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Family issues 1 (OS, évolution)
Lionel Roque-Lartigue

Family issues - Partie 1
Evolution de Shamshir

/!/ TW : ça parle un peu d'addiction et de drogue :V /!/

Zlatan commençait à se demander s’il n’avait pas zappé son propre anniversaire vu comme il ne cessait d’être gâté depuis dix bonnes minutes. En plein été, il faisait bon chez le Roque-Lartigue et dans la chambre, mais ils avaient quand même remonté les draps sur eux pour ne pas frissonner après avoir pas mal transpiré. Dire que normalement, à cette heure-là, il préfère faire la sieste, enfin, il n’y avait pas de regrets à avoir. Même une fois qu’ils avaient terminé, Lionel avait continué de cajoler son partenaire en le laissant reposer contre lui et en déposant à intervalles réguliers des baisers contre son visage et son cou. Dans ces moments, il ne se semblait jamais se lasser de lui dire des trucs gentils et de lui demander toutes les deux minutes s’il avait besoin de quelque chose. Ça ne dérangeait pas vraiment Zlatan mais il ne s’attendait pas à tant d’égards d’un coup, à un point ou ça en devenait un peu excessif et ridicule. Il pouvait s’habituer à ça, ça lui plaisait bien… enfin, il allait surtout devenir encore plus accro, de cette manière. L’ancien psy avait un peu peur de tous les films qu’il commençait à se faire, même s’il avait avoué ses sentiments à Lionel. Si, malgré tout ce qu’ils se sont dits, les choses se passaient mal une fois qu’il serait rentré à Unys ? En même temps, si ça ne marchait pas avec la distance, alors c’est que ça n’était pas fait pour durer et c’est la vie. Ils n’allaient pas forcer les choses si ça ne les rendait pas heureux. Mais, s’il savait être honnête avec lui-même, Zlatan dirait qu’il avait envie que ça dure parce qu’aussi bête que cela peut sonner, il aimait vraiment beaucoup être avec Lionel et il aimerait aussi vivre une vraie histoire avec quelqu’un, ça ne lui était jamais réellement arrivé, une relation amoureuse qui s’inscrive dans le temps, en années, maintenant qu’il y pensait. L’unyssien qui se donnait des airs de kéké d4rk n’avait peut-être pas l’air comme ça, mais il était du genre très fleur bleue et à s’imaginer des scènes domestiques totalement mièvres un peu trop souvent. Avec le zazambien, il avait l’impression que ça pouvait marcher. Il ne s’y attendait pas et avait cessé de chercher des explications à ce qui n’était pas un « revirement de bord »… c’était arrivé et c’était bien, c’est tout.

Son ventre se noua alors que des pensées plus négatives lui revenaient. Les jours passaient vite et avec eux, les semaines et cela lui rappelait qu’il avait déjà son billet de retour. Il y avait encore tant de choses qu’il n’avait pas dites à Lionel et qu’il avait envie de partager en sa compagnie. Evidemment, maintenant, la distance n’est plus vraiment un obstacle au partage, il le sait, mais… en réalité Zlatan avait juste envie de trouver des excuses pour ne pas descendre du nuage où il était encore perché avec son comparse. Ils ne pourraient pas y rester éternellement de toute manière, ni éviter certains sujets plus sérieux comme ils le faisaient de moins en moins maintenant. Il fut interrompu dans le cours de ses pensées quand l’autre lui proposa de l’eau pour la 10e fois et se mit à rire bêtement tandis que le quarantenaire était parti lui embrasser les cheveux.

« Quoi, qu’est-ce que j’ai dit ? »

Demanda, amusé, le Roque-Lartigue, en jouant avec ses doigts entremêlés dans ceux que Zlatan qui secoua la tête entre deux gloussements.

« Rien, c’est juste… toi, quoi. »


Lionel sentit ses joues chauffer et rosir puis il s’allongea à côté de son amant qu’il serra un peu contre lui sans perdre son sourire.

« Qu’est-ce que j’ai fait, cette fois ? »


L’air joueur du bleu en train de le regarder dans les yeux fit manquer un battement au cœur de Zlatan. Il le trouvait tellement adorable. Il était euphorique et avait en même temps le tournis en sentant son ventre et sa cage thoraciques envahis de serrements et de vagues chaudes. Il repensait aux « je t’aime » qu’ils avaient échangés tout récemment, au fait qu’ils étaient désormais un couple. Un jour, Zlatan devra s’en remettre et arrêter d’être submergé par l’émotion rien qu’en y pensant et en s’imaginant tout un tas de scènes domestiques mignonnes où ils profitaient simplement de la présence de l’autre à leurs côtés. Peut-être n’était-il pas assez clair concernant le fait qu’il avait vraiment envie que tout ça continue encore longtemps. Ou alors, il s’emportait juste à cause de l’enthousiasme que cette relation lui provoquait.

Le châtain secoua la tête avec un sourire en coin pour répondre à Lionel et effleura avec ses doigts la joue du bleu dont il ne voulait plus décrocher le regard.

« T’es pas obligé d’en faire autant. »

En prenant la main de son partenaire et en l’embrassant avec douceur, le coordinateur ferma les yeux en continuant de sourire.

