Quoi de neuf sur l'île d'Enola ?

Période en cours
Printemps 2025

~22 - 28° / Températures en hausse et grand soleil !

Intrigues et Events
Intrigue n°3 : « Ferveur »
L'Elu auto-proclamé des Monarchistes fait son entrée ! La Compétition, Elixir et le Gouvernement sont en crise et les Anarchistes demandent la démission du Chef du Conseil.
Mini event n°1 : Panique à Vanawi !
Un blocus Anarchiste est en cours à Vanawi, sous surveillance des forces de l'ordre.

Missions et Défis
Un guide dans les ruines (mission)
Faites découvrir les ruines du Titak !
La comète (défi)
Découvrez un mystérieux astéroïde.

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Damnatio Memoriae (OS)
Lucas H. Anderson

Damnatio Memoriae




Lundi 12 août 2024
Londres, Angleterre

Le ciel est dégagé, le soleil montre le bout de son nez et les oiseaux chantent dans les arbres dont les feuilles frétillent à cause du vent. C’est une scène assez rare dans ce pays. Je crois même que c’est la première fois que j’y assiste. Il aura fallu que je me décide à partir pour que le temps soit clément avec moi. Mon cœur est lourd et mes membres tremblent. Je ne sais pas ce que je fais, est-ce que je prends la bonne décision ? Je n’en sais rien du tout. Trop tard de toute façon. Que ferais-je ici ? Rien, absolument rien. Cette ville ne m’a jamais rien apporté. Au contraire, elle m’a tout enlevé. Elle n’a fait que détruire ma vie qui commençait pourtant si bien, engloutissant dans son néant ma mère, mon père ainsi que mon âme par la même occasion. Je n’ai plus rien ici, nulle part ailleurs non plus. Me voilà seul dans un monde immense rempli de 7,5 milliards de personnes que je n’ai nullement envie de rencontrer. Que feriez-vous à ma place hein ? Si je continue à vivre ici, je sais pertinemment que je vais mourir. Il me faut une nouvelle vie, un nouveau départ. Et pour cela, je dois me casser d’ici. Le voyage sera long, mais tant pis, je n’ai plus rien à faire ici.

-Adieu maman.

Debout devant la tombe de ma maternelle, je tente de sourire un peu. Mais impossible. J’ai tellement peur de ce qu’il pourrait se passer. Ma vie sur Enola pourrait très bien être aussi pire que celle que j'ai dans cette ville maudite. Elle n’aurait pas hésité, elle. Avec la fin du Régime et la reconstruction qui a permis à l’île de se relever, elle se serait barrée direct. Et je l’aurai sûrement suivi. Je dépose pour la dernière fois des fleurs pour la seule qui m’ait vraiment aimé. Je fais disparaître une larme puis tourne ma tête sur la tombe de gauche. Celle de mon père et de toute sa foutue famille. Je suis beaucoup moins triste de le quitter. Je rajoute quand même des fleurs pour que je sois bien vu de là-haut, mais au fond de moi, je m’en fous complètement. Je fais preuve de bonne figure voyez-vous. Je ne compte pas revenir ici, mourir à Enola me semble un choix plus optimiste pour ma part. J’aurais aimé emmener ma mère avec moi, mais une douzaine d’heures avec un cadavre décomposé depuis dix ans n’est pas envisageable. J’ai bien pensé à tout déterrer pour y brûler puis garder les cendres quelque part. Mais cette pensée m’a valu deux coups de poings sur mon visage. J’ai l’impression d’être un monstre des fois, heureusement que j’ai la décence de me remettre moi-même sur le droit chemin. Je me suis donc présenté avec un œil enflé devant mes géniteurs pour leur adresser un dernier au revoir. Ma mère, je ne l’oublierai pas. J’ai toujours une photo de nous deux dans mon portefeuille. Mon père, par contre, je compte bien faire une croix sur lui. Son visage m’est déjà abstrait, je ne l’emporterai pas avec moi sur l’île de mes origines. Hors de question que je me trimballe avec les dix pires années de ma vie.

-Bon, bah, à jamais !

