Quoi de neuf sur l'île d'Enola ?

Période en cours
Printemps 2025

~22 - 28° / Températures en hausse et grand soleil !

Intrigues et Events
Intrigue n°3 : « Ferveur »
L'Elu auto-proclamé des Monarchistes fait son entrée ! La Compétition, Elixir et le Gouvernement sont en crise et les Anarchistes demandent la démission du Chef du Conseil.
Mini event n°1 : Panique à Vanawi !
Un blocus Anarchiste est en cours à Vanawi, sous surveillance des forces de l'ordre.

Missions et Défis
Un guide dans les ruines (mission)
Faites découvrir les ruines du Titak !
La comète (défi)
Découvrez un mystérieux astéroïde.

Demandes de RPs et liens
Cendrée
cherche un.e partenaire pour un RP ou un défi.
Arthur, Zelda et Bartholomew
sont dispo pour de nouveaux RPs !
Pseudo
cherche ...
Pseudo
cherche ...
+ pour afficher vos demandes, contactez le staff !



Le Deal du moment : -21%
LEGO® Icons 10329 Les Plantes Miniatures, ...
Voir le deal
39.59 €

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
Il découvre que ses actions ont des consèquences : ça tourne mal !
Lionel Roque-Lartigue

Il découvre que

ses actions ont des

consèquences :

ça tourne mal !
Avec Faust M. Donovan


/!/ TW : mentions de violences physiques et d'alcool /!/

Ce n’est pas personnel, ce n’est pas parce que je déteste ce type que je dois l’arrêter. C’est juste professionnel. Ça fait partie de mes devoirs. C’est pour protéger des gens qu’il faut empêcher les criminels dangereux de nous échapper, par la force ou par la violence s’il le faut. Je sais très bien comme le calcul est vite fait et indiscutable : un sale type blessé pour que le reste des personnes présentes, qui n’ont rien à voir là-dedans, soient en sureté. Il n’y a même pas d’hésitation à avoir, même pas un remord quand il s’agit de protéger des innocents.

Je l’avais dans mon viseur durant 5 bonnes secondes, tandis qu’il courrait pour nous échapper. Il était bien parti pour, d’ailleurs, si personne n’agissait. Pendant de longs instants où ma main tenait mon arme de service, que j’aurais facilement touché les jambes pour arrêter le suspect, mes membres se sont mis à trembler et mon doigt n’a pas pu appuyer sur la détente. J’ai une bonne vue, je ne suis pas si mauvais tireur quand je suis au calme avec un casque anti-bruit dans un stand de tir… j’aurais très certainement fait mouche, à une vingtaine de mètres. Mais les sueurs froides ont envahi mon échine et je me suis pétrifié en me voyant presser la détente et faire tomber ce type à terre.

Et si je visais mal ? Si je le tuais sur le coup ? Ai-je envie d’avoir la mort d’une personne, même d’un criminel, sur les bras et la conscience pour le restant de mes jours ? Bien sûr que non, mais personne, aucun de mes collègues ne veut ça, n’est-ce pas… ? Comme j’ai tenté de me le répéter sur le moment, la question ne se posait pas : c’était la chose censée à faire. Mais je n’ai pu me résoudre à utiliser une arme de mort pour résoudre la situation. Puis, alors que j’abandonnais, un autre coup de feu était parti. J’ai détourné les yeux avant que le fugitif ne finisse de s’effondrer par terre. Très brièvement, j’ai croisé le regard de Mephisto. Peut-être est-ce lui qui avait tiré, je ne sais plus bien. J’ai à nouveau dévié le regard ailleurs en rangeant mon arme, tentant d’ignorer la honte en train de m’envahir une fois de plus. Mes yeux se sont embués et j’ai dû ravaler mon vomi.

Notre suspect s’est fait arrêter. Il n’est pas mort sur le coup et il a été interrogé… Pourquoi, d’ailleurs ? Je ne me souvenais même plus de la raison pour laquelle on le poursuivait originellement, mes pensées s’étaient changées en un imbroglio de connexions obscures ne faisant aucun sens entre elles. Pourtant ce n’était pas la première fois qu’il fallait avoir recours à la force pour appréhender quelqu’un. Probablement n’avais-je jamais vraiment senti ce poids que la perspective de blesser, voire tuer, peser sur mes épaules, avant ce jour. D’autres l’ont fait avant moi. Mais comment peuvent-ils… ? Comment peut-on vivre avec ça ? J’aurais du m’y attendre, m’y préparer, j’aurais du pouvoir le faire. Comme à Cayagane, où je n’aurais pas dû trembler et me réfugier à l’arrière, mais être avec mes collègues, surtout en pleine situation de crise. « Ce n’est pas dans ma nature », me dis-je depuis toujours pour éviter de me confronter à ce genre de situation. La violence, la mort, ce ne sont pas des choses auxquelles je veux me frotter. Mais d’autres le feront à ma place. Est-ce que je veux vraiment les laisser subir ça… ? J’y arrivais sans peine avant… C’est peut-être bien ça, le problème. Avant, je laissais faire. Je laissais des gens de débrouiller avec cette violence, ces questionnements, tous seuls. Et ça me convenait. Mais… Ce n’est pas bien. Je ne suis pas dans mon bon droit en agissant de la sorte. Je ne peux plus me le permettre.


***

Le milicien se retrouva 48 heures plus tard devant une cible de carton, dans le stand de tir désert du QG aux murs tous gris. La scène d’il y a plusieurs jours et les questionnements qui en découlaient lui tournaient encore dans la tête et tendaient à lui faire perdre le sommeil. Sans surprise, ses « remèdes » alcoolisés habituels n’étaient d’aucune aide, ils ne faisaient qu’empirer les choses. Il fixe la cible avec insistance, comme s’il s’agissait du criminel de l’autre jour. Ce type était dans un large réseau de traffic de Pokémon et il n’en était pas à son premier délit de fuite. Il avait exploité humains et Pokémon, violenté nombre d’entre eux, voire bien pire, il devait donc être arrêté. Et en osant pas tirer pour une question d’éthique personnelle, Lionel aurait mis en danger d’autres individus et d’autres Pokémon si un autre n’avait pas fait le sale boulot à sa place.

Pourtant… Cela fait déjà 3 balles qu’il loge dans la cible factice. Non, le soucis n’est pas dans sa visée, ni sa force physique… mais dans sa lâcheté. C’est la conclusion à laquelle il n’ose parvenir, même si cela fait des mois qu’elle tourne en rond dans ce qui lui sert de cervelle.

En fixant les trous crées par ses tirs dans le carton, le coordiateur perdit un moment la réalité de vue. Le retour fut brutal quand la porte de la grande salle servant de stand de tir s’ouvrit dans un bruit sec. Le Roque-Lartigue sursauta et son teint hâlé vira au blanc-verdâtre lorsqu’il se tourna vers le nouvel arrivant. Car c’était Méphisto. Le conseiller qui avait dû rattraper ses bêtises l’autre jour. Quoiqu’à ce rythme, ne rien faire n’est plus juste une bêtise mais vraiment une grosse connerie dangereuse. Le Maître posa son arme et détourna le regard, en espérant qu’on ne l’ait pas vu alors qu’il avait clairement croisé le regard bleu du spécialiste du type ténèbres.

Enfin, Lio dis « bonjour », tu es malpoli, là !

C’est plutôt qu’il veut tenter d’esquiver une potentielle discussion très malaisante. Mais qu’il salue l’autre ou non, ça ne changera peut-être rien. S’il laissait faire son corps en train de se mettre en état de stress, il allait encore paniquer. Ce n’est pas ainsi qu’il doit se montrer face à son collègue. Pas comme une loque (même si c’est ce qu’il est). En puisant dans sa réserve de fierté imaginaire qui lui sert habituellement à compenser, Lionel se redressa et tenta de paraître le plus détaché possible. Il ne sait pas vraiment ce qu’il fabrique, à vrai dire, c’est de l’impro totale et biaisée.

« Bonjour. »


Dit-il avec une froideur déplacée qu’il n’avait pas du tout prévu et qui ne lui ressemble vraiment pas. Mais il faut meubler pour être sûr que l’autre oublie d’aborder le sujet qui fâche. En jouant avec le casque anti-bruit sans quitter son box, le bleu tenta de se détendre.

« Alors, hm, tu viens t’entrainer… ? Je, j’ai vu ton dernier match , au fait… »


Super, les matchs, bon sujet !

Lionel a conscience de passer du coq à l’âne, mais c’est le meilleur truc qu’il a trouvé pour éviter les sujets qui fâchent. Mais probablement que Mephisto ne sera pas aussi poli que lui (si tant est qu’on peut appeler ce genre d’évitement de la politesse).

« Impressionnante, ta Absol, décidément. Je ne me lasse pas de la voir méga-évoluer sur le terrain ! »


Et de cette manière, si personne ne le coupait, il pouvait continuer pendant des heures et des heures. C’est fou, quand même, ces stratégies qu’on met en place quand on sent les reproches ou pire nous arriver en pleine figure.
Nuva-Eja - Fin Mai 2023
Lionel Roque-Lartigue
Lionel Roque-Lartigue
Elite
Voir le profil
Dim 30 Juin 2019 - 17:46
Revenir en haut Aller en bas
Faust M. Donovan
PostRPFaustnonola
Il découvre que ses actions ont des conséquences : ça tourne mal !

☹☺ avec Zinga-rôt ☺☹

♦♦♦

Ces temps-ci, je crois que j'ai des doutes.
Non, non, promis, je ne vais pas me mettre en haut d'une tour pour regarder le sol d'un air edgy et sombre pour pleurer sur mon malheur. Et je ne vais pas non plus faire de grands discours pour expliquer à quel point tout le monde est bête sauf moi, parce que j'ai passé l'âge de treize ans où cette nécessité n'est plus vitale que si votre vie est franchement triste. C'est assez stupide, en somme, mais je me surprends à y penser de temps à autre, quand je boucle un rapport pour l'envoyer à mes supérieurs ou que je suis mis face à une situation absurde qui me demande d'emprunter ma plus belle mine fausse pour faire comme si tout allait bien. Dans la Compét, c'est un peu nécessaire, de savoir soigner les apparences : et en soi, je suis assez doué pour ça, même si on m'a souvent comparé à un vieux chien un peu miteux mais pas méchant. Ou un truc du genre, je crois que c'est aussi parce que j'en avais un peu marre de lisser à ce point ma façon d'apparaître et que je fais de moins en moins gaffe.... Enfin, dans les faits, question parlotte, je sais toujours y  faire, mais au bout d'un moment, ça devient un peu lourd, de faire genre. Surtout quand la petite voix dans ma tête se fait de plus en plus explicite.

