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Déni et cachotteries (Partie 1) (OS, évolution)
Lionel Roque-Lartigue

Déni et

cachotteries

(Partie 1)
Evolution de Rozen

/!/ TW : homophobie internalisée, refoulement d'orientation /!/


Les réveille-matin sont décidément impitoyables. Mais pas autant que la sensation décevante qui nous fait constater qu’aussi réels qu’ils en ont l’air, les rêves ne restent jamais que des rêves. Cette fois-ci, Lionel n’était pas allé sauver Zlatan en haut d’un building ou au milieu d’un désert glacier (vainquant au passage son aversion pour la neige et le froid c’est fou ce qu’il peut-être un grosbill dans ses rêves) mais l’avait simplement invité à se baigner en pleine nuit avec lui en toute amitié… bref. Lionel avait besoin de sa baignade du matin (seul) et vite, avant d’avoir envie de se rendormir pour faire un autre rêve agréable. Tout de même, le coordinateur commençait à trouver la récurrence de ces rêves un peu intrigante. Mais en même temps, c’est simplement que Zlatan était désormais reparti à Cayagane et que ce dernier lui manquait, tout simplement. Un ami lui manquait. Parfois, quand un ami nous manque, on rêve de lui et le cerveau extrapole un peu en accentuant les émotions. Oui, c’est comme ça que ça marche. Ça n’a absolument rien à voir avec des choses qu’on refoule pour ne pas voir l’évidence et que le subconscient fait ressortir comme il le peut quand il en a le droit, c’est-à-dire, la nuit quand personne n’est en train de s’évertuer à longueur de journée à lui dire « pfff mais non mais rohlala tu te gourres mais n’importe quoi hein mais pas du tout mais tu es vraiment une grosse drama queen de t’imaginer des choses comme ça, hein, bon ! ». Néanmoins, même si le Roque-Lartigue voulait penser à autre chose, il ne put s’empêcher de vérifier son téléphone pour voir si son ami unyssien lui avait donné signe de vie, mais leurs derniers échanges demeuraient toujours sans réponse :

Dis-moi quand tu seras bien arrivé ^w^
Stalker. On dirait mon cousin.
Mais !! TT^TT
Jk, jte dirais
? Jk ??
Just kidding
Aaaaah merci google traduction !!
You're welcome
Non toi tu n’as été d’aucune aide ° 3°
Rude.


Cela faisait maintenant 5 jours que son ami aurait du arriver chez son cousin et aurait du par conséquent le lui confirmer par message. Bon, bien entendu rien ne l’y obligeait mais Lionel aurait aimé avoir des nouvelles, car il s’inquiétait un peu trop, maintenant. Même si relire leur dernier échange écrit lui remettait toujours le sourire aux lèvres. Zlatan était définitivement un pur tsundere. Lionel trouvait ça attachant mais il se demandait aussi pourquoi son pote l’ancien psy s’efforçait ainsi de jouer les durs, car ça n’avait pas non plus l’air très naturel chez lui. Probablement que ce genre de chose échappe à Lionel aussi, car cela ne l’a jamais vraiment tenté d’avoir l’air excessivement viril dans son comportement et de taire ses émotions. Probablement car on lui a assez demandé et qu’il n’a jamais reussi et que sans émotions, il n’aurait jamais reussi à pousser si loin ses performances… ah et Shérylle lui avait beaucoup appris à ne plus refouler tout ça lorsqu’ils s’entrainaient ensemble.

