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Recettes Pompeuses [PV ZingZing]
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Alois F. Legrand


Recettes Pompeuses

euh j'veux dire Pompettes

ft Zinugalo

Quarante degrés. Non, ce n'est pas la température qu'il fait aujourd'hui, c'est tout simplement le taux d'alcool contenu dans la vodka que je suis en train de regarder. Parfait pour aujourd'hui, et pour une première fois, j'imagine que c'est la base. C'est suffisamment fort pour qu'on s'amuse un peu en accumulant des shots mais pas trop pour nous mettre par terre à la première gorgée. Reposant la boisson incolore sur le plan de travail, je m'assure ensuite que tous les caméras sont en place pour immortaliser les prochaines heures qui risquent d'être assez... spéciales. Revérifiant une dernière fois que j'ai tous les ingrédients nécessaires pour pouvoir préparer ce qu'on va faire aujourd'hui, je place pour finir deux petits verres qui serviront à nous arracher la tête progressivement.
Au programme du jour : la première sur Enola d'une célèbre émission occidentale où deux stars font la cuisine en se bourrant la gueule à mesure que le temps passe. Cela fait un moment que je me tâte à lancer le projet sur l'île mais j'ai manqué finalement d'énergie et surtout de candidats potentiels, en particulier chez mes camarades de l'Elite. Entre les trop jeunes que je ne voulais pas inclure, ceux qui me détestent, ceux que moi je déteste, ceux qui auraient lancé des remarques débiles et déplacées... Bref, ça a fini par tomber à l'eau. Je ne suis pas l'inventeur du projet, hein, elle s'est déjà faite il y a une dizaine d'année au Canada, en France, et dans quelques autres pays, mais je n'avais pas encore aperçu de version énolianne (ou alors je n'ai pas pu mettre la main dessus) alors tout simplement j'ai pris l'initiative de l'importer. Ce n'est guère pas ma meilleure idée mais je me suis dit que ça pourrait donner des scènes cocasses et drôles pour le plus grand plaisir de nos spectateurs. Il est bon, parfois, de se tourner en dérision, surtout quand notre premier invité d'honneur n'est autre qu'un des Maîtres de la Compétition.
Je n'y croyais pas, quand il a accepté, pour le coup. Il semblait toutefois assez emballé par l'idée, alors je ne pouvais qu'être ravi d'avoir une telle opportunité. Zingaro est assez prisé par son travail, ce n'est pas un secret. J'ignorais alors s'il allait avoir du temps à consacrer à ce qu'on appelle communément au pays de la poutine et celui de la baguette 'Recette Pompettes' et je pensais en vérité qu'il trouverait le concept plutôt stupide. J'imagine que le fait que nous appartenions au même groupe et surtout au même domaine facilite grandement la communication, parce que bon, tout le monde ne peut pas avoir le numéro d'une des plus grandes stars de l'île. Tellement grande que même ma fille m'a demandé si je pouvais lui ramener un autographe parce que 'oui-mais-toi-papa-c'est-pas-pareil-là-c'est-Zingaro-je-vais-rendre-jaloux-tous-mes-copains-à-l'école' et gnagnagna. Pfft... Bon, d'accord, le Maître c'est un peu plus classe que le Champion, mais je suis à mon poste depuis longtemps, aussi, alors je devrais avoir la côte, aussi, non ?..

« Tout est en place ? »

Les monteurs me font signe que tout va bien. J'avais largement de quoi investir dans une bonne équipe, heureusement, alors j'espère que ça va marcher et surtout que le principal concerné ne sera pas déçu de son expérience. Je n'ai pas particulièrement d'avis concernant ce dernier, d'ailleurs. Il est très différent de son prédécesseur, qui était, lui, plus réservé. Toutefois on est tous d'accord pour affirmer que Zingaro n'a pas volé son titre. Les performances que j'ai pu voir de lui étaient vraiment épatantes, je dirais même à couper le souffle par les mélanges des combinaisons et la singularité qui s'en dégageait. Un jour peut-être je pense lui offrir un affrontement digne de ce nom s'il me permet de me mesurer à lui, mais je crois que nous sommes tous les deux bien assez occupés ces temps-ci. Malgré tout, j'avais quand même hâte de savoir à qui j'avais réellement affaire. Je me doute qu'on peut être très différent de l'image qu'on donne devant les caméras comparé à comment on se montre dans le privé. Bon, là c'est encore autre chose puisqu'il y a encore des caméras mais je pense pouvoir le saisir un peu mieux après cette journée. Cela aurait été dommage en effet que je ne puisse pas en apprendre davantage sur mon supérieur, après tout.
Quand on parle du loup, d'ailleurs... Voilà qu'il se met à sonner. Ou du moins, j'espère que c'est lui et pas le livreur Fedex qui vient m'amener en avance mon costume de Hyôga dans Saint Seiya. Quand j'ouvre la porte, heureusement, c'est bien le Coordinateur qui apparaît.

« Zingaro ! Notre star du jour est enfin là ! Ravi de vous rencontrer en personne. Mister Prince, votre hôte, pour vous servir. »

Avec un sourire lumineux au possible, je l'invite à entrer en lui serrant la main d'un air un peu trop jovial après m'être présenté. Les caméramans, quant à eux, déplacent leurs machines pour le mettre en visuel tout en le saluant à leur tour. Je sais que certains d'entre eux étaient vraiment impatients de le rencontrer. D'ailleur, sans surprise, je n'ai eu aucun mal à avoir des volontaires pour tourner la séquence, en dehors des finances que j'ai mis là-dedans.

« J'espère que vous êtes en forme. Vous avez mangé un petit quelque chose avant de venir ? J'ai préparé des hors-d'œuvre au cas où. On ne plaisante pas avec l'alcool, héhé ! »

J'avais précisé bien sûr que le ventre ne devait pas être vide avant d'arriver mais dans le doute j'ai quand même disposé sur un plateau du fromage, de la charcuterie, et d'autres apéritifs. On est pas là pour être sobre à la fin, mais il vaut mieux quand même ne pas boire à jeun ; ça peut faire de sacrés dégâts parfois et je sais de quoi je parle. Je le guide vers la table où se trouvent les ingrédients et les ustensiles pour la préparation. Puis, je lui présente enfin la bouteille d'alcool.

« Notre ennemi du jour : une vodka tout ce qu'il y a de plus simple. On va en boire après chaque étape de la recette. Et aujourd'hui, c'est du lourd : on va faire des macarons. Vous aimez les macarons, Zingaro ? Vous pourrez dire à nos spectateurs votre dessert préféré ? »

Bordel qu'est-ce que je pose des questions chiantes, des fois. Je rentre dans le jeu du présentateur qui dit des trucs un peu cons. Je suis un habitué de la télé, mais d'habitude, c'est moi qu'on interroge, pas l'inverse. Je sens que dans quelques années j'assumerai probablement plus ce que j'ai fait mais je suis encore dans la trentaine et j'ai des choses à expérimenter. Alors roulez jeunesse.

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Alois F. Legrand
Alois F. Legrand
Elite
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Dim 16 Déc 2018 - 20:37
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Lionel Roque-Lartigue

Recettes pompeuses.
Avec Aloïs F. Legrand
Par défaut, Lionel est aimable et fanfaronne devant tous.tes ses collègues de l’Elite de la Compétition. Il y a néanmoins des gens qui l’interpellent plus que d’autres au sein des championn.e.s et des conseillèr.e.s. A commencer par ses collègues qui font de la coordination, bien évidemment. L’un de ceux qui est resté fidèle au poste depuis des années (car les cataclysmes ont entrainé leurs lot de départs, à l’époque), c’est Mister Prince, que le co-chef de la Milice a déjà croisé plusieurs fois par le passé, mais qu’il n’a jamais véritablement côtoyé. Mais cette journée sera l’occasion de découvrir un peu plus le champion de Baguin, comme Lionel est aujourd’hui convié chez ce dernier pour une émission de cuisine où on… fait la cuisine (wah). Et on y boit aussi, beaucoup. C’est connu que chez Lionel, cuisiner et manger c’est toujours bien accueilli et pour ce qui est de la boisson… Bon, il ne dira jamais qu’il déteste ça, hein, surtout pas en public, mais, il se dit que « si c’est juste pour le jeu, alors, ça va et puis, ce serait la honte de pas savoir boire en public vu que tout le monde fait ça dans le showbizz ». Enfin ce ne sont que des excuses pour justifier qu’il boive très souvent plus que raison et plus que son corps et son cerveau ne puissent parfois le supporter. Mais, justement, Lionel se dit que « ce n’est pas les petites doses de ce soir qui vont me mettre par terre ou suffire à me faire dire des insanités, quand même ! », alors, en arrivant à Baguin et devant l’amphithéâtre, il en avait fini de se convaincre avec ses arguments bancals.

L’équipe de l’émission était déjà là et la captation commencerait bientôt. Lionel fut un peu déçu de ne pas avoir le temps ni le loisir d’aller saluer Mister Prince avant que tout ne commence mais ils auraient le loisir de discuter sur le plateau. Même si, et ça même Lionel en est conscient (mais il est très doué pour le cacher), parler devant les caméras c’est juste jouer un personnage et ce n’est jamais une version sincère de nous qu’on laisse paraître. Ce n’est pas que le maitre coordinateur s’en plaigne, hein, il sait pertinemment que c’est « comme ça » et qu’il lui est un peu interdit de paraître autrement car, on le lui reprocherait (et Lionel et les reproches, on sait que ça fait 36, c’est un véritable bébé qui a peur qu’on le gronde, à cet égard). Enfin, dans tous les cas, on lui annonça que ça allait commencé et le coordinateur s’éclaircit la gorge avant de faire son entrée.

Lionel fut directement accueilli par le champion de Baguin, l’animateur de la soirée, qui le salua chaleureusement et lui serra la main avec grand enthousiasme… Ce que Lionel fit aussi, au point qu’ils auraient pu se casser le bras en se saluant de manière quelque peu exagérée.

« Le plaisir est partagé cher collègue ! Je suis honoré et ravi d’être ici avec vous et j’espère ouvrir en grande pompe votre nouvelle émission, haha ! »


Il fallait qu’il y ajoute son rire horripilant, bien entendu, c’est un réflexe inné, à force il ne s’en rend même plus compte. Alois le guida jusqu’à la cuisine tout en lui posant quelques questions et en lui présentant ce qu’ils boiraient ce soit tout en faisant leurs plats. En découvrant le lieu où le coordinateur-pâtissier faisait ses plats, Lionel observa chaque recoin de loin avec entrain, impressionné par les dimensions du lieu.

« C’est ce qu’on appelle une grande cuisine, ça ! Vous cuisinez toujours ici ? »


C’est assez planplan à dire car c’est assez évident mais bon, tant qu’à passer pour un simplet, autant y aller à fond. Lionel était curieux de savoir comment le Prince faisait tourner tout ça et s’il exerçait encore comme pâtissier en dehors de ces occasions, pour ce genre d’émissions un peu bêtes (quoiqu’on y apprenne des trucs). Pour revenir à l’émission en elle-même, le coordinateur le plus âgé avait tenu à ne pas être informé de ce qu’ils cuisineraient ce soir, pour avoir la surprise.

« Oh vous savez, j’en ai vu d’autres mais je ne suis pas assez fou pour débarquer à jeun sur un plateau où il y a de l’alcool ! Je goûterais tout de mêmes vos hors d’œuvres, quelque chose me dit que j’aurais tort de m’en priver ! »


On ne va pas se mentir, gourmet comme il est, Lionel est aussi là pour manger, accessoirement. Bien entendu, il n’aurait pas commencé à boire sans avoir rien mangé, pas ce soir en tout cas. Son hôte lui montra la vodka qu’ils allaient boire ce soir avec leurs préparations et hocha la tête d’un air satisfait. Ce n’est pas son alcool favori (surtout sec) mais il s’y fera très bien pour la soirée… Il faut jouer le jeu, après tout. Si le choix de l’alcool ne l’enjailla pas plus que ça, Lionel ne cacha pas son enthousiasme quand on lui parla de macarons. En causant, il commença à jouer avec les ustensiles posés sur les plans de travail, toujours aussi guilleret. Pendant qu’il réfléchissait à ce que pouvait être son dessert favori le coordinateur était déjà en train de faire tourner une spatule en bois entre ses doigts sans y prêter plus d’attention que ça.

« Il y en a beaucoup ! Les macarons en font partie, justement, surtout ceux à la pistache. D’ailleurs, je peux vous demander à quoi seront ce qu’on va faire, ou c’est une surprise ? »
Demanda-t-il avec un sourire candide. Répondre dans l’ordre aux questions et sans être quelque peu bordélique n’a jamais été sa spécialité « Enfin, euh, qu’est-ce que c’était la question, déjà, au départ… ? »

En relevant la tête vers Aloïs et en regardant hors-champ vers les techniciens (ce qui fit rire quelques personnes sur ses mimiques de « kikiveut me répondre ?  ° 3° »), Lionel tentat de reprendre la conversation dans le bon ordre, et on lui souffla un « votre dessert préféré » rapide. A la suite d’un « Ah ! Oui ! » vif, le coordinateur retourna donc au coeur du sujet principal de la conversation.

« Donc, je disais ! S’il faut choisir un seul dessert, je vais rester classique en vous disant les mille-feuilles ! »


En continuant de manier tous les ustensiles qui lui tombaient sous la main, le coordinateur commençait à avoir hâte de cuisiner tout en racontant des bêtises devant la caméra.

« Et vous, Mister Prince, vous avez tout de même le temps de vous exercer à la pâtisserie dans les périodes où il vous faut accueillir vos challengers ? Enfin je peux m’entrainer à l’escrime en travaillant mes combinaisons mais la pâtisserie c’est autre chose ! »

Bon, il faudrait qu’il arrête avec cette fichue spatule un jour, ça commencerait bientôt à emmerder tout le monde dans cette cuisine. Lionel continua de regarder ce qui se trouvait sur la table en essayant de deviner dans quel ordre tout ça devait se mélanger… Car, oui, pour le coup Lionel n’est pas un ignare total en cuisine mais il prépare rarement des desserts et quand il le fait, il voit trop grand et se retrouve déçu, frustré et vexé. Mais bon, en même temps, c’est ce qui arrive souvent quand on tente direct de faire un opéra sans s’être vraiment exercé aux gâteaux auparavant, qu’on est trop gourmand pour ne pas manger de chocolat fondu et qu’on a la capacité de concentration d’un batteur à œufs.

« Alors, quand est-ce qu’on commence ? J’attends vos consignes, chef ! »


Fit le milicien avec entrain en attendant d’une part son premier shot de vodka et d’autre part, il était impatient de mettre la main à la pâte (littéralement). Apparemment, on n’allait pas leur donner de tablier et Lionel se remercia d’avoir eu la présence d’esprit de ne pas mettre des vêtements trop salissants ou chers. Tandis que leur premier shot était en train de se remplir, Lionel paria dans sa tête quel ingrédient serrait utilisé en premier.

« Cul sec, hein ! »


Déclara-t-il, tout sourire, en faisant tinter son verre contre celui du champion avant de sentir la vodka lui brûler légèrement la gorge. Effectivement, on sentait bien passer l’alcool et Lionel se demandait déjà ce que ce serait de faire des macarons avec 3 shots de plus. Ça ressemblerait probablement plus à grand-chose.

« Fiou ! C’est là que je deviens curieux de si vous aussi vous parviendrez à gérer vos macarons avec 2 ou trois shots de plus, hahah ! »


En suivant les premières étapes de la recette comme Aloïs lui expliquait, Lionel commença la préparation en se concentrant du mieux qu’il pouvait malgré l’alcool qui lui montait un peu à la tête.

« Il me semble que vous avez une formation de cuisinier à la base, non ? Ça vous est venu comment, de passer de ça à la coordination ? »


Demanda le plus âgé, en faisant attention à rester dans des questions « light » pour que ça n’ait pas l’air bizarre devant la caméra, même si ce n’est pas diffusé en direct et que les potentielles gaffes seront sans doute coupées au montage. Par contre, pour ce qui est de garder toute la pâte intacte, c’était déjà mal parti car à peine avait-il mélangé les œufs que Lionel mangeait déjà dans le plat sans même s’en rendre compte  (ou plutôt, il pensait être discret mais tout le monde le voyait chaque fois qu’il piquait dans le paquet de sucre ou d’amandes).