Jusqu'ici, je n'avais exprimé mes doutes qu'à Samiche, parce que, bah, on a un peu l'habitude de râler ensemble étant donné qu'on ne peut pas vraiment le faire devant d'autres personnes (je veux dire, Isaac me dit toujours « bah tire-toi si t'es pas content » et ça me soûle). Dans les faits, toutefois, je suis assez conscient que c'était parler dans le vent : râloter comme je le fais, ça ne sert à rien hormis se défouler vaguement sur le côté, voire envenimer le souci en nourrissant sa propre frustration. Pour que quelque chose change ou que mes doutes soient chassés, il aurait fallu que j'aie du cran et que je bouge, mais il est plus confortable de pester sans rien faire plutôt que prendre le risque que cela se passe mal, alors jusque là, je me taisais.
Puis, il y avait eu ce soir.

Mes doigts s'arrêtent sur le clavier. Mes yeux repassent sur les paragraphes soigneusement écrits, travaillés, repensés, remodelés et calculés. Je m'en suis toujours bien sorti avec les mots, alors mesurer mes propos n'est pas supposé être quelque chose de très compliqué, mais ce soir, j'ai du mal. J'avais déjà hésité à le faire. J'avais mesuré le pour et le contre, tourné autour du pot en me distrayant par d'autres travaux en cours, tourné en rond dans mon bureau comme je pouvais le faire quand quelque chose me travaillait. Au bout de trois heures, j'avais fini par me dire que je pouvais tout aussi bien écrire ce que j'avais en tête et décider par la suite. Pour autant, ça ne facilite rien.
Je sais ce que je devrais faire. Je suis pas doué pour évaluer beaucoup de choses, mais je sais quand  quelqu'un est un risque pour les autres ; un truc dont je pourrais remercier mes années de résistance, mais ce serait assez taquin. Ce soir, le risque était évident. Si je n'avais pas tiré au bon moment... Eh bien, je me demande si je ne serais pas en train de rédiger l'avis de décès d'un collègue, à l'heure actuelle. J'avais agi sous impulsion, rapidement, visant comme je l'ai pu pour éviter de toucher un point vital, mais j'aurais pu déraper et faire une grosse bêtise. Je n'étais pas le mieux positionné, alors j'avais laissé le champ à mon collègue, mais... Mais visiblement, je n'aurais pas dû. Si quelqu'un d'autre s'était retrouvé dans ma situation, je ne suis pas sûr que tout ce serait bien terminé.

Cette idée m'obsède depuis plusieurs heures, et a fini par me faire poser mes fesses devant ce rapport que je n'arrive malgré tout pas à envoyer. Je le sais, pourtant. Je sais ce que j'ai vu, et ce n'est pas la première fois que je suis en train de douter à son sujet, mais j'ai du mal. L'idée de mettre Zingaro dans la mouise par mon rapport ne me plaît pas, mais en même temps, je ne peux pas nier que le type est un danger pour ses collègues. On pourra me dire qu'il est un peu comme nous tous, qu'il doit s'adapter à un truc qui n'est pas forcément ce pour quoi il a été formé, mais... Mais il est entré dans la Compét en connaissance de cause, non ? Quoi qu'on en dise, il sait pour quoi il a signé, mais cette pensée ne suffit pas à diminuer mon hésitation. Enfoncer les gens, c'est pas trop mon délire, en règle générale, mais je me demande si il ne serait pas totalement irresponsable de me part de ne rien rapport. Si un jour il arrive un accident, et il va en arriver un si ça continue ainsi (c'est déjà un miracle que rien ne soit arrivé jusque là), il y a fort à parier que je me mordrais salement les doigts de n'avoir rien fait. Concrètement, je ne risquerais rien, mais  j'ai tout de même un minimum de conscience qui m'intime de bouger mes fesses avant qu'il ne soit trop tard.

Toujours est-il que je sens bien que je n'aurais pas de réponses ce soir. Mon esprit est trop embrumé, et mes pensées trop contradictoires, pour que j'arrive à quelque chose de concluant. Dans un soupir agacé, j'envoie un rapide texto à Samiche pour lui demander de me faire gagner du temps sur ce rapport. J'ai quelque chose à vérifier avant de prendre ma décision.

**

Pour l'information, je n'aime pas tant tirer que ça. Je suis plutôt bon, mais c'est uniquement à cause de l'entraînement et de bonnes capacités moteurs, voilà tout. Pour garder un niveau à peu près potable, il faut bien que j'aille m'exercer de temps à autre, même si je pourrais aller le faire chez moi. Néanmoins, ce n'est pas très légal et profiter de mes privilèges pour faire des trucs dangereux pour les autres est moyennement mon truc ; comprenez bien que ce n'est pas l'envie qui m'en manque, pourtant.
Cette frustration, je vous l'avoue, monte d'un cran d'un seul coup lorsque j'ouvre la porte du stand d'entraînement et remarque le visage de Zingaro dans mon champ de vision. Et je vous promets, j'aimerais que cette phrase sonne moins désagréable et hautaine qu'elle n'est sortie, mais les faits sont taquins.

Si une petite voix dans ma tête me marmonne que je devrais peut-être en profiter pour aller discuter sincèrement avec lui, je n'en ai vraiment, vraiment pas envie. Mais genre, presque aussi peu envie que la fois où Alice a ramené des poux à la maison et où j'ai dû passer un week-end entier à tout désinfecter seul, je vous le promets. Pourtant, je n'ai pas à le faire, puisque l'autre ne m'aborde pas ; probablement que ce n'est pas très poli, mais... Mais bah, je vais pas me plaindre. Si ça peut m'éviter un moment pénible, je pourrais peut-être chouiner pour un peu de temps supplémentaire sur ce rapport, non... ?
Ah, non, mes rêves brisés !

« Ah, euh, salut, ouais. »

Je suis parvenu à la marmonner en me raclant à moitié la gorge, mais il a finit par sortir au bout d'un moment, aussi lamentable que ce soit. Faut dire que je profite charger de mon arme d'entraînement pour faire comme le fait que je ne le regarde pas dans les faits était une bête histoire de concentration (alors que ça fait bien dix ans que je n'ai plus besoin de ça).
Je hausse un peu les sourcils quand il me parle de... De... D'un de mes matchs... ? Perplexe, je me demande si il pense sincèrement que je vais savoir de quoi il parle quand il aborde la méga-évolution de Fae ; c'est que j'en fais assez souvent, en vrai. Un peu circonspect, je ne bouge pas tout de suite, m'attendant à ce qu'il complète ses propos par quelque chose, mais visiblement, cela lui suffit. Ah. Hm. C'est un peu gênant, là, et je ne parle pas juste de mon silence alors que je termine mon premier tir, faisant tout juste attention au résultat de ma visée.

« Merci. »

Je l'ai dit distraitement, et probablement que j'aurais pu sonner plus aimable que ça, en réalité. Enfin, je n'ai pas non plus voulu sonner sec, disons juste que ça manque probablement d'une forme d'enthousiasme poli que je n'ai pas vraiment réussi à invoquer. Pas que je veuille me comporter comme un sac, mais il y a quelque chose dans le fond de ma tête qui alourdit mes pensées, mes gestes et, du coup, mes paroles. Je sens bien que ça ne risque pas de partir comme ça, en plus.
Viser avec l'esprit ailleurs ne m'est pas compliqué, mais très clairement, je n'aime pas ça, ça me rappelle de sales souvenirs. Sentant que de toute façon, j'aurais beau mettre ma tête sous le sable, ça n'ira pas mieux, je finis par soupirer légèrement, fatigué, avant de reprendre la parole en tirant à nouveau. Bizarrement, je ne me sens pas de le regarder, là.

« J'ai pas encore envoyé mon rapport, pour la dernière fois. »

J'ose espérer qu'il ne serait pas assez bête pour ignorer ce que j'insinue. Ou alors, si il ne le sait pas, j'espère au moins qu'il réalise que je n'ai pas très envie de tourner autour du pot pendant quatre jours quand le problème est si grossièrement évident. Autant pour lui que pour moi, et surtout pour moi, en fait, je crois que je dois bien ça.
En prenant bien le soin de préciser un nouveau tir, je me laisse le temps de maturer mes propos suivants, j'essaie de ne pas manquer la zone non-léthale de ma cible, quoique un peu crispé dans mes gestes par mon incertitude. Après quelques secondes, et un nouveau son, je finis par parler d'un ton plus direct, les lèvres pincées.

« Y s'est passé quoi, en fait ? »

J'ai bien une idée, mais... Mais je veux entendre sa version. Pour ma conscience, on va dire.

♦♦♦

Du seum et des trucs pénibles


Fin Mai 2024 – 14H
Faust M. Donovan
Faust M. Donovan
Elite
Voir le profil
Lun 26 Aoû 2019 - 1:18
Revenir en haut Aller en bas
Lionel Roque-Lartigue

Il découvre que

ses actions ont des

consèquences :

ça tourne mal !
Avec Faust M. Donovan


Evidemment, les compliments sur ses matchs et sa Absol, Mephisto doit en recevoir environ 5 par jours. Son « merci » désintéressé suffit largement à Lionel pour comprendre que noyer le poisson ne servirait probablement à rien. Être poli, c’est bien, mais être lâche, c’est un tout de suite un peu moins glamour et ça fout généralement pas bien, niveau ambiance. Même si clairement, il était coupable d’une certaine négligence avec ce qui s’était passé lors de leur dernière mission, ce n’est pas Lionel qui oserait prendre son courage à deux mains pour aborder ce fameux sujet par lui-même. D’ailleurs il n’avait pas spécialement l’impression que l’autre allait le faire non plus, jusqu’au moment où il évoqua le rapport qu’il devait bientôt rendre. Le Roque-Lartigue déglutit en réalisant qu’on ne pourrait esquiver cette discussion. Il s’appuya à la table du box de tir, là où il avait posé l’arme qui lui servait à s’entrainer, comme si le moindre reproche allait suffire le faire dramatiquement s’évanouir dans un soupir de diva.

