Débile goth et

débile jock

à la forêt.
Capture n°14

« Tu vois, pour la coloration des pierres ombre, told you so. »

Répéta le brun-châtain pour la troisième fois déjà tandis qu’ils sortaient tous les deux de leur visite d’un gisement de pierres évolutives. Ils avaient débattu de ce qui opérait pour colorer les pierres et tandis que Lionel disait « faut pas chercher c’est magique selon les éléments », il avait dû écouter Zlatan lui répéter en boucle qu’il avait lu que c’était un résultat dû à des pigmentations de minéraux de lumière et pour le cas des pierres ombre, une sous-exposition à la lumière. Enfin, un médiateur leur avait confirmé et depuis, le Eriksen était fier comme un paon de son coup. Le Roque-Lartigue roula des yeux en entendant l’autre lui tenir les jambe à ce sujet une fois de plus.

« Oui, oui, tu avais raison ! »

Répondit-il avec un ton volontairement mélodieux et léger pour camoufler le fait que l’unyssien le gonflait quand même un petit peu même s’il adorait visiblement parler de pierres ombre. Le pire, c’est que ce fichu psy était content de son effet et continuait de fanfaronner. A force, ça en devenait ridicule et Lionel ne put s’empêcher de pouffer devant l’attitude de son comparse au look de motard.

« Well… Est-ce que j’ai pas un peu toujours raison ? »

Roooh, et après c’est moi le kéké, hein !

« Mais dis-donc ! Pas la peine de te vanter ! »

Protesta le bleu entre deux rire, ce qui ne lui donnait pas l’air extrêmement crédible.

Pour si peu, il abuse, quand même ! Je suis content qu’il soit content mais après y faut pas venir me dire que je m’étale !

Cependant, Lionel ne prenait pas trop la mouche devant l’air quelque peu provocateur de l’autre fauteur de trouble. Il ne se sentait pas vraiment menacé dans son égo pour si peu et se contenta de l’écouter avec un sourire en coin, sans retenir de glousser de temps à autre.

« Eh. Ça te poses pas autant de problèmes quand c’est toi qui te la pète. Mister Le Bâton par-ci,  Mister La Coordination par-là… »

Oh, ça… eh bien, oui, pour le coup, je plaide coupable.

« Huhu. C’est vrai que je suis un kéké ! »
« Tu vois. »

Répondit le plus grand en croisant les bras, renchérissant en haussant les épaules d’un air détaché.

Hah. Il n’en rate pas une !

« Mais moi au moins, j’assume ! »

Finit par répondre Lionel d’un ton doucereux en narguant son interlocuteur du regard, pas vraiment dupe du faire que l’autre avait l’air de bien aimer compenser quand même en se flattant de cette manière.

« Tsss… »

Avec son sourire narquois habituel, le Eriksen leva les yeux au ciel et continua son chemin aux côtés du coordinateur et avec leurs Pokémon qui les avaient rejoints.

« Et j’aurais l’occasion de te contredire un jour, ne t’en fais pas ! »

Renchérit à son tour le quarantenaire dont le Farfuret était monté sur son épaule, visiblement un peu fatigué et d’humeur à quémander de l’attention, tout en fixant l’unyssien d’un œil lattentif.

« J’suis curieux de voir ça. »

Hoho, est-ce que c’est un défi ?

Modération : Et squalala nous sommes repartis j'aimerais une appa en FE - Chemins, please o/

Débile goth et

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à la forêt.
Capture n°14

Peu importe qui avait raison, cette histoire de pierre ombre revint à Lionel quand il entendit un croassement strident venir de la cime d’un arbre adjacent à la grotte. Le Cornèbre hirsute du Eriksen descendit non sans croasser à un volume capable de réveiller toute la forêt jusqu’à l’épaule de son maître et se remit à l’aise. Il s’arrêta tout de suite de geindre quand il eut droit à ses graines de tournesol de la part du brun. De ce que pouvait observer Lionel, le piaf avait l’air d’adorer ça.

« D’ailleurs, tu ne voulais pas de pierre ombre pour Ti… Tira… ? » L’autre lui avait dit le nom qu’il avait donné au Cornèbre, mais le bleu avait oublié. « Euh, pour ton Cornèbre ? »

Le plus grand échangea un regard avec son oiseau au ramage sombre avant de répondre au quarantenaire.