J’ai quand même un pincement au cœur lorsque je me retourne et présente mon dos aux deux tombes qui abritent pour toujours les corps de mes parents. Je ne dois pas jeter un dernier regard, seul mes souvenirs me représenteront cet endroit que j’ai tant hais. Je me dirige donc vers la sortie du cimetière où un chauffeur attend impatiemment dans son taxi. Je lui donnerai un gros pourboire pour la peine. À l’intérieur du coffre, se trouvent toutes mes affaires réunies dans deux grosses valises. J’ai dû faire des choix et vendre tout le reste. Beaucoup de vêtements, de babioles ainsi que de meubles sont passés par la case vente. Ça fait des mois que je prépare mon départ et cette partie a été la plus longue. Heureusement, certains acheteurs ont été intéressés par plusieurs choses en même temps. Cela m’a permis de parler avec le moins de personnes possibles. Mon asociabilité est un vrai handicap, mais j’ai pu le dépasser – difficilement quand même – car je savais que plus vite tout partait, plus vite, je m’envolerai vers ma nouvelle vie. Sélectionner ce qui partirait avec moi fut tout aussi compliqué, mais cette tâche fut faite en quelques heures. Bref, tout ça pour dire que je m’apprête à faire, peut-être, une grande connerie. Je ne peux pas reculer et je le sais. Je n’ai plus qu’à me faire accompagner par ce taxi qui m’emmène tout droit vers l’aéroport. Mes passeports et mes billets sont prêts.

Une boule commence à se former dans mon ventre, elle se tord petit à petit lorsque je vois le temps du trajet diminuer sur le GPS du chauffeur qui semble sourire un peu plus en voyant le montant de la course augmenter. Je lève les yeux au ciel lorsqu’il commence à prendre un peu plus la confiance en me posant des questions pour faire passer le temps. Je réponds brièvement tout en installant mes écouteurs dans mes oreilles. La musique se fait de plus en plus forte et je me sens déjà un peu mieux. Rien de mieux que de se relaxer dans un moment pareil. Je ne sais toujours pas si je fais le bon choix, mais tant pis. Je n’ai pas de billet pour le retour et je ne compte pas en avoir. Je songe déjà à mon arrivée sur place. Le seul aéroport existant se trouve à Vanawi, nouvelle capitale depuis les catastrophes naturelles causées par l’Emergya, où je vais devoir m’arrêter. Je prendrai ensuite le ferry jusqu’à Nuva Eja où se situe le niveau de vie le plus riche. Oui, je sais, je suis censé changer de vie, mais je commence mon périple dans un lieu qui ressemble à celui dans lequel je vivais jusqu’à maintenant. Et alors ? Je veux simplement y aller petit à petit. Je ne vais pas m’installer définitivement, j’ai seulement pris une chambre d’hôtel pour l’instant. J’irai, bien entendu, voyager dans des endroits un peu plus sauvages par la suite.

-Thank you, goodbye !

Le trajet fut plus rapide que prévu et me voilà déjà devant l’immense aéroport. Je déglutis difficilement et reste planté là. Je m’apprête à laisser derrière moi près de vingt ans de ma vie. J’étais déjà seul depuis la mort de mes parents, mais ce moment est encore plus stressant pour moi. C’est le véritable inconnu qui m’attend. Oui, je serai toujours seul – cela ne change donc pas – mais je n’aurai aucun repère. Il s’agit d’une bonne façon pour changer de vie et oublier tout ce qui doit être effacé. Je vais changer, je veux aller mieux et être un peu plus sociable. Les énolians ne me connaissent pas, à moi de montrer un visage différent, ils ne se rendront même pas compte de la différence. Bon, je peux le faire. Je fais un premier pas puis un autre. Les portes automatiques s’ouvrent et me voilà englouti dans cette infrastructure qui sera le dernier souvenir de ma vie à Londres.

« Adieu maman. Adieu papa. Adieu Lucas. Adieu Londres. Adieu les mauvais souvenirs. Me voilà prêt à partir à Enola pour me bâtir un nouvel avenir. »

OS

Codage par Laxy Dunbar
Lucas H. Anderson
Lucas H. Anderson
Compétiteur
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Jeu 22 Aoû 2019 - 0:35
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