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Histoires de volonté [OS]
Natsume Enodril-Miyano

Histoires de volonté

"Quand t'as pas signé pour être psy, mais presque"
« Je ne sais pas quoi te dire, Kuja. »

Dans un soupir agacé, l'éleveur se pince l'arrête du nez. Le Germignon, pour une fois, n'a pas d'expression arrogante ou méprisante à opposer à sa fatigue expressément visible : il semble même suffisamment embarrassé pour détourner le regard. Sans être particulièrement cruel, Natsume espère qu'il l'est vraiment. Non pas pour l'humilier, mais pour avoir une preuve, aussi boiteuse soit-elle, qu'il a conscience d'avoir fait une grosse, grosse bêtise. Le genre de bêtise qui le force à arrêter tout travail pour se concentrer à sa réparation, ce qui n'est qu'on ne peut plus frustrant au vu de son rythme de vie de ces derniers jours. L'été, après tout, est là. Et avec l'été, les vacanciers qui viennent déposer leurs pensionnaires : si son compte en banque est très heureux pour l'instant, il doit malgré tout tant accomplir qu'il en vient à se demander si il ne va pas devoir embaucher un saisonnier ou deux. C'était encore une pensée il y a quelques heures, mais quand il voit la situation dans laquelle il est actuellement, honnêtement, il est quasi-certain qu'il postera une annonce dès ce soir.
Honnêtement, c'était en partie de sa faute. Il avait vu les symptômes, et, ne trouvant pas de solution, avait tenté de croire qu'il arriverait à gérer sur le long terme et qu'au mieux, la situation se tasserait d'elle-même avec le temps. Sa tendance au laisser-vivre était certes une qualité de temps à autre, mais clairement, il aurait dû reconnaître l'urgence e la situation auparavant et ne pas s'étonner des dégâts alors qu'il avait bien trop laissé traîner le souci.

« Entre toi et Yukiko, et je sais que c'est compliqué, mais si tu en arrives à saccager des parties de bâtiment, je vais devoir envisager d'autres méthodes. »

Le Germignon ne répond pas. En même temps, Natsume ne s'attendait pas vraiment à un autre type de réaction, mais il voulait malgré tout tenter d'expliciter la situation, peut-être un peu pour lui-même également, ne serait-ce que pour se dire qu'il n'était pas totalement en train de surréagir. Car en vérité, il ne va jamais vraiment tenter de punir qui que ce soit parmi ses pokémon ; jusqu'au bout, il essaie de rester dans le dialogue et dans la compréhension, tant par volonté de bien faire que par crainte de reproduire certains comportements qui le hantent encore, de temps à autre. On lui avait reproché son manque de fermeté à l'examen, d'ailleurs, et puisqu'il n'était pas un trou du cul prétentieux au point de croire qu'il savait tout mieux que tout le monde, et surtout, bien mieux que des professionnels experimentés et bien plus connaisseurs que lui, il avait reconnu ce tort et essayé de comprendre comment atténuer la portée de ses erreurs. De temps à autre, lorsque des ennuis comme ceux-ci arrivaient, il arrivait à l'éleveur de se demander si ce n'était pas un peu pour ça, aussi, mais actuellement, il n'était sans doute pas le moment pour faire des doutes inutiles. Celui qui semble actuellement en proie à de gross des est son pokémon, et non lui, une chose qu'il n'est pas encore assez égocentrique pour oblier.

