L'Elu auto-proclamé des Monarchistes fait son entrée ! La Compétition, Elixir et le Gouvernement sont en crise et les Anarchistes demandent la démission du Chef du Conseil.
« Tu sais, si tu stresses... - Papa... - Non, parce que, j'entends bien, c'est stressant tout de même et, enfin, si jamais tu veux en parler, je, de, euh- - Papa. - ... Oui, ma chérie ? - Le nœud est à l'envers. »
Dans un clignement d'yeux et un temps de latence somme toute trop ridicule, Faust finit par réaliser qu'effectivement, le nœud de soie rouge qui tenait la taille était de l'adolescente effectivement à moitié inséré dans le tissu violet du reste de son tailleur. Quelques uns de ses neurones avaient bloqué, l'immobilisant et l'empêchant de réagir rapidement comme il l'aurait fait d'habitude, tandis qu'Alice, quelque peu désabusée, le fixait avec une lassitude à peine cachée.
« Ah. Oui. Hm. - Tu es sûr que c'est moi, qui suis stressée... ? »
Elle avait du mal à retenir son sarcasme, surtout en jetant un coup d'oeil à la chemise sous la veste de son paternel qui, mine de rien, ne semblait pas être exactement à l'endroit. Suivant son regard, le conseilla sursauta sur place en remarquant sa bourde, les yeux écarquillés, un « ah mais crotte ! » lui échappant alors que, s'éloignant un peu, il tenta de rajuster tout ça sans s'enliser encore plus dans sa mouise, mais c'était pourtant mal parti pour. Alors qu'il avait plus qu'un peu de mal à s'en sortir avec ses boutons, sa nervosité ne faisait que grandir, rendant sa voix plus pressante et encore moins assurée qu'il y a quelques secondes.
« C-c'est pas facile, d'officier, je te ferais dire ! C'est dans même pas une demie heure, e-et... »
Les balbutiements progressifs de son père firent lever les yeux au ciel à la jeune fille qui, terminant de rajuster son nœud, sentit tout de même un peu de pitié pointer le bout de son nez pour ce dernier. Dans un soupir las, elle finit par se rapprocher pour l'aider à remettre correctement son nœud, nan sans le fixer avec un mélange de désabus et d'amusement sur ses lèvres.
« Papa, c'est juste un mariage, c'est vaguement chiant et tout le monde vient juste pour manger, pas besoin d'en faire des tonnes. - Mais tu te rends pas compte, si jamais je... ! P-puis, c'est comme si je te voyais te marier toi, j-je... ! -... Ew, mais oui, oui, j'ai compris. »
Relevant le col de son père une dernière fois, elle fixa son travail avec un sourire satisfait, sa bonne humeur la rendant moins acerbe que d'ordinaire. Il fallait le dire, même si elle avait du mal à s'enthousiasmer autant que ne le faisaient d'autre car c'était moyennement sa tasse de thé, elle était tout de même heureuse d'être ici. Parce que, outre l'événement, le décor était à ses yeux plus que sympathique. Se rapprochant temporairement d'une des petites fenêtres de la pièce qui leur sert de chambre pour aujourd'hui, elle ne put retenir un sifflement impressionné en observant l'altitude à laquelle ils étaient arrivés. Elle avait déjà ouvert de grands yeux ronds quand on lui avait expliqué que la cérémonie se déroulerait dans un dirigeable, mais jusqu'au moment d'embarquer, elle n'y avait pas totalement cru. Oh, bien sûr, elle s'était déjà retrouvée dans les airs, mais c'était tout à fait différent. D'une part car elle n'avait pas à contrôler un Ptéra encore maladroit et trop impétueux, et d'autre part car elle allait pouvoir profiter de la présence d'une bonne partie de son entourage pour un événement normalement joyeux. En y pensant, un sourire léger se dessina sur son visage, réhaussant ses pommettes alors qu'elle se retournait pour offrir sa plus belle expression joviale à son père.
« Allez, on est pas là pour se prendre le chou ou en faire des caisses ; tu me vois en faire des tonnes alors que tout ça, c'est grâce à moi ? »
Il parut surpris sur le moment, avant de sourire doucement à son tour, se trouvant soudainement bien idiot de se mettre autant la pression alors qu'il était le premier à dire qu'il était insupportable de prendre tout ça bien trop au sérieux. Une étincelle de fierté vint réchauffer sa poitrine. Bah, je l'ai pas si mal éduquée, en fait... La joie d'Alice, en plus de ça, lui faisait plaisir à voir : il gardait encore en tête son état d'il y a quelques mois, et voir qu'elle semblait aller de mieux en mieux le rassurait également.
« Oui, tu as... Attends une minute ! »
Le gloussement moqueur d'Alice, alors qu'elle glissait à travers la porte ouverte pour se dépêcher d'aller prendre place répondit à sa pseudo-indignation devant l'arrogance assumée de cette dernière. Une autre voix, plus aïgue mais monotone, parvint à ses oreilles, et il n'eut le temps de distinguer des cheveux bleus tenus en natte et le blanc de sa chemise à bretelles avant qu'elle ne disparaisse dans le couloir.
« Papa, c'est nous qui t'attendons ! - Oh, Arceus... »
Il n'avait rien dit : peut-être qu'il allait le faire, finalement, cet AVC de stress. Je sais que je lui avais dit que j'étais heureux d'être son témoin, mais quand même !
-
Obtenir le silence dans l'assemblée avait été un petit miracle en soi ; il n'aurait pas cru qu'un ballon puisse porter autant d'écho, mais après plusieurs minutes de cafouillage prévisible (« non, où c'est ma place, toi c'est là, ah zut là c'est la mauvaise rangée, on se décale, on est trop serrés » et autres petits détails habituels), il avait fini par le remarquer (et ses tympans aussi). Si il aurait pu profiter du mutisme qui avait enfin été installé, il ne le fit que pour prendre une inspiration courte pour calmer sa propre nervosité. Oubliant l'arche fleurie derrière lui et la foule, il esquissa un large sourire, simulant l'assurance avec une facilité déconcertante pour parler d'une voix qui s'entendrait aisément au bout de la grande pièce de la réception. Son ton était presque dramatique.
« Mesdames, messieurs, mes non-binaires, j'aimerais commencer par un petit mot... »
Quelques secondes s'écoulèrent, avant qu'il ne glousse, une expression plus joueuse sur son visage.
« … Je plaisante, pas de discours pompeux de trois heures, vous pouvez tous souffler. »
La blague pour décoincer tout le monde, ça c'est fait... Lui-même se sentait plus à l'aise, maintenant que ces premiers mots avaient été lâchés. Oh, il avait bien passé quelques soirées à réfléchir à ses paroles, ce qu'il pourrait dire. Au début, il avait même prévu un long discours des plus larmoyants et tire-larmes, mais il s'était vite rendu compte que cela ne rendrait service à personne, en plus d'être simplement de trop.
« Je veux, en revanche, vous faire part de ma joie d'être ici et d'officier ce que, si on me l'avait dit il y a douze ans, je n'aurais jamais cru voir. Ça ne me rajeunit pas, pour tout dire, je ne remercie pas les responsables, vraiment ! »
Dans l'assemblée, il pouvait distinguer sa mère en train de glousser tranquillement, tandis qu'à l'autre bout, Isaac le fixait avec une moue mi-désabusée, mi-amusée. Il plaisantait, évidemment. Au fur et à mesure des secondes, il se sentait perdre du reste de sa nervosité, se retrouvant à fixer des visages qui, tous réunis, faisait naître une boule de chaleur agréable dans son ventre. La voix se faisant plus tranquille et chaleureuse, il laissa l'instant de pause se finir avant de parler plus lentement.
« … Je suis très heureux du fait que nous ayons tous l'occasion de nous retrouver, et je crois qu'il n'y a pas grand chose de plus important que ça. Les bonnes nouvelles et les bons moments sont précieux, profitons-en. C'est tout ce que je peux souhaiter, à vous comme à nos futurs mariés. »
Une expression plus douce sur le visage, des lueurs d'affection dans le regard, il laissa enfin son regard se porter vers ceux auxquels il ne s'était jusque là pas adressé. Son visage se refit joyeux, la voix bordant sur la plaisanterie.
« Alors, les enfants, vous voulez toujours vous marier, ou je dois dire à tout ce beau monde que l'on va redescendre ? »
Quelques rires de l'assemblée, et un « bouuuuh » sifflé de la part d'Alice, qui n'avait jusque là pas encore bougé de sa place auprès d'Axel à l'entrée de la pièce (rôle de demoiselle d'honneur oblige), lui firent se dire que ce n'était probablement pas l'humeur.
De très bonne humeur
22 Février 2025 – JOURNEE
Coucou, lis-moi !:
Heyo les gens ! Pour ceux qui veulent participer, l'on va faire quatre posts au total (un avec Faust, un avec Sam, un avec Natsume puis un dernier de Sam) avant de laisser ouvert pour qu'on expédie la partie un peu barbante et que vous puissiez vous amuser sans être entravés par quoi que ce soit : V Pour vous éviter d'avoir à lire le post que je viens de poster, je vous résume ça grossièrement : le cérémonie se passe dans un dirigeable qui a pris ses passagers il y a deux heures environ pour que les gens aient le temps d'arriver/se préparer. Au début du post de Faust, il est normalement 17/18h. L'appareil a décollé il y a à peine une demie-heure au moment de mon post, donc voilà, c'est la seule « contrainte » que vous devez prendre en compte ! Ah, et bien sûr, c'est complètement ouvert ; même si vos persos n'ont pas de lien, il y a toujours moyen de dire « ah oui c'est machin PNJ qui m'a emmené » ou d'improviser des connaissances, pas de soucis ^^
Faust M. Donovan
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Mar 14 Jan 2020 - 23:45
Samaël Enodril-Miyano
&&&
I'm looking forward now
avec tous les gens ♪
« Sam ?.. Je peux entrer ? »
Cela doit bien faire dix fois que je replace la même mèche et que je refais mon nœud de papillon. Toutes les minutes, je vérifie aussi méthodiquement que je ne transpire pas trop dans mon costume blanc et mon veston bleu. Enfin, je pense à ça, mais... Je sais très bien que ça arrivera quand même, vu comment je suis... nerveux. Et encore, 'nerveux' est un bien faible mot. Intérieurement, c'est un mélange de stress, d'excitation, d'impatience et de panique. Mon cœur bat la chamade alors que les aiguilles ont bientôt fini leur décompte et que je vais devoir aller rejoindre la cérémonie. Mes yeux scrutent le miroir, cherchant dans le reflet qui s'y trouve un peu de cette assurance que j'ai l'habitude d'avoir si naturellement d'ordinaire. Aujourd'hui, elle a disparu. Je me trouve même pas si terrible que ça. Il y a pourtant tout ce que j'ai voulu, au niveau de l'endroit. Le temps est parfait, la décoration est nickel, la pièce-montée est comme je l'avais espéré, et les invités sont tous présents. Je suis réjoui à l'idée de me marier. Un rêve qui se réalise. Ou plutôt qui va se réaliser, si jamais j'arrive un jour à quitter cette chambre temporaire dans laquelle je me prépare depuis des heures pour être le plus présentable possible et faire honneur à celui que je vais épouser. Mais j'ai l'impression que le gel ne tient pas, que la mèche que j'ai faite sur le côté est mal placée, que j'ai une tâche (invisible) sur le col de ma chemise, et que tout le monde finira cette soirée dans la déception (et accessoirement l'alcool mais ça je ne me fais pas d'illusions). Je me monte la tête comme pas possible, mais l'organisation de tout ce bordel, au final, aura été la partie la moins galère. Et dire que je ne pensais ne pas avoir le trac... Mais je sais pourquoi j'ai un peu peur. C'est un jour important. Un moment important. Pour beaucoup, il s'agira de prendre une part de gâteau en papotant (normalement) de manière amicale mais pour moi, c'est le jour où je vais me marier à l'homme que j'aime. Alors je voulais que tout soit idéal. Et je sais que ça le sera au moins pour nous. Mais je ne peux pas m'empêcher de trembler un peu. Je donne l'autorisation à ma mère d'entrer, ce qu'elle n'hésite pas à faire. En me voyant, un sourire lumineux éclaire son visage avec une expression légèrement surprise et un rire cristallin.
« Eh bien, j'en connais un qui ne pourra pas dire autre chose que 'oui' ! Tu es magnifique. »
L'air peu certain, je me détourne de la glace pour la regarder. Magnifique... C'est elle, qui l'est. Avec sa robe rose pâle au voile scintillant et son chignon, elle est vraiment radieuse. Elle l'a toujours été. J'imagine que là, elle s'est surpassée pour l'événement. Un peu avec amusement, quelque chose me dit qu'elle voulait aussi impressionner Kagami, mais pour ça, je ne vais pas lui en vouloir. J'ai un peu de mal à la croire, toutefois. Je n'ai pas souvent douté au cours de ma vie (en fait si, mais ces derniers temps ça m'arrivait moins), mais je suis terrifié à l'idée que ça se passe mal, ou pire : que Natsume regrette.
« Qu'est-ce qu'il y a, mon chéri ? Tu n'as pas l'air dans ton assiette... Je croyais que tu étais impatient que ça arrive. »
Ses prunelles noisette se lèvent vers moi avec inquiétude. Je m'en veux de lui provoquer ça alors qu'elle était aussi enthousiaste que moi. Un soupire m'échappe.
« Je le suis. Vraiment. Mais... J'ai peur de m'être fait de trop grands espoirs et je... Je suis un peu... - Nerveux ?.. »
Je n'ai pas eu besoin de continuer. Elle a trouvé toute seule et esquisse un sourire doux en comprenant que c'était exactement ma pensée. Gêné d'être intimidé pour ça, je baisse un peu les yeux. Je me trouve tellement ridicule... Mais je sais que je ne dirais pas la même chose si c'était quelqu'un d'autre.
« Samaël, c'est normal. Un mariage c'est très réjouissant, mais terriblement stressant par moment, quand on est le principal concerné. »
Ma mère replace mon nœud de papillon qui tombait un peu et vérifie que la partie de mes cheveux relevés en arrière tient bien. C'est quand j'ai une mèche que je lui ressemble le plus. Ses cheveux sont un peu plus clairs que les miens, mais j'ai hérité de leur forme et de ses teintes châtains. Cela me frappe, parfois, je ne sais pas pourquoi j'y pense aujourd'hui. Peut-être que j'essaye de diriger mes pensées ailleurs. Peut-être. Pendant ce temps, elle continue de me rassurer avec sa douceur et sa bienveillance qui l'ont toujours caractérisé. J'espère que ça aussi, j'en ai hérité.
« Tu as parcouru un long chemin pour arriver jusqu'ici. Mais je suis très fière de toi, Sam, et je ne suis pas la seule. »
Ses mains enlèvent quelques légers grains de poussière qui pouvaient encore traîner, avant qu'elles ne se portent à mes joues pour les caresser. Je réalise peu à peu que c'est l'un des plus beaux jours de ma vie quand je me remémore tout ce que nous avons traversé pour en arriver là. Dix ans de bonheur aux côtés d'une des plus merveilleuses personnes que je connaisse. Je me rends bien compte tous les jours de la chance que j'ai. Mettre un anneau au doigt ne va rien changer en soit au sein de notre relation, mais c'est une étape qui en ouvre à tant d'autres qui modifieront nos vies. Cela me rend nostalgique de me souvenir des épreuves qu'on a affronté ensemble et de tout ce que nous avons appris. Nostalgique, mais heureux. Un peu trop pour moi, peut-être. Bientôt, maman affiche un air ému en me voyant me mettre à pleurer. La seconde d'après, elle m'enlace tendrement, et je serre mes bras autour d'elle. Et dire que nous faisions la même taille, il y a quelques années. Aujourd'hui, elle m'arrive à l'épaule, mais je ne peux que constater avec un peu plus de stupéfaction à chaque fois à quel point j'ai pris en taille. Ce qui n'empêche pas mes larmes de couler, pourtant, et le chouinage de venir accompagner tout ça.
« J-J'espère que je vais pas p-pleurer sur les ph-photooooos... - Oh si. Mais ne t'en fais pas, tu en garderas quand même un merveilleux souvenir. »
Elle me tapote doucement le dos en le caressant, et je respire discrètement son odeur familière qui m'a toujours rassuré. Je lui ai apporté tant de soucis et de problèmes... Je ne sais vraiment pas ce que j'ai fait pour la mériter. Je voulais pleurer un bon coup pour ne pas craquer une fois devant Faust, mais je me connais : ça risque vraiment d'arriver. Aaah... Moi qui voulais faire de beaux clichés. Mais je ne peux pas me permettre de faire attendre davantage tout le monde, puisque je suis le retardataire de l'histoire ; et ma mère me le rappelle bien lorsqu'elle finit par se détacher.
« En revanche, je ne te conseille pas de faire attendre le futur marié, il pourrait s'impatienter. Et moi aussi. »
En pouffant un peu, je me mouche finalement et chasse les larmes de mon visage pour être un peu plus sortable. Je ne voulais pas me présenter en pleurs devant tout le monde ; là, ça aurait été la honte. Mais même en me regardant une dernière fois sur toutes les coutures, je reste pathétique.
« Je suis affreux. - Oh, tais toi. À mes yeux, tu es parfait. Et tu le seras aux siens également. »
Je ne m'attendais pas à ce qu'elle me dise ça, mais ses paroles me réchauffent le cœur et tendent à me rasséréner. La plus âgée m'ouvre la porte de la chambre en m'invitant à la suivre, et je m'exécute en prenant une grande inspiration. C'est l'heure. Je ne peux pas me défiler maintenant. Enfin... Je ne comptais pas le faire, de toute façon, pas après ces deux ans de préparation derrière. Mais je me sens peut-être un tout petit peu plus léger.
« Ah ! J'ai failli oublié... »
Je m'arrête tout à coup, faisant demi-tour alors que ma mère m'observe avec étonnement. Vers la coiffeuse dans laquelle je me regardais, j'ai mis une photo de papa qui date de quand j'étais tout petit. Pendant longtemps, elle fut très douloureuse à voir. Mais aujourd'hui, je la prends entre mes mains pour la contempler avec un sourire fier. Et impatient.
« J'y vais, papa. Souhaite-moi bonne chance. »
Je repose le cadre, désormais pleinement préparé pour ce qui m'attend, et rejoins finalement ma mère pour y aller.
***
Bon, on pourra dire ce qu'on veut, mais j'ai fait beaucoup d'efforts pour la décoration. Il y a des bouquets de toutes les couleurs un peu partout, de jolis pétales au sol menant jusqu'à l'autel improvisé dont le chemin se trouve pile sous les rayons du soleil déclinant, des ballons de toutes sortes, des motifs de fleurs en forme de Pokémon sur les murs... Bref, je me suis donné pour organiser une cérémonie digne de ce nom. J'avoue que l'idée du dirigeable était peut-être un poil excessive, mais il y a des fenêtres suffisamment grandes pour admirer la vue comme il se doit et franchement... Ça vaut le coup d'œil. Nous sommes juste un peu au-dessus des nuages qui se parent, à cette heure-ci, de couleurs jaune, orange et rose. Toujours un peu fébrilement, nous avançons finalement dans la salle où les regards se tournent vers nous dès lors que nous faisons notre apparition. Bon, en même temps, j'étais le dernier à manquer et c'est-à-dire qu'il était difficile de faire avancer le shmilblick sans moi. Mais pendant un instant, j'avais oublié que j'allais être au centre de l'attention. Ironiquement, j'ai beau en avoir l'habitude, c'est bien plus stressant que de se trouver dans un immense Stadium. Le fait que ça soit bien plus personnel et important pour moi rend le tout bien plus impressionnant, je suppose.
Brièvement, je fais le tour des convives pour voir qui n'a pas pu répondre à l'appel. Mais sur les quelques proches que j'avais invité, ils sont tous répondus présents. Cela me touche, je dois dire. Ils ont même ramené d'autres personnes, d'ailleurs. J'aperçois bien sûr toute la famille Donovan, les grands-parents de Natsume, mes collègues de la Compétition... Et d'autres encore dont je ne connais pas les noms mais qui ont gentiment été invités à leur tour. Le piano rythme notre traversé, et je porte un court instant mon attention vers le musicien qui s'est emparé des touches. Un casque sur la tête, il est méconnaissable pour tous sauf pour moi. Mais je lui reconnaissant d'être là. Maman accrochée à mon bras, elle m'accompagne sur le tapis rouge nous menant à l'arche fleurie où nous attendent déjà Faust et... Natsume Mon cœur fait un bond dans ma poitrine quand je me permets enfin de poser les yeux sur lui. Je me sens même rougir comme un adolescent, c'est ridicule. Malgré moi, un sourire timide se dessine sur mes lèvres tandis que je le détaille du regard. Je voulais avoir la surprise du costume, mais il porte un kimono rouge et noir qui lui va en plus à ravir. On saura comme je gagate pas mal sur mon fiancé alors je ne vais pas m’épancher là-dessus, mais il irradie à mes yeux comme une véritable étoile, encore plus dans ses vêtements traditionnels qu'il porte toujours merveilleusement biens et qui me font un peu baver.
Je rejoins enfin le concerné et Faust sur les marches plus hautes et laisse ma mère se placer à côté de sa compagne dont elle saisit aussitôt la main avec un sourire fière et surtout une première larme à l'œil que je vois monter discrètement au coin de ses yeux. Elle les chasse bien rapidement quand Faust se met à parler. Pour ma part, je prends moi-même tendrement les mains de mon amant devant lequel je soupirerais presque d'admiration. Nan mais je vous jure, il est trop beau. Enfin bref. Je crois d'ailleurs que choisir Faust comme témoin et officier de mariage a été l'une des plus belles idées de ma vie. Il est absolument parfait dans ce rôle et sait rendre tout de suite les gens à l'aise. Je glousse moi-même à son petit 'discours', même si je peste intérieurement en sentant que mes yeux rougissent de nouveau. Ce con me prend par les sentiments, avec ses mots qui me ramènent des années en arrière. Des moments qui me paraissent si lointains maintenant... Je n'oublierai jamais que tout a commencé par un adolescent blessé et hargneux. Aujourd'hui, je me marie avec. 'Futurs mariés'... Ce terme me fait encore tout drôle quand je l'entends. J'ai toujours cru que ça serait juste un rêve, quand j'avais ce drôle de fantasme en étant plus jeune. Je me disais que peut-être ça nous arriverait aussi, sans vraiment croire que ça serait vrai un jour. Mais le Conseiller rend tout ça bien réel. Tant réel que ça me ferait presque encore peur, mais je sais que ce n'est plus de la panique. C'est cette impatience et cette excitation qui restaient au fond de moi tout à l'heure. Elles se réveillent pour chasser la nervosité.
Mes yeux se tournent vers Faust nous observant avec une affection sans borne qui ne l'a jamais quitté depuis que nous nous sommes rencontrés. Je la lui rends, tout aussi sensible que lui à ce qui est en train d'arriver, alors que nous ne l'aurions jamais imaginé il y a douze ans. Le hasard fait parfois bien les choses. Il m'a amené à Faust, qui m'a amené à Natsume, qui nous a amené à ce moment précis. Mais ce que mon frère de cœur raconte fait écho à tout ce que j'ai désiré en faisant une cérémonie officielle : réunir nos proches pour partager un moment de joie comme nous en avons eu si peu durant la décennie précédente. Mais je crois que je ne m'attendais pas à la vanne du spécialiste Ténèbres, trop concentré dans mes pensées.
« … Hein ? Quoi ? »
Je me réveille seulement à ce moment-là, déclenchant malgré moi quelques rires dans la salle. Embarrassé, cela n'enlève toutefois pas mon sourire timide.
« Euh... Une minute, en fait, je euh... »
Du regard, je demande silencieusement un micro à mon organisatrice de mariage. Je m'en empare avant de le tester pour vérifier qu'il fonctionne bien.
« Promis, je ne vais pas être long. Je voulais juste... Tous vous remercier d'être là aujourd'hui avec nous. Cela compte énormément, et... Je vous souhaite à tous un bonheur au moins aussi grand que le nôtre. »
Mes yeux dorés balaient l'assemblée, comme pour y chercher des personnes invisibles. Ce n'est que dans mon imagination, mais j'aime bien croire quand même quelque part que mon père observe lui aussi, de là où il est. Si la mère de Natsume était encore vivante, sans doute qu'elle serait là, elle aussi. Et puis Karl, le père de Faust. Nous avons beaucoup perdu.
« Il y a malheureusement quelques personnes qui manquent à l'appel, mais c'est à elles aussi que je pense ce soir. Je voulais aussi vous dire... »
Mais je crois que nous avons beaucoup de choses à gagner pour l'avenir qui s'offre à nous.
« … Que nous sommes à plusieurs kilomètres d'altitude désormais et que ce serait quand même dommage que je me défile maintenant. »
Je reprends un sourire plus serein, comme apaisé. J'ai heureusement pu tirer de nouveaux rires autour de moi, ce qui me permet de me présenter cette fois devant mon fiancé. Je le fixe avec des yeux brillants d'un amour qui ne s'est jamais terni malgré les années. Je crois, au contraire, qu'il n'a jamais été aussi fort que maintenant, et qu'il peut le sentir lui aussi.
« Bien sûr, que je le veux toujours. »
Cela compte-t-il comme un vœu ?.. C'est, en tout cas, celui que je formule devant le monde entier : rester à ses côtés pour toute la vie.
Samaël Enodril-Miyano
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Mer 15 Jan 2020 - 0:11
Natsume Enodril-Miyano
I'm looking forward
"Now it's so easy that it's strange"
« … C'est étrange, je t'aurais imaginé plus tendu. »
Haussant les sourcils alors que je termine d'ajuster mon obi noir et parsemé de rouge, je dois détourner brièvement le regard de la porte que je m'apprêtais à franchir pour croiser celui de ma grand-mère. Je ne m'attendais pas à l'entendre parler, ou du moins pas à ce propos. Depuis quelques minutes, elle paraissait davantage occupée par son portable ou sa discussion avec mon grand-père pour m'adresser la parole, ce qui n'était pas sans me faire plaisir. Sans rire, je sais que ça fait ingrat, mais... Depuis ce matin, je suis en permanence en train de parler et d'arranger des choses à la dernière minute, alors un peu de silence ne me faisait pas de mal. Surtout alors que je suis sur le point de prendre place, un peu en avance, car je ne supportais pas de rester enfermé. Les trente six pas sur place, très peu pour moi, merci bien ; mais en soi, comme le mentionne Tsuzume, je ne suis pas aussi nerveux que l'on pourrait croire.
« Et moi donc. »
En même temps... C'est moi qui était terrifié par tout ça, il y a trois ans. Si on m'avait dit un jour que je serais en train d'attendre devant un autel, j'aurais ricané autant que j'aurais désespérément tenté de changer de sujet, flippé comme je l'étais. Je m'étais donc, légitimement, attendu à passer deux ou trois jours à paniquer, ainsi qu'à faire une crise de nerfs le jour même. Je veux dire, c'est moi, le stressé de la vie du couple, de base, alors... Mais il n'en est rien. Absolument rien. Je suis plus calme que jamais, et j'ai du mal à saisir d'où me vient cette tranquillité. Je me sens pourtant parfaitement à l'aise avec moi-même et ce que je vais faire, alors qu'il y a quelques années de ça, j'en étais terrifié. Je suis même... Satisfait. La notion m'est étrange, mais je ne suis pas mécontent de la façon dont tournent les choses.-
« Fais-moi au moins le plaisir de trembler un peu des genoux, tu m'énerves à être aussi calme ! Et tes cheveux, tu les as bien coupé ? »
La voix criarde de ma sœur (je ne suis pas habitué à la voir en costard, alors ça me fait quelque peu étrange) m'agresse les oreilles et met fait lever les yeux au ciel, exaspéré alors qu'elle se met à m'observer sous toutes les coutures, prête à la moindre critique si nécessaire. Désabusé mais bien conscient que je n'y échapperais pas, je la laisse faire en la fixant tout de même avec une pointe d'agacement dans le regard. Tout de même, je sais que je suis négligé et que la dernière fois que je suis allé chez le coiffeur remonte à une éternité, mais... ! … Bon, certes, je comprends son inquiétude. J'en ai juste un peu le ras le bol qu'on me dévisage, mais je suppose que j'ai signé pour ça. J'ai fait un effort, me dira-t-on, et je suis plus à l'aise que ce que j'ai cru dans mes vêtements ; j'avais vraiment peur de ressembler à un de ces rôtis de porc que l'on voit dans les œuvres de fiction, guindé comme un pingouin et plus impersonnel qu'une figure de cire. Le rouge de mon kimono et le noir rayé de mon haori me satisfont assez, même si je ne peux pas m'empêcher de gigoter sur place de temps à autre. Pendant une seconde, je me demande si mon obi n'est pas un peu trop serré. Ce n'est pas le cas, toutefois ; ma grand-mère m'a aidé à m'assurer qu'il soit parfaitement à ma taille. C'est simplement que je ne tiens pas en place. Ça ne sera clairement pas tous les jours ; tous comme les pointes de mes cheveux que j'ai (enfin) concédé à couper.
« Oui, oui, maman... »
Nagisa continue pourtant de tripoter mon col, mes mèches, et je ne fais qu'échanger un regard avec notre grand-mère, qui jusque là ne faisait que nous fixer avec amusement, retenant à peine des gloussements moqueurs. Ryûchi, qui jusque là était plus préoccupé par l'ajustement de son hakama, plissa vaguement les sourcils, l'air confus.
« Qu'est-ce que tu attends, alors... ? »
Sa question n'est pas insensée. L'on pourrait croire, effectivement, que je vais me décider à avancer, quand bien même je serais le premier arrivé. Mais je traîne des pieds. Quelque chose me retient encore, et mes lèvres se forment en une ligne horizontale, retenant tout juste ma crispation.
« Est-ce que vous savez si... ? - Je ne l'ai pas encore vue. »
La voix d'Isaac, nouvellement arrivé, me fait tourner de la tête vers l'arrière. Je le remercierais presque de son arrivée, puisqu'il fait lentement reculer ma sœur en lui affichant le sourire le plus doux et le plus avenant du monde, mais la nouvelle qu'il m'apporte me fait grimacer. Tant pis, je suppose... L'heure tourne, et je vois même Faust s'avancer vers le pupitre pour venir s'assurer que tout est prêt. Je ne peux pas vraiment prendre du retard aujourd'hui ; et je n'ai jamais été connu pour mon manque de ponctualité, après tout. En inspirant un peu, si j'esquisse un pas, je sens quelque chose me retenir des deux bras, ou plutôt, deux bras s'accrocher aux miens. Curieux et confus, je jette un regard vers mes grands-parents, qui me fixent tous deux avec un petit sourire satisfait.
« On arrivait pas à s'accorder pour qui t'emmènerais, alors on a décidé d'y aller à deux, ça te va ? »
Surpris, je reste un instant sans parler, clignant bêtement des yeux, un peu bouche bée. Je n'avais pas vraiment réfléchi à tout ça : personnellement, je m'en fichais bien, d'y aller seul. Je ne suis pas autant attaché à ce genre de traditions que d'autres, très loin de là. Mais... Je ne sais pas. Un nœud chaleureux vient se former dans ma poitrine. L'attention me fait plaisir, je crois. Dans un hochement de tête, je les laisse faire, même si mes joues sont écarlates et que je fais bien attention à regarder le sol, gêné au possible en voyant autant de monde. D'accord, je n'ai rien dit, ça, c'est la partie qui me fait stresser.
–
« Il est... - Probablement un peu en retard, laisse-lui le temps. »
Le commentaire mi-amusé, mi-attendri de Faust me fait me taire sur le moment, embarrassé pour je ne sais trop quelle raison de m'être enquéri de l'endroit où se trouve mon compagnon alors que l'heure fatidique approche. Je sais bien qu'il ne me va pas me faire de faux pas (après tout, c'est lui qui me l'a demandé, alors ça serait cocasse), mais la foule et la pression commencent lentement à me peser sur les épaules. Mes doigts, machinalement, jouent sur l'une de mes manches pour me détendre. Je ne suis pas angoissé, mais deux absences me tracassent. En outre, je n'ai pas vu Samaël depuis ce matin ; il tenait à ce que l'on ne se voit pas avant le dernier moment, alors j'ai cédé à son caprice, mais... Je n'aime pas le savoir trop loin de moi, surtout avec une pareille fébrilité. Sans doute que cela joue sur mon calme. Je n'ai pas vraiment l'habitude que nous soyons séparés longtemps lors des événements importants. Aujourd'hui, je ne peux pas vraiment me cacher derrière lui en le laissant gérer la partie « sociale », même si je ne me gênerais certainement pas tout à l'heure (oui, bon, ne me regardez pas comme ça, quand il faut dire « bonjouuur » à 120 personnes et forcer ta meilleure mine avenante, ça devient vite fatiguant). J'ai juste... Deux absences, ça fait beaucoup, e-et...
« Bah tire pas cette tronche, on dirait que tu vas canner dans deux minutes. - En même temps, un rat dans un costume, ça reste un rat. »
Sur le moment, je me tends totalement, croyant avoir mal entendu. Je n'ai pas de mal à reconnaître les voix qui viennent de résonner à mes oreilles, et le regard éberlué de Faust à quelques mètres de là devrait être un indice suffisant. Pourtant, il y a un instant de flottement, comme si je n'osais pas y croire alors que je me retourne pour constater la présence de deux silhouettes bien connues, mais que je n'avais pas eu l'occasion de voir depuis de nombreuses années maintenant. Sept ans pour l'une, et... Dix ans pour l'autre. Ma gorge se serre. Mes yeux s'humidifient sans même que je ne le veuille, les traîtres, embrouillant ma vue.
« Mais comment est-ce que... ? - Une histoire rocambolesque de deux personnes ayant la même invitation se retrouvant dans le même avion ; je suis persuadée que les détails te passionneraient, mais ce n'est pas le sujet du jour. »
Winter retire machinalement ses lunettes de soleil, les replaçant mécaniquement dans un boîtier prévu à cet effet qu'elle repose dans son sac, comme si de rien n'était. Je ne lui dirais certainement pas que la longue et fine robe bleue nuit qu'elle traîne derrière elle est sublime, comme le voile cyan pailleté sur ses épaules (elle le sait, cette sorcière qui n'a même pas l'air d'avoir vieilli, en plus), mais je vois bien qu'elle n'est pas venue par hasard. Je n'avais même pas pensé à l'inviter, me disant qu'elle ne viendrait pas, mais en croisant le sourire taquin d'April dans l'assemblée, je ne peux que supposer que cela doit être de son geste. Ma poitrine est plus chaude que jamais, quand bien même elle vient juste de m'insulter, et je reste bêtement hébété, incapable de bouger. Si sa présence me flatte beaucoup, c'est une autre, toutefois, qui me fait l'effet d'un coup dans la poitrine.
« Désolée pour le retard, Tsutsu. Mais qu'est-ce que tu ferais, sans moi... Vraiment, tu n'allais pas attendre ton témoin ? »
Katya me fixe avec un sourire doux, des lueurs chaleureuses dans le creux de son œil vert véritable. Je n'ai pas encore l'habitude de le voir avec son œil de verre à gauche, mais il n'y a pas que ça, chez elle, qui a changé. Arceus, cela faisait tellement longtemps... Après la mort de Nova, elle avait eu besoin de partir et de se découvrir, en somme, alors je n'avais fait que garder contact, ne voulant pas la retenir. Pendant toutes ces années, elle s'était gardée de poser un pied sur Enola ; sans doute que la plaie était encore trop fragile, alors je sais tout ce que signifie sa présence aujourd'hui. J'avais demandé à Isaac il y a quelques mois si elle pourrait se libérer, avant de lui confier à mi-mot que je l'envisageais comme mon témoin ; je ne lui avais pas dit directement, toutefois. Je ne voulais pas la presser ou la forcer. Hébété, je lance un regard presque indigné vers le Peterson, que je vois ricaner d'où il est, visiblement très fier de sa petite farce. L'espèce de... ! Je ne remarque même pas que je suis en train de renifler. Une boule s'est pourtant logée dans ma poitrine et menace d'éclater. Arceus, ce n'est pas le moment de chouiner ; je m'étais promis de ne pas être celui qui était émotionnel ! Katya, toutefois, le remarque bien vite, me fixant avec un sourire attendri et doux alors qu'elle se rapproche de moi pour venir me prendre dans ses bras, comme j'ai pu le faire avec elle il y a presque dix ans lorsqu'elle en avait le besoin.
« Allez, viens-là, gros bébé. »
Je me laisse faire sans protester. Fut un temps, j'étais un peu plus grand qu'elle, mais elle me dépasse presque de deux têtes, maintenant ; et je ne ferais plus le moindre cinéma à ce propos. Faust, derrière nous, fixe la scène avec un certain héberluement, tout aussi choqué que moi, voir plus. Sans doute que cela doit lui faire bizarre aussi de revoir Kat et son ex, mais... Il choisit d'opter pour un salut maladroit, un léger sourire au coin des lèvres, la voix marqué par une émotion certaine.
« Hey, euh... Salut. - Oh, ne commence pas à chouiner tout de suite, tu vas déjà te vider de tes larmes dans dix minutes !
Winter me tire, pour la première fois de la journée, un rire clair et détendu. Son sourire léger me signifie qu'elle est au moins à peu près contente de revoir son ami, même si leurs chemins se sont séparés abruptement il y a plusieurs années. Peut-être que cette journée ne va pas être si quelconque que ça, en réalité. Mes muscles se détendent. Mon calme revient progressivement et je me sens, soudainement, bien plus à l'aise. J'en oublie bien vite que tout cela est quelque peu ridicule et qu'il y a beaucoup de monde. Pendant une seconde, je ne pense plus à ce stress inutile. Du moins, jusqu'à ce que Katya ne me saisisse soudainement les épaules pour me retourner de force, l'air goguenarde au possible, un rictus narquois au coin des lèvres. Surpris, je ne me débats pas sur le moment (c'est moi, où elle a pris du muscle ?!), ébahi et confus alors que je la fixe.
Il me faut deux secondes pour comprendre de quoi il retourne, surtout lorsque Winter s'éloigne rapidement pour aller s'asseoir et que j'entends d'autre bruits de pas en provenance de l'entrée de la salle. … Ah. Oh. Merde. Mince, euh... Je manquerais presque de grommeler. Oui, bon, j'ai signé pour ça, mais quand même, les traditions, ça m'énerverait presque, là. C'est un peu ridicule ! … Non, je ne suis pas en train de bouder car je trépigne sur place en sachant que mon compagnon approche et que je dois attendre et que je n'aime pas devoir attendre pour me retourner et le voir. Faust, voyant mon expression constipée, ne peut s'empêcher de pouffer, et je le gratifie d'un roulement d'yeux des plus excessifs. Mais ça suffit, de se moquer de ma tronche ! Quand Faust me fait signe et que je peux enfin me retourner, ma respiration se bloque instantanément dans ma gorge. Mes joues virent à l'écarlate sans que je n'ai même eu le temps de dire un mot, et si je voulais balbutier un salut, il ne vient pas. Souvent, c'est le moment où je me moque un peu et où je ricane parce que « tout de même, qu'est-ce que c'est excessif tout ça, les gens en font vraiment des tonnes et qu'est-ce que ça change qu'ils se préparent, blabla, faut être superficiel et blablabla venin acide car j'aime pas avouer que je peux être sentimental et que c'est pas une question d'apparence mais de voir quelqu'un d'heureux et à l'aise avec soi-même quand on en est amoureux ça fait très plaisir ». Ou quelque chose du genre. Là, je crois que j'ai gagné le droit de fermer ma grande bouche pour les trois prochaines années. Il est rayonnant. Je ne le trouve jamais aussi attirant que lorsqu'il est heureux, et toute l'affection que je vois dans ses yeux alors qu'il prend tendrement mes mains ne fait que me le confirmer. Il me faut quelques secondes pour réagir, encore un peu sonné, mais mes doigts, malgré la timidité qui m'a soudainement pris, se mettent à caresser affectueusement le creux de ses paumes, comme pour y puiser un peu d'assurance et de chaleur ; c'est bien ce qu'il m'offre depuis des années, du courage. Quand je dis que c'est mon soleil (et je ne le dis pas, soyons clairs, ou du moins, je ne l'ai mentionné qu'une fois à ses oreilles), ce n'est pas juste une métaphore facile.
Faust, heureusement pour moi, prend finalement la parole, non sans nous avoir fixé avec affection, visiblement attendri. Derrière, j'entends Katya faire taire ses gloussements amusés et le silence se faire pour laisser au conseiller le soin de détendre tout le monde. Il parvient, sans difficulté quelconque, à me tirer un pouffement. Arceus, j'ai vraiment cru pendant une seconde que l'on allait avoir droit au discours tire-larmes de trois heures... Si il est effectivement mièvre, il est toutefois assez sincère et je ne peux que le reconnaître. Je bugue un instant lorsqu'il évoque les années passées ; j'ai du mal, des fois, à me dire que je suis arrivé sur Enola il y a presque douze ans. En tout, quasiment la moitié de mon existence actuelle. J'étais encore un ado insupportable, hargneux, avec d'énormes problèmes émotionnels et relationnels ; je ne dis pas que je suis impeccable maintenant, mais... J'ai l'impression d'être une toute autre personne que celle qui, un soir d'été approchant, s'était disputée puis presque battu avec l'homme que je vais épouser aujourd'hui. Et dire que mon premier contact avec lui s'était fait sous un flot d'insultes... Je n'étais vraiment pas un cadeau, quand j'y pense, arrogant, égocentrique et blessant que j'étais. Des fois, je me demande ce qu'il pouvait vraiment me trouver à l'époque, quand il était déjà, eh bien, euh... Bien mieux que ça. Oh, non, ce n'est pas pour faire de la comparaison, ne vous méprenez pas ; simplement, je me rends compte que j'ai eu beaucoup de chance. Qu'il le sache ou non, il a changé et accompagné ma vie jusqu'à maintenant pour le meilleur et pour le pire, sans que jamais je ne veuille me séparer de son chemin. Alors pour moi, tout ça n'est qu'une formalité, mais c'est une façon comme une autre à mes yeux de lui rappeler que je suis prêt à passer de nombreuses années supplémentaires à ses côtés. Je ne sais pas ce que le futur nous réserve, et peut-être même qu'un jour nos sentiments se tariront, mais... Il reste et restera mon meilleur ami, quoi qu'il advienne. Alors, effectivement, je veux profiter du temps que j'ai avec lui.
La question de Faust laisse un léger flottement dans l'air, durant lequel je me rends compte que l'on attend de nous deux une réaction. Aussi surpris que mon fiancé, je sursaute également quand il le fait, pendant que quelques gloussements résonnent dans la salle. N-non, mais, enfin, ce n'est pas que l'on était occupé à se regarder comme des merlans frits, j-je vous jur... Irk. Oui. Un pic de nervosité remonte dans ma poitrine alors que je relève par réflexe la tête vers Samaël, comme hésitant sur le comportement à avoir, mais je constate avec surprise qu'il semble désirer faire quelque chose avant. Perplexe, je ne l'arrête toutefois pas, peu étonné dans le fond ; sentimental comme il est, ça m'aurait étonné qu'il ne veuille pas parler un peu. Sachant qu'après, tout le monde sera éparpillé... Même le pianiste s'est arrêté. Je l'entrevois se retourner brièvement, sans toutefois enlever ce casque qui dissimule son visage ; je suppose que c'est sa marque de fabrique... ?
Un sourire doux se dessine sur mon visage instinctivement alors que je l'écoute parler. Si je ne regarde pas l'assemblée, mon regard est focalisé sur son visage et l'émotion que j'y vois. Arceus, j'ai déjà dit à quel point j'étais fier de lui... ? Alors que je l'écoute, toutefois, mon expression se voile un peu. Il est vrai que... Il est vrai que j'aurais aimé que maman soit là, aujourd'hui. Sans doute que Sam doit penser à son père, à l'heure actuelle. Je ne lui en parle pas souvent, lui laissant le loisir d'évacuer quand il le souhaite, ou de me raconter des anecdotes quand il en a envie, mais... J'aurais bien aimé le rencontrer, même si Lyra m'a dit qu'il lui ressemblait beaucoup. Vivre dans l'ombre des fantômes, toutefois, ne me tente pas. Il y a tant de choses dans le futur qu'il ne sert à rien de se raccrocher au passé ; seulement le garder en mémoire et l'apprécier comme il se doit. Et je crois qu'il pense la même chose que moi, tant et si bien que je ne peux plus cacher la fierté dans mon regard quand je le regarde.
Sa plaisanterie me tire un rire léger. J'oublierais presque que nous sommes en une si haute altitude. Ce qu'il ne me fait pas faire, sérieusement... Je n'oublie pas mon vertige, croyez-le ! Simplement, c'est plus simple à vivre quand mes pieds sont sur un sol plat. Puis, bon... Tellement de choses arrivent aujourd'hui, je n'ai pas le temps de réfléchir très longtemps à tout ça. Lorsque mon compagnon se retourne toutefois vers moi, je cligne des yeux, muet durant une seconde face à l'amour débordant que je peux voir dans ses prunelles. En l'entendant prononcer son vœu, je n'arrive pas à répondre sur l'instant présent, laissant une seconde de flottement. J'ai du mal à saisir ce qui est en train de se passer, je crois, et du fait que c'est à mon tour. Voir de ce qu'il a dit, en réalité, et de ce que ça implique. Faust me fixe durant une seconde d'un regard qui se veut rassurant et pressant à la fois.
« Dernier appel pour le regret de dernière minute ; après, ça sera pénible ! »
Sa plaisanterie a le mérite de me détendre un peu, me tirant un gloussement même si mes joues sont roses. Non, je n'ai aucun regret et aucune hésitation. J'étais juste, durant une seconde, intimidé par la situation. Me reprenant, j'ignore l'assemblée pour me concentrer sur le visage de mon compagnon, le trouvant bien plus rassurant que toute cette foule. Nerveux, j'ai besoin de presser mes mains dans les siennes pour me donner un peu d'assurance. La chaleur qui parcoure ma poitrine me tranquillise, et j'esquisse finalement un sourire doux, la voix dénuée de tremblotements.
« Oui, je le veux. »
À quelques pas de nous, Alice prend doucement la main d'Axel pour le faire se rapprocher. Très fier de lui (et de son nœud papillon Salamèche qu'il n'a eu de cesse de montrer partout), mon fil-rhm, e-euh, filleul, oui, enfin, bref, il vient finalement se poser devant nous, avant de nous tendre le coussin où sont posés les anneaux. Un grand sourire sur le visage, bien content de son rôle, il trépigne sur place en nous regardant, et je ne peux pas m'empêcher de le fixer avec affection et douceur dans le regard. Son enthousiasme est adorable, je n'y peux rien. Passant une main tendre sur ses cheveux pour le remercier silencieusement, je finis par venir saisir un des anneaux dans ma main, tendant l'autre pour que mon compagnon m'offre la sienne. Je ne suis plus nerveux. Un sourire tranquille sur le visage, je me permets de lui chuchoter quelques mots que nous serons les seuls à entendre.
« Ce que tu ne me fais pas faire... »
Ma voix déborde pourtant d'affection, comme mon regard, alors que je lui passe finalement l'anneau au doigt sans l'ombre d'une hésitation. Je n'en ai, après tout, aucun doute quant à ceux que je veux et ce à quoi je m'engage maintenant.
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F É V R I E R
2 0 2 5
17H
À son propre mariage
Natsume Enodril-Miyano
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Mer 15 Jan 2020 - 0:13
Samaël Enodril-Miyano
&&&
I'm looking forward now
avec tous les gens ♪
J'ai l'impression d'avoir attendu ce moment toute ma vie. J'ai dit ça de beaucoup des merveilleuses choses qui me sont arrivées, mais si j'éprouve au moins autant de joie que lors de ma victoire à la Ligue, c'est très différent. Je crois que je suis même bien plus heureux à l'heure actuelle. J'aurais pu me passer de Compétition, mais Natsume est devenu indispensable à ma vie ; et cela me fait parfois presque peur de constater la puissance des sentiments que j'éprouve à son égard. Mais ils sont véritables et me paraissent aujourd'hui plus indestructibles et forts que jamais. Un peu fébrilement, j'attends sa réponse tandis que j'ai déjà donné la mienne et que j'ai encore du mal à croire que je l'ai fait vraiment fait. Cela me semble presque irréel, tout ça. Et pourtant nous voilà tous dans un dirigeable pour célébrer ce lien qui nous unit depuis tant d'années. Mais quand je m'occupais de la décoration, je ne pouvais pas qu'imaginer ce que ça allait être le jour J. Et c'est bien mieux que tout ce à quoi j'aurai pu rêver. Il y a même des visages familiers que je n'aurais pas cru revoir un jour, et d'autres, dissimulés sous des masques, qui sont venus exprès d'un environnement compliqués pour cet événement si spécial. Je craignais de faire une bourde et de tout gâcher, mais si la perfection n'existe pas et n'est pas une référence en soit, je trouve notre mariage parfait. Plus encore lorsque Faust glisse une nouvelle blague sur notre temps de réponse et, bien sûr, sur ladite réponse de mon fiancé qui finit par arriver.
Mon cœur rate un battement. 'Oui, je le veux.' Une boule dans ma gorge se forme d'un coup. Arceus sait que j'ai tant rêvé d'entendre ces mots de la bouche de mon éléveur préféré. J'ai fini par croire au bout d'un moment que ça n'arriverait jamais. Alors je me crois encore en plein rêve éveillé, probablement sur un des nuages qui nous entourent, d'ailleurs. Son vœu résonne à mes oreilles comme la plus belle déclaration qu'il puisse me faire. Aucune hésitation dans sa voix. Juste une certitude : celle qu'il veut de moi dans sa vie, et ce pour encore longtemps, je l'espère. Son avis n'a pas changé, depuis la dernière fois. Il le veut. Il me veut. Je me retiens toutefois de pleurer à nouveau, quand bien même je sens qu'elles ne sont pas loin de monter jusqu'à mes yeux. Je ne sais pas par quelle miracle je parviens à les contenir, au passage, quand tout autour de moi me donne juste envie de me lâcher, de pleurer un bon coup, car je suis persuadé, à présent, que je n'ai jamais ressenti une joie aussi grande de toute ma vie. Et je ne suis pas au bout de mes surprises. Tandis que mes doigts caressent ceux de mon amant, nous devons reporter notre attention sur Alice et Axel qui se rapprochent de nous avec le fameux coussin porteur d'alliances sur les paumes du plus jeune. Je pousse un léger hoquet devant le petit que je n'ai jamais trouvé aussi adorable. Mais c'est avec fierté qu'il nous montre les anneaux, et je ne peux m'empêcher de l'observer avec un sourire reconnaissant et le regard le plus attendri que je puisse donner. Cela me touche plus que ce que je pensais, de voir le filleul de Natsume s'investir comme ça et être content de le faire, en plus de ça. Je sais que mes rapports avec lui n'ont pas toujours été les plus simples, au début, à cause de moi. Mais je suis ému qu'il participe comme ça. Nous faisons donc honneur à son geste et je laisse Natsume me tendre mon alliance que je scrute un court instant. Ma poitrine joue du tambour alors que je réalise que je vis bien le moment présent et qu'il va me falloir un moment avant de me dire que tout ça est réellement en train de se passer.
Avec émoi, je laisse l'éleveur me passer littéralement la bague à mon annulaire gauche. Je suis gêné sur le coup de voir que mes mains n'arrêtent pas de trembler, mais ça ne l'empêche pas, heureusement, de réussir quand même à glisser l'alliance le long de mon doigt. Je ne lui réponds pas, incapable de dire quoi que ce soit pour le moment, mais un sourire amusé et attendri se dessine sur mes lèvres. Je prends une grande inspiration avant de, à mon tour, lui passer l'alliance pour marquer officiellement notre union en espérant ne pas me rater. La chance se met néanmoins de mon côté et l'alliance n'a aucun mal à passer. Nous avons désormais chacun la nôtre ; et si Arceus le veut bien, elles ne nous quitteront jamais. Les convives, aussitôt, se mettent enfin à applaudir et à siffler. J'imagine qu'ils attendent tous désormais le fameux baiser censé suivre. Je vais le leur donner, bien entendu, mais j'ai cependant aussi promis quelque chose. Sans que mes mains ne quittent celles de Natsume, mes yeux se tournent vers l'un des balcons en hauteur qui nous surplombent. Cadenza y est perchée, surveillant tout le beau monde en bas. Nos regards se croisent, et dès lors, elle sait qu'il s'agit du signal. D'un battement d'ailes nuageux, mon Altaria doré s'envole pour descendre à notre hauteur. À quelques mètres du sol, elle se met ensuite à souffler pour faire apparaître une brume opaque autour de nous deux, dissimulant temporairement nos corps aux restes des convives, et dissimulant ces derniers à nous. Je me tourne de nouveau vers l'homme en face de moi. Il est rayonnant, éblouissant... Et désormais marié. Mes muscles, d'un seul coup, se relâchent, et mes yeux s'humidifient pour laisser échapper finalement les larmes que je retenais depuis plusieurs minutes. Dans un empressement à peine dissimulé, puisque je trépigne sur place, je me mets à rire légèrement, avant de venir saisir doucement le col du Miyano. Je le savais, que j'allais me remettre à pleurer. Mais ce n'est pas bien grave. Cela n'enlève rien à la douceur du baiser que je lui donne. Mes mains viennent saisir sa taille pour le rapprocher, désireux d'un contact que je sais temporaire pour le moment mais qui me fait le plus grand bien et vient concrétiser cette cérémonie. Je mettrai sûrement un moment avant de redescendre de mon petit nuage. Mais il est si tendre que c'est difficile de s'en détacher. Tout comme il est difficile de me détacher de celui qui est devenu mon mari aujourd'hui. Arceus, que ce terme est étrange, d'ailleurs, mais j'aurais désormais tout le loisir de m'y habituer. J'ai bien du mal à croire que tout a commencé parce que je me suis mêlé de ses affaires. Si j'avais été un peu plus respectueux de son espace personnel, je l'aurais laissé tranquille, ce jour-là. Cela n'aurait peut-être rien changé à la venue de ce moment, mais c'est drôle de se dire que le chat hargneux qui me crachait dessus est devenu une personne extraordinaire dont je suis extrêmement fier.
« Hé, et toi, tout ce que tu m'as fait faire. On peut dire que j'en ai connu, des aventures. »
Mes bras toujours autour de lui, j'ai dû toutefois détacher nos lèvres pour coller mon front au sien avec le plus sourire le plus affectueux que je puisse lui offrir.
« Mais tu es la plus belle que j'ai jamais vécu. Je t'aime, Natsu'. »
Je crois que ce n'est plus à douter, de toute façon. Je suis fou amoureux de lui depuis que j'ai découvert ces drôles de sentiments qui m'animaient. Mais à cette époque, je n'aurais jamais cru que ça nous mènerait à tout ça. Mais si j'ai pu grandir et devenir la personne que je suis, c'est aussi grâce à lui, à cette présence qui m'a toujours supporté et qui me soutient encore aujourd'hui. Il est ma force et mon bonheur. La lune qui veille sur mon sommeil et le soleil de mes journées lumineuses. Lorsque la brume s'estompe enfin, je sens quelques regards se poser sur nous, tandis que les gens commencent à se lever pour aller nous féliciter individuellement. Je dois quitter moi-même très brièvement Natsume pour me tourner vers la personne qui a officier notre union. Sans prévenir, je me jette sur Faust afin de l'enlacer et le serrer fort contre moi.
« Rien de tout ça n'aurait été possible sans toi, grand frère. »
Je crois que je ne pourrais jamais vraiment lui exprimer ma gratitude pour tout ce qu'il a fait pour moi, mais je suis vraiment reconnaissant à Faust pour avoir toujours demeuré à mes côtés, dans les mauvais comme les bons moments. Voire les très bons moments. Je n'oublierai pas que c'est aussi grâce à lui que nous nous sommes rencontrés en premier lieu, et que nous sommes ensuite sortis ensemble suite à son invitation au parc d'attractions où il a finalement préféré nous laisser nous débrouiller tout seul. Je ne comprenais pas, autrefois. Maintenant, je crois que je comprends. Et je leur dirai, à tous ceux qui veulent savoir, que tout a commencé avec un Empiflor. Et un Oeuf d'Absol.
Samaël Enodril-Miyano
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Mer 15 Jan 2020 - 0:19
Natsume Enodril-Miyano
I'm looking forward
"Now it's so easy that it's strange"
En sentant ses mains trembler, j'essaie de les serrer doucement, sans lui faire mal, pour tenter de le rassurer. Je ne peux pas m'empêcher de le fixer avec une expression attendrie, ramolli par la fébrilité et l'impatience que je sens chez lui. Je ne peux pas entièrement comprendre, je vous l'avoue, mais... Quand il est heureux, je suis heureux. Je le laisse faire en essayant de le tranquilliser, mais ce sont les sifflements et les applaudissements soudains qui me font sursauter, ayant temporairement oublié la présence d'autrui, et... Oui, je suis toujours aussi facile à faire sursauter, ce n'est pas nouveau. Plus près de nous, j'entends quelques reniflements bruyants et étouffés, mais je n'ai pas de grands doutes sur le fait qu'il s'agit de Faust ; il a déjà du mal à s'empêcher de pleurnicher comme une rivière, cet espèce de gros niais... Mais pour le moment, mon attention est ailleurs.
« Je vous déclare unis par les liens du mariage, vous pouvez... Enfin, comme vous voulez ! »
Je ne suis pas surpris de voir Cadenza s'approcher de nous ; j'étais au courant, après tout, de ce qui était prévu. Je ne suis pas très fier de moi, mais... Quand il m'a dit qu'il aimerait bien m'embrasser durant la cérémonie, j'ai au départ cru faire une attaque cardiaque en me disant qu'il y aurait beaucoup, beaucoup de monde et que ce serait donc vu par tous. Alors au départ, je n'ai pas caché ma réticence, mais une solution alternative a vite été trouvée, et elle est parfaite.
Le rire clair de mon compagnon me tire un sourire alors qu'il m'attire vers lui et que je le laisse faire avec plaisir, une expression tout aussi joviale sur mon visage. Je ne peux pas m'empêcher de glousser à mon tour, une bulle de jovialité venant s'éparpiller en un millier d'étincelles dans ma poitrine. Lorsqu'il vient chercher mes lèvres, mes mains se portent vers son visage que je caresse avec douceur, profitant de la tendresse de notre échange avec plaisir, on ne peut plus heureux de sentir ses mains contre ma taille et son corps contre le mien. Mes bras se resserrent contre son cou, comme si j'avais peur qu'il ne s'éloigne durant ces quelques secondes où nous sommes encore cachés du reste du monde. Le regard doux alors qu'il s'éloigne, je ne peux pas m'empêcher de glousser face à sa réponse, frottant mon front contre le sien sans la moindre honte quant à mon abominable mièvrerie. Même la sienne me ramollit et fait brûler dans mon ventre un feu chaleureux et rassurant, tant et si bien que sa flatterie me tire un léger sourire. Des lueurs affectueuses dans le regard, je ne peux m'empêcher de lui répondre avec une certaine ironie, minaudant comme si nous n'étions pas deux adultes mais deux ados amourachés.
« Fais pas genre, c'est exactement ce qui te plaît, chez moi. »
J'ai toujours aimé jouer avec lui. Plaisanter, partager, discuter, rire, découvrir. Il est mon partenaire dans tous les sens du terme, et je crois que je n'aurais jamais pu espérer mieux. Je n'espérais rien, justement. Les choses ont simplement évolué dans ce sens, mais je ne vais certainement pas m'en plaindre.
« … T'aime aussi, nounours. »
Je parle plus bas, pour ne pas que l'on m'entende lui donner de surnoms aussi ridicules (j'ai ma fierté, tout de même). Je suis... Je suis content. Je ne peux pas le nier. Instinctivement, je le serre davantage contre moi, lovant ma tête dans son cou pour respirer son odeur qu'il n'a heureusement pas parfumé (arceus merci, j'aurais vomi). Maintenant que la brume se dissipe et que nous redevenons visible, je m'éloigne à regret, libérant mon compagnon pour que ce dernier puisse porter son attention vers Faust. J'aurais tout le temps de profiter de lui à partir de demain, de toute façon, vu que l'on aura un avion à prendre. De toute façon, vu comment le conseiller s'est mis à pleurer, et Arceus que c'est une catastrophe vivante, je crois qu'il était prioritaire. Les mots de Samaël lui tirent d'autres chouinements encore plus violents, et si je crains qu'il ne lui laisse de la morve dessus, Faust essaie malgré tout d'éructer quelques paroles balbutiées, le visage plein de larmes et les yeux plus rouges que jamais. Il en fait des tonnes, comme d'habitude, mais... Quelque part, je suis un peu touché. Même si ma relation avec lui est compliquée depuis quelques années, et que c'est partiellement ma faute, ayant bloqué toute possibilité de discussion, je sais reconnaître l'affection sincère qu'il a pour nous, et surtout pour mon co-, fi-... Partenaire. Partenaire, oui, donnez moi quelques jours au moins pour m'habituer, s'il vous plaît, je crois que je vais avoir du mal.