« Ça m’ennuie pas, tu sais que j’adore être aux petits soins avec toi. »

L’œillade malicieuse du bleu et la sensation de ses doigts se promenant contre l’abdomen du plus grand fit rosir les joues du Eriksen qui repensa à certaines choses que Lionel avait tenté un peu plus tôt. Mais il n’avait pas envie de rentrer dans son jeu de taquineries (il était un peu ramolli ppour ça) pour la forme et préféra profiter du moment présent en se lovant de plus belle contre le corps de son partenaire qui l’accueillit en cuillère entre ses bras.

« Hmmm. J’aime bien quand tu fais ça aussi. »

Lionel soupira et embrassa le haut du dos du plus grand dans son aisance. Même si le châtain avait l’air de se relâcher, il l’avait tout de même senti tendu et préoccupé ces dernières minutes. Cela avait interloqué le coordinateur qui ne voulait pas que Zlatan fasse comme si tout allait bien. Les moments intimes comme ceux qu’ils venaient de partager étaient forts en émotions et conduisaient parfois à de petits coups de mou, après tout.

« Tout va bien… ? »

Le châtain retourna son visage vers celui du coordinateur et arqua un sourcil. Pour le coup, il est vrai qu’il se prenait un peu la tête tout seul car cette quiétude le faisait inévitablement tergiverser. Comme d’habitude, il essaya de noyer le Poissirène en faisant comme si ne rien était. Mais bon, il n’était pas doué pour cacher des choses, actuellement… même s’il y avait une chance que ce soit une fois de plus Lionel qui faisait des excès de zèle pour s’assurer de son bien-être.

« Hein ? Mais, euh… oui, enfin, tu me l’as déjà demandé 5 fois… ! »

Peut-être pas réellement 5, mais un certain nombre de fois, en tout cas. Le Roque-Lartigue marqua une courte pause et l’unyssien pouvait sentir que son comparse l’observait, surveillant des changements subtils dans son attitude. Zlatan allait lui sortir une remarque sur le fait qu’il était en train de le reluquer comme un chat qui essaye de déterminer si le thon dans la boite est encore vivant (ce qui n’était pas franchement rassurant, en fait), mais le bleu se manifesta en premier.

« Hm, mais… je t’ai senti tendu et tu as un peu l’air ailleurs. »

Zlatan finit par soupirer et fit la moue, plaidant coupable sans le dire. C’est vrai qu’il avait beaucoup de choses sur le cœur, des confessions, surtout. C’était embarrassant, il y a certains dossiers sensibles qu’il n’avait pas envie de cacher à l’autre maintenant qu’ils étaient ensemble, mais il avait l’impression d’être complètement dramatique d’envisager de les sortir maintenant… enfin, ce n’est pas qu’il se sentait obligé de tout lui dire, mais, il était des sujets, des moments moins glorieux de ces dernières années qui faisaient tout de même partie de lui. Disons qu’au départ, il voulait lui parler de ses problèmes d’addiction à certaines drogues dures avant qu’ils ne se mettent ensemble, ça lui semblait plus honnête. Mais il n’avait pas trouvé le bon moment et avait aussi retardé l’échéance sauf que maintenant, il n’arrivait plus à se le retirer de la tête et ça lui brûlerait presque les lèvres. Il s’en voulait un peu d’avoir été lâche et de ne pas avoir été honnête tout de suite sur ça aussi (pas que le Roque-Lartigue soit irréprochable à cet égard non plus). D’autant plus que certaines de ses exes avaient déjà fait les frais de sa tendance à l’ « omission » semi-volontaire sur ces sujets-là… même si la cause est bien souvent une simple peur du rejet, ça n’excuse pas tout. Zlatan avait confiance en Lionel et genre de moments en tête à tête sur l’oreiller pousse à la confidence, donc il se disait que c’était peut-être le bon moment. Quand on se sent en sécurité dans les bras d’une personne en qui on a très confiance, les confessions sortent plus facilement lorsqu’on reste dans cette « bulle » d’intimité. Après, la déception était toujours possible, mais il fallait de toute façon prendre le risque de se confronter à des réactions intolérantes, de l’ignorance crasse et d’autres humeurs peu réjouissantes.

« Hmph… busted. C’est rien. Tu vas trouver ça ridicule. »

A moins d’être vraiment un sale con, Lionel n’allait trouver ridicule les moments où Zlatan doute (enfin Lionel est con, mais pas dans ce genre-là)… il commence un peu à connaître l’autre et il lui semble que lorsque le châtain hésite ainsi, c’est qu’il essaie de formuler quelque chose qui l’affecte et donc, qui est potentiellement important. Lionel se pensait assez démonstratif en ce qu’il concerne son ressenti, encore qu’il se sent souvent obligé de ne pas être trop expansif en public, car c’est ce qu’on lui avait appris à faire. Mais, dans l’intimité, il a toujours essayé, par les moyens qu’il trouvait, comme lorsqu’il s’épanche en compliments avec Zlatan, pour montrer aux gens qu’il aime qu’il sont important à ses yeux, qu’il a envie d’être avec eux. En revanche, c’est vrai que pour admettre qu’il va mal dans les moments concernés, c’est une autre histoire. Mais, chez Lionel, ce n’est pas tant le soucis de se montrer vulnérable (qui, est plus un problème pour le Eriksen) que l’impression qu’il en fait trop. Quoique, ce n’est pas si différent, au final, quand on voie le résultat.