Baguin - Décembre 2023
Lionel Roque-Lartigue
Lionel Roque-Lartigue
Elite
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Mer 26 Déc 2018 - 15:07
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Alois F. Legrand


Recettes Pompeuses

euh j'veux dire Pompettes

ft Zinugalo

Banalités sur banalités. Bien sûr, c'est ce qu'il faut parfois pour démarrer une émission, afin de tenir les spectateurs en haleine. Balancer tous les ragots croustillants dès les premières minutes ne serviraient pas à grand chose, c'est mieux de tenir au chaud ce qu'il y a de plus intéressant. Ce n'est pas pour rien que nous prenons de l'alcool, ici, après tout. Au moins, nous, on ne se bourre pas la gueule avant d'arriver sur le plateau pour rendre notre déjeuner sur le présentateur. J'ai connu malheureusement durant ma carrière quelques pairs célèbres à moi qui dépassèrent de nombreuses bornes qui étaient déjà à ce moment-là peu acceptables, mais bon, je ne suis pas celui qui engage ou vire nos fameux Elites nationaux, après tout. J'ignore le comportement de Zingaro dans le domaine du privé, mais pour tout ce qui touche au public, toutefois, il s'est révélé irréprochable. Enfin... Si on oublie les quelques petites affaires que sa famille a pu avoir avec le Régime. Cependant, je n'en sais pas vraiment beaucoup à ce sujet, et puis ils ont eu la richesse pour s'en sortir et se déclarer innocents, j'imagine. Au moins, l'enthousiasme du Maître est contagieux. Je ne sais pas s'il est naturel ou s'il joue un jeu, mais... Eh bien dans le dernier cas, il joue très bien.

« C'est-à-dire que d'habitude je ne partage pas mon plan de travail, mais pour vous et nos chers téléspectateurs, je peux bien faire une exception, haha ! »

Foutaises que tout ça, évidemment. Quoique non, c'est vrai que je ne suis pas accoutumé à ouvrir ma cuisine au public (et pourtant qu'elle est belle ma cuisine avec son four parfait qui se nettoie tout seul, ses placards pratiques pour ranger et ses couteaux affutés qui-... bon d'accord je m'égare un peu mais j'ai de quoi me vanter, enfin avec les moyens que j'ai ce n'est pas une surprise non plus vous me direz) mais parfois oui, je fais des exceptions. Et elles comptent tous ceux que j'invite chez moi à manger ou les quelques aimables personnes avec qui je partage des nuits de temps à autre (enfin beaucoup moins ces derniers temps toutefois mais je peux quand même me la péter quand je fais des croissants). En théorie, d'ailleurs, on va dire que je ne laisse pas souvent -voire jamais jusqu'à présent- les médias entrer chez moi, enfin dans la partie privée où je vis. Et ce n'est pas une question de rangement puisque le premier étage est toujours assez en ordre de façon générale, mais si je veux bien être souriant devant les journalistes, il y a quand même certaines limites.
On a même pas encore pris de shots toutefois que mon invité semble être pris de court par mes questions, et quand il demande à ce qu'on lui répète, je ne peux m'empêcher de rire franchement, ne m'étant sincèrement pas attendu à ce qu'il puisse être un peu étourdi pour si peu. Il semble bien plus naturel que ce qu'on peut voir à la télévision, d'ailleurs, ce qui me surprend déjà légèrement, mais peut-être que je me trompe là-dessus.

« Mais les mille-feuilles, très bien choix ! Au moins vous avez du goût, ça me rassure. Peu évident à faire, ceci dit, le résultat aurait été à coup sûr désastreux si je l'avais choisi, haha ! »

Je sens que je vais beaucoup rire pour la galerie, moi... Enfin, jusqu'à ce que l'alcool fasse effet que je ne me sente plus. Ce n'est pas une pâtisserie que je fais souvent, tiens, le mille-feuille... Mais je crois que Noah n'aime pas trop ça. Je pourrais en faire pour moi, mais il me faut de la motivation, du temps, et surtout que je fasse attention à ne pas en faire trop, comme d'habitude. J'ai un peu plus envie quand je ne suis pas tout seul à la maison, déjà, même si paradoxalement c'est dans ces moments que j'ai le moins de temps pour moi.

« Oh eh bien ce n'est pas faux que je manque de temps pour m'y exercer pleinement, entre ma vie de famille et celle d'Elite, mais j'arrive parfois à faire un peu de place sur mon agenda. Je ne sais pas si vous-même vous cuisinez beaucoup, mais je trouve ça personnellement très relaxant. »

Fut un temps, c'était la seule manière pour moi de penser à autre chose, quand j'avais peur de mettre de la pression sur mes partenaires de coordination. La cuisine n'engageait personne d'autre que moi et mes ustensiles, alors je n'avais aucune crainte de blesser ou décevoir qui que ce soit. Lorsque j'étais triste ou frustré et que je remarquais que ça amenait des mouvements maladroits qui n'étaient pas en accord avec la réussite de la recette, cela me calmait tout de suite et me permettait de me focaliser sur un point précis. Quand le résultat ne me plaisait pas, je recommençais. Quand j'étais finalement calmé, je revenais à la coordination après avoir réfléchi à mon comportement. Et je finissais par être étonné à chaque fois en me rendant compte que le fait que je sois apaisé m'aidait à trouver des combinaisons. La cuisine, en outre, m'a permis à de nombreuses reprises de trouver de l'inspiration.
Bon, allez, un premier shot !
Je trouvais auparavant ce genre d'émission stupide, à vrai dire. Faire de la cuisine en étant bourré, quel intérêt y avait-il ? Aucun probablement, et aujourd'hui je ne cherche pas vraiment plus de but à cette expérience. Je ne sais même pas ce qu'en a réellement pensé le Maître Coordinateur quand je lui ai proposé l'idée la première fois. Mais quand je me mets à prendre le premier verre de vodka, je sais que je veux aller au bout de cet essai. Je crois qu'une partie de moi regrette un peu, ceci dit, en sentant dans ma gorge le goût fort et prononcé de ce liquide transparent dont je n'ai pris qu'une petite dose mais qui m'arrache déjà l'œsophage. C'est drôle de voir comme ça ressemble à de l'eau, pourtant, quand on regarde de loin.

« Oh... Oh la vache... Je crois que j'y suis allé un peu fort sur ce coup-là héhé... »

Un peu plus violemment que ce que je pensais, j'ai reposé le verre en portant mon bras à ma bouche, surpris de la brutalité et surtout du parfum âpre de l'alcool. Ce dernier me provoque des sensations pas forcément agréable, mais je me retiens de grimacer en prenant conscience que ce n'est que le premier d'une longue série pour aujourd'hui. Allez, c'est le jeu, après tout, j'ai décidé de m'y lancer en toutes connaissances de cause et je ne décevrai pas mon invité star du jour. Lentement mais sûrement, j'essaye de reprendre contenance et respire un grand coup. Ce n'est pas que je ne bois jamais d'alcool, mais ils ne sont pas aussi forts. Je me contente la plupart du temps de simples cocktails avec trop peu de bibine pour que je perde mes moyens mais suffisamment pour me faire tourner un peu la tête et me détendre lorsque j'en ai besoin.

« Aheum... Pour en revenir à votre question de tout à l'heure, j'ai prévu des macarons à la framboise. Enfin... Disons que nous allons essayer d'en faire, parce que si je ne suis pas mauvais pâtissier, je ne peux pas dire que je tiens extrêmement bien l'alcool. Je ne promets rien quant à ce qui va sortir du four à la fin. »

Il y a des personnes sur le plateau prévues pour assurer le coup en cas de besoin, mais c'est pas dit que nous n'arriverons quand même pas à faire brûler deux ou trois trucs sans faire exprès. Les macarons j'ai choisi ça comme ça car ce n'est pas extrêmement dur quand on fait attention mais ça peut vite faire des trucs moches et fades quand on oublie la notion du temps et je crois que la vodka va rapidement nous la faire perdre. De préférence, j'aimerais quand même que ma cuisine n'explose pas, mais bon, une fois que le mal est fait... Bah le mal est fait.

« Bon, déjà... On va battre les blancs d'œufs. Ah bah prenez le batteur, tiens, je vais rajouter le sucre en poudre au fur et à mesure, et puis après on mettra la poudre d'amande et le sucre glace. »

Liant la parole au geste, et  puisque je n'ai pas non plus envie qu'il s'ennuie (c'est qu'à force que je fasse la causette ça pourrait arriver), je lui passe le batteur en lui montrant brièvement comment l'actionner (je vous rassure, ce n'est pas sorcier). Juste avant ça, je casse en quelques secondes les œufs dont nous aurons besoin pour la préparation et lui met enfin sous le nez le bol contenant les blancs que j'ai séparé des jaunes au préalable. Tandis qu'il s'affaire à la tâche, je reprends comme si de rien n'était la discussion en acceptant de parler un peu de moi, même si ça ne m'arrive pas si souvent que ça de le faire en temps normal quand on ne me le demande pas.

« Sinon, vous êtes bien renseigné, à ce que je vois. En effet, j'ai toujours baigné dans l'univers de la cuisine grâce à mes tuteurs depuis ma naissance. C'est par hasard, au cours de mon adolescence, que j'ai découvert le monde merveilleux de la coordination et... Finalement, ça a pris une part bien plus importante que ce que je pensais. Heureusement, l'un ne m'a jamais empêché de pratiquer l'autre, dans tous les cas. »

Fort heureusement, d'ailleurs. J'aurais été bien triste de devoir faire un choix entre les deux, mais si au final j'ai bien dû choisir une voie spécifique pour ma carrière, je sais que je peux toujours cuisiner à côté. Je n'aurais jamais cru un jour que je préférerai la coordination, surtout que je trouve avoir débuté tard de ce côté-là, mais comme quoi, on ne sait jamais ce que la vie nous réserve. Et surtout, peut-être qu'on ne peut pas prévoir le métier qu'on fera plus tard. Surtout que bon, quand j'avais une dizaine d'années, si la cuisine me plaisait vraiment, je disais surtout ça au départ parce que mon premier père était lui-même chef. Quand on est aussi jeune, on est très facilement influençable par notre entourage.

« Mais dites-moi, vous n'êtes pas en reste, de ce que j'ai cru comprendre, hm ? J'ai ouïe dire que vous pratiquiez du patinage artistique et même que vous n'étiez pas si mauvais dans ce domaine. J'espère que j'aurai le droit à une démonstration privilégiée un jour ! »

En rajoutant le sucre en poudre dans les blancs qui commencent à former une mousse immaculée, je me demande si Lionel n'a pas été lui-même influencé par ses parents ou s'il savait depuis toujours qu'il allait faire de la coordination.
Mais le patinage artistique... Voilà un domaine bien élégant et encore sous-estimé (de mon point de vue). Je n'en ai jamais été trop proche mais ça ne m'a pas empêché d'admirer ce sport de loin. J'en pratique de temps à autre à la patinoire un peu plus au nord de la ville, mais je suis loin d'être un expert. J'y vais principalement pour m'amuser et me détendre, parfois même pour faire une sortie avec les jumeaux. Je n'ose pas imaginer les efforts qu'il faut produire pour pouvoir faire toutes les pirouettes qu'on voit à la télé. Quand ils le font, ça semble si simple... Et pourtant je sais que c'est loin d'être le cas. Mais j'avoue que je suis surtout assez curieux de savoir quel genre de tenue le si célèbre Zingaro porte quand il en pratique de manière plus professionnelle. Les tuniques de patineurs, il faut dire, sont toutes assez exceptionnelles.

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Alois F. Legrand
Alois F. Legrand
Elite
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Sam 2 Fév 2019 - 0:16
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Lionel Roque-Lartigue

Recettes pompeuses.
Avec Aloïs F. Legrand

Lionel aime bien faire la cuisine, la bonne cuisine et les cuisines de manière générale. Ce sont des endroits où il y a toujours pleins de choses à voir, et des ustensiles de partout avec lesquels on peut jouer. Et dans le cas du plan de travail de Mr Prince, qui est en plus pâtissier, cela faisait encore plus de trucs déposés sur les plats que le coordinateur ne connait pas et ne peut s’empêcher de toucher. En ce qui concerne le fait de préparer des plats ou des gâteaux, Zingaro adore ça aussi même s’il manque de temps de manière générale, qu’il trouve « un peu trop ennuyeux » de suivre la recette (ce qui résulte en expérimentations parfois brillantes, parfois complètement ratées) et dépense par conséquent beaucoup en restaurants « pour découvrir des nouveaux plats ». S’il y a bien un aspect de sa vie ou Lionel n’est pas un dégonflé (en dehors de la coordination), c’est sur l’idée de manger des choses a l’apparence douteuse, il n’a jamais craint de manger un poulpe des récifs nuva-ejiens bien préparé, par exemple. A vrai dire, le Milicien pourrait passer les heures qui suivent à parler de cuisine avec son collègue et à lui demander de manière très relou « et ça, vous savez le faire ? et ça, et ça ? », mais, fort heureusement, ils se concentreront sur les macarons. Et la vodka.

L’enthousiasme de Mister Prince en parlant de pâtisserie (et de manière générale) était très agréable à Lionel. Le Baguinnois a la réputation d’être quelqu’un d’aimable et jovial, que ce soit naturel ou non, Lionel se retrouvait un peu dans cette manière d’être en public et ça le mettait à l’aise. Pour le coup, il ne pouvait que comprendre le manque de temps pour se consacrer à ses loisirs habituels d’Aloïs (même si certain.e.s diraient qu’il a fait de ses « loisirs » favoris en rapport avec la coordination son métier), d’ailleurs, c’est à ça qu’il but son premier shot de vodka, avec un sourire en coin compatissant. Après avoir fini ce premier verre, Lionel eut un moment d’étourdissement temporaire et ne sut pas dire si le gout de cet alcool sec lui plaisait vraiment mais il ne s’appesantit pas dessus. La réaction plus prononcée de Mr Prince après le premier shot le fit rire doucement, pas par moquerie mais parce qu’il ne s’attendait pas à ce comportement spontané de la part de son interlocuteur.

« Je suis sûr que vous connaissez les gestes par cœur, alcoolisé ou non vous devriez vous en sortir, haha ! Je ne peux pas en dire autant ! »

Déclara le plus âgé sans se départir de son enthousiasme et en agitant la main en signe d’apaisement. Par la suite, ils entrèrent dans le vif du sujet en commençant à cuisiner. Pour le moment, même alcoolisé, Lionel devrait pouvoir appuyer sur le bouton du batteur afin de monter des blancs en neige. Il était un peu trop ravi de faire la cuisine avec quelqu’un, comme cela ne lui arrivait que de manière très exceptionnelle. Enfin, la dernière fois, ce devait être quand il avait cuisiné pour lui et Nadia, quand cette dernière avait passé quelques jours à Zazambes. S’il était toujours très heureux de voir sa nièce et de passer du temps avec elle, repenser à ce qui avait provoqué la venue improvisée de la brunette chez lui le contrariait encore et n’éveillait pas en lui beaucoup d’émotions positives, surement pas vis-à-vis de sa propre attitude envers son frère à qui il avait bien des choses à dire sur le comportement qu’il avait parfois avec Nadia. La chose est cependant complexe, comme Nadia n’est pas sa fille, on pourrait dire qu’il n’a aucune leçon à donner à son frère concernant la manière dont il élève ses enfants mais… Pour Lionel, les comportements abusifs sont à bannir d’une relation parent-enfant. De n’importe quelle relation, en fait. Enfin, ce n’était pas le moment de laisser ses pensées dériver si loin, surtout vers des sujets qu’il détestait aborder.

Même s’il aurait lui aussi aimé casser des œufs et séparer les blancs des jaunes (parce que c’est rigolo d’empiler les jaunes dans une même récipient en essayant de pas les percer), Lionel se concentra sur son batteur histoire de ne pas foirer la première étape de la recette. Il n’avait pas encore l’excuse d’être « totalement beurré comme une queue de pelle » pour tout rater dès le début. Le champion, pour sa part, en profita pour reprendre la parole et répondre aux interrogations du quarantenaire. Lionel sourit en coin puis pencha la tête sur le côté et regarda ailleurs l’espace de quelques secondes, l’air légèrement embarrassé comme s’il avait été pris sur le fait. Il est vrai qu’il est curieux et a toujours eu l’habitude de se renseigner sur les gens qu’il verrait en entrevue, au moins histoire d’essayer de limiter ses gaffes potentielles (même si d’expérience, ça n’empêchait pas grand-chose mais au moins ça le rassurait de se préparer ainsi).