« B-beuh ! S-sale g-gosse, m-même pfas tu me tfends un mouzoir ! »
Les couinements redoublent, et je grimace un peu pour mes pauvres tympans qui prennent définitivement très cher. Soufflant de soulagement maintenant que la partie angoissante est terminée, je jette un coup d'oeil à Alice pour qu'elle vienne m'aider un peu ; et oui, je sais, c'est un peu bête d'avoir peur de parler au micro à son propre mariage, mais j'ai encore le droit de faire des caprices, que je sache ! La rousse s'approche prestement, gloussant quand même face à son père qui continue de s'accrocher à son frère en pleurant comme une madeleine, avant de prendre la parole sans grande peur, un grand sourire au visage.
« Allez, trêve de pleurnicheries, faites un peu honneur au banquet et à la partie fun ! »
Déjà, j'entends Nagisa déboucher des bouteilles. Les gens s'affairent, les visages défilent, les vagues tensions d’apparence se relâchent. Moi-même, je sens que mes épaules se décontractent progressivement. Descendant un peu de l'estrade pour ne plus être dans le champ de vision principal, je me permets de jeter un coup d’œil à tout ce monde, gardant tout de même encore partiellement mes distances. Morgane est déjà en train de suivre sa sœur. Katya et Winter discutent de je ne sais quoi, Isaac se rapproche de Faust et Sam pour taper l'épaule de l'un et féliciter l'autre. Mes grands-parents sont venus parler à Lyra et Kagami. Tout le monde, progressivement, trouve sa place. Et moi, personnellement, en jetant un vague coup d’œil derrière moi, puis à l'alliance à main gauche, je sais que je l'ai déjà trouvée.
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17H
À son propre mariage
Coucouuu:
Et voilà, c'est ouvert, vous pouvez poster
Natsume Enodril-Miyano
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Mer 15 Jan 2020 - 1:16
Ludwig Green
I'm looking forward Dans une saucisse volante - Février 2025
Soltan a beau dire qu'il n'en a « rien faire d'avoir l'air potable ou non » pour ce mariage, il est en train de galérer a essayer de mettre une cravate par-dessus sa chemise à carreaux rouge dans notre cabine devant le miroir en grommelant que ça ne ressemble à rien. J'ai bien proposé de l'aider car j'ai un doctorat en nœuds de cravate (sisi, juré, c'est même Alex et Riku qui me l'ont décerné avec une mention « très très honorable + félicitation du jury »!), ce n'est pas si compliqué quand on s'est bien entraîné, mais monsieur fait sa tête de mule ! En attendant, l'heure tourne et je me demande si j'ai le droit d'envoyer des SMS à Alice... je me pensais pas que ça capterait bien dans les airs. Enfin, Alice est demoiselle d'honneur et devait être avec Axel pour porter les alliances aujourd'hui donc celle a sûrement mieux à faire que me répondre et on se verra bientôt dans tous les cas. En tout cas, je suis très content de ma tenue du jour ! J'aime bien me faire chic alors j'ai mis une chemise bleue avec des motifs Mustébouée sur le col, la boutonnière et les manchettes... même les boutons sont en forme de petites têtes et queues de Mustébouée, c'est trop mignon et c'est surtout tellement « moi » ! Et comme j'avais envie de me la péter un peu avec mes skill de nouage de cravate, la mienne , d'un bleu plus sombre et avec un Clamiral au bout, est impeccablement mise !
« Roh, et puis merde, hein... »
Parlant de ça, je crois que mon parrain en a marre de galérer avec sa cravate et fini par la fourrer dans sa poche, jugeant qu'il aurait été mal à l'aise avec de toute manière.
« Stresses pas comme ça, y'avait pas de dress code de toute façon ! » « Y manquerait pu que ça. C'tait déjà compliqué de trouver une veste à ma taille. »
C'est vrai que ça l'agace souvent de ne pas trouver des choses assez grandes pour lui dans les magasins. Ce n'est pas comme si Soltan faisait beaucoup de shopping et achetait autre chose que des chemise à carreau, des bretelles et des pantalons noirs... Je ne m'en sors pas à si mauvais compte avec mon mètre 55 il faut croire !
« On s'en fout de faire bonne impression où non, de toute manière hein... »
Oui, certes, mais je sais qu'il dit ça pour ne pas assumer qu'il est tout content d'être là. Après tout, je sais qu'il aime bien Monsieur Miyano (qui ne s’appellera plus seulement « Miyano » dans peu de temps) et pas seulement pour ce qu'il a fait pour moi. Il ne serait pas là, sinon. Je pense que si Marilyn, Iris et Mikoto avaient su que le mariage se passait dans un dirigeable , iels seraient bien venu.e.s avec nous ! D'ailleurs, mon tuteur n'a pas trop aimé le premier quart d'heure après le décollage, je crois. Il était tout blanc et super tendu même s'il faisait genre. Enfin, maintenant, s'il est grincheux, c'est que ça va mieux ! Enfin, c'est génial, c'est endroit et je ne vous parle pas de la vue qu'on au travers des fenêtres ! « Oh, il va falloir qu'on y aille. » « Ok, j'te suis, chef. »
Je regarde ma montre et constate que ça va être l'heure d'aller s'installer pour la cérémonie. Mon tuteur me laisse le guider en restant un peu en retrait... je crois qu'il est un peu intimidé à l'idée de voir du monde, apparemment, il n'a jamais assisté à un mariage dans sa vie (remarque, moi non plus, alors j'ai hâte, car tout ce que je sais des mariages, c'est que c'est normalement joyeux et avec plein de bouffe). Moi, j'ai trop hâte, je vais pouvoir voir Alice, revoir Monsieur Miyano, Axel, sans doute, le papa d'Alice, Morgane... et sûrement bien d'autres !
« …Roh, mais pourquoi il est là, lui... »
Je ne devine pas tout de suite pourquoi Soltan gromelle mais son regard s'est dirigé vers un grand type aux cheveux bleus que je reconnais sans mal car il était venu déjeuner à la maison y'a un bout de temps et parce qu'accessoirement, sa tête et connue dans le monde de la competition. « Oh ! Monsieur Lionel ! »
Même si c'est iun bon ami de son cousin, je crois que Soltan a du mal avec le maitre coordinateur. Personnellement, je le trouve vachement sympa, il est plus fort que mon tuteur et Zlatan à Mario Kart en plus, pour une fois qu'on avait un peu de compétition avec Marilyn... Bref il avait été invité à manger à la maison et ça s'était très bien passé, dommage que Soltan ait autant de mal avec lui ! Ca doit être parce qu'il est Milicien...
« Bonjour Ludwig ! Tu n'es pas obligé de m’appeler « monsieur », tu sais ! »
Le bleu m'envoie un grand sourire et complimente mon look du jour. Puis il croise le regard de Soltan et son sourire devient tout de suite un peu plus embarrassé.
« Et, bonjour Soltan, hum... comment allez-vous, tous les deux ? » « B'jour. » « Ça va super bien ! On est contents d'être là ! On ne s'attendait pas à vous voir ! »
C'est vrai, ça, qu'est-ce qu'il fait là ? On rencontre vraiment des gens auquel on ne s'attendait pas, aux mariages, c'est chouette ! « Je travaille avec le marié, figures-toi ! Et vous, alors ? »
Je l'aime bien, moi, ce type, il a la conversation facile. Soltan le trouve « quand même vachement relou », lui, c'est bête.
« Oh, on connaît un peu Monsieur Miyano, enfin, le marié... un des deux mariés ! Ma meilleure amie est aussi de sa famille. »
On continue de causer, Lionel et moi, du mariage et d'autre chose. Il demande des nouvelles de Marilyn, Mikoto et Iris et il va dire à Soltan que, justement, il était en train d'écrire à son cousin et que c'était une drôle de coïncidence. Sauf que mon parrain était toujours aussi grincheux et répondit quelque chose comme « oui, euh, moi aussi je lui ait parlé récemment... ». Argh, c'est un peu bizarre, cette situation ! Les adultes sont gênants, des fois, je vous jure ! Heureusement, l'atmosphère se détend un peu lorsqu'on commence à chercher nos places. Je fais coucou à Alice qui s'occupe de trucs de mariages avec son père près de l'arche florale puis admire les décorations... les fleurs partout, c'est vraiment chouette ! Ça a le chic de ne pas rappeler une église, j'aurais peut-être un peu fait la tronche, sinon, ça m'aurait rappelé les fois ou je devais accompagner Helmut à la messe.
« Waow, c'est trop beau ! Ça du être long à préparer, tout ça ! »
Je ne peux pas m'empêcher de commenter dans mon enthousiasme et Monsieur Lionel me rejoint en parlant du buffet... oui, oui, le buffet... j'ai bien hâte de goûter tout ça. Je me demande si Monsieur Miyano a fait du curry ! Parler de nourriture a l'air de dérider Soltan qui manifeste soudain plus d’intérêt (même si je sais qu'il aime aussi les fleurs) à mesure qu'on trouve notre rangée.
« Oh, on est sur la même rangée ! »
J'émets un « oooooooh ! » de gros neuneu pour répondre à l'autre adulte et me retrouve entre deux grands dadais qui prennent toute la place et ne savent pas où mettre leur jambes (c'est pas si bien que ça d'être grand) mais je m'en fiche, l'assemblait se tait car la cérémonie va commencer. Toute mon attention est rivée vers l'arche florale où viennent de se placer Alice et son papa, Axel et je ne connais pas les deux dames qui avancent avec Natsu dans l'allée mais... ce n'est pas l'amie de Riku ? Je crois que je l'ai déjà vue dans les photos que Riku m'avait montré un jour qu'on s'amusait avec nos portables ! Elle est un peu intimidante donc je n'oserais pas aller demander... j'entends Monsieur Lionel à côté de moi qui chuchotte à lui-même quelque chose comme « mais c'est Grima, là, non ? ». Ça me fait chaud au cœur de voir tout ce petit monde visiblement heureux d'être là et... oh, voilà le futur mari de Monsieur Miyano qui s'avance dans l'allée avec (je crois) sa maman. J'adore son costume et sa tête me dit quelque chose... Oh. Si on m'avait dit que je verrais aussi le maître dresseur aujourd'hui, j'y aurais pas cru ! C'est un peu la technoparade dans ma tête, là, j'avoue, ça fait « UNTZ UNTZ UNTZ bim bam boum » etc mais waow !
Les deux mariés sont finalement reunis et Faust, le père d'Alice, commence son discours... ce n'est pas le genre de discours auquel je m'attendais (enfin, j'avais le cliché du discours de films niais en tête) mais ce n'est pas moins émouvant, tout comme ce que se disent Natsume et Samaël par la suite. Je ne sais pas tant si les mots sont si importants que l'amour que dégage ce moment, j'ai beau ne pas être de cette famille, ça me touche et je crois que je ne suis pas le seul à renifler car je suprends le coordinateur à mes côté en train d'essuyer une larme sous ses yeux.
« Haha, je pleure toujours un peu aux mariages. »
Me chuchote-t-il et je me retiens de rire doucement en essuyant mes yeux un peu humides à mon tour. Quand je regarde Soltan, je le vois qui regarde vers l’attroupement sous l'arche fleurie et qui sourit en coin, puis il me surprend en train de le regarder et me sourie en passant rapidement une main dans mes cheveux en voyant mes yeux un peu rougis.
« Ça va ? » « Oui... très bien ! »
Répondis-je, tout sourire, vraiment content d'être ici. Je me demande souvent, devant ce genre de scène, si j'aurais un jour une famille comme ça. Mais... peut-être qu'elle n'est pas si loin, en fait. A être trop sentimental je n'ai pas vu la fin et nous sommes surpris par les applaudissements et les sifflements de l'assemblée, voilà même que des gens lancent du riz sur les mariés qui sortent d'une petite brume. Je me joins sans attendre aux applaudissement et lâche des « bravoooo » pour accompagner les autres convives. Je crois que Faust est tout chose car il est dans les bras de Sirius... enfin, de Samaël. Au milieu de ce joyeux bordel, j'entends Alice et sa grosse voix qui annonce que le buffet est ouvert... bon, aller, je vais quand même aller la voir avant de m'empiffrer, hein ! Mon tuteur sourit en coin et me lâche un « vas-y, vas t'amuser » avec un mouvement de tête vers les groupes de personnes déjà en train de se former pour discuter.
En me frayant un cheùmin jusqu'à mon amie, je me dis que j'airais dire bonjour comme il se doit aux mariés plus tard comme il doivent déjà être sollicités par beaucoup de gens. Cependant, je ne peux pas me retenir de lâcher un :
« Weeee ! Vive les mariés ! »
Puis j'arrive à la hauteur d'Alice et d'Axel, non sans un grand sourire de dents bien blanches.
« Heyyy, coucou vous deux ! Bravo, hein, vous étiez trop stylés pendant la cérémonie ! Enfin, z'êtes toujours hyper stylés, hein ! »
Je regarde autour de moi. « C'est super chouette d'avoir fait le mariage dans un dirigeable, ça a l'air super grand, j'espère qu'on pourra aller faire un méga cache-cache ! »
J'adresse un clin d'oeil à Axel. La fête ne fait que commencer !
keskispasse:
Bon, bah, Lulu est surexcité de venir avec son tuteur Soltan à ce mariage. Ils croisent Lionel qui se trouvait être sur la même rangée qu'eux et c'est très l'émotion. Bref, après ça, Lulu va vite rejoindre Alice et Axel et potentiellement les autres enfants présents pour faire les fous
Non, je suis pas jaloux de pas être à la place du témoin, qu'est-ce que vous racontez, là ?
Même s'il considère Natsume comme un de ses amis les plus proches, Mell se sentait bien sur les bancs en attendant le début de la cérémonie. Non, vraiment, si on lui avait demandé d'être témoin, il l'aurait fait, mais ça aurait été trop de pression (pauvre chéri). Le mariage ce n'est pas vraiment quelque chose que le Straum envisagerait pour lui-même un jour, mais en même temps, ce n'est pas comme s'il avait déjà été avec quelqu'un pendant plus d'un an. Mais bon, il n'avait pas vraiment envie d'y penser pour le moment, et sûrement pas d'admettre qu'il aimerait bien que quelqu'un le regarde aussi tendrement que dans les oeillades que les deux conjoints échangent. Il était réjoui pour eux, sincèrement. Ses mésententes avec Sam le faisaient bien rire maintenant et il se sentait comme le dernier des cons d'avoir pensé un jour que ces deux là, ça ne durerait pas. En réalité, il était très mal placé pour faire des commentaires au sujet des autres couples, vu son absence de maturité catastrophique en la matière. S'il était joyeux dans l'ensemble, une partie de lui se retrouvait un peu pudique à témoigner d'un moment aussi intime entre ses deux amis et durant le court échange des vœux des deux Enodril-MIyano, le regard de Mell dévia un peu vers le hublot alors qu'il sentait sa gorge se serrer ous le coup de l'émotion. En voyant des nuages au-travers de la vitre, le Straum se rappela en un instant d'où ils se trouvaient.
Y'a bien que Sam pour faire des trucs comme ça, sérieux, quel drama-queen ! Un mariage, ok, mais un dirigeable, rien que ça ? Il est gênant, un peu. Mais y ont tous les deux l'air hyper contents, en même temps.
C'était rien de le dire, alors que la brume se dissipait et que les gens lançaient des « vive les mariés » et des fleurs à tout va, Mell pouvait voir Natsume et Samaël plus radieux que jamais. Attendri, il sourit en coin et reste un peu sans bouger de sa place pour observer de loin les deux gros gagateux. Même si tout le monde a l'air un peu débile en ce moment (le Straum compris, hein, pour une fois il ne se fait pas l'exception qui confirme la règle), la joie qui se dégageait de ce moment était contagieuse et poussa le chercheur à aller voir ses amis à son tour. Il prit bien soin de réajuster sa cravate rayée verte pour qu'elle soit bien à son aise sous son veston violet puis se rapprocha en essayant d'être furtif car il se sentait totalement empoté dans une telle situation. Il avait déjà été a des mariages de collègues et trouvait ça tout aussi particulier comme ambiance, même si, là, ce n'était pas tout à fait la même de voir deux personnes chez qui on squatte tout le temps en calebar devant l'autel (enfin, sous une arche florale, plutôt, c'est déjà une meilleure ambiance).
Quand le Straum arriva à la hauteur des deux mariés, il vit Faust en train de chouiner sur Sam et Alice déjà en train de vaquer avec Axel et d'autres jeunes. Après avoir fait signe au châtain qui lui semblait déjà occupé, Mell se dirigea sans précipitation vers Natsume qui s'était éloigné du reste de l'assemblée. En gardant une certaine distance comme l'Enodril-Miyano lui avait appris à faire à force de faire d'être trop bruyant et tactile.
« B-bon, ben... ça f-fait bizarre, mais, c'cool tout ça, héhé. B-bravo, c'cliché mais j'suis heureux pour t-toi. 'Fin, pour vous d-deux, 'fin, t'as compris ! »
Le chercheur remonta ses lunettes en sentant qu'il s'empourprait un peu à cause de la mièvrerie de ses paroles (mais il était sincère et peut-être un peu trop jovial).
« H-hé, t'crois que j'p-pourrais squatt-tter chez v-vous pendant vot' voyage de noces ? »
Et c'est que ça le fait rire en plus. Le chercheur se préparait tout de même à se faire jeter avec un coup de savate au derrière.
Ah, bah non, je perds jamais le nord, moi ! Enfin, je déconne évidemment, je suis pas tant un crevard que ça. Enfin, si, un peu, j'avoue. Mais en vrai squatter chez eux ça n'a pas grand intérêt s'y sont pas là.
Mell Straum
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Jeu 23 Jan 2020 - 0:32
Alice C. Donovan
I'm looking forward Au mariage des vieux
« Bah... C'est tout ? »
Je crois que je ne m'attendais absolument pas à ça sur le moment, quand, durant une seconde, j'avais regardé la scène de la foule en train de se rassembler pour papoter et échanger de tout et de rien. Les yeux ailleurs, la voix du garçonnet, qui jusque là me tenait encore la main avec diligence, m'avait tirée de ma rêverie. Surprise sur le moment, j'ai cligné des yeux, avant de glousser ouvertement en constatant qu'il avait l'air vraiment perplexe. Visiblement, il s'attendait à davantage, quand bien même c'était déjà pas mal dramatique comme ça ! Mais bon, je suppose qu'avec tout le blabla qu'il a entendu au préalable, ce n'est pas très étonnant qu'il se dise ça. Un sourire au visage, je me penche un peu vers lui.
« Hé, t'as pas vu le gâteau, encore ! Je te jure, il a l'air super bon. - ... Et il est où ? - Euh, pas là encore, mais... - On fait quoi, alors ? - H-hm, on s'amuse, et... - Mais comment ? - ... Axel, tu veux aller jouer dans la piscine à boules ? »
Fort heureusement, je crois que la distraction va marcher, car il a déjà l'air moins contrarié, hochant plus rapidement de la tête. Pour autant, alors que je m'apprêtais à bouger, voilà que je remarque une silhouette familière s'approcher de nous pour me saluer. Immédiatement, mon regard s'éclaire et un grand sourire s'étire sur mon visage en une seconde à peine. Je manque presque de sauter sur place, sous le regard quelque peu circonspect d'Axel, qui salue tout de même le blondinet d'un grand signe de la main. De ce que j'ai compris, il l'a vite pris en affection lors de la période où ce dernier dormait chez eux. Mais je suis déjà plus occupée par le fait de l'accueillir convenablement, bien contente de voir autre chose qu'un visage d'adulte aujourd'hui. J'en ai eu ma soupe, des vieux, j'vous jure !
« Oh ! Lulu ! »
Contente, je glousse bêtement devant ses compliments qui, même si ils me font plaisir et réchauffent mes joues, je ne peux pas m'empêcher de contester. Mon expression, toutefois, est joyeuse, ma voix rieuse.
« Tu parles, on avait l'air de vrais neuneus ! - Hé ! - Mais non, pas toi, Axel. »
La proposition du blond, toutefois, nous surprend tous les deux. Je n'avais pas spécialement pensé à faire un cache-cache ici à la base, mais je suppose qu'il dit ça pour faire plaisir au gamin qui m'accompagne. Ledit gamin, d'ailleurs, fait la moue et plisse les sourcils.
« Mais le cache-cache c'est pour les bébés ! »
… Et il va vraiment falloir que je m'habitue au fait que les enfants, ça ne dit pas toujours des trucs mignons. Enfin, je suis habituée de par le fait que je le garde souvent, mais j'ai tendance à oublier avec le temps qui passe, sans vouloir sonner comme une vieille chnoque. Gênée, je force un sourire crispé sur mes lèvres. Mais qu'il est chiant, des fois !
22 FEVRIER 2025 (APREM)feat beaucoup de monde
Alice C. Donovan
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Ven 24 Jan 2020 - 22:06
Alois F. Legrand
I'm looking forward ♪
Wedding in the sky
Noah et Maëlle POV
« Wouaaah ! C'est super grand ! »
Les yeux bleus de Maëlle pétillent en observant autour d'elle le lieu de la cérémonie, maintenant que cette dernière s'est terminée. Elle ne connaît pas du tout le mari de Monsieur Miyano, mais elle était très contente d'avoir été invitée au mariage, et surtout de voir Axel qui portait les alliances. 'Regarde, Noah, y'a Axel !' avait-elle répété à son frère pendant plusieurs minutes. Ce dernier était tout aussi heureux que son senpai-enfin que le papa d'Axel ait bien voulu qu'ils viennent pour la fête mais avait eu du mal à être aussi enthousiaste que sa sœur. Ce n'était de la faute de personne, mais pour lui, il y avait trop de monde. Et beaucoup de bruits. Mais les Pokémon présents l'avaient suffisamment fasciné pour qu'il puisse focaliser son attention sur autre chose. Maintenant que l'échange d'alliances était fini et que les invités se dispersaient un peu, les enfants étaient libres de leurs mouvements. Mais Maëlle est un peu déçue que son père n'ait pas pu venir. Ce dernier a demandé à ce que leur mère les emmène à sa place, prétextant avoir du travail et des performances à préparer. La brunette n'a pas posé de questions : elle sait que son métier lui demande du temps, mais elle aurait tout de même voulu qu'il soit présent, lui aussi. Après tout, il y a sûrement la petite Chlorobulle qui est là aussi, et ça lui aurait fait une occasion de voir comment la fille d'Eve se porte. Mais bon, c'est comme ça. Au moins, leur maman a pu se libérer pour les accompagner. Et puisqu'elle a accepté de les laisser retrouver des personnes qu'ils connaissaient, les jumeaux s'en donnent à cœur joie pour chercher dans la foule le jeune Donovan-Miyano qu'ils ont aperçu un peu plus tôt. Parfaitement à l'aise dans sa petite robe bleue qu'elle a choisi spécialement pour l'occasion, Maëlle observe les alentours en courant un peu partout, son frère sur les talons.
« Hé, attends-moi ! »
Toujours aussi énergique, l'aînée des deux fait le tour des invités avec une endurance qui forcerait presque l'admiration. Noah n'est pas aussi sportif et a bien du mal à la rattraper, mais s'arrête d'un coup net en entendant la mélodie qui s'élève dans la salle. Il avait remarqué le piano d'un blanc immaculé près de l'arche mais n'avait pas osé s'en approcher jusque là. Le musicien derrière les touches lui fait un peu peur. Son casque noir envahit entièrement son visage de telle sorte à ce qu'on ne sait pas à quoi il ressemble et il n'a pas prononcé un mot depuis le début. Apeuré mais curieux, Noah s'approche tout de même de l'instrument et surtout du pianiste qui s'est remis à la musique. Lentement, l'enfant fait quelques pas pour observer les mouvements des doigts sur le clavier musicale. Ils bougent avec une dextérité remarquable qui lui fait cligner les yeux, impressionnés. Captivé par la musique, il en a tout à coup oublié tout le reste et ne se réveille que lorsque sa jumelle l'interrompt dans sa contemplation en le tirant par la manche.
« Noah ! Je te cherchais partout ! Y'a Axel, là-bas, tu viens ? - Hein quoi ? »
Sorti de sa torpeur, Noah n'a pas le temps de vraiment comprendre ce que sa sœur lui dit et se fait aussitôt attiré par elle lorsqu'elle le prend par le poignet pour l'emmener autre part, toujours en speedant comme une boule électrique en zigzagant parmi les personnes présentes.
« Axel ! AXEEEL ! »
Elle aperçoit enfin son ami un peu en-dehors de la foule accompagné de deux adolescents. Si elle reconnaît la rousse qui était avec son ami devant l'autel, elle ignore totalement l'identité du blond à la coiffure rigolote. Mais arrivé au niveau du plus jeune, elle saute dans ses bras pour l'enlacer avec un sourire jovial après qu'elle ait finalement lâché son frère.
« C'était troooop bien ! Quand t'as amené les trucs et tout c'était trop cool ! »
Plus timide, Noah disparaît à moitié dans l'ombre de la brune mais salue quand même le garçonnet aux cheveux hérissés avec une expression heureuse et sincère, content de retrouver à la fois un visage amical et surtout familier.
« B-Bonjour Axel ! »
Relâchant le cadet, Maëlle se tourne ensuite vers les deux plus âgés. Intriguée, elle cligne des yeux en scrutant tour à tour l'un et l'autre. Mais finalement, elle reprend son sourire pour saluer les inconnus. Elle se dit que ça doit être des amis d'Axel, s'ils sont avec lui. Ou peut-être même des membres de sa famille. Même si elle trouve qu'ils ne se ressemblent pas tellement, comparé au papa d'Axel qui lui ressemble beaucoup.
« C'est ton frère et ta sœur ? Tu m'avais pas dit ! Coucou ! Moi c'est Maëlle ! »
Toujours admiratif de la façon dont sa sœur semble très à l'aise même avec les gens qu'elle ne connaît pas, Noah préfère rester un peu en retrait mais salue également les deux plus grands avec un bref mouvement de la tête, intimidé.
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Alois F. Legrand
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Ven 24 Jan 2020 - 23:19
Lionel Roque-Lartigue
I'm looking forward Cé le mariaj
Ce serait assez justifié de dire que je n'ai pas grand chose à faire à cette cérémonie. D'ailleurs, j'ai longtemps hésité à ne pas venir parce que j'avais mauvaise conscience. Je n'ai pas été le meilleur allié des personnes LGBT. LGBTI, d'ailleurs. Bref, vous voyez ce que je veux dire, ce n'est pas une histoire de lettre en plus ou en moins, c'est l'attitude d'évitement que j'ai eu en général vis-à-vis de ces communautés en faisant comme si elles n'étaient pas très présentes dans le monde de la coordination. Je pensais être correct en me cachant derrière l'excuse « je ne prefère pas aborder le sujet car je vais dire des bêtises mais j'ai une admiration folle pour les personnes qui ont le courage de vivre ainsi »... ohlala. Vous voyez ce que je veux dire. Je ne suis pas en train de me plaindre que « c'est trop dur » ou de m'auto-flageller, comprenez que le sujet me travaille pas mal depuis cet été et je crois qu'il est humain d'essayer de me situer dans ces histoires d'orientation et de communautés. Bon, euh, rassurez-vous, je ne suis pas venu voir mon collègue Sirius (enfin, Samaël) se marier avec son conjoint Natsume pour me donner bonne conscience ou pour arriver là et me repentir d'une manière où d'une autre. C'est pour ça que j'ai tant hésité à venir, car je voulais être au clair avec les raisons qui me poussaient à assister à ce mariage. J'aime les fêtes et Sirius avait l'air vraiment heureux à l'idée de se marier et... bon, bref, je vais peut-être arrêter de me justifier, ça devient un peu louche.
Mes doutes ont disparu pour laisser simplement place à de l'excitation en voyant le dirigeable où la fête allait prendre place. Je serais bien mal placé pour critiquer le goût de Sirius (enfin, de Samaël, on va éviter de appeler comme au travail aujourd'hui) pour le dramatique, je trouve que c'est une bonne idée, en plus d'être inhabituel et de coller au type de prédilection de mon collègue (bah, oui, finalement je ne connais pas grand chose d'autre à son sujet). Heureusement que je me sens mieux dans les airs que sur la mer... ça promet d'être mémorable, ce mariage, vu comme c'est parti. Sans parler du fait que je ne serais pas fliqué si j'ai envie de m'amuser, pour une fois, héhé (oui dit comme ça c'est peut-être un peu triste, mais euh, bref, parlons d'autre chose) !
J'étais arrivé habillé pour l'occasion mais le temps que le dirigeable atteigne sa hauteur et sa vitesse de croisière, les invités se sont vus présenter des petites cabines, c'est fort classieux. Evidemment, c'est là que j'ai commencé à me dire que ma tenue n'était peut-être pas si adaptée ou jolie que je l'espérais. Je ne voudrais pas qu'on se dise que je me donne en spectacle ou que je veux encore faire le bouffon en... oh, attendez, mais mes parents ne sont pas là pour m'engueuler donc je vais pouvoir me détendre ! Héhé. Haha.. ah. Ne m'en voulez pas d'aimer me regarder dans le miroir et d'envoyer des photos à mon copain qu'il ne verra que dans quelques heures comme il doit être en train de dormir pour le moment, avec le décalage horaire, je trouve juste que cette veste que j'ai prise à Hot topic à quelque chose de chic dans un style costard et quelque chose de plus roc avec des parties noires en cuir et des épaules... j'ai vraiment une obsession pour mélanger le bleu et le noir, ces temps-ci. Et cette chemise fuscia a motifs galaxie est... bon, bref, ce n'est pas un défilé de mode mais je me réjouis juste d'avoir une tenue dans laquelle je me sens vraiment à l'aise, et dans laquelle on ne vient pas me rattraper pour le fond de la culotte et me dire que je devrais mettre une cravatte bien sérrée car j'ai l'air « un peu trop détendu et aussi un peu d'une petite pédale » (haha, il est drôle mon père, hein). Je me contente d'ajuster mes bagues lorsque c'est l'heure de se rendre à la cérémonie et sors à temps de ma cabine pour croiser le jeune Ludwig et son tuteur qui n'a pas l'air ravi de me voir. Le jeune blond entame la discussion avec moi, il a l'air tellement content d'être là, sa joie est contagieuse. Et il n'est pas le seul, j'ai rarement vu mes collègues de ligue aussi souriants et je découvre le visage du conjoint de Samaël tout aussi heureux lorsqu'il est rejoint par le châtain et le reste des témoins... j'aperçois aussi le petit Axel qui n'est plus si petit que ça aux côtés des témoins placés sous l'arche florale assortie au reste de la décoration très végétale de cette sale des fêtes aérienne.