Il repensait beaucoup à la dernière fois qu’il avait croisé l’ex-coordinatrice et plus le temps passait, plus il se rendait compte comme il avait été infect avec elle et il savait désormais que c’était par pure jalousie. Tout ça parce qu’il n’a pas la possibilité de faire des enfants par lui-même. Ce qui est absurde car cela fait bien longtemps qu’il le sait et qu’il aurait dû se faire à l’idée. C’est une raison de plus qui ne fait déplaire à ses parents mais… quoiqu’il fasse, finalement, Sixtine et Agamemnon ne seront pas content de lui, alors, à quoi bon essayer de toujours suivre les règles injustes de sa famille qui n’ont jamais pris en compte ses propres envies ? Maintenant qu’il détaillait les procédures d’adoption, il comprenait comme s’être privé de s’intéresser à ces questions juste parce qu’on lui a dit que « ce n’est pas comme ça qu’on fait les choses dans notre famille » avait été une vaste perte de temps. Et comme il avait été injuste de prendre Shérylle de haut car elle avait eu un enfant par ses propres moyens. De plus, Lionel commençait à avoir lu beaucoup de choses sur la monoparentalité pour comprendre que ce n’était pas évident et que des abrutis comme lui qui n’y connaissent rien et viennent reprocher à Shérylle d’élever un gamin toute seule, il y en a à la pelle. Bref. Il fallait qu’il contacte la Jaskoviak pour s’excuser.

Comme d’habitude, Lionel était bien content des bienfaits de son heure de brasse de crawl dans la mer fraiche de bon matin sur son esprit. Evidemment, en revenant à l’intérieur pour petit déjeuner, il n’avait toujours pas eu de réponse de la part de Zlatan.

C’est pas grave, c’est pas grave… je ne vais pas en faire une obsession… !

…Hem. Non, non, jamais, hein. S’obséder sur quelque chose ce n’est pas du tout dans les habitudes de Lionel, n’est-ce-pas... (spoiler : c’est du sarcasme). Et puis, le bon côté des choses c’est qu’il avait pleins de choses à penser, en ce moment : que ce soit avec le travail où il cherchait des manières d’être plus efficace pour ne plus être un gros boulet, perfectionner ses plannings d’entrainement, se renseigner sur l’adoption, essayer de se détacher un peu de ses parents, se faire des nouveaux potes, rattraper les bêtises qu’il a pu dire et faire… oui, en fait, c’est beaucoup trop. Mais Lionel se dit que tout ira bien car il va de l’avant. Alors que c’est aussi que toutes ces choses à faire lui servent à ne pas penser au fait qu’il se sent totalement perdu car son petit monde parfait a commencé à s’effondrer. Donc il essaie de reconstruire un autre petit monde parfait sur des bases devenues très instables, ce qui n’annonce rien de bon et n’arrange par ailleurs pas d’autres soucis comme le fait qu’avoir autant à faire n’empêche pas le coordinateur de boire. C’est même l’inverse, ça fait encore plus partie de sa petite routine qu’avant. Mais, dans tous les cas, le temps passait si vite que sa journée de travail lui avait paru fort courte.

En revenant chez lui en début de soirée, Lionel ne parvint pas à résister à renvoyer un message à Zlatan car il se demandait si ce dernier était encore en vie.

Zlatan est-ce que tu es mort ? TT^TT

Il allait surement avoir l’air très lourd, mais, de cette façon, il reçut une réponse dans la même heure.

Welp nope j’ai oublié XD


Oublié ?! Mais comment ça oublié ! Je me faisais un sang d’encre… et au passage, ça me brise le cœur qu’il me snobbe de cette façon ! En toute amitié, évidemment. Même si ça fait mal. Bouh.

Il tenta tout de même de se raisonner en se convaincant que le Eriksen avait surement eu d’autres choses plus importantes à faire que de lui répondre tout de suite. Après tout, il lui avait dit avoir besoin de mettre au point les choses avec son cousin. Le coordinateur ne sut pas vraiment quoi répondre à ça (et ne c’était absolument pas parce qu’il boudait un peu et de manière totalement déplacée, hein) et laissa donc son portable de côté tandis qu’il sortait voir ses alliés en train de s’entrainer sur la plage selon leur planning. Il fut assez surpris de recevoir un autre SMS de la part de l’unyssien peu de temps après.