« Oh, je comprends tout à fait, oui ! Mais pour se détacher en tant que coordinateur, il faut se nourrir du reste de nos expériences ! Je crois qu’avec cette vocation, il est très important de trouver quand même le temps de rester en quelque sorte « fidèle » à nos autres passions… Et puis, en cuisine comme en coordination, il s’agit toujours de trouver les combinaisons d’éléments les plus efficaces et particulières qui correspondent à nos goûts et notre style ! »


L’analogie était foireuse et pas mal improvisée mais dans l’esprit de Lionel, ça fonctionnait très bien. Il veut juste dire que les expériences, loisirs, gouts et occupations de chaque coordinateur ou artiste de manière générale façonne son style d’une manière ou d’une autre. C’est assez simpliste mais il serait aussi hypocrite de faire comme si le style d’un coordinateur se faisait tout seul, sans aucune inspiration extérieure. Ceci étant, le plus âgé, même s’il serait curieux d’en savoir plus, est un peu réservé à l’idée qu’on déduise des choses à son sujet juste en le regardant se donner en spectacle dans un amphithéâtre. Il n’en ferait pas autant avec le style du Prince, même s’il avait toujours été assez fasciné par ce que les performances des coordinateurs pouvaient exprimer sur leur véritable personnalité… Il n’avait pas inventé ça tout seul, mais il s’était mis à devenir plus observateur à ce niveau lorsqu’il avait rencontré Shérylle il y a plus de 15 ans, et qu’ils avaient progressé ensemble dans leurs carrières respectives. Souvent, il se dit que sans sa rencontre avec l’ex-championne coordinatrice qui avait partagé sa vie durant presque 4 ans, il ne serait pas la même personne et donc, pas le même coordinateur aujourd’hui… Probablement serait-il moins… téméraire en tant que coordinateur. Enfin, peut-être que sa carrière ne lui aurait pas aussi bien réussi, qui sait. Cela faisait au moins un aspect de sa vie sur lequel Lionel était pleinement satisfait, bien qu’il ne se reposait pas sur ses lauriers.

Tout comme Aloïs, Lionel avait d’autres occupations dans sa vie que juste la coordination et la Milice. Il sourit quand son interlocuteur lui avoua lui aussi s’être renseigné.

« En effet ! Comme vous, je n’ai plus autant de temps qu’avant pour m’y consacrer pleinement et je ne peux pas utiliser le patinage dans toutes mes performances en amphithéâtre… voyez-vous, ça tombe mal, mais je ne suis pas un grand fan des Pokémon du type glace, qui pourraient être tout à fait compatibles avec le patinage, pourtant ! »


Certes, il y a des type eau qui peuvent compenser cela et Lionel n’a pas vraiment d’à priori sur les type glace de manière générale, à part qu’il n’a pas d’affinité avec l’élément glacé en lui-même.

« Mais, pour une démonstration, cela peut toujours s’arranger un jour ou l’autre ! »


Il est assez sûr de sa technique pour avoir envie de se donner en spectacle dans ce genre de circonstances et juste pour le plaisir. S’il était un peu moins confiant au début, aujourd’hui, il n’avait plus vraiment peur de se produire devant un public (même s’il avait encore parfois le trac), c’est probablement aussi une question d’habitude, entre autres.

Lionel regarda le saladier dans lequel les oeufs étaient battus puis se permit de retirer le batteur et inclina légèrement le récipient, juste assez pour voir si les blancs glissaient encore, ou étaient assez fermes.

« Je crois qu’il sont bons, qu’est-ce que vous en pensez ? C’est vous l’expert je ne voudrais pas—ah !! »


Le quarantenaire ne sut pas trop comment le saladier lui glissa soudainement des mains, mais par on ne sait quel miracle, il eut assez d’adresse pour le rattraper au vol, même s’il lui sembla qu’il aurait pu lui échapper plusieurs fois des mains dans le processus. Le bleu, résigné à l’idée de ne plus faire de zèle, reposa le grand bol et fit un demi-pas vers l’arrière, plaçant ses mains derrière son dos tout en observant le conteneur avec appréhension comme si ce dernier pouvait se remettre à bouger tout seul.

« Hm… je disais donc, je vous laisse vérifier… »


En pinçant les lèvres, bien que rigolard, Lionel porta un regard plus concentré à la recette affichée non loin de là, à la page d’un livre de cuisine annoté disposé ouvert sur le plan de travail.

« Hm, hm, à présenter vos notes de grand chef ainsi sur votre bouquin, je pourrais presque vous voler vos secrets ! »


Déclara le plus âgé avec un sourire en coin malicieux. Bien entendu il plaisantait et il n’aurait que faire de « secrets » de ce genre comme il ne sait, de base, pas suivre une recette. Enfin, ce n’est pas qu’il ne sait pas… c’est surtout parce qu’il n’en a généralement pas envie. Enfin. Lionel revint à la recette, son index massant doucement son menton tandis qu’il pinçait les lèvres dans sa concentration.

Donc, la prochaine étape, il faudra… terminer la pâte en ajoutant le sucre et les amandes, cuire, la ganache, hm… et puis…

« Oh, il y a des colorants !! »


Le regard du coordinateur avait dévié des pages de la recette et avaient aperçu quelque chose qui l’intéressait beaucoup plus. Avec une candeur enthousiaste il ne manqua pas de manifester son enthousiasme vis-à-vis des petites bouteilles colorées, dont il se saisit pour mieux observer leur contenu translucide teinté de rouge, bleu, jaune et vert sous la lumière. S’en suivirent quelques « oooooh », « aaaah », « c’est joliii » et d’autres commentaires très très utiles. Et il n’avait bu qu’un shot. D’ailleurs, à propos de shots, s’ils avaient terminé d’incorporer le sucre et les amandes, il serait surement temps d’en prendre d’autres… Bah, oui, utiliser les colorants et tenter de faire des « gouttes » rondes de pâte bien égales sur la plaque de cuisson, c’est pas aussi drôle si on est sobres.

Toujours en observant les colorants alimentaires, Lionel laissa Aloïs donner son aval pour les prochains verres d’alcool, puis il eu une idée.

« Hm… Quelle couleur ? »


Demanda-t-il avant de mettre quelques gouttes de vert dans le shot de Mr Prince et du bleu dans le sien après avoir vérifié qu’on pouvait mélanger ça avec de la vodka sans danger. Ricanant comme un enfant un peu bête sur le résultat et sur le fait de faire boire un truc tout vert au Champion de Baguin, Lionel but son second shot et ferma un instant les yeux en sentant l’alcool lui brûler la gorge de nouveau.

« Uhuhu, ouhlala ! »

Il faisait un peu plus mal le deuxième, héhé !


Il se retint au plan de travail tandis que l’alcool lui occasionnait un léger déséquilibre. Puis il revint à la pâte en se préparant à l’étaler sur la papier cuisson.

Ah, mais avant, il y a bien plus important !

« Ah ! Misteurre Prince, on peut les faire violets, les macarons ? Parce que c’est ma couleur préférée ! C’est quoi votre couleur préférée ? »

Il se remit à rire de ses propres blagues en jouant à nouveau avec les bouteilles de colorant. Ce n’était pas très intéressant mais bon, se mettre à dire ce qui nous passe par la tête juste après l’ingurgitation d’alcool fort, c’est toujours assez ridicule.

« Ou alors on fait un arc-en-ciel...? Ce serait funky ! »


Et absolument pas kistch ni inutilement compliqué juste pour satisfaire une lubie passagère.
Baguin - Décembre 2023
Lionel Roque-Lartigue
Lionel Roque-Lartigue
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Mer 13 Fév 2019 - 3:24
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Alois F. Legrand


Recettes Pompeuses

euh j'veux dire Pompettes

ft Zinugalo

Ce serait mentir si je disais que je n'avais jamais utilisé la cuisine dans mes performances en coordination. L'inverse ne peut pas toujours être vrai, malheureusement, mais pour ce qui est décorations de pâtisserie, je pouvais au moins laisser libre court à mon imagination, et bien sûr, puiser dans ce que je trouvais fascinant chez les Pokémon. Les gâteaux liés à nos petites créatures favorites ont toujours été très en vogue, ce n'est pas une nouveauté. J'ai moi-même donc abusivement utilisé cette popularité pour vendre quelques unes de mes plus créations revisitées et je continue parfois de le faire lorsque mes enfants en demandent. C'est Julianne qui m'avait confirmé ça, mais j'avais en effet ouïe dire que les parents japonais faisaient parfois des dessins avec les aliments quand ils préparaient les déjeuners de leurs enfants pour l'école et ça m'avait donné envie d'essayer : résultat garanti, d'ailleurs, puisque ça avait bien amusé les camarades de classe des jumeaux. Bon, rien à voir avec la coordination pour le coup, mais il n'avait pas été rare que j'inclus quelques uns de mes Pokémon signatures pour le fun. En outre, je plaisantais à moitié, pour une potentielle démonstration de mon supérieur sur une patinoire. Bien que je serais réellement curieux de voir ça, je crois que je serais aussi intimidé, quelque part. Zingaro reste pour moi très mystérieux même si je suis du genre à aimer lire les magazines à potins pour rigoler et qu'on y découvre toutes sortes de rumeurs abracadabrantesques entourant le Maître. Je suis assez bien placé pour savoir qu'on ne connaît personne en se fiant aux journalistes, ayant été moi-même une victime de ces dalleux d'informations qui n'hésitent pas à inventer ou revisiter les contextes pour offrir de quoi satisfaire les lecteurs. Je suis pourtant assez content de moi d'avoir pris l'initiative d'inviter Lionel aujourd'hui. Je ne m'attendais pas à grand chose mais je découvre finalement quelqu'un de non seulement talentueux mais en plus qui a l'air assez sociable, sans rechigner de mettre la main à la pâte. Son enthousiasme débordant fait plaisir à voir et je sens qu'on ne va pas s'ennuyer.

« Oh oooh, bien joué ! Ils sont bons, ils sont bons... »

D'ailleurs on ne s'ennuie déjà pas. Ce n'est pas très mature mais je ne peux m'empêcher de glousser au moment où Zingaro rattrape in extremis le saladier qui lui avait échappé des mains. Je ne le savais pas avec d'aussi bon réflexes mais ce n'est pas un talent inutile, de loin. D'autant plus qu'il sait plaisanter, à ce que je constate.

« Si vous voulez vraiment connaître mes secrets, abonnez-vous à ma future émission ! »

Blague à part, j'espère quelque part que mon concept va amuser plus de monde et que je pourrai faire d'autres rencontres. Ramener le Maître Coordinateur sur ce plateau pourrait me donner un sacré coup de pub mais ce n'est guère pour ça que j'organise tout ce tintouin. Ce n'est pas un hasard si j'ai fait appel à lui avant tout plutôt que d'autres. J'aurais pu essuyer un refus ou être recalé dans son agenda chargé, il faut croire qu'il prend quand même du temps pour aller voir un peu ailleurs aussi. Surtout que je n'ai pas vraiment de secrets : ce sont plus des recettes que les générations se passent entre elles ; j'ajoute parfois mon petit grain de sel personnel, mais rien de bien folichon.
Sans très grande surprise, les colorants attirent l'attention de mon aîné. Et je n'en suis pas peu fier, figurez-vous. Quand tu as l'argent pour te le permettre, tu prends tellement de colorants différents que tu sais que tu ne vas pas tous les utiliser mais c'est pour le principe de 'c'est joli'. Encore plus quand on est comme moi et qu'on apprécie de les disposer dans un ordre précis de teintes. Tandis que je termine d'ajouter le sucre et les amandes, j'ai à peine le temps de reposer les paquets que le plus âgé me tend un verre à shot d'une belle couleur verte qui me rend curieux au premier regard.

« Oh... C'est pas mal. »

Cela pourrait presque se faire passer pour du sirop. Mais non. En souriant bêtement, j'observe de plus près la belle couleur qui s'est emparée du verre, avant de boire cul-sec. Je ne pensais pas que l'effet se répéterait, mais un goût assez âpre descend dans ma gorge une nouvelle fois, m'arrachant l'œsophage et manquant de me faire tituber. C'est vraiment dégueulasse, comme alcool. Je me demande bien comment d'autres peuvent supporter des ça des soirées entières rien que pour se bourrer la tronche quand je peine à entamer quelques millilitres. Je ne déteste pas l'alcool, loin là, étant friand de bons vins, champagnes, cidres et autre cocktails bien faits. Là, à sec, c'est juste immonde. Mais c'est pour le principe du truc. J'espère que mon collègue tient mieux le coup que moi, quand même. Quoique fut un temps je tenais plutôt bien, mais c'est un peu révolu, maintenant, je ne sors pas aussi souvent et ça m'amuse beaucoup moins. Je peux encore quand même néanmoins dire quelle est ma couleur préférée.

« M-Mouaa ?! C'est l'bleu ! Comme vos ch'veux ! Bah oui, ils sont bleus aussi ! »

Oulah, c'est plus rapide que prévu. Je me mets à rigoler tout seul pour un rien, maintenant. Malheureusement ça va de mal en pire. Quand on commence à me parler d'arc-en-ciel, ça me met étrangement en joie. Mais il faut dire que j'ai toujours beaucoup aimé les explosions de couleurs, tant et si bien que je tenais à en porter sur moi dès lors que j'ai pu avoir les moyens de me commander des tenues extravagantes et surtout très pétantes au niveau des teintes. Bon, le problème, c'est que les couleurs ont tendance à s'abîmer vite quand on y fait pas attention, alors j'ai toujours pris un soin énorme avec mes costumes. Je suis bien content d'avoir mon salaire de Champion pour me faire faire des penderies dignes de ce nom.

« … Oh ouaiiiis ! Oh ouais vas-y ! On fait le ' rènebooooooooo ' ! »

Avec un accent fort ridicule parce que je ne sais pas parler anglais, je m'empare à mon tour des bouteilles de colorants alimentaires afin de m'amuser, sans m'inquiéter de la quantité que je mets. J'appuie même un peu trop fort sur les flacons de telles sortes à ce que ça fasse des mélanges étranges.

« Oups ! J'en ai un peu trop mis, j'crois. »

Pas comme si ça me préoccupait des masses, à l'heure actuelle. Mon cerveau préfère se concentrer sur le fait de bien mettre les couleurs dans l'ordre d'un véritable arc-en-ciel, même si d'ordinaire je n'oserais jamais faire un tel travail de 'barbare' parce que le résultat à la fin va piquer les yeux et que j'apprécie quand c'est aussi agréable à voir qu'à manger.

« Hé, héééé... On dirait... On dirait les marais, là... Dans la zone du Centre. Oh... Oh c'est pas mon coin, mais ils sont jolis les marécages. »

Non, Alois, tu n'aimes pas ça, les marécages, même ceux multicolores, que tu trouves étranges et rigolos mais dans lesquels tu ne mettrais quand même pas les pieds parce que tu fais ta précieuse.

« Allez, c'est moi qui... c'est moi qui fais les shots, cette fois. Regardez mon coucher de soleil ! »

Bah oui, les colorants, ça compte comme une étape, non ? Rooh allez, on va dire oui. En débordant un peu des verres, je mets la dose de vodka habituelle avant d'y rajouter du rouge puis du jaune. Bon, j'voulais mettre du bleu parce que j'aime bien les couchers de soleil sur la plage, moi, mais je vais pas faire de discrimination, si ça se trouve lui il préfère les couchers de soleil de montagne. Quoique vu son teint un peu hâlé il doit bien profiter de... Ouais mais non quand on reste au soleil en montagne on prend des couleurs aussi alors ça marche pas. Oh et puis on s'en fiche.
Passé cette question existentielle interne inutile, je mets bien moins d'hésitation à boire d'une traite la nouvelle gorgée. Cela arrache toujours autant, mais je tente d'ignorer ma gorge qui chauffe.

