La première L de Tobito se passe plutôt bien pour le moment. Il n’aime toujours pas le lycée mais rien ne l’a particulièrement indisposé depuis la rentrée. Il faut dire qu’il se serait attendu à une attitude bien plus pénible de sa mère vis-à-vis de son entrée en première générale (et il n’y a pas totalement échappé, aux « tout de même, rapelles-toi que les épreuves anticipées du bac, c’est cette année, donc, il faudra un peu plus travailler qu’en seconde… »). Mais, depuis les vacances (assez chouettes, mais il ne le dira pas, parce que c’est un peu la honte, quoi, vous voyez) qu’il a passé avec Cassandre, les choses semblent un peu plus détendues entre Tobito et sa mère. La rentrée a fait que sa mère est retournée plus que jamais au turbin et le lunetteux avait craint que le domaine scientifique de sa mère lui vaille des critiques sur le fait qu’il avait préféré la section littéraire (pour avoir plus d’heures d’arts plastique, déjà, l’emploi du temps un peu moins chargé et aussi parce qu’il parait qu’en L, on glande plus, ce qui n’est pas vrai mais les clichés persistent, que voulez-vous), mais… Non, juste de l’acceptation sans commentaires désobligeants. En fait, Tobito commençait à croire que Cassandre n’était pas aussi horrible qu’il avait tendance à l’imaginer il y a de cela un peu plus d’un an et demi.

Enfin, pour revenir à l’école, Tobito aimait bien le prof d’histoire cette année, un certain Monsieur Capello. Il était assez marrant et plein de répartie qui et leur proposait dès qu’il le pouvait des sorties éducatives. Il était toujours très fier également de leur raconter comme il parvenait à « avoir l’administration à l’usure » avec sa collègue de littérature et celle de japonais, afin de débloquer quelques fonds pour les sorties avec plusieurs classes, ce qui lui avait valu une certaine sympathie de la part de Tobito. Enfin, aujourd’hui, les premières L, et la classe de Japonais faisaient une sortie à Cayagane pour aller visiter le temple et ses alentours. Après avoir grogné de manière assez injuste et peu compatissante sur celleux qui se plaignaient que « c’était trop long et dur de monter jusqu’au temple » (bah, oui, et il aurait pas été fichu d’en aider un.e, cet abruti) , Tobito avait pu admirer l’intérieur du temple tranquillement en écoutant parfois très vaguement les mots du guide. Il avait passé l’essentiel du cours à griffonner des dessins d’observation de l’architecture et des jardin visibles par les fenêtre sur le verso du polycopié supposé être rempli et rendu à la fin de la sortie.

La visite terminée, il était temps de pique-niquer. Par la suite, les élèves auraient une petite heure de quartier libre dans les jardins, suivie d’une course d’orientation. Tobito ne comptait pas se mettre en équipe avec qui que ce soit (car ce petit con orgueilleux ne veut pas admettre qu’il est timide, et que sa timidité le fait se dire que « toute façon c’est tous des tocards dans la classe »… ce qui est fort bête) et en profitera largement pour dessiner tout ce qui lui passe sous le nez. Aussi, il mangea son sandwich et son paquet de chips très rapidement avant de s’en aller chercher un bon spot dans les jardins japonisants pour dessiner et croquer ce qu’il voyait en paix.

Modération : Une apparition dans la Zone Temporaire, s'il vous plaiiit °W°

Après avoir craint pendant quelques minutes une panne soudaine d’inspiration, et de ne savoir se décides quoi recopier, le crayon de papier de Tobito se mit tout seul à griffonner sur le papier. Il se mit à croquer ce qui se trouver dans son champ de vision : les roches sculptées envahies par la mousse au milieu des pelouses soignées parsemées de petites mares et d’architectures miniatures. En fait, la totalité du jardin constitue un ensemble complexe mais très amusant à dessiner pour l’adolescent assis sur son banc de pierre. Mais, d’autres élèves de sa classe visitaient les environs, seulement, ils étaient bien plus bruyants et dérangèrent Tobito, qui leur lança directement un regard noir.

« ‘Voulez pas aller gueuler ailleurs… ? »

Marmonna-t-il, ce qui fit ricaner la petite bande qui venait de passer. Difficile de le prendre au sérieux, quand il est littéralement toujours de cette humeur massacrante et passe son temps à grogner. Avec des expression amusées, les adolescents s’éloignèrent et Tobito continua de les regarder de travers. Visiblement il n’est pas le seul relou qui voulait que le coin reste silencieux car un piaf commença à s’agiter devant les adolescents bruyants.

…C’quoi c’te grosse dinde avec des éventails à la place des mais, euh, des ailes… ?

Buggua deux secondes Tobito, avant de commencer rapidement à griffonner pour éterniser l’apparence de la Plumeline violette qui venait d’apparaitre et qui était visiblement plus efficace que lui pour chasser ses camarades.

Héhé ! Comment elle est trop énervééééée !

Il gloussa en ressortant son paquet de chips, observant la scène de la « dinde » en train de crier sur les élèves qui l’avaient snobbé il y a quelques minutes.

