L'Elu auto-proclamé des Monarchistes fait son entrée ! La Compétition, Elixir et le Gouvernement sont en crise et les Anarchistes demandent la démission du Chef du Conseil.
Ce que j’aime pas quand je suis en week-end, c’est de me rendre compte que j’ai le temps de rien faire. Entre l’écriture de ma dernière nouvelle, l’entretient de l’appartement, les sorties dans lesquelles m’entraîne Alexy, et tout un tas d’autres truc globalement très chronophages. J’ai jamais le temps de rien. Et je pense que globalement, j’aurais jamais le temps de rien.
Mais bon, aujourd’hui, j’ai demandé à Alexy de me laisser respirer un peu. Je dois rencontrer un autre auteur dans un café. Il est comme moi, un auteur amateur. Je suppose que ça ne peut me faire que du bien de rencontrer quelqu’un de nouveau. C’est que voir toujours les mêmes gueules de cul, ça va me donner la gerbe à un moment. Je ne parle pas de mon double, évidemment, même si elle a ses défauts, elle reste d’excellente compagnie. Enfin bref.
Pour ce début d’après-midi, je fini de lire mes mails personnels, j’ai intentionnellement pas répondu à mon père qui m’a appelé une bonne dizaine de fois. Je sais qu’il veut juste prendre des nouvelles. Mais moi, j’ai juste pas envie de lui en donner. Il n’a qu’à appeler Alexy, elle adore lui parler. Je m’étire sur ma chaise de bureau, baille un coup et regarde l’heure sur mon téléphone.
- Oh putain de merde ! Chuis pas en avance !
Je bondis de ma chaise, prends ma veste, parce que je suis un frileux et que j’emmerde le monde, je prends un chapeau, et je quitte ma chambre. Me voyant près à partir, Hop, mon arcko vient me sauter sur l’épaule pour s’y accrocher. Il est marrant, Hope aussi pouvait passer des heures sur mon épaule. L’avantage de l’arcko, c’est qu’il a pas besoin d’un vivarium et que par conséquent il prend beaucoup moins de place. Mais bon, ça me calmait de nettoyer le vivarium de mon gecko.
Dans le salon, j’entends Alexy qui sort son ricanement de pouffe, je sais que c’est insultant mais c’est ce petit rire qu’elle sort quand elle est en train de se faire draguer. C’est le même depuis des années. Va encore falloir que je me montre menaçant avec quelqu’un ou quoi ? Je me dirige vers le salon, tapotant l’épaule de ma jumelle, affalée sur le canapé à lire ses SMS.
- Lexy, j’y vais. N’oublie pas de faire la vaisselle, c’est ton tour aujourd’hui. - Oh non, j’ai la manucureuse qui vient aujourd’hui, j’aurais pas le temps, tu veux bien la faire ? - Tu m’as déjà sortie la même excuse hier. Humpf, j’ai pas le temps d’argumenter, je la ferais en rentrant, mais t’as intérêt à la faire demain. - T’es le meilleur, merci ! Amuses-toi bien, à taleur.
C’est complètement de l’esclavagisme, ce qu’elle me fait. Mais bon, je lui refuse rien. Je quitte mon appartement, appréciant trente secondes l’air frais, mais pollué, de la ville. M’enfin, j’ai grandi à Londres, j’ai l’habitude de respirer de l’air péter trois fois. Je me dirige vers mon lieu de rendez-vous, j’en ai pour une petite demi-heure de marche.
J’essaye quand même de forcer un peu la cadence, j’aime pas arriver en retard, c‘est de l’impolitesse. L’impolitesse, c’est pas très poli. Je n’en suis pas à courir comme un crétin, mais, je marche très vite. Je vais m’essouffler avant d’arriver à destination, j’ai l’impression. Mais, je finis par arriver au café. Trois minutes après l’heure donnée. Meh, je suis en retard, c’est officiel. Ça m’arrive jamais. Sauf aujourd’hui. Du regard, je cherche mon, futur, interlocuteur. Dès que je le vois, j’approche vers lui, un sourire désolé au visage.
