Quoi de neuf sur l'île d'Enola ?

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Printemps 2025

~22 - 28° / Températures en hausse et grand soleil !

Intrigues et Events
Intrigue n°3 : « Ferveur »
L'Elu auto-proclamé des Monarchistes fait son entrée ! La Compétition, Elixir et le Gouvernement sont en crise et les Anarchistes demandent la démission du Chef du Conseil.
Mini event n°1 : Panique à Vanawi !
Un blocus Anarchiste est en cours à Vanawi, sous surveillance des forces de l'ordre.

Missions et Défis
Un guide dans les ruines (mission)
Faites découvrir les ruines du Titak !
La comète (défi)
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Aelis - Ain't no mountain high enough ~
Aelis K. Ewing
AELIS KAZUKO EWING
INFORMATION GÉNÉRALES

Nom : Ewing
Prénom : Aelis, son prénom utilisé couramment ainsi que Kazuko, un prénom d'origine japonaise signifiant «enfant obéissante». Un souhait peut-être de sa mère à sa naissance? Autrefois apprécié voir même chéri par la jeune fille, elle ne supporte même pas sa mention, désormais.
Surnom : Ael ou encore Isis. Vu la brièveté de son prénom, Aelis n'affectionne pas particulièrement les surnoms et préfère qu'on la désigne comme on l'a prévu à l'origine.
Âge : 25 ans et quelques poussières
Date de naissance : 28 mars 1998
Genre : Féminin
Origine(s) : Mixtes, japonaises du côté maternel et enolianes du côté paternel. Les origines de son père pourraient être plus complexes vu le métissage ayant court sur l'île mais Aelis ne s'y est jamais particulièrement intéressée.
Date d'arrivée sur l'île d'Enola : Elle y est née.
Métier/Occupation/Études : Après avoir passé des années à poursuivre son rêve de devenir une grande joueuse de tennis, Aelis ne pouvait s'imaginer faire autre chose que son sport favori. Elle a obtenu son bac de peine et de misère dans un cursus sport-études (option tennis) très exigent au niveau des notes avant d'entreprendre un début de carrière professionnelle dans cette discipline. Suite à certains événements de sa vie, la jeune femme dû se réorienter et se lancer à nouveau dans des études. Poursuivant sa deuxième passion, Aelis a complété un BTS en hôtellerie/restauration et travaille désormais dans un food truck, un petit investissement qu'elle a fait avec sa bonne amie. Le camion sert des plats rapides goûteux et à peu près santé à prix raisonnables tous les weekends près des plages de Zazambes. Le reste de son temps, Aelis le consacre à faire des jobines dans des restaurants de la ville ou à vaquer à ses occupations au sein du groupe des adorateurs de la légende.
Lieu de résidence : Dans un appartement modeste de Zazambes situé dans une tour non loin des plages... sans la vue exclusive sur la mer bien entendu, il ne faut pas déconner non plus.
Groupe : Neutres
Sous-Groupe : Civile et Monarchiste
Rôle : Adepte de la Légende et co-propriétaire d'un foodtruck
Pseudonyme : Leïa, son pseudonyme au sein du groupe de Monarchistes qu'elle a rejoint.

FICHE DRESSEUR
Informations
Rôle : Adepte de la Légende
Voulez-vous utiliser le dé shiney? : Oui

Équipe Aventure
Aelis - Ain't no mountain high enough ~ 060 - Ptitard ♀ - Manavaï - Absorb Eau - Docile
COMMENT L'AVEZ-VOUS CONNU?: Manavaï est un présent offert par les parents de l'ex-joueuse de tennis dans l'objectif de lui souhaiter un prompt rétablissement après avoir probablement lu un article prometteur sur l'effet d'avoir un compagnon significatif sur la guérison d'un patient. Aelis n'a pas tout de suite bien réagi à ce don, n'ayant jamais vu l'intérêt d'avoir un Pokémon dans sa vie. Or, la Ptitard a rapidement éloigné ses doutes. La jeune femme s'est attachée à la douce Manavaï et lui fait désormais confiance comme elle le fait rarement. Vaï, à bien des égards, aura effectivement beaucoup facilité sa guérison suite à son accident grâce à sa bonne humeur rafraîchissante.
Aelis - Ain't no mountain high enough ~ 619 - Kungfouine ♂ - Taonui - Régé-Force - Sérieux
COMMENT L'AVEZ-VOUS CONNU?: Taonui fut originalement le Pokémon de son frère, un des membres de son équipe. Néanmoins, le Kungfouine et son premier dresseur ne s'entendaient pas du tout et se querellaient sans cesse. Aelis a fait sa connaissance par le biais de son frère et chacune de leur rencontre les rapprochait. La personnalité plus tranquille de la jeune femme lui correspondait plus, malgré ses sautes d'humeur occasionnelles. C'est lors d'une d'entre elles que le Pokémon resta en arrière pour l'aider à se calmer. Il a par la suite refusé de la quitter, forçant son dresseur à un don à sa soeur. Aelis est soulagée de l'avoir avec elle. La fouine sait l'apaiser de sa présence assurée.


PHYSIQUE
Couleur de peau : Blanche même si son teint suggère des origines asiatiques. Sa peau est unie et douce, sa grande fierté. Elle tâche d’en prendre soin bien plus que pour le reste de son apparence.
Description des cheveux : Aelis a une chevelure brune très épaisse tirant presque vers l’ébène. Elle ne les coiffe pas vraiment, ayant laissé tomber l’objectif de les dompter. S’ils sont très luisants en apparence, ils ont une drôle de texture au toucher, un peu hirsute. Pour se débarrasser, elle les remonte la majorité du temps en une queue-de-Ponyta qui dégage son visage. La jeune femme porte le toupet depuis toujours et se sentirait bizarre sans cette coupe de cheveux. Autant dire qu’elle a peu d’initiative ou de créativité de ce côté.
Description des yeux : Des yeux assez grands, arborant des iris marron sombre qui se confondent vers le noir selon la luminosité. Ils sont bridés, un bon indice de l'héritage génétique de sa mère japonaise.
Taille : 1 mètre 73 centimètres
Poids : 70 kilos
Description de la silhouette : Aelis a un corps fait majoritairement en hauteur. Au premier coup d'oeil, elle n'en impose pas tellement en largeur, sauf qu'un second regard on voit sans mal sa charpente solide, des os un peu plus larges que la moyenne pour une fille ainsi que des hanches assez étendues. L'ex-sportive a taillé ce corps dans l'espoir d'en faire le vaisseau de toutes ses aspirations, ayant pour la majorité réussi. L'inaction a fait néanmoins fondre une bonne part de ses muscles d'autrefois et elle ne possède plus du tout la forme de ses années de compétition. Elle a néanmoins conservé des cuisses et des fessiers musclés et des bras plus dessinés que la moyenne. Elle a ce corps plutôt raide, assez faible en gras (bien que cette caractéristique tend à changer avec son emploi dans le food truck et les cuisines). Il est évident maintenant qu'elle n'aura plus jamais sa forme d'autrefois.