« Ah, nope, Thirésias a jamais voulu évoluer et je crois pas qu’y change d’avis aujourd’hui. »

Pour le coup, Lionel n’avait pas encore eu dans ses allié.e.s un Pokémon refusant d’évoluer. Ça ne le dérangerait nullement en soi, il n’est pas du genre à essayer de forcer les lois de la nature juste pour avoir une plus grosse collection de bestioles. En tout cas, le Cornèbre et Zlatan avaient l’air de bien s’entendre, au point d’avoir visiblement leur propre langage, ce qui le fit se demander depuis combien de temps les deux se connaissaient.

« Hm… ça fait longtemps que tu l’as avec toi, alors ? »

Tout en partageant des graines avec le piaf aux plumes ébouriffées qui s’était remis à croasser pour réclamer à manger, Zlatan se mit à compter dans sa tête, proposant au passage des graines à Lionel et ses alliés. Seul Kotetsu ne fut pas assez curieux pour gouter, contrairement à Lionel et à Zorin qui se mirent à décortiquer leurs graines rayées avec grande application.

« Ah, ouais… ça remonte à l’époque où j’exerçais en milieu scolaire. Donc… ça fait 20… 25 ans… ? »

Finit par dire, pensif, le psy, en comptant les dizaines sur ses doigts, non sans galérer un peu à avoir un résultat totalement formel.

« Oh… »

Attends… 25 ans… ? Mais… mettons qu’il ait commencé à travailler comme psy vers 25 ou 26 ans… ça veut dire qu’il aurait… ?

Confus en faisant le calcul, Lionel plissa les yeux. Difficile à croire que Zlatan aurait commencé à exercer à 20 ans, mais dans tous les cas, le bleu se rendait compte qu’il était fort possible que son comparse soit plus âgé que lui. Alors, il n’a jamais été bon pour deviner l’âge des gens, mais, là, il pensait que le Eriksen avait plus ou moins la quarantaine, comme lui. En s’apercevant que le coordinateur était de nouveau en train de le scruter comme si le fixer de cette manière lui apporterait toutes les réponses, Zlatan arqua un sourcil et invita l’autre à s’exprimer en esquissant un mouvement du menton.

« En fait j’ai une question, mais… Je veux pas être encore indiscrêt… ? »

Finit par dire Lionel, en se préparant cette fois-ci à faire attention à ne pas être intrusif.

« Bah poses-la, si c’est gênant je réponds pas. »

Son interlocuteur haussa les épaules. Quelque part, après leurs derniers échanges, il se doutait peut-être déjà de ce que le milicien s’apprêtait à demander.

« Tu as quel âge, en fait… ? »

Zlatan fit la moue et regarda ses pieds l’espace d’un air perplexe, cherchant visiblement comment formuler sans réponse sans donner de chiffre exact.

« Euh… Bah… Pour le moment, on va dire que je suis plus proche de la cinquantaine que de la soixantaine… »

… Nooooooooon ? Alors il a entre 50 et 60 ans ?! J’y crois pas.

Mis à part le fait qu’il est vrai que le cinquantenaire avait des cernes prononcées et le front facilement plissé, c’est surtout qu’il n’a pas une dégaine de cinquantenaire. Et surtout…

Et surtout il a des cheveux, le salaud.

« …Donc… Tu as plus de 50 ans ?! Mais tu les fais pas ! En plus tu as encore tous tes cheveux ! »
« Euh, thanks, I guess… ? »

Le brun eut du mal à comprendre la focalisation sur ses cheveux et continua de marcher pour descendre machant d’autres graines.

Modération : On fuit et on prend une nouvelle appa en FE - Chemins, please °W°

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à la forêt.
Capture n°14

Tandis qu’ils descendaient le sentier et que Lionel pensait encore une fois à feu ses cheveux, il fut quelque peu agacé par la parade d’un Taupiqueur assumant sa calvitie. Franchement, la nature était contre lui des fois (ouin), à le narguer de cette manière. Mais bon, contrairement aux humains, la nature est toujours de toute beauté (sauf, probablement, les cafards et les punaises de lit), il est inutile d’essayer de se comparer. Le coordinateur échappa un soupir nostalgique en se rappelant, qu’autrefois, lui aussi avait de vrais cheveux soyeux, fluffys et d’un magnifique bleu-vert. Ce qu’il enviait Hanson d’avoir hérité des gênes de leur Maman et pas de ceux de leur Papa, à cet égard… à moins qu’Hanson aussi cache une calvitie secrète… si c’est le cas, il le fait bien mieux que Lionel.