« Pour moi, tu n’auras jamais l’air ridicule, tu sais. »

Quitte à en faire parfois un peu trop et à être mièvre, le bleu préférait largement ça à l’idée de mettre son partenaire dans une situation où il penserait ne pas trop avoir la liberté d’exprimer ce qui le rend émotif.

« M’enfin, c’est que toi, t’es tellement à l’aise qu’en comparaison… ! B-bref. »

Le Eriksen ne savait pas pourquoi il avait ce réflexe de toujours faire en sorte de se dévaloriser. Il se disait souvent que de cette manière, les gens ne pouvaient pas attendre qu’il fasse quelque chose de bien et donc, ça faisait moins de pression à supporter (en fait, non, ça déclenchait plus souvent la lassitude et ça pouvait blesser, mais passons) et aussi, quand on part perdant dès le début, ça limite nos choix et ça nous évite d’avoir à prendre des décisions compliquées. Il le sait bien, qu’il doit arrêter ça et il essaie de faire de son mieux pour moins se reposer sur ses proches.

« Pas spécialement, hein, j’ai juste appris, comme tout le monde…» Et il est passé maître pour ce qui est de masquer son malaise, aussi. « Et c’est pas encore ça, l’autre jour tu te souviens… ? C’était vraiment super embarrassant ! J’avais l’impression d’en faire trop ou de te bassiner avec des choses trop intimes. »

Ils se mirent à rire un peu jaune en repensant à cet après-midi où Lionel s’était braqué parce que l’autre l’avait traité, pour le vanner, de « fils à papa ». Lionel avait nié pendant de longues heures sa vexation avant de finalement passer aux confidences et avouer plus de détails sur sa situation familiale qui le mettait de plus en plus mal à l’aise ces temps-ci, à cause du mépris et de la violence de son père à son égard, du côté contrôlant de sa mère… bref. Il avait aussi admis que c’était vrai qu’il était un fils à Papa, mais qu’en ce moment, il n’aimait pas qu’on lui rappelle que ses géniteurs sont assez harcelants comme ça depuis des mois car ils le pensent trop bête pour prendre des décisions par lui-même concernant son travail et sa vie en général. Evidemment, Lionel n’avait pas osé tout dire, mais il avait eu envie de se cacher avec l’impression d’en avoir trop fait… bref, en ce moment, le bleu pouvait comprendre l’hésitation de son partenaire et son réflexe de réduire l’importance de ce qu’il à sur le cœur.

« Nah, ‘is ok. J’aime bien qu’on puisse parler comme ça. Sorry si des fois je donne l’impression de m’en foutre ou de pas écouter. »

Ça n’a peut-être l’air de rien, mais ça ne lui arrive pas si souvent, à Zlatan, de réussir à être un tant soit peu communicatif de cette manière dans ses relations. Pour le coup, en voyant que son copain avait aussi quelques soucis à cet égard, il se sentait un peu moins stupide. Il sentit les doigts du coordinateur glisser dans ses cheveux et souffla longuement d’aise en se retournant sur le dos pour regarder un peu le visage bienveillant de Lionel. Il lui renvoya son sourire à son comparse en laissant ses doigts effleurer sa joue et son cou. Il déglutit avant de reprendre, non sans être un peu précautionneux.

« J’ai juste peur de tout gâcher en te racontant certains trucs. »

En quelque sorte… c’était un peu un test, ce moment où il allait confesser ses conneries passées. Ce qu’il avait à dire pouvait toujours mal passer ou se frotter à de l’incompréhension ou de l’ignorance donc… oui, quelque part, il appréhendait la réaction de l’autre parce qu’elle était potentiellement capable de foutre une sale ambiance. Tout comme on peut trouver des alliés insoupçonnés chez de simples connaissances, on peut également être fort déçus par les réactions de nos proches face à des sujets aussi personnels. Le Eriksen surveillait donc un peu fébrilement les réactions de son partenaire qui semblait toujours détendu et avenant. L’étincelle de malice qu’il appréciait tant apparut même dans le regard de l’énolian.

« Hm… tu n’es pas un mangeur d’enfants ? »
« … What ?! No ! »
« Bon, alors, tu ne risques pas de tout gâcher ! »


Le châtain roula des yeux et émit un « pppfffffffrt », mi-rigolard mi-blasé par la tentative de son copain de détendre l’ambiance. Il le trouvait mignon, même s’il se donnait un peu trop de mal pour lui à son sens. Mais du coup, le cinquantenaire ne savait vraiment pas par où commencer. Addiction, rentrer à Unys, sa mère, ses conneries… bref, difficile de savoir par où il serait stratégiquement mieux de prendre la liste.

« Wellll… »
C’était un début. Pas un bon début mais un début, c’était déjà pas mal. « I… huh… ‘suis pas serein à l’idée de retourner chez ma mère. Je… j’ai fait de la merde ces dernières années et... »

Zlatan émit un « eeerrrrh » en s’interrompant au milieu de sa phrase, car il n’aimait pas comment sa formulation s’en allait. Gêné, il dévia ses iris de ceux de son partenaire et eut envie de se cacher sous les draps.