« WOUH ! Allez... C'est quoi après... Le four. Faut allumer l'four. »

Bon, ça, c'est simple. J'allume à 150°, normal... Je commence à tituber un peu mais l'appareil est juste derrière nous face caméra et mon taux d'alcool n'est pas assez élevé pour que je me trompe là-dessus. Aussitôt fait, vient, je trouve, le moment le plus amusant.

« Et maintenant... Hop ! C'est l'andouille ! Euh... La douille ! On met dans la douille ! »

En vrai, faire de belles formes est quelque chose de reposant. Même si la plupart du temps tout finit par se barrer au moment de la cuisson quand on manque de technique, c'est toujours fun de pouvoir écrire des trucs ou faire des dessins. J'hésitais à nous remettre un verre, mais c'est un moment un peu plus délicat.

« Vous avez l'air en meilleure forme que moi, héhé. Bah alors, vous allez m'la tenir ! Enfin... la douille je parle, hein ! »

Bon, faire des blagues de beauf n'était pas au programme, mais je pars tout de suite dans un fou rire, n'arrivant plus à me concentrer alors que je suis censé tenir le bol de pâte pour le renverse dans la fameuse douille que mon collègue va prendre pour moi. Elle va être bien longue, cette recette...

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Alois F. Legrand
Alois F. Legrand
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Dim 24 Mar 2019 - 14:55
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Lionel Roque-Lartigue

Recettes pompeuses.
Avec Aloïs F. Legrand


Si tout ce délire d’ivrognes qui font des desserts marche, c’est certain que Lionel regardera les autres émissions qu’Aloïs organisera dans le même genre. Ne serait-ce qu’en espérant y voir passer des collègues qu’il connait. Enfin, le coordinateur a déjà vu Mercy un peu ivre mais se demande ce qu’il en serait de Mephisto ou Sirius. Mais l’essentiel c’était aussi de voir comment ils pouvaient se débrouiller dans une cuisine… en dehors d’Aloïs dont ce fut le métier, Lionel imagine difficilement les autres Elites qu’il côtoie être des as aux fourneaux (pas qu’il en soit un non plus). Sirius dans sa tenue noire avec une casserole dans les mains à quelque chose d’assez mignon et très drôle qui fit glousser le quarantenaire tout seul dans son coin. Ça vaudrait le coup de soumettre l’idée au champion pâtissier ! Mais pas pour le moment, comme ces histoires de colorants étaient pour le moment plus importants. Bien plus importants, même, car même le prince fut interpellé par la nouvelle lubie de Lionel consistant à mettre des liquides alimentaires colorés absolument partout, jusque dans la vodka, qui n’en devint pas du sirop contre la toux pour autant. Apparemment, ce n’était pas une très bonne nouvelle pour Aloïs qui ne s’attendait peut-être pas à ce que ce nouveau shot le retourne à ce point.

Le maître coordinateur se mit à glousser bêtement en regardant l’autre commencer à délirer sous l’effet de l’alcool fort, alors qu’il était lui-même pas mal éméché. Quand le blond parla de ses cheveux bleus, Lionel ricana de plus belle et ne put s’empêcher de se recoiffer d’une main, coquet qu’il a toujours été (et même si ce ne sont plus ses vrais cheveux qu’il a sur la tête).

« Huhuhu, Aloïs, vous êtes un peu bourré ! »


Le coup des cheveux bleus, enfin, de la couleur préférée du Baguinois, avait déjà produit un effet inattendu sur l’enthousiasme d’Aloïs. Mais l’histoire de l’arc en ciel, ça dépassait les espérances de Lionel qui ne pouvait pas encore s’arrêter de rire comme un gros Wailord (ou plutôt, un petit, comme une baleine ne mesure pas qu’un mètre 85).

Hé, hé ! Vous voyez que je suis pas le seul à être trop nul en anglais !

Cependant il n’avait pas tout de suite compris ce que l’autre voulait dire par « rènne-euh-beau », comme il l’avait entendu. Mais étant donné qu’il avait parlé de mélanger les colorants pour faire un arc en ciel et que le champion de Baguin était en train de tous les mixer, Lionel n’eut pas besoin de plus d’explications. Néanmoins, si les colorants se mélangeaient pareil que la peinture, le coordinateur avait assez de souvenirs de ses cours d’arts plastique pour savoir que quand on mélange les trois couleurs primaires, ça ne donne pas un arc en ciel mais…

Oui, ça, de la bouillasse, quoi, des marais. Bouh.

« Wah… Qu’est-ce que c’est moche ! Pfrt ! »

Admiratif en premier lieu devant la dégringolade soudaine de qualité de leur expérience culinaire, le milicien éclata à nouveau de rire à la fin de sa phrase. Dire qu’il avait réussi à se calmer une minute, le voila reparti et il commençait à avoir mal au ventre en gloussant comme une pintade à bout de souffle, bien loin de son habituel rire mondain forcé. Et ainsi, leurs macarons seront tous marron chiasse avec parfois quelques traits de couleurs rescapées ça et là. Ainsi soit-il, car c’est de toute manière un peu tard et ce n’est pas Lionel dans sa version mort de rire qui pouvait s’opposer, déjà qu’il devait se concentrer pour se tenir à la table. Il manqua cependant de s’étouffer dans sa salive quand Aloïs lui mit un nouveau shot sur les yeux.

Déjà, mais ça fait à peine…

« Ooooooooooh, c’est beauuuu ! »

Son attention fut immédiatement détournée par la couleur que le baguinois avait donné à ces nouveaux verres de vodka. Sans prendre le temps de se préoccuper du fait qu’ils avaient déjà bu il y a quelques minutes, le plus âgé céda pour imiter le blond et grimaça au gout brûlant de l’alcool sec. En secouant la tête pour dissiper son étourdissement temporaire, le quarantenaire resta un peu plus longtemps KO que son congénère qui s’était déjà rué sur le four.

« H-hé ! Attendez moiii ! »

En geignant ses derniers mots tout en avançant en titubant vers son collègue coordinateur, Lionel vit un peu le décor tourner, si bien qu’il perdit l’équilibre et se rattrapa fort heureusement au bras d’Aloïs, qui ne lâcha ni le plat ni les ustensiles dans le processus. Il arriva juste à temps pour entendre parler de…

Andouille… ? Qui est une andouille ?!

« Hé! Qui c’est qu'vous traitez d’andouille, hein ? »


Demanda-t-il en élevant le ton et en se redressant en s’appuyant sur le plan de travail, bombant le torse comme s’il allait partir au combat. Tout ça était fortement ridicule et c’est quand il baissa les yeux vers la douille d’Aloïs, il comprit que personne n’avait vraiment voulu l’insulter. Cette découverte le soulagea et il s’apprêta à regarder une nouvelle démonstration de son collègue qui entreprenait de faire des petits « ronds » à l’aide de la douille. Mais il avait visiblement besoin d’aide pour la tenir et cette dernière affirmation était apparemment très drôle, même des techniciens hors du plateau avaient pouffé de rire. Lionel pour sa part, resta souriant et bouche-bée, sans comprendre ce dont il retournait.

« Bin, euh oui, j’vous tiens la douille, quoi d’autre… ? »


Sa voix tremblait quand même pendant qu’il tentait de ne pas pouffer de nouveau, parce que hé, « « douille » ça ressemble un peu à « couille » huhuhu ». Non, non, il fallait se concentrer sinon leurs macarons ne ressembleraient à rien (c’était déjà assez mal parti pour qu’ils ressemblent à quelque chose, en un sens). Bref, Lionel tint la douille à Aloïs pendant que ce dernier le remplissait de la pâte des macarons qui était… bon, qui n’avait pas du tout la couleur d’un arc-en-ciel, clairement.

Ouin. Mon renne-euh-beau.

Lionel soupira un peu à cette dernière pensée et ferma la douille en suivant les indications avisées de son collègue bourré (donc probablement pas aussi avisées qu’en étant sobre). En tirant la langue pour mieux s’appliquer, le co-chef milicien était prêt à faire ses petits « pois » sur la feuille de cuisson.

« Je peux faire les premiers ? Regardez, j’suis super minutieux, moi, comme garçon ! »

Déclara-t-il en se redressant, mains sur les hanches et souriant fier comme un paon. Ce n’est pas faux qu’il a toujours été du genre soigneux et perfectionniste, surtout quand il s’essayait parfois à faire des desserts. Cependant il ne pouvait jamais s’empêcher d’expérimenter des trucs et ça ne finissait pas toujours comme il l’espérait (la preuve avec les colorants, mais si on lui demande il dira que « c’est aussi un peu la faute d’Aloïs »). Pour se concentrer pleinement sur sa tâche, le quarantenaire inspira profondément pur essayer de dissiper ses étourdissements, et retint son souffle pour ne pas trembler lorsqu’il devra appuyer sur la douille.

« Okay, alors, shhhhhhht ! » Fit-il à l’adresse d’Aloïs et de tous les gens sur le plateau en posant un doigt sur ses lèvres. « J’y vais ! »

Alors, on va appuyer touuuut doucement et… AH !

« Aaaaaah ! M-mais non ! Pas comme ça ! »

Même en y allant le pus calmement possible, beaucoup trop de pâte sortir de la douille pour faire un petit pâté comme l’avait espéré le coordinateur. N’étant pas du genre à se décourager trop vite, il réitéra l’expérience, pestant en voyant que la douille continuant d’échapper de la pâte même lorsqu’il lui semblé avoir céssé d’appuyer.  

« Gnnn… »

Pendant qu’il s’appliquait, Lionel produit d’autres sons un peu bizarres du même genre, mais il s’avéra que ça n’améliora pas la qualité de ses travaux de pâtisserie.

«  Mais noooooon ! Mais j’en ai marre, c’est nul ce truc ! Pffff ! »

Il résista à l’envie de jeter la douille d’un grand geste dramatique mais se retint car il était en public. Lionel n’était pas réellement énervé, juste frustré parce qu’il ne faisait pas quelque chose de parfait du premier coup. Il était pareil lors de certains entrainements, ou lorsqu’il n’arrive pas à exprimer ce qu’il pense en parles claires et précises. Son côté perfectionniste n’est pas exactement celui dont il est le plus fier et se sentit tout de suite assez minable d’avoir pesté à voix haute devant son hôte. Il s’éclaircit la gorge et tendit la douille au prince.

« Hem… Enfin, euh, vous ne voulez pas le faire, vous ? Mais je sais pas si vous avez remarqué mais on dirait que j’ai fait des… huhu, celui-là on dirait un Colimucus mais… un peu mort, pfrt. »

Gloussa-t-il en tendant l’ouvrage au blond, curieux (bien qu’un peu jaloux) de voir le véritable pâtissier (certes un peu bourré) à l’ouvrage.

En fait je l’aime bien mon Colimucus mort… enfin, je préférerais qu’il ne soit pas mort, hein, mais… Bon, il est mignon, un peu. C’est mon bébé je peux pas résister.


Lionel regarda ses « œuvres » avec un sourire attendri, mains dans le dos, prêtant une grande attention à tous les gestes d’Aloïs qui s’apprêtait à faire des nouveaux petits « patés » sur la plaque.
Baguin - Décembre 2023
Lionel Roque-Lartigue
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Mer 3 Avr 2019 - 13:15
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Alois F. Legrand


Recettes Pompeuses

euh j'veux dire Pompettes

ft Zinugalo

Fut un temps, je tenais assez bien l'alcool, mine de rien. Je mangeais toujours un peu avant de sortir pour boire et je n'abusais jamais vraiment non plus. Après la salle période de ma vingtaine approchant, je me suis un petit peu calmé jusqu'à ce que j'arrive sur Enola et que Judith me laisse. Je me sentais désespérément seul et c'était mon assistante et amie Karin qui devait s'occuper de me ramener à la maison pour que je ne fasse pas de bêtise. Ce qui ne m'a pas empêché d'en faire tout de même, mais disons qu'elle limitait les dégâts. Lorsque mes enfants sont venus au monde, j'ai arrêté de boire autant. Vin, cidre, rosée, bière et champagne de temps à autre, mais c'est tout. Et je ne prenais pas plus de deux verres. Alors me refaire des shots de vodka comme ça à la foulée... Ça ne m'avait pas manqué. Si je n'étais pas partant pour aller jusqu'au bout, je n'aurais toutefois jamais monté cette émission, et cela me faisait une excuse pour inviter le Maître Coordinateur. Ce dernier m'assiste bien puisqu'il semble mieux digérer nos petits verres colorés. Je me demande s'il sort souvent... Il donne une image assez sociable, en tout cas, ayant la réputation d'aimer les choses raffinées. On ne peut toutefois jamais connaître réellement quelqu'un par les photos et les médias, n'est-ce pas ?
En tout cas, je ne sais pas s'il fait exprès, mais il a le mot pour rire. Ou alors serait-ce une légère touche de candeur ? Quoiqu'il en soit sa réponse en l'air fait monter des gloussements sur le plateau de la part de l'équipe ainsi que moi-même, surpris mais amusé par le fait qu'il n'ait véritablement pas relevé ma vanne débile.

« Héhé, allez, je vous la laisse, montrez-moi votre savoir faire ! »

Puisque Lionel insiste et qu'il y tient, je lui laisse volontiers l'instrument de cuisine pour qu'il puisse se faire plaisir au niveau des formes. La rondeur parfaite c'est certes un peu démodé, après tout. Je ne suis pas peu fier quand les jumeaux me racontent en effet que les macarons en forme de Chacripan -que je leur laisse pour le goûter quand ils veulent rester à l'étude- font fureur auprès de leurs camarades.
En essayant de reprendre mon souffle pour le concentrer, je lui laisse la douille afin qu'il puisse se faire plaisir pendant que je tente de retenir ma tête de tourner. Les premiers résultats, même s'il s'applique, n'ont toutefois pas l'air très concluants et je pouffe un peu en l'observant. Hé, je vous vois venir, mais c'est pas de la moquerie. Je vois bien qu'il fait de son mieux, mais en l'occurrence, l'alcool doit pas aider. Enfin, il a l'air content quand même. Il fut de mauvais goût de ma part que je ricane devant son énervement, mais je pensais qu'il n'était pas sérieux en le voyant pester lorsqu'il rate une de ses formes. On dirait qu'il prend ça à cœur, ce qui ne m'étonne pas vraiment, en un sens. J'imagine qu'il veut se faire bien voir devant les caméras, mais le but aussi c'est de faire des petites bavures en rigolant. Bon, si je vois qu'il s'amuse pas, je vais peut-être arrêter, remarque... Mais il passe vite outre sa petite erreur pour me redonner la douille, comme s'il était au final un peu déçu d'avoir raté ce qu'il voulait entreprendre tandis qu'il avait l'air si déterminé auparavant. C'est toutefois avec un air plus jovial qu'il me rend la douille en me présentant son 'œuvre' devant laquelle je souris.

« Un Colimuc... Oh, oh ! On a qu'à faire des macarons en forme de Pokémon ! Qu'est-ce que vous en dites ? »

Tant qu'à faire hein... Peut-être que ce n'est pas plus mal si nous ne faisons pas de macarons traditionnels. Peut-être que le Maître Coordinateur aura plus de fun à dessiner des créatures que des cercles parfaits. Heureusement, au niveau de la cuisine, je ne suis pas rigide au point de tenter d'autres expériences. Je suis persuadé que le côté artistique de mon collègue pourra se révéler sur ce terrain-là. Je me tourne tout à coup vers les techniciens.

« Hé, hééé, le caméraman c'est un de vos plus gros fans. Pas vrai Michel ?
- Oh ouais, M'sieur !
- Michel, c'est lequel, le Pokémon de Zingaro que tu préfères ?
- Euh moi j'adore Draupnir son Ténéfix. Il est trop classe ! »

L'enthousiasme du jeune homme fait plaisir à voir. Aussitôt, je me redresse un peu malgré le début de vertige qui me prend. Tâchant quand même de m'appliquer, je m'empare de la douille avant d'en déverser un peu le contenu dans une autre douille pour la passer cette fois au Roque-Lartigue. Puis, je me mets à dessiner une forme aux airs du Pokémon Spectre et Ténèbres. Je me rappelle tout à coup de Greed, le Ténéfix de Julianne.

« Ouais... Ouais, Il est cool ! »

Par miracle, le résultat n'est pas horrible même si dans mon état je pourrais mieux faire.