Oui, ce fameux rapport…

Pour sa part, il n’avait fait que préciser que Mephisto avait réglé la situation et arrêté le criminel, oubliant volontairement d’aborder sa bourde car féliciter les efforts de son collègue suffirait à compenser, se disait-il. Rien ne lui semblait honnête dans cette démarche, c’est pour cela qu’il n’avait pas non plus transmis son papier, mais, c’est comme s’il n’avait pas le choix que de mentir par omission. Qu’est-ce qui se passerait, s’il écrivait officiellement avoir été incapable d’assurer la sûreté de citoyen.ne.s potentiellement en danger… ? Alors, ce n’est que par peur du regard d’autrui qu’il oublie d’écrire tous les détails.

Décevant, mais pas surprenant, n’est-ce pas.


« Je, euhm, je n’ai pas encore transmis le mien non plus. »

Répondit-il en s’efforçant de ne pas avoir l’air d’un chiot apeuré. Comme il ne comptait pas oser solliciter Mephisto de toute manière, justement car il craignait un échange pas très agréable ni réjouissant, il ne savait pas s’il devant lui dire ce qu’il avait écrit. Mais, si le conseiller tenèbres lui pose une telle question, peut-être lui ouvre-t-il la porte et lui donne une chance de s’expliquer… ? Même si c’était toujours mieux que de se faire fustiger et critiquer pendant un quart d’heure, le coordinateur ne savait vraiment pas ce qu’il était censé raconter. Il n’est pas mal intentionné, mais l’honnêteté n’a jamais été sa plus grande spécialité et il n’est pas doué pour dire les choses sans déborder. Mais là, il n’y a pas d’échappatoire, donc il serait peut-être temps de parler avec un peu de franchise. Les tirs de son collègues vers la cible n’aident bien sûr pas à le détendre, mais il tenta de se concentrer sur ce qu’il pouvait bien dire.

Qu’est-ce qui s’est passé, hein… Je croyais que c’était évident.

Probablement pas, comme son collègue lui pose la question. C’est une chance qu’on ne lui donnera pas indéfiniment, probablement que s’il veut la saisir et commencer à s’améliorer, prendre ses responsabilités, c’était le moment de commencer.

« Comment te dire… Ce n’est pas que mon arme était enrayée, ni que je ne sais pas viser… »


A ce rythme-là, on en est encore à demain, Lio. Pourquoi est-ce que je n’arrive pas à aller droit au but ?! Qu’est-ce que j’ai à gagner à laisser trainer et à continuer d’oublier, en réalité ?

Une tranquillité coupable, probablement. Mais la mauvaise conscience, Lionel commence à en avoir marre. La mauvaise conscience, on peut vivre avec, mais à la longue, ça use et probablement que ça rend moche, quand on voit la tronche du paternel Roque-Lartigue. Alors, il y a pire torture que de ne pas être beau dans la vie, mais le problème ne vient pas que de là. Cette laideur n’est pas que physique, si l’on se fie à ce que les parents Roque-Lartigue sont capable de dire impunément et de faire à leurs enfants quand ils n’opinent pas bêtement. Mais, on s’éloigne du sujet. Lionel devait passer au-dessus du fait qu’il n’était plus un enfant depuis longtemps, que cette excuse ne peut plus fonctionner depuis des décennies. C’est bien triste, mais c’est la vie. Il ferma les yeux et soupira longuement en tentant d’ignorer que sa gorge devenait douloureuse sous le coup de l’anxiété accumulée.

« Je suis vraiment navré, je savais que des vies étaient en jeu, mais je n’ai pas pu tirer. L’idée que j’aurais pu… »
Il déglutit avec difficulté avant de prononcer la suite. « Qu-que j’aurais pu tuer cette personne, un criminel, m’a traversé l’esprit et… pourtant, j’étais conscient des vies en jeu et de ce qu’il avait fait. »

Que dire à part qu’il était vraiment honteux de ne pas avoir pu accomplir sa tâche la plus basique en tant que Milicien, qui est de garantir un semblant de sûreté aux personnes ?

« Je n’ai pas… assumé mes responsabilités jusqu’au bout. »


Comme j’aurais dû le faire sans rien questionner. Je ne peux plus fuir, je commence à le comprendre. Mais la route a l’air si longue et difficile.

Un chemin difficile, ce n’est pas ce dont Lionel à l’habitude. Sans le plaindre, il est certain qu’il sera complexe pour lui de trouver des manière de faire qui ne se reposent pas complètement sur autrui.

Justement, si Mephisto n’avait pas été là...

« Sans toi, les choses auraient pu très mal tourner. »

Il ne disait pas ça pour flatter l’autre, pour le coup, il estimait que c’était un fait. Le regard toujours bas, il tenta de souffler pour se détendre avant de terminer son plaidoyer assez minable.

« Je ne sais pas ce que tu as écrit dans ton rapport à ce propos… enfin, à mon propos… mais je ne le contredirais pas. »


Parce que, s’il doit arriver un moment où je n’ai plus je droit de mentir, autant maintenant ou jamais. Je compte vivre encore longtemps et j’aimerais que ce soit avec le moins de regrets possibles.

Comme ça, c'est presque facile à dire. Clairement il avait plus envie de partir en courrant, nier en bloc et retourner à sa petite vie de déni confortable que rester ici à se prendre la réalité douloureuse en pleine face. Il ne faisait pas le fier et n'avait aucune idée de s'il tiendrait encore longtemps après ce qu'il venit de dire. Il n'espérait pas tant de lui-même, à vrai dire et peut-être est-ce le principal soucis. C'est qu'il ne croit absolument pas en sa capacité à devenir meilleur.
Nuva-Eja - Fin Mai 2023
Lionel Roque-Lartigue
Lionel Roque-Lartigue
Elite
Voir le profil
Sam 31 Aoû 2019 - 15:59
Revenir en haut Aller en bas
Faust M. Donovan
PostRPFaustnonola
Il découvre que ses actions ont des conséquences : ça tourne mal !

☹☺ avec Zinga-rôt ☺☹

♦♦♦

Je ne suis aucunement étonné d'apprendre qu'il n'a pas encore transmis son rapport. Je vais être un peu vache, mais le courage ne m'a jamais paru être une des qualités de Zingaro, même si je peux admettre qu'au moins, il n'a rien transféré comme quoi tout se serait merveilleusement bien passé. Non parce que, je sais bien que c'est supposément mon supérieur et tout, mais là, je crois qu'on m'aurait entendu beugler jusqu'au bout de la tour. Et j'aime pas beugler, sincèrement, c'est souvent pour rien en plus.
Malgré tout, je garde le silence, me contentant de le fixer en attendant de voir s'il va daigner s'expliquer, car les mots arrivent somme toute bien lentement. Je sens qu'il galère et qu'il patauge salement dans la semoule pour essayer de s'expliquer, signe qu'il a au moins conscience qu'il y a quelque chose qui cloche, ce qui me donnerait presque de l'espoir. Mais bon, j'avoue que ma patience est très, très limitée. Bien sûr, que je me doute que son arme était dans un état impeccable et qu'il sait viser ; si il y a une chose dont la compétition dispose, c'est de l'argent pour former et pour avoir un matériel de qualité, alors je ne l'aurais pas cru si il m'avait sorti une pareille excuse. Ou j'aurais démissionné dans la minute.

La suite, toutefois, me fait me crisper sur place. Ce que j'entends ne passe pas, définitivement. Je sens quelque chose bourgeonner dans son ventre et s'agiter violemment, faisant passer un courant d'air glacé dans mes tripes puis dans ma poitrine. L'humilité apparente de mon vis-à-vis n'aide certainement pas, quand bien même ce dernier semble saisir qu'il a effectivement commis une grosse bourde. Je ne sais pas pourquoi, mais ça m'agace encore plus. J'ai l'impression qu'il me fait un cinéma de « je suis un caca bouhou » et ce n'est pas vraiment ce que j'aurais attendu, pour être honnête. Lorsqu'il conclut en me disant qu'il ne s'opposera pas à ce que j'écrirais dans mon rapport, je ne peux empêcher un commentaire sec.

« Encore heureux. »

Je devrais sans doute me tenir un plus. Quoique que j'en dise, ça reste mon supérieur, mais... D'une part, j'ai toujours eu tendance à dire « soit ils font avec soit je me tire », et d'autre part, j'ai encore le sang trop chaud à cause de la dernière fois pour avoir la patience d'essayer de penser à ma tronche avant le reste. En outre, je sens une indignation forte s'agiter dans ma poitrine, me poussant à le fixer d'un regard dur, la voix ferme alors que je parle sans pourtant hausser le ton.

« Mais tu t'entends, là... ? C'est bien de tirer parce que c'est un « criminel » ? »

Arceus, on dirait un vieux bourge de quatre-vingt ans qui explique que c'est tout à fait normal de blesser des gens parce qu'ils ont fait quelque chose de répréhensible. Et ceci, bien évidemment, avec la bonne conviction d'être dans le bon et d'être « réaliste ». Je ne sais pas si c'est la pensée de mon interlocuteur, mais l'idée même me dérange pas mal, me faisant grincer des dents malgré moi.

« Je m'en fous, de ce qu'il avait fait avant. T'es pas magistrat, que je sache, ton rôle c'est pas de déterminer qui mérite de se faire tirer dessus ou pas, c'est de s'assurer que personne ne soit en danger. »

De temps à autre, je dois admettre qu'Elixir et les anarchistes ont raison lorsqu'ils nous reprochent d'avoir trop de pouvoir. Je ne suis pas toujours d'accord, car nous n'avons pas non plus carte blanche et qu'il y a des lois pour nous encadrer : là, justement, ça rentre là-dedans. Nous ne sommes pas des juges. Que le coordinateur se mette à tomber là-dedans, même inconsciemment, me met mal à l'aise. Je sens, de toute façon, que je n'arriverais pas à fermer ma bouche. Si je ne lui dis pas en face, je le dirais dans son dos en geignant devant Samiche parce que je n'ai pas envie de me fatiguer. Mais là, c'est différent. Ma voix se fait moins sèche, mais je reste relativement froid.

« On tire quand on a besoin d'éviter que des gens soient blessés. Tes craintes et tes remords, c'est juste pour ta supériorité morale. »

C'est peut-être trop dur. Je lui prête sans aucun doute des défauts qu'il n'a pas, et j'exagère en fonction de mon point de vue, mais... Là, franchement, je n'ai pas la foi de faire une séance de psychanalyse pour mette une bouillotte sur son front et lui donner un petit thé chaud. Il a quarante ans, quoi, merde.

« Je te demande pas d'être intègre, encore heureux que tu le sois sans moi, je veux juste pas voir ça se reproduise. »

Exaspéré, je souffle des narines, reportant mon regard vers la cible, avant de recharger mon arme d'entraînement avec fatigue.

