportation. Mais lorsque le Gardevoir tente un essai, j'aperçois flotter autour de lui une aura psychique qui s'estompe aussitôt. Mon allié secoue négativement la tête, déçu. Je fais la moue, mais rappelle mon partenaire avant de le remercier pour réessayer avec Tortank et Roucarnage, voir s'ils peuvent nous envoyer des renforts par les airs ou la nage. Le résultat, néanmoins, est tout aussi décevant puisque Kame et Tori reviennent rapidement vers moi et me montrent qu'il est également impossible de quitter l'île de cette façon. C'était comme si une force nous retenait prisonniers ici.
Rien à faire. Nous sommes bloqués.
Sur le point de reprendre la parole pour informer Mell et les autres de la situation, je me fais bousculer par quelqu'un. Vivement je lève la tête pour croiser le regard froid de Tristan sur le mien. Encore un que je ne pensais pas apercevoir ici. Après tout, puisque cette croisière a été organisée par la Compétition, je trouve étonnant qu'il y ait participé. Il ne me dit rien, continuant son chemin comme si de rien n'était, mais apparemment, il tenait absolument à ce que je sache qu'il me déteste toujours. Pas besoin d'un rappel, je manque parfois de lui dire. C'est comme s'il passait son temps à dire au monde entier qu'il m'en voulait. Je le laisse donc partir pour disparaître dans la forêt luxuriante de l'île, avant de, cette fois, m'adresser réellement au Straum.

« Il faut informer les autres de la situation. »

Mais juste avant ça, je remonte en quatrième vitesse sur le bateau pour me diriger jusqu'à la salle où le capitaine et son équipe réfléchissent déjà à des solutions. Lorsqu'ils me voient arriver, je leur montre rapidement mon badge de la Milice. Je ne sais pas si mon titre me rend responsable de quoi que ce soit, mais je dois faire de mon mieux, moi aussi. Il en va de notre réputation.

« Impossible de quitter l'île par tous moyens de transport impliquant des Pokémon. Essayez de contacter la base à Enola le plus rapidement possible ! On a besoin de secours ! »

Sur ces mots, je quitte de nouveau le bateau pour redescendre sur la plage. Mais quand je traverse le ponton, j'entends une voix, cette fois-ci, plus que familière.
Natsume ?..
Le pas devenu tout à coup pressant, je cherche du regard mon petit-ami tandis qu'il énonce ses propres capacités et en quoi il peut se rendre utile, tout en donnant des conseils pratiques. Je n'ose pas aller vers lui tout de suite, néanmoins. J'attends qu'il ait fini, même si je ne sais toujours pas où il est dans la foule. Par Arceus, mais une coupe comme la sienne, ça se remarque, d'habitude !.. Bon, tant pis. Je décide plutôt de me rapprocher du jeune homme qui a pris la parole tout à l'heure, afin d'ajouter ma propre expérience. Peu importe s'ils m'écoutent. Je veux qu'ils sachent que c'est inutile d'essayer de partir par leurs propres moyens.

« Nous faisons tout notre possible pour joindre les secours. Mais s'enfuir par téléportation, vol, ou nage est impossible. Une force inconnue semble nous contraindre à rester sur l'île. »

Mes yeux dorés balayent une nouvelle fois la foule, jusqu'à ce que mon cœur fasse un bond dans ma poitrine en apercevant, enfin, celui que je cherchais désespérément. Arceus merci, il semble au moisn tenir sur ses deux jambes même après cette traversée périlleuse.

« Lorsque les renforts arriveront, un signal sera envoyé de telle sorte à ce que tout le monde puisse le voir. Faites comme bon vous semble, mais restez très prudents ! »

N'ayant plus rien à dire, je me retire, n'y tenant plus, pour courir rejoindre l'éleveur de mes pensées. M'excusant brièvement auprès des quelques personnes que je bouscule sur mon chemin, je me fraie un passage parmi la foule jusqu'à sa rencontre.

« Natsu !.. »

Une fois devant moi, un peu à l'écart des autres, je me jette sur lui pour l'enlacer avec force. Si je l'avais aperçu plus tôt sur le bateau au moment où la tempête s'est déclarée, il est possible que j'aurais perdu tous mes moyens, l'inquiétude me rongeant. Je le détaille sous tous les angles, soucieux quand même de son état alors que nous avons failli y passer.

« Tu vas bien ? Tu n'as rien ? Tu n'es pas blessé ? Tu es venu seul ? Tu as mal quelque part ? »

Spoiler:
Samaël Enodril-Miyano
Samaël Enodril-Miyano
Elite
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Ven 18 Mai 2018 - 1:21
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Emilly Carter
Moi, je vie en théorie, parce qu'en théorie tout se passe bienLe monde & Emi
Event no°1 (Part II) - L'Île au Vieux Temple Tumblr_oun6hoeBDN1w7ycyko1_500

« Bon, au moins, j’ai réussi à sauver quelqu’un, c’est déjà bien » fut, paradoxalement, la seule pensée censée qui émargea de son esprit au moment où elle basculait. La nouvelle secousse qui avait secoué le navire l’avait fait tomber dangereusement en arrière et, incapable de se rattraper à quoi que ce soit, la seconde avait bien faillit signer son passage par-dessus bord seulement voilà… Le navire venait de s’échouer sur le sable.

Sonnée, elle resta un moment à fixer le ciel, les yeux ronds, en se demandant si elle ne prendrait pas le temps de jouer au loto, quand elle rentrerait. Parce que oui, quitte à avoir eu le bol de survivre à une espèce de remake du Titanic, autant pousser le dit bol un peu plus loin pour rentrer chez soi. D’ailleurs, c’était bien la première fois qu’elle avait « hâte » de regagner Nuva Eja. Ce fut le couinement inquiet de Nyx qui la poussa à tourner la tête et à se redresser.

- « Rien de cassé, toi ? » demanda-t-elle à son amie en esquissant un léger sourire. « Rien ? Vraiment ? Tant mieux. »

La Ranger se leva doucement et, quand elle fut assurée que ses jambes n’allaient pas lui faire faux bond, se redressa pour de bon. Le type qu’elle avait sauvé la remercia avant de descendre au sol, remerciement qu’Emi accepta bien humblement d’un hochement de tête avant de le suivre. Comme beaucoup de monde autour d’elle, son premier réflexe fut de pousser un soupir soulagé en constatant la présence d’un sol sous ses pieds. Son second réflexe, fut de regarder où ses pieds avaient atterri. C’était une île… Ok. Une plage, des arbres, des ruines au loin… Ouais. Une île. Son regard noisette s’attarda un peu sur les visages des autres passagers quand un éclat de dispute lui parvint aux oreilles.