Je suis arrivé j’avais des trucs a faire. J’ai dormi 2 jours XD

Lionel se sentit stupide ‘avoir mentalement reproché à Zlatan de l’avoir « oublié » ces derniers jours alors que ce dernier avait déjà l’air fatigué lorsqu’il était parti de Zazambes. Evidemment que son repos passait avait de répondre aux SMS d’un Roque-Lartigue en manque d’attention.

Enfin, tout de même… dormir 2 jours d’affilé, c’est possible ?!


2 jours ?? o_O Tu devais vraiment être fatigué !

C’était sans doute mieux que l’unyssien se soit vraiment reposé ces derniers jours. Il n’avait pas l’air vraiment dans son assiette, lorsqu’il était venu chez Lionel car il avait eu des problèmes de chambre d’hotel et qu’il était plutôt stréssé par ses derniers soucis de fourrière. Bref. Lionel était content que l’autre soit potentiellement moins anxieux.

Yes pretty much. Mais du coup pas pu m’occuper de finir le poulailler pour monsieur poulette (acheté un poulet sur mon retour) avec les gamins.

Hein ? Quoi ? Un poulet ? Je ne sais pas pourquoi il me parle de ça mais c’est trop mignon !

« Monsieur Poulette »… TT^TT

Comme il aimait les faits divers de ce genre, Lionel s’empressa de réagir par écrit, complètement gaga en imaginant son ami bricoler avec ses neveux et nièces et s’occuper d’une poule. Enfin, de Monsieur Poulette. Tout en surveillant ses Pokémon en train de travailler leurs combinaisons, Lionel ne pouvait s’empêcher de souvent vérifier les notifications sur son téléphone. Sa Ekaiser le regardait faire en lui lançant des regards blasés tandis que Rozen, la jeune Granivol, s’était re-perché dans es faux cheveux du coordinateur pour espionner (même si elle ne lisait pas les SMS, elle guettait les réactions de son dresseur et comme Lionel est du genre démonstratif et à ricaner bêtement, le spectacle était assez captivant).

C’est mon neveu qui a trouvé le nom
Ton neveu a l’air tellement mignon TT^TT


Pas que le neveu… ! Euh. Le poulet aussi. Oui, je pensais au poulet, évidemment, qui d’autre ?

Duh.

Lionel échappa un rire franc. Il y en a un qui est très fier quand on complimente son neveu mais qui n’ose pas vraiment l’admettre. En même temps, si tout le monde était comme Lionel à s’étaler pendant des heures sur le fait que sa nièce Nadia est « si créative et intelligente et drôle » entre autres choses, cela deviendrait vite un peu pénible. Le Roque-Lartigue allait renvoyer un message mais fut une fois de plus devancé.

Anyway pour toi même les insectes sont mignons

Ah ! Mais il ne peut pas s’empêcher de me taquiner hein !

Le bleu s’amusa de la pique que lui envoyait son ami et décida de lui répondre en jouant le jeu (même si clairement, sa manière de le faire était très peu convaincante quand on le connaît).

