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Les forêts ont besoin d'un GPS {PV Arthur
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Natsume Enodril-Miyano

Les forêts ont besoin d'un GPS

"Stresser pour rien nuit à la santé"
On ne va pas se mentir, j'ai clairement connu meilleures vacances d'été. Et donc, par ce fait, j'ai supporté une dose de stress suffisante pour me rendre quelque peu grincheux à l'occasion (plus que je ne le suis déjà, du moins). Il n'y a donc pas grand chose d'autre à faire pour moi afin de déstresser que d'aller marcher ; longuement, longtemps, et de préférence, suffisamment pour me fatiguer et me vider la tête. J'ai toujours aimé faire de la marche ou courir, même étant gamin ; d'ailleurs, une fois, ma mère m'avait retrouvé perdu au bout du quartier où nous vivions, puisque je ne regardais pas où j'étais plus exactement, et oui, c'était ridicule. D'ordinaire, je ne me fais pas vraiment accompagner par des pokémon, même si c'est dangereux, mais... Mais disons que j'ai préféré en emporter un plutôt que de le laisser seul. Bon, et la ball de Kae, comme d'habitude, mais elle m'aurait boudé si je ne l'avais pas prise. C'est juste que le petit qui avance devant moi avec lenteur et l'air bougon, c'est sans trop de surprises mon Germignon. Je sais que je le répète souvent, mais il est très, très pénible ces temps-ci, et j'ai l'impression que son humeur se dégrade de semaine en semaine. Quelques accidents sont déjà arrivés il y a peu, et, sincèrement, je ne crois pas qu'il serait bon pour mes nerfs que je sois accueilli de la fin de ma sortie de défoulage par une avalanche d'anxiété. Vraiment. Et je m'étale bien trop sur mes petits problèmes de princelet, vraiment.
Tout ça pour dire que je me retrouve à me balader avec un Germignon pénible et capricieux  dans la forêt, l'air un peu distrait et désintéressé. Je rajuste un peu mon manteau sur le dos, agité par des tics de nervosité malgré mes vaines tentatives de l'apaiser. Plongé dans mes pensées, qui vont de 'qu'est-ce que je vais manger ce soir' à 'est-ce que j'ai pensé à préparer le repas d'Axel pourla baby-sitter ?', j'en oublie presque de porter attention à tout le reste. Pourtant, ce n'est pas comme si la vision des grands arbres et de leur manteau d'émeraude m'indifférait ; je suis le premier à fixer bêtement des feuilles avec un air un peu ridicule parce que j'en viens à m'oublier moi-même. La nervosité, pour l'instant, m'interdit de faire quoi que ce soit de ce genre.

Un peu perdu dans ma tête, j'en oublie donc de regarder où je pose mes pieds. Pieds, qui, au passage, s'en vont rencontrer le derrière rebondi de mon Germignon (il s'est un peu empâté, tiens) qui pousse un petit cri surpris. Je me réveille plus ou moins de mon état semi-conscient. Déjà, Kuja s'est retourné en me jetaant un regard mauvais et agacé, poussant des petits grognements mesquins. Il me fusille tant du regard que j'en viens à répondre, probablement pas de la meilleure façon qui soit.

« Non mais... Roh, j'suis désolé, t'énerves pas comme ça ! »

Je le sais, en plus, que ce ton un peu acide et exaspéré n'est absolument pas celui que je devrais utiliser, et que je suis un gros idiot (pour rester poli) de l'utiliser. Mais c'est trop tard, maintenant que je le réalise, car il me suffit de m'entendre parler pour savoir que j'ai probablement un peu merdé. La réaction de mon Germignon, en outre, me confirme cette impression persistante. Voilà qu'il s'est mis à grogner et à me faire son regard le plus vexé, détournant vivement la tête pour aller avancer plus vite. Je lève les yeux au ciel de mon côté. Si il espère que je vais le courser, il se trompe gravement. Non mais, je suis pas aussi influençable et père poule aussi - … Oh mais il va un peu vite quand même, enfin, euh...
J'accélère le pas inconsciemment, manquant presque de ne pas remarquer que je m'approche petit à petit d'une tierce personne. La réalité ne me revient au visage que lorsque je me rends compte que je suis à un mètre ou deux, et m'immobilise vivement, toujours aussi peu naturel face à l'arrivée soudaine d'individus. Je dévisage immédiatemment le nouvel arrivant (enfin c'est moi qui arrive, bref), les épaules haussées d'un coup sous l'effet du stress que cela me provoque. Si je suis silencieux comme une carpe parce que je suis incapable de réfléchir à quelque chose à dire, la présence de mon Germignon s'étant visiblement refugié derrière les jambes de l'homme aux cheveux blancs me donne au moins le moyen de faire quelque chose.

« Kuja, laisse les passants tranquille. »

Il me tire la langue puérilement, et je retiens un soupir, l'air profondément blasé. Roh, mais qu'il est... Bon, en fait c'est totalement ma faute et je n'aide très certainement pas le Germignon en agissant ainsi, mais bon. Dans tous les cas, maintenant, je dois me concentrer sur autre chose.
Je relève la tête, me massant nerveusement la nuque. Je l'ai déjà vu, ou du moins, apperçu, je crois. Enfin, j'veux dire... J'ai peut-être vu sa tête une fois ou deux en passant devant la pension du sud de la forêt, sans oser aller dire bonjour à qui que ce soit car je suis asocial et ça m'aurait vraiment stressé. Mais je vais éviter de le dire, ça serait un peu incorrect. Je vais donc me contenter du peu que je sais.

« Oh, euh... Ferguson, c'est ça ? »

Comment on parler à ses voisins, en vrai ? J'ai du mal, un peu. Et j'ai l'impression forte que je vais être un gros ennui, avec mon Germignon qui se cache derrière ses jambes et qui me boude, et moi qui suis... Bon, déjà, moi, et un peu paumé, je crois, littéralement et métaphoriquement.

« Si je vous vois ici... Est-ce que nous nous trouvons au sud ? J'ai dû m'aventurer trop loin...»

Ce ne serait pas impossible, vraiment. Et j'avouee que pour le chemin du retour, je risque de galérer un peu.



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Jeu 16 Aoû 2018 - 0:24
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Arthur C. Ferguson

Les forêts ont besoin d'un GPS
Arthur & Natsume


« Sten, je vais aller me balader en forêt, ça te va ? »

Le petit rire de son copain, qui ajouta qu'il n'avait pas besoin de sa permission pour sortir, le fit rougir. A la fois parce qu'il se sentait honteux d'avoir posé une question aussi stupide, mais aussi parce que ce rire, ça le faisait craquer à chaque fois. Il n'en fallait pas beaucoup hein, pour le rose lui prenne aux joues, mais avec son petit ami, il ne pouvait pas y échapper. Ça faisait presque 4 ans qu'ils étaient ensemble, et ses sentiments étaient toujours aussi fort. Ça l'aidait à tenir, aussi, ça lui donnait confiance en lui. On voyait la progression dans le fait qu'il décide de faire une balade seul en forêt. L'année dernière encore, il en aurait été incapable, par peur de se perdre entre les arbres, ou par peur qu'il lui arrive quelque chose, ou simplement par peur de se retrouver seul. Maintenant, il connaissait beaucoup mieux la forêt d’Érode. Il avait des repères, savait retrouver son chemin jusqu'à la maison. Il s'était mis à apprécier les recoins que cachait l'endroit, les cris des Pokemon un peu partout, l'agitation entre les feuilles des arbres. Il s'amusait désormais à reconnaître les cris, les formes des Pokemon qu'il voyait. A force de s'en occuper à la pension, ses connaissances sur le sujet avait été démultipliées, comme jamais auparavant. Il y avait de quoi être fier, même si Arthur ne s'en rendait pas compte.
Après avoir embrassé le suédois, il enfila une veste et invita Alice à le suivre. La Dodoala s'accrocha à son bras invalide et posa sa tête sur son épaule, délaissant son bout de bois. Elle ne l'utilisait pratiquement jamais, restant accrochée à son dresseur. Elle ne le quittait plus d'une semelle depuis les événement d'août 2017, et refusait désormais de rentrer dans sa Pokeball. La petite koala n'avait jamais été très combat, n'était pas très bien entraînée et pas forte pour un sou, mais elle était prête à affronter n'importe qui si c'était pour protéger son dresseur. Elle aussi avait été d'un réconfort et d'une aider sans faille, un soutien sur lequel Arthur avait pu compter, et il lui en était infiniment reconnaissant. C'était la seule membre de son équipe qui lui restait, Cheshire le Chacripan ayant disparu de la circulation. Il avait retrouvé sa vie sauvage, ou peut-être était-il en possession d'un autre dresseur. Le blanc se demandait parfois s'il le recroiserait, un jour.

La forêt était beaucoup moins inquiétante de jour que de nuit. D'ailleurs, il n'y a que quand la lumière était là que le jeune homme pouvait s'y rendre. Il avait peur du noir, et de la nuit, alors en pleine forêt... ce n'était pas la peine, et ce, même accompagné. C'était une des choses qui le différenciait avec Sten, ce dernier préférant se promener à la nuit tombé, quand tout était calme et paisible. Une divergence qui n'avait bien sûr pas d'impact dans leur couple (le contraire aurait été inquiétant).
Arthur prit le chemin qu'il connaissait le mieux. Pas besoin de rendre les choses compliquées ou angoissantes en explorant l'inconnu. Il n'en avait aucune envie, et trop s'enfoncer dans la forêt pourrait le perdre. Il ne l'avait pas encore exploré toute entière, car elle était immense, et il avait bien trop peur d'aller vers de nouveaux endroits. Sten lui avait dit qu'il y avait plein de Pokemon à observer, ce à quoi Arthur avait répondu qu'il les observerait avec lui. Il n'était ni dresseur ni chercheur, il ne ressentait pas spécialement le besoin d'aller à la chasse aux Pokemon.