« Hé... Je ne vais pas te hurler dessus. Mais il va falloir qu'on trouve une solution. Je me doute que tu angoisses beaucoup, ces temps-ci, mais l'agressivité n'est pas une solution, et tu le sais. »

Lors d'une visite médicale de base, routinière pour la plupart de ses pokémon puisque Natsume les faisait faire tous les trois mois pour des adultes en bonne santé, le Germignon avait quasiment attaqué Maxime, et il avait fallu le rappeller dans une ball pour qu'il se calme. L'accident, si il n'avait pas fait de blessé, avait été suffisamment signifiant pour mettre mal à l'aise le Miyano et le faire s'alerter, sans qu'il n'ait toutefois le courage de prendre les dispositions nécessaires et importantes dans ce genre de cas. Cela faisait maintenant plusieurs mois que son comportement était discutable, et la dernière crise survenue dans les plaines fleuries avait été une autre pierre à l'édifice. Ce jour-là, si il avait compris que Kuja angoissait quant à son évolution tardant à venir, il n'avait visiblement pas saisi toute l'étendue des soucis que pouvait vivre le jeune pokémon. Et ces problèmes, maintenant, étaient si conséquents qu'ils en étaient parvenus à provoquer une violente dispute entre Yukiko la Bombydou et lui. Yukiko n'avait rien vécu de trop grave, mais les quelques blessures que Natsume avait entraperçu avant de la confier à Maxime étaient déjà de trop.
Difficile, toutefois, d'être énervé. Non, quand il fait le point sur la sensation dans sa poitrine, il ne voit que la froideur désagréable de la peur qu'il a vécu tout à l'heure, et de l'angoisse qu'il ressent à l'idée de ce qui peut tourmenter le Germignon. Il sait, toutefois, qu'exposer tout cela n'aiderait en rien, alors il se permet une exhalation tremblante, et force son langage corporel à cesser toute manifestation trop évidente de son trouble. Ses épaules se redressent et son visage se décontracte alors qu'il calme par lui-même la crispation de ses muscles.

Kuja semble être plus à l'aise, maintenant que l'éleveur a calmé ses comportements nerveux. Ou du moins, il ne bouge plus dans tous les sens sans raison apparente. Avec une certaine hésitation, il se met à repenser aux circonstances, à ce qui lui a été confié, et à ce qu'il croit savoir. Les faits ne datent pas hier, mais Natsume est un peu gêné de ne pas avoir une réponse immédiate. Comme avec beaucoup de choses, il aurait apprécié que son esprit soit arrivé à une réponse au bout d'un certain temps imparti, mais non. Il se retrouve donc à chercher par lui-même des mots pour rassurer son pokémon, lui qui n'est pourtant pas doué du tout avec ces derniers. Une très légère grimace s'étire sur ses lèvres pincées ; comment diable tempérer l'angoisse des autres quand on l'est déjà soi-même... ?

« Je sais... Que le fait de ne pas pouvoir évoluer t'angoisse beaucoup. »

Cela avait déjà été mis en évidence avant, et si ce n'est pas la première fois que Natsume voit un cas de ce genre, il a toutefois conscience que chaque situation est différente que les difficultés que Kuja ressent sont réelles. D'ordinaire, il applique ce qu'il connait le plus rigoureusement du monde, mais face à ce qui constitue des problèmes émotionnels et intimes pour ses pokémon, il lui arrive encore d'être perdu, à vrai dire. Rien d'anormal, après tout : il n'a que vingt-cinq ans. L'inexpérience, toutefois, n'est pas une excuse acceptable lorsque l'on est le responsable d'autres pokémon. Il hésite malgré lui, réfléchit, et tente de voir si ses paroles ont un effet quelconque.

Kuja, en un sens, lui ressemble beaucoup. Même si Natsume n'aime pas l'avouer, il est vrai que le caractère d'un éleveur a une énorme influence sur ses pensionnaires : l'hôte est après tout une sorte de figure parentale, d'exemple, amicale ou d'autorité, selon les visions que peuvent en avoir ces derniers. L'asiatique ne manque toutefois jamais de remarquer que Kuja exhibe parfois des traits de personnalité qui, à sa grande honte, ont et sont encore une grande partie de lui-même. Ce n'est pourtant pas comme si il ne faisait pas tout son possible pour que ses erreurs ne soient pas répétées par ses compagnons, mais... Oui, maintenant qu'il y pense, exhiber une grande constipation émotionelle et une surcompensation continuelle face à ses angoisses et laisser le stress venir le manger dans son coin n'est probablement pas le meilleur des exemples.
Stress qui, d'ailleurs, étrangement, semble s'être réveillé au fur et à mesure qu'il parle de ça. C'est à dire qu'il comprend plus ou moins ce que c'est, l'impression d'être « bloqué » dans un dilemme, dans un choix éventuel qui provoque un difficile retour en arrrière. Il n'aime pas plaquer ses soucis sur ceux des autres, ou faire des parallèles, mais ce dernier lui saute à la gorge alors que ses pensées se forment et qu'il essaie d'aider son cadet. Faire un choix de vie important, c'est quelque chose avec lequel il a également du mal, après tout. Et d'ailleurs, sa difficulté doit commencer à se voir, puisque voilà qu'il a du mal à régulariser ses caresses auprès de son compagnon qui, rendu curieux, relève juste un peu les yeux.

« Tu es... Légitimemment, tu as des doutes pour ton futur et ce que tu veux faire de ta vie, non ? C'est à cet âge où on, enfin, ce moment où... »

Il aimerait bien ne pas balbutier, vraiment. Faire de longues phrases interminables ou il exposerait clairement ses idées, les contradictions, et la solution idéal. Thèse, antithèse, foutaises, en gros (ou en tous cas de ce qu'il en dit, lui qui a toujours eu la rhétorique d'une sardine et fait comme si tout le monde était aussi peu doué en philosophie qu'il ne l'est). Manque de bol, il n'écoutait absolument pas quand il s'agissait de travailler des matières littéraires, et il se retrouve maintenant, en plus de ses difficultés toutes naturelles à articuler un langage clair et non-confus, à remarquer son absence complète de talent par rapport à tout ce qui tient du discours.
En même temps, ses pensées s'emmêlent quelque peu. Comme si il pouvait parler de ça, lui qui continue de se demander si le fait de ne pas vouloir d'enfants dans l'immédiat est anormal, du haut de ses vingt-cinq ans. C'est franchement fort en café, en un sens, de faire comme si il pouvait conseiller Kuja sur ça, alors que cela va faire à peu près trois mois qu'il a plus ou moins mis un vent à Samaël quant à sa demande en mariage. Pour peu, il en rirait presque jaune.

« On se pose des questions, et c'est normal, enfin, on regarde ce que font les autres, et on se rend compte que des choses nous déplaisent, ou qu'on veut quelque chose, qu'on... »

Il s'arrête un instant. Oui, c'est à « cet âge » qu'on s'interroge, qu'on craint ou qu'on attend, sans trop de certitude. Qu'on se rend compte de ce qui peut être attendu de nous, et par là, de la confrontration brutale entre ce qui est commun et ce qui est individuel sur le plan des conceptions ; quelque chose qui, bien souvent, peut donner lieu à d'épais soucis. C'est parfois douloureux, même, comme actuellement. Kuja semble s'être embourbé dans un dilemme où sa propre évolution est à la fois devenu un acte qu'il veut faire pour prouver quelque chose et en même temps, car tout le monde le fait, s'attend peut-être à ce qu'il le fasse, de ce qu'il suppose, du moins. Et, maintenant qu'il y pense... La peur qui bloque Kuja est en partie celle qui fait qu'il ne peut pas évoluer, ou peut-être juste... Les mots lui brûlent les lèvres et sortent d'eux-mêmes

« … Qu'on ne veut pas d'autres choses. »

Oh, il connait ça. Bien trop. Et il doit avoir touché juste, car Kuja se tend d'un coup dans ses  bras, pris par surprise. Natsume n'a pas envie de lui dire qu'il sait très exactement ce que ça fait, de craindre quelque chose car on a l'impression de devoir y passer, ou qu'on est mis face à quelque chose d'impersonnel et inévitable. Qu'on regarde ce que les autres mettent comme symbolisme sur un acte, et de réagir négativement face au fait d'y être peut-être associé. Et, voyant que son Germignon est dans une situation semblable, une lueur d'inquiétude passe dans ses yeux.