♦♦♦

Du seum et des trucs pénibles


Fin Mai 2024 – 14H
Faust M. Donovan
Faust M. Donovan
Elite
Voir le profil
Dim 29 Sep 2019 - 0:23
Revenir en haut Aller en bas
Lionel Roque-Lartigue

Il découvre que

ses actions ont des

consèquences :

ça tourne mal !
Avec Faust M. Donovan


Maintenant qu’il vient de venait de vider son sac au sujet de leur dernière sortie, Lionel n’était même pas sûr que tout ça faisait du sens. S’il avait vraiment dit vrai en se justifiant auprès de l’autre conseiller. Tout lui paraissait vraiment confus, il n’avait pas vraiment l’habitude de ne pas passer par de jolies formulations, surtout quand il n’a plus le droit de faire de la langue de bois. On lui dit souvent qu’il est bon pour les discours et après tout, c’est vrai, sa tronche et son sourire rendent bien sur la pellicule. Mais quand il faut finalement jouer carte sur table en évitant de tourner des heures autour du pot face à quelqu’un qui connait très bien les subterfuges à utiliser pour s’échapper… Là, le coordinateur ne s’y retrouve pas. Il lui semble même difficile de faire des phrases dont les mots se suivent logiquement.

S’il ne s’attendait pas à un gros câlin de réconfort de la part de Mephisto (même si soyons honnêtes, à choisir, il aurait préféré), les mots de ce dernier ne le ménagèrent pas. Lionel se sentir franchement stupide et patéthique d’essayer vainement d’enrober sa culpabilité dans des espèces de laius censés rassurer l’autre à grands coups de « oui oui oui je t’assure que je suis très très responsable euh regarde je t’ai pas balancé dans mon rapport je suis un adulte un vrai moi ! »… Il le sait, pourtant, à force, qu’il est bien trop stupide pour essayer de jouer au plus malin. Normalement, ce n’est pas lui qui s’occupe de ce genre de discussions désagréables… mais Papa et Maman ne sont pas là et au fond le Roque-Lartigue ne veut plus les voir se mêler de ses affaires. Plus depuis leurs réactions à ce qui s'est passé à Cayagane. Donc c’est inutile de venir chouiner dans les bottes du collègue qui ne va sûrement pas faire ce travail maternant juste parce que Lionel a un regard de chien battu du plus bel effet (enfin, c’est ce qu’on lui a souvent dit et pendant longtemps, ça marchait, mais, plus maintenant). « Encore heureux », oui.

Pourquoi est-ce que je lui précise que je ne mentirais ni ne contrarierait les dires de Mephisto dans mon rapport… ? C’est comme si j’admettais que j’aurais pu le faire dans d’autres circonstances !

Oh, il en connait des gens autour de lui qui auraient haussé les épaules à l’idée d’omettre quelques détails pour que le rapport soit joli mais ne puisse être taxé de mensonger pour autant. Des gens capables de faire ça, Lionel en connait, dans la haute. Après tout, lui aussi, qui en fait partie, que risque-t-il vraiment ? Il n’y a pas vraiment lieu de demander des applaudissements pour avoir simplement fait son travail de manière pas totalement méprisante, alors, qu’attend-t-il vraiment par toutes ces précisions et justifications utiles juste à lui faire gagner du temps ? Finalement, il termine son trop long laius et après un bref silence, son collègue le reprend de manière cinglante. Pendant ce temps, les yeux de Lionel ne quittent plus la cible au loin. Ce qui suit n’est pas agréable. C’est dur d’entendre d’autres personne dire qu’on s’est gourré, qu’on a fait le boulot qu’on nous a confié de travers car on est infoutu d’admettre les lacunes de notre jugement ou juste envisager que la paix de notre conscience ne passe pas avant la sécurité d’autres personnes. Lionel a envie de fuir cette discussion mais il serait bien incapable de bouger et encaisse, en se préparant presque à recevoir littéralement une baffe d’un moment à l’autre.

« Non, je… non, bien sûr que non, ce n’est pas ce que… »


Evidemment que je ne pense pas que quelqu’un mérite plus la mort que… hm… bon, Lio, sois honnête, si, tu as tendance à le penser. Enfin, non… je ne sais pas, c’est… non, ce n’est pas ça, le problème. La vérité c’est que tant que c’est quelqu’un d’autre qui s’en charge, ça t’arrange bien, car tu n’as pas à te poser ces questions. En vrai, c'est pour ça que tu n'as pas tiré, hein...?

Le bleu déglutit. Evidement que ce n’est pas à lui de décider des réponses à toutes ces questions de morale, qui ne se posent pas quand des vies sont en danger. On peut dire que les deux Elites sont au moins d’accord là-dessus. Mais l’un d’entre eux se donne visiblement trop d’importance, pense encore naïvement qu’on met fin à la criminalité avec des jolies idées et en étant soi-même propre de tout acte discutable. Mais de toute évidence, il se trompe sur toute la ligne. Sans dire que son collègue à la science infuse, il se dit qu’il est certainement plus objectif que lui. Devant ces constats, Lionel admit qu’il était en tord et répondit par le silence, en grattant la table devant lui, où il avait posé son arme.

Mephisto se permit d’exiger que les évènements récents ne se reproduisent pas. Que l’autre se permette ça frappa le coordinateur… non pas parce pour une histoire de respect de la hiérarchie, mais plutôt car il prit ça comme la preuve qu’il était décidément un bien piètre co-chef milicien si tout le monde semble en savoir plus que lui. Le conseiller avait l’air de parler avec une certaine expérience en la matière, que lui n’avait pas et c’est quelque chose qu’il n’avait pas senti chez Sirius non plus. Enfin, même Sirius sembait avoir plus de recul.

Loin d’être vraiment calmé de son échange avec son collègue, le Roque-Lartigue laissa passer un petit moment de silence, son regard penaud n’avait toujours pas quitté la cible au loin. Qu’ajouter après ça, il n’en sait trop rien. Le moindre commentaire lui semble très malvenu et il n’allait pas sortir un « à vos ordre », ce serait se décrédibiliser encore d’avantage (s’il a jamais eu la moindre street crédibilité au sein de la milice). Au fond, il ne se comporte vraiment pas comme un bon supérieur depuis trop longtemps. Ce n’est pas faute d’observer au mieux ce que font les autres gradés pour s’en inspirer (car observer et s’adapter, ça, il sait faire), encore faudrait-il qu’il ne soit pas aussi mou et comprenne qu’il n’a pas vraiment le loisir de dire « mais euh laissez-moi le temps de prendre des notes pour mieux comprendre ». Des initiatives, il aimerait bien savoir en prendre plus, sauf qu’il ne sait pas bien comment procéder. Ce n’est pas de la coordination, il n’a pas le temps de s’attarder sur chaque petit détail à peauffiner, d’y penser avant ou après pour y revenir : il n’a guère d’autre choix que de décider sur le moment avec les solutions qui soient les plus bénéfiques au plus grand nombre. Evidemment, ce sont des choses qu’on apprend avec l’expérience, une expérience que le conseiller tenèbres a plus que lui… le soucis c’est qu’en étant maître, le bleu n’a pas vraiment le loisir de se mettre au niveau d’un rookie.

« Cela fait longtemps que tu es conseiller, enfin, la Milice est plus jeune que ton poste mais j’ai l’impression que tu as plus d’expérience en la matière que pas mal d’entre nous. »


Sa voix restait peu assurée. Sa main revint sur son arme de service qu’il commença à démonter pour s’occuper et se concentrer sur ce qu’il avait à dire. Il n’essayait pas de faire des courbettes, mais, il se demandait de manière tout à fait ingénue ce qui faisait que son collègue semblait d’avoir une certaine maturité sur les sujets qu’ils avaient abordé.

« Tu as été dans la police avant, ou quelque chose comme ça… ? »


En s’entendant, le coordinateur se rendit compte que ses questions étaient peut-être étranges. L’autre n’allait probablement pas trop savoir ce qu’il attendait de lui avec de telles questions.

« Enfin, je ne veux pas être indiscret. Je n’ai pas ton expérience mais ce n’est pas ton rôle de me chaperonner et hm… je n’ai pas de... »


Pas d’excuses. Certes. Mais tout de même, cela ne peut pas nuire de reconnaître mon erreur. Même si Papa me dirait que je ne suis qu’une « fiotte » à agir de cette manière.


« Je veux dire, je m’excuse. Pour vous avoir donné du travail supplémentaire à toi et aux autres. »

Ou alors je me donne encore trop d’importance ? Probablement. Ils pourraient très bien se passer de moi dans l’état actuel des choses, apparemment.


Même quand il essayait d’être humble il réagissait comme un gamin paumé au regard de merlan frit. Il pourrait aussi enchainer en assurant à l’autre qu’il voulait vraiment bien faire mais après tout, ça le foutait mal de se justifier de la sorte, comme s’il devait donner des raisons à ses collègues d’avoir des doutes à son sujet. Après tout, il aimerait croire qu’on ne l’a pas engagé juste pour son beau sourire, que pour une fois, il peut-être utile à autre chose que ce pour quoi on l’a élevé et utilisé. Il veut simplement vivre sa propre vie, même s’il ne se rendait pas compte au départ d’avoir emprunté un chemin qui serait ardu. Avant la coordination, la difficulté l’avait toujours fait abandonner de manière prématurée, mais, dans son travail actuel, il veut quand même essayer d’être meilleur, même si les raisons qui l’y poussent sont à revoir.

Avec tout ça, il avait fini de démonter puis remonter son arme. L’espace d’un instant, il se retourna pour regarder la pendule sur le mur et lorsqu’il retournant à son pistolet, ce dernier avant disparu.