Parlant de Pokemon... Arthur ne remarqua le Germignon que quand ce dernier se réfugia entre ses jambes. Il sursauta sous l'effet de la surprise, manquant presque de tomber au sol, avant de se rendre compte qu'il ne courrait aucun danger, du moins rien de visible. Le jeune homme avait toujours eu beaucoup plus de facilité avec les Pokemon qu'avec les humains, et grâce à la pension de son petit ami, il savait désormais mieux comment s'en occuper et comment leur parler.

« Oh, bonjour toi, est-ce que tu vas bien ? »

Le blanc se demanda si le petit Pokemon n'était pas venu se cacher, cependant il ne semblait pas effrayé, il ne tremblait pas et avait même la tête haute. Peut-être qu'il avait été simplement curieux de ce bipède, tout simplement. Mais la réponse arriva d'elle-même. Arthur avait la tête penchée vers le Germignon, si bien qu'il ne vit qu'au dernier moment un humain, cette fois, qui s'était rapprochée de lui. Deuxième sursaut de la journée, et cette fois-ci Arthur recula d'un pas, par réflexe. Alice renifla et se mit sur ses gardes. Elle ne percevait aucun danger, mais on ne savait jamais.

L'ancien soldat frissonna en entendant son nom. C'était toujours comme ça. Bien qu'il ait eu un surnom au sein du Régime, à la demande de son père, les officiers l'appelait par son nom de famille, et l'entendre prononcer le ramenait à son passé. Et puis, ça lui rappelait aussi son paternel, ce qui ne le mettait pas à l'aise, mais alors pas du tout.
Il mit un moment à répondre, détaillant son nouvel interlocuteur. Il se demanda s'il s'agissait d'un ancien Régimeux, mais il n'en avait pas l'air. Non, il l'aurait abordé de façon différente. Il était plus ou moins admis qu'Arthur était un traître, étant donné le nombre de noms qu'il avait donné lors de son procès.

C'est alors qu'il s'en souvint. Bien sûr. Il s'agissait de... comment c'était son nom, déjà ? Ah oui, Miyano. Un autre éleveur, qui habitait lui aussi en bordure de la forêt d'Erode, à l'opposé de la pension de Sten. Le blanc se détendit. On le lui voulait aucun mal.

« Euh... oui... oui, c'est bien moi. Bonjour, monsieur Miyano. »


Comme à son habitude depuis des années, il se facepalma intérieurement d'être aussi mal à l'aise en société. Il avait dépassé la trentaine, et pourtant, il se sentait comme un enfant quand il s'agissait de parler avec des gens. Il s'en voulait, mais n'y pouvait pas grand chose. Il souhaita subitement que son petit ami eu été avec lui. Cependant, comme il ne pouvait pas apparaître par magie, il était tout seul.

« C'est... bien ça... Vous... vous êtes perdu ? »

C'est en tout cas l'impression que Miyano (impossible de resituer son prénom) donnait. Le blanc n'était donc pas le seul à ne pas connaître suffisamment la forêt, bien qu'il habite juste à l'orée. Dans un sens, ça le rassurait.

« Si vous avez besoin d'aide... je pense pouvoir vous aider.... je connais bien, maintenant. »
©️ ASHLING DE LIBRE GRAPH'
Arthur C. Ferguson
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Jeu 16 Aoû 2018 - 13:48
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Natsume Enodril-Miyano

Les forêts ont besoin d'un GPS

"Stresser pour rien nuit à la santé"
Non mais quel boulet, j'vous jure... Je vais éviter de le raconter à quiconque, sincèrement. Parce que « je me suis paumé dans le coin où je vis », c'est plus ou moins la quintessence de la loseritude, si ça se dit (et si ça dit pas, ça m'indiffère, je fais ce que je veux, d'abord). Et pas que je n'aime faire de la sociabilisation, mais... Bah, j'aime pas, je suis nul pour faire ça, et ça doit se voir à mon air de poisson mort aussi crispé qu'une chips. Oui oui, épaules haussées, muscles tendus, et ton franchement alternant entre des tonalités absolument pas naturelles ; le pack complet pour passer un moment extrêmement gênant en société. Je marmonne avec maladresse un salut que j'avais oublié, me sentant particulièrement gêné et bête d'avoir oublié ce genre de bases absolues de la conversation.

« Bonjour, oui. »

Arceus, sortez-moi de là. J'ai envie de ramper jusqu'à la sortie la plus proche, mais, hé, on est dans une forêt, et il n'y a pas de sortie de secours, hormis la mort, mais c'est un poil excessivement dramatique (et je ne suis absolument pas excessif, moi, jamais). Au moins, il a l'air de se rappeler de mon nom de famille, ce qui m'évite un moment très gênant où j'aurais dû me présenter et assurer que je ne suis pas un dangereux stalker un peu flippant. Et il est même relativement serviable et sympathique, ce à quoi je ne m'attendais pas forcément. Malheureusement, je suis toujours très bizarre face aux personnes de ce style, donc je détourne le regard lorsqu'il me propose de m'aider, sous les ricanements moqueurs de Kuja qui se cache encore derrière les jambes de Ferguson.

« Ce serait très aimable de votre part, enfin, euhm, vous n'êtes pas obligés, mais ce serait plus pratique. »

Parce que oui, j'aimerais ne pas avoir à faire du camping par terre, cette nuit, ou à devoir téléphoner de manière très piteuse et pathétique à mon copain pour qu'il me ramène à la maison comme un môme perdu dans un hypermarché. J'impose plus ou moins ma présence comme un gros malpoli, mais... Mais, bah, j'ai pas d'autres choix. Je hoche timidement de la tête et jette un coup d'oeil à Kuja, embêté qu'il s'inscruste ainsi dans les pattes de quelqu'un d'autre. J'esquisse une grimace.

« Excusez-moi, pour mon Germignon, il m'a l'air de vous... Enfin, de vous coller un peu. »

Si le concerné fait une tête indignée, je m'en fiche pas mal. Déjà que la politesse n'est pas mon truc, si en plus je ne m'excuse pas juste un petit peu... Bref. Vu que l'on risque de faire un petit chemin ensemble, ce qui, sans vouloir vexer personne, m'embarasse quelque peu, je sens qu'il va falloir meubler un peu. Ou en tous cas, je crois qu'il faut le faire. J'ai horreur de la petite conversation, mais on m'a très, très souvent reproché de ne « faire aucun effort », alors je me force à la lancer, quitte à ce que ça n'ait aucun intérêt. Et oui, je devrais arrêter d'être influencé par ce qu'on me reproche, des fois.

« Donc, euhm, vous... Vous vivez ici depuis combien de temps, déjà ? Je ne vous ai pas croisé trop souvent, de souvenir. »

Voir quasiment pas du tout, car je faisais des détours et évitait soigneusement de croiser la moindre présence humaine dès lors que j'entendais un son. Et oui, il m'est arrivé de me cacher dans un buisson comme un imbécile quand j'entendais des bruits de pas, je suis névrosé à ce point.



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Natsume Enodril-Miyano
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Dim 19 Aoû 2018 - 16:30
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Arthur C. Ferguson

Les forêts ont besoin d'un GPS
Arthur & Natsume


De façon assez comique (même si du point de vue d'Arthur, ça ne faisait qu'augmenter sa gêne), Natsume avait l'air aussi mal à l'aise en société que lui.Peut-être que ça lui permettrait d'échapper à un jugement constant sur sa façon de s'exprimer et de se comporter. Bien qu'il s'était amélioré ces dernières années, les interactions sociales n'avaient jamais été son fort, et ça se voyait. Vivre dans une sorte de cage dorée l'avait très clairement empêché de se développer comme il l'aurait voulu, et une fois son père disparu, avec tous ses repères, Arthur s'était senti perdu, abandonné à lui-même, et s'était bien rendu compte qu'il ne savait littéralement rien. Et ça l'avait effrayé, tellement qu'il était resté cloîtré des mois chez lui, avant qu'on ne vienne le chercher pour le juger. Et puis, il avait retrouvé Sten, et sans lui, sûrement serait-il encore dans sa chambre, à se morfondre sur son sort. Ou même pire.

Il tenta de sourire de la façon la plus naturelle possible. Il ne s'était pas senti forcé de proposer à son voisin de l'aider, bien que le fait de croiser quelqu'un l'avait totalement déstabilisé. Mais il se voyait mal revenir sur sa décision, et encore plus laisser son interlocuteur ici, perdu en plein milieu de la forêt. Le blanc n'était pas cruel, s'il pouvait aider quelqu'un, il le faisait. En quelque sorte, ça lui donnait bonne conscience. Il revenait souvent à son passé de soldat, temps qu'il regrettait amèrement. Il s'en voulait terriblement, bien qu'il ne fut en aucun cas responsable de toutes les horreurs du Régime. Il n'avait été qu'un pion, et désormais qu'il avait retrouvé une certaine forme de liberté, il tentait par tous les moyens de se racheter, quitte à jouer le bon samaritain. Il en avait une bonne tête, après tout.

« Je me perdais dans cette forêt...avant... quand je ne connaissais pas assez. Maintenant... ça va, je peux vous aider, maintenant. »

Il aurait pu se facepalmer intérieurement. Dire deux fois « maintenan » dans la même phrase... Bien joué Arthur. La gêne était plus que présente sur cette phrase et le jeune adulte se sentit totalement stupide. Le brun n'allait pas le manger, c'était son voisin. SON VOI-SIN. Il n'était pas dangereux, il tenait une pension, comme Sten. C'était un être humain tout ce qu'il y a de plus basique, et Arthur en avait marre d'avoir peur de tout, ou de voir ses craintes ressurgirent dès qu'un inconnu (ou un presque inconnu) apparaissait.

