Chaque battement d'ailes de la Draïeul m'approche un peu plus du sommet du volcan et mieux encore, de ses fournaises. Après avoir exploré le sommet, il me paraissait naturel de revenir voir les fournaises mais cette fois-ci un peu mieux préparée. D'abord, plus question de monter à pieds, je l'ai fait une fois, j'en suis fière et je me suis prouvé que j'en étais capable malgré la chaleur, les émanations et la raideur de la pente. Non, aujourd'hui c'es Nia qui m'y emmène et je ne suis pas très très rassurée. Pas que voler ne soit pas existant et complètement génial mais j'ai quand même les mains crispées dans l'épais pelage de ma dragonne qui vole en direction du sommet à une allure tranquille. J'essaye de ne pas regarder en bas mais chaque fois que j'y pense, je le fais et ça me donne la nausée, à croire que je ne suis pas faite ça ! Enfin, il n'y en a plus pour longtemps, j'aperçois petit à petit les fournaises qui apparaissent et je me demande aussitôt comment va se passer l'atterrissage. Il ne faut pas penser à ce genre de chose avant de décoller ? Non ? Je tâcherai de m'en souvenir.

Heureusement pour moi, la draïeul très prévenante atterrie avec douceur et malgré quelques secousses, je descend de son dos entière. Courbaturée, crispée et encore un peu droguée à l'adrénaline mais entière, c'est le principal. Je glisse ma main dans son pelage, lui offrant quelques caresses pour la remercier avant de la faire rentrer dans sa pokéball. Je crains que ce ne soit pas un environnement pour elle ici, la chaleur est suffocante et avec son pelage immense qu'il va falloir que je brosse à fond ce soir, elle risque de fondre. Je préfère donc, pour son confort, la faire rentrer et la laisser se reposer jusqu'à ce que je décide de rentrer à l'auberge. En attendant, c'est Quidam que j'appelle et qui me rejoint, s'allongeant sur le sol pour me laisser grimper sur son dos. Je ne me fais pas prier et je monte, beaucoup plus rassurée sur l'arcanin maintenant que la draïeul plus tôt. Mon ami aboie, m'indiquant qu'il est prêt à partir, je vérifie que mon sac à dos est bien fermé et nous y allons, nous descendons dans les fournaises où le chien de feu semble encore plus impatient que moi d'y mettre les pattes.

Nouvelle apparition au Volcan Limar, zone des fournaises svp

Nous avançons doucement mais sûrement entre les fournaises, observant avec curiosité et parfois stupeur de décor noir aux teintes rouges, brûlantes et parfois inquiétantes. Quidam me protège des giclées de lave qui remonte parfois à travers le sol et même si je sursaute, je reste en selle, bien décidée à ne pas mettre une patte là-dedans. Mais le volcan est vraiment une curiosité de l'île qui mérite si on peut le faire, de venir le voir. Un volcan éteint est déjà impressionnant mais un volcan endormi, avec les émanations, les odeurs de souffre, les sols calcinés et la chaleur étouffante... C'est vraiment quelque chose !

" Tu te sens bien ici Quidam ? "

Le chien aboie en guise de réponse et je prends ça pour un oui tandis qu'il continue à avancer en slalomant entre les crevasses et les roches volcaniques. Un aboiement différent attire soudainement mon attention. Je demande à Quidam de s'arrêter et nous scrutons tout les deux les alentours à la recherche du bruit. Un nouvel aboiement me fait sursauter et à travers les fumées du volcan, un malosse apparaît, nous grognant dessus probablement parce que nous empiétons sur son territoire. Quidam sort aussitôt les crocs et répond au chiot qui acharne ses revendications sur nous. Pourtant, à la vue du grand chien de feu, le malosse ne semble pas effrayé et continue à nous menacer.

" Tout doux, garçon, on s'en va, on continue notre route. "

Quidam lui aboie une ou deux fois dessus probablement en réponse à quelques insultes que je ne peux pas comprendre et nous reprenons notre chemin sous les grognements du chien des enfers, en espérant ne pas croiser son évolution dans le coin, ça ne nous faciliterait pas l'exploration !

