Débile goth et

débile jock

à la forêt.
Capture n°15

La lumière qui passe au travers de la cime des arbres de la forêt d’Erode est toujours bien agréable. Lionel aime le soleil, mais amer qu’il le préfère en fin de journée, quand il est plus doux, moins éblouissant et surtout, très apaisant. Les températures commencent à se rafraîchir pour la journée et l’ombre des arbres est toujours un des meilleurs endroits. Pour la pénombre mais aussi pour le silence. En voyant Zlatan avachi sur le banc à ses côtés en train de respirer plus paisiblement que lorsqu’il était monté dans la voiture, le coordinateur vit qu’il n’était pas le seul à apprécier la quiétude de cet endroit. Le Eriksen avait arrêté de faire cliquer son porte-clé frénétiquement sous le coup de la nervosité et ouvrit les yeux et se redressa légèrement, envoyant un sourire un peu embarrassé au plus jeune qui l’observait curieusement, non sans une pointe d’inquiétude dans le regard.

« Ça va mieux. »

Affirma l’Unyssien à l’adresse de Lionel qui sourit, un peu rassuré en se rémémorant ce qui les avait conduit ici. C’était un peu étrange. Mais Zlatan avait eu l’air quelque peu paniqué dans ses SMS, et Lionel avait compris qu’il lui fallait sortir de la ville pour aller dans un endroit plus calme. Le bleu n’avait pas posé de questions sur le coup. Ça lui avait étrangement rappelé quelque chose qui lui était arrivé récemment en présence du Erisken, justement, le soir-même de leur rencontre, quand on l’avait lui aussi guidé vers un endroit plus calme. Même si ce n’était pas pour être quitte au départ, Lionel était content de pouvoir un peu rendre la pareille au brun-châtain désormais moins nerveux. Maintenant qu’il y repense, il n’imaginait pas la grande perche aux cheveux lui tombant dans les yeux du genre nerveux… ou alors, c’est qu’il le cache très bien. Ou probablement est-ce dû à sa dégaine « cool » et son regard endormi qui lui donnent un air un peu flegmatique.

« Hm… il s’est passé quelque chose… ? »

Osa interroger Lionel calmement et en laissant de l’espace à son comparse. Zlatan haussa les épaules et maugréa pour répondre.

« S’est passé que j’ai été un gros dumbass. »

Fit-il en retroussant les lèvres pour se donner une mine passablement blasée de lui-même.

Un gros quoi ? Deumme-basse ? Je ne suis pas sûr du sens mais je crois que ça doit pas être positif. Et il a l’air de se sentir bête.

Comme le coordinateur l’observait d’un air confus, le Eriksen continua.

« Euhm… c’est, euh… y’a eu beaucoup d’imprévus ces temps-ci et, hum… je sais très bien que je déteste les imprévus à moins, de bah, d’avoir faire exprès de rien prévoir. »

Je ne suis pas sûr de bien comprendre…

« Euh… c’est-à-dire ? Par exemple… ? »

Je vais avoir besoin qu’on m’explique car j’ai du mal à le suivre.

« Bah, les problèmes avec mon cousin, l’histoire de la moto qui m’a foutu en l’air mon planning… j’devais appeler Sotlan pour qu’y me scanne les papiers et j’ai attendu comme un con car j’étais stréssé et finalement je l’ai fait… bref, that’s good. Mais j’étais stupide. »

Soltan doit être le prénom de son cousin. Lionel trouva amusant que leurs prénoms se ressemblent comme ça, mais ce n’était pas la question. En gros, Zlatan s’était laissé dépasser par les évènements et avait accumulé du mauvais stress en pensant que ça passerait. Ce n’est pas évident quand on se dit être bloqué dans une ville qu’on ne connait pas.

« Hem… si je t’envahis avec mes conneries, dis-le, hein, c’est ok. »

Finit par lui dire le brun châtain, d’un air coupable mais tout à fait sérieux. Lionel secoua négativement la tête. Il avait eu besoin de se changer les idées, lui, aussi, après sa journée de travail. Puis, il aime bien la compagnie du Eriksen, même s’ils on tendance à se prendre le chou. Pour le coup, ça n’a rien à voir avec le fait qu’il n’ait pas d’autres personnes à voir de cette façon.