Diantre, cette cérémonie est tellement moins guindée que tous les mariages auxquels j'ai pu aller, c'est rafraîchissant, vous n’imaginez pas. Je ne peux qu'être touché par ce que se disent les deux conjoints, Méphisto (c'est très cocasse de l’appeler ainsi dans une telle situation) et les témoins : encore une fois, assister à tant de spontanéïté à un mariage ce n'est pas dans mes habitudes. C'est ce qui me touche le plus et fait monter les larmes, je crois. Je mens un peu quand je dis que je pleure souvent aux mariages, en réalité (mais je ne voulais pas que le garçonnet blond à mes côtés s'inquiète outre mesure) cela faisait longtemps que ça ne m'était pas arrivé comme ça, c'est difficile de m'arrêter. C'est vraiment bête, je ne suis pas habitué à tant de sincérité et même si je ne connais que peu les mariés comme les organisateurs, il y a quelque chose qui me fait me sentir beaucoup plus à ma place ici que... eh bien, que dans de d'autres contextes comme ceux auxquels j'ai eu affaire durant la plus grande partie de ma vie. J'ai tout à apprendre mais je sais que quelque chose à changé depuis ces dernières années et j'attendais ça depuis si longtemps, qu'en le réalisant ici je ne peux pas m'empêcher de céder à un peu trop d'émotion.
Je suis encore à m'essuyer les yeux quand on se met à applaudir et à féliciter les Enodril-Miyano et je ne suis visiblement pas le seul à être ému après tout ça. L'amour ça fait pleurer, comme on dit, hein, dans le bon sens comme le mauvais. Je reste à ma place un petit moment pour me remettre de mes émotions et m'aperçois après coup que Soltan n'a pas bougé non plus depuis qu'il a laissé partir Ludwig vers ses amis. Il est en train de parler avec Axel et une jeune rouquine et je crois que les enfants d'Aloïs sont là aussi ? Mais je ne vois pas le champion de Baguin dans le coin... dommage !
Je ne crois pas que Soltan ait trop pleuré comme moi, du peu que je sais de lui, le fermier est du genre à jouer aux gros durs. Mais, en me tournant vers lui, je crois qu'il est tout de même ému à sa manière, en regardant son protégé (j'ai cru que c'était son fils jusqu'à ce qu'on me rectifie lorsque j'étais allé manger chez lui avec Zlatan) parti voir ses amis. Je ne suis pas très finaud mais je suis plutôt certain qu'il tient beaucoup à lui. Le grand monsieur s'aperçut que j'étais en train de l'observer en se tournant vers moi et la situation devint tout de suite plus embarrassante. Nous n'avons pas vraiment cliqué, tous les deux et même si j'aimerais bien, je ne suis pas certain que ça pourrait arriver un jour, même si je lui sors mon joli sourire.
« Hm, eh bien... chouette cérémonie, n'est-ce pas ? »
Le fermier m'observe en biais, confirme d'un « ouais » bourru puis se trouve une excuse pour rester un peu en retrait pour le moment. J'aurais aimé échanger un peu avec lui mais je ne vais pas le forcer. Toutes ces émotions m'ont surtout ouvert l'appétit et il y a du monde au buffet, je crois même que... je cligne des yeux en apercevant une grande dame aux cheveux bleus, une des témoins de Natsume, il me semble. Je n'avais pas fait si attention car j'étais en train de chouiner comme une mémé devant L'Amour est dans le pré, mais ce visage m'est définitivement familier, je suis quasiment sûr que c'est une coordinatrice connue. Ou alors c'est la sosie de Grima, l'ancienne championne de Vanawi. Ohlala, je veux vraiment aller lui dire bonjour mais c'est vrai ce sue disent les gens à son sujet... elle a un côté intimidant et je ne voudrais pas déranger ! On ne se rend jamais vraiment compte dans les retransmissions, c'est rare que ces dernières capturent réellement la présence des gens à l'écran. J'attendrais qu'elle me semble disponible mais en attendant, je vais goûter un peu la nourriture et me faire discret tant que je peux. Je transmettrais mes félicitations aux mariés au moment opportun également.
Tandis que je me sers et que je prends un peu de champagne au passage, je tombe malgré moi sur l'autre coordinatrice et je me dis que c'est l'occasion.
« Et bonjour, Grima ! » J'en profite pour me présenter formellement au cas où. Mais j'aurais l'air très con si ce n'est pas vraiment elle mais j'ai du mal à douter. « Je suis Lionel Ro-- enfin, Zingaro. C'est dommage qu'on n'ait pas pu se croiser sur le terrain, mais, un dirigeable ce n'est pas plus mal. »
Sous entendu, est-ce que c'est assez dramatique. Je souris en coin, je ne peux pas vraiment m'empêcher d'être mondain malgré moi, on ne peut pas dire qu'en dehors de ce type d'entrée en matière, je sois très doué.
« Alors, vous êtes revenue en Enola juste pour cette occasion ? »
Une part de moi espère un peu égoïstement qu'elle passe quelques temps dans les halls de coordination du coin. Et moi qui me disais que je ne parlerais pas de travail. Quand j'y pense, mes centres d’intérêt et par extension mes sujets de conversation ont toujours été un peu restreints.
Février 2025 - Dans un gros dirigeable
Lionel Roque-Lartigue
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Sam 25 Jan 2020 - 13:53
Natsume Enodril-Miyano
I'm looking forward
Now it's so easy that it's strange
Je suis tout de même fichtrement content de pouvoir m'éclipser des regards, à présent. Je sais que c'est un peu vache pour les invités, mais je refile volontiers cette partie-là à mon partenaire, préférant aller souffler dans un coin plus tranquille. Alice s'est de toute façon dépêchée de rejoindre Ludwig avec Axel, et je peux apercevoir les gamins Legrand avec eux aussi, donc je ne m'inquiète pas plus que ça. Tout au plus, je m'approche d'une des tables pour me servir un verre, mais ne trouve pas ce que je cherche. C'est bizarre, j'aurais juré que...
« Pardon, je refroidissais l'umeshu. »
Ma main se crispe complètement autour de la chaise que j'avais saisi pour me pencher un peu. Mes épaules se sont bloquées et durant une seconde, j'ai l'impression d'avoir mal entendu, de m'être fait des idées. Le visage plus pâle, je me retourne finalement pour tomber nez-à-nez avec le pianiste casqué, qui jusque là, il me semble, n'avait pas prononcé un mot. Reconverti en serveur, si il me remplit un verre, il fait bien de ne pas me le tendre et le poser sur la table, car je crois que de toute façon, je l'aurais fait tomber. Le fixant avec surprise, je n'arrive pas à parler sur le moment, ouvrant bêtement ma bouche pour la refermer jusqu'après, un nœud de fébrilité venant se former dans mon ventre. Passablement choqué, mon regard survole durant un instant la silhouette de mon compagnon, plus loin. Je n'ai pas à réfléchir longtemps pour savoir que ce doit être son œuvre, mais je suis tout de même surpris qu'il ne me l'ait pas mentionné plus tôt. Oh, il va m'entendre, ce... !
« Je suis... Content, pour vous. »
En reprenant la parole, il me rappelle à la réalité, et mes muscles se détendent lentement. La surprise passée, je sens toutefois une vague d'émotion venir passer par ma poitrine, me faisant ravaler ma salive. Je ne suis pas... Je ne vais pas mentir, les émotions sont contradictoires. Je ne vais pas souvent voir Clive en prison, contrairement à ce qu'on pourrait croire : je laisse souvent à Faust le travail de lui ramener des nouvelles d'Axel. Principalement parce que je ne sais jamais comment me comporter face à lui depuis que je l'ai (littéralement) accompagné jusqu'à la maison d'arrêt. Un mélange d'amertume, de tristesse et de rancune, cette dernière étant plus profondément ancrée, me revient toujours lorsque je lui parle ou le regarde. Même si son visage est dissimulé, et je suppose qu'il l'a fait pour éviter les questions, toutefois, je ne peux pas prétendre que je suis de marbre. Rien que le fait que j'ai descendu d'un tiers mon verre de liqueur en une seule gorgée me trahit là-dessus. Le goût sucré et le léger fourmillement dans ma gorge me réveillent un tant soit peu. C'est finalement avec une légère grimace que je reprends la parole, gardant l'expression la plus neutre possible pour me rassurer moi-même.
« Ouais, c'est... Gentil. »
Je sais que ça manque peut-être un peu de chaleur, mais... J'ai du mal. Quoi que j'en dise, je suis mal à l'aise, et je ne suis pas vraiment comme Sam qui s'émeut facilement durant les retrouvailles et trucs dans ce genre. Probablement que le fait que mon rapport à Clive est très différent joue aussi, et... Et que j'ai des cadavres dans le placard avec lui, si je puis dire. En soufflant sous ma barbe, je me reprends finalement, lui glissant un coup d’œil plus maîtrisé et calme, mon attention se divertissant vers la silhouette de mon filleul pendant une seconde.
« Si tu veux voir Axel... »
Je lui sous-entend par mon ton mon accord, puisque, assez naïvement, je me suis dit que la seule raison de sa présence à mes côtés devait être celle-ci. Il vient pourtant de me dire qu'il était satisfait d'être présent, mais j'ai toujours du mal à saisir ces choses-là. En outre, je crois l'avoir surpris, vu la manière dont il s'est arrêté en posant la bouteille encore pleine. Je vois sa tête se tourner, et même si son casque dissimule son visage, je sens qu'il me fixe. Mal à l'aise, je détourne les yeux en reprenant une gorgée d'alcool. Arceus, il me faudrait bien le fût entier, là...
« … Merci. Je resterai masqué, ne t'inquiètes pas.»
Même si c'est un peu égoïste, je soupirerais presque de soulagement. Je n'avais pas envie de voir Axel confus et troublé aujourd'hui, alors je suis rassuré qu'il se contente de ça. Je n'ai pas vraiment de gêne envers Clive, mais j'ai eu, durant une seconde, peur que le gosse ne se sente pas bien. Déjà que ça ne doit pas être super fun pour lui... Je sais bien que Sam a fait de son mieux pour que les petits ne s'ennuient pas, mais bon. Le Donovan doit avoir remarqué mon malaise, car il garde bien ses distances (remarquez, ça, c'est habituel) et parle calmement.
« Je ne vais pas te déranger plus longtemps, mais... Est-ce que tu pourrais passer, à l'occasion... ? »
Surpris, je plisse un peu les yeux, ne m'étant pas attendu à ça. Je suis sur l'instant curieux de ce dont il peut vouloir discuter plus en détails, même en cellule, alors je hoche vaguement de la tête pour lui donner mon accord. Mais, tout de même, la gravité dans sa voix me... Avant que je n'ai eu le temps de parler davantage, Clive me fait signe et s'esquive rapidement pour retourner au niveau du piano. Je manquerais presque de l'interpeller, mais j'entends près de moi des bruits de pas se rapprocher, que j'identifie instantanément comme ceux de Mell. En relevant le regard, je constate que je n'ai pas tort.
Ses paroles me prennent un peu par surprise, tant et si bien que je reste une seconde muet, clignant des yeux comme un idiot alors qu'il me... Félicite... ? Perplexe, mais touché, je sens toutefois un fourmillement chaleureux venir naître dans ma poitrine, les joues rougies alors que je regarde à côté. Heureusement pour moi qu'il change de sujet en faisant une blague, d'ailleurs, car je n'aurais pas su où me mettre, sinon. Amusé, je pouffe bêtement, un rictus amusé se dessinant au coin de mes lèvres.
« Si tu fais le ménage et que tu laisses mon stock de glace en paix, ça se discute. »
Bon, en même temps... Je lui ai donné les clés depuis tellement longtemps que je ne lui demande même plus quand il a envie de passer, à force. Je ne serais pas dérangé par le fait qu'il garde la maison durant notre absence, en plus de ça. Je manque d'ailleurs de le lui dire... Avant de me rappeler qu'il a dit « voyage de noces » et que le concept me fait hautement grimacer. J'arrive à ravaler ma crispation en me disant que je ne devrais pas faire un caca nerveux là-dessus.
« Mais... Merci, je suppose. »
Malgré ça, j'esquisse tout de même un sourire tranquille, d'assez bonne humeur en dépit du grand huit d'émotions que je vis depuis ce matin. Le fait que ce soit Mell qui m'en parle joue pas mal : j'aurais probablement été bien moins intéressé si il avait s'agit de quelqu'un d'autre. Parce que, mine de rien, je l'aime beaucoup, le bougre.
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F É V R I E R
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17H
À son propre mariage
Natsume Enodril-Miyano
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Dim 9 Fév 2020 - 20:02
Samaël Enodril-Miyano
&&&
I'm looking forward now
avec tous les gens ♪
Je suis vraiment content que tout se soit bien passé. Vu que la journée n'est pas finie, je sais qu'on ne peut pas vraiment faire une conclusion maintenant, mais la cérémonie était parfaite. J'ai finalement arrêté de pleurer et accueille les félicitations chaleureuses que je reçois de toutes parts, reconnaissant de plus en plus les visages familiers venus pour nous voir alors que je les détaille maintenant que nous sommes revenus dans la réalité. J'étais bien, sur mon petit nuage avec celui qui est désormais mon époux, mais je dois quand même faire honneur aussi aux personnes qui se sont déplacés jusque là. Cela me touche, de voir tous mes proches réunis ici, et ceux de Natsume aussi. Je me disais que je fantasmais peut-être un peu quand je disais vouloir une fête dans un dirigeable ; mais ce n'était pas si illusoire que ça, au final. Faut dire que j'ai de la chance d'avoir les moyens qu'il faut, et pour le coup, je compte en profiter un maximum. J'avais surtout peur que les invités s'ennuient, mais je constate que chacun semble trouver son compte. Facilement ému, je crois que j'ai pleuré toutes les larmes que je pouvais pour le moment, mais ça ne tient vraiment pas à grand chose. C'est juste que je peux observer le chemin que j'ai fait en faisant le tour de la salle. Je me sentais si seul, il y a quelques années. Au collège, je n'avais pas beaucoup d'amis. J'étais assez médiocre en cours et j'avais la plus belle tête de turc qu'on puisse trouver. C'était assez facile de m'embêter. Je ne pensais pas à cette époque que je me marierai un jour. Voire, en fait... Que quelqu'un puisse m'aimer autant. Je ne sais pas ce que Natsu me trouve. Je n'ai jamais trop compris pourquoi je l'attirais. Mais je suis sincèrement le plus heureux des hommes et de l'avoir trouvé et le plus chanceux de m'être marié avec. Chanceux tout court d'être entouré de personnes aussi extraordinaires, en fait. Je ne me rends pas souvent compte de ça. J'ai perdu l'habitude me dire que je risque de les perdre d'une journée à l'autre, depuis la fin du Régime. L'île n'a pas encore totalement retrouvé son calme d'autrefois, mais on ne peut pas dire que les choses ne se sont pas un tout petit peu arrangées quand même.
« Fé... Félicitations !.. »
Une petite voix derrière moi me tire de ma rêverie contemplative. En me retournant, je découvre avec un sourire attendri que Evie est venue assister elle aussi à la cérémonie et qu'elle est là pour le féliciter. Elle porte un adorable petit kimono japonais mauve que Kagami a dû lui donner. Elliott a les mains posées sur ses petites épaules et m'offre une expression douce et joviale.
« Omedetou ! - Merci, ça me touche beaucoup. »
Evie a l'air un peu stressée (sans doute à cause du monde), mais elle finit par hocher timidement de la tête, les joues rouges.
« Lorsque tu m'as dit que tu faisais ça dans un dirigeable, j'avoue que je ne te croyais pas vraiment. Mais c'est encore mieux que ce je pensais. Par contre, tu m'avais pas dit que t'allais ramener un Daft Punk ! »
Elliott gonfle les joues comme s'il boudait. Même si c'est pour de faux, j'ai bien du mal à saisir la référence. Puis, tout à coup, il me montre d'un geste du pouce par-dessus son épaule le serveur casqué au banquet. Ou Clive, pour les intimes. Je le vois d'ailleurs qui discute un peu avec Natsume. Je devine, à leurs attitudes, que mon partenaire a deviné son identité. Apparemment, il semble également intriguer Elliott, même si je doute qu'il ait saisi qui il était.