Modération : Envoi de Moïra la Fantominus* (Gastly) ; Talent Lévitation (Levitate) ; Joviale (Jolly)
-> Tenèbres (Night shade)
-> Hypnose
-> Rapide Ball

Merciii °W°

Ça arrive à Tobito de penser autre chose que « beuh c’est d’la chiasse » quand il observe les actes d’une tierce personne ou d’un Pokémon qui n’est pas le sien. Dans le cas présent, il était bien content du comportement relou du Plumeline violet qui avait fait s’éloigner les énergumènes bruyants. Le binoclard à casquette en avait même ressorti son fond de paquet de chips pour s’en repaitre à la manière d’un pot de pop corn devant un nanar avec des répliques cinglantes, dont le Plumeline serait l’acteur principal. Une fois que la scène fut terminée, les adolescents partis, Tobito continua d’observer la « dinde » violette qui remettait en ordre ses plumes après  avoir gesticulé dans tous les sens. Il faut bien dire qu’être poursuivi par un piaf brailleur de cette taille ne doit pas être franchement rassurant… De qui rappeler ses pires souvenirs de visites à la fermes aux enfants qui aurait eu le malheur d’être pistés par des oies.

Le Hansen continua de griffonner, ajoutant à ses croquis quelques ébauches du Plumeline aux poses théâtrales et au plumage si particulier. En le voyant ainsi affairé, le Pokémon vol s’arrêta et examina l’adolescent quelques instants, curieux de savoir ce qu’il était en train de griffonner. Au cas où, il lui montra son meilleur profil en posant un peu. En voyant son modèle se comporter ainsi, Tobito eut un rictus amusé et s’empressa de lui montrer le résultat de sa séance de gribouillage. Satisfait de la représentation qu’on faisait de lui, le Plumeline roucoula en se réajustant de nouveau.

Après quelques minutes ainsi, l’oiseau en réclama de nouveaux croquis et se mit à suivre l’adolescent tandis qu’il cherchait un nouveau endroit avec un nouveau panorama à grifonner.

… M’enfin, y va me suivre toute la journée, lui… ?

Modération : Merci °W° Une nouvelle appa en Zone temporaire, s'il te plait !

Un peu préoccupé par la « grosse dinde violette » qui le suivait partout depuis plus d’un quart d’heure, Tobito se demanda ce qu’il allait bien faire de ce piaf collant. Apparemment, il avait été charmé par ses dessins et ça avait quelque chose d’assez touchant et de flatteur (dieu sait que l’adolescent est faible devant la flatterie et qu’il n’est pas franchement modeste). Mais, du coup, Tobito était un peu embarrassé quant à ce qu’il était censé faire de ce nouvel énergumène qui lui colle au train. Donc, pour le moment il opta pour continuer son chemin, et verra bien si le Plumeline se lasse un jour de sa filature de stalker un peu creepy.

Tut se passerait certainement bien, ainsi, et ce fut le moment pour l’adolescent de trouver un nouveau « spot » de dessin, avec un nouveau paysage, plus montagneux, avec une vue sur le temple… Ce qui promettait de lui faire travailler ses perspectives. Suivi du Plumeline, il se mit à l’aise et c’est alors qu’il aperçut un MImantis en train de glander sur un rocher. Après avoir gloussé bêtement, il se mit à croquer le Pokémon plante à son tour. Ce qui déplut fortement à l’oiseau violet, qui se mit à pialler et attrapa le crayon du brun dans son bec avant de fuir avec.

… Que… ! Mais WHAAAAAAAAAAAT ?! Espèce de p-tit bataaaaaard !!

Sans faire ni une ni deux, il descendit de son rocher et se mit à courir après le voleur en fulminant.
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Modération : Et la dernière toujours en Zone temporaire, please °W°

Tout ça pour un crayon de papier comme Tobito en a une demi-douzaine dans sa trousse. Mais l’adolescent n’aime pas qu’on lui pique des trucs, surtout quand c’est une « grosse dinde » qui est le coupable du larcin.  Que voulez-vous, maintenant, le lunetteux est blessé dans son orgueil et veut absolument reprendre ce qu’on lui à chourré sans prévenir. Le voila donc qui courre et s’ébroue bruyamment derrière le Plumeline empoté, qui a bien du mal à courir avec ses grandes ailes pas très pratiques et qui ne lui permettre que de faire de grands sauts, apparemment.

J’y crois à mort, je vais l’avoir, ce gros dindon débile de mes…

Enfin, pour le moment, il galérait déjà assez à essayer d’embarquer tout son matériel dans son sac afin de courir après le voleur. Il est loin d’être le plus rapide de la classe mais parvint quand même à rattraper le piaf qui glougloute, à moitié étouffé à force de d’accrocher le crayon volé avec son bec. Pour ça que le Plumeline avait fini par s’arrêter, essoufflé et laisser tomber le crayon couvert de bave sur le sol. Tobito lui lança un regard blasé et ramassa ce qui lui appartenait du bout des doigts.

« Bordel, tu fais chier, grosse dinde ! »

A sa grande surprise, le Plumeline se contenta de faire volte-face et de bouder en prenant des airs de diva.

« Ouais, ouais, vas donc faire ta crise de jalousie ailleurs ! »

Maugréa le lycéen en rangeant ses affaires à nouveau et se prépara à repartir vers son « spot » de tantôt. Il entendit le Plumeline piailler en le suivant et lui faire des yeux de chien battu pour s’excuser.

« Roh, ça vaaa, me regardes pas comme ça… »

Lui dit-il, sans oser admettre que ce piaf était attachant malgré tout. En tout cas, il le distrayait avant le calvaire à venir de la course d’orientation. Mais bon, il restait au lycéen encore un peu de temps pour profiter.

Modération : Merci pour la modo ! Reste juste un petit coup de Cherch'Objet avant de repartir, please °W°