Problèmes de santé physique : Suite à son accident de voiture, le corps d’Aelis a changé et ne répond plus comme avant. Autrefois machine entraînée jusqu’à usure, il est maintenant victime de certaines séquelles. Son genou gauche, barré d’une cicatrice bien visible, la tire d’une atroce douleur si elle tente de pratiquer un sport trop intense pendant une longue période de temps comme il serait nécessaire pour pratiquer le tennis. Elle peut encore marcher et même jogger sauf qu’une course trop intense va nécessairement engendrer de la souffrance. Elle fait bien attention de ménager son genou et va voir un physiothérapeute à chaque mois environ pour pratiquer quelques exercices et s’assurer que tout va bien. Encore maintenant, la jeune femme est tentée de s'adonner à certains sports comme avant mais la douleur lui rappelle assez rapidement ses nouvelles limitations. Elle doit donc sélectionner quels activités physiques elle peut faire sans risquer de se faire mal. Son genou possède néanmoins une meilleure endurance désormais ce qui lui permet de se garder en forme. Aussi, elle peut être victime de tremblements ou d’engourdissements dans les mains, un autre résultat de son accident.
Particularités autres : Aelis a toujours une bonne endurance, bien que celle-ci la situe dans la norme active désormais plutôt comme l'athlète qu'elle était autrefois. Elle a souvent de la facilité à apprendre un nouveau sport (approuvé par son physiothérapeute) sauf si celui-ci demande une forme quelconque d'adresse comme le tir à l'arc ou même la danse. Elle a tiré un trait sur ce type d'activité pour éviter de se couvrir de ridicule.

CARACTÈRE
Personnalité : La cuisinière de Zazambes a un caractère particulier et parfois peu facile d’approche. Au premier contact elle paraît distante voire même un peu froide. Elle-même se reconnaîtra parfois maladroite devant les autres et peu démonstrative. Il en faut beaucoup pour lui tirer un rire ou une réaction spontanée, ou même un sourire. La majorité du temps, la jeune femme s’avère sérieuse et un peu austère, jaugeant les autres d’un œil détaché. En vérité elle n’a simplement pas l’habitude et se réchauffera un peu plus en compagnie de personnes de confiance avec qui elle échange plus souvent. Aelis reste quelqu’un de plutôt tranquille, poli et posé en apparence, n’haussant que très rarement le ton. Ce sont les sujets qui lui tiennent vraiment très à cœur qui peuvent provoquer une animation chez elle et qui alors la rendent particulièrement volubile, décidée voire même agressive dans ses propos. La brunette n’a que très peu de recul dans ses pensées et ses paroles et dit absolument tout ce qu’elle peut penser sans beaucoup de soucier des émotions de son interlocuteur. Heureusement, ses interventions sont peu souvent personnelles. Ce qui n’excuse en rien les blessures qu’elle peut parfois laisser derrière elle. Aelis n’aura pas le réflexe non plus de s’excuser pour ses faits et gestes elle assume que tous «peuvent se gérer eux-mêmes» sans qu’elle n’ait besoin de se justifier.

Pas méchante, pas intentionnellement, celle-là, mais égocentrique on ne pourrait pas faire pire. Aussi influençable soit-elle, Aelis a beaucoup de mal à considérer les événements selon un autre point de vue que le sien, non pas qu’elle tente de le faire maladroitement. Plus souvent qu’autrement, elle ne sait tout simplement pas. Il faut presque lui faire un dessin sinon elle n’aura pas saisi. Ses parents lui ont appris à gagner coûte que coûte et comme le tennis a été sa source quasi exclusive d’échanges sociaux toutes ces années… Autant dire qu’elle a du chemin à faire de ce côté. Aelis a aussi le sentiment erroné que comme on n’a jamais pris en compte ses besoins à elle de sa vie, qu’aucune obligation ne la tient à faire de même avec les autres. Elle a au moins de bons réflexes. Lorsqu’engagée auprès d’une personne, elle lui est véritablement et sincèrement loyale. Peu par contre acceptent d’entretenir un lien avec elle trop longtemps vu sa spontanéité parfois destructrice et son orgueil démesuré. Froisser sa fierté est d'ailleurs d'une facilité déconcertante et l'une de ses plus grandes faiblesses. Cet aspect de sa personnalité affecte énormément ses décisions et sa manière d'être, en plus d'être une source de souffrance constante dans sa vie.

Il faut dire que Aelis ne se satisfait jamais. Toujours exigeante, tant envers elle-même qu’autrui. Elle ne supporte tout simplement pas l’idée de stagner dans sa vie et doit toujours se mesurer à son plus grand rival : elle-même. Pour les autres, elle a aussi des attentes démesurées et manque de sensibilité lorsqu’elles ne sont pas répondues. Grâce à ses Pokémon, la Zazambienne apprend progressivement à simplement profiter d’une relation sans la bousiller de ses propres insécurités. Elle réalise, du moins en partie, qu’elle tente de combler une estime d’elle-même vacillante mais c’est plus fort qu’elle. Il faut qu’elle se dépasse ou elle deviendra très insatisfaite d’elle-même et c’est dans ces moments que souvent le pire se produit. Émotionnellement, Aelis peut passer de lac paisible à volcan en éruption en une fraction de seconde lorsqu’il s’agit de ses frustrations envers elle-même. Soupe au lait et grumpy cat de nature, elle parvient à se gérer et se sortir de situations épineuses avec tact (du moins ce qu’elle en possède). Mais sa comparaison constante envers ses exigences personnelles la poussent parfois complètement à bout. Ses crises de colère ont quelque chose de spectaculaire et de brutalement souffrant. Elle peut alors tout jeter autour d’elle et même s’en prendre physiquement à elle-même. Elle ne parle jamais de ses crises de colère. Il s’agit d’un sujet tabou même avec ceux en qui elle a parfaitement confiance, son secret et fardeau.