Mais peu importe, même si je ne porte que des faux cheveux jusqu’à ma mort, au moins, je ne ressemblerais pas à Papa !

Le silence avait regagné la forêt maintenant que Thirésias avait terminé sa collation de graines et comme il était plongé dans ses pensées, Lionel ne s’attendait pas à ce que son accompagnateur lui pose des questions à son tour.

« Et toi, euh, depuis combien de temps tu fais tes trucs de Milice, là… ? »

Je croyais qu’il s’en fichait, de la milice… ?

Ou alors, c’est juste qu’il essaie de s’intéresser à toi, andouille. Cependant, son rôle de milicien n’est pas exactement ce dont il est le plus fier ces derniers temps, ce qui allait le forcer, pour une fois, à rester modeste.

« Oh, je suis devenu maître il y a bientôt 2 ans, j’ai fait mon entrée officielle dans la Milice à ce moment-là mais je les avais un peu aidés il y a déjà… »

« Aidé », hein… ces derniers temps, je ne suis pas certain d’avoir aidé grand monde. Ce n’est pas beau de mentir, Lionel.

Pensa-t-il avant de se reprendre pour nuancer son propos.

« Enfin, « aidé »… pas plus que d’autres personnes à l’époque des reconstructions, je veux dire, mais c’est à partir de ce moment que j’ai eu envie de m’impliquer, disons… »

Il fut surpris de trouver une certaine paix intérieure du fait d’être humble vis-à-vis de son travail. C’était bien plus honnête que de dire « je veux aider ma glorieuse patrie à se renaître de ses cendres et montrer l’exemple » ou d’autres grandes phrases creuses  qui n’ont, finalement, pas beaucoup de sens, mais qui émoustillent les gens de la « haute société » par des endroits inavouables. Enfin, tout ça pour dire que les choses paraissaient moins insurmontables en admettant qu’elles n’étaient pas faciles ni supposées nous tomber toutes cuites dans le bec.

« D’ailleurs je… »

Ses dernières réflexions lui faisaient réaliser pas mal de choses, mais il s’interrompit en se disant qu’il n’était pas en consultation même si l’autre avait été psychologue avant.

« Hm, non, rien. Je ne vais pas t’ennuyer avec ça. »

Sauf que c’était un peu tard, étant donné qu’il avait visiblement piqué la curiosité et l’intérêt de Zlatan.

« C’est pas parce que j’ai dit que je m’en fichais des miliciens que je veux pas entendre tes histoires, hein. »

Fit l’unyssien en haussant les épaules. Son air neutre ne trahissait pas d’engouement particulier et ça perturbait un peu l’enolian

« Ah, non, y’a pas d’« histoire »… »

Enfin, j’aimerais bien, hein, que ce soit une belle histoire épique, mais c’est pas le cas du tout ! C’est plutôt une légende de la loose…  

Mais visiblement, que ce soit glorieux ou non, le Eriksen semblait y accorder assez peu d’importance. Après tout, le but n’est pas de faire un concours de la meilleure carrière. Leurs vécus n’étaient de toute évidence pas comparables en termes d’expériences : ils étaient différents, mais en même temps, curieux d’en savoir plus sur l’autre.

« C’est juste que je me disais que le travail est loin d’être aussi facile que je l’imaginais avant d’avoir ce poste. »

Déclara finalement Lionel avec un sourire mélancolique un peu faible. Récemment, il se rendait compte qu’il n’aurait pas du sous-estimer les responsabilités qu’un tel poste induisait.

« …Bah, « Maître », quand même, c’est un peu important, nan ? »

Oui, ça paraissait évident, pourtant. Zlatan avait raison de lui adresser ce genre de regard en biais sceptique. A se demander pourquoi Lionel s’était attendu à autre chose. Il était bouché depuis des mois (des années, en fait) alors qu’on tentait de lui secouer les puces au travail, mais ce n’est que maintenant qu’il réagissait et comprenait que ses actions pouvaient avoir des conséquences importantes, vu la place qu’il occupait. Le coordinateur a l’impression que tout le monde réalisait cet état de fait, mais, étrangement, pas lui. Cela l’interrogeait beaucoup, il se demandait à quoi cela pouvait être dû… Mais ce dont il est certain, c’est qu’il se sent beaucoup moins rempli de remords et a l’impression d’un peu mieux se débrouiller quand il ne se force pas à suivre les conseils de ses parents, mais écoute plutôt sa conscience qui lui dit de s’améliorer, de réfléchir, pour mieux assurer la sureté des citoyen.ne.s par la suite.