« Euh… Méphisto, c’est toi qui a caché mon revolver… ? »


Dit-il en se mettant à regarder partout. Il n’y avait qu’eux deux dans la salle d’entrainement au tir, donc, il se demandait qui avait bien pu faire disparaitre son arme sans se faire remarquer… Ou alors un esprit malicieux lui jouait un tour, c’était le karma, un signe ou une connerie du genre ! Sachant que cette dernière est désormais chargée à nouveau, Lionel n’ira pas dire que tout ça le rassure vraiment.
Nuva-Eja - Fin Mai 2023
Lionel Roque-Lartigue
Lionel Roque-Lartigue
Elite
Voir le profil
Sam 12 Oct 2019 - 11:53
Revenir en haut Aller en bas
Faust M. Donovan
PostRPFaustnonola
Titre trop long, voilà un soleil : ☼

☹☺ avec Zinga-rôt ☺☹

♦♦♦

Je crois que je l'ai pris de court. Ou du moins, il n'est plus aussi à l'aise que tout à l'heure, si j'en crois ses balbutiements et ses reprises de mots. Même si ça ne devrait pas me satisfaire, j'ai au moins la sensation de ne pas parler à un mur ou quelqu'un qui soit totalement incapable d'écouter ce qu'on lui dit. Enfin, il entend ce que je dis ; après, je n'irais pas m'avancer à croire que mon avis serait d'une quelconque importance. Vaguement, je me demande si je n'ai pas été trop loin. Probablement que j'ai franchi une certaine ligne blanche, mais... Je sais pas. Je vous avoue que plus le temps passe et plus j'en ai strictement rien à faire. Les maîtres, je les vois presque passer et défiler, alors bon... Sans être condescendant, je prends de moins en moins pincettes avec le monde de la compétition au fur et à mesure que les années passent. Des fois, je suis même le premier à m'en plaindre. Je sais que ça fait très « vieux con », mais... Je sais pas. Peut-être que je suis de plus en plus désabusé, oui ; le gamin de vingt-trois ans émerveillé et bien trop enthousiaste est assez loin, quand j'y pense. Je n'ai pas perdu mon amour des combats et de mon job à ce niveau, mais je crois que... Enfin, que la progression des choses me frustre, d'une façon ou d'une autre. Des fois, je me demande si c'est moi qui devient amer comme un vieux shnock ou si c'est la situation qui s'éloigne de plus en plus de ce que je connaissais : probablement un peu des deux.

Sa remarque, toutefois, me fait tiquer. Mes muscles se crispent alors qu'un malaise remonte dans ma poitrine. Merde. Il est peut-être franchement à côté de ses pompes, mais il a un minimum de jugeotte, on dirait. Mon expression se ferme immédiatement, peut-être trop brusquement. Je n'ai pas vraiment envie qu'il fouine dans ma vie perso, et je ne pense pas qu'il le fera ; juste, je n'aime pas quand les gens s'approchent trop de certains faits.

« Ma vie personnelle, ça m'regarde. »

Je pourrais bien lui sortir une excuse à la con. Après tout, la famille de papa était uniquement constituée de flics, de militaires et de médecins, alors... Je pourrais dire que c'est des habitudes. Mais je n'en ai pas envie, tout comme je n'ai pas envie de dire « alors en fait j'étais résistant pendant presque sept ans et être en guerre et mener des gens ç'pas loin de diriger la milice mais en plus hardcore lol ». Déjà car je ne veux pas pleurer sur mon sort ou jouer au kéké des plages avec un passé trop obscur ma gueule t'as vu, et d'autre part car... Eh bien. Disons que j'aurais quelques ennuis judiciaires, sinon. Genre, très gros ; et je n'ai absolument pas envie d'y réfléchir trop longtemps. Voilà donc pourquoi je coupe vite court à la conversation : si j'ai de la chance et que j'ai raison, il se dira qu'il a fait une bourde et laissera tomber le sujet. Et oui, c'est un peu sale d'agir comme ça, mais je vous avoue que j'ai moyen de remords à le faire.

Pour autant, voilà qu'il s'excuse. Mon expression se tranquillise ne serait-ce qu'inconsciemment. Je n'avais pas réalisé, jusque là, que j'étais si tendu. Probablement que je... Je sais pas. Si ça se trouve, je décharge ma frustration sur lui et ce n'est pas non plu très correct. Mais ce que j'entends là me satisfait davantage que ses propos de tout à l'heure. Je ne dis pas que je vais l'applaudir ou pleurer des larmes de bonheur, mais... Je sens que mes muscles se défont au moins un peu de leur crispation. C'est déjà plus agréable d'entendre qu'il admet avoir merdé et comment il a merdé plutôt que me faire un cinéma de drame racinien sur le « j'accepte mon sort ». Peut-être, dans le fond, que j'avais aussi une dent contre lui depuis ce qui s'est passé l'année dernière avec mon crétin de frangin, mais... Meh. J'ai pas envie d'y penser : l'introspection, c'est chiant, et oui, je dis ça alors que je viens de réclamer implicitement que mon interlocuteur le fasse. Mais ça se saurait, si j'étais honnête.

Mon regard s'est porté ailleurs pendant quelques secondes, je dois l'admettre. Juste assez pour qu'une bourde se produise, visiblement, de ce que j'entends. Face à la question de Zingaro, j'ouvre un peu plus les yeux, une lueur qui pourrait se traduire par un « oh no » très plat à l'intérieur.

« Oh, c'est pas vrai... »

Je sais que j'ai l'air calme, là, mais... Je le suis très moyennement. Une arme qui disparaît, c'est vraiment, vraiment pas le pied, en plus d'être super dangereux. Je grommelle un juron en regardant autour de nous, sentant une certaine panique commencer à monter dans ma tête. En faisant le tour des tables, un petit objet coloré finit par attirer mon attention, quand bien même ce n'est pas l'arme que nous cherchons. Il me faut m'avancer vers ce dernier et me pencher pour le reconnaître, plissant légèrement les yeux.

« Oh-oh... »

Une peau de baie délaissée, dans le creux de laquelle il reste un petit morceau. Je la soulève juste assez pour que mon collègue la remarque, une grimace sur le visage.

« Je crois qu'on a un pokémon aux mains baladeuses sur les bras, et il a trouvé un meilleur jouet. »

D'accord, c'est un peu caustique, comme blague, et ça me fait moyennement rire quand j'y réfléchis cinq secondes, mais il me faut bien ça pour ne pas faire une crise de panique dans l'immédiat. Je n'y suis pas très sensible d'ordinaire, mais, euh, comment dire... Disons que ça pourrait très mal se passer, de laisser une bestiole irresponsable avec une arme chargée dans un endroit rempli de personnes. Sans trop attendre, je débloque l'une de mes balls pour en faire sortir ma Démolosse, qui était visiblement encore à la sieste, vu son air ensommeillé. En ouvrant un œil agacé, elle nous fixe d'un air désabusée, son expression me disant très clairement qu'elle me donne une minute cinquante pour m'expliquer.

« Désolé, Dolly, mais on a probablement un pokémon armé sur les bras... Tu peux ? »

Paresseusement, et après un lever d'yeux au ciel suivi d'un grognement (un « pfourf » blasé), elle finit par se relever pour venir renifler le fruit vidé, puis le sol. Une petite dizaines de secondes s'écoule, avant que je ne la sente sniffer une piste, même lentement. Heureusement qu'elle est habituée à ça, sérieux... M'enfin. Me retournant vers mon collègue, j'espère qu'il a son walkie de service et me permet de lui demander de m'aider.

« Tu pourrais prévenir la sécurité ? J'dis pas qu'il va falloir évacuer, mais ça serait bien de boucler les pièces avoisinantes et de savoir si une petite bête pourrait passer par les voies d'aération... Ou si quelqu'un a perdu un pokémon, à tout hasard. »

Et si c'est le cas, je vous assure qu'elle est parée pour en nettoyer, des toilettes.

♦♦♦

Du seum et des trucs pénibles


Fin Mai 2024 – 14H
Faust M. Donovan
Faust M. Donovan
Elite
Voir le profil
Dim 27 Oct 2019 - 18:01
Revenir en haut Aller en bas
Lionel Roque-Lartigue

Il découvre que

ses actions ont des

consèquences :

ça tourne mal !
Avec Faust M. Donovan


Il y a de ces choses qu’on ne peut pas prévoir. Lionel serait presque content de pouvoir se dire « ah, pour une fois, c’est pas ma faute ! » mais la situation n’était pas vraiment propice à ce genre de blagues vaseuses. Cette histoire de pistolet disparu fit assez vite oublier au gros riche ses dernières questions intrusives (et à Mephisto aussi, pas plus mal) et il se mit à faire le tour de la salle d’entrainement pour regarder dans tous les recoins, jusqu’à sous ses pieds car on sait jamais. Sauf qu’un revolver, c’est lourd, ça ne s’envole pas comme ça donc il est logique d’émettre l’hypothèse que l’objet a été volé. Et ce n’est pas Méphisto qui aurait soudainement décidé de faire une mauvaise blague pour détendre l’ambiance, ça n’aurait pas beaucoup de sens après leur discussion. Sauf si c’est pour prouver un point en mode « lol tu vois ce qui arrive quand on est irresponsable mon petit Doudouvet, aller, au coin » (encore que…). Tous les deux bien embêtés, les liguiens étaient d’accord que la situation était quelque peu ennuyeuse, mais ça ne les aidait pas dans leur « enquête ». Du moins, pas jusqu’au moment où le conseiller ténèbres trouve un morceau de baie entamé dans un des box. Son propriétaire avait mordu goulument dans le fruit mais avait délaissé le reste… au profit de l’arme de service du maître coordinateur, apparemment.

« Les mains baladeuses »… huhu. Roh, voyons, Lio, un peu de sérieux !

« Oh, non, mais ne plaisantes pas avec ça Mephisto, ça pourrait mal tourner, cette histoire ! »

Franchement, quelle idée ! Elle avait vraiment l’air bonne, cette baie… Personnellement, entre un pistolet et une grosse baie bien juteuse mon choix est vite fait. Enfin, je ne vais pas commencer à chercher des explications logiques, ça peut rapidement devenir fâcheux, cette situation.

Voire grave. Mais ça, Lionel ne préférait pas y penser pour le moment. Comme l’autre faisait sortir sa Démolosse pour tenter de pister leur coupable et demandait à Lionel de signaler le problème à leurs subordonné.e.s, le concerné s’exécuta en prenant le talkie et en vérifiant qu’il était sur le bon canal. Sur le coup il hésita un peu car il ne savait pas vraiment comment formuler sans que ça ait l’air d’un gros calembour. Comment expliquer qu’ils ont un flingue en liberté autrement qu’avec des tournures qui seraient ridicules.

« Euh, oui, André, on a un problème de… enfin un code 36. »


Ce qui signifiait en gros, une situation avec un Pokémon possiblement dangereux. Le truc c’est qu’il y a aussi un code pour une personne armée dans le bâtiment. Mais pas de code pour un Pokémon armé dans le bâtiment.

« Bref il y a un Pokémon là, il est surement armé avec mon arme de service et… non ce n’est pas une blague, pour qui vous me prenez ?! »

Il grogna en arrêtant d’appuyer sur le bouton l’espace d’un instant puis lâcha un « mais enfin… », avant de se remettre en ligne.