« Ah ! Ne vous inquiétez pas, il ne m'a pas dérangé, il est adorable ! »

Que la conversation tourne vers le Germignon n'était pas plus mal. Ça lui faisait un sujet sur lequel il était à l'aise. Il posa un regard sur sa Dodoala, toujours endormie accrochée à son bras. Elle écoutait d'une oreille distraite la conversation et s'était détendue et comprenant qu'il n'y avait aucun danger. Tiens d'ailleurs, elle aurait peut-être bientôt faim ? Arthur lui avait promis de cueillir des baies et des feuilles pour elle dans la forêt... bon, il pourrait très bien le faire sur le chemin.

Miyano repris la parole. Arthur releva le regard et planta ses yeux dans ceux de son interlocuteur, se forçant probablement un peu trop. Ah, oui, il devais répondre. Ce n'était pas trop compliqué, ni trop personnel. Il avait juste à dire le nombre d'années depuis lesquelles il habitait la pension, non ? Ça n'avait rien de bien complexe.

« Je... habite ici depuis 4 ans, un peu plus, avec Sten, mon petit ami. La pension, c'est à lui, il est éleveur »

Idiot. Il sait très bien que Sten est éleveur. se dit-il en tordant son sourire. La réponse suffisait, probablement ? Ah, il devait sûrement dire quelque chose après. Il avait l'air d'un enfant, comme ça, alors que ça faisait déjà pas mal de temps qu'il avait dépassé sa majorité.

« Et vous ? Vous êtes éleveur depuis longtemps déjà ? »
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Arthur C. Ferguson
Arthur C. Ferguson
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Jeu 23 Aoû 2018 - 18:06
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Natsume Enodril-Miyano

Les forêts ont besoin d'un GPS

"Stresser pour rien nuit à la santé"
En vrai... Seigneur, on a vu moins forcé, là, mais je fais comme je peux, bien que ce soit horriblement maladroit et formel pour pas grand chose. Dans un soupir un peu agacé contre moi même, je me gratte la nuque dans l'espoir de calmer mes inquiétudes, et mes pas nerveux qui trahissent sans mal mes difficultés à rester immobile dans un état de stress relatif. Le fait que mon interlocuteur soit relativement paumé aide à ce que je me sente moins stupide, enfin, du moins, relativement moins idiot. Cela ne veut pas dire qu'il l'est, hein, juste... 'Fin, vous voyez bien. Mais je ne suis pas sûr que j'ai été d'une grande aide, avec mes questions à la noix. Elles tournent un peu autour du pot, et ça fait très 'discutons de la météo dans la bonne humeur lalalilouuuu'. Au moins, Kuja semble s'être un peu calmé, et si notre conversation l'endort, il ne nous enquiquine pas davantage (ce que je considère comme étant un sacré progrès). Enfin, il a levé la tête avec arrogance, un rictus fier se dessinant sur son visage à l'entente des compliments que lui a réservé Ferguson ; mais ça, c'est ni plus ni moins que son ego démesuré qui est brossé dans le sens du poil.

Enfin bon. J'avais donc bien raison quand au fait qu'ils devaient être présents depuis un certain temps. Ses propos confirmèrent ce que je savais déjà, et m'apportaient quelques précisions. Ce n'est donc pas lui, le type en charge de la pension, enfin, je crois avoir compris ça, ce serait plutôt son compagnon. Je hoche vaguement de la tête pour signifier que j'ai entendu, même si, sur le moment, il ne parvint pas à donner une réponse immédiate. Malaisé, je me force à bredouiller quelques paroles, non sans une maladresse évidente. Et oui, j'ai observé sa Dodoala avec une certaine curiosité aussi, ce qui explique en partie que j'avais la tête ailleurs pendant un moment.

« Ah, euh... Oui, Åkjerfäldt, je crois. J'ai vu son nom deux ou trois fois. »

... Mais qu'est-ce qu'on s'en FICHE, que tu aies déjà vu son nom, Natsume, par Arceus. À quoi est-ce que ça nous avance ?!
Les épaules un peu haussées, j'esquisse un rictus malaisé. Allez, un peu plus, et je vais l'appeler par le mauvais prénom, ça rajouterait une petite cerise de gêne sur la gâteau de l'embarras que je suis en train de cuisiner. En vrai, je crois qu'il faudrait que je fasse l'effort de contacter l'autre éleveur de la forêt d'érode, un jour, car, bon, bah euh, c'est poli, je suppose... ? Au moins, je n'écorche pas son nom, j'ose l'espérer. J'avais certes eu du mal à le prononcer la première fois, mais en réalité, ce n'était pas si compliqué. Puis, en un sens, on m'avait déjà fait assez de réflexions sur mon prénom et mon nom 'compliqués' (bien souvent d'une mauvaise foi incroyable) pour que je  me montre relativement attentif sur ces questions.  
Je me rappelle toutefois bien qu'il m'a posé une question, et je m'efforce d'y répondre, avec une certaine difficulté. Sérieux, où est-elle passée, l'éloquence que j'ai en conférence ?

« Hm, alors... Eh bien, si je calcule, cela va faire quelque chose comme... Neuf ans ? L'ouverture de ma pension doit dater d'il y a deux ans, mais je ne suis plus exactement sûr. »

C'est encore assez récent, en effet. Ce qui explique que ça ne se bouscule pas au portillon non plus, et ce n'est pas mon objectif. J'ai certes besoin de mettre de la nourriture sur la table, mais je ne vise pas de « grandes » ambitions démesurées non plus, les désillusions de grandeur, c'est moyen mon genre. Je veux juste qu'on me fiche la paix et pouvoir tenir mon élevage tranquille, ce qui est déjà pas mal. Mais je suppose qu'il ne me pose pas cette question pour rien... ? Enfin, je le crois, peut-être qu'il pose ça comme ça ? Curieux, je plisse un peu les yeux et reprend la parole d'un ton interrogé.

« J'imagine que vous n'êtres pas éleveur, de votre côté ? »

Je me disais qu'à poser une question pareille... Ou alors il voulait juste faire la conversation, suis-je idiot. Je ne fais même pas attention à où nous mènent nos pas, d'ailleurs, mais en un sens, c'est moi qui le suit, alors... Bon, je vais lui faire confiance, hein. J'ai déjà l'impression de trop la ramener, en plus... Si ça se trouve, il ne voulait même pas causer, et j'ai été pénible tout le long, d'ailleurs.



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Natsume Enodril-Miyano
Natsume Enodril-Miyano
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Jeu 30 Aoû 2018 - 0:35
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Arthur C. Ferguson

Les forêts ont besoin d'un GPS
Arthur & Natsume


Leur discussion n’avait absolument rien de glorieux, et les deux étaient presque tout aussi gênés l’un que l’autre ce qui n’arrangeait rien. Arthur pouvait compter les silences et ça le mettait mal à l’aise. Est-ce que c’était sa faute, avait-il dit quelque chose de travers ou au contraire oublié quelque chose ? Il n’était pas doué pour ça, ça se voyait à ce stade, et il n’avait aucune envie de rester dans cette situation très longtemps. Pourtant, ça ne semblait pas compliqué. Son interlocuteur cherchait juste son chemin, et Arthur savait où aller. Ca aurait dû être simple, non ? Bah ça ne l’était pas, et la scène plutôt comique vue de l’extérieur semblait plaire au petit Germignon. Ou alors c’est le compliment prononcé par Arthur qui lui fait cet effet ? Le blanc hésita à aller caresser la tête du petit Pokemon vert, mais n’osa pas bouger. Peut-être que son dresseur, ou le Pokemon lui-même, ne le voulait pas ? C’est pas comme si l’ancien soldat savait comment interpréter ce genre de signe chez autrui, de toute manière. Il commençait vraiment à se sentir idiot.

Arthur se dû avouer impressionné par la facilité qu’avait eu Miyano à prononcer le nom de famille de Sten. Lui-même avait dû s’y reprendre à plusieurs fois, au départ, et ses connaissances en suédois étant absolument nulles à l’époque où il l’avait rencontré, ça ne lui avait pas facilité la tâche. Même si désormais il le faisait sans sourciller et savait l’écrire sans problème, la tâche avait été ardue. Et il était rare de croiser une personne qui sache le faire sans s'emmêler les pinceaux (Sten trouvait cela très drôle à voir, Arthur lui comprenait les gens.)

« C’est bien lui ! Ca fait plusieurs années qu’il est là… depuis qu’il est arrivé sur l’île, en fait ! »

Bon, il devrait s’arrêter là avant de tomber dans l’infodumb sur le suédois. L’ex-Régimeux adorait parler de son copain et le faisait parfois beaucoup trop, même à des gens qu’il venait à peine de rencontrer. Et même si d’un côté, c’était mignon de le voir déblatérer tout son amour, ça pouvait vite tourner à l’ennui et à la gêne, et le blanc le savait très bien. Il n’avait aucun envie d’ennuyer son interlocuteur et encore moins de faire mauvaise impression. Il parlerait du blond plus tard, là, c’était juste parce qu’il lui fallait bien parler de quelque chose.

« Oh, je vois ! Je dois dire que je n’ai jamais eu l’occasion d’aller visiter votre pension… veuillez m’en excuser, il faudrait que j’y pense, nous sommes voisins, après tout... »

C’était certes une formule de politesse, et certes Arthur n’avait pas forcément la bravoure d'interagir socialement de cette manière, il se sentait comme un mauvais voisin de n’être jamais allé voir. Ce n’est pas comme si Natsume et Sten étaient en concurrence ou quoi que ce soit, et le fait qu’il habite juste à côté devrait peut-être l’encourager… c’était une pension, donc un lieu rempli de Pokemon, il s’y sentirait sûrement plus à l’aise que dans un autre lieu public.