- Ah, désolé du retard, j’ai pas fait attention à l’heure.
Lavender Lauder
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Date d'inscription : 10/10/2019
Sam 28 Mar 2020 - 21:20
Arthur C. Ferguson
Fallait se douter qu’du white spirit et d’l’huile ça f’rait jamais d’l’essence
Arthur & Lavender
Arthur tourna sa tête, qui affichait un sourire crispé, vers Sten, qui conduisait. Ce dernier était tellement concentré sur la route qu’il cru d’abord qu’il ne l’avait pas remarqué. Mais ce dernier, sans détourner ses yeux du trafic, fini par prendre la parole.
« Tu n’a pas à te forcer à sourire pour moi, tu sais. »
Le jeune Ferguson s’enfonça dans le dossier du siège passager. Son petit ami le connaissait par cœur. Déjà qu’en temps normal, il n’était pas bien doué pour cacher son stress… là, ça avait très peu de chances de marcher. D’autant plus qu’il suffisait de connaître un peu Arthur pour savoir que la situation sociale a laquelle il allait être confronté l’angoissait au plus au point. Et très honnêtement, si son copain n’avait pas eu besoin de lui aussi se rendre à Anula, il n’aurait sûrement pas fait le trajet. Il se contentait généralement de la pension et de la forêt d’Érode, pas besoin d’aller plus loin, il trouvait tout ce dont il avait besoin chez lui.
« Je sais... » dit-il avec un soupir « c’est juste… je veux pas que tu t’inquiète. »
« Je m’inquiète toujours pour toi. »
Le rouge monta aux joues du jeune homme aux cheveux blancs. N’importe quelle phrase de son copain était susceptible de le faire réagir comme ça. La moindre marque d’affection le faisait rougir, et ça avait été comme ça depuis leur rencontre. Au moins, la réaction du Ferguson avait pour effet de décrocher un petit rire de la part du blond, qui avait tourné la tête un instant, sachant probablement déjà à l’avance la réaction qu’il avait provoqué. Arthur pouffa à son tour, gêné. C’eu pour effet de le détendre. Il se sentait tellement à l’aise aux côtés du Suédois, qu’il était à deux doigts de lui demander de rester avec lui, finalement. Mais il savait que son petit ami avait des choses à faire, lui aussi. Et pour une fois, c’était quelque chose qu’il devait faire seul.
Ce n’était même pas compliqué, en soit. Enfin, c’était sûrement pas très compliqué pour quelqu’un qui ne souffrait pas d’une anxiété sociale aussi forte que la sienne. Rencontre IRL une personne avec qui il avait discuté de nombreuses fois par forum, qu’est-ce qu’il y avait de mal à ça ? Ce n’est pas comme si il ne connaissait pas du tout l’autre auteur amateur. Mais lui qui ne sortait jamais, d’interagir socialement autrement que derrière un écran. Ça l’inquiétait.
« Tu vas être parfait, tu le sais ça ? » dit Sten comme s’il avait lu dans ses pensées.
Arthur s’apprêta à protester, mais alors qu’ils entraient dans la ville, son état de stress fit un bon vers le haut et il se concentra sur sa respiration. C’était trop tard pour reculer, maintenant. Dans quelques minutes, son copain le déposerait devant son lieu de rendez-vous, avant de repartir de son côté. Et là, Arthur serait livré à lui-même. Heureusement, ses Pokemon l’accompagnait. Alice était posée sur ses genoux, ses oreilles bougeant de partout., prouvant qu’elle avait tout ses sens en éveil.
« Je… je crois que c’est là. »
Il avait dit ça d’une voix tellement faiblarde qu’il se demanda s’il n’allait pas piquer une crise de panique, là, dans la voiture. Mais il parvint à contrôler sa respiration. Une fois dehors, il enlaça son petit ami, pour éviter de se mettre à paniquer maintenant. Celui-ci le serra fort dans ses bras, avant de l’embrasser. Arthur ferma les yeux, malgré les années, il savourait ces moments comme si leur relation n’avait commencé que depuis quelques mois.
