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Mais où est donc parti ce chien ? [PV Lulu]
Invité
Il y a des choses, des évènements ou des rencontres qu’il vaut mieux ignorer dans une vie. Ce matin-là, où j’ai croisé la grandbull, faisait peut-être parti de ces moments qu’il faut oublier, de ces instants qu’il faut saisir sur le présent et laisser couler ensuite mais je n’y arrive pas. Dès que je croise le regard de Dixie, je revois sa mère, cette grande chienne amaigrie et menaçante qui a abandonné son œuf au milieu des falaises. D’après moi, la femelle n’avait rien d’un pokémon sauvage, d’abord parce qu’on ne trouve généralement pas de snubbull et de grandbull dans les montagnes mais aussi parce que, plutôt que de fuir, elle m’a affrontée, elle n’a pas eu peur de moi, bien au contraire, elle m’a fait face. C’était d’ailleurs plutôt moi qui ne faisais pas le fier face à la chienne, surtout vu la taille de ses canines… Quoiqu’il en soit, depuis que Dixie a éclot, je pense à la retrouver, à savoir si elle appartient à un dresseur, si c’est le cas à faire le nécessaire pour qu’elle soit mieux nourrie, mieux traitée, si ce n’est pas ça, à trouver une solution pour qu’elle se remplume, qu’elle aille mieux. Le fait qu’elle venait d’avoir un œuf peut aussi justifier son amaigrissement mais c’est un phénomène plutôt rare chez les canidés. Généralement, les mères prennent même du poids pour prendre soin des petits, c’est beaucoup plus tard qu’elle le perde, quand les chiots arrivent à l’âge du sevrage. Habituellement, elle cesse de faire du lait et c’est à ce moment qu’elles vont subir une variation pondérale, en générale impliquée par des hormones et aussi par le moral. Enfin, c’est un peu compliqué mais quoiqu’il en soit, cette grandbull n’allait pas bien et je suis obnubilée par l’idée de la retrouver.

C’est comme ça que, armé d’un sac à dos et accompagné par Cachou et Dixie, je suis retourné dans les falaises avec l’idée de mettre la main sur cette grandbull et d’avoir le fin mot de l’histoire. Chose bien plus facile à dire qu’à faire parce que non seulement je n’ai vu qu’une seule fois la chienne mais en plus, rien ne me dit qu’elle n'est pas simplement venue exceptionnellement dans les parages pour abandonner son œuf. Si effectivement elle appartient à un dresseur négligent alors elle est peut-être déjà loin mais j’ai besoin de m’en assurer. Avant de venir, j’ai évidemment contacté le post de ranger qui m’a assuré ne pas avoir croisé de grandbull dans les falaises ces derniers temps, ce qui me laisse croire que ce que je fais est définitivement sans espoir, pourtant j’ai besoin de le faire. Ça me tracasse, c’est plus fort que moi et je ne peux m’empêcher d’espérer que, si jamais je la trouve, peut-être qu’en voyant sa fille, la chienne sera plus docile ou acceptera de me laisser l’approcher, au moins pour l’examiner. Je n’exclus pas non plus la possibilité qu’elle soit un ancien pokémon du régime qui se serait enfui comme beaucoup d’autres, comme celui qui a failli vider Garnet de son sang. Ils ne sont pas tous dangereux, il ne faut pas faire d’un exemple une généralité mais globalement, il faut s’en méfier.

Nous revenons à l’endroit exact où je l’ai vu la première fois, le lougaroc qui connaît les lieux par cœur nous y a amené par le chemin le plus court, pas le plus facile mais le plus rapide. Dixie, qui est encore trop jeune pour faire la route à pattes, est couchée dans mon sac à dos et a seulement la tête qui dépasse. Elle regarde défiler le paysage et s’amuse parfois à grignoter mes mèches blondes qui viennent lui chatouiller la truffe. Pas très agréable mais au moins elle ne tente pas de me les arracher, elle se contente simplement de les couvrir de bave. Miam. De temps en temps, elle me lèche aussi la nuque ce qui me fait sursauter et frissonner, je crois qu’elle a bien compris ça et en enfant espiègle, elle s’en amuse. Enfin, quand nous arrivons, nous prenons d’abord une pause. Je laisse la chienne sortir du sac et la regarde se dégourdir les pattes entre les roches. C’est qu’elle pèse son poids quand même la petite ! J’en profite pour boire un coup tout en scrutant les alentours du regard. Puis, soudainement, je sursaute en entendant un bruit derrière moi. Je ne vois rien, la brume matinale m’empêchant de déterminer l’origine exacte du bruit mais je rappelle Dixie à moi et Cachou se place en position de défense devant nous, guettant lui aussi les roches.

« Il y a quelqu’un ? »

HRP : N’hésite pas à me dire si je dis des trucs faux ou si quelque chose ne va pas, je le changerai.
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Lun 19 Mar 2018 - 21:11
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Ludwig Green
Mais où est donc parti ce chien ?
Falaises de l'Ouest - Début Mars - Fin de matinée
Ludwig   Noah
/!/ TW : évocations de manipulation affective /!/

Il me manque, ce château sur les falaises. Enfin, c'est surtout d'y vivre avec Alex, qui me manque. Car maintenant qu'il n'est plus habité et que personne ne veut l'acheter car il est éloigné de la ville, vieux, qu'il faut restaurer des choses et que les Pokémon sauvages y squattent parfois... Bah, il tombe un peu en ruines et ne fait pas envie. C'est triste, un peu, quand je repense à tous les bons moments qu'on y a passé avec Alex... Et aussi avec Riku, quand elle habitait encore avec nous ! J'aimerais tellement que ça soit comme avant. Quand j'avais pas à m’inquiéter qu'Alexander soit en prison... Ou que ses Pokémon se sentent seuls. Heureusement, moi, ils me laissent approcher de la propriété, même si je n'ai pas le droit d'y rentrer. Soltan ne veut pas que je traîne dans le coin, d'ailleurs, je ne lui ait pas dit que je venais ici très régulièrement, les jours où il passe la journée à faire les courses pour la ferme, et que c'est généralement Shizune qui surveille les enfants. Je n'ai qu'à dire à cette dernière que je vais me promener, et le tour est joué. Et elle ne cherche pas à savoir ou à m'enfoncer auprès de Soltan, donc... Même si je lui assure qu'il n'y a pas de risque, Soltan n'a pas confiance en les Pokémon d'Alex qui peuvent traîner par ici. Alors qu'ils sont toujours contents de me voir. Et puis j'ai toujours Lizbeth avec moi si ça se passe mal.

Bon, j'avoue, je me sens pas vraiment bien de désobéir à Soltan quand il n'est pas là et me fait confiance. Mais bon... C'est Alex qui m'a fait promettre de veiller de temps en temps sur ses Pokémon. Au moins pour lui donner des  nouvelles ! Et puis, il est toujours content quand je le fais. Moi, tout ce que je veux, c'est que Alex sourie, soit content de me voir, et me dise qu'il m'aime autant que je l'aime. Mais, c'est important aussi que j'aie une bonne relation avec Soltan, sinon, il va finir par en parler chez l'assistante sociale... Raaah, mais merde, maintenant, j'ai un dilemme ! Pourquoi parfois Soltan est comme tous les autres adultes relous ?!