Miyano repris la parole. Lui, éleveur ? Non, effectivement, Arthur ne serait jamais aussi doué que Sten de toute manière. Il en apprenait tous les jours sur le métier d’ailleurs, et bien qu’il aide constamment son petit ami, il ne pouvait pas se considérer comme éleveur. “Employé de pension” serait-il le terme ? Ce n’est pas comme s’il avait un vrai contrat en bonne et due forme signée par un employeur. Ce n’est pas comme s’il avait de métier à proprement parler d’ailleurs. Même s’il avait en sa possession les hôtels de sa famille, c’était surtout Mara Jade qui s’en occupait, lui ne faisait que signer quelques papiers et aider à l’organisation d’évènements. Il n’avait pas de quoi en être fier. Quant à son activité secondaire, son écriture de contes, elle se faisait sur internet, sous un pseudonyme, et à titre gratuit.

« Non, effectivement. J’aide un peu Sten mais… je suis gestionnaire immobilier, sinon, enfin, j’ai hérité d’hôtels et… enfin bref, rien d’aussi bien que l’élevage »

Un peu plus et il en aurait trop dévoilé. Bon, bien sûr, il n’allait pas crier à la terre entière son passé de soldat du Régime. C’était un sujet qu’il évitait volontairement et qu’il était de toute façon peu conseillé d’aborder. Et ce, bien que son procès soit passé et qu’il ait été pardonné. Et pas besoin non plus de décrire en détail son activité professionnelle (lui-même ne comprenait pas très bien ce qu’il faisait).

« Bien, hum. Nous devrions nous diriger dans cette direction... »

Avec plusieurs minutes à rester fixe, il fallait bien qu’ils bougent, et Arthur indiqua doucement à son interlocuteur la route à prendre, avant de l’inviter à le suivre, s’assurant qu’il le faisait bien. Au fond, il ressentait une certaine fierté à se repérer dans la forêt d’Erode, et c’est presque sans hésitation qu’il prit le chemin qu’il avait indiqué.

Quelques mètres plus loin cependant, des bourdonnements commencèrent à se faire entendre. D’abord lointain, ils se rapprochèrent, et Arthur tourna la tête pour constater avec horreur la nuée (quatre ou cinq Pokemon mais c’était suffisant pour lui) de Dardargnan qui se dirigeait vers eux. Bon, rien ne signifiait que ces abeilles comptait les attaquer. Mais ça n’empêcha pas Arthur, comme d’habitude, d’imaginer le pire.

« hé, heu, ha… on doit se cacher quelque part ? » demanda-t-il rapidement
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Arthur C. Ferguson
Arthur C. Ferguson
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Jeu 13 Sep 2018 - 15:27
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Natsume Enodril-Miyano

Les forêts ont besoin d'un GPS

"Stresser pour rien nuit à la santé"
N-non mais, j'voulais pas le mettre mal à l'aise, enfin...  Drah. J'ai tout foutu en l'air, idiot que je suis... Je manque presque de baisser la tête, définitivement embarrassé. Je voulais juste faire de la petite conversation de base, car c'est ce que font normalement les gens je crois, mais j'ai peur d'avoir mis un devoir sur ses épaules alors qu'il n'y en avait pas à la base. Surtout que le bougre n'a pas l'air particulièrement intéressé par ça, dans les faits. Il est... Gestionnaire, donc. Ouais, un gosse de riche, donc, et non, ne me regardez pas comme ça, je sais que c'est hypocrite de ma part de dire ça. Enfin bon, disons que c'est pas le genre de métier qui m'intéresse en fait. Sans être méprisant (comment ça je le suis déjà), je dois avouer que tout ce qui touche à l'économie ou au commerce, bah... Meh, même si au fond, on me répondra qu'un élevage est un commerce, peu importe combien je nie ou proteste. Et visiblement, ça n'a pas l'air de l'intéresser non plus, ou alors il n'aime juste pas à en parler, vu sa manière de faire. De mon côté, je bredouille une réponse malaisée à ses propos de toute à l'heure.

« Fin, euh, vous êtes pas obligé de, enfin... Si ça vous fait plaisir, à la limite... »

Il n'y a rien que je déteste plus que les interactions et obligations sociales forcées, sans franchement exagérer, alors autant dire que je n'ai pas envie que, l'un comme l'autre, nous nous mettions à faire des visites car « il faut le faire ». Cette idée me met très mal à l'aise et je vous avoue que cela m'arrange bien, que le sujet change soudainement ; un peu plus, et j'allais me mettre à me demander si par hasard, il n'y aurait pas un reste de chewing-gum collé sous ma chaussure.
Du moins, ça, c'était l'idée à la base. Je relève la tête en entendant un bourdonnement, assez peu alerté par ces bruits par le fait que je les entends régulièrement. Si je hausse un peu les sourcils en voyant des Dardargnan s'approcher, je me rends compte que cela fait un peu paniquer mon interlocuteur. Et en même temps, je ne vais pas mentir, je ne suis certainement pas totalement à l'aise non plus : hé, ho, des pokémon sauvages, ça reste des pokémon sauvages ! Un peu inquiet pour mon interlocuteur, je me permets de lui faire signe de s'écarter du chemin des insectes, sans me permettre de le toucher car bon, ça ne se fait pas trop de pousser les gens. Je me mets à parler d'une voix calme que j'essaie de maîtriser le plus possible pour la rendre neutre, les yeux plissés alors que mes neurones se mettent à s'activer.

« Non, non, on devrait éviter les mouvements brusques et s'éloigner. Si ils voulaient nous attaquer, leur posture serait différente. Le bruit qu'ils feraient, aussi. »

Ils passent d'ailleurs devant nous assez tranquillement, mais je remarque qu'ils ne tardent pas à repasser, ce qui n'est pas sans m'intriguer. Oubliant malheureusement un peu trop mon instinct de survie défectueux lorsque cela concerne des petits mystères en tous genres, je me permets d'être aventureux et de me dresser bien trop près de leur chemin. Perplexe et débordant de curiosité, je cligne des yeux.

« On dirait qu'ils... Cherchent quelque chose ? C'est étrange... Ou qu'ils font une ronde, pour une raison que j'ignore. »

Kuja me fixe avec perplexité, se demandant sans doute si j'ai touché à quelque chose de pas très légal ou non, mais la réponse est non, bande de mauvaises langues. Je ne suis pas sûr, toutefois, de mes propos. Le langage corporel de ces bestioles m'est familier, mais ce ne sont pas les miens, alors évidemment... Et je ne me doute pas un instant que je suis probablement le seul à trouver tout cela très fascinant, trop immergé dans mon centre d'intérêt. Il faut dire que je trouve ça étrange : normalement, les Dardargnans n'ont pas besoin de faire des rondes, en soi. Même lorsqu'ils ont un territoire, ils sont assez forts pour se débrouiller seuls dans la forêt, et puis pourquoi faire du gâchis de temps en ne se divisant pas par groupes, si ils vivent en communauté ? L'idée qu'ils cherchent un nouveau territoire devient ridicule dès lorsqu'on considère qu'ils ne nous attaquent pas.

« Quelque chose doit les perturber. »

Imbriqué dans mon affaire, je m'avance un peu dans le périmètre qu'ils survolent, les sourcils froncés. Je dois avouer que tout ça me titille l'esprit, et je jette un coup d’œil circulaire autour de moi, sans rien trouver au début. En un sens, logique que je ne trouve rien si les Dardagnans ne trouvent rien non plus. Avec leurs yeux, ils doivent avoir un bien meilleur aperçu que mon regard de myope qui ne se l'avoue pas. Je manque d'ailleurs de me dire que ma recherche instantanée n'a aucun sens et que je devrais même arrêter, mais je sens mon pied buter sur quelque chose de solide et dur.
Sûrement une roche, me dis-je au début. Bah oui, Natsume, génie, il y a des foutues roches dans une forêt, seigneur, mêle-toi de tes fesses. Et n'embarque pas ce pauvre Ferguson là-dedans, tu l'ignores prodigieusement pour le moment, d'ailleurs, malpoli ! … Ou probablement un truc du genre que me marmonne ma conscience. Bref, tout cela est certes passionnant, mais en vrai, le truc dans lequel je viens de taper est un espèce de sac en toile, en réalité. Un très, très gros sac en toile, et je me demande ce qu'il peut bien contenir. Curieux, et franchement imprudent, je m'en vais l'ouvrir sans attendre. Mes yeux s'écarquillent quand j'en découvre le contenu, et j'invite l'autre à s'approcher pour qu'il ait une idée de ce que nous avons comme situation.

« Je crois... Je crois que j'ai trouvé le souci. »

L'intérieur du sac est bourré d’œufs. Des œufs que je reconnais très, très aisément, et qui n'ont pas l'air jeunes. Bien au contraire, les petits vont bientôt sortir. Il est toutefois évident que quelqu'un les a mis-là, et vu les recherches que font les Dardagnans, ça ne m'étonnerait pas que ce soit pour les cacher de leurs regards. Une technique aussi stupide qu'indécente, mais bon, je ne devrais pas m'interroger de la bêtise phénoménale des individus responsables de cela. Mécontent, je grogne presque.

« On dirait qu'ils ont tenté de faire un coup de poker en volant les œufs d'un coup, mais ils ont sûrement dû les cacher là dans l'urgence. »

Oui, ça m'énerve. Mes traits sont crispés, et mes mains se serrent un peu sur le sac. Grmrmrlb... Si j'avais un pokémon avec moi, j'vous jure que... Enfin, j'en ai bien un sous la forme de Kuja qui me rejoint en ouvrant de grands yeux surpris, mais bon, c'est plus ou moins comme avoir Axel avec moi, là, à l'instant, si on est honnêtes. Pour l'instant, toutefois, ma priorité est de savoir ce qui se passe. Je retourne mon coup d'oeil vers le type aux cheveux blancs, l'air sérieux.

« Vous avez vu quelque chose, ces temps-ci ? Si vous faites des balades de temps à autre, un rien peut nous aider à savoir si l'on risque de les recroiser bientôt. Des filets qui traînent, des déchets, des petites balles de plomb, des pièges... ? Ou juste des gens qui feraient des allers-retours réguliers, à la limite. »

Nous sommes encore davantage de son côté de la forêt. Et un indice, ce serait pas mal, là, je vous avoue.



