HISTOIRE
- Clotilde arriva en 1996, 4 ans après sa grande sœur Angarade. La famille Dufresne, bien entourée médicalement et leur mère Clarice étant psychologue, ils comprirent à temps que la cadette était née avec une trisomie. Dès lors, Clarice, Pierre, Clotilde et Angarade se rendirent donc régulièrement aux séances de psychomotricité et d'éveil de Clotilde durant les premières années de sa vie.
- Pendant qu'Angarade allait à l'école, Clotilde restait à la maison pour que ses parents s'occupent de sa scolarité. Elle se allait régulièrement à l'école d'art dispensant des cours d'art plastique et d'éveil corporel qui s'avéreront très vite indispensables à ses yeux, contrairement aux choses plus scolaires qui avaient tendance à la frustrer rapidement. Les problèmes de santé fréquents qu'elle rencontrera tout au long de sa vie à cause de son système immunitaire fragile n’empêcheront pas Clotilde de perdre de vue sa passion grandissante pour la danse, le patinage et les matchs de coordination qu'elle regardait parfois avec sa sœur, bien que celle-ci disait que c'était "trop pour les fifilles à leur maman weche".
- Durant son enfance et quelques années de son adolescence, Clotilde subit quelques fois la jalousie de sa sœur, mais rien de bien méchant, comme Angarade se rendait assez vite compte de ses paroles et de ses bétises pour aller ensuite s'excuser. Et puis, la plupart du temps, sa grande sœur était très protectrice avec elle (elle l'est toujours) et il leur arrivait de souvent sortir en ville ensemble quand Angarade fut en âge de bien comprendre et calmer sa sœur en cas de crise. C'est à cette époque, vers les 15 ans de Clotilde, qu'on lui offert Angelin, un Tarsal et son futur Gardevoir.
- Par la suite, Clotilde assista à la réussite de sa sœur à l'Ecole de Police dont elle ne se lassait pas de parler à tout le monde. Cela arriva en même temps que le déménagement de ses parents en la région d'Anula, peu après l'installation du Régime Enolian. Clotilde n'en comprit pas tous les tenants et aboutissants, mais elle s’inquiétait tout de même, car elle voyait le reste de sa famille inquiète.
- Quand sa grande sœur s'installa seule à Amanil, Clotilde avait 18 ans et piquait régulièrement de crises, refusant que son aînée soit partie en la laissant. Il lui fallu quelques temps et de l'habitude pour comprendre qu'Angarade ne partait pas pour toujours et reviendrait souvent la voir. Elle lui pardonna très rapidement mais fut frappée de voir à quel point son job de policière semblait tout à coup changer l’aînée. Alors qu'elle continuait de progresser surtout en danse et en patinage, Clotilde s’inquiétait pour sa sœur et posait de plus en plus de questions à ses parents. On lui expliqua la situation du Régime tout en lui soulignant bien qu'ils ne risquent rien là où il sont et qu'Angarade était très prudente. Malgré toute la bonne volonté de Clarice et Pierre, Clotilde hérita de cette époque de nombreuses angoisses et cauchemars lorsque son imagination s'emballait et qu'elle ressentait l'anxiété de ses proches.
- Clotilde continua de grandir pendant le règne du Régime et ses parents firent de son mieux pour que leur famille reste loin de toutes ces histoires de guerre civile, même s'ils avaient parfois collaboré avec le Régime quand ils étaient en recherche d'informations. On protégea beaucoup la cadette en lui faisant part du strict minimum en ce qui concernent les conflits. Celle-ci était surtout obsédée par la sécurité et la santé de sa famille. Elle était d'autant plus inquiète en voyant sa sœur Angarade triste et en colère quand elle rentrait. Parfois même, sa grande sœur craquait et pleurait en parlant de son métier et du Régime. Dans ces moments, Clotilde et ses câlins étaient toujours le meilleur remède. D'ailleurs, à cette époque, l’aînée revenait souvent à la maison avec des cadeaux pour sa cadette. Ce fut elle qui céda, au grand dam de leur parents, aux caprices de Clotilde qui voulait une Scrutella et en fit cadeau à sa sœur lors de son anniversaire de 20 ans.
- Lors des cataclysmes et des inondations de 2017, Clotilde devint invivable. Elle était agitée, inconsolable malgré le retour de sa grande sœur à la maison et le fait que sa famille se serre les coudes. Il faut dire que tout le monde était sous le choc de ce qui venait d'arriver, bien que l'inondation ne les avait que peu touchés. Les Dufresnes restèrent un petit temps chez eux, à tenter de calmer leurs deux filles dépassées par les événements, puis ils s'en allèrent aider les rescapés à Anula. A peine s'étaient-il remis de leurs émotions que Clotilde, a la santé plus fragile, contracta brusquement et violemment le virus de l'Emergendémie. Ses parents et les médecins volontaires firent au mieux pour la garder à l'abri mais en raison de sa santé fragile, Clotilde enchaînait des crises particulièrement violentes et dure à supporter pour ses proches.
A ce moment, Angarade se referma complètement, terrifiée à l'idée de perdre sa sœur. Elle n'osait à peine aller la voir même si Clotilde ne cessait de la réclamer.
Néanmoins, quand le vaccin arriva, c'est Angarade la première qui sortit brusquement de sa torpeur pour insister sur le fait qu'elle voulait administrer elle-même le remède à Clotilde.
- Par la suite, les choses se calmèrent et Clotilde garda quelques séquelles après sa guérison : des soucis de digestion et quelques trous de mémoire en ce qui concerne de la période où elle était malade. Elle fut ralentie et très fatiguée encore un moment, puis reprit graduellement du poil de la bête.
- Les années passèrent et les choses lui semblaient redevenir normales : Angarade retrouvait petit à petit des couleurs et le sourire et reprit son travail à Amanil avec une motivation renouvelée. Clotilde aussi reprit la danse et le patinage sans trop tarder et leurs parents leurs métiers respectifs. En 2023, les choses semblent être revenues à la normale, mais en mieux, comme dirait Clotilde avec un grand sourire.