« Et là on fait un macaron Zingaroooo ! »

Je butte presque sur mes propres phrases lorsque je ris à moitié en même temps. Ça y est, je commence vraiment à être pompette. L'alcool dans le sang me fait rater les cheveux de mon supérieur hiérarchique et provoque des gros pâtés sur le papier cuisson. Je lâche un 'oh merde' avant d'éclater de rire et de devoir me tenir au plan de travail pour ne pas tomber.

« Oulah... ooouh ça commence à tourner, héhé... »

Je tente de reprendre une respiration à peu près normale mais mon visage devient de plus en plus rouge à force de ne plus contrôler mon fou rire.

« Pauuuuse les gaaaars ! »

Je souffle de grands coups, tentant de me calmer tandis que les types de l'émission éteignent temporairement leurs appareils et se dirigent vers la pièce d'à côté pour manger un morceau quand je leur demande en silence de nous laisser seuls.

« D'habitude, on pose des questions devant les caméras. Mais là... c'est cadeau ! C'est beau de faire la cuisine en disant n'importe quoi mais faut se reposer aussi. »

Je prends des chaises posés à côté et m'assois (plutôt m'affale) sur l'une d'elle avant de pousser un léger râle de satisfaction quand je colle contre le dossier pour reposer ma colonne vertébrale. Je laisse un blanc planer quelques instants, profitant du silence en vérifiant d'un bref coup d'œil que le four ne chauffe pas trop.

« Alors... vous cuisinez souvent chez vous ? »

À hauteur de la table, je prends un couteau sur le plan pour redessiner un peu mes formes et rehausse la coiffure du Zingaro en pâte à macaron. Je glousse de nouveau comme un débile en dessinant des yeux par des points et un grand sourire en zigzag. Cela ne m'empêche toutefois pas de faire la conversation au véritable Zingaro que j'ai invité aujourd'hui.

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Alois F. Legrand
Alois F. Legrand
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Jeu 30 Mai 2019 - 1:50
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Lionel Roque-Lartigue

Recettes pompeuses.
Avec Aloïs F. Legrand


Même s’il n’a pas trop peur de se ridiculiser en public (si sa famille n’est pas dans le coin), Lionel peut facilement se sentir frustré quand il gâche quelque chose qu’il avait commencé avec beaucoup d’enthousiasme. Il évita d’en faire trop ceci dit, mais sa réaction enfantine n’échappa pas aux autres personnes présentes sur le plateau. En voyant que sa séquence de chignage de bébé capricieux frustré avait attiré l’attention, Lionel s’empourpra un peu et se rattrapa en plaisantant sur la forme ratée de ses Macarons. Aloïs répliqua immédiatement et cette histoire de Colimucus sembla l’inspirer.

Des macarons en forme de Pokémon ? C’est charmant mais est-ce que c’est vraiment jouable avec la pâte des macarons ! Oh, après tout, Mr Prince sait bien mieux que moi et devrait mieux s’en sortir avec sa douille !

« Ooooh ! Vous pensez que vous pourriez faire ça ?! »

Demanda le coordinateur le plus âgé avec sa curiosité piquée au vif et beaucoup d’enthousiasme. Il allait pouvoir voir les talents de pâtissier du champion baguinois en action et avait du mal à contenir sa hâte. Avant qu’il ne puisse suggérer un premier modèle, Aloïs était déjà sur le coup et demandait l’avis du caméraman. Lionel ne chercha pas vraiment à savoir si cette petite scène était prévue à la base ou si c’était totalement fortuit, mais il se sentit immédiatement flatté d’apprendre qu’il avait un fan sur le plateau.

« C’est vrai ? Merci Michel, euh, je peux vous appeler « Michel », hein, ce n'est pas trop familier ? »


En essayant de rester poli et de contenir son contentement (bah oui quand on est un peu désespéré pour de l’attention ça fait toujours très plaisir d’apprendre qu’on est apprécié) le Rque-Lartigue adressa un signe de main au technicien. Ses compliments sur Draupnir le touchèrent bien plus que le reste de la conversation et il échappa un « mooooh » en passant une main sur sa nuque tout en rosissant un peu, sensible aux compliments.

« Merciii ! Je lui dirais, ça lui fera plaisir ! Ça vous surprendra mais Draupnir est très timide et même après des années sur les scènes, il lui arrive de douter de son talent ! »


Les fans aiment toujours avoir quelques anecdotes mignonnes sur les Pokémon des coordinateurs qu’ils apprécient, se dit Lionel en revelant ce petit « secret » au caméraman. Le Tenefix était effectivement un loup solitaire, dans son équipe. Il était capricieux et il lui arrivait bien souvent de rechigner à se mêler aux entrainement collectifs… ce qui n’est pas bien grave en soi, après tout, le maitre a bien conscience que chacun de ses alliés à ses forces et ses faiblesses et c’est cet équilibre qui fait leur charme à tous. Il préfère largement apprendre à les connaitre de cette façon plutôt que de les forcer dans des performances qui ne ressembleraient pas à ses amis.

« Parlant de nos alliés, votre Fragilady m’impressionne beaucoup, Mister Prince ! Toute votre équipe est étonnante, d’ailleurs mais j’avoue avoir un faible pour le style végétal d’Eve ! »


Ce n’était pas nécessairement pour renvoyer l’ascenseur pour bien paraitre en public (enfin, si, mais pas que) et il ne pouvait pas non pus rentrer dans des détails très technique sur le plateau, sinon il en aurait pour toute la nuit, mais il pensait ses paroles. Ses pensées furent empêchées de s’emballer au sujet du style du champion de Baguin étant donné qu’on ré-attira son attention vers les macarons. Un Draupnir en pâte, donc, hein… Dessiner un Tenefix avec une douille semble un sacré défi aux yeux du bleu.

« Enfin, allons-y, je vous crois en vous Monsieur le Prince ! »


Déclara-t-il de manière dramatique pour encourager l’autre, emballé par l’ambiance et l’alcool qui avait envahi ses veines. Il laissa son collègue se concentrer sur son ouvrage et vit bien que ce dernier n’était pas au top de sa forme et de sa précision avec ce qu’ils avaient bu. Cependant, les formes tracées sur le papier à cuisson étaient semblables au résultat attendu.

On le reconnait bien !

Se dit Lionel avec un sourire enjoué en reconnaissant à peu près la silhouette d’un Tenefix. Il allait ouvrir pour complimenter le pâtissier mais ce dernier enchaina avec un macaron Zingaro.

« Attendez, alors, je prends la pose ! »

Sur ses mots, le coordinateur se redressa et prit une pose de pin-up en posant une main sur sa hanche, et l’autre recoiffant ses cheveux avec un air lascif volontairement excessif pour ajouter au comique de l’ensemble. Cela lui rappelle que ses parents l’avaient un peu poussé vers le mannequinat, fut un temps, comme ils avaient à l’époque des affaires avec une grande marque… Mais si ce n’était pas en costume ou pour des photos plus artistiques ou créative, Lionel ne voyait pas vraiment l’intérêt de simplement poser pour montrer des vêtements. Enfin, il aime bien se faire beau et s’acheter de nouveaux vêtements, mais en réalité, il ne connaît pas plus la mode que ça et porte le même genre de look dans lequel il se sent à l’aise depuis fort longtemps. Il ne sut pas si le fait de poser aida vraiment Aloïs, car le résultat de ce second macaron spécial fut… particulier. Lionel explosa de rire telle une oie soprano en posant une main sur sa poitrine.

« Ahahaha ! Vous m’avez pas loupé ! »


S’esclaffa-t-il sans retenue mais s’interrompit sans tarder en voyant que le blond, pour sa part, n’en menait pas très large. Un peu inquiet en voyant l’autre tituber, Lionel se précipita pour l’aider à rester debout en posant une main précautionneuse sur l’épaule d’Aloïs. Ce dernier ordonna une pause et laissa les techniciens sortir avant d’aller s’asseoir. Cela tombait aussi à point dans la mesure où il faudra bientôt laisser les macarons (si tant est qu’on peut les appeler ainsi) au four. Le plus âgé ne tarda pas à se poser à son tour pendant que le calme s’installait, toujours un peu préoccupé.

« Si vous ne tenez plus trop avec ce qu’on a bu, vous n’êtes pas obligés de continuer à boire pour la suite ! »

Dit le co-chef Milicien à son camarade en s’asseyant, soucieux que ce dernier ne parvienne pas à gérer son émission jusqu’au bout. Il sourit en coin en appréciant l’attention du champion puis hocha la tête. Mine de rien, c’est agréable de lâcher un peu de lest quand on n’est plus devant les caméras. Lionel souffla puis s’étira et regardant son hôte prendre un couteau pour lui refaire le portrait.

Pas à « moi », moi, hein ! A Lionel-macaron ! Lio-caron ? Maca-Lio ? C’était mieux avant que je n’y pense.

« Un peu, un peu ! Pas autant que je ne le voudrais, je dois dire… et j’ai le défaut de cèder un peu trop facilement quand je vois des plats que je n’ai pas encore goûté sur les cartes des restaurants ! »


A force, il commençait à connaitre beaucoup de bonnes adresses. Et les cuisiniers de ses enseignes favorites se retrouvaient assez souvent à se faire tenir les jambe en fin se service car Lionel était extrêmement curieux de savoir tout ce qu’il y avait dans son assiette : qu’est-ce qui donne un certain gout, une certaine texture… ça le fascine énormément, à vrai dire, et ça fait de lui un fin gourmet.

« L’autre jour, en revanche, il y avait du très, très beau rouget au marché aux poissons de Vanawi et je l’ai préparé avec une recette aux baies, ce n’est pas grand-chose mais je pense que c’était plutôt réussi ! »


Le bleu se concentra sur l’ouvrage d’Aloïs en train de parfaire son supeeerbe macaron. En souriant sur le gâteau-Lionel, le coordinateur émit un bref rire.

« Ahlala, mais c’est qu’il est encore plus beau que moi ce coquin ! »


Plaisanta-t-il avant de se remettre à rire tout naturellement.

Allons, Lionel, un peu de sérieux, tout de même, tu vas blaser ce pauvre Mister Prince.


« Maintenant que j’y pense, ça va faire plus de 10 ans que vous êtes le champion de Baguin ! Vous être français d’origine, si je ne m’abuse ? Vous avez l’air d’avoir adopté Enola, depuis le temps, pourtant, être champion a Baguin n’a pas dû être de tout repos. »

« Surtout que vous avez deux enfants ! », résista-t-il à dire, mais il se retint de peur de devenir un peu trop indiscret. Il parlait déjà beaucoup au risque de devenir invasif et comme d’habitude, de ne pas vraiment prendre garde à ses paroles. Il risquait de re-déclencher une scène embarrassante comme lorsqu’il avait sorti des laïus bien naïfs devant Mercy il y a quelques mois en évoquant le fait que la ville du nord avait un lourd passé depuis l’époque du Régime.

« Vous ne vous ennuyez jamais ? Je vous avoue que j’ai du mal à tenir en place, moi,  même si c’est agréable d’avoir ses marques à un poste stable, je me vois mal rester à mon poste actuel toute ma vie ! »


Stable jusqu’au moment où on est has-been, probablement. Enfin, c’est ce que dit Maman, qu’il faut que je fasse attention à pas le devenir sinon, ce serait la fin. Ahlala, elle est toujours la pour me ramener sur terre en me rappelant que j’ai déjà quarante ans passés. On m’a déjà dit que je ne les faisais pas avec mon joli sourire, mais…

Enfin, c’est plutôt à cause de son immaturité notoire, qu’il ne fait pas son âge, en réalité.

« Et dire que depuis tout ce temps je n’ai même pas eu le plaisir de venir vous défier dans votre amphithéâtre… à se demander où j’ai la tête, des fois. »


Son expression forma un rictus de défi. Au fond, il aime bien les défis, pas pour jouer à qui sera le plus meilleur trop fort etc., hein, mais ça l’amuse toujours de défier de nouveau adversaire qui lui donneront du fil à retordre. Et puis en coordination, la victoire n’est jamais certaine, alors, ça pousse toujours à devenir meilleur. Ah, si seulement Lionel appliquait ce genre de réflexions au restant de son existence.  
Baguin - Décembre 2023
Lionel Roque-Lartigue
Lionel Roque-Lartigue
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Dim 9 Juin 2019 - 16:50
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Alois F. Legrand


Recettes Pompeuses

euh j'veux dire Pompettes

ft Zinugalo

D'accord, je suis peut-être étonné d'entendre que mon supérieur peut réellement cuisiner tout seul. Je ne le voyais pas vraiment non plus comme un incapable complet à ce niveau, mais tout le monde sait que c'est un fils à papa-maman et que ces gens-là ont plutôt l'habitude de sortir au restaurant ou d'avoir un cuisinier personnel. Je n'ose pas lui dire que je ne souhaite pas arrêter de boire tout de suite, cependant. Bien sûr, je ne l'empêcherais pas s'il désire se stopper niveau alcool, mais j'ai promis un show bourré à mes spectateurs alors je n'ai pas intérêt à les décevoir. Si c'est une fois de temps en temps... Bon, ça ne peut pas me faire de mal pour une émission. Alors ça va sans doute que son anecdote concernant son poisson de Vanawi m'interroge. En effet, leurs pêches sont de grandes qualités, mais quoi de plus normal pour le port le plus important de l'île.
En soit... Zingaro n'est pas antipathique, loin de là. Il est même peut-être plus modeste que ce que je ne pensais ou du moins que ce que les médias laissent voir. Sans mentir, il y a aussi de mon côté une peur que les personnes bien placées soient toutes hautaines, mais à mon étonnement, Lionel est plus authentique qu'on ne pourrait le penser. Ou alors c'est parce que nous ne sommes plus en présence des gens de la télé. Une intimité que j'ai instauré exprès pour pouvoir profiter de l'occasion afin de faire plus ample connaissance avec mon invité du jour et sur lequel j'apprends quand même des choses. Il plaisante même de bon cœur sur mon ouvrage quelque peu raté, que les traces d'alcool dans mon sang, si elles ne sont pas extrêmes non plus, m'empêchent de vraiment embellir. Mais nous sommes après tout ici pour nous amuser. J'esquisse toutefois une nouvelle expression confuse en l'entendant énoncer des détails sur moi. Il sait que ça fait effectivement une dizaine d'années que je suis à mon poste et que je ne viens pas non plus d'Enola. Des informations que je ne dissimule pas vraiment (une petite recherche sur Internet est suffisante) mais je ne m'attendais pas à ce qu'il s'en rappelle particulièrement, ou alors il les a retenu exprès pour aujourd'hui. Quelque part, si ce dernier cas aurait pu être vrai et qu'il n'aurait pas été anormal, je crois que Zingaro s'intéresse peut-être vraiment aux autres Champions, ou du moins qu'il a tenté d'étudier un peu mon sujet comme j'ai pu le faire pour le sien. Je me rappelle qu'il a complimenté ma Fragilady que je n'ai pas eu l'occasion de faire sortir souvent mais qui, je le trouve aussi, sait faire des prestations remarquées quand elle se donne à fond. J'oublie parfois que je ne suis pas d'ici. Comme il l'a deviné sans mal, j'ai adopté Enola depuis longtemps tant et si bien qu'on croirait que j'y suis né. Je me vois mal repartir en France pour le moment, mais je sais seulement que je devrais y aller si jamais la situation redevient critique sur l'île.

« Héhé... Bizarrement, j'ai jamais l'temps de m'ennuyer, pour être honnête »

Mon travail de Champion Coordinateur fait désormais partie de ma routine et j'aime toujours autant ce que je fais, alors je n'en ai pas à me plaindre. La Milice donne un peu de piquant dans tout ça mais comme Baguin n'a jamais été la ville avec le plus de problèmes, je n'ai jamais trop eu à m'en faire de ce côté-là non plus alors... Bon, oui, j'ai la belle vie et elle n'est pas toujours palpitante, mais elle me plaît. Enfin... Je crois. Y'a des trucs qui me manquent un peu, mais... Comparé à tout le reste, je ne sais pas s'il est bon de vraiment s'y attarder. C'était quand même plus simple quand je voyais Julianne librement par exemple, mais les choses sont ce qu'elles sont, après tout... J'imagine. Cela ne me dérangerait pas de rester à mon poste actuel. En fait, je ne sais pas trop encore ce que je voudrais faire à la place. Pour l'instant, je gagne bien ma vie, je n'ai pas une trop mauvaise réputation, et je peux assurer un avenir à mes enfants grâce à mon travail, alors ça me va. Cela fait toutefois un bout de temps que je suis en place alors je ne serais pas surpris qu'on veuille me remplacer, mais pour l'instant on dirait qu'ils veulent me garder avec eux, donc ça me convient. Les propos du Maître m'interpellent un peu. Il est récent à son rôle mais il se verrait faire autre chose ?.. C'est vrai qu'il a un bagage artistique plutôt solide et qu'il a vu d'autres pays, si je ne m'abuse... Mais je ne pensais pas qu'il se projetait autant. Ou alors c'est moi qui suis lent. Au moins je suis d'accord avec lui sur un point : il n'est pas encore venu me défier, mais ça me brancherait de savoir ce qu'il vaut sur le terrain en face-à-face.