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Mer 19 Sep 2018 - 23:28
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Arthur C. Ferguson

Les forêts ont besoin d'un GPS
Arthur & Natsume


Arthur n’avait pas particulièrement peur des insectes, ni des Pokemon en général, mais une chose dont il avait peur c’était de se faire attaquer. Il avait peut-être un peu trop paniqué quand Sten lui avait conseillé d’être prudent en rencontrant un groupe de Pokemon, puisque il existe la possibilité d’en croiser des agressifs. Le fait que ça n’arrivait quand même pas si souvent que ça avait totalement été effacé de la mémoire du blanc, et étant doué pour psychoter pour pas grand-chose, il avait eu un mouvement de recul automatique quand il avait vu la bande de Dardargnan. Son petit ami aurait sûrement identifié très rapidement s’il s’agissait d’une menace ou pas, et l’ancien soldat en aurait été rassuré, mais là, ce n’était pas le cas.
Se souvenant subitement que Natsume était, lui aussi, éleveur, et qu’il avait lui aussi toute l’expertise pour tirer une conclusion rapide et juste, Arthur se détendit en entendant le verdict de son interlocuteur. Ok, bon, rien de grave, ça ne servait plus à rien de paniquer, il ne finirait pas dévoré par des abeilles aujourd’hui.

Donc. Éviter les mouvements brusques. S’éloigner. Le Ferguson était capable de ça, et il obtempéra sans poser de question. Après tout, c’était le brun le professionnel. C’est cependant avec beaucoup plus de lenteur que nécessaire, et sûrement de façon plutôt comique qu’Arthur s’éloigna des Dardargnans. Les Pokemon semblent à peine le remarquer, il paraissait de toute manière bien inoffensif pour n’importe qui. Le blanc observa l’aller retour de l’essaim avec surprise. Ça se déroulait suffisamment loin de lui pour qu’il sache qu’il n’était pas responsable, et les dires de son interlocuteur eurent rapidement fait de confirmer cela.

« Un des... leurs peut-être ? C’est possible que, euh, qu’un Dardargan ait été blessé ou se soit perdu... et que le groupe soit parti à sa recherche ? »

Simple supposition qui était peut-être idiote. Il n’en avait aucune idée, ce n’était pas lui l’expert. Il suivit Miyano de loin, de peur de faire une bêtise s’il était trop proche. Il ne voulait pas surprendre les insectes et leur faire peur. D’ailleurs, à son avis, l’éleveur s’approchait trop du groupe, et il s’inquiéta des possibles conséquences, même les plus improbables. Il voyait déjà son interlocuteur se faire encercler par l’essaim, et Arthur impuissant devant un terrible spectacle… une fois de plus, les chances que cela arrivent étaient ridicules, mais il n’y pouvait rien, il angoissait sur n’importe quoi.

Ils firent quelques mètres avant que Natsume devine, ou plutôt ne tombe sur, la solution. Les Dardargnans étaient bien à la recherche de quelque chose, mais pas d’un de leur compatriote comme Arthur l’avait proposé. Enfin, techniquement, si, les petits présents dans les œufs allaient devenir des leurs à un moment ou à un autre, mais on se comprends.
Car le sac sur lequel le brun avait tapé contenait ce qui s’avérait être vraisemblablement des œufs de Dardargnan. Arthur s’approcha quand son compatriote du jour lui fit signe, et constata à son tour ce que les Pokemon étaient venus chercher.

« Quel genre de monstre peut faire ça ? Les… les œufs vont… bien ? Il y a eu des dégâts ? »

Des voleurs d’œufs de Pokemon… Arthur devrait penser à en alerter Sten… et probablement aussi, les autorités. C’était le travail d’un ranger, après tout, et il ne fallait sûrement pas laisser une bande de malfrats sévir au sein de la forêt. Qui sait ce dont ces hommes seraient capables, juste pour de l’argent.
Natsume décida cependant de mener l’enquête, du moins c’est ce qu’en conclut Ferguson face aux questions qu’il venait de recevoir. Bien déterminé à aider et déjà dégoûté par les actions de ces voleurs, il chercha dans sa mémoire le moindre indice qui pourrait aider. Et il trouva, il l’espère, quelques pistes.

« Et bien je sais que Sten a retrouvé des emballages hier. Hum, il les a ramassés, il croyait que c’était des gens mal éduqués… Enfin vous savez peut-être, il y a quelques personnes comme ça…. Elle viennent pique-niquer dans la forêt, et, elles laissent tout traîner… alors qu’il y a des poubelles, en plus…  »

Retrouver des déchets n’avaient rien de surprenant, et ça n’avait pas spécialement piqué la curiosité de l’éleveur suédois et de son compagnon. A la réflexion cela dit, il s’était avéré qu’il il en avait plus que d’ordinaire, et dans des passages ou il y a normalement bien trop de plantes pour s’installer à l’occasion d’un pique-nique. Le blanc ne savait pas si c’était lié.

« Ah, et aussi ! Il y avait bien ce couple… enfin ils ont dits qu’ils étaient un couple… on les a croisés il y a une semaine… deux fois… au début ils disaient visiter et ensuite… ils visitaient encore, deux fois en une semaine. Enfin, je sais pas, c’est peut-être pas utile… désolé, je veux aider. »

Arthur n’était pas sûr d’être le meilleur détective qui soit, mais histoire de se donner une contenance et de ne pas rester planté là à être totalement inutile, il s’avança pour chercher autour de lui. Peut-être trouveraient-ils autre chose, surtout que si le sac lui-même, contenant de précieux œufs, avaient été abandonnés dans une précipitation.

« Oh… ah, là ! On dirait… c’est… un piège ? »

L’ex-Régimeux avait bien faillit se le prendre en pleine poire. Un fil tendu au milieu d’un amas non-naturel de fleurs, accrochés à un arbre. En levant la tête, le paralysé du bras gauche aperçu ce qui semblait s’y méprendre à un filet, ou du moins c’est l’idée qu’il s’en faisait. Il avait peut-être tort, cela dit… c’était peut-être rien ?

« Pourquoi est-ce que c’est là ? » se contenta-t-il de demander tel l’enquêteur débutant qu’il était.
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Arthur C. Ferguson
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Mer 25 Sep 2019 - 23:00
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Natsume Enodril-Miyano

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"Stresser pour rien nuit à la santé"
« Non, je crois que ça va, certains ont l'air d'avoir pris des chocs, mais si ils sont bien surveillés, je pense que ça devrait bien se passer jusqu'à l'éclosion. »

Je dis ça, mais... Bon. Il arrive parfois que lorsqu'un œuf est trop malmené durant le processus de son développement, le petit s'en retrouve avec des difficultés de croissance et des irrégularités du développement. Je ne préfère pas tomber dans le pessimisme inutile, toutefois, puisqu'aucun ne semble brisé (encore heureux, je ne me remets jamais vraiment de ça à chaque fois). Il faudra que je contacte les garde-chasse et les rangers du coin, même si je déteste l'idée de laisser autant d’œufs dans la main de ces... Hm. Bon. Toujours est-il qu'il y a d'autres urgences.
Les réponses que m'apportent Ferguson m'aident et ne m'aident pas en même temps, mais comme il le dit, il veut aider et ça se sent. Je ne peux pas dire, jusque comme ça, si c'est concluant ou non. Simplement... Ce sont des éléments qui me font un peu plus douter. J'ai déjà entendu parler de cas de trafiquants qui faisaient disparaître deux ou trois pokémon de pension de manière « discrète » et progressive pour ensuite se construire des véritables fermes. Je me sens un peu parano, sur le coup. Si ça se trouve, ce n'est rien, et je suis juste en train de me faire des films. Je préfère toutefois me montrer prudent.

« Vous excusez pas, c'est déjà mieux que rien, et ce sera suspect, si vous trouviez trop d'éléments. »

Je veux dire, généralement, ces gens-là, à défaut d'avoir une conscience et de l'empathie, savent comment faire leur affaire. Je trouve déjà ça pas mal, qu'il ait retenu ces détails. Je veux dire, je le prends un peu par surprise, là, avec mes questions. Le piège qu'il vient de trouver, en plus, est un détail qui s'ajoute à la liste. Plus j'y pense, et plus je trouve ça cohérent.

« Eh bien... En résumant ça grossièrement, l'odeur et la quantité de pollen produites par ces fleurs, sûrement bourrées de sucre, vont attirer en masse les pokémon insecte du coin. Ils vont se précipiter ici, se nourrir jusqu'à être intoxiqués à cause de la surdose de glucose, et le filet fera le reste. »

Je pointe par un petit mouvement de ma tête l'objet indiqué. Je ne pense pas qu'il soit imbibé d'un quelconque somnifère, puisque les insectes se préviendraient entre eux du risque encouru. Non, en revanche, je commence à me dire que notre suspicion était bonne : ce genre de piège est bien plus sophistiqué qu'on ne pourrait le croire, alors il y a peu de chances que ce soit le fruit d'un quelconque crétin cherchant à capturer des pokémon.

« Je crois qu'on est effectivement devant un cas de braconnage. Il va falloir prévenir les rangers, si ils ne sont pas déjà au courant... Et faire attention à ce que votre pension ne devienne pas une cible. Si ils ont déjà fait des repérages... »

Je me tais, interdit. Je n'ai pas envie d'être invasif et de l'emmerder avec mes inquiétudes un peu parano sur les bords. J'ai probablement déjà été casse-pied, à fouiner dans cette zone, alors. Pris d'une certaine hésitation, mon ton se ralentit un peu et mon regard se fait plus évitant.