Bon, je vais penser à autre chose, car là, ça m'énerve. Je décide d'aller marcher un peu, en descendant le long de la crête où on se promenait si souvent avec mon grand frère. C'est si beau, cette vue sur la mer... Ça me rend nostalgique et mélancolique. Je me demande si quand Alex sortira de prison, on ira encore regarder ensemble la mer, regarder après l'école le soleil décliner petit à petit vers l'horizon, en chantant des chanson ou en parlant de combats Pokémon. Actuellement, le soleil est encore très haut, je crois que midi ne va pas tarder. Je n'aurais qu'à faire un détour par le centre ville de Cayagane en rentrant et prendre un snack, ça me fera un alibi... Hmph... C'est pas bien ce que je fais, c'est ça ? Mais j'ai besoin de venir ici pour me receuillir. Et puis, je voulais voir Sophie, elle ne se nourrit pas bien depuis que Alex est parti et elle est très farouche avec les inconnus ou Soltan. Du coup, je suis un peu le seul avec qui elle se laisse nourrir. Parfois. Ces derniers temps, elle n'a presque pas touché à ce que je lui laissais, même si elle s'occupe souvent d'aller chasser. Mais vu comme elle a l'air de s'affaiblir, je ne sais pas si elle peut chasser comme avant, c'est pour ça que je préférais lui apporter à manger.

J'ai fini par descendre vers l'endroit où elle traîne souvent, un endroit avec de la bruyère de partout, assez calme et apaisant, finalement, bien qu'hostile de par sa position au sommet des falaises, et donc, aride. Sophie est là, allongée au soleil. Elle n'a pas l'air plus mal en point que les dernières fois, donc c'est déjà ça qui me soulage. Comme elle ronfle, je m'approche doucement tandis qu'elle ouvre un œil pour m regarder arriver. Une fois près d'elle, je sors quelques snacks pour canidés que j'ai toujours avec moi en passant dans le coin pour les lui tendre.

« Coucou Sophie, tu vas bien ? »

La chienne grogne, comme à son habitude, et ne mange pas, mais elle renifle et lèche quand même un peu ma main. Elle finit par se redresser et par s'asseoir en face de moi.

« Dis... Tu voudrais pas un peu manger ? Alex n'aimerait pas te voir comme ça... Et moi ça me... Eh ! »

Le chienne rose ne m'a pas écouté jusqu'au bout. Elle se lève et commence à marcher entre les buissons. Elle me fait le coup à chaque fois que je lui parle d'Alex ! Il a été jeté en prison, il n'a pas voulu nous abandonner ! J'aimerais tant parler le Granbull pour qu'elle le comprenne... ! Puis, d'un coup, la Granbull s'arrête et se redresse vivement, comme si elle avait senti quelque chose, ou quelqu'un arriver. Puis elle pressa le pas.

« Attends ! »

Après avoir suivi la chienne ainsi cinq minutes, j'aperçois des passants au loin. Un monsieur de passage avec ses Pokémon, on dirait. Farouche, Sophie s'approche avec méfiance de ces gens qui ont pénétré sur « son » territoire, mais moi, derrière, je fais du bruit et nous fais remarquer. Comme l'homme blond nous a entendu et se retourne, autant me manifester !

« Euh, oui, euh, c'est moi... Enfin, nous. » Bon, au moins, il n'a pas l'air méchant, ce monsieur. Même si il a une drôle de balafre sur le visage. « Désolé, je voulais pas vous faire peur, hein ! »

Comme si je pouvais faire peur à quelqu'un. Bon, je pourrais pas en dire tant pour Sophie, en revanche, qui reste en arrière. Elle s'en fout certainement. Quoiqu'elle fixe l'inconnu d'un air bizarre. L'ambiance est un peu tendue, ou c'est moi... ? C'est probablement que Sophie et le Lougaroc du blond doivent se tester et... Oh, mais oui, qu'il est beau, ce Lougaroc ! Oubliant vite la tension qui règne dans l'air, je franchis les quelques mètres qui me séparent de l'inconnu tandis que Sophie reste en retrait. Heum... c'est peut-être vrai que je suis totalement insouciant. Soltan fait peut-être bien d'être relou, en fait, par moment. Meeeeh, ça vaaaa, il a pas l'air méchant ce Lougaroc, si le dresseur a l'air gentil aussi !

« Il est super votre Lougaroc ! Et.. oh ! »

Mes yeux s'éclairent en voyant une petite Snubull adorable, probablement encore un chiot, à ses pieds.

« Regardes Sophie, il y a une mini-toi ! »


Enfin, sans surprise, la Granbull ne bouge pas. Meh... Je veux pas qu'elle reparte encore sans avoir mangé. Je la regarde quelques instants, avec une moue boudeuse, l'inquiétude continuant de s'insinuer en moi.  
Ludwig Green
Ludwig Green
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Mer 21 Mar 2018 - 19:40
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Invité
S’il y a bien un jour pour jouer au loto, c’est celui-ci ! Je regarde l’origine du bruit sortir de sa cachette, un adolescent, aussi blond que je le suis moi-même, suivi par… Mais oui, par la raison de ma présence ici. L’enfant se précipite à la rencontre de mon lougaroc qui ne cesse de fixer la grandbull en grognant, pas le moins du monde intimidé par la taille de la chienne. Je suis certain que Cachou ne ferait jamais de mal à un enfant et pourtant, à cet instant, j’ai des doutes. Ce ne serait pas volontaire de sa part mais il est dans un tel état de concentration et d’alerte que j’ai peur qu’il réagisse violemment si l’enfant essaye de le toucher alors, j’avance un peu rapidement pour m’interposer et sourire nerveusement à l’adolescent qui regarde admirativement le loup. En plus de ça, il porte l’odeur de la grandbull,

« Merci beaucoup c’est gentil mais doucement, doucement, il est un peu nerveux, il ne faut pas le surprendre, ça peut être dangereux. »

D’ailleurs, en parlant de danger, que fait un enfant de… Quinze ans peut-être, au milieu des falaises, accompagné par la grandbull que je recherche ?  Je détaille la scène un peu étrange qui se déroule devant moi et essaye de ne pas en tirer de conclusions hâtives. Le lougaroc n’a toujours pas cessé de grogner, son échine hérissée sur son dos lui donne un air franchement menaçant et impressionnant, sentiment qu’il espère probablement inspirer à la chienne. Et dans mes bras, la petite Dixie regarde avec des yeux admiratifs la grandbull qui nous fait face, elle a cessé de se débattre et se contente d’observer la scène, curieuse de ce qu’il se passe autour d’elle, probablement aussi perplexe que je le suis. Peut-être peut-elle sentir que cette chienne est sa mère ? Peut-être, peut-être pas, je n’en sais strictement rien. En tout cas, elle semble émerveillée.