Aelis n’a pas que de mauvais côtés. Il s’agit d’une jeune femme très curieuse et intéressée. Elle aime discuter de sujets, même ceux qui l’intéressent moins. Elle émettra une opinion d’ailleurs même sans véritablement connaître, preuve de sa très grande maladresse. Elle possède aussi une grande perspicacité qui malheureusement ne se transmet pas vraiment du point de vue social. Elle aime se rendre utile, bouger, échanger avec autrui : son métier là-dessus la comble. Elle accepte bien l’autorité (même qu’il y a une grande docilité chez elle), malgré une petite passe rebelle. Elle ne fait peur à personne de toute manière. Aelis a cette détermination à toute épreuve que seule sa mauvaise foi peut stopper. Si peu elle s’investit dans quelque chose qu’elle se donnera véritablement à fond, sans détours ou compromis. Elle peut avoir des idées très arrêtées et avoir de la difficulté à lâcher prise néanmoins. Elle se fait parfois collante ou insistante et paraît alors capricieuse et égoïste. Beaucoup de choses l’impressionnent et suscitent son intérêt.

Goûts/Dégoûts : Évidemment, Aelis apprécie le sport, particulièrement ceux qui demandent une certaine force et endurance. Elle n’a pas du tout tout tenté, loin de là. Ses disciplines favorites resteront toujours les jeux de raquette (le tennis tout particulièrement) ainsi que la course à pied et la natation. Au-delà de la maîtrise en elle-même de ces disciplines, la jeune femme adore regarder les compétitions à la télévision et commenter les performances des athlètes avec un ton expert joueur. Ce sont à peu près les seuls instants où on décèle chez elle un petit côté espiègle. Elle s’enflamme rapidement devant une partie chaudement disputée. Pour cette raison, elle fréquente les bars sportifs, histoire de s’imprégner de l’ambiance. Elle irait probablement assister à plus de compétitions si ses moyens lui permettaient. À l’inverse, elle ne s’est jamais trouvé une passion particulière pour le visionnement de matchs Pokémon. Avant d’avoir sa propre équipe, Aelis n’avait jamais considéré s’accompagner un jour d’un de ces petits êtres et les observait de loin avec une certaine crainte peut-être. Ces trucs capables des plus grandes prouesses l’effrayaient et la rendent encore aujourd’hui un peu nerveuse. Elle préfère l’ingéniosité et la détermination humaine, sous toutes ces formes. Les histoires de réussite la passionnent. La cuisinière peut dévorer des biographies pendant des jours entiers tant la vie de ces êtres hors du commun la fascinent.

Aelis aime beaucoup les mathématiques, les sciences et la politique et lira énormément à ce sujet si elle le peut. L’histoire l’intéresse aussi, bien plus que la littérature ou l’art. Il est rare de croiser la Zazambienne sans un livre à la main. Son plus grand intérêt après les sports bien sûr demeure néanmoins la cuisine. Aelis a une curiosité inépuisable sur les saveurs et les mets de ce monde et ne rechignera jamais à l’idée de goûter quoi que ce soit. Elle a d’ailleurs découvert cette passion tard, vers la fin de son adolescence, mais apprend très vite et n’hésite pas à prendre des risques. S’occuper du menu de son food truck lui apporte beaucoup de joie et celui-ci varie à l’occasion pour mieux satisfaire les papilles gustatives. La jeune femme se découvre un grand amour pour sa ville et son animation, elle qui a grandi à Anula pourtant. Le chaos de Zazambes lui sied mieux, tout comme ses plages qui n’ont jamais cessé de l’attirer. Aelis se plaît dans la chaleur, le sel et la sueur des journées d’été. Elle ne retournerait vivre dans la tranquillité humide du centre d’Enola pour rien au monde! Un jour, elle aimerait beaucoup voyager et découvrir un peu plus le monde, mais il y a trop à faire sur son île encore.

Aelis apprécie le cinéma, surtout celui qui lui donne l’impression de penser, et les romans. Tout ce qui peut la sortir un peu de sa tête! Elle apprécie les sorties, les groupes, les rencontres, sauf que toutes ces choses s’avèrent souvent difficiles pour elle. Elle n’aime pas qu’on interprète ses paroles ou ses gestes, ou qu’on la juge (de sa perception) sur ce qu’elle peut dire ou penser. Comme tout le monde, évidemment, sauf qu’au vu de son grand orgueil, la critique représente un défi supplémentaire pour elle. Les nouvelles rencontres sont donc difficiles pour elle la majorité du temps. Elle exècre aussi les moments où elle doit être confrontée à ses parents et à son frère. Parfois elle se demande pourquoi elle n’a pas coupé les ponts avec eux, sans être capable de voir qu’au fond elle a beaucoup d’émotions non-résolues vis-à-vis sa famille. Conduire représente pour Aelis un défi à chaque moment où elle doit s’y résoudre. Tout ce qui peut la ramener à son accident d’ailleurs, elle évite comme la peste. Les gens intoxiqués à l’alcool ou à la drogue qui décident de prendre la voiture provoquent l’indignation hardie de l’ex-sportive. Finalement, la cuisinière déteste l’inaction. Elle doit sans cesse s’occuper ce qui est plus facile maintenant que ses Pokémon l’accompagnent.