« … Tu veux vraiment évoluer ? Ou tu veux le faire car tu penses que tu le dois ? »

Kuja ne répond pas. Et en même temps, l'hôte ne s'attend pas à une réponse particulièrement différente. Ce serait bien hypocrite de sa part de s'attendre à avoir une réponse claire quand lui-même est bien incapable de s'avouer les choses. Même si, maintenant qu'il y pense, et un nœud se forme dans sa gorge alors que ses pensées se mettent à s'activer et que les rouages dans sa tête prennent lentement leur place. Il est difficile, à l'instant, d'arrêter de réfléchir et de confirmer ce qu'il sait déjà quand il est un peu en obligation de le faire pour quelqu'un d'autre. Mais en même temps, ses mains se crispent et un certain malaise se répand dans son corps ; ses muscles se tendent, et son visage se durcit un peu. La pillule a l'air d'avoir du mal à passer.

« Personne n'est à ta place. Personne ne vivra ça comme toi tu le vivra, si tu le fais. T-ton évolution, je veux dire. »

Il bredouille, maintenant, chose qu'il déteste faire. Il se sent honteux et stupide, sans savoir pourquoi, quoique il croit se douter du fait que c'est probablement juste son éternel blocage par rapport aux émotions qui revient en force. Quelque chose au fond de son esprit grogne, aboie, comme si le fait de simplement tenter de parler de choses était si mauvais qu'il fallait qu'il se punisse de le faire. Il n'a pas envie, toutefois, de l'écouter. Mais elle fait mal, et peur, aussi, cette voix insidieuse et silencieuse murmurant des accusations au creux de son oreille. Elle réussirait presque à le faire taire si le regard de Kuja ne s'était pas brièvement relevé, le regard troublé, même si l'éleveur était sûr d'y distinguer une trace d'attention. Une trace d'attention qui veut peut-être dire que ses élucubrations ne sont pas si ridicules, et qu'elles peuvent l'aider, ce qui lui interdit de facto de se taire. Alors il souffle un peu, et continue. Peu à peu, les propos de Yann quant à son passé lui reviennent en tête alors qu'il tente de formuler des phrases correctes.

« S-si ce n'est pas ce que tu veux au fond de toi, ç-ça ne, enfin, ça ne marchera pas. Ce n'est pas car c'est attendu de toi, ou que c'est ce que fait tout le monde, que tu es forcé de faire la même chose. » »

Ses doigts tapotent sur sa cuisse. Kuja se replie un peu contre lui, et Natsume sait qu'il a touché juste. Le Germignon a toujours voulu faire ce qui est était attendu, en mieux, si possible, pour être remarqué. Persuadé qu'agir ainsi lui éviterait d'être blessé ou lui offrirait un peu de stabilité, il en venait à se forcer en permanence, ce qui, pour être honnête, rappelait des choses à l'asiatique. Mais, ne voulant pas s'attarder la dessus car une partie de lui-même se tendait dès qu'il pensait au sens de son comportement, il continua à marmonner, plus incertain, d'un coup. Son regard s'abaissa un peu.

« L'évolution, c'est, enfin... C'est un truc important, pour beaucoup de pokémon, et d'autres moins, mais il faut déjà que tu voies ce que tu... »

Sa gorge lui semble sèche. Ses yeux ne fixent rien de particulier, et il lui faut plusieurs secondes pour mettre des mots sur la pensée qui grandit dans son esprit depuis quelques semaines maintenant.  Une chose qu'il arrive à dire en se raccrochant à cette idée, que, toujours, ce n'est absolument pas personnel ou même tourné vers un autre sujet que l'évolution de son Germignon.