Je sais que personne ne me prend plus au sérieux ici, mais tout de même, Monsieur André de la sécu, là…


« Enfin, vous pouvez faire un tour et vérifier si les pièces de l’étage sont bouclées ? Merci ! »

Ils pourraient vérifier le secteur, ce qui serait déjà pas mal. Sauf si leur intrus était effectivement passé par les conduits d’aération, là, il pourrait ressortir par n’importe où. Le coordinateur enchaina en se mettant sur le canal général.

« Ici Zingaro, j’aimerais que vous vérifiiez si toute votre équipe est bien avec vous on a peut-être un Pokémon fugueur armé sur les bras... A vous. »

Les milicien.e.s notifièrent les un.e.s après les autres qu’iels avaient bien reçu le message et pour le moment aucun.e d’entre elleux ne semblait avoir perdu un Pokémon. Lionel rendit son talkie à Mephisto et fit pour sa part sortir Draupnir, son Tenefix, qui avec sa petite taille pourrait passer aisèment par les conduits. Si un Pokémon s’était vraiment infiltré par ces voies-là, il n’y avait pas mille chemins qu’il avait pu emprunter, était donné qu’il n’y avait qu’un conduit dans cette pièce. Le vieux Tenefix fut aussi grognon que la Démolosse du conseiller ténèbres quand son dresseur lui expliqua la situation et lui demanda s’il voulait bien aller voir dans les conduits.

« Je sais, je sais, je te réveille ! J’aurais demandé à Zorin si j’avais pu mais je ne l’ai pas avec moi, désolé mon vieux… »

Ce n’est pas comme si cet imprévu leur faisait plaisir non plus. Draupnir qui n’était pas intégralement de mauvaise volonté malgré ses caprices de divas qui allaient lui faire réclamer au coordinateur un joyau d’attaque à ajouter à sa collection. Pour terminer de le convaincre, Lionel savait qu’il fallait un peu lui flatter son égo.

« Et puis, tu sais, Zorin on lui fait confiance mais il aurait voulu se donner en spectacle alors que je sais que toi, tu as l’expérience et la mesure de l’âge, hein ? »

Le Tenefix aurait pu faire rouler ses yeux s’il n’avait pas des diamants à la place de globe oculaires. En acceptant sans souffler un son, Draupnir disparut en un rien de temps dans l’ombre d’un box et s’infiltra dans le conduit.

« Est-ce que Dahlia a trouvé quelque chose ? »

Lionel se contrôlait pour ne pas être déconcentré par la vue d’une des stars de l’équipe de conseiller. Avec son affection pour les types Ténèbres et des bestioles en général il avait envie de poser des questions au plus jeune au sujet de la Démolosse juste pour voir s’il avait des anecdotes mignonnes à raconter. Sauf qu’ils avaient fort à faire pour le moment.

Leurs talkies se mirent soudainement à grésiller et la voix d’une de leurs subordonnés les contacta en hâte.

« Euh.. on l’a trouvé ! C’est un.. je crois que c’est un Rubombelle, mais il s’est encore échappé et maintenant il a pris le conduit qui va vers le hangar n°3 ! »


Un Rubombelle ?! Ça ne va pas nus faciliter la tâche, ça, ces bestioles sont trop rapides et se faufilent partout, je me souvient que ors de mon concours contre Jessica Zambda, son Robombelle avait… bref, à quoi je pense moi, dans un moment pareil ?!

Il ne faut jamais juger sur les apparences, à ce qu’il parait et l’image mentale d’un membre de cette espèce avec un grand sourire et un pistolet dans les pattes avant quelqu’un chose d’horrible. Lionel repensa alors à ce qu’il vint d’entendre.

« Le hangar 3… ? J’espère que ce n’est pas celui où ont été entreposées des Cristaux Z et des Joyaux récemment… ? »

Ah, bah si, apparemment… De mieux en mieux. J’ai vraiment un mauvais karma, ces derniers temps !


« Ah non, c’est de pire en pire ! Il faut l’intercepter avant qu’il ne s’amuse avec les cristaux ! »


A ces mots il commença à se diriger vers la sortie du stad de tir pour se rendre à l’endroit indiqué.
Nuva-Eja - Fin Mai 2023
Lionel Roque-Lartigue
Lionel Roque-Lartigue
Elite
Voir le profil
Ven 29 Nov 2019 - 18:08
Revenir en haut Aller en bas
Faust M. Donovan
PostRPFaustnonola
Titre trop long, voilà un soleil : ☼

☹☺ avec Zinga-rôt ☺☹

♦♦♦

« Bah, ça va pas nous aider davantage d'hurler et de piailler comme des oies non plus, tu sais. »

Juré, je ne dis pas ça d'un ton médisant, mais il m'a fait lever les yeux au ciel en me disant que « ça pourrait mal tourner ». Oui, oui, je le sais, c'est juste que j'ai tendance à ne pas vouloir me mettre à me rouler en boule pour hurler car je suis paniqué. Pour l'instant, on va dire que je suis même plutôt calme ; c'est problématique, mais si les autres sont évacués, au pire, les seuls risques seront pour nous. C'est déjà bien plus simple à gérer qu'une foule en état de peur totale...
Je ne peux toutefois pas m'empêcher de glousser quand je l'entends se faire rembarrer par le type de la sécurité, me mordant les lèvres comme je le peux pour ne pas trop montrer mon hilarité. Roh, je sais, c'est pas bien de ricaner, mais que voulez-vous, j'ai la maturité d'un gosse de cinq ans et je trouve toujours ça drôle quand on se fait remettre à nos places par les autres. Parce que bon, la révérence et la hiérarchie, je vais pas mentir, plus le temps passe et moins je la supporte ; et je sais que c'est facile à dire quand on est presque en haut de la chaîne, ne vous méprenez pas.

Pendant que Zingaro se fait râler dessus par son Ténéfix (belle bête, d'ailleurs), je reste concentré sur la piste suivie par Dahlia qui, depuis tout à l'heure, ne fait le moindre bruit, plus préoccupée par la piste qu'elle suit que par nos bavassages. Et je la comprends, faut dire.

« Pas pour l'instant. »

Ces choses-là prennent du temps, hé ! J'ai la sensation que Zingaro veut absolument meubler le silence, que ce soit par embarras ou par panique, je ne suis pas sûr. Toujours est-il que les nouvelles ne tardent pas à arriver de nouveau, puisque d'autres informations, assez alarmantes, parviennent à nos oreilles et me font hausser les sourcils.

« Oh, c'est pas vrai... »

Ce que j'entends ne me rassure pas tellement. Non, clairement, déjà que je ne suis pas fan des joyaux en temps normal (je veux dire, je sais que y'a pas de sotte stratégie, mais bon), si en plus la bestiole s'en approche un peu trop...  Hochant de la tête lorsque Zingaro indique qu'il faut que nous nous dépêchions, je soupire de soulagement lorsque j'entends Dahlia m'interpeller par un aboiement. Comme je le supposais, c'est pour me montrer quelque chose, et l'on dirait un conduit dont la grille a été sauvagement arrachée. Presque rassuré, je me permets de presser mon collègue.

« Il est passé par là, ce qui veut dire que si on veut le prendre en diagonale, il faut aller dans l'autre sens. Allez, on se dépêche ! »

Pas le temps de faire des manières et de débattre quarante ans, alors je ne vérifie même pas qu'il me suit lorsque j'accélère le pas. Je connais assez les lieux pour savoir par où passer, hochant de la tête pour faire signe à ma Démolosse qu'elle peut s'activer au plus vite, quitte à me dépasser. Elle est bien assez débrouillarde pour ne plus avoir besoin de mes ordres depuis... Bah, depuis toujours, en vrai. Même en tant que Malosse, elle avait davantage tendance à me donner des ordres que le contraire ; pas que je me plaigne, hein, j'ai jamais été le couteau le plus affûté du tiroir.
Le hangar n'est pas bien loin, tant est si bien qu'en deux minutes à peine, nous nous retrouvons devant. Légèrement essoufflé mais pas du tout aux portes de mon endurance, il me faut remarquer la porte d'entrée électronique pour que je tique, une grimace s'étirant au coin de mes lèvres.

« Merde, je sais pas si j'ai le passe pour rent- »

Je n'ai pas le temps de finir ma phrase : le son d'une explosion aussi brusque que vive vient me canarder les oreilles, tandis que la porte qui empêchait l'entrée tombe dans un grincement métallique. Autour de nous, un épais nuage de poussière et de pollen se diffuse, me faisant lever le haut de mon pull pour couvrir mon nez et fermer mes yeux. Si y'a une chose que j'ai appris par le biais de mon cousin, c'est de toujours faire attention à ces horreurs. Heureusement, je ne crois pas qu'elles soient urticantes ; juste... Explosives. Ce qui est mieux, je suppose... ?

« … J'ai rien dit. »

Peu importe ça, en vérité. Passant brièvement ma tête par l'entrée pour voir ce qu'il en est. Au loin, je peux voir une petite silhouette volettante en train de glisser d'un carton à l'autre, cherchant visiblement quelque chose. Et, si le point noir que je vois sur lui est une bonne indication...

« La priorité est de l'immobiliser, mais impossible de se rapprocher, avec l'arme qu'il tient. »

Je parle à voix basse pour ne pas l'alerter de notre présence. Heureusement et malheureusement en même temps, que le Rubombelle soit occupé à jouer avec les joyaux nous donne le temps d'élaborer un semblant de stratagème. Enfin, jusqu'à ce qu'il nous remarque, du moins.

« Tu as un Dardargnan, non, de souvenir ? Tu penses pouvoir le bloquer avec Secrétion ? Dahlia et moi, l'on pourra l'occuper en attendant. Mon Amphinobi pourra créer des clones et nous défendre avec Tatamigaeshi au besoin. »

Je me rappelle vaguement de son équipe, même si je sais que je devrais être plus pro et être au fait de ce qu'il peut utiliser car ça pourrait nous servir. Ma Démolosse n'a pas l'air ravie par mon plan, mais, eh, dites-moi quelque chose que je ne sais pas.

♦♦♦

Secrets et autres surprises


Fin Mai 2024 – 14H
Faust M. Donovan
Faust M. Donovan
Elite
Voir le profil
Sam 11 Jan 2020 - 19:32
Revenir en haut Aller en bas
Lionel Roque-Lartigue

Il découvre que

ses actions ont des

consèquences :

ça tourne mal !
Avec Faust M. Donovan


Oui, bon, je sais que je suis bruyant et que je parle trop fort et que j'ai l'air débile, c'est... bref, ce n'est pas le moment, prends sur toi, Lio, prends sur toi.