Pour le coup, Ranger ou pas, Emi trouvait foutrement stupide de partir à l’aventure, comme ça, oklm. Les passagers étaient nombreux et la plupart étaient des civiles. La première chose à faire, de son avis, étaient de s’assurer de la sécurité et de la bonne santé de tout ce petit monde et de partir à la recherche de vivres et de médicaments pour tenir jusqu’à l’arrivée des secours, l’exploration pourrait venir en second lieu. D’autant plus qu’on n’avait encore pas recensé les points forts et points faibles des uns et des autres et quitte à partir en exploration, autant le faire bien préparé et avec les bonnes personnes… Pas avec sa bite et son couteau. Cependant… Le fond de sa pensée, Emi ne savait pas très bien si elle devait oui ou non l’exprimer. C’est que la donzelle qui voulait jouer les Lara Croft semblait avoir un sale caractère et notre brunette n’avait jamais été douée pour gérer les conflits… Surtout que personnes n’avaient besoins de ce genre d’ambiance pourrie, là, maintenant, tout de suite. Apparemment elle n’était pas la seule à le penser et fut bien contente d’entendre un type exprimer son agacement et un second prendre également la parole en appelant à la prudence des uns et des autres. En regardant les deux Ranger, Emi se fit la réflexion que leurs initiatives égoïstes n’allaient pas rendre justice à leur métier et se laissa aller à pousser un soupir. Les fortes personnalités… C’est d’un chiant. Ceci dit, elle était Ranger elle aussi, elle ne pouvait pas rester oisive et subir la situation. Fallait pas s’orienter dans ce genre de métier si c’était pour se tourner les pouces.

- « Heu… Excusez-moi ? »

Elle leva la main et fit un pas en avant pour se distinguer du reste de la foule. « Meh, faites que je ne vexe personne… Faites que je ne vexe personne… Arg, moi et ma foutue conscience professionnelle. »

- « Emilly Carter, Ranger à Nuva Eja, je veux vous aider. Ahem, heu… Je comprends votre envie de partir en vadrouille mais le monsieur, là, à raison… Je veux dire, on devrait rester prudent… On ne sait pas ce qui nous attend ici et se la jouer solo sur une terre dont on ne connaît rien n’est peut-être pas une initiative très… Prudente, non ? On devrait déjà se concentrer sur la bonne santé de tous les passagers, recenser les points forts des uns et des autres et ensuite former des groupes de volontaire pour, d’un côté veiller sur les civiles et de l’autre, en effet, explorer un peu les environs. On pourrait trouver des vivres et pourquoi pas la raison pour laquelle on est coincé ici. Mais... Chers collègues, procédons par étape, ne nous laissons pas gagner par la précipitation et tachons de bien nous entendre… D’accord ? »

Le « d’accord » tenait plus d’une supplication que d’une réelle demande mais pour le coup il fallait que tout le monde se coordonne. La situation n’avait rien d’habituel et Emi avait vu assez de survival horreur pour savoir que c’est par de petites disputes que le massacre commence.

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Emilly Carter
Emilly Carter
Ranger
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Dim 20 Mai 2018 - 0:35
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Mell Straum
La dérive.
Event n°1
« Iiiiiiiiiiiiiiiiih ! »

Tel que vous le voyez actuellement, Mell ne sait plus où donner de la tête et prie simplement Arceus pour que la jambe de Samaël ne se détache pas comme un Géomag. Bon, les choses ne se passèrent pas si mal que ça. On ne peut pas dire qu’elles se passèrent bien non plus, mais, au moins, elle ne se déroulèrent pas comme dans « tout le monde mourut dans d’atroces souffrances ». Pour éviter cela, en tout cas, Mell obeït docilement au châtain en serrant sa jambe encore plus fort et en fermant les yeux avec ferveur. Le bateau continua de tanguer un bon moment, la pluie tombait toujours autant en détrempant les voyageurs, Mell est balancé au bout de sa jambe comme une poupée de chiffon… Jusqu’au moment où, d’un coup, le bateau semble se stopper net. On s’est fait manger par Kyogre, ça y est… ? Car là, si c’est le cas, ils sont comme Pinocchio dans le ventre de la baleine : sains et saufs. Mais, non, à travers ses paupières fermées, Mell perçoit bien le retour en force de la lumière du soleil. Doucement, le binoclard se décide à ouvrir les yeux en se rendant compte que la pluie a cessé de marteler le pont. Ce qui se dévoile alors sous ses yeux a pour effet premier de le faire cligner à nouveau des paupières et de se les frotter avec les poings pour être certain de ne pas avoir la berlue. Comme le bateau a cessé de bouger et qu’il gise sur le sol en empêchant Samaël de marcher et d’aller voir ce qui se passe, Mell profita de l’arrêt, enfin, du naufrage bien contrôlé du bateau sur une île pour lâcher la jambe de son ami.

« … Waaaah… »


Encore tremblant, le brun se releva pour contempler l’île de Robison Crusoé sur laquelle la coque s’était échouée. Il n’en croyait pas ses yeux et ne se sentait plus autant terrifié. Au contraire, l’excitation le gagnait à mesure que ses yeux découvrait cet îlot qu’il n’avait jamais vu de sa vie et sur lequel plusieurs passager débarquaient déjà, tout aussi intrigués et surpris. Samaël se décida d’ailleurs à son tour pour l’exploration et Mell ne perdit pas une seconde pour partir à sa suite lorsque ses jambes se décidèrent à redevenir fiables.

« Ah ! J-J’arrive ! » Il regarda à ses pieds et autour de lui, mais, il lui faudra faire le trajet sans un de ses alliés les plus anciens. « …Zut, mon bob… »

Marmonna-t-il en emboitant le pas à son amis dresseur. Les autres voyageurs tombent eux aussi des nues. A ce qu’on dit, le capitaine et l’équipage n’ont aucun idée d’où ils se trouvent non plus. Le mystère s’épaissit et Mell se sentait de plus en plus fébrile… A la fois excité de fouler une terre inconnue et inquiet de ce qui pourrait arriver si ils se retrouvent livrés à eux-même sur celle île pour un temps indéterminé. Cependant, ils ne devaient pas être bien loins d’Enola, vu la durée de la croisière jusqu’ici. L’équipage avait déjà envoyé un signal de détresse et Samaël ainsi que d’autres passagers tentaient d’envoyer leurs Pokémon explorer les environs… mais tous revenaient bredouille. Etrange, vraiment étrange… Perplexe, le chercheur se perdit dans une observation attentive de toute ce qu’il trouvait sur la plage, ramassant même quelque coquillages tout à fait communs, tels des grigris ou des souvenirs porte-bonheur qu’il pourra rapporter à Leanne pour se targuer d’avoir visité une île inconnue au bataillon.

Il revint à la réalité alors qu’un débat avait commencé un peu plus loin, et qu’un attroupement s’était formé. Parmi eux, il reconnu un Ranger avec qui il était familier.

« Oooooh, y’a Tristan !! »

S’exclama-t-il, prêt à aller lui dire bonjour. Mais l’air boudeur du brun le retint d’en faire trop, car voilà que le Ranger s’en allait la jouer solo. Ouhla… Euh… Quoi ? même si ces retrouvailles sont très charmantes et adorables, l’ambiance l’est un peu moins, là. En gros, y’en a qui veulent qu’on reste groupés sans prendre de risque, et d’autres qui veulent aller explorer. Tristan fait partie de ce second groupe avec une autre ranger et… Roh, mais pourquoi qu'ils se battent… ? Samaël essaie de rétablir le calme à son tour en décrétant qu’ils n’ont d’autre choix que de rester sur l’île et… Oh, mais c’est… !