Fuite et nouvelle apparition au Volcan Limar zone des fournaises svp o/

Nous continuons notre progression dans les fournaises, nous enfonçons un peu plus au cœur du volcan à chaque pas. Je sens l’arcanin excité à l’idée d’être là, dans un élément qui est naturellement le sien. Il se laisse même aller à quelques ruades et je dois resserrer mes jambes autour de son corps et m’agripper à sa fourrure pour ne pas tomber. Cependant je ne peux pas lui en vouloir d’être heureux d’être ici, il a vraiment l’air dans son élément à progresser au cœur des vapeurs de souffre dans une chaleur étouffante et à quelques dizaines de mètres de la lave. Même si je suis enthousiasme à l’idée d’être ici, je ne suis pas non plus aussi bondissante que mon gros chien qui ne tient pas en place et manque de couper la route d’un chamallot. Je me penche sur le côté de l’encolure du chien de feu pour regarder la petite femelle qui ressemble à une grosse guimauve jaune. Elle semble effrayée par notre apparition, probablement peu habituée à rencontrer des dresseurs dans un coin aussi reculé et difficile d’accès. Je me laisse glisser du dos de Quidam jusqu’au sol et m’accroupi devant la petite femelle. Elle me fixe, se demandant probablement quel pokémon je suis moi, avec mes deux grandes jambes et mes cheveux verts. Peut-être même qu’elle n’a jamais vu un être humain. Je tire de mon sac, sans mouvement brusque pour ne pas la faire fuir, une petite baie que je lui tends.

Je la regarde hésiter longuement, passant son regard de la baie à moi et finalement, se laisser tenter. Elle s’approche, un pas après l’autre, guettant ma réaction jusqu’à venir prendre la friandise du bout des lèvres, le cou tendu à son maximum pour ne pas s’approcher plus que nécessaire. C’est drôle à regarder. Elle l’attrape et recule aussitôt de quelques pas pour la manger en plusieurs petites bouchées. Trop mignonne.

« Elle ferait une super équipière, pas vrai Quidam ? »

Le gros chien aboie en réponse, un aboiement qui se répercute sur les parois autour de nous et fait sursauter et trembler la timide petite chamallot. Je la rassure en lui murmurant quelques paroles réconfortantes et elle écoute, l’oreille tendue, comme si elle essayait de me comprendre. Quelle agréable rencontre, elle trouverait vraiment sa place parmi mes alliés.

« Tu voudrais venir avec nous ? »

J’essaye d’articuler et de parler lentement, comme si ça allait changer quoi que ce soit et qu’elle allait me répondre. Cependant, j’ai du mal avec l’idée de la capturer de force même si c’est généralement ce que font les dresseurs.

Envoie de Quidam - ♂ Arcanin - Intimidation - Rigide
x1 RB please o/

Quoi ? Comment ça je veux que cette adorable femelle chamallot rejoigne mon équipe ? Oui bon, d’accord. J’ai très très très envie qu’elle vienne avec moi cependant, je n’ai pas envie de la capturer de force, ça me met mal à l’aise et je n’en ai pas de réel besoin comme c’était le cas pour Odyssée, ma grosse crevette. Alors, avec Quidam, nous poursuivons notre chemin, décidant de laisser la petite femelle vaquer à ses occupations dans les fournaises. Comment on peut s’occuper dans les fournaises d’ailleurs ? Je me le demande bien… Peut-être des barbecues entre amis, ou des bains bouillonnants.  Allez savoir à quoi s’occupent les pokémons dans ce genre de territoire un peu extrême… En jetant par hasard un coup d’œil derrière moi, je remarque que la chamallot nous suit  et je retiens un petit cri de joie, c’est peut-être juste de la curiosité de sa part. Sauf que, en la regardant avec plus d’attention, je remarque qu’elle boite en nous suivant et ça me fend le cœur. Je m’arrête à nouveau et m’accroupit pour l’inviter à venir vers moi. D’abord hésitante, elle se souvient ensuite que je lui ai donné à manger la dernière qu’elle est venue me voir et accepte, lentement mais sûrement de s’approcher et de me laisser la toucher.  Je la caresse d’abord partout pour la désensibiliser avant de ma saisir délicatement de sa patte avant droite qui semble la faire souffrir. Je la tâte doucement, découvrant que par rapport à la gauche, elle est chaude et enflée, probablement une foulure. Et que signifie une blessure dans un environnement aussi difficile que le volcan ? Je vous laisse deviner…