C'était effectivement plus productif de laisser ce terrible outrage de côté afin d'aller sécuriser la zone. Il est aussi vrai que le coordinateur avait la mauvaise habitude de meubler le silence pour s'assurer qu'il avait l'approbation de ses collègues et qu'il ne risquait pas de faire des conneries. S'il était doué pour se donner l'air tout à fait naturel lorsqu'il pose des questions ou fait des remarques bêtes, il ne pouvait pas vraiment ignorer le fait qu'il cassait les pieds des autres dans le processus. Sûrement que s'il ne braillait pas et ne prenait pas son air de gamin un peu concon, ça lui donnerait l'air plus professionnel, mais bon.

Dalhia les devance en suivant sa piste. Lorsqu'ils croisèrent une grille endommagée, Lionel ouvrit la bouche pour faire un commentaire, se tourna vers son collègue, puis se rapella qu'ils étaient dans une zone à risque. Surement qu'il aurait juste fait un commentaire du genre « oh, la pauvre barrière !! » qui les aurait fait remarquer, du coup, il se contenta de fermer la bouche, de retrousser les lèvres et de lever les yeux au ciel pour faire comme si ne rien était. De plus, Mephisto avait pris les choses en main en proposant de prendre un chemin permettant de surprendre leur fameux Rubombelle, donc, l'autre Milicien se concentra de suivre sans faire d'histoires. Tout ça les conduit devant l'épaisse porte à code du hangar. Evidemment, aucun d'entre eux n'avait le code en tête.

Enfin, je dirais que ça commence par un 5 ou un 3... peut-être ? C'est juste un pressentiment ! Basé sur rien du tout, certes. Je--

Une explosion provenant de derrière la porte l'interrompit dans ses pensées. Lionel n'eut pas le temps de faire un pas vers l'arrière que la porte pivotait déjà lourdement sur ses gonds, laissant s'échapper un nuage d'une couleur peu rassurante. Son premier réflexe fut de se protéger la bouche et le nez, mais à priori, ce n'étaient pas des gaz toxiques, probablement juste des spores inoffensifs... enfin, quand même capables de faire sauter une grosse porte donc...

« Ah, oui, bonne idée. »

Sans hésitation, il décréta que la stratégie du conseiller ténèbres était la bonne et fit sortir Damoclès dont il avait heureusement la Ball sur lui. Le coordinateur expliqua à son alliée la situation rapidement et évidemment, la Dardargnan ne doutait pas une seule seconde de pouvoir gérer de manière glorieuse ce qu'on lui demandait et se pavanait déjà. A cela, son ami dû lui rappeller que ce n'était pas un match de concours et qu'elle devait juste être rapide et efficace, sans fioritures.

Je sais, je sais, c'est difficile pour moi aussi de résister à me pavaner... je comprends ta très grande peine, ma grande, mais c'est un situation urgente. Nous n'allons pas danser au milieu de explosions ici et maintenant, ce ne serait pas raisonnable.


Damoclès finit par obtempérer sans attribuer le moindre crédit à Méphisto. C'est qu'elle était adorable et donnerait Arceus sans concessions à Lionel, mais pour ce qui est des autres dresseurs... disons qu'elle les regardait tous avec un certain dédain. Néanmoins, elle prenait les consignes du quarantenaire avec sérieux et s’efforça s'approcher leur adversaire discrètement. Visiblement le  Rubombelle, pour sa part, était trop occupé à jongler avec des joyaux. D'ici, il était impossible de voir s'il était encore armé, que ce soit avec un pistolet ou un cristal Z.

Damoclès parvint à s'approcher sans bruit et rapidement, Mais au moment où son jet de toile accrocha le Rubombelle, ce dernier se retourna brusquement et se prépara à attaquer, sans doute pour riposter sous le coup de la panique. De loin, le coordinateur ne put voir qu'un très bref scintillement rose, mais les choses s’enchaînèrent très rapidement. Damoclès s'empressa de tisser une Toile Elek en dernier recours, mais son adversaire eu tout de même le temps de placer une puissante attaque féerique, surement un Éclat Magique renforcé par quelque cristal ou joyau. Même si le rayon fut détourné dans la panique de son lanceur, il heurta les étagères et dans un effet domino, elles s’effondrèrent les unes sur les autres.

« Attention ! »


Par réflexe, Lionel attrapa son collègue par la manche pour l'éloigner de l'impact qu'allaient provoquer toutes les étagères en voie de s'éffrondrer, sans parler des tonnes de pierres (très jolies et de toutes les couleurs mais là n'est pas la question) en train de s'étaler partout dans le hangar. Pendant ce temps, Damoclès tentait de retenir le Rubombelle qui continuait de se débattre en tout sens. Probablement que le pauvre était plus terrifié qu'autre chose... N'empêche qu'il était en train de mettre sans dessus-dessous un hangar entier. Damoclès continuait de lancer des Secrétions pour empêcher Rubombelle de s'échapper au travers des mailles de sa toile. Il lui fallait probablement de l'aide. Lionel fit sortir Vajra, sa Flambusard, pour qu'elle s'envole rapidement vers la petite fée. Peut-être qu'avec un peu de chance, elle reussira à l'attraper au vol. En ce concentrant sur le combat, le coordinateur ne vit qu'un peu trop tard qu'une nouvelle étagère était en voie de se casser la figure au-dessus de lui.

« Oh, non. »

Fut la seule chose qu'il trouva le temps de dire avant de sauter sur le côté afin de s'éloigner. Sauf qu'au passage, il marcha sur un joyau et trébucha, se retrouvant sous un tas de critaux qui coulaient par dizaine d'une boite renversée.

…Si je meurs ici je devrais penser à dire quelque chose de mieux que juste « oh non ». Vite. Trouvons quelque chose. « Papa je te hais », serait sûrement mieux, non ?

« Papa je te h-- ouille ! »


Une joyaux supplémentaire lui tomba sur la tête. Apparemment, l'étagère s'était effondrée sur le mur et n'allait pas lui tomber dessus et le casser en deux.

Oh, bien. Je ne vais pas mourir. J'emporterais sans doute ce secret dans ma tombe... Faites comme si vous n'avez rien lu !

Le coordinateur rampa pour s'extirper de la petite montagne de joyaux qui lui était tombé dessus. Par un heureux hasard, il retrouva aussi, égaré parmi des pierres de toutes les couleurs, son arme de service qu'il se hâta de récupérer et de désarmer.

« J'ai le pistolet ! »

Lança-t-il à qui voudrait bien l'entendre, mais Mephisto était juste là. En progressant pour trouver la sortie dans ce labyrinthe d'étagères, il se rendit vite compte qu'ils étaient encerclés par des rangements empilés les uns sur les autres. Dans le reste du hangar résonnaient les cris des Pokémon en train de s'affronter. Probablement s'en sortaient-ils mieux que leurs deux humains qui allaient devait escalader les étagères.

« Je te fais la courte échelle, enfin, vu que tu es plus pet-- léger. Tu es plus léger »


En joignant le geste à la parole, le bleu grimaça en entendant un nouveau bruit de fracas dans le hangar.

« J'espère que les Pokémon s'en sortent de leur côté ! »

Nuva-Eja - Fin Mai 2023
Lionel Roque-Lartigue
Lionel Roque-Lartigue
Elite
Voir le profil
Mer 26 Fév 2020 - 14:42
Revenir en haut Aller en bas
Faust M. Donovan
PostRPFaustnonola
Titre trop long, voilà un soleil : ☼

☹☺ avec Zinga-rôt ☺☹

♦♦♦

Jouer à l'appât n'est pas franchement la stratégie la plus sympathique pour mes fesses, mais c'est celle qui a le plus de chances de marcher, d'autant plus que j'en ai souvent l'habitude. De temps à autre, ça sert, de courir vite. Dès lors que j'ai l'accord de Zingaro, je ne me fais donc pas prier pour faire signe à Dalhia que nous pouvons y aller. Dès lors qu'elle nous voit, la Rubombelle porte immédiatement son attention sur nous. Fort heureusement, ma Démolosse est suffisamment rapide pour esquiver ses premières attaques, sautant de point en point au dernier moment. La situation n'est pas tenable sur le long terme, mais peu importe, puisque nous voulons juste donner du temps à la Dardagnan de Zingaro. En parlant de celle-là, d'ailleurs, j'étais presque prêt à soupirer de soulagement lorsque je l'ai vu s'approcher, mais ce fut à ce moment-là que l'autre insecte se retourna, l'air mauvaise.

« Merde ! »

Trop tard. Dalhia tenta bien de s'approcher, mais les attaques s’enchaînèrent si vite qu'elle n'eut que le temps de rouler sur le côté pour éviter de se prendre une capacité fée en plein dans la tronche. L'Éclat magique, visiblement surpuissant, me fit hoqueter d'horreur ; si la Rubombelle continuait, c'était tout le bâtiment, qu'elle va faire exploser... ! Sur le moment, dans un accès de bêtise manifeste, je m'étais immobilisé, les yeux fixés sur les étagères en train de s'effondrer devant nous. Fort heureusement, Zingaro eut le réflexe de me saisir par la manche pour m'éloigner au plus vite. Le mouvement fut rude, mais en voyant les objets en fer claquer durement contre l'endroit où je me trouvais il y a deux secondes, franchement, je ne vais pas me plaindre.

Le cœur battant, il n'empêchait que l'urgence était davantage à réagir qu'à laisser la Rubombelle et la Dardagnan sans battre sans venir en aide à cette dernière. L'intervention de la Flambusard de Zingaro fut donc plus que la bienvenue, me faisant souffler de soulagement lorsqu'elle attrapa la fée au vol.

« Mais c'est pas possible... »

Je jure. Les étagères tombent, encore et encore. C'est à croire que l'on est tombé dans un vieux temple et que tout part en morceaux sous nos yeux. Si j'arrive à esquiver de justesse les pierres qui s'effondrent par dizaine sur la tête de mon collègue, le pauvre s'en sort en...
... Il voulait dire « papa je t'aime » ou je rêve ?
Franchement, je n'ai pas trop envie d'explorer tout ça, alors je fais mine de ne pas avoir entendu. Je suis déjà content d'apprendre qu'on a récupéré ce pistolet de malheur. Plutôt préoccupé par le fait d'en terminer avec tout ça, je hoche de la tête lorsqu'il se rattrape pour me proposer de faire la courte échelle. Et je fais mine d'ignorer qu'il a insinué que j'étais petit, quand bien même mon regard s'est fait incisif, comme pour lâcher un discret « vas y, termine ta phrase, j'écoute » que je contiens comme je le peux. Mine de rien, je suis quand même un sacré gamin là-dessus, c'est pas très glorieux. En hochant de la tête, je m'exécute en silence, essayant quand même de ne pas trop mettre de pression son corps. Il a beau dire ce qu'il veut, je pèse quand même mon poids et j'ai pas trop envie de l'entendre couiner car j'ai écrasé ses doigts.