« Miyano !! »

Samaël avait réagi plus tôt que le chercheur après avoir fini son laius, réagissant plus rapidement après la voix du japonais s’était fait entendre. L’espace d’un instant, Mell ne sut plus qui aller voir en premier, mais histoire de ne pas se perdre tout de suite, il suivit une nouvelle fois Samaël pour rejoindre son ami chercheur. J’irais dire coucou à Tristan après ! Là, il a l’air de bouder. Mais c’est déjà une bonne chose qu’on se retrouve sains et sauf sur cette île ! On est mieux tous ensemble ici que tout seul à attendre sur le quai que le bateau revienne… Merde, j’espère que Leanne ne va pas trop flipper… Car même si les communications sont difficiles à établir avec Enola, alors, les autorités portuaires doivent déjà être au courant de la disparition d’un de leurs navires et de l’apparition de Kyogre au large. Pourvu que les informations ne relaient pas trop de choses alarmantes… Mell finit de trottiner jusqu’à Natsume et Samaël, les bras remplis de coquillages et de cailloux trouvés dans le sable.

« Natsu, t’vas b-bien ! C-C’est c-cool ! »

A côté, Samaël bombardait son compagnon de questions, si bien que Mell lui tapota l’épaule pour l’apaiser.

« Eh, eh… D-Détends-toi, y va b-bien. »

Cela dit, le binoclard était franchement soulagé de retrouver Natsume en bon état également et lui envoya un sourire débile, bien content d’être là avec ses amis. Pendant ce temps, Tristan avait filé vers la jungle et Natsume avait pour sa part exprimé la possibilité d’assister dans l’exploration de l’île.

« Hm… S’est passé quoi, en fait ? J-j’ai pô suivi. » On lui expliqua les choses sans tarder. « V’savez c’que v’z’allez faire ? J’irais bien voir c-comment c’est dans les environs m-moi… »

Et continuer de collecter des trucs sans aucun intérêt qu’il oubliera trois jours après être rentré.

KESKISPASS:


Mell Straum
Mell Straum
Scientifique
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Dim 20 Mai 2018 - 1:50
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Amaryllis R. Apalou
Mais c’est qu’elle grimpe la balustrade, la bougresse ! Elle est presque de l’autre côté quand un jeune blond, aussi balloté par les flots qu’elle, s’agrippe machinalement à Amaryllis. Il semble surprit au premier abord, puis panique totalement, lui demandant de revenir, ce que la jeune femme refuse avec acharnement. Non, elle préférait vraiment finir en nourriture à Sharpedo. Puis, elle vit avec horreur Kyogre plongé sous l’eau et la jeune femme poussa à nouveau un hurlement de terreur, alors qu’il poussa juste le bateau avec sa queue. Un nouveau ballot qui repoussa en arrière la jeune femme qui écrasa le jeune blond. Et le pire, c’est qu’elle ne s’excusa pas, elle était toujours aussi paniquée, ne sachant pas quoi faire. Peut-être dégager l’adolescent. Sinon, il va finir étouffé. Ce serait bête à son âge. Il aurait au moins eut sa place aux Darwin Award.

Un nouveau cahot, Ama roula sur le côté tandis que ses pokémons accourraient vers elle et qu’elle les prit dans ses bras, mi-pleurant, mi-criant de terreur. L’adolescent était enfin libérée de la boule de graisse. Puis le bateau se stoppa comme la tempête. Ils finirent sur une plage où rien ne captait, mais ça, c’est le cadet des soucis d’Amaryllis. La jeune femme restait au sol, la tête dans le sable, serrant ses pokémons dans ses bras, continuant de sangloter de terreur.

Mais d’autres avaient la tête bien ancrée sur les épaules. Des éclats de voix lui firent lever la tête, elle observa cinq minutes autour d’elle et se recoucha dans le sable toujours en sanglotant qu’elle voulait rentrer chez elle. Elle eût bien un éclair de génie et sortit son téléphone pour appeler son frère à l’aide mais pas de réseau. Alors dans un éclair de panique elle jeta son téléphone au loin, en hurlant de terreur et sanglota encore auprès de Will, son frère aîné.
Amaryllis R. Apalou
Amaryllis R. Apalou
Civile
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Dim 20 Mai 2018 - 17:29
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Emilly Carter
Moi, je vie en théorie, parce qu'en théorie tout se passe bienLe monde & Emi
Event no°1 (Part II) - L'Île au Vieux Temple Tenor

Son esprit fourmillait de centaines d’idées de scénario différent. La Ranger se préparait psychologiquement à toutes les répliques qu’on pourrait lui balancer à la suite de sa prise de position et… Vous savez ce que c’est, quand une frustrée/angoissée de la vie commence à se poser trop de question et à réfléchir un peu trop sérieusement ça dégénère en paranoïa sévère. La suite logique des évènements aurait dû donc être le suivant : On réfléchit, on finit par se convaincre qu’on va se faire démonter verbalement, on fait l’autruche et on finit par donner raison alors qu’on pensait deux minutes plus tôt que tout ce beau petit monde était dans le tort. Seulement voilà, il y eu un « mais ». Ce « mais », se traduisit par un hurlement dans son dos et le bruit d’un objet qui heurte le sol. Ce petit « mais », suffit à stopper net le flux de ses pensées. Elle sursauta avant de se détourner de ses collègues pour voir d’où venait le cri.

- « Veuillez m’excusez. » Fit-elle plus par réflexe que par réelle politesse.

Emi tourna des talons et alla droit en direction du cri… Avec, il faut bien l’avouer, une petite pensée mesquine et l’auto-satisfaction de se dire qu’elle avait raison, elle, et que les deux abrutis (non, parce que faut pas croire qu’Emi n’a pas de fierté, bien au contraire et plus on est frustrée plus on en a) non. Les rescapés du naufrage étaient la priorité, choisir une autre voie était égoïste et absolument pas professionnel. Voilà. Elle avait raison. Et maintenant que la demoiselle était convaincue de cela, bizarrement, elle se sentait plus sereine. La force de l’auto-persuasion c’est tout de même impressionnant. Ahem.

Nyx sur ses talons, la Ranger fendit la foule pour trouver un peu plus loin une jeune femme en proie à une crise de larmes, à ses côtés, se tenaient deux hommes. L’un était blond et ne devait pas excéder les 14/15 ans, l’autre… Probablement son père, ou un proche plus âgé, abordait un visage plutôt sérieux. Emi se porta rapidement à leur rencontre et les salua d’un hochement de tête avant de porter un regard inquiet vers la jeune femme au sol.

- « Je suis Ranger, je m’appelle Emilly. » commença-t-elle doucement à l’adresse des deux jeunes-hommes. « Aucun d’entre vous n’est blessé ? Vous avez bien tous vos Pokémons avec vous ? »

Elle eut d’abord peur que les pleurs de la demoiselle soient en parti dû à une blessure ou la perte d’un Pokémon mais après quelques observations elle fut soulagée de constater que ça n’avait pas l’air d’être le cas. Les nerfs qui lâchent, sans doute. C’était compréhensible étant donné leur situation… Cependant il fallait trouver un moyen de la calmer. Laissez la panique gagner le groupe n’allait rien apporter de bon et vu que les renforts n’allaient pas arriver de suite, elle avait tout intérêt à ménager ses forces.

- « Mademoiselle ? … Heu… Tout va bien. » Ça, c’était un mensonge. « Enfin… Disons que ça pourrait être nettement pire. Ahem. Ca va aller, nous avons des miliciens des Ranger et probablement des médecins sur place, vous ne risquez rien, vous êtes en parfaite sécurité. Il faut juste se montrer patient d’accord ? Les secours arriveront sous peu… Normalement. » Bon..  Ok. Ce n’était pas très convaincant. La Ranger hésita un moment ne sachant pas trop quoi dire de plus. Alors elle posa une main maladroite sur l’épaule de la jeune femme et la tapota doucement. « Comment vous vous appelez ? Vous avez besoin de quelque chose ? » Puis en levant les yeux vers les deux garçons. « Il s’est passé quelque chose de particulier sur le bateau ? »



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Emilly Carter
Emilly Carter
Ranger
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Dim 20 Mai 2018 - 18:49
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Ludwig Green
La dérive
Event N°1 - 18 mars - Sur une île

Argh, c’est vraiment la merde ! J’ai l’impression que la vue de Kyogre dans les courrants qui font tanguer le bateau vont m’aspirer… Ou alors ce sont les effets des vertiges qui commencent à me prendre à force de panique et de mouvement. Heureusement que j’ai le cœur bien accroché, sinon je serais en train de rendre mon goûter… Pour faire passer mon vertige, je ferme les yeux et m’aggripe de plus belle à la personne de l’autre côté du bastingage… j’ai l’impression qu’elle se débat… Mais il ne faut pas ! Je n’ai pas le temps de lui crier de cesser que le bateau tangue un grand coup avant de s’arrêter net de bouger. Dans le feu de l’action, nous sommes tous les deux propulsés en arrière et je me retrouve sous l’inconnu.e aux cheveux roses. En me débattant, je finis par me dégager et j’y vois enfin plus clair. En observant autour de moi, je comprends que l’on vient de s’échouer. Kyogre a disparu tout comme les nuages. Des exclamations de surprise remplissent l’air et l’équipage nous demande de descendre à terre dans le calme.

La curiosité me pousse à me précipiter un peu avec la personne qui m’avait servi de « bouée » de sauvetage, rejointe depuis peu par ses Pokémon… Oh… La pauvre, à l’entendre pleurer je crois qu’elle est vraiment bousculée par les évènements. Je laisse tomber l’exploration pour aller à sa rencontre, tout penaud.

« Euh, dites, est-ce que… »
« LUDWIG ! »


Tandis que je tends la main vers la personne aux cheveux roses, une voix familière et bien zehef m’interpelle. Je la reconnais sans mal comme étant celle de mon cousin, qui accoure alors vers moi d’un air franchement pas très engageant. Oh-oh… Il a les cheveux trempés dans la tronche qui frisottent, en plus, le Ellias c’est… Un peu moche et encore moins rassurant. Je me ratatine, l’air tout à fait piteux.

« Nom de dieu !! T’aurais pu m’attendre avant de descendre ! Je t’ai cherché partout ! »

Bon, bah, voila que je me fais gronder, maintenant…

« Qu’est-ce qui t’as pris de rester sur le pont, bon sang ?! Tu aurais pu te tuer ! »

En même temps, il est en colère et il crie comme je l’ai rarement vu perdre son sang-froid, mais… Il a aussi l’air franchement paniqué. J’imagine qu’il a dû avoir peur, lui aussi.

« Mais… Mais je voulais pas que Alice… »
« Et si elle était déjà dans le Hall à l’abri à ce moment-là, tu y as pensé, à ça ?! Peu importe, tu n’en n’as fait qu’à ta tête ! »


C’est vrai qu’Alice était sûrement déjà en sécurité, elle… j’ouvre la bouche pour rétorquer mais en voyant le regard furieux d’Ellias, je n’ose plus répliquer et baisse la tête en faisant la moue.

« M-mais… »

Nous sommes interrompus par un cri désespéré de l’inconnue de la balustrade qui était toujours avec nous. Elle vient de balancer quelque chose et se remet à pleurer sur le sable de plus belle, visiblement complètement perdue. Pris de court, j’échange un regard perplexe avec mon cousin tandis qu’une jeune femme nous rejoint, alarmée par le cri de la personne aux cheveux roses. Celle-ci s’informa de l’état de tout le monde en premier lieu avant de s’enquérir de l’état de la rose qui sanglotait. Son état me rappelle un peu mes crises d’angoisse, maintenant que j’y pense…  J’hoche la tête pour répondre à la brune tandis qu’Ellias soupire pour lui répondre à son tour que « oui, tout va bien. ».

Nous restons interdits tandis qu’Emilly (comme c’est ainsi qu’elle se nomme) tente de consoler et de calmer la passagère aux cheveux roses.

« Euhm, bah… En fait, je cherchais une amie quand ça a commencé à tanguer et bah, elle était de l’autre côté de la rembarde. Comme j’ai glissé, j’me suis agrippé à elle et.. Bon, finalement, elle est pas tombée, mais… J’en sais pas plus… »

Elle l’a échappé belle, en tout cas. Je n’ose plus trop faire le malin maintenant qu’Ellias m’a grondé et qu’il a toujours l’air aussi nerveux. Il marmonne que « c’est pas vrai, comment on va faire ?! » en tricotant son téléphone et en cherchant du réseau. Dire que j’étais content de découvrir une île déserte…  

« Hm… Ellias… ? On peut aller chercher Alice… ? »


Lui glissais-je, tout penaud, sans oser le regarder. C’est pas que je m’inquiète pour elle et que j’ai pas de réseau pour la joindre mais… Je m’inquiète pas mal, en fait.

« Non, on ne bouge pas d’ici avant que l’équipage nous tienne au courant de l’arrivée des secours et de ce qu'on va faire. »

Il me tendit la main, l’air sévère.

« Donnes-moi la main. Je ne veux plus que tu t’éloignes, on sait pas ce qu’il pourrait y avoir sur cette île. »
« Mais… Justement, la dame, là, elle est Ranger, alors elle pourrait… »


Je ne veux pas rester planté là, moi ! Je lance un regard implorant à mon cousin qui soupire et se masse la nuque.

« Désolé, je… »
Il a l’air un peu dépassé. Il se tourna vers Emilly la Ranger. « Vous… Vous savez où on est ? Vous pensez que c’est risqué ? »

Pendant qu’Ellias s’informe, j’observe ma camarade de galère de bateau toujours aussi mal en point et m’adresse à la brunette.

« Dites… ça va aller, pour elle… ? Je crois qu’elle fait une grosse crise d’angoisse -j'en fais parfois-, il faut qu’elle respire, qu’elle s’allonge ou qu’elle puisse marcher un peu… »

Je suis pas très à l’aise. Ellias me regarde d'un air préoccupé quand j'évoque mes propres crises, mais n'ajoute rien. Pendant que les secondes passent, je jette sans cesse des regards autour de moi, espérant trouver Alice parmi les visages de voyageurs qui défilent. Et plus les minutes passent, plus je m'inquiète.

LIS-MOUAH:
Ludwig Green
Ludwig Green
Civil
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Dim 20 Mai 2018 - 19:22
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Regigigas
LA DÉRIVE - L'île au vieux temple

Les débats fusent sur les plages. Rester ou explorer? Au loin, l’île semble appeler la foule de ses mystères. Certains se sont déjà permis la découverte, beaucoup d’autres manquent encore d’audace et préfère la sécurité offerte par la proximité du navire échoué.

Dans la confusion de la dérive, une organisation se met en place. Un décompte des têtes est lancé et des vivres commencent à être distribuées. Dans la chaleur de cette île tropicale, il vaut mieux rester hydraté.

Tandis que l’ambiance semble se calmer peu à peu, un grand cri provenant de la jungle vient animer une fois de plus la foule et jeter l’angoisse sur les plages. Ce cri tout aussi ancien que celui de Kyogre mais différent, caverneux et intemporel. Resterez-vous auprès des plages, en sécurité, ou tenterez-vous de rencontrer la créature qui hante cette île supposément désertée?
Regigigas
Regigigas
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https://enola.forumactif.com
Lun 21 Mai 2018 - 19:24
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Charlotte S. Laurens
La Dérive
Être Ranger veut dire composer avec l’imprévisible, constamment. Pourtant je n’ai pas la sensation d’être maître de mes émotions en ce moment, d’agir de manière tout à fait rationnelle et réfléchie, d’apporter le meilleur de mes capacités aux passagers qui fuient en direction de l’intérieur du navire, loin de la fureur des flots et de la violence de Kyogre. Je suis tout à coup figée devant la grandeur de la créature, prise par l’envie de la comprendre, de l’étudier, de communiquer avec elle. J’ai l’impression étrange qu’elle cherche à nous dire quelque chose. La baleine ancestrale a beau avoir jeté la tempête contre nous… Sa puissance aurait tôt fait de nous détruire. Alors pourquoi se jouer de nous mortels? Pourquoi poursuivre l’agonie? Si son objectif est de couler ce bateau qui ose défier ses mers, pourquoi n’est-ce pas fait encore? Retenant le japonais contre moi afin d’éviter qu’il ne se retrouve au sol une nouvelle fois, je suis habitée par l’idée de combattre le colosse, d’en apprendre plus sur ses intentions. Malheureusement, la prise de Natsume se fait aussi ferme sur moi que la mienne sur lui, et je le sens nous diriger naturellement à l’abri. Je ne proteste pas, même si l’impression qu’il me protège me déplaît énormément. Je sais bien qu’il s’agit d’une lutte que je ne pourrai pas remporter, et qui au final ne me servirait à rien. Mais je sens que cette vision du cétacé ancien fendant les flots me hantera longtemps.

Une fois à l’intérieur, je sens le bateau comme jeté vers l’avant. Je dois m’appuyer pour ne pas tomber, surveillant mon ami d’un air inquiet. Ce n’est pas bon pour lui tout ça. L’immobilité soudaine de l’embarcation me laisse sceptique, j’ai l’impression que le temps s’est arrêté. Je surveille les environs, surprise de constater que plusieurs personnes quittent le navire pour s’aventurer sur les plages… Les plages? Un regard au-travers du hublot que je constate enfin que nous nous sommes échoués sur une île que je n’ai jamais vue auparavant, une île qui ne s’appelle pas Enola. Je frissonne toute entière devant la vision de cette terre perdue dans un océan houleux, sous les vents encore laborieux de la tempête. Sauf que le ciel s’est éclairci, offrant une vision paradisiaque d’un monde encore inexploré, ou du moins parviens-je à le croire avant de voir au sommet de l’île une construction parfaitement humaine : un temple tel qu’on en voit dans les ruines du Titak, la promesse d’une vie ancienne et éteinte probablement. Je frissonne toute entière, obnubilée à l’idée de visiter cet endroit, de m’approprier cette découverte en un sens. La voix de Natsume me tire de ma contemplation scrupuleuse de l’endroit.

«Ça va, c’est toi qui est sur le point de te casser.»


Mon ton sonne vaguement agacé mais je n’en ajoute pas. J’ai cette tendance, parfois, à me montrer impatiente avec lui lorsqu’il éprouve des difficultés physiques. Je panique à l’idée qu’il pourrait faire une crise que je ne saurais contrôler, donc chaque risque qu’il prend me rend quelque peu agressive. Cette fois-ci par contre, c’est mon envie égoïste de sortir qui m’empêche de protester tandis qu’il m’annonce vouloir se diriger vers l’extérieur pour trouver sa cousine. Je le suis donc vers l’extérieur en me promettant d’avoir un œil sur lui, quand une voix perce la foule depuis la plage. Un milicien tente d’obtenir le calme mais la jeune femme avec lui, une Ranger et la fille au Méganium de tout à l’heure, s’oppose à lui. Tout comme moi, son instinct la pousse à l’exploration. Je n’aime pas trop leurs tons suffisants, leur querelle un peu inutile. Après, si les gens veulent explorer c’est leur affaire non? Ce milicien n’a aucune autorité, mais j’avoue que je comprends tout autant son point de vue. Un visage familier vient s’interposer, un autre Ranger que je reconnais. J’ai déjà travaillé avec Tristan à quelques reprises, même si je ne le connais pas beaucoup. Je souris devant son discours, qui au final ne fait pas trop avancer les choses mais je suis d’accord avec lui. Si seulement Natsume n’en profitait pas pour me coller la honte avec ses histoires de biologie…

«Biologie? C’est vraiment toi de te vouloir renifler des fleurs dans un moment pareil. Tu devrais te poser toi, au lieu de jouer les explorateurs.»

Mais moi, mon regard me trahit. Il revient toujours vers le même point, vers le temple, si bien que j’en oublie d’écouter la majorité des discours qui suivent, sauf lorsque je reconnais la voix de Samaël qui me force à me retourner. Ses mots me rassurent dans un sens. Même si l’idée m’habite de me lancer dans la découverte de l’île, je n’ai pas l’intention de rester ici toute ma vie et notre situation a quelque chose d’inquiétant. Nous sachant entre de bonnes mains et en sécurité ici, dans l’attente de renforts, je soupire de soulagement. Je suis aussi bien heureuse de voir le jeune homme marcher à notre rencontre, vers son copain pour qui il s’est visiblement inquiété.

«J’ai pris soin de lui, cet imbécile a failli se tuer en cherchant Alice. Contente de voir que tu vas bien Sam.»

Je lui souris, un sourire qui s’efface à l’approche d’un jeune homme qui m’apparaît familier mais que je ne parviens pas à replacer, l’ami de Natsume qu’il m’a probablement présenté mais dont j’ai déjà oublié le nom. Il a les bras pleins de coquillages et des questions dans les yeux. Je laisse les autres s’occuper de lui faire un petit breafing tandis que retourne à ma contemplation du temple au loin. Je dois m’y rendre. Il me faut voir la chose de mes propres yeux, mais surtout m’assurer que personne ne l’abîmera avant que les véritables experts ne puissent l’étudier…

«Moi je vais explorer le temple. Comme tu l’as dit, Natsume, cette île n’est pas recensée et ce temple n’a probablement jamais été découvert. Ce serait chouette de mettre mon nom sur cette découverte non? Bon, restez ici, je vous revois quand les renforts arriveront.»

Je m’arrête tout de même lorsqu’on compte les têtes. Lorsqu'un cri retentit depuis quelque part sur l'île, je me précipite rapidement à travers la foule, le coeur battant à la chamade. Il me faut trouver l'auteur de ce cri, visiter ce temple. Je sais exactement à qui j’ai envie de faire confiance pour cette expédition. Je me dirige d’un pas assuré vers les deux ayant proclamé leur désir ardent pour la découverte quelques instants plus tôt, deux Rangers.

«Tristan? Tu te souviens de moi, je suis Li, nous avons déjà travaillé ensemble. Écoute, tu as dit que tu voulais explorer… J’ai très envie d’aller voir ce temple. Ça te dirait de te joindre à moi? De là-haut on aurait une excellente vue des environs en plus.»

Je me retourne ensuite vers la jeune femme qui accompagnait le milicien tout à l’heure.

«Vous êtes aussi Ranger, je me trompe? Je crois qu’il est de notre devoir de protéger le temple et d’explorer la forêt afin de s’assurer que personne ne se fasse du mal, surtout avec cette créature qui vient de crier dans les parages. Qu’est-ce que vous en dites?»

Dans mes yeux, une flamme s’est allumée.

Event no°1
(c)Golden
Charlotte S. Laurens
Charlotte S. Laurens
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Lun 21 Mai 2018 - 20:37
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Alice C. Donovan


L'Ile au Vieux Temple
"Ouh, ma tête"
J'ai cru halluciner. Pendant quelques secondes, peut-être longues, j'ai cru que j'avais mal vu, que j'imaginais des choses : c'était bien plus rassurant que de croire que ce que j'avais devant les yeux était réel. Mais Kyogre n'a pas attendu que je me remette de mon choc pour agir : déjà, les caprices du titan faisaient chavirer le bateau, à un rythme si rapide que j'en oubliais tout le reste. J'ai bougé de droite à gauche, sans trop saisir ce qui m'arrivait : je crois même que ma nuque a heurté quelque chose, car je me souviens juste d'une grosse douleur, puis... J'sais pas. Tout était flou, et le reste de mon corps ne répondait pas à mes envies, tandis que mon cerveau, comme noyé, était incapable de procéder tout ce qu'il voyait. Rien de surprenant, d'ailleurs, qu'avec la panique, j'en vienne à oublier le reste. Que j'en sois plus ou moins oubliée aussi, hein, j'veux dire, chacun doit survivre, dans ce genre de situations : j'ai des souvenirs qui me le rappellent assez bien.
Mais lorsque je reprends plus ou moins possession de mes moyens, c'est un pénible processus. Tout mon corps semble ankylosé, et c'est après plusieurs inspirations que je me rends compte que le bateau ne bouge plus : il semble même complètement arrêté. L'orage s'est dissipé, la tempête a comme disparu. Comme si tout ça n'avait été qu'un mauvais rêve, en somme. Surprise, je me relève avec curiosité, les sourcils froncés, le regard intrigué. Mes pas sont un peu chancelants au début, mais je me rends vite compte que le pont semble s'être largement vidé, pour une raison que j'ignore.   Si je n'ai pas peur tout de suite, c'est car je n'imagine rien de dramatique : c'est tout autre chose lorsque j'aperçois enfin l'île sur laquelle nous avons vraisemblablement chaviré.

Les yeux grands ouverts, je peine au début à croire ce que je vois.
Mais comment est-ce que...
Je n'aurais pas de réponse à ma question en restant ici, je crois. Et si je n'ai pas la moindre idée d'où nous sommes ni de ce qui va se passer, je réalise que personne ne va répondre à mes interrogations pour le moment. Cette crainte me noue l'estomac en quelques secondes, alors même que je croyais être débarrassée des nausées. Petit à petit, les informations arrivent à être analysées par mon cerveau, et je réalise enfin que je suis seule, et que je n'ai pas la moindre idée d'où sont les autres. Sans surprise, cela me fait suffisamment peur pour que je me crispe, mais en même temps, que je quitte le point à tout vitesse.
Le stress me noue la gorge. Oh non Oh non non non non ! Comment ils vont ? Est-ce que quelqu'un est passé par dessus bord ? Est-ce que Kyogre a mangé Lulu et Natsu ? Sur le coup, tout ça me paraissait parfaitement vraisemblable, et c'est donc en trombes que je descend le pont, cherchant désespérément de quoi me rassurer. Je glisse même sur les planches et m'étale de tout mon long dans le sable, laissant sur mes cuisses dénudées des traces de griffure qui vont sûrement être pénibles à vivre. Ouille. Aïe. Je commence à regretter mon envie de faire du bateau, là.

Les sons que j'entends, toutefois, me rassurent, car ce sont très nettement des voix humaines, et c'est un signe que, bah, je ne suis pas dans un début de mauvais film de sf où tout le monde s'est volatilisé – c'est chouette dans Resident Evil, mais là, non. Tout un attroupement semble s'être installé sur les plages, et je cherche des têtes connues en me surélevant comme je le peux sur mes pattes trop courtes. J'entends des haussement de voix, et c'est normal je suppose, que ça s'agite. Mais bon, moi j'aimerais bien-

Je sursaute devant le cri qui parvient à mes oreilles, prise de court. Une jeune femme vient de lancer violemment quelque chose que je ne distingue pas, avant de se coller à quelqu'un d'autre. Mais assez vite, des gens se rapprochent pour l'aider, ce qui me rassure, et-... Oh, Lulu ! Fiou, il va bien. C'est rassurant, ça, sérieux : je sens mes épaules s'abaisser juste un peu.
J'hésite toutefois à le rejoindre. Je pourrais lui envoyer un message pour lui dire où je suis, mais...  Visiblement, il n'y a pas de réseau. Hm. Zut. Pas le choix, donc. Je me rapproche donc avec hésitation, de plus en plus gênée, et me contente de notifier ma présence à mon ami par une tape sur l'épaule. Je suppose que le grand à l'air constipé qui l'accompagne, c'est son cousin, et... Il a l'air pénible, tiens. On dirait un vieux prof de maths avec seize de tension, héhé. Mais bon, c'est clairement pas le moment de faire de l'humour, car l'état de la dame aux cheveux roses me préoccupe. Une moue embêtée sur le visage, je me permets de poser ma question stupide à haute voix.