Objectifs et aspirations : Inventer une machine à retourner dans le temps et éviter l’accident qui lui a coûté sa carrière sportive? Aelis a une profonde mauvaise foi devant son avenir ce qui l’empêche souvent de formuler de véritables aspirations. Elle peut se montrer particulièrement boudeuse lorsqu’on l’interroge à ce sujet et tenter par tous les moyens de l’éviter. La cuisinière cherche donc à occuper son esprit le plus que possible pour éviter d’y penser. Ses objectifs changent donc au gré de ses humeurs et ne se formulent qu’à court-terme. Pour l’instant, elle n’a qu’un désir : que sa famille la laisse tranquille et ne se mêle plus de ses affaires. Dans les faits, Aelis a surtout un grand besoin d’appartenir. Elle est en recherche d’un nouveau cercle social et d’une nouvelle cause. Depuis son accident, tout ce feu qu’elle réservait au tennis ne lui sert plus à rien, causant un important déséquilibre chez elle. Le mouvement monarchiste lui a ouvert une nouvelle voie et elle désire s’y impliquer et se rendre utile le plus que possible.
Peur(s) : Aelis a l'orgueil démesuré de se prétendre sans craintes. Un beau jeu de fumée pour ceux qui ont la naïveté de la croire. Or, bien des choses l'effraient, à commencer par chaque voyage en voiture. Elle n'aime plus conduire du tout et le fait de manière hyper-vigilante depuis son accident. La cuisinière préférera se déplacer à pied, à vélo ou en transport en commun où elle se sent un peu plus en sécurité. Les arrêts brusques et les conducteurs imprudents provoquent toujours des étirements douloureux dans son estomac, parfois au point d'être malade. La jeune femme s'ouvre très peu par rapport à cette angoisse permanente.

Ce qui effraie surtout Aelis néanmoins est la perspective d'échouer. Dans tous les aspects de sa vie, l'ex-sportive doit se montrer première et répondre aux critères exigeants qu'elle s'impose constamment. Sans réaliser l'impact que cette tendance peut avoir sur elle et son estime, elle se condamne à répondre à des exigences impossibles à rencontrer qu'elle se pousse pourtant à atteindre. L'aspect sur lequel elle n'a néanmoins plus aucun contrôle est son avenir. Elle a peur par-dessus tout d'avoir fait un mauvais choix de carrière et d'être malheureuse professionnellement. Et si elle s'était montée la tête trop vite? Pleine d'indécisions et d'insécurités, la cuisinière scrute l'horizon en ne sachant pas ce qui l'attend pour la première fois de sa vie. C'est aussi une des raisons pour lesquelles la Légende lui apparaît si intéressante. Peut-être que l'élu lui offrira la clé de son véritable destin. Autant dire qu'elle n'a jamais véritablement composé avec la douleur d'avoir dû interrompre sa carrière sportive et que celle-ci, inévitablement, resurgit en doute et en culpabilité envers ses choix.

Un autre démon la poursuit depuis son adolescence. Il s'agit de ses fameuses crises de colère. Indomptables, ses pertes de contrôle l'effraient et la laissent épuisée et confuse. Elle n'a aucune idée comment y mettre fin ni à quel moment la prochaine se manifestera. Tout ce qu'elle sait c'est qu'elle doit taire ce sujet. Peut-être qu'ainsi elle parviendra à surmonter ses violentes colères. Peut-être.

ALIGNEMENT
Votre personnage a-t-il/elle connu Enola entre 2008 et 2017, sous le joug du Régime, et que pense-t-il de cette époque ? : Aelis a souvent l'impression d'avoir assisté à cette époque à travers une vitre. Ses parents ont tout fait pour maintenir l'illusion que ce contexte politique n'aurait aucun impact sur eux. Pourtant, partout où l'adolescente allait elle voyait des preuves de la violence sévissant sur l'île. Elle vivait dans la peur et l'angoisse, échappant à ses émotions à travers ses nombreuses occupations. Si on se tient l'esprit assez occupé, on peut oublier ce qui se passe dehors pas vrai? En vérité, la cuisinière ne s'est jamais totalement autorisé à vivre pleinement l'horreur des choses et à l'accepter. Elle est en profond déni par rapport à ce qui s'est passé et a tendance à se sentir coupable de s'en être si bien sortie. La fin du Régime a marqué pour elle la résolution de plus s'impliquer désormais.
Que pense-t-il/elle de la manière dont les choses ont évolué, et du nouveau gouvernement ? : Une résolution qu'Aelis tente de tenir en se tenant au courant et préoccupée par les décisions gouvernementales même les plus bénignes par une lecture exhaustive des journaux tous les matins, entre autres. La jeune femme a des avis tantôt positifs, tantôt négatifs sur le gouvernement mis en place selon les décisions qui sont prises. Ce qu'elle désire? Un gouvernement plus stable, constitué de véritables leaders ayant pour souci les besoins réels du peuple. Ce système de pouvoir divisé par villes ne peut pas durer selon elle : elle désire un pouvoir central et généralisé et une cause commune au peuple enolian. Une chose est certaine, elle n'a pas la sensibilité politique de quelqu'un qui connaît réellement le domaine et a des attentes souvent démesurées envers le nouveau gouvernement.
Que pense-t-il/elle de la légende de Regigigas ? : Pour Aelis, la légende s'écrit avec un «L» majuscule. Elle n'a rien d'une histoire ou d'un conte. Pour la jeune femme, le sort d'Enola se décidera à la réalisation de la prophétie des peuples d'autrefois. Probablement qu'elle n'y aurait pas cru sans les manifestations de son pouvoir, sans le dévoilement de la stèle, sans l'emergya, sans toute l'histoire de l'île au temple. Cette légende a toujours offert un espoir à Aelis, une cause pour combler plusieurs vides dans sa vie. Elle défendra bec et ongles la prophétie devant quiconque ose la défier devant elle et est prête à tout pour retrouver l'élu. À ses yeux, ce fameux élu ne peut être que bien intentionné et elle prie souvent pour son arrivée. Aelis s'est perdue dans une foi grandissant chaque jour et animée par les autres adeptes du groupe de monarchistes qu'elle a rejoint.

Qu'est-ce que votre personnage pense d'Elixir ? : Disons qu'Aelis n'apprécie pas du tout le sourire Colgate de cette compagnie. Leurs belles promesses ne l'ont jamais convaincu. Qu'est-ce qu'une compagnie privée à avoir avec les décisions politiques de l'île? Ces pauvres croient pouvoir gérer une énergie, l'emergya, qui selon la jeune femme devrait se retrouver exclusivement entre les mains de l'élu, le seul qui pourra véritablement la contrôler adéquatement. La cuisinière de Zazambes ne tient pas rigueur aux employés de cette compagnie, même qu'elle apprécie assez le travail des Rangers qu'elle a croisés quelques fois en se baladant en nature. Sauf qu'elle veut qu'ils sortent de la vie politique au plus vite!
Qu'est-ce que votre personnage pense de la Compétition ? : À l'instar d'Elixir, Aelis entretient un rapport très mitigé envers la Compétition, voire carrément négatif. Encore une fois, qu'est-ce que le privé vient faire dans les affaires d'Enola? Leur milice, particulièrement, la met hors d'elle et elle l'haït profondément. Ces Élites à la noix ne sont pas formés adéquatement pour assurer la protection de l'île et sont traités en véritables héros... C'est trop de responsabilités pour une poignée de personnes selon elle. L'abus peut se produire bien trop aisément surtout que l'agenda de la Compétition apparaît à l'ex-joueuse de tennis comme bien nébuleux.
Qu'est-ce que votre personnage pense des Anarchistes ? : Aelis ne parvient tout simplement pas à s'en méfier comme beaucoup de ses semblables Monarchistes. À son sens, Anarchistes et Monarchistes désirent la même chose : un pouvoir au peuple enolian, une liberté, un esprit commun! De toute évidence, la Zazambienne ne réalise pas ce qu'une monarchie impliquerait pour les belles idées qui l'allument et que monarchie et anarchie ne pourraient être plus opposés. Dans tous les cas, Aelis a une opinion plutôt positive de ce groupe qu'elle voit s'impliquer dans les causes sociales et communautaires de l'île. Les instances plus extrêmes des Anarchistes ne l'effraient pas vraiment; pour elle ce sont eux les véritables réfractaires du mouvement monarchiste et aussi des criminels qui de toute façon verront bien justice un jour ou l'autre.

Alignement/Allégeance ? : Aelis ne s'identifie à aucun des groupes en lutte de pouvoir à Enola. Elle n'a qu'un désir : trouver et servir l'élu de la légende. Cela la place donc parmi les Neutres.
ET VOUS?
PUF/Surnom : Bloup.
Âge : Bloup.
Disponibilité : Changeante xD
Comment avez-vous connu le forum ? : Bloup encore.
Suggestions ? : Bloup bloup!
Personnage sur l'avatar : Sango [InuYasha]
Code : Auto-mangé o/
Autre: Blouuuup.
Aelis K. Ewing
Aelis K. Ewing
Monarchiste
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Mer 13 Fév 2019 - 21:58
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Aelis K. Ewing
HISTOIRE
|!| Attention sujets sensibles évoqués dans cette fiche : alcool au volant, automutilation, symptômes de dépression et d'anxiété |!|

Je suis née de l’union d’une instructrice de tennis japonaise, Chinami, et d’un comptable originaire d’Enola, Edouard. C’est sur l’île paradisiaque qu’ils se sont rencontrés, lors d’une compétition de tennis amateure à laquelle ma mère participait. En bon fan, mon père a pensé approcher Chinami après le tournoi. Ma mère avait du talent mais jamais assez pour le niveau professionnel… elle avait dû se rabattre sur une position d’instructrice de ce sport. Sa plus grande déception voyez-vous. Après avoir subi des années des pressions impossibles de la part de sa famille, elle n’a pas pu supporter la déception des siens devant ses échecs répétés et a préféré fuir en direction d’Enola pour s’y construire une nouvelle vie. Mon père, un assez beau garçon de bonne famille, lui offrait cette opportunité je suppose. Ils se sont aimés je suppose, assez pour s’épouser quelques mois après. Moi, j’ai toujours eu l’impression que leur union scellait une alliance plutôt que d’exprimer la preuve d’un amour véritable. Il faut dire que mes parents ont toujours été peu démonstratifs de leur affection, même entre eux.

Passion il y a dû avoir puisque je suis venue au monde quelques années après leurs épousailles et mon frère quatre ans après. Nous formions une famille plutôt banale de la banlieue d’Anula. Une famille somme toute assez aisée vu les activités de mon père. Ma mère, quant à elle, a conservé son emploi d’instructrice de tennis quelques années encore, me traînant partout à ses cours. J’ai baigné dans son sport dès mes premières années, apprenant la vie en courant derrière une balle. Je vivais plutôt librement et sans contrainte véritable. Mes parents ne savaient pas exactement comment m’éduquer et m’apprendre les limites ainsi j’étais capricieuse et immature. Mon plus grand plaisir était probablement d’embêter mon petit frère dès que j’en avais l’occasion et de me prétendre un ange par la suite. Je n’ai jamais trop aimé sa venue dans la famille. J’étais un peu jalouse de l’attention qu’il recevait je crois, c’est un peu cliché tout de même. Mais vu comment on me traitait comme une petite princesse, le résultat n’était guère surprenant.

Je regrette pas mal comment j’ai pu traiter Eugène. Drôle comment la futilité de cette jalousie mal placée a pu engendrer une relation d’intense compétition entre nous et de mépris généralisé. Des fois, j’aimerais revenir en arrière. Ça aurait été bien d’avoir un allié toutes ces années. Il en a bavé longtemps lui aussi. Il me semble que si nous nous étions serré les coudes que les choses auraient pu être différentes. Sauf que nous avons plutôt entrepris de nous faire la vie dure. Je ne peux pas vraiment lui en vouloir. À sa place j’aurais répliqué avec la même hargne. C’était une guerre sans fin entre lui et moi. Pendant des années, nous avons été le bourreau de l’autre. Ma relation avec lui a modelé énormément de amitiés par la suite. J’étais une enfant autoritaire, mesquine verbalement, très contrôlante. J’avais besoin de «gérer les troupes» comme ma mère me disait. Sans réaliser qu’avec moi, elle agissait exactement pareil.

Ma mère m’appelait toujours par mon deuxième prénom, Kazuko. Pendant très longtemps, j’ai pris cette appellation comme une forme de complicité entre elle et moi. Chinami a toujours désiré avoir de parfaits petits enfants, du moins selon ses critères à elle. Peu importe mes efforts pour lui plaire, je n’ai jamais réussi à la satisfaire. La majorité de son discours à mon endroit se résumait en critiques au sujet de mon apparence, de mes manières, de paroles aussi. Toujours pour me corriger sur quelque chose. Quelques fois, elle s’épanchait en affection et alors j’oubliais tout de ses remarques désobligeantes et sévères. Bien sûr, ma mère était responsable de mes entraînements de tennis, auxquels elle m’a introduite très jeune dans l’espoir probablement de former la petite étoile qu’elle ne serait jamais. Plus les années passaient, plus elle devenait monstrueuse. Au départ, j’aimais beaucoup le tennis. La course, la passion, la concentration. Ma mère a détruit toutes ces choses grâce à son insistance et à certains moments sa cruauté. Je ne serais pas comme elle, me disait-elle sous un énième reproche. Même si elle n’a jamais prononcé les mots explicitement, j’ai senti cette pression toute ma vie. Ce n’est pas mon père qui allait me défendre. À ses yeux, on n’obtient ce qu’on désir qu’au prix d’un travail acharné. Le seul hic, c’est que personne ne s’est arrêté pour me demander ce que je voulais vraiment.