Une fois en hauteur, toutefois, je ne peux pas m'empêcher de jeter un coup d'oeil à l'affrontement de nos pokémon pendant que j'aide le coordinateur à passer au dessus des étagères à son tour. La Démolosse a eu le temps de se glisser entre les étagères pour s'y engouffrer, et je la vois qui zigzague entre les attaques, déchaînant des torrents de flammes dès lors qu'elle s'approche de son adversaire. La Rubombelle semble avoir de plus en plus de mal à tenir le rythme, surtout face à deux adversaires. Ralentie, ses mouvements sont plus hasardeux, plus incertains. Un détail finit même par attirer mon attention, me faisant ouvrir en grand les yeux.

« À droite ! »

Une erreur d'appréciation, sûrement due à la fatigue, permet à Dalhia de sauter sur l'occasion. La Démolosse, profitant de la distraction de Damoclès, bondit pour venir saisir l'insecte entre ses crocs, sans fermer sa gueule. Une fois tombée au sol, elle fait claquer ses pattes sur les ailes de la bestiole pour laisser l'opportunité à la Dardagnan de l'engluer et la saucissonner comme il se doit. Dans un soupir soulagé, j'esquisse un sourire satisfait.e

« Génial, Dalhia, merci ! »

La chienne grogne, le regard mauvais. Clairement, elle n'a pas apprécié cette petite sortie et me le fait savoir, d'une façon ou d'une autre. Je me doute que je vais le payer cher en friandises supplémentaires et en viande de boucher à lui amener, mais j'y suis tellement habitué que ça me fait juste hausser vaguement les épaules. Bah. Elle reviendra quand elle sera calmée.
Dans tous les cas, je me tourne un peu vers mon collègue. Je ne vais pas mentir, ses dernières réactions m'ont surpris : j'aurais cru qu'il allait falloir le traînasser tout le long, mais même si j'ai l'impression qu'il est un peu à la ramasse par moments, il est plus vif que ce que j'aurais pu croire. Probablement que le fait que je l'ai autant sous-estimé n'est pas une bonne chose en soi, mais j'ai encore trop de fierté pour l'avouer. Alors, sur le moment, je pèse mes mots en prenant la parole.

« C'était... C'était pas trop mal. T'as plutôt bien réagi, en vrai. »

Difficile pour moi de dire ça après lui avoir râlé dessus il y a tout juste une heure. Quoi que j'en dise, j'ai l'ego fragile et avouer que j'ai peut-être noirci mon portrait, quand bien même je ne le blanchie pas de son erreur, tout à l'heure. Enfin, j'en sais trop rien. Je suis dubitatif, et je demande à voir.
Rajustant mon regard sur la Rubombelle responsable, je ne peux pas m'empêcher de soupirer. Mais quelle purge, ces insectes, des fois, je vous jure... Celle-là, du moins a été une vraie horreur. Mais maintenant qu'elle est immobilisée, je me sens déjà plus tranquille.

« On la ramène ? Son propriétaire doit pas être loin, ça m'étonnerait pas que ça soit un usager du coin. »

Je ne me sens même pas l'envie de râler sur ledit propriétaire, d'ailleurs. J'ai juste envie de boucler ça

♦♦♦

Du seum et des trucs pénibles


Fin Mai 2024 – 14H
Faust M. Donovan
Faust M. Donovan
Elite
Voir le profil
Dim 26 Avr 2020 - 20:15
Revenir en haut Aller en bas
Lionel Roque-Lartigue

Il découvre que

ses actions ont des

consèquences :

ça tourne mal !
Avec Faust M. Donovan


La situation ne semble plus insolvable mais les liguiens et leurs alliés ne sont pas encore sortis d’affaire. Lionel prit quelques instants pour vérifier que son pistolet était bien désarmé (le Rubombelle ne l’avait visiblement pas chargé, fort heureusement) et fit la courte-echelle à son collègue comme prévu, tentant d’oublier le regard noir qu’il se prit en manquant de faire allusion à la taille du plus jeune. Ce n’était pas moqueur mais en y repensant, c’était une remarque un peu débile quand même, étant donné que Méphisto n’était pas maigre et pesait donc son poids. Ce ne  fut pas un trop gros problème comme le trentenaire se hissa rapidement en haut de l’étagère et ainsi, Lionel put le rejoindre avec un peu d’aide qu’il n’avait pas demandé mais apprécia tout de même. Leur nouvelle localisation permit au conseiller tenèbres de jeter un nouveau coup d’œil à la situation de leurs Pokémon tandis que le coordinateur, pour sa part, essayait de s’assurer que d’autres étagère effondrées pouvaient supporter leur poids sans dégringoler. De cette manière, ils purent progresser afin de franchir les amas de rangements de carton et de métal bazardés dans ke hangar les séparant de leurs alliés. C’est alors que Méphito aperçut Dalhia qui s’était frayée un chemin elle aussi, arrivant sur le côté, là où leur fauteur de trouble ne regardait pas. Si le Rubombelle demeurait très rapide et difficile à attraper même pour la Dardargnan et le Flambusard, il s’épuisait. Profitant de la focalisation de la fée sur ses deux autres adversaires, Dalhia parvint à bondir en direction de l’insecte en robe jaune afin de le coincer au sol. Sans que son dresseur ait à lui dire deux fois, Damoclès se pressa d’aller engluer le Rubombelle au sol, le faisant bientôt ressembler à un cocon sphérique et opaque, d’où dépasssait juste la tête de la fée quelque peu paniquée.

« Euh, je crois que ça va aller, là, Damo, il ne risque plus de bouger... »

Fit Lionel qui n’avait tout de même pas envie que le Rubombelle ne s’étouffe dans un cocon hermétique. De toute évidence, cette galère avait un peu mis la Dardargan sur les nerfs et maintenant, elle se vengeait un peu à sa manière. Le coordinateur l’apaisa d’une caresse affectueuse sur la tête en lui promettant à elle et à la Flambusard de les récompenser. Zingaro soupira longuement pour se détendre un peu maintenant que tout ce bazar semblait terminé. Bon, évidemment, ranger ce hangar allait prendre du temps et les équipes qui s’en chargeraient auraient bien raison de se plaindre. Mais, toujours mieux ça qu’avoir risqué une explosion ou des morts, non ?

S’il avait commencé à se détendre un peu, Lionel redevint tout de suite vigilant lorsque son collègue s’adressa à lui, imaginant par qu’il allait encore se prendre des reproches (oui, les daddy issues sont fortes mais on n’ira pas encore s’attarder là-dessus). A force, il a pris l’habitude, il faut croire. Mais, en fait, non. Il cligna des yeux en regardant Méphisto. Il se sentait tout bizarre, d’un coup, ça lui faisait plaisir mais comme les dires de l’autres avaient l’air sincère, il se savait pas trop quoi faire avec. Aussi, il baissa un peu la tête pour pas que son interlocuteur soit gêné par son sourire niais un peu trop large, frottant et agitant ses mains dans le processus.

« Oh, eh bien, euh, t-tant mieux. J’ai euh… on avait pas vraiment le choix de toute façon ! Merci aussi pour ton... »
Son regard passa sur la Démolosse au regard mutin de son collègue. « … pour votre aide ! »

Il émit un bref rire un peu gêné et tenta de se détendre à nouveau en s’agitant, décidé également à rapporter ce Rubombelle à son propriétaire ou le cas échéant, à l’acceuil/garderie où sont habituellement déposés les Pokémon perdus dans le quartier de la compétition ou confiés par leurs humains. En hochant la tête avec un « hmhm ! » affirmatif, le coortinateur laissa Damoclès désembobiner un peu le Rubombelle qui avait l’air décidé à se tenir tranquille, maintenant. Probablement était-il aussi un peu terrifié de s’être perdu dans ce hangar entre les explosions et les cristaux. A ce propos…

« Par Deoxys, ils auront le droit de nous détester d’avoir mis le hangar dans cet état. Enfin, c’est pas vraiment notre faute, mais bon... »

Lionel soupira mais n’avait pas prononcé ses dernières affirmations sans une certaine touche d’humour. Il se sent un peu obligé, à chaque fois qu’il faut amortir la tension. Intérieurement, il se dit qu’il tentera d’offrir son aide s’il le peut, mais il est fort probable qu’il n’en aurait pas vraiment le temps ou ne serait qu’une gêne au milieu des personnes formées pour effectuer à ce type de travaux.

Les deux liguiens prirent le chemin inverse vers l’accueil, passant par une autre porte du hangar après avoir prévenu les équipes de sécurité et de maintenance que le danger avait été maîtrisé. En arrivant à l’accueil, un grand monsieur costaud était justement à la recherche de « Mochi », son petit Rubombelle. Il fut fou de joie de retrouver son allié et s’excusa copieusement. Si Lionel avait toujours la force, par habitude, de porter son sourire de façade avenant, il avait surtout hâte d’en finir et de retourner finir des trucs dans son bureau, adressant des « oui, oui, très bien » au grand type en espérant que cela le fasse déguerpir plus vite. Heureusement, le monsieur ne s’attarda pas et repartit avec « Mochi » sans plus tarder.

« Bon… eh bah, c’est pas tout ça mais j’ai des papiers à remplir et un rapport à transmettre, moi. »

Fit le coordinateur en faisant craquer son dos en s’étirant. Il faut vraiment qu’il reprenne son yoga et ses étirements avec plus de sérieux. Il se tourna vers le trentenaire et lui adressa un sourire en coin, plus naturel que ceux qu’il avait adressé à l’humain de Mochi le Rubombelle.

« Hm, bon, alors, euhm, bon courage à toi aussi pour tout ça et si tu as besoin de quelque chose, eh bien… bon, je ne suis pas bien loin. »

Littéralement à quelques couloirs, oui. Si c’est pas beau.
Nuva-Eja - Fin Mai 2023
Lionel Roque-Lartigue
Lionel Roque-Lartigue
Elite
Voir le profil
Dim 3 Mai 2020 - 19:26
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
Contenu sponsorisé
Voir le profil
Revenir en haut Aller en bas
Sauter vers: