Quoi de neuf sur l'île d'Enola ?

Période en cours
Printemps 2025

~22 - 28° / Températures en hausse et grand soleil !

Intrigues et Events
Intrigue n°3 : « Ferveur »
L'Elu auto-proclamé des Monarchistes fait son entrée ! La Compétition, Elixir et le Gouvernement sont en crise et les Anarchistes demandent la démission du Chef du Conseil.
Mini event n°1 : Panique à Vanawi !
Un blocus Anarchiste est en cours à Vanawi, sous surveillance des forces de l'ordre.

Missions et Défis
Un guide dans les ruines (mission)
Faites découvrir les ruines du Titak !
La comète (défi)
Découvrez un mystérieux astéroïde.

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Dilemme | OS obtention [PART I]
Invité
Dilemme | OS obtention [PART I] E6tr
Il y a des bonnes journées, des moins bonnes et des mauvaises. Je ne savais pas encore en me levant ce matin là si la journée serait moins bonne ou mauvaise.

« Oui bonjour m'sieur, j'ai trouvé un ponyta qui m'appartient pas très mal en point dans ma grange c'matin. J'sais pas quoi en faire... »

Je déglutis et souffle pour empêcher ma voix de trembler. Un ponyta. Un pokémon feu.

« Bonjour monsieur. Vous m'avez dit mal en point ? Vous pouvez me décrire le problème ?
- Il... Il va pas bien docteur. J'ai cru qu'il était... Vous savez, mort quand je l'ai vu mais il respirait. J'ai pensé qu'c'était peut-être bien un miracle mais faut voir l'état de la pov'bête, c'pas un miracle, si vous voulez mon avis, c'est de la charcuterie. J'sais pas bien c'qu'il lui est arrivé mais il vaudrait mieux abréger ces souffrances à c'canasson plutôt que d'le laisser comme ça. J'sais pas si on peut faire quelqu'chose mais j'crois bien qu'faudrait un vrai miracle c'te fois.
- Je vais prendre votre adresse, je me déplace tout de suite. »

Je force mes compagnons à rentrer dans leur pokéball, refusant catégoriquement qu'ils assistent à l'auscultation du poney et d'après ce que m'a dit l'éleveur, probablement à sa mort. A cette pensée je serre les dents et je prends la route, les mains crispées sur le volant, incapable de contrôler les tremblements frénétiques qui les animent. Est-ce l'idée de donner la mort une fois de plus ou celle d'être nez à nez avec un pokémon de type feu qui secoue mon estomac comme dans des montagnes russes ? Mes tripes font des looping et tout ce que je pense, c'est que je me déteste parce que je sais qu'au fond de moi, c'est bien la deuxième solution. C'est inexplicable, les psychologues appellent ça un syndrome de stress post-traumatique -de son petit nom ESPT-, j'appelle ça être une mauviette. Je me gare, laisse quelques secondes s'écouler pour me reprendre et je sors serrer la main de l'homme qui m'accueille. J'affiche un sourire professionnel qui n'a rien de chaleureux ou de sympathique, je sais ce qui m'attends. J'attrape mon matériel et je suis M. Malot qui me mène jusqu'à une vieille grange qui serre d'entrepôt de stockage pour le fourrage des animaux, je peux entendre d'ici les meuglements des Ecrémeuh. Il appuie sur un bouton et une lumière tamisée éclaire le bâtiment, nous permettant d'y voir un peu mieux et de distinguer la forme d'un poney allongé dans la paille. Il passe le premier et j'hésite, il le remarque et grommelle quelque chose comme « z'inquiétez pas, risque pas d'vous faire du mal dans son état ». Il comprends pas, il ne peut pas comprendre et je ne vais pas lui expliquer alors j'inspire et j'expire lentement, comme on me l'a longuement expliqué, pas question d'hyperventiler. J'approche, le ponyta est allongé sur le flanc, les flammes de sa crinière et de sa queue sont presque éteintes mais ce n'est pas ce qui attire mon regard en premier, il est couvert de sang, de beaucoup de sang, de son sang. Mon dieu, est-il seulement encore en vie ?