Et tu vas faire quoi ? Tu veux te battre ?
LMAO


« Tout ça est complètement débile ». Oui, Lionel pouvait lire la consternation dans les yeux de sa dragonne en armure qui le trouvait désespérant d’être aussi mou et de ne pas comprendre ce qui lui arrivait alors que ça faisait presque 10 jours qu’il se comportait en totale midinette. En un sens, il était un peu d’accord : lui et Zlatan n’avaient pas l’air bien malins à s’échanger des taquineries par messages interposés. Mais bon. C’était rigolo et ça détendait le coordinateur et ça semblait le rendre heureux, après les mois de déprime qu’il avait eu suite aux évènements de Cayagane. Probablement parce qu’elle est possessive, Aegis avait du mal à se réjouir. Ce n’est pas qu’elle se méfiait mais elle avait peur que Lionel les délaisse, elle et ses autres alliés. Ces derniers tentaient de la rassurer un peu, après tout, le bleu n’est pas vraiment du genre à les laisser de côté pour un coup de cœur certainement passager. Il a surtout besoin de distraction, ces derniers temps. Et d’attention, mais ça, c’est une constante. Bref, Aegis allait finir par se dérider mais pour le moment elle était en pleine crise de jalousie. En voyant que son ainée tirait une tête de six pieds de long, Rozen s’envola des faux cheveux de Lionel pour aller se percher sur la tête de la dragonne de mauvaise humeur.  Le Pokémon plante qui flottait dans les airs s’agita autour de la tête d’Aegis en faisant des grimaces pour tenter de la dérider mais le clou de son petit spéctacle comique pris place lorsque la Granivol se mit à scintiller en laissant d’autres étincelles scintillantes dans son sillage afin d’évoluer en Floravol, remettant pour de bon un sourire sur la gueule fermée de l’Ekaiser. En remarquant ce petit numéro, Lionel décida de se mettre pour de bon à l’entrainement de ses alliés et de laisser son pote de Cayagane tranquille pour la journée. Comme d’habitude, il regroupe ses alliés pour constituer les groupes d’entrainement puis vaqua avec eux pendant plusieurs heures à leurs exercices en les laissant innover de nouvelles combinaisons.

Quelques heures plus tard, Lionel se retrouvait encore à son bureau, toujours hésitant face aux démarches administratives d’adoption qui lui tournent en tête depuis bien longtemps. Et s’il n’est pas assez mature ? S’ il n’est pas assez aimant ? Si malgré ses efforts, l’enfant ne se sent pas bien avec lui ? S’il n’est simplement pas un bon parent… ? A force, Lionel commençait à comprendre que ce genre d’interrogations, qu’il soit papa ou pas, il les aurait toujours et devait s’y faire tôt ou tard. Après tout, aller demander la paperasse à la préfecture et voir comment remplir tout ça n’engage à rien avant de déposer un dossier. Peut-être que tout cela serait plus clair une fois qu’il aura tous ces détails sous les yeux pour de vrai. Il avait suffisamment réfléchi et il savait ce qu’il voulait et après tout… c’est ça qui était important : ce qu’il voulait. Pas ce que d’autres veulent pour lui.

Soulagé d’avoir pris cette décision pour de bon, le bleu s’étira et regarda l’écran de son portable. Il serait bientôt tard et avec tout ça, il en avait oublié de manger : il était grand temps de rectifier le tir ! Tout en attendant que son repas réchauffe, le Roque-Lartigue resta fixé sur la liste de contacts enregistrés sur son téléphone avant de sélectionner le numéro de Shérylle et passer un bon quart d’heure à trouver les mots à lui adresser. Plus d’un an plus tard, le comportement dont il avait fait preuve devant la Jaskoviak lorsqu’il avait appris qu’elle avait un enfant lui paraissait vraiment déplacé et infâme. Il regrettait amèrement, surtout maintenant qu’il avait décidé de se débrouiller seul, lui aussi, pour être parent. Bon, évidemment, il lui avait fallu ça pour réaliser et réfléchir un peu à ses paroles après coup et il se trouvait franchement nul de n’avoir pas tourné trois ou quatre fois sa langue dans sa bouche avant de réagir à chaud et dire pleins de conneries et faire la sainte nitouche en comprenant que Shérylle avait eu son fils par insémination artificielle.

Lionel d’il y a un an, j’ai vraiment envie de te mettre des claques…


Ce n’est probablement pas une mauvaise chose. Enfin. Tout en se laissant envahir par la culpabilité, le coordinateur envoya finalement son message. Il s’était retenu de mettre des smileys, de peur de ne pas apparaître assez sérieux. Peut-être bien qu’il devait avoir l’air trop sérieux.