« … Tout va bien, pour elle ? Fin, euh... »

Je me sens inutile, mais je crois que je ne peux pas faire grand chose : il vaut mieux laisser faire la ranger et les adultes qui s'y connaissent. M-meh... J'aurais bien pu proposer l'aide de mes pokémon psy pour ça, mais j'crois pas que ce soit une bonne idée : si ça rate, bah... Disons que ça pourrait être dangereux. Et en fait, ma présence ici va sûrement indisposer tout le monde, alors... Hm. Autant que je m'éloigne un peu, h-hein ?
Je préviens donc rapidement mon ami en marmonnant, piteuse et un peu honteuse de filer comme une voleuse. Cette situation, quelque part, me fait un peu trop penser à d'autres, qui commencent à remonter, maintenant, mais... Rah, et puis mince, j'vais pas commencer à penser à maman maintenant, c'est ridicule. Autant me bouger.

« J'reviens, je vais trouver les autres d'abord. »

Il sait que je suis là, je sais qu'il est là, et en jetant un dernier regard derrière moi, je finis par m'éloigner définitivement pour me rapprocher de la foule. Hm... J'vois rien, enfin, comme ça, c'est un peu chaud, à vrai dire. Je fais des pas à gauche et à droite, et j'aurais pu continuer longtemps comme ça, à jouer à la quille. Sauf que je crois reconnaître une voix inquiète, enfin, et une autre aussi, m-mais..
… Tonton ? Natsu ?
Je crois. Ca ferait sens, en même temps, alors j'essaie de me rapprocher, ayant un peu de mal. Je m'immobilise toutefois totalement lorsqu'un grand hurlement caverneux parvient jusqu'à mes oreilles. Mes yeux s'écarquillent, et je tourne brusquement la tête vers le grand temple, d'où je crois, provient le son. Enfin, j'en sais rien, m-mais... Je ravale ma salive, mal à l'aise.
... C-c'était quoi, ça ?!

J'avoue, et je vais tout faire pour ne pas le montrer, mais j'ai eu peur, pour le coup. L'angoisse est remontée d'un coup sec, et j'accélère jusqu'aux adultes. Pour ne pas passer pour un bébé et car je suis bizarrement nerveuse à l'idée de montrer une quelconque trace de peur, je force mon plus grand sourire et mon air le plus jovial possible. C'est ainsi, que, une fois parvenu jusqu'à eux, je fais comme si de rien n'était.

« Vous êtes déjà tous là ! Personne n'est mort ? »

... Mais pourquoi j'ai dit ça comme ça. C'est vachement neuneu.
Je crois reconnaître vaguement un des copains de Natsu, enfin, Stromae, là. J'crois. J'en sais rien, mais c'est pas grave, enfin, j'suis content qu'il aille bien, lui aussi. De loin, je vois une autre de ses potes, l'ancienne championne, qui s'en va vers un type que je ne connais pas. J'inspecte brièvement tonton et Natsu, et continue de sourire comme une courge. Pour continuer à fausser cette apparence de calme et d'insouciance, je sautille doucement sur mes pieds.

« Dites, dites, vous pensez que c'est un gros pokémon, qui se cache ? Moi, je pense que j'vais aller voir dans la forêt ! »

En vrai, je vais demander à Lulu si il veut venir avec moi, j'suis pas folle, tout de même ! … Mais vu le regard que Natsu me lance, là, je crois que ça va être compliqué.
18 MARS 2023Event n°1


Pouet, lisez moi:
Alice C. Donovan
Alice C. Donovan
Compétitrice
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Mar 22 Mai 2018 - 1:07
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Natsume Enodril-Miyano

L'île au Vieux Temple

"JPP"
Ouaiiiis, je vais fermer ma bouche, moi, hein, je crois que ce sera mieux. Au moins, personne ne vient chercher des noises, et j'avoue que ça me rassure, car je pousse un soupir de soulagement. Je lève toutefois les yeux au ciel face au commentaire de mon amie, quoique mes yeux lancent des piques qui ne sont pas des taquineries, pour une fois. C'est bon, merci maman, je voulais juste faire comprendre qu'en cas de soucis, j'étais disponible, mais non, ça vient se moquer. Sérieux, des fois, elle me casse les pieds. Je la snobbe royalement, mis de mauvais poil par son commentaire. Pour être honnête, je suis surtout tendu comme un fil dentaire à cause des circonstances, et donc très susceptible. Je serais bien capable de m'énerver contre un chaton, à l'heure actuelle (et pourtant, j'aime ces bestioles).

J'écoute davantage ce qui se dit autour de nous, comme pour mieux comprendre ce qui se passe, mais me tend lorsque je crois reconnaître une voix. Non, je dois faire une hallu, ou espérer dans un coin secret de ma tête. Qu'est-ce qu'il ferait ici.. ? Enfin, en un sens, ce ne serait pas illogique, mais je me dis que c'est probablement juste le résultat de mon cerveau fatigué. Sauf que non. Lorsqu'il prend la parole, j'ouvre de grands yeux étonnés, détaillant ses traits un ahurissement certain. Je serais incapable de vous dire ce qu'il a dit, en vérité, et pourtant, j'ai bien plus écouté qu'auparavant. Mon regard, maintenant, ne le quitte plus, et je m'avancerais si mes pieds n'étaient pas encore gelés au sol. Heureusement, je n'ai pas besoin, et lorsqu'il me saute dessus, je me dépêche de renfermer mes bras. Je peine encore à croire que je n'imagine rien, mais l'odeur à mes narines, et la sensation du corps contre le mien ne me ment pas. Ma respiration s'est accélérée d'un coup : une houle de peur m'a pris la gorge au moment même où j'ai compris qu'il aurait pu lui arriver quelque chose. Je raffermis ma prise, sentant mes yeux s'humidifier légèrement à cause de la surabondance d'éléments anxiogènes. Ok. Ok, on ne pleurniche pas, Miyano, on respire et on garde l'air digne – on essaie, ça va, épargnez-moi les blagues moqueuses – et on se reprend. Sauf que c'est plus dur à faire qu'à dire.
Je calme toutefois ma respiration petit à petit. Ses innombrables questions m'assaillent, mais en font naître de multiples autres dans ma tête. Mes mains, passent de ses épaules à sa taille, ses bras, son visage, sans vraiment que cela ait un sens, car je veux juste vérifier qu'il est en bloc.