« Salut, je m’appelle Noah, le lougaroc là c’est Cachou et la petite snubbull que j’ai dans les bras c’est Dixie, tu veux la prendre ? »

Je souris à l’adolescent en lui tendant le chiot, tout en gardant un œil sur la grandbull, me demandant comment aborder le sujet qui me tracasse. Je vois bien que l’état de la chienne ne s’est pas amélioré et je ne peux m’empêcher de m’inquiéter, j’ai la sensation qu’elle a l’air triste, vraiment triste et que ça ne s’arrange pas. Est-ce parce qu’elle a abandonné son enfant ou pour une tout autre raison ? Et elle, a-t-elle reconnu sa fille ? Probablement qu’elle n’y porte pas vraiment d’attention, certains parents n’ont pas l’instinct maternel ou paternel, c’est vrai pour chaque espèce, y compris l’homme. Malgré tout, je ne peux m’empêcher de penser que la femelle a abandonné son œuf au bord d’u sentier afin qu’un randonneur le trouve et l’emmène avec lui, peut-être portait-elle quand même de l’intérêt pour sa fille et peut-être que la revoir lui fera du bien ? Je hausse les épaules, n’ayant aucunes réponses à ces questions.

«  Tu as une sacré grandbull dis-moi, elle est à toi ? »

Je profite d’avoir les mains libres pour effleurer du bout des doigts le pelage du lougaroc et l’inciter au calme. Il cesse aussitôt de grogner et vient lécher ma main avant de s’allonger à mes pieds, sans cesser pour autant de fixer la grandbull du regard. Il ne possède peut-être pas la force de la chienne mais sa rapidité lui permettrait sans aucun doute, malgré sa position allongée, de s’interposer si elle décidait de s’en prendre à nous alors il accepte, même à contrecœur, de se coucher à mes pieds.

« Désolé pour mon lougaroc, c’est qu’on a déjà rencontré cette grandbull dans les falaises et il se méfie un peu mais il n’est pas méchant, il cherche juste à me protéger. »

Je souris à l’adolescent, toujours un peu nerveux en raison l’ambiance tendue qui règne  principalement entre nos deux alliés respectifs. La suite de la rencontre promet… J’espère pourtant pouvoir satisfaire ma curiosité car l’enfant est non seulement capable d’approcher la chienne mais peut-être sait-il d’où elle vient, peut-être est-il son dresseur ?
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Lun 26 Mar 2018 - 10:57
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Ludwig Green
Mais où est donc parti ce chien ?
Falaises de l'Ouest - Début Mars - Fin de matinée
Ludwig   Noah
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Oh, c'est vrai je devrais faire attention avait de m'approcher comme ça d'un Lougaroc. Ce sont des espèces un peu sauvages, quand même. Docilement, je recule d'un pas et hoche la tête poliment.

« Ah, oui, pardon, vous avez raison. »

Soltan a raison de dire que je suis insouciant avec les grosse bêtes qui peuvent être dangereuses quand elles ne me connaissent pas. Ce n'est pas parce que je n'ai pas peur de ces Pokémon sauvages  domestiqués et que je ne me méfie pas que ma présence ne peut pas les indisposer, après tout. Et comme on nous le rappelle parfois au bahut, il faut aussi faire attention avec les Pokémon sauvages, ces temps-ci... Enfin, bref, je garde pour le moment une distance respectueuse avec le Lougaroc, dont je remarque alors l'attitude tendue et les grognements. Admiratif, je reste un peu interdit en admirant le Lougaroc, tout en surveillant Sophie du coin de l'oeil. Elle ne montre pas vraiment d'attitude hostile, je crois. Elle a juste l'air fatiguée et il faut bien le dire, un peu bizarre en regardant le blond et ses toutous. Raison de plus de la surveiller... j'aimerais bien savoir où est Lizbeth au cas où ça se gâte. Mais, en tout honnêteté je crois que la Granbull est bien trop amoindrie pour un combat sérieux. Ce qui n'est pas rassurant.

Avec tout ça je suis un peu nerveux mais l'inconnu ne semble pas le remarquer. D'ailleurs, ils se présente et m'introduit aussi à ses Pokémon. Il a l'air de quelqu'un de bien ! Enfin, je suis pas du genre à me dire que quelqu'un a l'air méchant, moi, aussi, vous me connaissez, à force. Du coup, j'imagine que je peux me présenter sans m’inquiéter. Néanmoins, je reste un peu plus sur la réserve que d'habitude, car Sophie est un peu bizarre et me préoccupe.

« Moi c'est Ludwig. Et la Granbull, bah, c'est Sophie. »

Comme il m'y autorise, je lui souris et tend les bras pour prendre la petite Snubbull. Elle est vraiment toute petite, encore... j'ai du mal à imaginer que Sophie était si petite, elle aussi. En caressant la petite chienne rose dont le caractère tranche totalement avec la personnalité renfermée et grognonne de Sophie, je prête une oreille attentive aux paroles de mon interlocuteur. Forcément, il s’intéresse à Sophie, probablement de par sa présence un peu interpellante en ce moment. Et alors que je voulais répondre, le doute s'empare de moi.

« Sophie ? Ah, oui, elle est impressionnante, hein ! »


Dans le doute, j'ai le réflexe d'insister sur le fait qu'elle est impressionnante plutôt que de répondre à la question. Je ne sais pas si je devrai révéler que Sophie appartient à Alex... Il risquerait de me demander des informations supplémentaires sur lui et s'il comprend que son maître est en prison. Même si Alex ne va pas y rester toute sa vie, Noah ne comprendrait pas que Sophie l'attend et moi aussi ! En attendant, il reparle de son Lougaroc et... Oh, ils ont déjà rencontré Sophie... ? Cela ne m'aide pas à me détendre, surtout avec la nervosité de Cachou. Et si ils voulaient l'emmener ou lui vouloir du mal ? Alex ne me le pardonnerait jamais, si je la laisse partir avec un autre dresseur ou si je ne peux pas la protéger ! Je rend Dixie à son propriétaire et recule d'un pas, méfiant. Mes sourcils se froncent dans une expression qui se veut méfiante, mais qui doit surtout apparaître apeurée.

« Que... Vous lui voulez quoi, à Sophie ?! Elle a un dresseur, alors, vous n'avez pas le droit de l'emmener ou de lui faire du mal ! »


Peut-être qu'il fait partie de la Milice et qu'il surveille les Pokémon sauvages dans le coin. Merde, et si il trouvait les autres Pokémon d'Alex, ils risqueraient de faire une descente de police dans le coin et... je ne veux même pas imaginer tout ce que ça entraînerait car j'ai bien trop peur. Et Alex serait bien top triste et sûrement en colère.