Oubliant presqu'aussitôt sa nature à la vue du carnage, animé par un réflexe mécanique, une routine ancrée dans mon esprit, je me laisse porter et je tombe à genoux à côté de l'animal à la recherche d'un pouls qui bat faiblement sous sa peau. En vie. J'approche pas mes mains des étincelles de sa crinière, je ne peux pas mais je parcours les plaies sur son corps, plus profondes les unes que les autres. Ce sont des entailles déchirées, des traces de griffes. Quel pokémon a bien pu laisser un tel carnage derrière lui ? J'ausculte rapidement le Ponyta, assuré de son sort, comme résolu. Il n'y a plus rien à faire, si ? La difficulté avec laquelle il respire me fait mal au coeur et une immense tristesse me déchire la poitrine, réalisant avec cruauté qu'il est comme n'importe quel autre pokémon malgré son type et que moi, j'angoissais à l'idée de ne serait-ce que l'approcher, que j'ai pensé, même si ce n'était qu'un temps, à le laisser, à l'abandonner. Je caresse minutieusement son encolure, avec toute la douceur du monde et je ravale le noeud qui me serre la gorge. Je sors deux flacons et je prépare une première injection pour endormir l'animal, pas question de le laisser souffrir plus longtemps. Comme s'il sentait ma détresse, l'animal s'agite et tente de se redresser, de regarder venir la fin. Il pose son regard sur moi et je lis dans ses yeux tout ce que je n'ai pas su trouver dans mon propre regard pendant tout ce temps, tout ce temps où je ne voulais plus lutter, où je ne voulais plus vivre. Quel égoïsme, j'ai survécu alors que je voulais mourir, il va disparaître alors qu'il voulait vivre. Non, quelle injustice.

Je plante avec délicatesse la seringue dans son encolure sous la peau et j'injecte le puissant somnifère. Il émet un faible hennissement sans quitter mon regard jusqu'à ce que le sien se voile d'un drap flou, que le sommeil l'emporte et que son corps retombe sur la paille moelleuse de la grange. Suis-je en train de prendre la bonne décision ?

« Je suis désolé.
- Vous dites ? Il va s'en tirer alors ?
- Vous en pensez quoi vous ?
- Moi docteur ? Si vous voulez mon avis, j'en pense qu'faudrait laisser partir, mérite pas d'souffrir. Mais l'a bien tenu l'coup, c'est un sacré gaillard c'canasson !  
- Vous avez raison. »

Je rebouche la seringue et la jette dans mon sac avec une détermination toute nouvelle. Il veut vivre, il va vivre. Je me précipite à la voiture et reviens avec des compresses afin de bander ses plaies les plus profondes. Je lui fais une injection d'antibiotique pour éviter ou contrôler une éventuelle infection puis je soulève le corps du Ponyta aussi doucement que possible. Elle est amaigrie, elle ne doit pas peser plus d'une vingtaine de kilos alors je n'ai pas trop de difficultés à la porter jusqu'aux sièges arrières de ma voiture. Je l'y dépose et la recouvre d'une couverture pour la maintenir au chaud puis je me tourne vers l'éleveur qui me regarde avec des yeux ronds comme des soucoupes. Je serre sa main, lui explique rapidement que dans ce genre de cas, la clinique prend en charge les soins et le déplacement, je le remercie d'avoir appelé -toujours être professionnel- puis je file aussi vite que possible. Je roule un peu trop vite, grillant un stop par-ci, un feu par-là mais c'est une urgence ! En chemin, j'en profite pour passer un coup de fil à l'agence de ranger la plus proche de Vanawi, expliquant la possible existence d'un pokémon sauvage dangereux ou alors peut-être un ancien pokémon du régime ? Leur agressivité est exacerbée, ils sont dangereux, probablement assez pour s'en prendre à d'autres. Ils me remercient et je raccroche sans civilités, essayant de me concentrer à la fois sur la route et sur les heures à venir. Merde, j'ai un pokémon feu sur mes sièges arrières.
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Jeu 4 Jan 2018 - 23:05
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