« Quand tu as perdu ton travail ? »

L’autre tenta remettre le châtain à l’aise. Néanmoins, Lionel était un peu surpris de ce qu’il entendait, car il ne pouvait pas s’empêcher d’idéaliser la relation entre son partenaire et sa génitrice. En même temps, il savait que tout n’était pas rose, comme dans n’importe quelle famille, mais il les trouvait tellement adorables, tous les deux.

« Vous avez vraiment l’air de tellement bien vous entendre, pourtant. »

Le châtain ne put s’empêcher de sourire. C’est vrai que si on oublie les disputes familiales inévitables et d’autres déboires, il s’entendait vraiment bien avec Helène. Mais donc à chaque fois qu’il lui faisait du tord (alors que sa mère n’est pas non plus parfaite), il se sentait vraiment au fond du trou. C’est qu’il faut vraiment faire fort, pour fâcher Helène et lorsqu’il avait un peu abusé sur l’herbe pour la dernière fois, eh bien, Zlatan avait fait fort. Il avait cru que sa mère ne lui pardonnerait jamais, même, à ce moment-là et qu’ils seraient en froid pour des années et s’était imaginé voir sa mère mourir sans qu’ils n’aient pu se réconcilier. Mais lorsqu’il avait percuté que c’était une manière de lui mettre un grand coup de pied au derrière pour qu’il se ressaisisse, il avait compris que les choses s’arrangeraient un jour. Ça avait fini par s’arranger. Maintenant, le Eriksen marchait sur des œufs car il craignait de merder à nouveau, au point qu’il appréhender de rentrer à Unys. C’était un peu bête mais c’était comme ça pour l’instant, mais fuir indéfiniment n’était pas une option et il en était conscient.

« Pourquoi tu t’en veux ? »

Lionel osa finalement relancer son partenaire après un court silence. Zlatan eut l’air d’hésiter encore un peu puis parvint à reprendre avec un air un peu plus assuré.

« Pour te la faire courte, j’ai euh, je suis addict à la weed. Sooo… la weed c’est cher eeet j’avais pu de fric mais… mais ma mère en avait. Donc j’ai abusé. J'sais pas pourquoi je crois que... j'ai capté qu'elle vieillissait et je... I freaked out. »

Lionel resta un petit moment interdit. Ça paraissait effectivement sérieux et problématique, surtout à ses yeux et avec les jugements hâtifs qu’il avait tendance à avoir sur les « junkies ». Il entendait souvent des discours sur la « faiblesse » de ces gens, sur leur incapacité à se « prendre en main »… probablement que se cacher derrière ce genre d’arguments lui permettait de ne pas regarder ses propres problèmes d’alcool en face. Néanmoins, il ne pensait évidemment pas que Zlatan était faible ou incapable, donc au lieu de se hâter de dire des conneries, il n’eut rien à dire et ne se sentit pas très malin. Un peu coupable, même, d’avoir pu penser que ce genre de problèmes était simple résoudre, par une simple question de volonté. Car en voyant que Zlatan en avait manifestement souffert, il ne pouvait pas décemment penser que l’addiction n’était qu’un « petit problème de manque de motivation ».

« …oh. »

Oui, définitivement, il n’avait pas l’air malin. En fait, il avait surtout beaucoup de questions.

« Hm… mais, je t’ai jamais vu en fumer. »

Enfin, il se rappelait que la première fois qu’il avait croisé Zlatan, ce dernier avait un paquet de cigarettes dans la main, mais à priori, c’était du tabac et pas du cannabis. Lionel qui n’avait jamais été attiré par le fait de fumer se demandait d’ailleurs la différence entre les deux drogues en terme de dangers.

« Bah, justement, je suis sobre depuis presque 2 ans. »
« Hm, mais c’est bien, ça, non ? Ça veut dire que tu n’es plus addict… ? »


Dans l’esprit de Lionel qui ne connaissait pas vraiment le sujet, arrêter, ça voulait dire s’être débarrassé de son addiction. Mais vu la tête que tira le châtain suite à sa remarque, il s’avère que ça ne devait pas être si simple.

« Heh. I wish. Mais, euh, non, ça marche pas comme ça.»

Le bleu se sentit con. Ses propos avaient du sonner méprisants dans l’ignorance qu’ils manifestaient une fois de plus.

« C’est pas parce que tu peux arrêter que… T’es addict ou t’es pas addict. I mean, là, j'en fume pu mais je peux toujours replonger... ça dépend des gens, quoi. »

Lionel pencha la tête d’un air confus en écoutant l’autre essayer de lui expliquer avec des mots simples. Probablement que l’expérience étant fort personnelle, il était difficile de l’expliquer à d’autres personnes.

« B-bref. Dans mon cas c’est soit je stoppe et je reste sobre, soit j’y retourne, mais je suis toujours addict, so… yes. C’est ça. »

Lionel comprenait plus ou moins mais il avait encore des tas de questions. On voyant souvent des choses sur internet et dans les journaux à propos des moyens de stopper l’addiction et il se demandait pourquoi le Eriksen n’en avait pas parlé.