Salut Shérylle. Comment vas-tu ? Est-ce qu’on pourrait se parler ? (c’est Lionel)

Depuis le temps, il était possible d’une part que Shérylle l’air viré de son répertoire, ou qu’elle ait juste changé de numéro. Si oui, il l’aurait dans le baba et ce serait quand même bien dommage. C’est ce qu’il se dit après deux jours sans réponse : soit l’ancienne coordinatrice ne voulait pas lui répondre, soit son message n’était jamais arrivé. Cela ennuyait plutôt beaucoup le bleu, mais, il pourrait trouver d’autres moyens. Par les réseaux. Mais peut-être est-ce un peu trop intrusif. Il n’eut pas à plus réfléchir à la question lorsqu’un midi, pendant sa pause repas, le Roque-Lartigue reçut une réponse.

J’avais pas supprimé ton numéro. Qu’est-ce que tu veux ?

Il ne s’attendait pas à ce que son ancienne amie lui envoie des SMS façon « OMG TU M’AS  TROP MANQUE » avec pleins d’emotes, mais Lionel sentit bien qu’il avait plutôt interêt à être correct et pouvait voir pourquoi la Jaskoviak n’était pas très enthousiaste de cet échange. C’est probablement mieux que cela se fasse par textos interposés.

Rien je t’assure ! C’est juste que je pense que je te dois des excuses.
Tu penses ?


Après qu’il ait passé plusieurs minutes sur son texto, il se sentit vraiment stupide d’avoir cherché ses mots et d’avoir encore été totalement à côté de la plaque. Non, il ne « pense » pas qu’il doit s’excuser… il doit s’excuser et il le veut, c’est tout. En relisant le message de Shérylle, il pouvait presque l’entendre ricaner ironiquement.

Oui, je veux vraiment m’excuser pour la dernière fois. Je me suis mal comporté.

C’est rien de le dire. Mais bon, Shérylle n’a probablement ni le temps ni l’énergie de lire ses excuses sur plusieurs paragraphes donc le Roque-Lartigue avait reussi à s’abstenir. Evidemment, juste présenter des excuses ne serait probablement pas suffisant. Surtout après tout ce temps. D’ailleurs c’est bien ça que Shérylle souligna avec une lassitude évidente dans ses réponses suivantes.

T’es chiant Lionel… tu es tellement long à la détente c’est épuisant.


Hm… oui, j’imagine que c’est vrai. Ouille.

Il voulait bien admettre qu’il avait été beaucoup trop autocentré sur le moment et probablement de manière générale. Pour le coup il ne pouvait pas dire grand-chose, si ce n’est approuver par un silence gêné.

Tu te rends compte qu’il t’a fallu plus d’un an pour percuter que tu as été odieux avec moi ? Devant Charles-Elliot, en plus.


Comme dirait Zlatan : « FACTS ». Tandis qu’il retournait vers son bureau, le bleu sentit bien la culpabilité peser sur ses épaules. Il lui fallait bien ça pour qu’il comprenne une bonne fois pour toute et apprenne sa leçon.

Je sais. Je suis désolé.

Peut-être un peu trop dramatique, mais il ne savait pas quoi dire d’autre ni comment mieux démontrer sa sincérité par voie écrite. Dans tous les cas, Shérylle, elle, sauta sur l’occasion pour vider son sac.

Franchement je pensais qu’avec notre passif tu m’aurais au moins un peu soutenu… Mais non, tu t’es comporté comme le dernier des ex de merde qui n’accepte pas que j’ai une vie sans lui.


C’était assez douloureux à lire mais Lionel ne pouvait pas vraiment contredire son interlocutrice. C’est vrai que son comportement avait du paraitre fort contrôlant. Mais ce n’est pas parce qu’il n’est plus avec Shérylle qu’il avait le seum (quand même, ça fait bientôt 15 ans qu’ils se sont séparés, Lionel était plutôt certain d’être passé à autre chose, même si l’amitié de la violette lui manquait). Il avait eu le seum car il avait réalisé qu’il stagnait et compensait en se cachant derrière l’excuse que « bah dans ma famille on trouve ça bizarre alors moi aussi » et se sentait bête et envieux de ne pas avoir reussi à avancer dans sa vie comme son ancienne amie. Ce n’est pas que à propos de s’excuser pour ses erreurs, c’est aussi pour prouver à d’autres et à lui-même qu’il est prêt à changer des choses dans sa vie pour être une meilleure personne.