« Pourtant... J'serais bien curieux de me mesurer face à vous. Hé, on pourra voir si j'les fais, mes dix ans... »

Sûrement que oui, quelque part. Toujours savoir se renouveler, c'est la clé ; mais des fois, je me demande si je ne suis pas un peu redondant dans mes performances. J'espère que non...
En soufflant un grand coup, je me lève pour aller enfourner les macarons (après avoir massacré le visage de Zingaro) en veillant à placer un minuteur pour me dire quand ce sera fini. Me connaissant, à l'heure actuelle, je ne serais pas surpris d'oublier. Pendant un instant, j'hésite à me faire curieux vis-à-vis de mon supérieur. Je ne veux pas risquer de le mettre mal à l'aise, mais j'espère qu'il me le dirait si un sujet lui déplaisait. Curieux, je me tourne néanmoins vers lui pour répondre.

« Mais dites... Vous voudriez faire quoi, hormis Maître ? Ça doit déjà être pas mal niveau emploi du temps... Vous vous ennuyez quand même, vous ?  »

Pas besoin d'être devin ou génie pour s'imaginer qu'un boulot comme celui-là, ça se fait pas à la légère. Certains au sommet se tournent les pouces, mais à la Compétition, on a le beau rôle que quand ça arrange Swan, et encore. Pensif, je me mets à nettoyer un peu le plan de travail sur lequel traînent blancs d'œufs, farine et sucre, mais les mots de mon supérieur sur l'avenir me font réfléchir.

« Être Maître... C'est le rêve de presque tous les gamins... C'était pas le vôtre ? »

Tous les gens qui finissent Maître ne l'ont pas forcément voulu. Cependant, il n'est pas anormal de souhaiter une telle chose un jour dans sa vie. Personnellement, cela n'a jamais été mon cas, mais je peux comprendre. La gloire, la célébrité, la richesse... Des contraintes, aussi, sûrement, mais je saisis pourquoi ça donne des étoiles dans les yeux. Je me disais peut-être que Lionel avait été de ceux qui l'ont toujours souhaité, quelque part. Il se débrouille très bien et sait y faire, avec les caméras, à croire qu'il a fait ça toute sa vie. Cependant, je remarque que ça ne semble pas être le grand but de sa vie, ou du moins, qu'il attend autre chose de cette dernière.

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Alois F. Legrand
Alois F. Legrand
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Mar 25 Juin 2019 - 3:38
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Lionel Roque-Lartigue

Recettes pompeuses.
Avec Aloïs F. Legrand


Faut dire qu’il n’aime pas beaucoup s’ennuyer, le Roque-Lartigue. Il aime bien quand ça cause (même pour ne rien dire, ça l’empêche de penser à autre chose en un sens), quand il a des choses à regarder ou qu’il peut toucher pour se distraire à sa disposition, bref, moins il y a de vide, mieux c’est, et ça vaut aussi pour son quotidien. En soi, c’est vrai qu’un travail de Champion ou de Maître avec les responsabilités de la milice en plus est tout sauf ennuyeux, comme le relève Aloïs. C’est plus la routine qui peut déranger Lionel par moments, une sensation de ne pas toujours avoir quelque chose à faire même si c’est futile. Peut-être pas pour rien que les réseaux sociaux l’occupent tant : c’est très chronophage mais ça lui permet d’avoir l’impression de « faire » quelque chose et donc, il ne s’ennuie pas. Pour ça… probablement qu’être parent ne doit pas être de tout repos non plus. Dans tous les cas, Lionel se dit que s’il avait des enfants, il n’aurait réellement pas le temps de se sentir lassé par une routine ou quoique ce soit du genre. Mais il en a pas alors, en fait, il ne peut pas être fixé sur la question. Snif.

Mais, dans tous les cas les deux coordinateurs trouveront bien un moment pour se retrouver sur scène un jour, d’après ce que disait Aloïs. Le bleu s’en sentit plutôt extatique et lui envoya un sourire ravi, qui devait toujours avoir l’air un peu figé à force de prendre l’habitude de sourire pour les caméras.

« Héhé, alors vous acceptez mon défi ! »

Plaisanta-t-il, car ce n’était pas exactement ce qu’il avait dit tantôt. Enfin, visiblement ils voulaient tous les deux affronter l’autre en amphithéâtre donc, l’occasion devrait bientôt se présenter d’elle-même. Le quarantenaire regarda l’autre mettre sa tronche et leurs cookies approximatifs au four, si bien que ses pensées se focalisèrent sur l’image mentale de ce que seraient leurs gâteaux une fois cuits. Il ne s’attendait donc plus vraiment aux questions de son collègue. Il cligna des yeux plus surpris que gêné en faisant volte-face vers son interlocuteur.

« Oh, non, non, je ne m’ennuie pas à mon poste actuel, il est très bien ! Bien sûr, moi, vous savez, j’ai beaucoup voyagé partout pour apprendre des plus grands champions partout dans le monde ! C'est une grande chance que j'ai eu de me faire connaitre de cette manière partout ! Je suis bien ici mais je crois que ça me manque un peu, ces voyages. »


C’est-à-dire que tout lui parait plus simple dans de telles conditions, surtout quand on a les moyens : il pouvait partir sur un coup de tête et sa famille était trop loin pour lui faire la leçon. Il n’allait pas faire un speech larmoyant au champion de Baguin pour dire qu’il avait à de nombreux égards trouvé sa porte de sortie grâce à la coordination, que tout ce qu’il voulait au fond, c’est juste faire ses performances en espérant ramener assez de succès et avoir finalement un semblant d’acceptation de la part de sa famille. C’est probablement pour ça qu’il était revenu, pour essayer de trouver des nouveaux moyens de prouver quelque chose. C’est pathétique et absurde, définitivement pas aussi joli qu’un rêve d’enfant qui veut devenir maître dresseur ou coordinateur. En camouflant son malaise passager derrière un de ses sourires factices, Lionel parvint à répondre de manière évasive.

« C’est vrai que j’ai été attiré très jeune par ce monde et je ne me vois pas vraiment faire autre chose que de la coordination dans ma vie ! »

Après tout il n’y a que pour ça que je suis bon, hahahaha…

Oui tout ça pour camoufler qu’au fond, il n’a aucune fichue idée de ce qu’il fabrique avec sa vie depuis des années. Ni vraiment de véritable conviction concernant ce qu’il veut faire en tant que Maître, si ce n’est coller à ce qu’est le bon sens, la justice et l’éthique est à ses yeux. Et faire en sorte que ses actes aient, dans la mesure du possible, un impact positif. Dans ces derniers « objectifs » qui sont finalement vagues et très peu concrets, sa principale passion est à peu près a seule chose qui fait véritablement sens à ses yeux.

« Devenir Maître n’était pas une fin en soi quand j’ai commencé à parcourir les scènes mondiales, en réalité ! Enfin, vous savez, avec tout ce qui s’est passé ces dernières années j’ai eu envie de revenir sur Enola et puis, me rendre utile, enfin, vous voyez, avec la Milice, ce genre de chose, je voulais pouvoir faire quelque chose, bref, aider les Enolians à se relever. »

Jouer au white savior alors que personne ne l’a demandé, quoi.

Et prouver à Papa et Maman que je ne suis pas un gros looser.


Etrangement, dit en privé à un seul interlocuteur qui semble réellement intéressé de l’entendre raconter sa vie, Lionel ne trouve pas les mots qu’il a pourtant répété des tas de fois en des termes plus hyperboliques devant des caméras aussi… enfin, ses paroles lui semblent un peu vides, d’un coup. Peut-être car il s’adresse à quelqu’un qui ne l’écoute pas juste pour la forme… ? Ça lui avait fait un effet semblable, quand il s’était retrouvé poussé dans ses retranchements face à Sirius. Il y avait cette espèce de contraste, de décalage, entre lui et son interlocuteur, sur lequel il ne parvient pas à mettre des mots.

Un petit moment de silence passa. D’ordinaire, Lionel trouve tout de suite à renvoyer la balle, mais là, son malaise passager l’en avait empêché. Bien sûr, il se cachait derrière une bonne humeur de façade, après tout, sourire rend heureux, donc il se dit qu’il faut sourire et le malaise passera (ou pas).

« Enfin, assez parlé de moi, hein ! »


Finit-il par dire en esquissant un geste de la main, comme pour balayer la tournure un peu étrange qu’avait pris la conversation pour lui.

« Vous vouliez devenir maître, vous ? Enfin, vous avez des plans pour le futur j’imagine ? Je ne veux surtout pas être indiscret, mais vous qui êtes père de famille, ça ne doit pas être aussi évident de vous projeter, non ? »


Bon, il avait posé la question, finalement. Ça l’intéressait d’entendre la réponse de son collègue, évidemment, mais il espérait aussi passer à autre chose. Probablement que l’autre meuble, aussi. Le cœur n’y était plus trop, d’un coup, il se sentait un peu vidé et étant donné qu’il leur restait des choses à tourner, ça l’embattait et l’angoissait. Enfin, peut-être n’était-ce que le contre-coup de l’alcool qui commençait à se faire sentir… ? Pourquoi après ce qui a déjà était fait aujourd’hui, ce serait ce moment en particulier qui le ferait se refermer d’un coup… ?

C’est ridicule, enfin, Lio… Arrêtes un peu de faire des siennes pour rien…

Il avait la sensation de devoir se forcer pour parler. Pourquoi est-ce que d’un coup, tout lui paraissait plus difficile, voire insurmontable ? Personne n’allait lui faire de mal ici.

« Il nous reste beaucoup de choses à tourner, pour la suite… ? Qu’est-ce qu’on a au programme ? »

En s’efforçant de rester calme, le quarantenaire fut tout de même un peu soulagé en trouvant quelques ustensiles de cuisines avec lesquels il pouvait jouer afin de concentrer son flux de pensé sur autre chose que sa crise de panique latente. Cela ne s’arrangea pas quand quelques techniciens revinrent dans la pièce pour régler du matériel. Après avoir déglutit difficilement, Lionel inspira longuement et songea un instant à chercher une échappatoire temporaire. Mais ce serait un peu trop s’afficher dans son malaise. Quoique, au fond, Aloïs ne devrait pas suspecter grand-chose, si ?

« Hm, avant de commencer, par où sont les toilettes ? »


Parfait, ni vu ni connu.

Il pourra ainsi se passer de l’eau sur le visage en espérant que ça le détendre un peu. Et puis, il pourra trouver des excuses pour y rester quelques minutes de plus. Une fois qu’on lui eut montré le chemin, Lionel sorti dans le couloir en soufflant un peu. Cependant, comme il était occupé à se prendre la tête avec son anxiété, il n’avait qu’à moitié écouté et retenu les indications du maître des lieux. Aussi, il n’y avait pas de porte avec écrit clairement « WC » ou « toilettes » dessus…. Ça a tendance à l’énerver un peu, ça d’ailleurs. Bref, Lionel prit une porte à droite, se retrouva dans un autre petit couloir qui menait sur une unique porte en haut d’un petit escalier. Après avoir grimpé les quelques marches, le maitre coordinateur ouvrit la porte et se rendit bien compte qu’il n’était pas au bon endroit car ça ressemblait plutôt à un zone privée d’habitation. Il ne put s’empêche de jeter un bref coup d’œil avait de repartir, et ce fut à ce moment-là qu’il commença à entendre un grognement près de lui. Une Feunard était en train de le regarder d’un sale œil dans une position défensive, visiblement pas très ravie qu’il ait fait irruption sans le vouloir chez son maître. Dans d’autres circonstances, le Roque-Lartigue aurait été honoré de faire la connaissance d’Aurore, la Feunard chromatique de Mister Prince, mais, là, son instinct lui disait de courir avant que ses fesses ne finissent dans un état si déplorable qu’elles ne bronzeront peut-être plus jamais.

« Ah… euh… gentil Feunard… héhéhé… hé… »


En émettant un « iiiiihhhh », il fit rapidement demi-tour et sans refermer la porte derrière lui, Lionel s’en alla en courant vers la sortie du couloir. Mais il avait oublié qu’un escalier était a franchir justement et là, boum, slam, zlagadabardane, il dégringola sur les marches.

« AAAAAAAAAAAAAAAAH ! Ouille… »

Heureusement il ne s’était rien cassé, mais ça faisait mal quand même en se relevant. Il réprima son envie de pleurer sous le coup de la douleur et de la peur avec un « SNIF » exagéré. En voyant que la Feunard feulait toujours en haut du couloir, Lionel senti une poussée d’adrénaline et se releva en précipitation pour courir vers la sortie du couloir. Mais alors, la porte s’ouvrit, et le Champion de Baguin, surement alerté par les cris et le bouhaha apparut. Le quarantenaire lui fonça dedans, s’excusa à peine et s’empressa de se cacher derrière le blond.

« Ah ! Aloïs ! Au secours, votre Feunard veut me bouffer le cul ! »

S’exclama-t-il d’une voix tremblante au chœur de sa panique, en se retenant de chouiner comme un enfant de 3 ans.

Buhuhuhu, j’ai failli mouriiiiir !

Baguin - Décembre 2023
Lionel Roque-Lartigue
Lionel Roque-Lartigue
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Mer 26 Juin 2019 - 14:47
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Alois F. Legrand


Recettes Pompeuses

euh j'veux dire Pompettes

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Je ne sais pas si je l'envie, en fait. Je parle de Lionel. En tant que Champion, nous avons à la fois moins de responsabilités (bon quand même un peu mais à un autre niveau) et il y a plus de challengers qui viennent nous voir, mais accéder au Maître n'est pas donné à tout le monde. Je suis assez satisfait de la vie que je mène actuellement puisque je gagne bien ma vie mais sans être débordé tous les jours. Comme je l'ai été autrefois, cependant, Zingaro est un voyageur. Sans doute que rester à un même poste au même endroit pendant des années n'est pas ce qu'il lui faut, d'où le fait qu'il pense ne pas rester Maître toute sa vie. Mais une fois qu'on est à un tel rang, est-ce qu'on a vraiment envie de partir ? Je pensais qu'au contraire il ne serait pas aisé de s'en aller, sauf si la pression devient trop grande, j'imagine... Après tout les Maîtres doivent être plus embêtés et surveillés que nous. Mais les voyages, contrairement à mon supérieur, ne me manquent pas. C'était sympa il y a dix ans mais j'aspire davantage à rester sur l'île, maintenant, sauf exceptionnellement en période de vacances où je peux profiter de paysages étrangers avec mes enfants afin qu'ils découvrent d'autres choses, puisqu'ils ont les moyens de le faire. Mais rester sur la côte Baguine me convient tout à fait, et j'ai fini par y avoir mes petites habitudes, alors tant que je n'ai aucune raison de quitter cet endroit, cela me va d'y demeurer.
Lionel semble réellement passionné par la coordination, de ce que je peux tirer de cet échange. Il a bien d'autres hobbies mais on ne peut pas lui retirer que son amour pour ce domaine prime sur tous les autres et qu'il a bien prouver à maintes reprises qu'il n'avait pas tant volé que ça sa place à la Ligue. Tant mieux pour lui. J'aurais été bien déçu qu'on mette à notre tête un énergumène qui se soit fait pistonné sans avoir le talent qui va avec. Ça craint vraiment d'accéder à une place parce qu'on connaît des personnes hautes placées, mais bon, ça arrive partout, maintenant. Si je dois être sous les ordres de quelqu'un, en revanche, je préfère que ce soit quelqu'un qui connaisse son métier et qui le fasse par affection de ce dernier. Jusque là, je n'ai pas rencontré tant de monde qui faisait de la coordination par obligation, heureusement, mais je ne les jalouse pas du tout. Je préfère un débutant qui prenne du plaisir même dans la défaite plutôt qu'un professionnel aux combinaisons sans âme. Je ne décide de rien quant aux choix par rapport aux Elites, mais je suis soulagé quelque part que ce soit une personne comme Lionel, finalement. Que ce soit pour se faire bien voir ou non de la population, il est vrai également que je l'avais croisé sur le chantier lorsque l'île avait besoin d'aide. Ce n'était pas le cas de tous les Elites, malheureusement...