« Du coup… quand dans les infos y parlent de médicaments qui stoppent l’addiction, c’est pas vrai… ? »
« Hm… that… c’est des trucs encore un peu expérimentaux. »
Il haussa les épaules. « M’fin, y’a des gens sur qui ça marche. »

Le Roque(-Lartigue penserait à mieux se renseigner sur le sujet par lui-même comme c’était largement plus complexe qu’il ne l’avait imaginé.

« Y’a pleins de thérapies avec des médicaments ou pas ou d’autres trucs, avec des Pokémon, aussi, qu’existent. Mais, moi, c’est l’abstinence qui marche. »

Clairement, Lionel n’allait pas demander à son copain de lui faire tout un topo sur l’addiction en général. C’était implicitement dit qu’il allait devoir se renseigner un peu par lui-même comme il n’avait pas encore toutes les cartes en main et il ne voulait pas assommer l’autre de questions. Une autre fois, peut-être, quand il y aura pensé dans son coin. L’essentiel était qu’il comprenait désormais mieux en quoi c’était aussi important pour Zlatan d’en parler, c’était une partie de sa vie assez déterminante pour ce qu’il était, apparemment.

« Hm… je comprends un peu mieux, je crois. »

Se contenta de dire le plus jeune qui resta pensif quelques instants de plus. Le silence qui suivit s’allongea plus que les deux hommes ne l’avaient initialement prévu. Comme le Eriksen avait l’air un peu embêté que l’ambiance ne soit plus aussi joviale que tantôt, Lionel tenta de détendre un peu l’ambiance.

« C’est ça le truc « ridicule » dont tu voulais me parler, alors ? »


Il appuya ironiquement sur l’adjectif « ridicule » pour faire comprendre qu’il ne trouvait pas ça aussi bête que semblait vouloir le dire son partenaire. Ce dernier fit la moue et rougit avec un « hmph » puis marmonna quelque chose comme « mais euh j’suis trop dramatique ». Lionel tenta de l’apaiser avec quelques caresses et en embrassant sa tempe tendrement.

« Je suis content que tu m’en ai parlé. Et… bravo pour ta sobriété, euh, enfin, d'être sobre, je ne sais pas si c’est comme ça qu’on dit ? »

En voyant l’autre faire de son mieux, Zlatan se mit à rougir un peu et sentit sa poitrine se réchauffer de nouveau. Lionel marchait visiblement un peu sur des œufs pour ne pas dire de bêtises mais le voir heureux de faire des efforts pour lui était toujours très réconfortant pour l’unyssien. Le châtain soupira et se détendit un peu, même s’il lui restait quelque chose qui le travaillait.

« So… entre ça et le fait que je reparte dans quelques semaines… c’est pas… ça casse pas trop tout notre délire ? Ce serait compréhensible qu’après ça tu veuille pu.. tu sais. »

Probablement devrait-il arrêter de se dire « ohlalala il va me quitteeeer » à chaque fois qu’il avoue quelque chose de peu avantageux à son sujet. Certes, Lionel est un peu bouché sur certains sujets mais il n’est pas un connard total non plus. Pas le genre de connard qui lâcherait la personne qu’il prétend aimer car cette dernière ne correspond pas à l’image qu’il se faisait d’elle en tout cas. Et après, c'était lui qui disait à Lionel des choses comme «gngngn arrêtes de faire le perfect boyfriend pour toujours me faire plaisir gngngn ». Le bleu prit tout de même un petit moment avant de répondre à son partenaire de manière honnête.

« C’est important pour toi, non ? » Finit-il par dire avec un sourire avenant. Puis, il soupira brièvement. « Je ne vais pas dire que ça me réjouis que tu partes, mais ce n’est pas comme si la distance était un obstacle pour continuer de partager des choses ou se voir ! »

Dit comme ça, ça avait presque l’air simple. Zlatan n’avait cependant pas de doute sur le fait que son comparse se rendait compte que c’était plus facile à dire qu’à faire. Mais, en même temps, il n’avait jamais été dans une relation a distance et même si l’avis général était que c’était presque toujours une mauvaise idée, le Eriksen avait tendance à être du même avis que Lionel : il ne voyait pas pourquoi, si les efforts sont réciproques, pourquoi ce serait forcément destiné à mal se passer. Ceci étant, ça n’allait pas les dispenser de faire des efforts au niveau de la communication (et ce n’était peut-être pas plus mal).  

« Yeah, but… ce sera différent quand même. Si… si tu ne veux pas que je parte je… I mean… »

Ce n’est pas qu’il était défaitiste, mais une partie de lui n’avait pas envie de choisir et désirait juste rester dans sa petite bulle avec Lionel et aussi avec sa famille habitant en Enola. Il ne voulait pas trop y penser pour le moment, mais ce long séjour lui avait aussi fait se dire qu’une partie de sa vie était désormais sur cette île et que ça ne lui déplaisait pas complètement. De son côté, Lionel avait déjà été assez clair sur le fait qu’avec son, travail actuel auquel il tenait quand même pas mal, il ne pouvait pas juste le suivre en Unys, même s’il était prévu qu’il passe le voir.

« Hm… je sais que ce sera différent, mais… Je ne peux pas choisir pour toi. »

Dans tous les cas, le Eriksen avait bien compris que son partenaire accepterait ce qu’il choisirait de faire et comprendrait. Il aimerait bien, qu’on choisisse pour lui, quelque part, car il avait la sensation que ce serait plus facile et que ça amènerait moins de complications… mais bon, sans jouer au jeu, on n’est pas prêt de gagner quoique ce soit.

Les deux partenaires prirent quelques minutes pour digérer ce qu’ils venaient de se dire. Leurs mains virent se chercher naturellement. Pensif, Lionel s’était remis à penser à sa propre famille. Le marbre avait bien commencé à se craqueler depuis un an, surtout concernant ses parents…. Ce n’était probablement pas plus mal, Lionel avait mal au cœur de ne pas se sentir supporté par sa famille, mais il était assurément plus satisfait maintenant qu’il se fiait de plus en plus à sa propre conscience pour faire son travail ou dans ses relations. S’il avait continué à taire ses voix intérieures, probablement ne serait-il pas en train de câliner Zlatan à l’heure actuelle mais serait dans un coin à se dire « non mais non je suis pas attiré par un homme berk berk la bisexualité ew » et incapable d’admettre le moindre regret. Ça aurait été bien dommage de rater tout ça, quand même.

« Tu as de la chance d’avoir une si belle relation avec ta mère. »


Finit par dire le coordinateur qui enviait un peu ça au Eriksen. Ce dernier avait l’air de penser que ça n’avait rien d’incroyable, mais, pour Lionel, une famille dont les membres sont à peu près francs entre eux, c’était aux antipodes de ce qu’il avait pu vivre avec la sienne.

« …M’ouais, on se prend la tête souvent, hein. »


Ce n’est pas que Lionel aurait voulu s’engueuler souvent avec ses parents (de manière générale, c’est plutôt lui qui se fait engueuler sans avoir le droit de répondre), mais, quitte à se disputer, il aurait aimé que cela résulte en un peu plus de compréhension réciproque… enfin, en quelque chose d’à peu près sain, quoi.

« Hm. J’aurais préféré ça que ma relation avec mes parents qui est… bref. »


L’expliquer avec des mots était toujours compliqué pour lui. Pas qu’il n’avait pas essayé, pourtant. A chaque fois, il avait toujours cette boule dans la gorge qui l’empêchait d’en dire plus. En le sentant mal à l’aise, Zlatan se retourna afin de saisir son regard à nouveau. En étant de nouveau dans les bras de son petit ami, le Roque-Lartigue se sentait déjà un peu moins bête d’avoir tant d’angoisses sur les sujets familiaux.

« Ça ne s’est vraiment pas bien passé, hein… ? »


Pas vraiment. L’entendre faisait un effet assez particulier à Lionel. Ça le déprimait et tout à la fois, il se sentait écouté et un peu plus compris. Il se disait que ce n'était pas dramatiser que de souffrir de la manière dont il avait grandi au sein de sa famille. Néanmoins, même s'il donnait régulièrement des détails ça et là, dans l'absolu, il n'avait pas envie de faire de grands aveux. Il n'avait jamais osé parler frontalement de tout ça à quelqu'un et ne savait pas comment commencer aujourd'hui.

« Non, pas vraiment... mais c'est un peu ridicule que je sois encore bloqué là-dessus à mon âge. »

Le bleu eut envie de regarder ailleurs tandis qu'il s'empourprait de honte. Il se disait souvent qu'il ne fallait pas être surpris qu'on l'infantilise quand il se prend encore la tête sur « ouin ouin mon papa il me tapait et il m'aime pas ». Alors que si quelqu'un d'autre lui racontait une histoire semblable il trouverait ça totalement légitime. En face de lui, Zlatan roula des yeux.

« Roh, arrêtes. Tu viens de m'écouter parler d'addiction et de mes mommy issues. »


C'était vrai, n'empêche que le bleu se sentait toujours aussi peu légitime. Pour le moment, il sentait que ça bloquait encore et il ne faisait pas exprès pour l'éviter. C'était peut-être ce qui arrivait quand on gardait trop longtemps ses traumatismes pour soi et qu'on les cachait dans un coin de son esprit où ils risquaient moins de surgir à l'improviste. Mais, quoiqu'on fasse, si on n'en parlait jamais et qu'on admettait jamais l'existence de ses blessures, alors ce n'est pas ainsi qu'elles allaient guérir. Cela revient à les laisser pourrir en remettant de temps en temps du sel dessus lorsqu'on se reproche de ne pas avoir de pouvoir auto-regénérant. Lionel aurait vraiment voulu essayer d'en parler, mais après un bout de temps de silence, il n'y arrivait toujours pas. Il adressa un regard désolé à son partenaire qui l’accueillit dans ses bras et lui caressa le dos comme Lionel aimait qu'il le fasse.

« Pardon... On pourra en reparler une autre fois ? »

Le Eriksen pria le coordinateur de ne pas s'excuser et le laissa le serrer plus fort contre lui pour encore un petit bout de temps. Il leur fallu encore une bonne vingtaine de minutes pour envisager de finalement sortir du lit car il faisait faim et parce qu'ils avaient aussi bien envie d'une douche. Lionel fut le premier à oser se lever malgré les  suppliques de Zlatan qui aurait préféré qu'il reste lui servir d'oreiller. Le Eriksen alla consulter son portable et ricaner sur quelques memes glauques du twitter paranormal jusqu'au moment où l'autre revint dans la chambre.

« Nice ass. »


Lâcha-t-il avec un sourire en coin provocateur juste pour embêter son petit ami en train de s'habiller. Ce dernier se retourna en gloussant comme un débile puis ramassa le t-shirt de l'unyssien par terre afin de lui envoyer dans la figure.

« As-tu fini de me draguer, vil séducteur ? Si tu prenais ta douche et que tu t'habillais, plutôt !»
« Pffff... You can't control me. »

Zlatan se mit à ricaner bêtement, tout fier de son coup. Après encore un moment à faire l'idiot et le gros beauf, le grand châtain accepta de se lever et fit son chemin jusqu'à la salle de bain. Lionel, qui aimait un peu trop l'ordre, profita de l'absence de son partenaire pour bien refaire le lit et mettre de l'ordre, puis sortit sa tablette pour vérifier ses mails et faire un peu de travail. Son petit ami le rejoignit peu après et fut prié de ne pas mettre ses cheveux mouillés partout par le bleu qui était toujours un peu maniaque.  Le Eriksen se hâta donc de se sécher de manière frénétique avec sa serviette puis se contenta de laisser ses cheveux ébouriffés pour le moment (c'était toujours mieux que la tête de rat qu'il avait quand ils étaient mouillés).  Pendant ce temps, Lionel était descendu chercher des choses à grignoter en cuisine. Un moment d'agréable quiétude passa ainsi jusqu'au moment où Zlatan se rapella d'une récente discussion qu'il avait eu avec son cousin. Ce dernier avait proposé qu'il invite son « partner » à manger un de ces jours. Ce n'est pas que l'unyssien avait fait son coming-out au fermier, mais ce dernier n'était pas totalement dupe non plus, surtout quand le fan d'occulte passait 4 nuit sur 6 chez le coordinateur. A cela, Zlatan avait tant bien que mal essayé d'argumenter sans trop y croire, en disant qu'il ne dormaient pas toujours dans le même lit, surtout avec le sommeil léger du bleu qui travaillait parfois toute la semaine. Enfin, dans tous les cas, Soltan n'avait pas posé plus de questions et voulait bien que Lionel vienne déjeuner un de ces jours « même s'il est milicien on t'a bien accepté toi alors ça devrait aller huehuehue ». Même si Zlatan avait boudé pour la forme, il avait apprécié cette ouverture de la part du fermier (bien que ce soit finalement tout à fait normal mais ses standards sont bas, après tout).

« Euhm, et sinon, tu veux venir manger chez mon cousin, une fois ? »


Finit-il par proposer en mettant sa partie de Bloodstained en pause. Il se retourna vers Lionel qui s'était arrêté au milieu de ce qu'il était en train de faire et semblait tomber des nues, sans savoir si l'idée le réjouissait où non.

« C’est lui qui a proposé. »

Tenta le Eriksen afin de rassurer son copain qui ne savait pas s'il devait s'enjailler où non et se posait des questions concernant ce que son partenaire avait pu dire à son cousin à leur sujet.

« Il sait que… ? »


Embarrassé, le châtain pinça les lèvres. Il aurait demandé à Lionel avait de tout dire à son cousin. Sauf que, son cousin avait sûrement un peu deviné car il le connaissait depuis trop longtemps pour louper certains signes.

« Bah... Je lui ait pas dit mais il est pas complètement con. » Cette dernière affirmation rendit le bleu un peu nerveux. « Mais, t'inquiètes, il s’en tape complètement. »

Le coordinateur émit un « hmmmm » pensif. Il était difficile pour lui de ne pas être un peu paranoïaque concernant le fait d'être « outé » d'une manière où d'une autre. Lionel n'était lui-même pas encore franchement informé sur ces sujets et n'était clairement pas prêt à entendre les opinions de son entourage (qu'il devinait assez mitigées et c'était un euphémisme). En voyant que son petit ami ne savait pas trop où se mettre, Zlatan remonta sur le lit pour être à ses côté. Il passa son bras par-dessus les épaules du bleu qui lui fit un sourire timide. Comme d'habitude, le milicen n'osait peut-être rien dire de peur de casser l'ambiance.

« Y'a pas de pression, si tu viens, on est pas obligés de sortir du placard. Y poseront pas de question. »

Il commença à raconter un peu quelle ambiance régnait chez son cousin cayaganéen afin de rassurer son comparse qui l'écouta avec un sourire un peu gaga. Le Eriksen lui parla un peu de la vie à la ferme, de ses neveux et nièces et des travaux qu'il avait aidé Soltan à faire ces derniers mois, des vaches, évidemment, entre autres choses. A mesure du récit de son ami, Lionel eut l'air beaucoup plus confiant et détendu. C'est qu'il n'avait jamais vécu à la campagne, le Roque-Lartigue, alors, vous voyez, il s'imaginait La petite maison dans la prairie meets Heidi et les Shtroumph new age.

« Hmmm, j’aimerais bien rencontrer Soltan le fermier ! Sa ferme, ça doit être pittoresque ! »

Zlatan se mordit l'intérieur des joues pour ne pas se mettre à ricaner bêtement. Non, il était mignon son copain mais ça se voyait qu'il ne sortait pas beaucoup de sa grande ville de riche, quand même et qu'il avait une vision de la campagne un peu... bah, façon Charles Ingalls de la haute, quoi.

« Yeahhhh… et faut marcher 15 minutes pour trouver les toilettes qui sont en bois et on s'essuie avec des feuilles aussi. »

Le sourire de Lionel disparut et il tortilla des épaules pour que son partenaire retire son bras. Avec un air boudeur, il fixa Le Eriksen qui se mordait la lèvre inférieur pour ne pas se bidonner.

« Roooh, mais tu sais bien ce n'est pas ce que je voulais dire ! »


Le rire du châtain était quand même un peu contagieux et ce fut au bleu d'essayer de garder la face tandis que l'autre continuait de le taquiner pour le faire craquer puis rire.

« Naaaaaan, je sais comme tu es un « simple homme du peuple » qui connaît les contrées les plus hostiles, Lio, je sais ! »


Le bleu roula des yeux une fois de plus et finit par pouffer. Il avait beau ricaner de bon cœur il était quand même un peu gêné qu'on l'imite ainsi mais... ce n'est peut-être pas si décalé par rapport à l'image publique qu'il s'est forgé (pas vraiment malgré lui) depuis quelques années.  

« Héééé, mais je... j-j'ai jamais dit ça ! Tu dis ça juste pour m'embêter ! »

Lionel ne pouvait même pas avoir l'air vraiment assuré car il ne s'étonnerait pas vraiment d'avoir pu sortir ce genre de choses... Bon, qu'il se dise que c'était un peu stupide de dire des trucs pareils était probablement bon signe mais cela n'empêche que même s'il rigolait bien il cringeait pas mal aussi.

« Héhé, c'est pour ça que tu m'aimes. »

Le bleu trouvait le Eriksen bien sûr de lui depuis qu'ils avaient quitté le lit. Ce n'est pas que cela lui déplaisait, en réalité, son petit ami l'encourageait à faire preuve d'un peu plus preuve d’auto-dérision et d'indulgence envers lui-même qu'avant. Ce n'est pas que cela était fameux lorsqu'il tombait dans des excès et que cela tournait à la dévalorisation. Enfin, Lionel serait bien resté à faire le con avec Zlatan dans la chambre mais il était encore un peu tôt et il avait envie de rejoindre ses Pokémon dehors pour s’entraîner un peu. Avant de partir, il roula par-dessus son comparse et l'observa avec un sourire plein de malice juste avant de poser un baiser furtif sur les lèvres de Zlatan. Ce dernier s'empourpra et se remit à rire pendant que Lionel se glissait à son oreille pour lui dire d'autres bêtises et repartir dans l'excès en lui roucoulant que « oui oui je t'aime tu as tellement de répartie et d'esprit et tu as le plus gros cerveau tout le monde le sait ». Le châtain avait grogné pour la forme puis se remit à rire jusqu'au moment où il cessa de retenir son partenaire d'aller s’entraîner.

« Allez, va bosser, je voulais aller faire de la moto de toute façon. »

Le bleu ne se fit pas plus prier et descendit sur la plage où il retrouva ses alliés. Une fois de plus, Zorin se faisait courser par Shamshir sur la plage et vu la tronche que Moloch tirait, les deux plus jeunes Pokémon avaient encore joué à le faire tourner en bourrique. Et même si le Moufflair faisait sa mauvaise tête, il aimait bien les deux fauteurs de troubles bipèdes . Le Pokémon poison souffla et grogna d'aise quand son dresseur s'approcha pour lui gratter la tête et lui proposer d'aller travailler une nouvelle performance. Moloch sembla s'animer et suivit d'un pas plus guilleret le coordinateur en direction de la plage. Alors qu'il se concentrait avant de commencer, Zorin et Shamshir surgirent dans son dos et la surprise fit bondir le gros putois en l'air. Le Shaofouine qui venait d'évoluer n'eut même pas le temps de parader qu'il se retrouvait déjà fustigé par Moloch qui leur grognait dessus. Évidemment, les deux partenaires de crime s'éloignèrent en faisant des pirouettes assorties dans une synchronisation assez approximative. Lionel leur demanda si au lieu de faire les kékés, ils ne voulaient pas aider leur aîné à améliorer sa performance. Ce n'était pas le genre du bleu de forcer ses alliés dans le monde de la coordination même s'il aimerait voir ce que Zorin et Shamshir pourraient inventer dans le cadre d'un combat. Pour le moment, c'était drôle de les regarder profiter (sauf dans les moments où il venaient le réveiller le matin ou traversaient la cuisine à toute vitesse) et s'amuser. En un sens, Lionel comprenait cette urgence de profiter du moment présent à l'heure actuelle, avant que son copain ne s'en aille. Pour le coup, il avait tout de même plutôt hâte d'assouvir sa curiosité concernant la famille de Zlatan.. et aussi concernant les potentiels dossiers que Soltan le fermier pourrait lui ressortir.
Chez Lionel - Début septembre 2024
Lionel Roque-Lartigue
Lionel Roque-Lartigue
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Ven 17 Jan 2020 - 1:15
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