Je m’en rends compte maintenant et je suis vraiment navré car ce n’était pas mon attention… J’aurais dû te supporter au lieu de me braquer.

Avec des « j’aurais dû », on pourrait régler bien des problèmes qui n’aurait pas du avoir lieu dans l’histoire de l’humanité. Mais vu que le temps est encore uniquement linéaire, ce qui est fait ne peut-être défait et une fois de plus, Lionel réalisa l’aspect simpliste des banalités qu’il sortait à Shérylle.

Hm… ça doit te faire une belle jambe d’entendre ça que maintenant… >_<

Cette fois il n’avait pas vraiment résisté à l’appel du smiley. Enfin, ça fait de mal à personne et ça correspond bien à son humeur actuelle, car il était fort tendu et serrait les fesses sur son fauteuil tout en appréhendant la prochaine réponse de sa vieille amie.

En effet.

Le maître coordinateur ne sut pas quoi répondre à ça et de toute manière, il avait de la paperasse à compléter avant ce soir. Dans un soupir, il laissa son téléphone de côté pour se concentrer.  

En rentrant chez lui quelques heures plus tard, Lionel fut surpris de voir que Shérylle lui avait renvoyé un SMS auquel il ne se serait pas attendu et qu’il n’espérait pas vraiment vu comment leur conversation s’était déroulée.

Je vais chez mes parents cet été donc si tu veux qu’on mette les choses à plat on pourra faire ça en face à face.

Il aimerait bien pouvoir en parler en direct, oui. Même s’il n’avait aucune idée de comment un tel échange pourrait se dérouler et qu’il savait déjà que son mois de juillet allait être assez pris. Quelque part, il espérait toujours qu’une réconciliation soit possible. Voyez-vous, Lionel n’aime pas quand il n’est pas dans une relation plus ou moins amicale avec tout le monde. Surtout quand il s’agit d’une amie avec qui il avait jadis partagé une belle complicité. Evidemment, le temps passe et les gens ne veulent plus la même chose avec le temps, c’est ainsi et il devait se faire à l’idée que même amicalement, il n’y aurait peut-être plus d’atome crochus avec l’ancienne championne.

Comme tu veux.
Je fais pas ça pour toi.


La réponse du tac au tac de Shérylle lui parut tout à fait logique. Evidemment, pourquoi ferait-elle ça, si ce n’est pour passer au-delà de leur mésentente et des propos gratuitement blessants qui lui avaient été adressés. Lionel était d’accord avec tout ça, il comprenait où cela devait mener car après tout, lui aussi voulait avancer de son côté et vivre pour ce qu’il désirait, non plus pour faire plaisir à d’autre personnes, nommément, ses parents. Il n’attendait pas que Shérylle l’aide ou l’approuve… bon, honnêtement, il espérait quand même qu’elle approuve ses nouveaux choix, notamment sur l’adoption, car l’avis de la Jaskoviak comptera toujours à ses yeux. Mais il ne devrait pas se mettre en avant et ne penser qu’à sa poire le moment venu. Toute cette nouveauté était assez effrayante pour Lionel et il ne pouvait pas s’empêcher de se sentir un peu coupable en se disant qu’il cachait encore tout ça à sa famille, mais en même temps, il parvenait aussi à se rappeler qu’il ne leur devait rien quand il s’agit de se guider lui-même dans ses propres choix de vie (bien que ce soit bien plus facile à dire qu'à faire). De toute façon… ont-ils jamais eu d’autre choix que d’accepter que leur fils cadet était là, que cela leur plaise ou non ?
Fin Juin 2024 - Chez Lionel
Lionel Roque-Lartigue
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Sam 26 Oct 2019 - 13:29
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