« N-non, m-mais... Toi, est-ce que tu vas bien ? Et qu'est-ce que tu fais là ? Rien de cassé ? »

Mon inquiétude transparaît dans ma voix, tout autant que le fait que je suis de plus en plus en train de perdre mes moyens. Je sentirais presque la crise d'asthme me prendre les poumons, et pour être honnête, vu le petit goût de sang dans ma trachée, je crois que nous n'en sommes pas loin. Peu importe. Je déglutis et expire par les narines. Non, il faut que je réfléchisse, que je me rappelle de mes priorités : trouver l'adolescente, et l'un de mes plus proches amis (lui dites pas c'est gênant).

« A-alice, hm... Je l'accompagnais, e-et, enfin, Charlie et Mell, m-mais... Je ne sais pas où elle est actuellement, et... »

Mais quel responsable indigne je fais, sincèrement... Je n'ose imaginer la catastrophe si jamais Axel avait été ici, mais heureusement, ce n'est pas le cas. Tandis que les interventions se suivent dans la foule, j'essaie de faire le point dans ma tête. Ce point, en outre, est interrompu par l'arrivée soudaine d'un visage connu. Voilà que Mell débarque comme si de rien n'était, avec un sourire de débile, complètement déconnecté de notre situation. Une immense sensation de soulagement me parcourt la poitrine, et j'ouvre de grands yeux, sentant ma gorge se nouer. Bon sang, mais j'lui ferais bouffer, moi, ses coquillages ! Demeuré ! Crétin ! Il a l'air complètement à l'ouest, en plus. OUI, je sais, moi aussi ! Quelle espèce de... GRMBLR ! Les traits tirés en une expression furieuse, et ce en dépit de ma respiration d’asthmatique boiteuse, je lui saute presque au cou, l'amenant contre moi dans un réflexe qui m'est d'ordinaire totalement étranger – et c'est pas parce que 'les câlins c'est gay', j'ai pas d'ego mal placé débile de macho à la noix, c'est juste que bon, je suis pas très physique avec lui d'ordinaire. J'aboie comme un roquet, toujours agacé.

« Imbécile ! Je me suis inquiété, moi ! »

Il a de la chance que je-... Oui. Alors. Bon. Je ferais bien de le relâcher, moi, là, ça va vite devenir gênant sinon. Je me recule assez vite, me raclant la gorge. O-oui, bon, ce qu'il faut faire... Personnellement, j'hésite. Vraiment, je ne crois pas que je vais me tenter à jouer à Dora l'exploratrice, merci bien : dans un film d'horreur, c'est typiquement ce qui amène à un beau massacre, et j'ai un instinct de survie bien développé, plus qu'on ne pourrait le croire pourtant.

« Je pense que je vais rester ici, c'est ce qui me paraît le plus sensé. Si jamais ils ont besoin de soigneurs, et- »

Un cri m'arrête dans mes paroles, et je relève la tête, surpris par le désespoir évident d'une jeune femme en pleine crise de panique. Je n'ai pas à agir, et même si je compatis énormément, je préfère laisser les personnes en charge s'en occuper. Voilà, c'est ce genre de situations qui me fait me dire que je serais peut-être plus utile ici, d'autant plus que je ne sais toujours pas où est Alice. Si je pourrais les éclairer sur la végatation de l'île, eh bien... Je crois qu'il y a des ordres de priorité. Je ne suis pas étonné, d'ailleurs, de voir que Charlie s'est déjà décidée à partir à l'aventure. Je roule d'ailleurs les yeux devant ses propos, croyant y détecter un opportunisme avec lequel j'ai du mal pour des raisons purement stupides, et ne fait pas de commentaire. Ouais ouais, être raisonnable... Mon cul sur la commode, oui ! M'enfin, c'est une grande fille, je ne vais pas m'inquiéter si elle décide d'explorer. Enfin, un peu, si, mais je crois que c'est l'une de celle qui craint le moins de choses, donc c'est déjà ça. Et je ne dis pas ça car j'ai une énorme estime de mon amie, h-hein, hm. Oui bon, ça va, on peut passer à autre chose ? Je me suis assez gêné pour quelques années, je crois.

Je m'apprenais à demander aux autres ce qu'ils voulaient faire. Si j'ai bien compris, Mell va partir faire joujou, tandis que je n'en sais rien pour Sam. Je n'ai pas le temps, toutefois. Un hurlement, bien différent de celui de Kyogre, fait écho jusqu'aux plages, et je me crispe immédiatement. Puis, d'une voix tonitruante et débordante d’agressivité, je ronchonne sans honte, ayant temporairement (encore) oublié que je ne suis pas seul sur cette foutue île (malheureusement ou non, je n'en sais rien)

« … Non mais c'est bientôt fini, oui ?! »

Non mais oh, ça va, là, les sales bêtes qui foutent la merde ! Comme si on en avait pas eu assez ! Je grogne presque, avant de saisir que je devrais peut-être fermer ma bouche et que les gens qui s'énervent pour un rien énervent tout le temps. Je me tais donc, et, malgré moi, tapote des doigts sur mes genoux. Ok. Bon. Je suis sûr que ce n'était pas un petit Rattata, ça, et ce n'est pas rassurant. Arrogamment, je me dis toutefois qu'avec tous les pokémon du coin, nous ne risquons rien en nombre. Et puis, bon, je vous avoue qu'à force... Entre Sulfura puis Kyogre aujourd'hui, ça va, j'ai ma dose en pokémon agressifs impressionnants, je vois mal comment ce pourrait être pire.
… Ce pourrait être pire si Alice, qui vient soudainement se ramener sa tronche (mais où est-ce qu'elle traînait ?!), toute guillerette, l'air de rien. Non mais, je rêve. C'est quoi, cette manie d'arriver  comme une fleur alors qu'on a presque... ! J'en peux plus. J'en ai marre. Estomaqué, je reste sans réagir au début, jusqu'à ce qu'elle ne fasse part de son projet lunaire d'aller découvrir d'où vient le cri, et d'aller faire un tour dans la forêt. Tout le soulagement que je ressentais de la voir, je ne vois pas l'utilité de l'exprimer maintenant, et lui offre mon regard le plus noir.

« Mais bien sûr. Hors de question, ton père me tuerait si je te laissais y aller.
- Sauf que t'es pas mon p-
- En son absence, je suis responsable. »

Et toc. Un rictus satisfait au visage, je m'attends au silence, mais après un air agacé, je vois pointer sur ses traits une expression narquoise, ce qui ne me dit rien qui vaille.

« J'irais quand tu verras pas, alors. »

… Sérieusement, faites-moi penser de me faire faire une vasectomie, à l'avenir, car je déteste les enfants. Mais elle a un point. Si elle veut y aller, il y a des chances qu'elle y parvienne, et... Je préfère la voir accompagnée que seule. En soupirant, je tourne un regard vers Mell, l'air embêté.

« Mell, tu veux bien la prendre avec toi... ? »

Ouais, désolé, vive le paquet-cadeau, mais honnêtement, je suis trop fatigué pour me battre.



18

M
A
R
S

2
0
2
3
Event n°1


Spoiler:
Natsume Enodril-Miyano
Natsume Enodril-Miyano
Eleveur
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Mar 22 Mai 2018 - 3:30
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