Cette discussion me permet d'oublier peu à peu mon mal de tête et de connaître un peu plus la vie de Zingaro par la même occasion. Ce dernier décide cependant qu'il est temps d'en finir avec lui et préfère me poser des questions sur moi. Pris de court, il me faut un petit temps pour comprendre ses propos après avoir brusquement sursauté. Comment dire que je ne me projette que très rarement et que, pour le coup, c'est un trait que j'ai depuis longtemps et qui ne m'a jamais quitté. Penser à l'avenir n'est pas ma tasse de thé : cela peut amener des déceptions et je ne tiens pas à me faire de faux espoirs. Puisque je ne vois pas dans le futur, je n'ai aucun intérêt d'y songer, mais je me mets à bloquer sur ma réponse.

« Eh bien... »

Hmm est-ce que je vais le décevoir ?

« Je n'y réfléchis pas vraiment... Je fais en sorte de mettre des sous de côté pour que mes jumeaux aient de quoi faire leurs études au cas où il m'arrive quelque chose, mais c'est tout. »

Je n'ai rien d'autre à dire là-dessus, tout compte fait. Mais c'est au moins tout ce dont je suis sûr : que quoi qu'il se passe, Maëlle et Noah auront des sous sur leurs comptes en banque quand ils en auront besoin à leur majorité. Je ne vais pas rester Champion éternellement, mais comme justement on ne sait pas ce qu'il va arriver... Si ça se trouve, je pourrais tout perdre du jour au lendemain, alors mieux vaut épargner un peu. Tant que les deux petits pourront faire les études qu'ils veulent, je serais heureux. Mais je ne veux surtout pas qu'un manque d'argent puisse les empêcher de réaliser leurs projets, alors puisque je n'en manque pas, je préfère prévenir plutôt que guérir.

« Pour la suite ?.. Euh... Il y a la dégustation, et... c'est tout. »

Je fais mine de réfléchir pour moi-même me rappeler de comment ça se passe, mais... En fait, ce genre d'émission n'est pas non plus fait pour durer des heures. La prochaine fois, cependant, j'essayerais de trouver du temps pour parler avec Zingaro de manière plus intime, si ça lui dit. Je n'avais pas pensé au fait que la présence de caméras pouvait potentiellement le gêner, mais de ce que je sais, ces questions-là reflètent souvent quelque chose... A-t-il un programme pour la suite de la journée ? A-t-il peur que nous terminions trop tard ? J'espère seulement que ça ne l'ennuie pas...
Un peu mollement, je lui indique la direction de la salle de bains (en priant pour ne pas avoir été trop confus dans mes explications) avant de me lever lorsque je vois le monteur en chef me demander silencieusement s'ils peuvent revenir pour terminer l'émission. J'ai encore la tête qui tourne, mais heureusement me rattraper au plan de travail me permet de ne pas complètement trébucher par terre. Il faut que je tienne au moins jusqu'à ce que nous ayons terminé, sinon cela risque de s'annoncer comme un échec. Je m'ébroue, m'étire, hésite même pendant un court instant à prendre un médicament pour calmer le mal de crâner. Mais ce ne serait pas du jeu...
Manifestement, je n'ai toutefois pas le temps d'y penser davantage. Un cri strident résonne d'un seul coup à travers la maison et je tressaute en poussant un hoquet de stupeur sur le coup de la surprise. Interdit, je me rapproche un peu pour trouver l'origine du bruit avant d'apercevoir Zingaro courir en trombe sur moi. Je pousse un nouveau cri avant de manger de chuter lorsqu'il se cache dans mon dos pour me parler de ma Feunard. Je cligne des yeux sans comprendre pourquoi il me parle de mon alliée, puis je la vois enfin descendre les escaliers à toute allure, crocs sortis. Je saisis encore moins la situation, mais puisque ma compagne de coordination semble visiblement en colère après mon aîné, il n'y a qu'une chose à faire.

« Aurore, ça suffit ! Méchante ! »

Je reste sur ma place devant Zingaro sans bouger tandis que la renarde argentée grogne en lançant des regards foudroyants en direction de mon supérieur. Je croise les bras, mécontent de son comportement et surtout de son mauvais caractère qui m'a déjà causé bien du souci auparavant.

« Zingaro est notre invité ! Tu es priée de te comporter correctement ! »

Elle grogne toujours. Je la force pourtant à soutenir mon regard sévère quand bien même elle voudrait porter le sien sur celui qui l'a dérangé. Même les quelques personnes de la télévision se sont pétrifiés, de peur de finir brûler vif. Cela ne risque pas d'arriver, bien sûr, mais Aurore montre bien qu'elle possède des crocs acérés qui doivent faire mal durant une morsure. Mais je sais qu'elle ne restera pas hostile longtemps. Il faut quand même plusieurs secondes mais elle comprend dans mon expression qu'elle est en train de faire une bêtise et que je ne suis pas content de sa réaction. Alors elle finit par abandonner et cesse de grogner. Au lieu de ça, elle tourne les talons en levant la tête d'un air supérieur avant de rebrousser chemin jusqu'à l'étage. Mais sur son passage, elle prend quand même l'initiative de bouger une de ses queues pour faire balancer d'un geste brusque le paquet de farine -toujours ouvert sur le plan de travail- vers nous. Stupéfait, je toussote, désormais blanc comme un linge à cause de la poudre. Je n'essaye pas de la rattraper, ça ne servirait à rien, mais elle doit deviner qu'elle sera privée de dessert ce soir ; c'est déjà une affaire entendue. En poussant un bref soupir blasé, je me tourne vers mon camarade avec une expression désolée sur le visage.

« Je vous présente toutes mes excuses, elle est plutôt calme, d'ordinaire... Mais je crois qu'elle n'a plus l'habitude que j'invite des gens à la maison. »

Aussitôt, je tends à l'autre une serviette pour qu'il se débarbouille le visage. Gentiment, le dénommé Michel de la bande nous propose aussi son aide. J'entends non loin d'ici les caméramans qui se demandent si leurs appareils tournaient toujours. Bah, au pire ça fera rire les internautes... J'imagine...
Fatigué du comportement de ma renarde de feu, je nettoie moi-même mon visage pour y voir plus clair et me débarrasser un peu de la farine, mais difficile d'y voir quelque chose avec toute cette poudre qui en plus me fait éternuer. Quand l'alarme des pâtisseries retentit soudainement, j'en oublie d'ailleurs ce qu'elle signifie sur le coup.

« Roh mais quoi encore... Ah ! Les macarooons ! »

Comme tout à coup réveillé, je me précipite rapidement sur le four de peur que nos précieux desserts ne brûlent. Je glisse toutefois malencontreusement sur le paquet de farine tombé au sol et chute en avant. Mes réflexes me permettent d'habitude de me rattraper sans problème (quand vous êtes serveur vous développez des facultés insoupçonnées), mais je ne fais pas attention où je mets ma main et celle-ci se raccroche par mégarde au pantalon de Lionel, manquant de le faire baisser. Bon, résultat, je tombe quand même au sol, mais ma préoccupation, pour une fois, n'est pas mon supérieur devant lequel je serai probablement mortifié de la situation, mais plutôt vers le four qui fait battre ma poitrine à une vitesse folle.

« Eteignez le four ! Eteignez le fouuuur ! »

Je hausse un peu la voix pour que quelqu'un -n'importe qui- ait la possibilité de se rapprocher de l'appareil afin de l'éteindre pour ne pas que les macarons brûlent. Cela m'embêterait pas mal que les efforts de Zingaro et les miens se mettent à brûler, mais je n'ai pas la conscience nécessaire pour me dire que ce sont juste des gâteaux et qu'on en refera et que c'est pas grave et que la scène est assez ridicule comme ça.

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Alois F. Legrand
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Dim 14 Juil 2019 - 1:55
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Lionel Roque-Lartigue

Recettes pompeuses.
Avec Aloïs F. Legrand


« Ah ! Aloïs, mon sauveur ! »

Surjoua le quarantenaire qui resistait à accrocher la manche du Baguinois qui lui servait de bouclier humain. Dans sa frayeur passagère, le Maître tremblait comme une feuille derrière son collègue blond et devait se retenir de chouiner comme un bébé. Pas sûr que les jumeaux de Mister Prince soient aussi peureux à la vue de la féroce Feunard. En un sens, peut-être que Aurore avait justement réagi de la sorte pour potentiellement protéger les enfants de son dresseur.

…Vu comment Moloch ou Aegis réagiraient en voyant un intrus dans ma maison, je ne devrais pas être si surpris ! Mais enfin, quand même !

Aloïs fit un peu la leçon à sa comparse et Lionel resta, tout piteux, à les regarder grogner l’un sur l’autre. En retroussant les lèvres, il se recula un peu pour voir si la Feunard était moins agacée. Le quarantenaire n’aime pas quand il y a des conflits, ça inclut bien sûr les potentiels soucis entre les Pokémon et leurs amis humains. Pour sa part, il est probablement un peu trop coulant avec ses alliés… Moloch a beau être insortable, Lionel est incapable de réellement le fustiger et donc, le Moufflair sait qu’il peut bien profiter de la mollesse du coordinateur.

« N-ne la grondez pas trop, c’est moi qui me suis trompé, elle a dû croire que je faisais intrusion chez vous ! »


Quand Aurore eut fini de grogner, Lionel osa s’adresser à elle de nouveau.

« Je suis désolé, Aurore ! »

La concernée lui lançait encore des mauvais regards. Elle finit par retourner dans ses quartiers et en retour, Lionel pinça les lèvres avec une mine d’enfant tout triste.

Muh… elle me déteste…  

Sa pensée ne fut que confirmée lorsque la renarde mauve s’en alla en prenant des grands airs et en profita pour leur faire tomber un paquet de farine dans la figure. Après être resté quelques instants paralysé par la surprise, puis gratifia son hôte d’un superbe éternuement, qu’il dévia de la direction du blond au dernier moment afin de ne pas le couvrir de morve au point que le baguinois aurait été bon à mettre au four à son tour. Tandis qu’il s’époussetait en riant un peu devant le ridicule de la situation Lionel était partagé entre espérer que cette scène avait été filmée pour un potentiel bêtisier, ou s’il préférer que cette mésaventure ne soit jamais connue hors des murs de l’amphithéâtre. Une fois le visage et ses faux cheveux débarrassés de la farine, le bleu accepta les excuses du Legrand avec un geste de la main censé dissiper l’embarras de ce dernier.

« Boh, c’est pas bien grave, nos amis ont tous leur caractère ! Si vous saviez les scènes que me fait mon Moloch tous les jours quand il en a marre de son menu habituel ! Un jour, en guise de protestation, il m’a, hum, disons… redécoré le salon d’une manière bien à lui. »


Je me rappelle encore des odeurs et de la tête de la pauvre Béatrice quand je suis arrivé le soir-même. Je n’allais pas la laisser tout ramasser et lessiver toute seule, quand même… J’ai privé Moloch de panier et de rentrer dans la maison pendant une semaine, ça lui a fait les pieds !


Malheureusement, le pauvre maître des lieux n’était pas au bout de ses surprises. Une odeur de brûlé ne tarda pas à se faire ressentir et Mister Prince fonça vers le four.

« Attention, Alo… !!! »

Cria Lionel en se lançant à la poursuite de l’autre afin de l’empêcher de se casser la figure, mais il ne put faire grand-chose. Le blond glissa sur le paquet de farine qui n’avait pas été ramassé. En tombant, le champion tendit la main pour tenter de se retenir à ce qu’il avait à portée, c’est-à-dire, en l’occurrence, la ceinture de Lionel. Le Roque-Lartigue émit un « huh ? » confus et fut déséquilibré vers l’avant avec le poids du blond accroché à son pantalon. Le bleu essaya en remuant les bras de garder son équilibre afin de ne pas rouler par terre à son tour, mais il fut aussi précipité vers le sol ou plutôt, le plan de travail sur lequel se trouvait le four. Afin de ne pas se cogner la tête, son corps eut assez de réflexe pour le faire se rattraper au bord du plan de travail. Lionel se retrouva en équilibre sur ses mains accrochées à un tiroir et ses pieds remuant sur le sol rendu glissant par la farine éparpillée partout. Il parvint à se hisser sur le plan de travail tant bien que mal et dans le coup de la panique, son index pianota sur à peu près tous les boutons du four jusqu’à réussir à l’éteindre. Tout ça n’était bien sûr pas rendu plus aisé par l’alcool qu’il avait dans le sang, qui, avec toute cette agitation, lui faisait un peu remonter ce qu’il avait dans son estomac le long de son eosophage.

« ‘Ayéééé ! Aaah ! »


Sa main qui le retenait glissa et il se retrouva à son tour par terre, mais, au moins, le four était éteint ! Etalé sur le sol devant Aloïs, Lionel se releva péniblement en se frottant le genou, remontant au passage son pantalon descendu assez pour entrevoir un joli caleçon rose à motifs Luna de Sailor Moon et soufflant pour ravaler un renvoi désagréable d’alcool. En s’éventant d’une main, le milicien se retint au plan de travail afin de s’y poser un petit moment.

« Ouhla… ouh… Tout va bien, Monsieur Prince ? »


Le blond ne devait pas en mener beaucoup plus large que lui. Après avoir vérifié l’état de l’autre, son regard balaya l’atelier et croisa les mines tantôt interloquées, tantôt hilares de l’équipe technique.

« Oh, euhm… vous avez filmé tout ça… ? »


Vu la mine des techniciens, quelque chose lui disait que oui. Ces derniers se regardèrent entre eux puis explosèrent d’un rire qui confirma sa pensée, suivis par le quarantenaire.

« Pfffffffffffrt ! Hohoho, c'est cocaaaasse ! Z’avez entendu ? C’est dans la boite ! Hahahaha ! »

Gloussa le plus âgé en s’effondrant un peu plus à côté du four, complètement tué de rire en imaginant ce que toute cette scène devait donner, du point de vue extérieur de la caméra. Après un petit moment, il se ressaisit et pris l’initiative de regarder dans le four et de vérifier l’état des macarons. Certains lui semblaient un peu trop cuits, mais globalement ils avaient l’air de.. bah, de macarons. Un peu déformés, certes, mais bon.  

« Oooh bah dis-donc, euh… ils sont… »

Comme ils les avaient fait à deux, Lionel n’osait pas trop dire que leur œuvre était « franchement dégueulasse », de peur de froisser son hôte. En se mordant l’intérieur des joues afin de ne pas trop se moquer, le bleu prit des pattes et sortit la plaque du four en les montrant à Aloïs et vers la caméra.

« Hm… ils sont uniques, c’est le moins qu’on puisse dire… Huhu. »

Il ne sait pas qui faisait le plus pitié entre « Draupet » (le macaron censé ressembler à son Tenefix qui avait le plus cramé), « Lolnel » (son pauvre portrait qu’Aloïs s’était donné du mal à sculpter ressemblait à un tableau raté de Dali) la fratrie « Macaratés » des macarons colorés de manière totalement aléatoires par leur utilisation des colorants alimentaires et son « Colique-mucus » qui n’était rien d’autre qu’un gros étron, à présent.
Baguin - Décembre 2023
Lionel Roque-Lartigue
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Jeu 25 Juil 2019 - 20:54
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Alois F. Legrand


Recettes Pompeuses

euh j'veux dire Pompettes

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Heureusement, Lionel réussit par miracle à éteindre le four à force d'appuyer sur les boutons au hasard. Je pousse un soupir de soulagement avant de vouloir me relever. Mais au même moment, le Maître Coordinateur tombe malencontreusement à terre pour se retrouver à mon niveau. Je finis par lâcher la main qui retenait son pantalon et il relève finalement ce dernier en se remettant debout. Moi-même j'attends encore quelques secondes histoire de me remettre un peu de mon état, même si l'état en question n'est pas glorieux. Je dois prendre de grandes inspirations pour calmer cette envie de vomir qui me prend tout à coup. Même si j'ai mangé un peu avant, je ne suis pas très très sobre, on va dire, désormais : ce qui était un peu le but de l'émission, on ne va pas le cacher, mais j'aimerais éviter quand même de rendre mon déjeuner sur le plateau télé alors qu'on filme encore. Enfin... Je crois, qu'on est encore filmé. Il ne me semble pas avoir demandé d'interruption, alors quand j'y pense, tout ce qui s'est passé il y a quelques minutes a été sauvegardé sur les caméras, si je ne me trompe pas. Mon supérieur a d'ailleurs la même réflexion que moi et je me décide enfin à me lever moi-même, quoique maladroitement. Il me faut me raccrocher à la table pour ne pas déchanter de nouveau, mais je sens des bouffées de chaleur remonter jusqu'à mon visage. À la question de Zingaro sur ma situation, je ne peux cependant que hocher vaguement la tête. Est-ce que tout va réellement bien, pas sûr, mais je ne vais pas commencer à l'inquiéter, surtout que c'était mon idée, à la base, toute cette histoire de jeu d'alcool et de cuisine foireuse.

Par ailleurs quand les techniciens confirment qu'ils ont bel et bien enregistré la ridicule scène de gag qui les a mis par terre, je me sens légèrement rougir de gêne. Pas par rapport à moi, Arceus non (j'ai vécu bien pire) mais je pense à Zingaro qui doit tenir à sa réputation et qui n'a peut-être pas signé pour se faire ridiculiser dans ma cuisine. En m'éclaircissant la gorge, j'essaye de chercher mes mots pour lui dire qu'on peut très bien couper des parties de l'émission, mais à ma grande surprise, Lionel ne semble pas en avoir quelque chose à faire. Au contraire, sous mon expression étonnée, je le vois s'esclaffer d'un grand coup de rire pour accompagner les producteurs déjà hilares. Je vois un peu plus loin Michel et deux autres personnes de l'équipe repasser en boucle le moment qu'ils viennent de capturer et je crois que l'un d'eux manque presque de s'étouffer tellement il est plié de rire. J'esquisse donc finalement un sourire qui se veut amusé. Je ne m'y attendais pas, mais... Tant mieux ? Apparemment, Lionel sait bien plus rigoler que ce que j'aurais cru. Pas que je le pensais ennuyant, au contraire, mais on en apprend un peu plus à chaque fois. Une chose m'est sûre, en tout cas : il semble bien plus naturel que quand je le regardais à la télévision. Ou alors il joue très très bien la comédie. Ce qui est possible aussi, en soit.

Plus vif que moi malgré les verres qu'on s'est enfilés, le bleu ose regarder à l'intérieur du four pour voir où sont nos 'merveilles'. Et vu la tronche qu'il tire, ça envoie du rêve, apparemment. Je le vois pouffer comme s'il se retenait d'éclater de rire à nouveau. Pourtant, quand je m'approche à mon tour et que je constate le désastre, je ne peux pas m'en empêcher et glousse comme un dindon, accentué mon cerveau pompette.

« Oh p'tin, ils sont dégueulasses, tu veux dire. »

Je dois m'accrocher à poignée du four pour ne pas tomber de nouveau. En me penchant en avant sous le coup du rire que j'essaye de contrôler, je serais en effet amené à m'affaler encore une fois par terre en attendant que ça passe. Je n'ai même pas remarqué que j'avais tutoyé Lionel. J'espère qu'il ne m'en tiendra pas rigueur...
Derrière nous, on exige de montrer à la caméra le résultat du cours de cuisine. Sans les faire attendre plus, je sors plus ou moins délicatement la plaque du four avec l'aide de mon aîné et nous posons sur la table de travail les macarons qui ont à peu près une forme ronde mais qui ont perdu les effets que nous voulions leur donner. Je pouffe moi-même en apercevant le macaron Lionel qui a un sourire tout déformé et un beau strabisme sur la pâtisserie.

« Bon... On... On va voir si le goût va avec l'apparence. »

Je m'évente pour avoir moins chaud et me calmer au niveau de mon fou rire. Il y avait bien longtemps qu'un tel rictus ne m'avait pas étiré les lèvres aussi longtemps. Si je pouvais enlever ma chemise sur le plateau, je le ferais, mais malgré le taux d'alcool que j'ai dans le sang, je ne crois pas que ça soit très orthodoxe (et encore moins que quelqu'un veuille voir ça). Poussé par les 'mais goûte-les, goûte-les !' des producteurs derrière les écrans, je m'approche de la plaque pour en prendre un au hasard avant de croquer dedans. Si on a le goût et la texture de la framboise au milieu qui correspondent à peu près, les coques se fissurent trop facilement et sont peut-être un peu trop cuites. Mais dans l'ensemble, on va dire que c'est pas trop immangeables, je dirais (et encore, je suis d'ordinaire très exigeant envers moi-même mais j'ai perdu de mon côté perfectionniste au fil des années).

« Bon, eh bien... C'est moche, mais c'est pas si mauvais... Voilà, si vous voulez manger Zingaro, c'est désormais possible ! »

Je m'autorise un léger trait d'humour en regardant la caméra en sachant que cela plaira sûrement aux visionneurs, même si c'est encore peut-être un peu audacieux de ma part. Vu qu'on a finit tout ce qu'on avait à faire pour la vidéo, je glisse quelques mots de conclusion et termine finalement avec une main sur l'épaule du Roque-Lartigue pour esquisser un faux sourire assuré mais qui ne doit pas en mener bien large.

« On vous dit à la prochaiiiine ! »

Les caméras se coupent, et, enfin, je me relâche complètement. Je pousse un bref soupir avant de m'étirer. La tête tourbillonne un peu. Il est temps qu'on aille se poser. Je règle les derniers détails avec l'équipe technique en leur précisant qu'on ne peut pas parlementer beaucoup aujourd'hui. Le producteur râle légèrement mais je lui fais bien comprendre qu'il est impossible de donner encore du temps d'antenne à moi ou à mon invité avec ce qu'on a ingurgité depuis tout à l'heure. Ce dernier, en fin de compte, jette l'éponge. Nous aurons l'occasion de nous revoir, de toute façon. Après leur avoir dit au revoir, je referme la porte derrière moi et défais mon tablier. Je rangerai la cuisine quand je serai en meilleure forme. Pour l'heure, les canapés nous appellent.

« Zingaro a encore un peu de temps devant lui ?.. Je m'en voudrais de vous relâcher tout de suite, avec votre état. »

Même s'il trouvera aisément des transports pour le ramener chez lui, ce n'est pas conseillé de le relâcher tout de suite dans la nature. Et puis... J'avais envie de discuter un peu avec lui, même si j'ai encore les verres qui me font tourner le cerveau.

« Venez, on va se mettre dans le salon. »

Abandonnant la cuisine, je nous fais basculer vers l'une des salles les plus grandes de la maison (quitte à vivre seul, autant que ça soit dans l'excès, me disais-je autrefois ; aujourd'hui c'est juste une excuse pour avoir de la place lors des goûters d'anniversaire). Reliée ouvertement à la cuisine, le salon est un espace rectangulaire au centre duquel trône des canapés plutôt larges, une table basse en verre avec des consoles de jeux vidéos, et une grande télé accrochée au mur.

« Excusez-moi pour le bordel. Oh, et faites attention aux Lego, aussi, ça pardonne pas.  »

Je ris un peu nerveusement devant le foutoir que je n'ai pas eu le temps de ranger, mais je crois qu'il n'est plus à ça près, avec moi. Après tout, il a eu ma Feunard quand elle est en colère.

« Merci encore d'avoir accepté l'invitation. Je sais que c'est pas de tout repos, comme activité. »

Je m'affale comme une patate sur l'un des sofas, espérant que le Maître osera faire de même. Je ne voudrais surtout pas qu'il reste mal à l'aise ou inconfortable.

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Alois F. Legrand
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Dim 18 Aoû 2019 - 3:27
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Lionel Roque-Lartigue

Recettes pompeuses.
Avec Aloïs F. Legrand


« Dégueulasses » est un bon adjectif pour les décrire, aussi, oui.

Pensa Lionel en hochant la tête avec enthousiaste lorsqu’Aloïs découvrit la sale tête de leurs créations à leur tour. Pour être tout à fait honnête, le co-chef milicien aimerait dire qu’ils ont préparé ces macarons avec beaucoup d’amour, mais… non, en fait il ne veut pas reconnaître sa parenté à ces créations. Probablement que le blond non plus. Quoique, peut-être que même s’ils étaient moches, le goût, lui, était incroyable. Le fou rire d’Aloïs contamina rapidement son collègue qui s’esclaffa à son tour, prenant garde à retenir le blond par l’épaule lorsqu’il se remettait à tituber. Lionel ne se serait pas attendu à ce que le blond soit pompette plus facilement que lui. Enfin, c’est que le Prince a l’air d’être un bon vivant. Quoique, ce dernier a des enfants, donc il semble logique qu’il se surveille sur sa consommation d’alcool. Cette constatation eut le mérite de faire un peu tergiverser Lionel… il est vrai que si lui-même avait des enfants, il tirerait un trait sur son côté un peu fêtard. Enfin, après tout, il a bien profité jusque-là et à voir comme ça, ça ne doit pas être si terrible que le disait Mercy un autre jour. Mais, en même temps, avec un peu de recul, le Roque-Lartigue voyait en quoi la question méritait de se poser dans l’idée qu’on ne se repose pas avec un enfant à élever. Et pire encore quand ce sont des jumeaux. Enfin, il a assez entendu son frère se plaindre de l’épuisement que lui provoquaient ses trois enfants… même si, Hanson n’est pas l’exemple que Lionel aimerait suivre si jamais il devient Papa. Bref, il devait arrêter de dériver sur ce sujet sans arrêts, son obsession en devient un peu évidente, à force.

Enfin, fini de rire, il était temps de gouter aux macarons. Lionel allait s’en donner à cœur joie dans sa gourmandise. Sans se faire prier mais en calmant ses gloussements avant, le conseiller se saisit de son Colimucus raté et croqua dedans.

« Oh. Hm-hm… pas si mal, en effet ! »


Il s’interrompit au milieu de son discours d’appréciation en entendant « manger Zingaro » et se tourna vers la caméra d’un air volontairement soucieux et confus, secouant la tête en articulant un « nooooon » qui fit bien rire le caméraman. Il laissa par la suite son collègue conclure l’émission et en profite pour s’enfiler deux autre macarons puis se lécha les doigts discrètement, mais de manière distinguée. Quand le temps fut venu, il adressa un salut à la caméra et remercia bien entendu son hôte.

« Eh bien, merci pour cette invitation, cher Monsieur Prince, et à bientôt ! »


Toute cette petite mascarade avait été fort distrayante, mais Lionel fut tout de même soulagé une fois que les caméras furent éteintes et que les techniciens entreprirent de ranger leur matériel. Il s’affaissa sur une chaise et mangea un autre macaron, savourant celui-ci comme celui du travail bien fait. Il en profita aussi pour vider une petite bouteille d’eau pour dessécher sa gorge. Probablement ne s’attarderait-il pas trop chez son collègue de Baguin qui voulait peut-être la paix après cette agitation, même si le baguinois lui était sympathique. Ce fut une bonne surprise lorsque le blond l’invita tout naturellement dans son salon histoire de « redescendre » un peu après avoir ingurgité tout cet alcool. Effectivement, ce n’était pas une mauvaise idée et donc, le Roque-Lartigue accepta d’un air ravi. L’alcool ne montait pas tant à la tête de Lionel qu’à celle de son collègue, mais c’est aussi pour ça qu’il n’avait pas voulu s’asseoir avant. Maintenant qu’il lui fallait se relever pour marcher jusqu’au salon, le bleu fut victime de quelques étourdissements le faisait dévier de son chemin une ou deux fois sur son trajet.

Ils retrouvèrent le salon, dans lequel aucune Feunard protectrice ne grogna sur Lionel, en réalité, l’endroit était spacieux, décoré et pas vraiment ordonné, mais désert en dehors de leur présence. Lionel se hâta de regarder partout ou il pouvait depuis sa place sur un des canapé. Evidemment, les Lego à terre près de la table basse n’avaient pas manqué de retenir l’attention du maître coordinateur. Il ne pu s’empêcher de ramasser quelques briques colorées sur le sol avant de les poser sur la table et de les empiler en alternant les couleurs de manière régulière : jaune – rouge – bleu – jaune – rouge – bleu, etc.

« Oh, non, ce n’est pas grave ! J’imagine que si vous avez des enfants, les lieux ne peuvent jamais rester en ordre bien longtemps, de toute manière. »


Et grâce à ça, il en a au moins un qui s’amuse bien, sans rater un mot de ce que disait son collègue, même en étant concentrée sur sa petite tout, qui allait devoir s’arrêter car il ne trouvait plus de rouge pour aller après la dernière brique jaune. Il aurait préféré terminé sur du bleu pour que le cycle soit complet, mais bon. En attendant, il ne savait pas trop si c’était correct d’évoquer les enfants du Legrand maintenant, ou si c’était indiscret, même sans caméra dans le coin.

« Ça me faisait plaisir, vous savez ! Enfin, si j’avais su que vous n’étiez pas vraiment habitué à un alcool si fort, je ne vous aurais pas tant resservi ! Et puis, quand ça me permet de manger des macarons à l’œil, je suis bien content, moi. »


Il fin un clin d’œil malicieux à son interlocuteur, content de la tournure des évènements. Ce n’est pas plus mal que les enfants du bleu ne soient pas là vu l’état d’Aloïs en ce moment. Lionel continua d’observer le grand salon et ses recoins. Il aimait assez la décoration, globalement, bien qu’un peu trop « neuf » à son goût, comme on pouvait s’y attendre d’un lieu de vie construit dans un amphithéâtre. Son regard s’arrêta sur un mur couvert de quelques cadres photos sur lesquels figuraient deux bouilles adorables, brune et blonde, nourrissant sans grande surprise une certaine ressemblance avec le baguinois ici présent.

« Hm… loin de moi l’idée d’être indiscret, mais, ce sont eux, vos enfants, j’imagine ? »
Il eut un sourire attendri. « Je peux voir une petite ressemblance, haha ! »

D’expérience, ça fait plaisir aux gens d‘entendre qu’ils ressemblent à leurs enfants, ou plutôt, que leurs enfants leur ressemblent. Lionel ne s’attarda pas sur la dimension un peu forcée de ses propos, bien que pour le coup, c’était vrai qu’il y avait une ressemblance.

« En tout cas, ce doit être bien pratique, d’avoir votre lieu de vie contigu à votre lieu de travail… bien qu’un peu particulier, non ? »

Avoir sa sphère « privée » si proche géographiquement sa sphère « professionnelle », c’était quelque chose que Lionel n’envisageait pas vraiment, même pour la coordination et même si il lui arrive de s’entrainer sur son domaine. Il n’aimerait pas vivre à côté du QG à Nuva Eja, par exemple, ça lui rappellerait le boulot et les aspects du travail qu’il aime moins et qu’il préfère oublier afin de se détendre.

« Hm… et par ailleurs… est-ce que vous comptez me laisser partir sans m’avoir montré l’amphithéâtre de près, hm… ? »


Vraiment, ça lui aurait plu de voir la scène. Cependant, il se remémora quelques instants plus tard que son hôte n’était peut-être pas en état.

« Enfin, je veux dire, pas maintenant alors que vous ne marchez pas droit, bien sûr, mais, une autre fois ! Oui, c’est même mieux ! Ce sera l’occasion pour moi de vous défier en bonne et dûe forme ! J’ai des alliés qui n’ont pas encore tâté l’ambiance d’un hall de coordination, il serait temps d’y remédier. »

Il pensait notamment à Kotetsu, à Gandiva, à Valgrin, à Vaati… décidément, il avait tellement hâte de tous et toutes les voir en train de se la donner dans un amphithéâtre !
Baguin - Décembre 2023
Lionel Roque-Lartigue
Lionel Roque-Lartigue
Elite
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Lun 26 Aoû 2019 - 16:42
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