« Oh non, il s'occupe juste de la musique et du service, mais le casque, c'est pour éviter qu'on vienne trop l'embêter. Il est pas très sociable. - Oh... Te connaissant, j'aurais cru que tu aurais engagé un orchestre. - Avec un hypersensible, ça aurait été difficile, mais je préférais que ça soit sobre, de toute manière. - En tout cas, il joue drôlement bien. »
C'est cruel, quelque part, de ne pas révéler directement la vérité à Elliott. Mais je ne pense pas que ça soit une bonne idée qu'il le sache. Peut-être, comme d'autres membres de sa famille, qu'il devinera qui se cache sous le casque, mais je préfère que son frère passe une fête tranquille sans se préoccuper du reste. Il mérite un peu de repos ; ça doit pas rigoler tous les jours, en prison. J'espérais arriver à lui faire penser à autre chose le temps d'une journée, aussi courte soit-elle. Mon attention se concentre d'ailleurs sur lui lorsque je l'observe de loin avec un air pensif.
« Je vais d'ailleurs voir s'il a besoin de quelque chose. On se voit tout à l'heure pour la pièce montée ? - Y'a une pièce montée ?! J'y croyais plus ! - Haha ! Bien sûr. Reste attentif, la fête ne fait que commencer ! »
En saluant Elliott et Evie, j'attends un peu que Clive soit de nouveau seul au piano pour me diriger vers lui, évitant mon cop-... compagnon au passage (ça serait awkward et je ne lui ai rien dit quant à la présence du Donovan). Sans faire trop de bruit, je m'approche jusqu'au piano blanc immaculé et me permets de m'asseoir à côté de lui avec un petit sourire paisible. Je ne veux pas le faire s'arrêter de jouer. Il est vrai qu'il a un doigté remarquable, mais je le savais déjà.
« Merci d'être venu. »
J'espère ne pas l'embêter avec mes histoires, mais j'avais envie de lui parler un peu. Lorsque je passe rapidement en prison, il est vrai que je me préoccupe un peu plus de lui que des autres, mais je n'y reste jamais trop longtemps de peur qu'il finisse par avoir des ennuis à cause de moi. De plus, il traîne parfois avec Silvery, enfin Nagel-Jung, alors je m'y attarde rarement. Les deux prisonniers ne semblent pas être particulièrement ennemis, cependant. Sans doute devaient-ils se connaître à l'époque du Régime, maintenant que j'y pense.
« Ma demande a sans doute dû te paraître étrange. J'avais peur que tu finisses par t'ennuyer ou que ça te gêne, néanmoins... Cela me faisait plaisir de t'inviter. »
Je baisse un peu la tête vers les touches noires et blanches du piano qu'il maîtrise comme un chef. Je me rappelle du benjamin de la famille qui répète souvent que la musique de son frère lui manque. Elliott s'y était bien essayé quelques fois pour prendre la relève, mais je crois qu'il a un blocage. Alors il était surpris quand je lui ai dit que je savais en faire, mais ça avait l'air de le toucher que je m'exerce sur l'instrument de l'auberge.
« Certains diraient probablement que je t'ai pardonné trop vite à l'époque. Hé... Faut dire que j'étais vraiment naïf à ce moment-là haha. »
Je ne sais pas si c'est une chose à dire. Je ne veux pas lui ramener de mauvais souvenirs, mais... J'imagine que c'est l'occasion ou jamais d'en parler avec le concerné. Je n'ai jamais réussi à vraiment le détester malgré ce qu'il m'a fait. Enfin... Peut-être que je relativisais pas mal depuis mon passage au Bloc. Il ne m'avait rien fait. J'étais juste un appât. Sur le coup, j'étais très en colère. Mais lorsque je l'ai sauvé d'une Polagriffe, je n'arrivais plus à lui en vouloir. Quand je voyais l'état dans lequel Faust était, je savais qu'il y avait quelque chose de plus profond que ça. C'est au point où j'en oublie qu'il a pu se servir de moi à un moment. Mais tout ça appartient à un passé qui n'a plus lieu d'être. Ce n'est pas pour rien s'il a atterri ici, après tout.
« Mais... Je ne regrette rien. Je... »
Il a dû plonger ses mains dans le sang pour subvenir aux besoins de sa famille. Je comprends sa décision d'aller en prison pour ce qu'il a fait, mais je sais... Je sais que je n'aurais peut-être pas été mieux, à sa place. Mais ce n'est pas un sanguinaire qui faisait ça par plaisir. Cela à dû lui coûter, d'enlever autant de vies. J'y pense, parfois.
« Je suis content de t'avoir rencontré. »
J'ignore si ça pourra le rassurer d'une certaine manière. Je sais qu'il s'en voulait, à une époque, et m'évitait au possible. C'est grâce à Natsume qu'on a pu se parler de nouveau. Par la suite, le fait qu'il soit devenu mon mentor pour m'enseigner son savoir au combat nous a rapproché. Enfin... Ça a surtout rapproché nos Gardevoir qui ne se quittent plus depuis ce jour. Mais j'étais triste de voir que Clive passait son temps à m'esquiver quand il habitait chez Faust. J'étais le seul qui ne pouvait pas l'approcher. Mais désormais pour moi c'est... C'est mon ami.
« Je ne suis pas un aussi bon pianiste que toi, mais... »
D'un geste lent, hésitant, ma main s'est soulevée pour caresser les touches de l'instrument sans les enfoncer. Mon léger sourire serein ne m'a pas quitté. Je devrais probablement bientôt accueillir la pièce montée sous peu comme le veut la tradition. Pourtant, avant ça... J'avais une idée. Mais... Je ne voudrais pas le déranger.
« Tu veux bien qu'on joue un morceau ensemble ? »
Samaël Enodril-Miyano
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Mar 11 Fév 2020 - 0:34
Ludwig Green
I'm looking forward Dans une saucisse volante - Février 2025
J'avais un souvenir d'Axel plus timide, alors qu'il avait déjà son franc parlé quand il m'avait croisé lors de mon passage chez lui. Je ne sais pas trop pourquoi le fait qu'il la ramène au sujet du cache-cache me surprend, mais suite à un instant de surprise, je ricane de bon cœur.
« Ah bon, c'est pour les bébés le cache-cache ? Zut alors, pas de cache-cache... mais qu'est-ce qu'on va faire ? »
Demandais-je avec une fausse candeur à Alice, la main sur le cœur dans une pose dramatique. Ce n'est pas dans mon intention de me moquer, j'ai juste envie d'amuser un peu la gallerie... oui, ça fait peut-être un peu pitié mais je n'ai pas trop peur du ridicule. J'imagine que le fait d'être avec sa cousine doit rendre Axel plus sociable qu'habituellement... quoique je n'en sais trop rien, je ne le connais pas si bien que ça, après tout, mais je suis là pour m'amuser, donc on trouvera forcément des jeux qui plaisent à tout le monde... comme piller le buffet, par exemple, mais ce n'est quand même pas très très poli. Oui, hein, mieux vaut attendre que tout le monde se soit servi une fois pour tout rafler, c'est la moindre des politesses !
J'allais demander aux deux zouaves Donovan des détails sur la préparation de la cérémonie et si ça avait été compliqué à préparer, mais voilà que nous sommes rejoints par deux nouvelles têtes blondes. Enfin, une brune et une blonde, mais, euh, vous m'avez compris. Vu comme la plus grande crie le nom d'Axel, je crois qu'elle, le jeune blond et le cousin d'Alice se connaissent. La brunette me fait penser à Iris et Marilyn, dans le genre un peu fofolle (c'est pas un reproche, hein, je suis bruyant aussi). Son frère semble bien plus réservé pour sa part et se cache derrière l'ainée... enfin, je crois ? Ils ont l'air d'avoir le même âge à peu de choses près, mais comme Maëlle me semble plus autoritaire et sûre d'elle, alors, j'ai tendance à voir une figure d'ainé dans ce genre de caractère. C'est peut-être bête mais les ainés de mon entourage me semblent toujours plus extravertis, il n'y a qu'à voir Marilyn avec ses frères et sœurs, par exemple. Enfin, je m'égare !
« Hey ! Moi c'est Ludwig mais tout le monde m'appelle Lulu ! »
Je fais un « coucou » de la main aux deux nouveaux arrivants.
« Ahah, non, Alice et Axel c'est pas mes frères et sœurs, ce serait sûrement marrant mais bon, c'est juste mes amis ! »
Rigolo, rigolo... peut-être pas pour nos parents, héhé. Pauvre Soltan, ça crie déjà tout le temps à la maison, je veux pas imaginer sa tête avec 2 enfants de plus. Enfin, si, je l'imagine et c'est un peu rigolo. « Et toi, comment tu t'appelles ? »
Demandais-je en parlant plus doucement au blond qui reste en retrait aux côtés de Maëlle pour le moment. Je ne voudrais pas lui faire peur comme il a déjà l'air assez intimidé. Bon. Voila que notre petit groupe traverse un bref silence. Le silence de « bon bah qu'est-ce qu'on fait maintenant ? » bien awkward, vous savez. Et, non, je ne poserais pas la question car c'est un peu gênant, personne n'aime devoir répondre à ça !
« Bon bah, sur ce... »
Je fais mine de reculer d'un air sollenel pour partir puis...
« Preum's au bac à boules !! »
Et je m'enfuis vers la piscine à baballes de toutes les couleurs en rigolant comme une méchante princesse dans un anime. Je me kjette dans les boules et une fois dans le bas, j'espère un peu que les autres ne vont pas me laisser là, car j'aurais l'air un peu con et j'ai déjà assez attiré l'attention sur moi pour la soirée, manquerait plus que je fasse la sortie de la honte. Je dois déjà sourire en mode « héhé coucou héhé me regardes pas c'est gênant » à mon tuteur qui m'observe de loin avec un regard du genre « t'es pas un peu vieux pour ça ? »... pfff ! Quel vieux papy ! Dans tous les cas, si les autres arrivent, je me prépare à surgir du fond du bassin à boules tel Monstro la baleine ! Enfin, une version très colorée de Monstro et moins effrayante, j'espère... non, parce que Monstro a une sale gueule, quand même et moi, je suis mignon, quoi. Eh.
Ludwig Green
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Sam 15 Fév 2020 - 18:05
Faust M. Donovan
PostRPFaustnonola
I'm looking forward
(un peu) discret
Il n'était pas sûr d'accepter, au départ, lorsque Samaël lui avait demandé de venir. Quand bien même cela lui faisait une occasion de sortir de sa cellule, il ne se saisissait normalement jamais de ce genre d'opportunités, préférant rester enfermé pour des raisons diverses et variées. En réfléchissant au fait qu'il pourrait peut-être profiter de la foule pour s'y glisser anonymement, il avait toutefois revu son jugement. Après s'être approché de Natsume, si il n'avait absolument pas raté le malaise évident du cadet, il espérait tout de même que ce dernier garde en tête ce qu'il lui avait demandé, même si il ne se faisait pas de grands espoirs. Il faudrait bien sortir les cadavres du placard un jour, mais il avait conscience du fait qu'il était bien impuissant, si l'éleveur ne faisait pas le premier pas. Silencieusement, Clive ne pouvait que lui souhaiter d'y arriver un jour. Revenu près du piano, la mélodie qu'il joue est très simple, juste assez pour qu'il ait uniquement besoin de sa main droite, gardant son regard posé sur la salle et les silhouettes familières qu'il ne regarde qu'à distance. Il ne s'approche pas plus que ça. L'envie, en un sens, n'est pas là. Il préfère disparaître des photos et des esprits que de risquer d'agiter des espoirs qui n'ont pas lieu d'être ; de temps à autre, ses yeux cachés par son casque glissent tout de même sur la silhouette de ses frères, de sa mère et d'Axel. Leurs expressions sont joyeuses, heureuses, leurs rires semblent sincères. Alors, tranquillement, il détourne le regard sur le piano. La voix qu'il entend ne lui fait pas relever la tête, mais il esquisse un léger mouvement pour laisser de la place à l'individu s'asseyant à côté de lui. Il s'attendait à le voir débarquer à un moment ou un autre, à vrai dire, alors il n'est nullement surpris. Si il ne parle pas, il hoche vaguement de la tête pour faire signe qu'il écoute. Il était effectivement étonné lorsque Samaël était venu lui demander de venir, mais il n'avait pas été foncièrement gêné : il était plus surpris du fait qu'il tienne autant à sa présence. Après tout, il n'avait jamais estimé qu'ils étaient très proches. Qu'il l'ait formé avait davantage plus été une faveur qu'autre chose, mais... La pensée était flatteuse, malgré tout.
Il hausse légèrement les sourcils, surpris qu'il se mette soudainement à parler de tout ce qui commence maintenant à remonter. Toute cette histoire lui semble si loin, aujourd'hui... Il n'aime pas vraiment s'en rappeler, grimaçant sous son casque, le rythme de son jeu ralentissant légèrement par la même occasion. Dans le fond, toutefois, que le plus jeune parle de tout ça pour arriver à cette conclusion lui provoque comme un effet de déjà-vu qu'il n'arrive pas à chasser, clignant des yeux, alors que son attention reste fixé sur l'expression de son vis-à-vis. Quelque chose dans sa façon de parler et sa façon de s'exprimer lui provoquent comme une sensation de retour en arrière. Pendant une seconde, l'image d'Elliott lui passe en tête. ... Tu avais raison, Faust, ils se ressemblent beaucoup.
Il accueille sa requête suivante en silence, ses doigts s'arrêtant temporairement sur le clavier. Il ne répond pas sur le moment, prenant comme le temps de considérer sa proposition. Clive a longtemps été très possessif sur ces choses-là ; probablement que les tentatives, certes maladroites, de son père de lui apprendre à jouer avec Faust l'avaient rendu plus méfiant là-dessus. Son jumeau, bien incapable de ne tenir qu'une flûte dans ses mains, faisait toujours exprès de le déconcentrer pour le forcer à arrêter plus vite, ou juste pour l'enquiquiner. Il n'y avait bien que ses parents qu'il tolérait en accompagnement, même si il était toujours gêné de pas pouvoir rendre hommage à la voix de sa mère ou au niveau de compétence de son père. La situation est bien différente ici, toutefois. Si il est mauvais pour parler, il est plutôt doué de ses mains, et... Si il ne dit rien, sa main se glisse vers l'une des rares partitions qu'il avait fait imprimer, gardée bien précieusement sur un coin du piano pour venir le poser devant eux, de telle manière à ce qu'il soit bien visible.
« Je l'avais gardé pour la fin, mais... »
Il vient tester les notes une seconde. Il hésite à dire quelque chose. Répondre à ce que vient de lui confier son interlocuteur semblait être la chose à faire, mais il n'a pas beaucoup de mots, en réalité. Il veut toutefois offrir à l'autre un peu de sincérité, et peut-être juste quelques secondes de partage, comme un accord tacite de son respect et, peut-être, juste peut-être, d'un peu d'amitié.
« Suis mon rythme. »
Avec douceur, ses mains se posent à nouveau sur le clavier. Dès lors que les premières notes résonnent dans le salle, si il ne peut pas le voir, le regard de Kagami se détourne de sa compagne pour, juste un moment, se poser sur eux. Ses yeux se sont humidifiés. Elle garde toutefois le silence.