« Si vous voulez, je pourrais leur demander de passer chez vous...? Enfin, si ça vous va, je suppose. Je... Je ne voudrais pas vous embêter, avec ces histoires.  »

D'une part je suis complètement incapable de faire la conversation, d'autre part je me perd, Kuja me casse les pieds, et... Et je ne sais pas. Je me sens très, très lourdingue, d'un coup. Mon Germignon ne s'inquiète pas de tout ça, lui, plus occupé à sniffer les fleurs avec intensité (et il va finir soul comme un cochon, celui-là). Je suppose que tout à l'heure, je pourrais grogner dans mon thé du fait que je suis incapable d'avoir une conversation normale avec un autre être humain sans être... Sans être moi. C'est moi qui lui ai demandé comment retourner par mon côté de la forêt, à la base, en plus.



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Natsume Enodril-Miyano
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Sam 26 Oct 2019 - 0:28
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Arthur C. Ferguson

Les forêts ont besoin d'un GPS
Arthur & Natsume


Depuis quelques minutes, Arthur se faisait la réflexion que, si Sten avait été là, il aurait été d’une bien plus grande utilité que lui. Il se contentait de répéter vaguement ce qu’il avait appris et entendu, et en réalité se sentait actuellement un peu inutile. Il se demandait si Natsume était en train d’imaginer à quel point il était un idiot. Et plus il y pensait, plus le blanc si disait que c’était le cas, et que le brun ne disait rien par politesse.

« Ah, très bien, je suis rassuré... »

Au moins, les œufs n’avaient pas été endommagés. Ça lui aurait brisé le cœur de s’imaginer qu’un choc aurait pu les détruire, et empêcher la naissance d’un bébé Pokemon. Et maintenant qu’ils les avaient découverts, sans doute pourraient-ils être en sécurité, auprès de leurs parents. Enfin ça, c’était en espérant que les voleurs ne reviennent pas. Miyano avait dit que le sac avait était laissé là en urgence, et donc, il y avait peu de chance que les malfrats abandonnent aussi rapidement. Ils reviendraient sûrement sur les lieux du crime, et n’allaient pas être très contents s’ils découvraient que quelqu’un avait mis un terme à leur plans…

« Les œufs, on doit les mettre où ? Enfin, pour… les mettre en sécurité, je veux dire... »

L’ancien soldat n’était pas sûr que ce soit une bonne idée de les toucher directement, il ne voulait pas attiser la colère des Dardargnans. Peut-être fallait-il simplement les laisser là et attendre que leurs parents les récupèrent, mais une fois de plus, le blanc n’osait pas trop s’avancer sur la procédure à suivre, et préférait laisser faire l’expert, tout en suivant ses conseils et en retenant les informations qu’il lui donnait.

Il se sentait un peu bête, à ne pas pouvoir faire avancer les choses. Il aurait bien voulu avoir une réponse concrète et précise à donner au brun, mais à la place, il balbutiait ce qu’il pouvait et essayant de ne pas trop paniquer quant à cette interaction sociale. Il aurait littéralement été capable de partir en courant chercher son petit ami et le ramener, puis laisser discuter les deux éleveurs. D’après lui, l’enquête aurait sûrement déjà beaucoup avancé si ça avait été le cas.

« Je suis pas très doué, je sais… pardon… enfin, S-Sten aurait été plus utile, mais bon, il s’occupe de la pension, alors... »

Mais pourquoi cherchait-il toujours à se justifier ? Il devait paraître ainsi encore plus ridicule, et se maudit d’avoir parlé. Son interlocuteur devait avoir une sacré opinion de lui, maintenant, et Arthur était persuadé que Natsume le trouvait pathétique. Il prit donc une grande inspiration et essaya de se reprendre. Il lui fallait faire de son mieux pour aider. Il avait déjà trouvé le piège, alors il se disait que peut-être, peut-être… il avait aidé, ne serait-ce qu’un peu.

« C’est… c’est tellement cruel... »

L’ex Régimeux était bien placé pour savoir à quel point la cruauté de l’être humain pouvait parfois atteindre des sommets, mais ça lui faisait toujours aussi mal. Il était tout aussi apeuré qu’en colère, à cette pensée, mais bien souvent, chez Arthur, la colère se transformait en peur. Oui, parce que se mettre en colère, ce n’était pas trop son genre… en général, il se roulait plutôt en boule dans un coin, tout en se sentant ridicule. Mais on pouvait observer sa frustration à sa façon tendue de se tenir, au fait qu’il serait les dents, ou encore parfois, quand il avait les larmes aux yeux tellement sa colère était grande.

Il frissonna cependant quand Miyano souleva le fait que la pension était peut-être en danger, et que si les malfrats avaient fait du repérage, sans doute s’étaient-ils intéressés à elle… ce qui n’avait absolument rien de rassurant.

« L-la pension ? Une… une cible ? Ohlala, il va falloir que je prévienne Sten c’est… c’est terrible, je n’avais pas pensé à ça… »

Arthur ressentait encore plus l’urgence d’aller chercher Sten, ou de l’appeller… quoi qu’il en soit, la prochaine fois qu’il lui parlerait, ce serait sans doute totalement paniqué, et au bord des larmes. Il avait tellement l’habitude de la vie si calme qu’il menait, dans un environnement si apaisant… qu’il n’avait jamais pensé que ce genre de choses puisse arriver par ici.

« Ah mais je… pense que c’est important oui… je… je vais en parler à Sten, parce que, bon, c’est sa pension mais… o-oui, s’il y a un danger, il faut le dire aux rangers… C’est plutôt les rangers que la Milice, n-n’est-ce pas ? »

Arthur se méfiait de la Milice. Il les craignaient, en fait. Il ne savait pas s’il y avait une bonne raison de le faire, mais tout ce qui représentait une force de ce genre, il en avait peur. Trop de souvenirs du Régime, malheureusement. Dans sa tête, il avait une meilleure image des rangers… sûrement parce que Sten lui en parlait toujours de façon positive.

« Et… et vous ? Votre pension, il n’y a pas de danger ? Enfin, ils pourraient s’en prendre aussi à vous ? Je… pardon, je ne veux pas vous inquiéter, c’est juste que… ces gens-là, ils peuvent être capables de tout... »
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Arthur C. Ferguson
Arthur C. Ferguson
Ex-Régimeux
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Lun 28 Oct 2019 - 17:25
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Natsume Enodril-Miyano

Les forêts ont besoin d'un GPS

"Stresser pour rien nuit à la santé"
... Est-ce que je suis stressant ? Non, non, ne rigolez pas, s'il vous plaît, c'est une question sincère. J'ai comme la sensation que ma présence met mal à l'aise mon interlocuteur, et ça m'embête quelque peu. J'ai plus ou moins l'habitude qu'on me dise que je ressemble à un « frigo vivant qui mange des chatons au petit-déjeuner », mais je m'inquiète d'être potentiellement stressant en l'impliquant dans quelque chose pour lequel il n'avait pas nécessairement signé à la base. Hésitant, je l'examine donc en silence alors que je l'entends balbutier et exprimer son désarroi, que je ne peux que soutenir par une grimace embêtée. Et encore, là, j'estime que c'est « soft », comme piège. Des fois, je croise des choses en forêt qui me donnent une sincère envie de passer une nuit en garde à vue. Mais bon... Je vais éviter de le dire, j'ai peur de le mettre encore plus mal à l'aise qu'il ne l'est déjà. Et non, je ne suis pas du tout en train de tripoter l'intérieur de ma poche pour me détendre et essayer de calmer mon anxiété grandissante.

Je crois, en plus de ça, que je l'ai fait paniquer, avec ma suggestion. Pas étonnant en un sens, mais le blanc m'a l'air aussi stressé de la vie que moi, et j'ai la sensation, en le regardant, de voir monter en flèche sur un thermomètre de l'angoisse. Mince. Gêné, je manquerais presque de lui dire de ne pas s'inquiéter ; manque de pot, une partie de moi se dit aussi que ce serait quand même vachement irresponsable de faire ça. J'essaie de répondre à sa question avec le plus de calme possible, quand bien même cela me fait de la peine de le voir se mettre dans cet état. Hé, ce n'est pas parce que je ne connais pas ce type que je n'ai pas d'empathie pour sa détresse grandissante ! Surtout que j'ai la sensation d'en être responsable et d'avoir fait une grosse bourde, ceci expliquant donc mon ton calme et se voulant apaisant.

« … Dans ce cas-là, ça peut être les deux, mais oui, les rangers en priorité. Généralement, les trafiquants se retrouvent ensuite en ville, alors ça sera à eux de décider qui a juridiction, je suppose... »

Franchement, je me fiche un peu de comment Elixir et la Compétition peuvent se battre pour un bout de viande, donc ça, c'est la dernière de mes priorités. Je risque juste de tirer sincèrement la tronche si je me retrouve à devoir supporter une troupe de rangers ou de miliciens dans mon jardin un matin. Pour autant, plongé dans mes pensées, je suis surpris lorsque je constate que mon interlocuteur semble préoccupé pour... Moi ? Enfin, ma pension, mais c'est quasiment la même chose, bref, euh... Désarçonné, j'ai du mal à répondre sur le coup, ayant plus ou moins bugué. Il me faut quelques secondes pour réaliser que ce n'est foncièrement anormal qu'on s'inquiète pour ma pomme, moment où j'arrive à me reprendre pour hocher négativement de la tête.

« Si il y en a, je sais me débrouiller, ne vous inquiétez pas pour moi. Je ne prendrais pas de risques inutiles. »

D'accord, d'accord, il y a peut-être un petit mensonge sur la fin, mais dans le fond, c'est vrai ; depuis que j'ai Axel sous les bras, j'évite de faire le fou comme il y a quelques années. Bon, je ne promets pas que je n'insulterais pas à nouveau un pokémon enragé pour éloigner son attention de sa cible dans un coup de panique, mais... Peut-être que je chercherais une autre méthode. Je ne vais pas mentir, que des braconniers traînent dans le coin ne me rassure pas des masses pour mes pensionnaires, mais... Pour ce qui est de moi-même, eh. Sans non plus jouer au kéké, je dois avouer que j'ai vu pire. Je devrais probablement être plus alerte, et son inquiétude me le rappelle, ne serait-ce que pour s'assurer que les autres ne se fassent pas trop de souci. J'essaie, un peu maladroitement, de sourire doucement au blanc pour l'aider à se tranquilliser.

« Puis, je dois avouer que ça n'est pas si rare, alors je pense que votre ami doit savoir comment s'y prendre. »

J'ose espérer que son colocataire soit plus « chill » comme disent les jeunes, ne serait-ce que pour éviter de provoquer une crise de panique généralisée chez eux. Je ne les connais pas des masses non plus, donc je procède précautionneusement, par supposition, sans trop m'avancer. Cette lenteur me permet de surenchérir, revenant sur quelque chose qu'il avait, certes rapidement, tout à l'heure.

« Vous ne m'inquiétez pas. C'est plutôt moi, qui devrait m'excuser de vous embarquer là-dedans. »

Non, parce que bon, à la base, il voulait juste m'aider à retourner chez moi, donc... Je m'en veux un peu de l'avoir accidentellement traîné dans cette affaire, même si ça ne fait pas de mal d'être au courant de ce genre de choses. Vu l'état dans lequel ça le met, toutefois... En parlant de ça, je me permets une nouvelle fois de prendre la parole, l'air un peu concerné.

« … Vous voulez vous poser un peu ? Je peux comprendre, si c'est angoissant, sinon, je peux vous raccompagner chez vous. »

Je risque (encore) de me perdre sur le chemin du retour, mais, eh... Au pire, je ferais du camping dehors... ?



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Mer 13 Nov 2019 - 23:06
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Arthur C. Ferguson

Les forêts ont besoin d'un GPS
Arthur & Natsume


Arthur se sentait comme un gamin face à la situation. Ou plutôt, il avait cette impression, et ce n’était pas la première fois qu’il la ressentait, de ne pas avoir agir de façon « adulte ». il avait juste la sensation d’être un petit garçon associable, incapable d’agir en société, ne sachant que bredouiller des choses qu’il considérait comme inutile. Il se sentait aussi comme ça : inutile. Et plus son stress augmentait, moins il se sentait apte à être d’une quelconque aide. Il ne se mit qu’à penser de plus belle que, si Sten avait été là, il aurait été bien meilleur que lui… il espérait que Natsume ne garde pas trop de lui l’image d’un imbécile incapable. Enfin bon, cela dit, c’était déjà l’image qu’il avait de lui-même… ce n’est pas comme si ça le surprendrait. Cependant, il voulait faire de son mieux pour ne pas perdre la face, et ne pas rentrer tout penaud chez lui après s’être ridiculisé auprès de l’hôte de pension qui habitait de l’autre côté de la forêt. Il n’avait pas déjà l’air fin, comme ça, alors il redressa les épaules. Oui, ce qu’il avait découvert lui paraissait horrible, mais il ne pouvait pas faiblir face à quelque chose qui, au final, n’était pas une situation désastreuse et pourrait totalement être gérer. C’est simplement que, comme d’habitude, il dramatisait tout.

« D’a-d’accord, je vois...»

Il n’y connaissait pas grand-chose en tout ce qui était juridiction et tout cela, mais une chose dont il était certain, c’est que s’il y avait quelconque besoin de contacter la Milice, il laisserait Sten s’en charger… quoique, son copain n’était pas non plus très fana de ce type de forces de l’ordre… non, lui préférerait sans aucun doute faire appel aux rangers, d’autant plus que le suédois en connaissait certains… et, sans aucun doute prendrait-il cette affaire au sérieux… hors de question qu’il laisse passer une chose pareille. D’ailleurs, l’ex-Régimeux imaginait d’ici son petit ami être en colère contre ces malfaiteurs inconnus… peut-être même qu’il voudrait assister les rangers dans leur recherches tiens, ce serait bien son genre, de s’impliquer comme ça. Parfois, Arthur avait honte de ne pas autant s’engager dans les choses qui lui tenaient à cœur. A coté de Sten, il avait l’impression d’être une mauviette.

« J’espère qu’ils pourront les retrouver rapidement, quand même »

Cette histoire continuerait sûrement de l’inquiéter jusqu’à ce qu’il entende parler de l’arrestation des malfaiteurs. Il ne pourrait sûrement pas s’empêcher d’y penser, pas plus qu’il pourrait se rationaliser en se disant que tout irait bien : il en était tout bonnement incapable. C’est donc tout naturellement qu’il s’en fit aussi pour son voisin, qui pour sa part lui assura qu’il saurait se débrouiller. Le blanc devait se l’avouer, il jalousait quelque peu l’assurance de son interlocuteur… comme souvent quand il rencontrait des gens plus courageux que lui… et ce n’était pas bien difficile à trouver.

« Oh… non, non, ne vous excusez pas ! Ce n’est pas votre faute ! »

Il s’en voulut tout de suite d’avoir fait ressentir de la culpabilité au brun… raaah, comme il pouvait se détester quand il faisait ça ! Peut-être que son stress se voyait de façon trop évidente… et s’il continuait à angoisser comme ça, il avait peur que ça n’empire les choses. Il respira donc à fond pour se rassurer. Il paniquait vraiment pour rien.

« Et puis, hum, sachez que si vous avez besoin d’aide… et bien, n’hésitez pas à nous demander ! Mon copain et moi on se fera une joie de… vous… aider... »

Ah bah ça, pour de l’outing… Arthur réalisa ce qu’il disait pendant qu’il le prononçait. Ça le surpris lui-même, parce qu’il n’était pas du genre à parler de sa vie privée, même de quelque chose qui n’était au final pas si intime que ça, et qu’il aurait sûrement dû apprendre à assumer depuis longtemps. Le blanc s’était demandé à plusieurs reprises si le fait d’avoir peur de la réaction des gens justifiait de ne pas assumer devant eux qu’il était gay.
Cependant, Natsume ne se jetant pas sur lui pour lui arracher les yeux après cette révélation, il put continuer à parler, passée la surprise de son outing involontaire.

« Je pense que ça va aller… merci. Mais ça irait pour rentrer chez vous ? Si vous êtes toujours perdu, je peux vous raccompagner, ou vous indiquer le chemin… c’est étonnant mais je crois que je suis devenu bon à me repérer dans cette forêt, ahah !»

Ah oui parce que, en fait, à la base, il était juste censé aider le brun à se repérer.

« Alors, du coup… c’est quoi votre spécialisation, à vous ? En élevage, je veux dire ! »
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Arthur C. Ferguson
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Ex-Régimeux
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Jeu 5 Déc 2019 - 23:26
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Natsume Enodril-Miyano

Les forêts ont besoin d'un GPS

"Stresser pour rien nuit à la santé"
J'ose espérer que je l'ai un peu calmé. C'est à cause de moi si il était si stressé, après tout, alors j'essaie de réparer ma bourde comme je le peux. Aussi dense que je sois à interpréter les paroles, toutefois, je peux comprendre que la tâche ne sera pas si simple, mais... Je crois que je ne peux pas faire grand chose d'autre, même si ça sonne comme une fuite de lâche. Je me vois mal lui mentir pour le rassurer, déjà parce que j'ai horreur de ça, et ensuite parce que je ne le saurai pas le faire : il n'est pas nouveau que je suis un très mauvais menteur, à mon grand damn. J'ai beau être un mur la plupart du temps face à ceux que je ne connais pas, je suis très mauvais pour accorder mon langage corporel, et le résultat est donc souvent risible. Je n'ai néanmoins pas de mots à lui donner en plus, alors je préfère garder le silence sur le moment.

Son air inquiet et sa respiration profonde me font toutefois garder mon malaise, quand bien même il dit que ce n'est pas de ma faute. Difficile pour moi d'entendre ça, même si je sais que je devrais faire un effort pour ne pas le tourmenter davantage. Je n'aime pas du tout provoquer du stress chez mes interlocuteurs, et ce n'est même pas parce que mon empathie me donne une sincère envie d'avaler des morceaux de verre quand je le remarque. Une expression embarrassée sur mon visage, je détourne le regard d'un air gêné, osant tout juste recroiser ses yeux. Je rêve où.... Je rêve où il m'intimide un peu... ? Il a l'air tellement sociable et avenant (à mes yeux) que je ne sais pas trop quoi faire. Faut dire que je sais rarement quoi faire quand on est gentil en face de moi... Quand il me propose de venir aider avec son compagnon, je ne peux qu'être un peu étonné. Pas parce qu'il me dit avoir un compagnon (je vis dans un monde où l'hétéronormativité n'a pas vraiment prise dans ma tête, et oui j'ai souvent des sales surprises d'une part, et d'autre part je suis tellement lent que je ne saisis pas que je devrais le remarquer), mais plutôt parce que je suis un peu désarçonné par sa bénévolence soudaine. Ne sachant pas quoi faire sur le moment, je suis encore plus sur les fesses quand il me propose en plus de ça de me ramener chez moi alors que c'est bien de ma faute si nous sommes dans cette situation.

« E-euh, je, euh... Enfin, je ne veux pas vous déranger, j-je... »

Balbutiant, mes joues sont devenues très rouges. Mon cerveau a plus ou moins bugué, ne comprenant définitivement pas pourquoi il se montre serviable alors que je n'ai fait que l'embarquer dans mes histoires. Je réfléchis à une méthode d'esquive au départ, mais après quelques longues secondes, je me rends compte que l'heure va passer, et... Kuja me regarde très salement, là. Il doit avoir faim. Et je n'ose imaginer la crise cardiaque de Samaël si je rentre à minuit sans qu'il ait pu me joindre d'une quelconque façon. Les éléments s’amoncelant dans ma tête, je finis donc par m'arrêter dans mes balbutiements, hochant finalement de la tête avec timidité.