« Ce que tu attaches à cette idée, et ce qui peut te donner envie d'évoluer, éventuellement, ou non. Je crois. »

Il ne sait pas, oui. Il n'à vrai dire aucune idée de si ses propos sont vrais ou non. Mais, pour être honnête, à chaque fois que cela concerne des émotions, les siennes ou celles des autres, il se retrouve à faire des théories plus ou moins fumeuses, à supposer, à essayer et prendre des risques alors qu'à ses yeux, tout cela vient comme naturellement aux autres. Il a comme l'impression, parfois, d'être le seul à qui l'on a oublié d'apprendre un langage secret et complexe partagés par tous, mais dont il ignore chaque syllabe, chaque règle. Des règles et des syllabes de la vie normale, des mots, des évidences qu'il a pourtant du mal à comprendre du haut de ses vingt-cinq ans.
Distraitement, sa  main caresse la nuque du Germignon dans un effort de le détendre, et peut-être de se détendre, aussi. Son ton s'apaise, et il parle plus lentement, plus calmement, tentant de rassembler ce qu'il sait à ce qu'il a entendu, à ce qu'on lui dit continuellement en thérapie, et à l'instinct qu'il n'ose jamais écouter mais qui s'agite pourtant dans son ventre.

« Si tu essaies de te coller à ce que font les autres, ou attendent, c'est normal, que tu bloques. Ton évolution, c'est la tienne, et celle de personne d'autre. Alors c'est toi, qui, enfin... »

Pause, durant une seconde, avant qu'il ne continue, la mine renfrognée. L'admission lui paraît rude.

« C'est toi qui lui donne du sens. »

Pour le coup, Natsume eut l'impression que Kuja était surpris, si l'on en croyait la légère dilatation de ses pupilles et la manière dont il avait relevé la tête, comme pour mieux voir le visage de son dresseur qui, de son côté, semble lui-même confus par ses propres propos. C'est comme si il savait quoi dire, sans pourtant savoir ce qu'il dit quand les mots sortent de sa bouche. Il pourrait tout aussi bien prétendre qu'il dit du non-sens, mais il n'est pas sûr que ce serait rendre service à Kuja. Ni à lui-même, d'ailleurs, mais il ne pense pas être le principal intérêt de tout ça.
Doucement, il en vient à toucher doucement la feuille du Germignon, l'air plus doux. Quel idiot il fait, en un sens. Quand il parle des soucis de Kuja, tout lui semble évident, alors que quand il pense aux siens, il... Il ignore. Il relativise, minimise, complique les choses. Voit des problèmes là où il n'y en a pas, s'inquiète, panique, jusqu'à ce que tout ne devienne plus qu'un immense espace de néant étouffant. Il ne veut pas, pourtant, que le Germignon fasse de même. Alors il rapporte juste un peu le mâle contre lui, relevant le regard pour fixer la cime des arbres.

« Tu n'as pas à le trouver maintenant, Kuja. Ou à le trouver tout court. »

C'est dur à avouer, ça, pourtant. Quelque chose dans son ego a rompu, mais il sait, au fond, que c'est vrai, et qu'il doit l'admettre. Kuja semble rassuré, cessant ses gesticulations dans ses bras. Il se colle même davantage, et Natsume sent son rythme cardiaque s'apaiser alors qu'il n'avait même pas remarqué qu'il s'était accéléré.
En soufflant, il remarque que le Germignon s'est posé contre lui pour se mettre à l'aise. Un geste qui, il le sait, a sa signfication. En gloussant, l'éleveur reprend la parole.

« Tu veux... Tu veux rester avec moi, ce soir ? »

Un faible hochement de la tête lui fait comprendre que oui. Et, pour l'instant, Natsume se dit que ce sera peut-être déjà bien.


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14H
De l'angst et des évidences
Natsume Enodril-Miyano
Natsume Enodril-Miyano
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Ven 17 Aoû 2018 - 0:00
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