À l’école, je performais tout autant. Voilà au moins quelque chose que je sais qui ne m’a pas été imposé. J’aimais apprendre. Me remplir la tête de connaissance. Ça me donnait l’impression de valoir quelque chose. Mais c’est là aussi que la recherche de ce sentiment est devenue très intense pour moi. Je cherchais les meilleures notes, passant tout mon temps à étudier ou à culpabiliser. Mes réussites scolaires ne m’ont malheureusement pas rendu plus populaire. J’avais assez peu d’amis. J’étais une véritable petite chipie, une intimidatrice même. J’apprenais, malgré moi, à écraser l’autre. Une autre chose que je regrette profondément de ma vie. Je ne sais pas combien de mes soi-disant amis j’ai pu blesser. Heureusement pour eux, j’ai rejoint une école privée avec un cursus sport-études option tennis au collège et au lycée. Peu de temps avant mon entrée au collège, Enola connaissait un grand bouleversement à l’arrivée d’un gouvernement oppresseur. J’ai eu de la chance de vivre dans une ville paisible, à l’abri des combats. Sauf que même à Anula, la violence se faisait sentir. Mes parents étaient nerveux. Je les entendais parfois débattre à voix basse. Mon père préférait faire profil bas, je crois que ma mère aurait préféré qu'il en soit autrement. Pour ma part, le Régime m'effrayait. J'aurais aimé qu'ils s'assoient pour m'aider à comprendre.

Pendant toutes ces années, je crois que le tennis a servi de distraction à ma famille. La routine d’entraînements et de compétitions a permis de nous échapper de la brutalité des conflits qui sévissaient à l’extérieur de cet engrenage parfaitement huilé. Baguin grondait; nous nous faisions aveugles à cette souffrance même si nécessairement elle nous poursuivait. Je ne sais pas qui d’eux ou de leurs enfants mes parents ont cherché à protéger du traumatisme associé à un pays déchiré par une guerre civile. Dans tous les cas, je devais porter ce fardeau, faire office de distraction et de porter contre mes épaules une responsabilité dont je n’avais pas parfaitement conscience. Une responsabilité qui lentement me consumait.

Il n’y avait plus que mon sport. Chacune des décisions prises par mes parents me menait là. J’avais intégré cette routine, si bien que je ne m’en lassais plus. J’y participais. Je ne connaissais que ce monde après tout. Qu’aurais-je fait si ce n’était du tennis? Alors chaque moment de repos se consacrait à la perfection de mon sport ou aux études de mes matières scolaires. J’avais peu d’intérêts en dehors de mon activité principale. J’appréciais de lire quelques romans ou écouter de la musique bien sûr, ou me perdre dans quelque vidéo débile sur Internet. Sauf que je ne sortais pas de mes petites habitudes. Je ne développais pas d’amitiés même à l’école. Mes seules interactions sociales tournaient autour du tennis : mes entraîneurs, mes coéquipiers ou adversaires et bien entendu ma famille. Je me satisfaisais de cette vie à vrai dire. Je trouvais réconfort dans cette routine. Je ne me languissais pas d’autre chose comme c’était tout ce que j’avais pu connaître. Malgré tout, il y avait cette étrange sensation, ce poids. J’ai mis un bon moment à réaliser qu’il s’agissait de la solitude.

Souvent, j’ai le sentiment que j’ai maturé sur une autre planète. Que je me suis définie par un seul aspect : l’athlète que j’étais. Pourtant… Il y avait bien une jeune fille curieuse, attentionnée et un peu naïve sous la sportive impitoyable et déterminée. Je me languissais inconsciemment d’une vie normale, d’avoir des amis, de jouer à des jeux vidéo ou faire la grasse matinée. Sauf que l’idée que toutes ces choses pourraient nuire à mes performances me pervertissait l’esprit et me dissuadait de me développer autrement. Toutes mes croyances étaient alimentées par des parents un peu trop déterminés à me voir réussir. Je les suivais sans me questionner dans leurs délires. Je performais à la hauteur de leurs attentes, remportant de plus en plus de compétitions à mesure que je vieillissais, passant d’enfant naïve à adolescente déterminée, voire enragée. Mon attitude a énormément changé au détour de mes quinze ou seize ans. J’atteignais la phase terminale de la transformation orchestrée chez moi par mes parents. Désormais, je ne me définissais plus que par le fait de gagner. C’est aussi à cette époque que… les colères sont apparues.

À mesure que la pression pour me classer professionnellement se faisait sentir, j’ai senti mon mental fléchir. Je n’en avais pas pleinement conscience néanmoins. Je refoulais. Les frustrations, les doutes, les angoisses. Toutes ces émotions s’accumulaient. Puis un jour où je me suis fait botter les fesses dans un match très intense contre ma rivale incontestée, Sarah McMiller, j’ai perdu les plombs. Sagement, j’ai attendu d’être à l’abri des regards, puis quelque chose s'est brisé. Je n’ai pas réalisé ce que je faisais jusqu’à ce que mon père ne fasse irruption dans la pièce, me criant d’arrêter. J’ai senti ses bras se refermer sur moi mais il était trop tard. Le mal était fait. J’avais tout jeté dans la pièce, griffé mes bras, déchiré mes cahiers de notes. Je me suis effondrée contre lui après avoir lutté comme un animal dans ses bras. Et j’ai pleuré comme si ma vie en dépendait. Pendant des jours.