« … Je veux bien, je risque d'être en retard pour le dîner sinon. »

C'est bien tout ce que j'ai comme excuse. Rah, sérieux, j'ai vingt-six ans, quoi, et j'en suis là à pleurnicher comme un ado un peu à l'ouest ! … Bon, très à l'ouest, mais... Hm. Comprenant que je ferais mieux de ne pas en rajouter une couche pour ne pas rendre ça encore plus gênant, sa question sur ma spécialité me revient alors en tête. Sur le moment, je ne réponds pas tout de suite en marchant, me demandant si il s'agit d'une question sincère ou d'une façon de sociabiliser. Dans tous les cas, vaut mieux y répondre que de risquer un silence, alors j'essaie de rassembler mon courage (j'ai du mal) pour parler d'un air (à peu près) digne.

« Hm, eh bien... Les types plante et insecte, même si pour le moment, je n'ai l'accréditation que pour le type plante... E-enfin, j'ai fait des études sur les pokémon à poudres, mais ça bloque un peu en ce moment... »

Mauvais plan que de parler de mon doctorat qui stagne presque autant que les mentalités, je le conçois. Du moins, pour moi ; plus le temps passe, plus je complexe sur le fait que j'ai de moins en moins le temps de m'y consacrer. En même temps, avec un gamin et la pension... Et je ne parle même pas de mes cours. Enfin, peu importe, je ne suis pas là pour parler de ma poire pendant vingt ans, et en plus, je suis bien trop lâche pour réfléchir à quelque chose d'aussi sérieux maintenant. Pensant au fait que je suis quand même un peu un enquiquineur, une vague idée me passe par la tête.

« … S-si vous voulez, j'ai des cerises et des feuilles de thé en trop, pour vous dépanner du chemin. »

Je détourne un peu les yeux en me grattant nerveusement le bras, dans un tic que je ne remarque même pas. C'est bien la moindre des choses que je puisse faire, de toute façon. Distraitement, je constate que Kuja semble bien droit à l'aise sur le chemin à choisir, ce qui me ferait presque me demander si ce petit démon n'avait pas parfaitement connaissance de la manière de rentrer à la maison et s'amusait juste à me faire tourner en bourrique. Ce serait bien possible, le connaissant.
Le chemin jusqu'à la pension n'est, tout compte fait, pas bien long. C'est lorsque que je remarque quelques arbres bien particuliers et que les clôtures se dessinent devant mon regard que je hausse un peu les sourcils, surpris.

« Oh, je crois que c'est effectivement le bon chemin. »

Le troupeau de Viavaldaim que j'observe de loin est de toute façon une preuve bien suffisante ; je suis presque sûr de pouvoir observer le pelage brillant de Yuna d'ici. Rassuré, je me permets d'expirer de soulagement, sentant un poids descendre de mes épaules alors que je n'ai plus besoin de m'imaginer dormir à la belle étoile pour ce soir. Pas que ça m'aurait dérangé, mais une situation aussi imprévue et nécessitant moult explications le lendemain me stressait assez.
Dans tous les cas, j'en suis redevable à mon interlocuteur, à qui j'ai toujours du mal à m'adresser naturellement. Je lui ai proposé quelque chose, même si je ne me vexerais pas si il préfère partir maintenant.

« Je, euh, je vous invite à l'intérieur... ? … Sans vous forcer, bien sûr ! »

Areus, mais pourquoi est-ce que je rends toujours tellement gênant...



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Mar 10 Déc 2019 - 23:31
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Arthur C. Ferguson

Les forêts ont besoin d'un GPS
Arthur & Natsume


L’humanité est bien cruelle, ça, Arthur l’avait déjà appris avant. Il en avait été témoin tout au long de sa vie, et avait même participé à des actes qui le dégoûtait encore aujourd’hui. Pour autant, il ne cessait jamais d’être choqué par ce donc les gens étaient capables, et bien qu’il soit parfois naïf, ses expériences ne lui avaient pas donné une bonne impression de l’humanité en général. Ça ne devrait même plus l’étonner, qu’on trouve ce genre de comportement. Le blond trouvait les actes malveillants envers les Pokemon absolument abjecte, peut-être même encore plus qu’envers les humains.
Il se dit que, lui, il aurait bien trop de mal à exercer un métier tel que celui de ranger, tant ils étaient confrontés chaque jour à ce type de personne comme les braconneurs. Et puis, s’il en croisait lui, il ferait quoi ? Il paniquerait probablement et il courrait chercher de l’aide en la personne de Sten, il ne saurait sûrement même pas comment s’y prendre pour contacter les autorités compétentes. Il se sentait vraiment pas doué, mais pas que ça change de d’habitude.

Même si Natume n’avait pas bien l’air plus doué en interactions sociales que lui, le jeune homme aux cheveux blancs se demandait tout de même si ce n’était pas lui qui mettait son interlocuteur mal à l’aise… et le fait de se dire ça, le mettait encore plus lui mal à l’aise, ce qui mettait potentiellement l’autre encore plus mal à l’aise, etc... Un vrai cercle vicieux de la sociabilisation, dont il n’allait jamais se sortir s’il ne trouvait pas rapidement quelque chose à dire. Sauf que, bah, les sujets de discussions, c’était pas son fort, alors, il continuait à balbutier comme un éternel enfant impressionné par le monde des grands.

« Oh, oh mais vous ne me dérangez pas ! Pas… pas du tout, au contraire !! Ça hum, ça me fait plaisir... »

Les deux devraient limite pouvoir se faire un concours de celui qui était le plus gêné ou avait les joues les plus rouges. Ça devait être comique, de les regarder, les deux gugusses au milieu d’une forêt. Les Pokemon sauvages qui étaient dans les fourrés et les arbres devaient bien se marrer. Ça devait être un sacré spectacle de voir les deux humains fondre littéralement de gêne.

Alice resserra un peu plus sa prise autour du bras de son dresseur. De sa main droite, Arthur lui grattouilla la tête, retrouvant un peu de force et de bravoure dans cette petite câlinade. Il n’y avait rien de dangereux, il n’avait pas à avoir peur. La présence de la Dodoala n’éliminait pas son anxiété sociale, ni même sa gêne, mais au moins cela permettait de l’apaiser un peu, tandis qu’en face de lui, le brun acceptait sa proposition.

« Ahah, je comprends ! Il faudra que je pense rentrer manger après ahah, mais bon, on mange assez tard nous, parce que Sten, il voit pas le temps passer, héhé »

Wow, il se laissait peut-être emporter un peu trop. Cette phrase lui avait demandé tellement d’effort qu’il dû reprendre son souffle, et il se sentit automatiquement gêné d’avoir exprimé à voix haute ce qu’il se passait dans sa tête. Ça lui arrivait parfois ça, que son cerveau décide de faire ressortir vocalement ce qui trottait à l’intérieur. Il enchaîna donc sur sa question, pour ne pas avoir trop à regretter d’avoir raconté sa vie, même si en soit ce n’était pas grand-chose (m’enfin, de là à ce qu’il s’en rende compte…).

Il en appris un peu plus sur son interlocuteur et espéra que les informations resteront imprimées dans son cerveau, histoire de pas passer pour un con la prochaine fois qu’ils se croiseraient. Parce que vu qu’ils étaient techniquement voisins, ça risquerait d’arriver.

« C’est intéressant, tout ça ! On a pas mal de type plante et insecte, nous, aussi, je les aiment beaucoup ! Il y a des gens qui ont peur des insectes mais moi, je les trouvent vraiment trop mignons ! »

Quand il était enfant, il lui arrivait souvent de jouer avec les quelques Pokemon sauvages qui osaient l’approcher, dans son domaine. Un remède à sa solitude qui l’avait beaucoup aidé, bien que son père se moquait souvent de lui par rapport aux jeux qu’il avait, avec les Pokemon Insectes notamment. Lui, il les trouvaient vraiment choux (rares étaient les Pokemon qu’il n’aimait pas cela dit) et vu qu’il en était de toute façon entouré chez lui, ce n’est pas comme s’il n’avait pas l’habitude.

Il n’osa pas poser de question sur les recherches par rapport au Pokemon à poudres. Il avait peur d’être trop curieux ou de diriger la conversation sur un sujet dont son interlocuteur ne voulait pas parler. Il se tut alors à ce sujet.

« Et bien je… je... » réalisant rapidement qu’il serait super malpoli de refuser, et que son copain lui avait appris comment réagir à ce genre de situation, il se dit qu’il n’avait pas grand-chose à perdre « c’est gentil, si vous en avez vraiment en trop, je peux vous dépanner aussi... »

Il suivit le brun sur le chemin, tentant de se repérer pour pouvoir rentrer chez lui ensuite. Les arbres se ressemblaient tous, cependant, et il espérait ne pas avoir a appelé le suédois en panique parce qu’il s’était paumé dans une forêt qu’il pensait connaître mieux à force.
La pension fini tout de même par apparaître devant eux, elle n’était pas si loin que ça finalement, et le blanc se dit qu’il devrait pouvoir s’y retrouver. Le brun lui proposa d’entrer, et c’est alors qu’Arthur se rendit compte que ce n’est pas ce qu’il avait compris pendant la proposition de tout à l’heure. Cela dit, vu qu’il s’était embarqué dans quelque chose, il n’allait pas resté planté là dehors, il aurait pas l’air fin.

« Ou..oui, bien évidemment je… serais bien malpoli de refuser... »

Il se tenait droit comme un piquet, évidemment tendu. Il était toujours stressé de rentrer chez un inconnu, mais heureusement, Alice était à ses côtés.

« C’est joli… c’est toujours agréable, je trouve, une maison en forêt… vous avez déjà habité en ville, vous ? »

Il avait sélectionné au hasard un sujet de discussion, et espérait que ce n’était pas trop idiot…
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Ven 20 Mar 2020 - 18:35
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