« On va marcher un peu ? »

Suggéra finalement le Roque-Lartigue en se levant, suivi par l’unyssien qui avait hoché sobrement la tête.

Modération : Air oui go eugène ! Une apparition en FE - Chemins, siouplait o/

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Capture n°15

Il se mirent à marcher le long d’un sentier. Si d’ordinaire ils marchaient l’un derrière l’autre avec Zlatan qui trainait un peu des pieds et pestait régulièrement, cette fois, ils étaient côte à côte : Lionel avait ralenti et cessait de faire son intéressant comme s’il devait prouver son côté sportif en marchant plus rapidement. Il se sentait moins obligé de meubler avec des paroles que d’habitude aussi, comme s’il avait moins besoin de validation en dialoguant avec le Eriksen, afin que ce dernier lui signale par la parole qu’il ne s’ennuie pas. En entendant l’autre rire à ses côté tandis qu’il regardait son portable en parcourant les réseaux, Lionel souriant paisiblement, curieux tout de même de ce qui avait l’air d’amuser le brun-châtain.

« Qu’est-ce que c’est ? »

Demanda-t-il finalement, tout de même curieux. L’autre continua de parcourir les pages internet en chignant sur le fait qu’avec le manque de réseau ici, la connexion était lente.

« Rien, rien, mon cousin est tuteur d’un gamin qui poste des trucs marrants avec ses Pokémon. Et les enfants de mon autre cousin aiment bien shitposter aussi. »
« Oh. »

Zlatan ne tarda pas à ranger son téléphone après avoir regardé ce qu’il avait pu louper. Le coordinateur reporta son attention vers la forêt où courrait un Nounourson a l’air très pressé mais très enthousiaste. Lionel avait toujours beaucoup de questions sur la famille de son interlocuteur mais préférait que ce dernier en parle par lui-même, vu les résultats qu’il avait obtenu les dernières fois. Il se demandait si le cousin de Cayagane était ainsi tuteur de plusieurs enfants, se rappelant par la même occasion qu’il est évident qu’être lié biologiquement à un gamin n’est pas nécéssaire pour l’élever… pour bien l’élever, même. Ce n’était pas cet aspect génétique ou biologique qui retenait le plus le bleu, à vrai dire, mais bien le « qu’en-dira-t-on ». Il savait que beaucoup de gens de son entourage ne verraient pas en lui un bon père, le diraient trop immature, trop stupide pour ça. C’est assez vrai, qu’il est immature, mais… quand il y pense, il se dit que pour s’occuper d’un enfant, il saurait prendre sur lui et grandir un peu. Certes, sa dernière expérience à Cayagane l’avait reffroidi, mais les circonstances étaient particulières et aux dernière nouvelles, Noah, Maëlle et Axel s’en étaient sortis sains et saufs. Non, le fait de ne pas se sentir « valide » comme parent potentiel venait aussi d’ailleurs… du fait qu’il n’a pas eu de bon exemple à suivre entre Sixtine, Agamemnon ou même Hanson. De ce fait… comment prétendre qu’il ne ferait pas aussi des erreurs. Il repensa a sa dernière entrevue avec Shérylle et son fils, qui s’était mal passée, probablement par sa faute… enfin, pas « probablement », c’était un fait. Par pure jalousie et en s’inventant une rancœur immature totalement gratuite, il s’en était pris à la Jaskoviak, voyant qu’en se cachant toujours derrière l’excuse de « que vont penser les gens », il se privait de véritablement interroger son désir. Plus ça va, plus il fallait qu’il admette que toutes ces habitudes, qu’il pensait confortables par habitude, constituaient un frein au bonheur qu’il recherchait. Oui. Il y aura toujours des gens pour parler et désapprouver. La preuve… il a été ce genre de personne face à Shérylle alors, qu’au fond, il cherchait la même chose qu’elle. Il avait été pareil avec Zlatan. Avec beaucoup de monde. Mais qui lui a dit que son avis était si important… que l’avis des gens qui prétendent savoir ce qui est bon pour lui est si important ?

Le bleu échappa un long soupir qui attira l’attention de Zlatan à ses côtés.

« Euh… y’a un soucis ? »

Demanda le plus âgé en arquant un sourcil. Lionel ne pensait pas avoir soufflé si fort et dévia le regard ailleurs, comme craignant que l’autre ait lu dans ses pensées et appris tous ses questionnements existentiels.

« Euh… non, non… je… c’est rien. »

Baffouilla-t-il en se massant la nuque dans une attitude un peu gênée. Autant changer de sujet tout de suite.

« Mais, au fait, si tu as récupéré les papiers, ça veut dire que tu vas pouvoir récupérer ta moto, alors ? »

Ce n’était pas que pour se forcer à parler d’autre chose, bien au contraire, l’idée que l’autre ait réglé ce soucis le réjouissait pour lui. D’ailleurs, ce coup-ci, le visage de Zlatan se para d’un large sourire réjoui. Pas un de ses airs un peu narquois de tsundere, non, un sourire sincère qui fit rater une respiration à Lionel.

« Ah, ouais ! T’as pas idée, ça m’a trop soulagé ! Je vais pouvoir bricoler dessus à nouveau et pu dépendre d'autres personens pour bouger, haha. »

Voir l’autre aussi réjoui faisait vraiment chaud au cœur du coordinateur. Il lui renvoya son sourire, non sans être toujours captivé et distrait par la joie bien affichée sur le visage du Eriksen.

Mais, "bouger", hein... C'est vrai, il ne va pas rester éternellement à Zazambes, à la base, il était là pour voyager.

Modération : Je fuis ! Une autre appa en FE - Chemins, please °W°

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On lui a toujours dit qu’il était trop sensible, trop émotionnel, qu’il ne devrait pas s’attrister du moindre conflit, de la moindre séparation. Lionel était ainsi, pourtant, il n’avait jamais pu faire autrement. Il avait cependant appris à cacher la détresse que les séparations, les imprévus et les conflits déclenchaient chez lui. Quoique, pour cette dernière chose, même à 40 ans passés, ça lui est difficile de supporter sans broncher. Du reste… les voyages l’ont un peu renforcé, habitué à quelques rencontres brèves, même si de belles relations auraient pu se tisser. Parfois, il avait garder le contact et d’autres fois, l’éloignement s’était fait naturellement. De manière générale, Lionel essaie de ne pas avoir de regrets dans ses relations avec d’autres personnes, mais il est impossible de ne jamais en avoir.

Le coordinateur sentait son ventre et sa gorge se nouer en réalisant que Zlatan n’allait pas tarder à quitter Zazambes et qu’ils ne se reverraient plus comme aujourd’hui. Peut-être de reviendrait-il plus. Pour le coup, il se savait sensible aux séparations, mais il se demandait aussi si sa boule au ventre était dûe au fait qu’il a tendance à s’attacher très vite aux gens, ou à autre chose. Lionel secoua la tête pour chasser des pensées parasites.

« Hm, donc… tu sais où tu vas aller, ensuite ? »

Même si penser au fait de voir son comparse de ces dernières semaines partir lui faisait mal au cœur, il restait curieux de ce que l’autre comptait faire de son été. Qui sait, ils auront peut-être des occasions de se revoir quand même.

« J’vais déjà rentrer à Cayagane. J’vais avoir des… hm… des trucs à voir avec le cousin. »

C’est vrai qu’ils ne s’étaient pas quittés en très bons termes. Probablement qu’être au telephone tous les deux récemment et son coup de stress avaient convaincu l’unyssien d’écourter un peu ses vacances en solo pour remonter voir sa famille.

« Hm, c’est vrai… c’est bête que cette histoire de fourrière ait gâché tes plans et t'ait fatigué comme ça… »

Comme il lui rappelait ses mésaventures, Zlatan se tourna vers son accompagnateur et cligna des yeux tout en semblant chercher ses mots.

« Bah, shit happens. Et puis, c’était pas si mal. I mean… c’est aussi comme ça qu’on rencontre des gens cools. »
« Oh, c’est bien, ça, oui ! Alors tu as rencontré des gens à l’auberge de jeunesse ? »

Par déduction et parce que visiblement, le Eriksen avait été un peu trop subtil, cela passait au-dessus de Lionel que l’autre puisse faire allusion à leur rencontre. Il y eut un blanc pendant lequel le plus âgé observa le Roque-Lartigue avec perplexité, puis se détourna en étouffant un rire bref.

« Héhé. Nevermind. »

Mais-euh ! Y'a quelque chose qu'y me dit pas, là !

« Héééé, mais quoi ! Qu’est-ce que j’ai raté encore ?! »

Se mit-il à geindre en partant prestement sur les pas du Eriksen qui l'avait dépassé, et semblait un peu amusé par la situation.

Modération : Re fuite La dernière appa toujours en FE - Chemins, s'il te plait

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Dire qu’il trainait les pieds la dernière fois… monsieur marche bien vite, d’un coup, maintenant qu’il essaie de me distancer ! Hah !

Lionel pressa le pas à son tour pour retourner à la hauteur de son comparse qui s’amusait bien à lui faire des cachotteries. Evidemment, quand on le provoque de cette façon, le coordinateur va immédiatement se prendre au jeu et tenir la jambe de son interlocuteur jusqu’à obtenir la réponse qu’on lui doit.

« Ça veut dire quoi, ça « néveuwe-maille-machin bidule » ? Explique-moi, j’ai pas compris ! »

Il tenta d’abord l’approche faussement candide, en questionnant le plus âgé d’une voix geignarde en arrivant finalement à sa hauteur. L’autre continua d’avancer en le regardant de haut, sans perdre son sourire narquois.

« Ah, c’est bête, hein. »

Lui renvoya-t-il, provoquant une moue outrée chez le coordinateur qui le fit bien rire, surtout quand il échappa un « oh ! » faussement vexé. De toute évidence, Lionel allait devoir trouver une autre approche, certainement plus frontale.

« Mais pourquoi tu veux pas m’expliquer, hein ? Parce que ça te gêne et tu fais le tsunstun ? »

Zlatan étouffa un gloussement et leva les yeux au ciel.

« Tsun-what ?! N’importe quoi ! Je suis juste trop subtil, cherches pas ! »

Han, crâneur, va. Moi je suis pas subtil et j’en fais pas tout un plat, hein…  Mais subtil sur quoi, quand il parlait des personnes gentilles qu’il a rencontré… ? hmmmmmm… oh. Mais je suis une personne que ses mésaventures ont permis de rencontrer, moi !

Le bleu accéléra le pas et barra la route de son comparse en s’appuyant sur un arbre à côté du sentier, prenant la pose au passage.

« Oooh, je vois, tu parlais de ma charmante compagnie mais ça te gênait de le dire ! »

Insupportable.

Zlatan s’était arrêté et ne parvint pas à prendre un air blasé qui aurait dissimulé son sourire narquois et ses joues légèrement rosies qui le trahissaient largement. Il roula des yeux et enfonça ses mains dans ses poches.

« Tsss… c’est bon, t’es content, maintenant ? »

Le railla-t-il gentiment, juste assez pour que Lionel se mette à se pavaner de nouveau à ses côtés avec un sourire victorieux barrant son visage.

« Oh, oui ! Ra-vi ! »

Le Roque-Lartigue tenta de se sortir de la tête toutes les interrogations relatives au départ prochain de son comparse, sans trop pouvoir lutter. « Est-ce qu’il reviendra me voir ? Est-ce que je pourrais aller le voir ? » étaient les premières, faisant naître bien d’autres questions dans l’esprit du coordinateur… il mit immédiatement ces dernières sur le compte d’un simple besoin de contact social qu’il n’avait pas eu ainsi depuis probablement trop longtemps. Oui, c’est simplement qu’il voulait compenser le fait de n’avoir pas d’ami.e.s, rien d’autre. Probablement Lionel ne devrait-il pas se monter la tête, mais, c’est plus fort que lui, il ne peut s’empêcher de s’attacher, surtout quand il a en face de lui quelqu’un comme Zlatan qui est… qui a l’air authentique, qui le fait rire et réfléchir, lui fait assez confiance pour se confier à lui de temps en temps, bien sûr, le coordinateur aimerait en savoir plus, mais ce n’est peut-être pas réciproque et l’idée n’a jamais été de forcer la main au brun châtain. Mais en même temps, c’est aussi lui qui avait demandé sa présence aujourd’hui et c’était plutôt agréable, quand il y repense. D’autant plus qu’il avait pu voir que l’unyssien avait un très beau sourire, mais, là n’était pas la question.

« Content aussi de t’avoir rencontré ! »

Il s’autorisa à tapoter amicalement l’épaule du plus grand qui lui offrit un autre de ses rictus narquois. Avant de repartir marcher, il frappa la main de Lionel posée sur lui pour qu’il la retire, ce que fit le bleu avec un geste volontairement over-dramatique, secouant sa main comme s’il avait eu mal.

« Hé, espace personnel, Roque-Lartigue. »

Lionel ne dit rien sur le fait qu’il trouvait un peu rigolo la manière dont l’autre prononçait son nom avec son accent. De toute façon, ils étaient repartis pour un tour à se taquiner, jusqu’au moment où ils furent alarmés en voyant une Kungfouine se retrouver dans un buisson plein de vilaines épines.

Modération : On envoie Tuxedo Kamen l'Etouraptor ; Intimidation (Intimidate) ; Pudique (Bashful).
-> On balance la Rapide Ball o/

Merciii ° 3°

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Capture n°15

Le pauvre Kunfouine avait l’air complètement paniquée en dégringolant par terre après une villaine chute dans le buisson épineux. Lionel s’accroupit doucement pour vérifier si le type combat n’était pas blessée. Apparemment il n’avait que de petites égratignures, comme le releva Zlatan qui s’était penché lui aussi pour voir. Il y avait eu plus de peur que de mal mais dans tous les cas, la petite belette bagarreuse avait eu beaucoup d’émotions, au point qu’elle se mit soudainement à pleurnicher en s’accrochant au pantalon de Lionel qu’elle couvrit au passage de morve.

« Oh… Oh, ça va aller, mon grand, tu as eu peur, hein… »

En essayant de rassurer la petite bête qui ne voulait plus le lâcher en lui parlant doucement et en lui grattant la tête soigneusement, Lionel parvint à calmer le Kungfouine. A ses côtés, Zlatan se redressa pour laisser son comparse s’occuper du petit combattant, non sans dissimuler un sourire attendri. Le coordinateur ne pouvait visiblement pas se redresser pour le moment étant donné que le type combat s’accrochait à lui en finissant de sangloter. Même quand elle fut calmée et que le quarantenaire tenta de se relever, le Kungfouine sauta et s’accrocha à la chemise du bleu en s’agripant afin de monter jusqu’à son bras auquel il s’accrocha comme un koala.

« Ah ! Euh… tu peux rester si tu veux, j’imagine, mais, je vais devoir partir de la forêt, tu sais… »

Vu les yeux doux qu’elle lui faisait, le petit guerrier n’avait visiblement rien envie d’entendre et voulait rester avec lui.

Et je ne peux pas résister, elle est vraiment trop mignonne !

« Héhé, Zlatan, regarde ce qu'elle-- »

Il se retourna pour montrer à l’autre adulte comme la fouine s’était aggripée à lui, juste à temps pour voir et entendre l’autre jurer en regardant son portable.

« Shhhiit !! »

Oh ! Les gros mots !

C’est avec un sourire amusé que Lionel se retourna vers l’unyssien, mais il s’aperçut rapidement que ce dernier n’avait pas l’air d’humeur à rire. Il s’était remis à faire cliquer son porte-clef et faisait nerveusement les cent pas entre deux arbres.

« Euh… qu’est-ce qui t’arrive ? Un tique t’es tombée dessus ? »

Le coordinateur était parfaitement sérieux mais l’autre eut l’air de percevoir ses paroles comme du sarcasme et lui répondit par des grognements.

Bon, non, ce n’est pas une tique, apparement…

« Il y a un problème ? »

Le Kungfouine grimpa sur les épaules de Lionel tandis que ce dernier regardait le Eriksen gromeller des jurons dans sa langue maternelle tout en tapotant son sur téléphone.