Sortant une pokéball de ma ceinture, avant qu’elle n’est compris, je la lance et capture la petite femelle qui n’a pas le temps de protester. Contre toute attente, elle ne ressort pas et je soupire. Si elle veut revenir après les soins, je la relâcherai mais en attendant, il faut que je passe au centre pokémon, elle ne peut pas s’en tirer avec une patte en vrac. Et maintenant… Quidam me laisse remonter sur son dos et nous poursuivons notre grande quête du volcan. Génial, j’ai l’impression d’être dans le Seigneur des Anneaux, en espérant que je ne croise pas Gollum.

Dernière apparition au Volcan Limar, zone de fournaises svp o/

Je me repasse en tête toutes les choses à faire en rentrant à la maison, beaucoup trop de choses. D’abord, il faudra soigner la chamallot, ensuite nourrir les pokémons et leur donner à boire, préparer ma semaine de travail en organisant mes patrouilles, me faire à manger pour le lendemain et penser à appeler mon collègue pour échanger nos demi-journées de travaille dans 15 jours. Et j’en passe très certainement… Je soupire en remontant sur l’arcanin qui comme à son habitude se penche pour que je puisse grimper. La semaine promet d’être longue mais pour l’heure, c’est encore le week-end et je peux encore profiter de la fin de mon excursion. Je regarde autour de moi, aperçoit un magmar dans un puit de magma qui a l’air de se détendre et de se reposer, comme si je prenais un bain de chaude tiens, c’est drôle. Nous le regardons un instant, ça n’a pas l’air de le déranger puis nous poursuivons notre route. Des malosses s’amusent à sauter dans des flaques de lave et à s’éclabousser respectivement tandis que leur mère garde sur eux un œil attentif. En nous voyant, elle se met aussitôt sur ses gardes et gronde d’avertissement si bien que, pour ne pas chercher la bagarre, nous préférons les contourner très largement.

D’autres pokémons s’amusent ou se reposent par-ci, par-là. On n’imaginerait au premier coup d’œil que c’est bien tout un écosystème qui vit dans ce milieu hostile et surtout qui s’y plaît. Quidam semble très à l’aise dans ce milieu et je dois souvent lui demander de ralentir parce qu’il se laisse emporter par l’impatience de l’instant, comme dans le désert quand il s’amusait comme un fou. Les fortes chaleurs lui font du bien, son pelage est brillant et il est en forme. Je lui caresse l’encolure pour le féliciter et l’encourager et il dresse les oreilles. Finalement, après une heure supplémentaire dans les fournaises, je n’en peux plus. Quidam me guide vers la sortie et je plonge mon visage dans sa fourrure pour ne pas respirer plus d’émanations. En à peine 20 minutes nous sommes à l’air libre et j’en profite pour avaler de grandes bouffées d’air qui semble bien frais par rapport au lieu d’où nous venons. J’en viens même à frissonner violemment à cause de la différence de température et enfile une veste. Ce qui est curieux c’est que même à l’extérieur du volcan il fait très lourd et pourtant, ce n’est rien en comparaison des fournaises. Je grelotte un moment pendant la descente jusqu’à me réhabituer à la température ambiante et être à nouveau à l’aise. Je n’en retire pas encore ma veste mais je ne souffle plus du changement de température. Quidam a été très attentif à moi, je l’ai remarqué. Il n’a pas cessé de tourner sa tête vers moi tout le long de la descente, s’inquiétant pour moi mais je l’ai rassuré en lui disant que j’avais juste un peu froid et la tête qui tourne à cause des émanations que j’ai respirées un moment. Et puis, cette excursion valait bien ces petits désagréments.

Fuite et merci pour la modo o/