« Ahah, oui, à quoi je m’attendais, hein ? »

Le Eriksen regarda Lionel se mettre à rire avec candeur, sans vraiment comprendre l’origine de son hilarité. Mais, en tout cas, le bleu avait soudainement l’air d’un peu moins se forcer à être joyeux. Et cette vue faisait visiblement plaisir à Zorin et Kotetsu.

Modération : Re-fuite, puis la dernière appa en FE - Chemins, please °W°

Débile goth et

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à la forêt.
Capture n°14

« Quoi, qu’est-ce que j’ai dit ? »

Demanda le Eriksen qui était un peu perplexe devant l’hilarité soudaine de Lionel qui en était à essuyer des petites larmes au coin de ses yeux. Le bleu se calma petit à petit, peu avant qu’ils n’arrivent à la fin du sentier et à l’orée de la forêt, par où ils étaient arrivés.

« Oh, rien, rien, ne t’en fais pas, je ris juste de moi-même ! »

Zlatan arqua un sourcil sous le coup de la surprise mais ne s’appesantit pas d’avantage. Pour sa part, le coordinateur avait trouvé une certaine sérénité dans ce bref fou-rire. Ça l’avait fait se sentir comme un peu plus libre, un peu plus en contrôle de ses actions et de sa vie en général. Bien sûr, ce n’est que de l’esbrouffe qui sert à camoufler le fait qu’il se sent dépassé par la quantité de chemin qu’il a encore à faire. Mais quand on en rie, quand on admet que ce sera long, c’est un peu moins vertigineux. Et puis… est-ce que ne pas faire ce qu’on lui dicte lui a porté préjudice, depuis quelques mois ? C’est plutôt l’inverse.

Uhhhh… Mais je pourrais pas désobéir éternellement à Papa et Maman… Quoique… J’ai 40 ans, est-ce que je suis encore obligé d’obeïr, à mon âge ?! Qu’est-ce que j’ai à perdre ?

Bon, peut-être l’ « amour » de sa famille, mais encore faudrait-il définir s’il reçoit vraiment de l’estime et de l’amour de la part des Roque-Lartigue. Ou même le moindre respect pour lui-même et ce qu’il fait. Franchement, même quand Samaël ou Faust le fustigent, ou quand Zlatan le remet à sa place, il a l’impression d’être quand même un peu plus respecté. Ou alors c’est juste qu’il a la sensation d’exister, dans ces moments. Le bleu ne sait très honnêtement pas quoi penser de ces dernières réflexions… est-ce bon ou mauvais… ? Peut-être que ce n’est pas aussi manichéen qu’il veut le penser. Ce qui est certain… c’est que tergiverser ainsi est considérablement moins douloureux et pénible que les pensées noires qui le submergeait depuis des semaines. C’est même… plutôt rassurant. Et Lionel commence à émettre l’hypothèse que cela est surement dû au fait qu’il s’autorise à penser par lui-même, certes par dégout de ses échanges avec Sixtine au départ, mais ça reste un début.

« Bon, où veux-tu que je te dépose ? »

Finit-il par demander au psy avec un certain enthousiasme tandis qu’ils arrivaient à sa voiture. Ce dernier commençait déjà à bâiller et lui répondit qu’il rentrerait bien faire une sieste à l’auberge de jeunesse. En arrivant à l’endroit en question, Zlatan descendit en adressant un sourire en coin sincère au coordinateur avant de le saluer.

« Hé, euh, thanks pour la balade, hein. »

Le bleu fut content que l’autre ait l’air d’avoir passé un bon moment, malgré le fait qu’il ait pu être un peu casse-pieds par moments avec le psy. Il espérait aussi qu’il y aurait d’autres occasions de le voir avant qu’il ne retrouve sa moto et file à l’anglaise.

Modération : Fuite et fin de la capture o/ Un coup de Cherch'Objet pour fini, please