Il aurait fallu qu’ils interviennent. Je n’avais que seize ans. J’étais complètement perdue et mal. Mais nous nous sommes tus. Aux dîners, il n’y avait plus que les non-dits. Et mes appels à l’aide, que personne n’a entendu. Je ne me suis jamais sentie aussi seule de toute ma vie. Pour éviter le carnage que j’avais causé, je n’avais qu’à gagner de toute manière. Je me sentirais mieux ainsi. Jusqu’à l’épuisement, je m’entraînais, me rendant malade et peinant à suivre les critères au niveau des résultats scolaires imposés par mon programme sport-études. À l’obtention de mon bac, j’ai pu me consacrer toute entière sur le tennis. J’étais heureuse en apparence, je m’en convainquais même. Je reposais sur des bases fragiles. Quand j’ai enfin pu participer à mes premières compétitions professionnelles, à mes dix-huit ans, la pression n’a pas réduit contrairement à ce que j’aurais pu croire. Au contraire. Mon nouvel entraîneur se montrait encore plus sévère que ma mère. J’étouffais. Je commençais à être un peu connue à Enola aussi, je me faisais une petite presse. Sincèrement, Enola n’en avait rien à foutre de moi à l’époque ni moi d’elle. L’île entière n’existait plus à mes yeux. Si je déviais ne serait-ce qu’une seconde de mon objectif, je m’effondrerais certainement. À l’instar de l’équilibre précaire de l’île.

Mes crises de colère se faisaient de plus en plus fréquentes aussi, mais à l’époque j’habitais seule, dans un appartement à Amanil. Plus personne donc pour m’aider à me gérer. Je perdais souvent. C’était une difficile adaptation à la cour des grands. Je doutais de moi constamment. Ce sentiment me rendait nerveuse, agressive. J’étais une joueuse hargneuse, faisant courir mes adversaires jusqu’à l’usure. J’orientais la balle toujours du même côté, causant de la fatigue chez l’autre joueuse et parfois des blessures dues aux mouvements répétés. Malgré tout, j’échouais régulièrement. Il me fallait améliorer mes performances. Lâcher un peu prise m’a permis de le faire. J’ai rencontré certaines joueuses sur le circuit qui plutôt que de me traiter comme une adversaire, m’ont invité à m’ouvrir sur une vie que je n’avais jamais connue. J’ai noué mes premières véritables amitiés, je me suis détendue et j’ai amélioré mon jeu. Je sortais un peu aussi, mais je ne buvais pas. Je ne voulais pas nuire à mon corps de cette manière.

Alexis Patterson a fait un choix différent ce soir-là d’août 2017. Il avait bu, trop bu. Il n’a pas arrêté comme il le devait au feu de circulation. Cette décision m’a tout coûté. Je rentrais en auto à la maison depuis Anula après une soirée avec mes amies. J’ai entendu un bruit assourdissant. Puis le choc. Ma tête a brutalement heurté le volant. Je n’ai pas tout suivi du reste. J’ai senti ma voiture rouler. Je ne sais même pas si j’ai crié. Je me suis réveillée à l’appel des sirènes, tremblant de tout mon corps, avec cette douleur atroce à la jambe gauche. J’ai hurlé pour qu’on me sorte de là. On a dû m’entendre.

À mon réveil à nouveau, je ne me trouvais plus dans la voiture, mais il y avait toujours la douleur à la jambe, intolérable. J’ai détesté les murs blancs, l’odeur aseptisée, j’ai détesté d’être seule. Pourquoi étais-je seule? La pièce tournait et je sombrais à nouveau dans l’inconscience, un ballet qui dura plusieurs jours. Je me réveillais majoritairement couverte de sueur, fiévreuse et confuse, parcourue de violents tremblements. Heureusement, il y avait les infirmières et les médecins qui restaient à mon chevet, veillaient à tous les soins. Ma famille s’est présentée un peu tard. Ma mère était déchaînée. Elle voulait poursuivre celui qui m’avait fait ça, lui qui s’en tirait sans véritables séquelles. Je n’avais pas envie de l’entendre, mais je méprenais son ardeur pour de l’affection. Alors j’ai accepté de mêler les avocats à cette histoire. Quand mon état s’est stabilisé, j’ai été envoyée dans un centre de réhabilitation privé d’Anula où je pouvais séjourner en toute tranquillité. Les médecins de l’hôpital craignaient que je ne pourrais plus jamais marcher comme avant à cause de mon genou bousillé et ce malgré l’opération que j’ai subie.

Je n’avais plus la force de me battre. Ma mère s’en est rendue compte rapidement. Cet événement m’a vidée du peu d’énergie qui me restait. Alors j’acquiesçais. Je me disais que mon feu reviendrait éventuellement, que pour le moment mes parents en auraient encore pour moi. Je ne comprenais pas le malaise dans les yeux d’Eugène lorsqu’il passait me voir au centre, restant sagement dans le cadre de la porte, comme s’il craignait que je porte la peste. Heureusement, il y avait Manavaï, la petite Ptitard offerte par ma mère. Le Pokémon m’apportait un peu de vie et d’enthousiasme. Je souffrais encore beaucoup. On me traitait doucement mais ma convalescence serait longue vu mes étourdissements et mes nausées fréquentes, sitôt je devais me lever. Et les tremblements… ils se faisaient si violents dans mes mains que pendant plusieurs jours voire des semaines, je ne pouvais pas manger seule. J’avais honte. Tellement honte.

Mais il y avait cette idée. Celle que je guérirais, que je retournerais à cette existence toute tracée, à mon sport. J’ai bûché durement pour réapprendre à marcher convenablement, faisant fi de la douleur. Au début, c’était vraiment trop difficile. Je forçais trop, je n’améliorais pas les choses. Je fus néanmoins rapidement obligée de ralentir. Enola venait d’éclater. Le Régime finalement renversé. J'étais soulagée que cette source de terreur soit enfin vaincue mais... je me sentais coupable en voyant le carnage causé par ce renversement. Je m'en étais bien sortie moi, toutes ces années après tout. Le centre de réadaptation dû accueillir une part des patients d’hôpitaux locaux qui débordaient suite aux inondations et aux combats. Je me souviens encore du chaos. Il a duré longtemps, pendant lequel je me suis fait témoin. Ma réhabilitation s’est trouvée freinée sauf que cela ne m’indisposait plus. Je voulais juste… aider. Lorsque la poussière fut retombée, j’ai pris la responsabilité de visiter certains patients. Les écouter parler m’apportait quelque chose, je ne saurais dire quoi. J’ai lié de drôles d’amitiés là-bas. Je tenais aussi compagnie aux victimes de l’emergendémie. Parmi elles, il y avait Nora.