« Ouais. Ma réservation pour cette nuit a été annulée. »

Le brun-châtain soupira bruyamment et se massa l’arrête du nez, continuant à cliquer avec son porte-clef dans sa main libre pour se détendre.

« Oh, non… Comment ça se fait ? »

Son interlocuteur soupira en continuant de parcourir l’écran.

« J’ai retiré le cash pour payer pour ma moto demain, so… y’a pu assez pour ma résa. Genius. »

Lionel ne sait pas bien à combien s’élève le coût de l’amende ou le prix des dernières nuits mais avec les imprévus des derniers jours, il imagine que le Eriksen a dû dépenser au dernier moment plus qu’il n’avait prévu. Le coordinateur voyait bien que son accompagnateur tentait de trouver une solution pour ne pas commencer à paniquer sans y parvenir, ça lui faisait de la peine de le voir dans cet état d’autant plus qu’il avait apparemment déjà eu assez d’émotions pour la journée.

« Zlatan… ? Tu sais j’ai… enfin, au pire, j’ai deux chambre d’amis, chez moi. »

L’autre releva le visage vers lui et arque un sourcil, comme pour s’assurer où veut en venir le quarantenaire.

« Hein ? »
« Je veux dire que je t’en prêtes une sans soucis si tu as besoin. »

Le Eriksen regarda Lionel avec des yeux ronds, visiblement surpris de la proposition et assurément moins en panique. Il lui fallut quelques secondes avant de répondre, visiblement un peu embrassé.

« Euh… Je veux pas intruder, euh, déranger. Et c’est pas la peine de me prendre en pitié je… »

Le Roque-Lartigue posa ses mains sur ses hanches et se dressa devant l’autre avec une moue sévère affichée sur le visage.

« Mais pourquoi penses-tu que je te prends en pitié ? Tu… un ami est en galère alors je veux juste l’aider ! »

Comme ce qui suivit fut un silence que Lionel trouvait un peu gênant, il ajouta :

« …le « un ami », c’est toi, au cas où c’était pas clair. »

Après un nouveau silence, Zlatan inspira et répondit en regardant ailleurs et en cachant qu’il rougissait un peu d’embarras en faisant semblant de tousser dans son coude.

« Euh… J’avais compris, hein. »

Le coordinateur s’éloigna un peu en retournant vers le sentier. Il regarda ses pieds en se disant qu’il avait peut-être l’air un peu insistant.

« Enfin, tu n’es pas obligé. Mais tu ne déranges pas et… je ne te demanderais rien en échange, évidemment. »

L’ancien psy se redressa et rangea son portable en soufflant à nouveau, toujours à regarder partout sauf vers Lionel.

« Bah, pourquoi tu précises, alors ? »

Mais, euh ! C’est vrai ! Je sais que c’est bizarre de préciser mais je veux juste le rassurer, moi !

« C’est juste pour que tu sois rassuré qu’il n’y a pas de problèmes… »

Le quarantenaire avait pris sa petite voix de « j’ai peur de gaffer donc si je prends une petite voix peut-être que mes bourdes auront l’air mignonnes et se feront oublier ». Pour le coup il ne faisait pas de bourde (pour une fois), mais il assurait quand même ses arrières.

« …Y’know, je suis pas fun, comme invité, quand je suis crevé. »

Avoua finalement le Eriksen qui avait joint ses mains et se tournait nerveusement les pouces. Lionel haussa les épaules.

« Hm-hm, ça tombe bien, tu auras une chambre d’amis pour dormir ! »

Les sourires du coordinateur et de sa comparse Kungfouine perchée sur ses épaules étaient déjà victorieux. Zlatan fit la moue en les observant et croisa les bras, visiblement à court d’arguments.

« C’est… c’est sympa de proposer. Pourquoi pas. »

Après avoir eu l’acceptation de son comparse, Lionel entreprit de descendre avec ses deux accompagnateurs le sentier pour retrouver la voiture à la sortie de la forêt. Mine de rien, il n’était plus très tôt et les alliés de Lionel allaient peut-être commencer à s’impatienter. Ce n’était pas très souvent qu’ils voyaient passer des invités autres que Nadia, maintenant que Lionel y repense.

Modération : Et merciii ° 3°
On utilise un coup le Cherch'Objet et ce sera tout o/