« V-vous êtes un Milicien, c-c'est ça.. ?! Sophie a rien fait de mal, alors, laissez-là tranquille, ok ? »

J'insiste et Sophie ne réagit pas vraiment, dans mon dos. Elle continue d'observer le petit groupe avec attention, impassible, mais je ne sais pas ce qu'elle attend. En voyant que je suis nerveux, elle ne réagit pas plus. Peut-être à cause de la fatigue, ou je ne sais pas. Pour le coup, je crois qu'elle est aussi paumée que moi...

Ludwig Green
Ludwig Green
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Jeu 29 Mar 2018 - 0:25
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Sur ma demande, le lougaroc cesse finalement de grogner et vient s’allonger à mes pieds. Même s’il paraît brusquement calme, il n’en est rien et je remarque la posture qu’il a pris, ses pattes ramenées sous lui, prêt à bondir en avant au moindre problème. Je soupire en me penchant pour lui gratter la tête et essayer de le détendre un peu mais d’une certaine manière, il se sent menacé par la présence de la grandbull alors il n’y a vraiment aucune chance qu’il se laisse un peu aller, malgré la confiance qu’il me porte, c’est son instinct. J’échappe un soupire en me redressant et souris à l’adolescent qui a accepté de tenir ma petite Dixie. J’essaye d’aborder distraitement le sujet de Sophie mais loin d’être bête, le garçon et se renferme aussitôt, installant une atmosphère de méfiance et de doute. Il vient me rendre la petite Dixie que je dépose délicatement entre les pattes du loup qui regarde le chiot, pris au dépourvu. Hé hé. Ça me fait sourire de le voir chercher me supplier du regard alors que la Snubbull s’amuse à grignoter les rocs autour de son cou. Parfait, ça va l’occuper et lui changer les idées, voilà un risque dont je n’ai plus à me soucier.

« Je suis désolé, mes intentions ont été mal interprétées je crois. Je ne veux pas l’emmener, la capturer ou lui faire le moindre mal. En fait, je suis médecin au centre pokémon de Vanawi et je me balade souvent dans ces montagnes. »

Je marque une pause en détaillant le paysage autour de moi et en jetant un coup d’œil rapide à mes deux loulous qui maintenant jouent à la bagarre, le lougaroc se laissant aplatir sur le dos en opposant une résistance fictive à la snubbull qui s’amuse à lui sauter sur le ventre. J’esquisse un sourire en désignant la petite femelle d’un mouvement de tête.

«  En fait j’ai croisé la grandbu… Sophie quelques temps plus tôt et elle a laissé un œuf, près d’un sentier de randonnée, en espérant probablement qu’un promeneur le trouverait. J’étais là et j’ai remarqué sa fatigué et son état, elle est un peu maigre, tu ne trouves pas ? »

Une nouvelle pause. Je ne sais pas trop comment aborder la suite pour ne pas inquiéter l’adolescent, je n’ai pas l’intention de capturer la chienne, je veux juste l’examiner et vérifier qu’elle n’est pas malade. Peut-être le garçon sait-il pourquoi elle est dans un tel état ?

« Dixie est sortie de l’œuf qu’elle a laissé dans ces montagnes. Si je la cherchais aujourd’hui, c’était d’une part pour lui montrer sa fille et aussi pour espérer pouvoir l’examiner. Voilà, c’est tout. Je ne veux pas la capturer ou lui faire du mal. Je connais bien les pokémons canins et celle-ci va mal. »

Soudainement, la petite Dixie me file entre les jambes, suivi par le lougaroc et court se planter derrière la grande chienne. Cachou se fige, refusant de violer le périmètre de la grandbull, conscient qu’un simple mouvement brusque de sa part suffirait à blesser la petite femelle. Il s’aplatit et gronde mais je le fais taire et j’observe la scène, conscient qu’un adulte ne fera aucun mal à un chiot, leur instinct, leurs inhibitions les en empêchent et puis, c’est sa fille après tout.
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Mer 25 Avr 2018 - 11:03
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Ludwig Green
Mais où est donc parti ce chien ?
Falaises de l'Ouest - Début Mars - Fin de matinée
Ludwig   Noah
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Moi et les adultes, c'est pas une très grande histoire d'amour. Ce n'est pas tant que je pense qu'on ne peut faire confiance à aucun d'entre eux, hein. Mais, au moindre mot de trop, je reviens sur la défensive. Ça me rend méfiant, craintif, et franchement pas agréable avec mon prochain. Et il n'a pas fallu beaucoup au dénommé Noah pour me mettre mal à l'aise. J'espère m'imaginer des choses, mais j'attends beaucoup de sa réponse pour me sentir plus ou moins en sécurité à nouveau... Alors que je recule d'un pas, sourcils froncés et l'attitude presque agressive pour compenser la crainte qui m'envahit, le blond commence à s'excuser. Je m'interrompt dans ma marche à reculons. J'ai l'impression qu'il est sincère. Du moins, j'ai envie de le croire que Noah est bel et bien une sorte de médecin spécialisé dans les soins des chiens et des Pokémon canins. Cette nouvelle me fait me détendre un peu. Je surveille tout de même Sophie du coin de l’œil. Elle ne bouge pas et je ne saurais dire si elle écoute avec attention les paroles de l'adulte, ou si elle n'est que méfiance... Un peu comme moi, en fait. Si on m'avait dit qu'un jour, j'aurais des réactions semblables à celles d'une Granbull patibulaire, eh ben, j'y aurais pas cru.

« ...Ah... Je vois... »


Fis-je, dans un souffle, n'osant pas dire grand chose de plus. C'est vrai que je me suis imaginé des choses assez peu flatteuses au sujet du médecin qui a, de ce qu'il dit, des bonnes intentions. Je crois qu'il me faudra plus de preuves en parles et en actes, néanmoins, pour que je lui fasse confiance. Le fait d'avoir si peu de foi en lui ne me fait pas plaisir non plus, ça me fait honte, même, car ça me renvoie à des craintes très vieilles et que j'aimerais ne plus avoir. Mais, malheureusement, c'est comme ça. Noah ne se laisse pas faire par mon indifférence surjouée de manière assez peu crédible et continue de s'expliquer. Il a donc déjà croisé Sophie et s'inquiète pour elle... Tout comme moi. Mon regard suit le sien vers Sophie, et je retrousse les lèvres en admettant que Noah a raison.

« C'est vrai... En fait, je viens régulièrement ici pour lui apporter à manger, mais, soit elle ne mange presque rien, soit elle n'en veut pas. Pourtant, c'est ce que... Ce qu'on lui donnant à manger avant que... Voila. »


Je ne vais pas donner de nom ni parler du fait que la Granbull a du mal à manger et se laisse aller depuis le départ de son dresseur. Je sais pas, ça me donnerait l'impression d'un peu trahir Alex.  Mon regard est rivé sur mes baskets et les doigts de mes deux mains s'emmêlent dans ma confusion et mon hésitation. Mon cœur bat vite, aussi, d'anxiété, car j'ai peur de ce que le médecin va me dire à propos de Sophie. Mon regard s'attarde sur Dixie, touché. C'est la fille de Sophie... ? Je ne savais même pas qu'elle avait eu un œuf, et je crois qu'Alex n'en avait pas non plus idée. Je me retourne vers la Granbull qui ne fait toujours pas grand cas de la petite Snubbull. Il est possible qu'elle ne l'ait pas reconnu, si elle ne l'a jamais vu. Elle ne prête pas plus d'attention que ça aux propos de Noah au sujet de Dixie... En fait, j'ai comme l'impression que Sophie a du mal à se concentrer.

Je ne sais pas comment réagir à la suite. Oui, Sophie va mal. Et je le sais. Au moment où le blond prononce ces mots, l'émotion me submerge. Je me sens à la fois triste, apeuré, honteux, confus et surtout dégouté de moi-même pour ne pas avoir demandé l'expertise et l'aide d'un médecin plus tôt... je m'en veux. Ne dis-je pas toujours que je veux être Ranger... ? Comme dans « les Ranger son des gens qui protègent l'environnement et les Pokémon » ? Je ne suis même pas capable de faire ça avec les Pokémon dont je suis proche et dont je veux le bien ! Si je n'avais pas rencontré Noah, alors qu'est-ce que Sophie serait devenue ? J'avais trop peur d'agir vis-à-vis de ce que pourrait penser mon grand frère, alors qu'il m'a fait confiance pour prendre soin de ses Pokémon s'ils ont des problèmes. Mais j'avais peur de... Bon sang, c'est pas clair, tout ça. Pourquoi c'est jamais clair, dans ma tête.. ? Je sens les larmes monter à toute vitesse, donc je me retourne vers Sophie, n'osant plus croiser le regard du médecin.

Pendant que je tergiverse, Dixie a décidé de faire bouger les choses et s'enfuit vers Sophie pour faire sa rencontre. Je craignais que la Granbull réagisse mal, mais ce n'est pas le cas. Elle laisse la Snubbull s'approcher, grogne seulement un peu pour le principe, mais ne bronche pas plus.

« Vous pensez qu'elle sait que c'est sa fille.. ? » Demandais-je, sans regarder le médecin, la voix tremblante, alors qu'une question bien plus redoutable me taraude. « M'sieur Noah, si on soigne Sophie, elle pourra retourner dans la nature, après... ? »

Cette fois, les larmes sortent pour de bon et des sanglots me brûlent la gorge.

« Parce que.. v-vous pouvez la soigner h-hein... ? »


Je renifle et hoquette entre deux mots, rouge de honte et à cause de mes pleurs. Pendant ce temps-là, Sophie renifle la Snubbull distraitement, puis avec un peu plus d'application. Je n'ai pas l'impression de voir d'éclat particulier passer dans son regard. Puis, d'un coup, elle commence ou plutot continue à s'affaisser, comme si elle était fatiguée et voulait dormir. A cause de ce que Noah a dit, je panique et me rue sur la Granbull.

« S-Sophie ? »


Elle ne répond pas sur le coup.

« Monsieur Noah ! Qu'est-ce qui lui arrive ?! J-Je crois qu'elle a perdu connaissance ! »


Je suis terrifié, je perds les pédales. Sans plus savoir ce que je fais ni ce qui guide mes gestes, je me redresse et courre vers l'adulte, agrippant son haut pour continuer d'y sangloter et trembler comme un gros bébé débile et moche. Si Alex me voyait, il me trouverait pathétique. J'ai même pas pu protéger ni aider Sophie...  

« V-vous devez l'aid-l'aider... »

Ludwig Green
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Mer 25 Avr 2018 - 22:08
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Le garçon recule, pas vraiment rassuré. Je ne peux pas lui en vouloir, je me méfierai aussi à sa place et loin de me vexer, je ne cherche pas à le suivre ou à essayer de l’embobiner pour qu’il me fasse confiance. Non, je lui raconte simplement la vérité, je lui parle de ma rencontre avec Sophie, de mon métier, de ma passion pour les pokémons canidés qui me pousse à vouloir aider la grandbull mal en point. Je lui parle de tout ça, pas vraiment pour le rassurer mais qu’il comprenne que je soucis sincèrement de la santé de la chienne et que je ne renoncerai pas aussi facilement à lui apporter de l’aide. Serais-je un bon médecin sinon ? Heureusement, l’adolescent semble se détendre légèrement au fur et à mesure de mes explications jusqu’à approuver mon sentiment quant à l’état de son amie. Il confirme mes paroles en m’expliquant qu’il essaye de la nourrir mais qu’elle refuse de manger et je comprends bien qu’il y a eu un problème, une perte ou un changement dans les habitudes de la chienne qui a provoqué cette perte d’appétit, d’énergie et qui l’a fait sombrer progressivement.

Quand je lui explique calmement que la grandbull ne va pas bien, je remarque aussitôt la culpabilité se dessiner sur les traits de l’adolescent avant qu’il ne se retourne, évitant mon regard pour ravaler quelques larmes que j’ai vu briller dans ses yeux. Je me tais, je ne fais aucun commentaire, je ne cherche pas à le consoler parce qu’il se comporte comme un grand, comme quelqu’un de responsable et que ça semble lui tenir à cœur. Néanmoins, je ne peux m’empêcher de le rassurer un peu, juste parce que malgré tout, sa culpabilité est douloureuse.

« Tu sais, tu es venue la voir régulièrement, t’occuper d’elle, si tu ne l’avais pas fait, probablement qu’elle serait vraiment malade. »

Et hop, Dixie profite de cet instant pour se glisser vers la grandbull et la regarder en se collant à ses grandes pattes. Je regarde un instant la mère et la fille avant de hocher la tête à la question du blond.

« Je pense oui, elle m’a reconnu, elle sait que j’ai emmené l’œuf et puis c’est instinctif, même Dixie sait quelque chose, je ne sais pas exactement quoi mais il ne faut pas sous-estimer l’instinct maternel. Même si la grand… Sophie a abandonné son œuf, elle reconnait le chiot qui se tient devant elle et elle ne le repousse pas d’ailleurs. »

J’observe un instant la scène avec curiosité, me posant probablement les mêmes questions que l’adolescent, à savoir ce que peuvent bien ressentir les deux chiennes et ce qu’elles sont silencieusement en train d’échanger. Puis, le garçon éclate en sanglot et je m’avance vers lui avant de le rassurer en lui expliquant que j’allais faire le maximum. J’étais incapable de lui promettre que j’allais complètement guérir la chienne parce qu’une blessure morale est bien plus difficile à soigner qu’une plaie mais j’allais au moins essayer, faire de mon mieux.

« On va faire de notre mieux pour la soigner ensem… »

Je n’ai pas le temps de terminer ma phrase, la grandbull s’affaisse au sol et l’adolescent, paniquant, vient me percuter et sanglote contre moi, je le serre vivement dans mes bras, lui murmurant des paroles rassurantes avant de l’entraîner vers la chienne. Je me laisse tomber au niveau de sa grande gueule, tirant en même temps de mon sac le matériel que j’ai pensé bon d’emporter si je retrouvais la femelle. Je garde mon sang-froid, me rappelant qu’il ne sert à rien de paniquer et que le blond a besoin de savoir que je suis fiable, que je sais ce que je fais.

« Ça fait combien de temps que tu connais Sophie, Ludwig ? »

J’essaye de le faire parler, de le détendre un peu pendant que je commence à ausculter Sophie dont la respiration est faible mais régulière. Dixie à côté de moi vient se serrer contre sa mère et lui donner quelques coups de langue sur une patte. Le tableau me pince le cœur.  

« Tu me dis qu’elle refuse de manger ? »

Je sors une seringue de mon sac, prélève deux produits différents dans des flacons et lui injecte le mélange pour lui redonner du pep’s et de l’appétit. Manifestement, elle s’est effondrée de fatigue. En la palpant, je constate qu’elle est plus mince encore que je ne le pensais et je me pince les lèvres. Pas de problème dans la gueule, quelques petits bobos cicatrisés probablement écopés lors de combats passés.

« C’est de l’épuisement, elle est à bout. Elle n’est ni blessée, ni malade, tu peux te rassurer Ludwig mais il faut qu’on la fasse manger, absolument et qu’elle se repose. Tu as vu, je lui ai fait une petite piqûre qui devrait lui redonner un peu d’énergie et d’appétit mais ce n’est pas permanent. Il… Depuis quand est-ce qu’elle ne mange plus ? »
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Jeu 21 Juin 2018 - 12:03
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Ludwig Green
Mais où est donc parti ce chien ?
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J’avoue, je panique totalement, d’un coup. Et si Sophie était en train de mourir ? Ce serait horrible, elle qui veut simplement revoir son maître qui est parti et qui l’attend de pied ferme tous les jours… Je ne sais moi-même pas quand Alex reviendra mais… Bientôt… ? Non… ? A vrai dire, le doute qui m’envahit à cette simple question-réponse me trouble profondément. A ce sujet, en réalité… Alex ne m’a rien dit… Rien de précis. Depuis quand est-il parti, déjà… ? Je ne sais pas… l’instant de son départ est flou dans mon esprit et d’ailleurs, je ne veux pas y penser. Mais il y a autre chose à quoi je n’ai pas envie de songer… C’est combien de temps Sophie attendra encore son dresseur. Quel âge à-t-elle au juste ? Un Pokémon, c’est censé vivre combien de temps ? Je ne suis pas complètement crétin, je sais que les Pokémon ne sont pas plus immortels que nous… Mais comme beaucoup de monde, je crois, je préfère faire comme si la mort, ça n’existe pas. Et peut-être qu’au-delà de ça j’ai un peu la mauvaise habitude de fuir la réalité, aussi. Faut dire que la réalité est cruelle, un peu. En ce moment, la réalité, elle ne me plaît pas vraiment… Quand Sophie tombe par terre et perd conscience, ça ne peut pas me plaire.

Monsieur Noah a beau m’expliquer que j’ai fait de mon mieux pour aider Sophie, pour lui tenir compagnie, qu’on va la soigner et il me console aussi avec la vue adorable de Dixie qui reste auprès de sa maman en la « reconaissant », du moins, c’est instinctif, de ce que me dit le médecin... Je n’arrive pas à calmer mes larmes ni la panique qui m’envahit. Le blond s’est précipité vers la Granbull pour l’examiner et je ne l’en ai pas empêché cette fois-ci, car je ne peux rien faire de plus et je veux vraiment que mon amie soit sauve. Je n’arrive qu’à balbutier comme un bébé ridicule lorsque le vétérinaire me demande plus d’informations sur ma relation avec Sophie. J’ai cessé d’être sur la défensive à cet égard, car j’ai conscience qu’il y a urgence. Tant pis si je parle trop. Et puis… Depuis quand je pourrais « parler trop » ? C’est moins important que la santé de Sophie, d’abord ! Je tente de reprendre mon souffle pour parler sans être interrompu par un sanglot à chaque mot.

« Je… Je… D-depuis long-longtemps… Depuis q-que j’ai si… six ans… »


Je n’ai pas fait le calcul de tête, je n’ai pas la tête à ça, mais Noah comprendra bien que je la connais depuis que je suis enfant et que j’ai grandi avec la Granbull dans les parages. Je ne sais pas trop quoi rajouter, alors je me contente d’hocher la tête pour re-confirmer qu’en effet, la chienne rose ne mange presque plus. Machinalement, je me suis baissé à la hauteur de Noah et Dixie et j’ai pris cette dernière contre moi, la caressant pour me rassurer, espérant aussi la rendre moins inquiète mais… Vu mon état je risque de lui faire plus peur qu’autre chose, non ? Quel boulet. Personne ne veut de ton drama, Ludwig… Tu es envahissant et à 13 ans tu peux même pas te contrôler quand tu chiales comme un gamin. Grmbl. Je pourrais me foutre des claques, sérieux… Surtout que j’ai mis Sophie dans la merde avec mon refus de l’emmener voir un médecin. En même temps, elle n’aurait jamais voulu, mais… C’est pas une excuse, hein… ?

Quand bien même, quand le « verdict » tombe, je me sens un peu soulagé et mes épaules tendues et remontées de stress s’affaissent un peu. Sophie est « juste » épuisée. Elle va pouvoir guérir en dormant et en mangeant… Surtout en mangeant, je crois, j’espère. Ouf… Je soupire de soulagement et tente par ce biais de terminer de me calmer, sans trop y croire.

« Ah… Ah… D’accord… Elle va aller bien à nouveau, donc, si elle arrive à manger et dormir ? »

Je suppose qu’on va me dire que ce n’est pas si facile, mais je ne préfère ne pas penser aux complications. Je regarde Sophie allongée par terre, plus rassuré que tantôt. Toujours assis en tailleur à même le sol, j’écoute Noah m’expliquer à quoi servait la piqûre qu’il a donné à mon amie en hochant la tête. Je me tend de nouveau lorsqu’il me reposes des questions plus délicates au sujet de la santé de Sophie. C’est normal et je ne vais pas refuser de lui répondre car la santé de mon amie en dépend. Mais… C’est un sujet sensible. Pour cette raison, je pince les lèvres et cherche mes mots avec soin, aux prises d’une anxiété assez évidente, comme si quelqu’un allait me fustiger de parler de tout ça. Je ne saurais pas dire pourquoi je me sens honteux comme ça, dans une telle situation.

« Eh bah, euh… En fait, elle allait déjà pas très bien depuis quelques années, mais c’est depuis, euh, je crois, 4 mois qu’elle s’est mise à manger de mois en moins… »

Je passe une main sur ma nuque, n’osant regarder que le sol rocailleux de la falaise où nous sommes posés.

« C’est parce que… euh… vous le direz à personne, c’que j’vais vous dire, hein… ? »

A ces derniers mots, j’ai osé relever la tête vers Monsieur Noah pour le regarder dans les yeux, plus sérieux que jamais. Vraiment, je ne suis pas vraiment fier de ce que je vais raconter, surtout que ça m’a déjà posé pleins de problèmes, notamment à l’école. Quand je suis certain que j’ai la parole de l’adulte, je reviens au silence pour réfléchir à mes paroles.

« En fait… Le maître de Sophie est parti. Et… Bah, ça fait 5 ans, qu’elle attend qu’il revienne, et… Bah, on sait pas quand est-ce qu’il va revenir… Sûrement bientôt, hein, mais… Enfin, Sophie ne comprend pas forcément, alors, elle le cherche et comme c’est très long, bah... »

…Peut-être qu’elle commence à croire qu’il ne reviendra pas. Ma gorge se serre et je retiens un sanglot de remonter pour éclater à la simple pensée de cette réalité que je ne prononcerais pas à voix haute. Pourtant, je continue. Car maintenant, j’ai un poids sur le cœur et dans le ventre dont j’aimerais me débarrasser. Même si je sais qu’il reviendra, parce qu’Alex ne peut pas revenir comme ça, du jour au lendemain… Même si, j’aimerais tant.

« En… En fait, c-c’est qu’il est… en prison. Donc… voila… »


J’ai prononcé ces derniers mots d’une toute petite voix. Je me recroqueville un peu sur moi-même, le visage enfoncé dans les épaules, comme sil fallait me cacher et disparaître par ce biais. Mon regard dans le vague revient sur Sophie, plus préoccupé qu’attendri. Une question m’occupe un peu trop l’esprit. Et j’ai besoin qu’on me rassure encore, je crois. Je suis vraiment désolé pour Monsieur Noah qui doit subir mes insécurités de grosse sangsue. Je ne lui laisse pas beaucoup de place, dans tout ça.

« Mais… C’est pas ma faute, hein ? »

… Non, pas la prison, ce n’est pas ce que je veux dire. Même si l’enchainement est étrange.

« Enfin, pour Sophie. Si elle est pas bien… C’est pas ma faute, hein ? C’est pas que j’ai fait un truc mal… ? »


Je comprends que je ne pourrais pas la garder toute seule dans les falaises non plus, s’il faut la soigner. Là aussi, il faut que j’en sache plus.

« Qu’est-ce qu’on va faire, après, pour elle… ? Elle va aller dans un Centre Pokémon pour qu’on la soigne jusqu’à ce qu’elle soit en forme ? »

Ludwig Green
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Dim 24 Juin 2018 - 16:25
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Je tente tant bien que mal de continuer à rassurer l’adolescent qui malgré tout son courage, ne peut s’empêcher de craquer pour la chienne qu’il connaît, comme il me l’explique, depuis qu’il est enfant. Je ne peux que comprendre ce qu’il ressent pour avoir moi-même perdu l’arcanin qui a bercé mon enfance et qui a veillé sur moi la plus grande partie de ma jeunesse. Néanmoins, mon diagnostic semble le rassurer un peu, même si moi je ne suis pas complètement serein. La grandbull ne peut définitivement pas rester ci, il faut la transporter dans un centre pokémon ou dans un lieu où on pourra quotidiennement prendre soin d’elle sinon elle n’ira pas mieux. Nombreux sont les pokémons qui ont perdu leur dresseur durant la fin du régime et qui se sont laissés mourir de chagrin, refusant de s’alimenter jusqu’à la mort. C’est un choix, un sentiment indescriptible pour un pokémon qui ne vivait que pour son dresseur, néanmoins, c’est un choix que je n’accepte pas. Nous ne cessons pas de vivre lorsqu’une personne meurt, même s’il s’agit d’un membre de notre famille, d’un proche brutalement parti ou d’un ami victime d’une injustice de la vie. A ce moment, à cet instant, nous sommes entourés par les personnes qui comptent pour nous, qui nous soutiennent. Pourquoi en serait-il autrement pour les pokémons ? Ludwig a très bien réagi en venant régulièrement visiter la chienne et si je ne connais pas son caractère, je sais que ce n’est pas en la laissant dépérir ici qu’on arrivera à lui redonner un peu le goût de vivre.

« Elle ira mieux oui, mais ce n’est jamais complètement gagné. Elle est très faible pour s’être écroulée ici, face à mon lougaroc qui la menacait. Généralement, les canidés et probablement d’autres espèces, refusent de montrer leur vulnérabilité face à un adversaire potentiel, s’il est blessé à une patte, par exemple, il ne boitera pas devant un ennemi. C’est très schématisé mais le fait qu’ellle est perdue connaissance au moment où elle doit se montrer alerte et forte est un indicateur très clair de son état de santé. »

J’essaye d’utiliser des termes faciles à comprendre pour l’adolescent, m’assurant qu’il suive mon raisonnement puis je le laisse s’exprimer, écoutant ce qu’il a à me dire. Nerveux, il fixe le sol, me faisant promettre de ne rien dire à personne et j’acquièsce après réflexion, jugeant que la vie de la chienne vaut réellement le prix de tenir ma langue. Sa révélation me surprend sans que je n’en laisse paraître la moindre émotion. C’est donc ce qu’il s’est passé. Je soupire, me remémorant d’autres cas similaires où les pokémons des dresseurs ont été retrouvé dans la nature à semer la pagaille ou presque mourant, enfermés chez eux. Je ne fais pas de commentaires, comprenant que le sujet est sufisamment douloureux et délicat pour me permettre de l’aborder alors que je connais même pas les grandes lignes. Le constat est simplement là, sous mes yeux.

« Tu n’y es pour rien. Son dresseur lui manque beaucoup, c’est tout. »

Je plonge ma main dans la fourrure de la grandbull, incapable de comprendre ce que peut réellement ressentir un pokémon à la perte de son dresseur mais la douleur doit être immense. Je reste ainsi quelques instants, ma main caressant le pelage terne et fatigué de la chienne, ravalant mon empathie pour ne pas rejoindre le blond.