Nora est devenue ma bonne amie. C’est probablement par effet de proximité que notre relation a évolué pour devenir davantage. Nous n’avions pas grand-chose en commun à vrai dire. Mais elle est la première à m’avoir parlé de la Légende de Regigigas. J’ai tout de suite eu un coup de foudre pour cette histoire. J’avais le sentiment que la perdition de l’île venait de dévoiler la clé de notre avenir. Il y a tant d’espoir dans les mots écrits sur cette stèle. Un élu? J’en rêvais. Étrangement, croire que quelqu’un veillerait un jour sur nous tous me rassurait. Nora avait pour désir de chercher l’élu une fois qu’elle aurait le loisir de sortir du centre ce qu’elle fit avant moi. Nous avons gardé contact par la suite mais notre relation amoureuse s’est étiolée. Nous avions toutes les deux d’autres priorités, tout simplement. Je devais guérir.

Mon genou progressait bien, mais je rencontrai bien vite un mur. Je pouvais de nouveau marcher à l’aide d’une canne, mais pas plus. Pas plus. Lorsqu’on m’a offert à mon tour mon congé du centre, j’ai cherché d’autres experts pour se pencher sur le cas de mon genou. J’ai subi une autre chirurgie, aussi. Plus d’un an après mon opération, je dus me rendre à l’évidence. Je ne serais jamais une joueuse de tennis. Plus jamais. J’ai tenté le coup. Quand mon genou a terminé sa guérison, j’ai repris ma place sur un terrain d’entraînement mais je n’ai pas fait long feu. La douleur m’a rendue folle après trente minutes. Comme espérer soutenir le rythme d’un match entier? Ce soir-là, j’ai appelé ma famille pour leur dire que je ne compétitionnerais plus jamais. Je n’ai plus entendu parler d’eux pendant des semaines ensuite. Des semaines où j’ai dû affronter la nouvelle seule, au pied du mur. Je ne vous dirai pas que j’ai repris le sourire et que tout est allé pour le mieux. Ce furent des mois très, très pénibles. À errer chez moi, vivant grâce aux sous obtenus par le procès. Tout ce qui m’amenait réconfort encore, c’était ce vieux passe-temps que j’avais appris tard dans l’adolescence, celui de cuisiner. À l’époque, j’aimais me préparer de petits plats sains.

Des mois à ne rien faire m’ont mené à la cuisine. Mes plats devenaient de plus en plus élaborés et je passais un temps considérable, Manavaï sur mes genoux, à regarder des vidéos ou des émissions de cuisine. J’ai acheté du matériel de plus en plus sophistiqué pour me permettre de meilleurs résultats. J’ai repris espoir. Quand j’ai avoué mon intérêt pour des études en restauration, mes parents ont souri. Ils étaient soulagés, je crois. Mais aussi déçus. Ils n’ont pas compris à quel point ce projet pouvait me faire du bien. Celui-là et puis un autre, dont je ne leur ai pas parlé.

Je n’ai pas renoué tout de suite avec Nora. Le hasard a fait les choses, je dirais. Dans tous les cas, elle m’a introduit à quelques-uns de ses amis, un groupe de ce qu’on appelle les monarchistes. Tout comme moi, ces gens-là croyaient en cet élu et se faisaient un devoir de le chercher avec eux. Je me suis aussitôt sentie à ma place avec eux. J’avais besoin de me sentir à ma place. Tout en faisant mon BTS en hôtellerie et restauration, j’ai participé à des rencontres et des manifestations avec eux, mais aussi à des organismes communautaires. J’allais dans les soupes populaires donner un coup de main dans les cuisines, ou participer aux efforts pour nettoyer Amanil. J’adorais ça. C’est grâce à eux que j’ai connu Gloria. Gloria quoi.

Elle était la petite recrue du groupe, de quelques années ma cadette. Vive d’esprit, chaleureuse, intelligente. Nous avons cliqué tout de suite. Elle est devenue ma confidente et ma meilleure amie. Les années ont passé pour nous mieux rapprocher. Et de nos délires a émergé l’idée d’avoir notre petit truc à nous, un food truck. Gloria avait une formation en gestion, ne savait pas trop comment l’actualiser et errait de boulot en boulot à la recherche d’un véritable appel. Toutes les deux, nous avons travaillé dur pour ramasser une petite somme. Nous n’y croyions pas réellement jusqu’au jour où tout s’est concrétisé. J’avais terminé mes études depuis un moment déjà, travaillant comme je le pouvais dans les cuisines en espérant m’y tailler une place. Tout s’est précipité. Du jour au lendemain, nous prenions la direction de Zazambes pour nous y installer comme nous le projetions, et nous ouvrions notre camion-restaurant, le Crox.

Il fait maintenant quelques mois que j’habite Zazambes. Prendre mes distances avec ma famille m’a été aidant. Autant dire qu’ils n’ont pas compris cette idée de food truck. Je me fiche bien de ce qu’ils pensent. Tous les weekends, Gloria et moi parcourons les plages à la recherche de touristes affamés. Le reste du temps, je le consacre à mon travail dans les cuisines, à pratiquer doucement des sports et bien sûr à m’impliquer dans mon groupe monarchiste. J’aime bien Zazambes. Ici, je ne suis pas loin des temples. Depuis l’île au temple, j’ai d’autant plus à cœur de voir l’élu se manifester. Pourvu qu’il ne traîne pas trop. J’ai quelques trucs à lui demander.
Aelis K. Ewing
Aelis K. Ewing
Monarchiste
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Mer 13 Fév 2019 - 22:31
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Cobaltium
Pwette et re-bienenue, Golden o/

Bon, à part du remplissage de message de validation je n'ai pas grand chose à dire sur cette fiche sur laquelle on sent que tu as passé beaucoup de temps et ça fait plaisir à voir ! J'ai apprécié la lecture et j'ai bien envie de voir ta Monarchiste en action !

Tu es donc validée ! Je te laisse te charger de ton sac pendant que je m'occupe du reste de la paperasse administrative.

Bon jeu à toi ! :nyaah:
Cobaltium
Cobaltium
Staff
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Jeu 14 Fév 2019 - 21:35
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