« Il faudrait qu’elle rejoigne un centre pokémon, ce serait l’idéal mais je doute qu’elle supporte très bien l’enfermement qu’imposerait sa convelascence en centre. J’ai bien de la place chez moi et elle serait entourée mais là aussi, on ne peut l’aider que si elle l’accepte. Je ne pourrai pas l’empêcher de partir. »

Je soupire, incapable de trouver une véritable solution. Je ne peux pas retenir ou enfermer un pokémon contre son gré, c’est impossible. Mais peut-être qu’avec la présence de Dixie, elle accepterait le traitement, le temps qu’elle aille mieux. Je jette un coup d’œil à la petite femelle dans les bras de l’enfant qui brusquemment se dégage et court se poster près du corps inanimé de sa mère. Sa fourrure se met à scintiller d’une vive lueur blanche et j’attrape le bras de l’adolescent pour le faire reculer un peu vivement de quelques pas. Là où nous nous tenions quelques secondes plus tôt, la Snubbull laisse la place à une Grandbull impressionante, presque de la taille de sa mère qui se tient penchée au dessus de cette dernière, dans un geste protecteur, signifiant clairement qu’elle refusera de la laisser là.
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Lun 16 Juil 2018 - 14:46
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Ludwig   Noah
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Monsieur Noah a beau dire que ce n’est pas ma faute et que j’ai fait ce qu’il faut, je me sens tout de même très coupable. Pas que coupable, en fait, j’ai aussi… Peur. Si Sophie ne s’en sort pas il faudra l’annoncer à Alex… Et je crois pas qu’il le prendra bien. Sa Granbull, même si entre eux c’était l’amour vache, c’est la prunelle de ses yeux et sa plus vieille amie. Et même d’annoncer qu’il a fallu la laisser entre les mains de quelqu’un d’autre ou chez une autre personne, bah, je sais pas trop si ça va lui plaire. Ma gorge se serre et je ne sais pas trop pourquoi l’anxiété monte si vivement en moi. Toute cette conversation ne me met pas à l’aise… Pourquoi ai-je dit à un quasi inconnu que mon frère est en prison ? Et s’il pose des questions, je fais quoi ? Je dis quoi s’il demande « pourquoi » ? Je sais… Je saurais… Je ne veux pas y penser. C’est… comme bloqué dans ma tête : j’essaie de détourner les yeux mais en même temps ça m’obsède tout le temps. C’est une redondance permanente dès que je ne fais rien, que j’essaie de penser à rien… C’est comme si mon cerveau ne pouvait se détourner d’Alex, de cette histoire de prison.

Mais, heureusement, et ça me soulage un peu, le médecin a la décence de rester discret en ce qui concerne le sujet de le prison. Je reprends une respiration à peu près normale mais sens tout de même un léger vertige passager. C’est probablement juste la chaleur qui m’étourdit, oui, certainement. On revient donc à Sophie et Noah m’annonce que rien n’est encre gagné… Bien sûr, je suis un peu débile et niais, moi aussi, à penser que ça serait simple, avec de l’amour et des bons soins. Donc, finalement, je ne suis pas plus rassuré. Mais… Au moins, pour une fois, je suis face à un adulte qui n’essaie pas de me faire des cachoteries sous prétexte que je suis trop fragile. Enfin, oui, je suis sensible, mais je n’apprendrais jamais à faire face à mes problèmes si on me protège tout le temps ou qu’on me cache des choses… Soltan a pris d’ailleurs du temps à me l’expliquer, ça, ces dernières années… Je n’avais pas l’habitude qu’on soit si franc avec moi, qu’on me montre la réalité avec honnêteté même quand elle n’est pas très jolie à voir. D’ailleurs, ce n’est plus tant mon tuteur que moi-même qui me protège, désormais… Parfois je n’écoute pas ce qui me fait de la peine, j’ai pris l’habitude de systématiquement éviter les disputes… Ouais, on ne peut pas dire que ce soit encore ça, les progrès.

« …Ah… D’accord… »

Je me mords la lèvre. Je n’ai pas de solution en tête… Pourvu que Monsieur Noah en ait… Je ne me sens pas mieux qu’il me dise que ce n’est pas sa faute, même si je n’aurais probablement rien pu faire quand Alex a du s’en aller et donc, que ses Pokémon sont seuls… Et si d’autres de ses alliés se retrouvent dans la même condition ? Ils n’auront pas la chance de croiser un Noah à chaque fois… S’ils se retrouvaient aux mains des miliciens… ? Qu’est-ce que je suis censé faire pour eux ? Probablement que ça ne devrait pas être à moi de m’occuper de tout ça… Mais… Rah, merde à la fin, j’en ai marre d’être toujours impuissant quand il s’agit de faire quelque chose pour Alex. J’aimerais bien arrêter d’y penser.

Si je comprends bien la Granbull a besoin de soins intensifs dans tous les cas. En gros, Noah me donne le choix de ce qu’on fera d’elle, enfin, d’où on l’enverra. Et je fais confiance à Noah, pour le coup, je devrais pouvoir croire en lui.

« En même temps… Y’a pas trop d’choix, hein ? Et puis, Sophie peut très bien supporter l’intérieur pour se reposer. Je, enfin… Je vous fais confiance Msieur Noah… C’est vous qui vous occuperez d’elle au Centre… ? En-enfin, désolé, j’veux pas vous forcer, hein, j-je comprends que vous ayez ptet pas l’temps… C’est juste que… Je connais pas bien les médecins et.. Bref. »

Confias-je au médecin, sans oser lui dire que j’ai simplement beaucoup de mal à faire confiance à tout ce qui me semble, de loin ou de près, adulte. Et pour cette question d’ « enfermer » Sophie, je pense que ça ira. A l’époque, Sophie a bien grandi avec Alex quand il habitait encore dans un appartement. Le soucis, c’est que je me demande si avec des inconnus, elle supportera bien.

« En-enfin, voila, Sophie va pas mal prendre d’entre en intérieur… C’est juste que, bah, comme elle cherche Alex… euh, enfin, son dresseur, bah, elle cherche là où il avait l’habitude de se promener comme l’est plus à la maison. »


J’espère que Noah sera discret maintenant que j’ai nommé le dresseur de Sophie. Enfin, après tout « Alex » est un nom ou diminutif très commun donc je vais tenter de me raisonner et d’arrêter de flipper pour sa vie chaque fois que je l’évoque. Noah ne relèvera probablement pas de toute façon, car autre chose vient attirer notre attention. Dixie, qui n’avait pas quitté le « chevet » de Sophie se met tout d’un coup à briller et à grandir, à évoluer sous nos yeux. Je ne suis malheureusement pas d’humeur à crier et sauter de joie, mais, voir cette jeune Granbull en pleine forme me fait sourire faiblement.

« Waouw… »


Fis-je à voix basse, tout de même impressionné. Dans tous les cas, j’adorerais m’éterniser en admirant la nouvelle forme de Dixie, néanmoins, d’après les dires de Noah, il vaudrait mieux s’occuper d’emmener Sophie dans un lieu de soin approprié. Un peu gêné d’interrompre le moment de Dixie, je baisse les yeux tout en interrogeant le médecin blond.

« Euh… Désolé de demande du coup, mais… Où est-ce qu’on va emmener Sophie et… Je n’ai pas sa Pokéball alors on devrait appeler quelqu’un pour la transporter… ? Elle va être mise dans quel Centre à votre avis… Parce que, bah, j’irais la voir. »


Et… Bon, j’ai aucune idée de ce que Soltan va en penser, donc, dans le doute… Je ne vais surement rien lui dire.
Ludwig Green
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Jeu 26 Juil 2018 - 21:51
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