« S’il y a le moindre problème… je ne suis pas loin, ok ? »
Arthur savait que, s’il laissait un message à Sten, ce dernier accourait en laissant tomber tous ses plans. Et même si cette pensée le rassurait, il se sentait très mal de potentiellement avoir à faire ça, et espéra que ses émotions ne partent pas en live pendant la rencontre.
Il entra dans le café et chercha le jeune homme blond des yeux. Il savait à quoi il ressemblait, et se rendit vite compte qu’il était le premier arrivé. Bien, ça lui laissait quelques minutes pour se préparer. Il était en avance sur l’heure de rendez-vous, de toute manière. Il choisit une table au hasard et s’y installa, tentant de calmer sa respiration et les battements de son cœur.
Son interlocuteur fini par arriver, et il lui rendit le sourire le plus sincère qu’il puisse afficher. Intérieurement, il se jura de ne pas tout faire foirer.
« Ah, c’est… c’est pas grave, t’inquiète ! Je suis arrivé en avance de toute façon, alors... »
Sa Dodoala, qui s’était accroché à son bras invalide, poussa un petit cri d’encouragement discret. Son cerveau se souvenant soudain qu’il n’était pas en danger imminent, le coeur du Ferguson se remit à un rythme normal.
« Tu.. tu bois quelque chose ? Je vais prendre un thé moi, je pense... »
Un serveur arriva et le blanc commanda son thé, laissant à son interlocuteur choisir, ou non, ce qu’il voulait.
« Alors… t’a déjà fait des rencontres comme ça, toi ? C’est la première fois pour moi, alors… je sais pas comment ça fonctionne, ahah ! »
Avant de venir, il s’était juré d’essayer d’engager la conversation et de ne pas installer de silence gênant… manquerait plus qu’il parle trop.
A première vue, Arthur semble aussi organisé que moi. Il est arrivé en avance. Moi aussi j’arrive en avance à mes rendez-vous, en général. Quand je fais attention à l’heure. Mais, ce n’était pas le cas aujourd’hui. J’arrêterais de me faire une remarque pour des broutilles, un jour. Je finis par m’installer, Hop voulant prendre la place de mon chapeau, je finis cependant par le poser sur mes genoux, lui demandant de ne pas bouger. Pardon, si j’ai quoi ? Ha ha ha. Non. J’ai tout au plus enfermé mon gecko dans un énorme vivarium, j’irais jamais enfermer mon arcko dans une boule plus petite que ma main. Mais un peu d’éducation et il écoute bien. Il est plus malin qu’il n’en a l’air.
Arthur commande un thé, il semble mal à l’aise. Rassure toi, t’es pas tout seul. Je suis plus du genre ours des cavernes, et en dehors du travail, je suis pratiquement infoutu de tenir une conversation. Je regarde la carte des boissons, puis celle des thés, et ouais, un thé, ça sera bien. Ça ne sera que le troisième depuis ce matin. Oui, je carbure au thé, je suis londonien, merde ! Le serveur finit par arriver et je commande un thé également. Noir. Si possible avec du miel.
« Alors… t’a déjà fait des rencontres comme ça, toi ? C’est la première fois pour moi, alors… je sais pas comment ça fonctionne, ahah ! » - Je suis aussi néophyte que toi à ce niveau-là. Je ne suis pas du genre à avoir une vie sociale en dehors du travail. Peut-être que mon caractère d’ours joue dans la balance, aussi.
Je hausse un peu les épaules, mais j’esquisse quand même un petit sourire. Je n’ai pas honte de l’avouer. En vrai, je me complet un peu dans ma vie d’ermite. Moins je vois d’abruti, mieux je me porte. Trop s’énerver, c’est mauvais pour le cœur. Je ne voudrais pas mourir d’un infarctus à 20 ans. … M’attendez…
Cependant, la problème de vivre en ermite, c’est que tu ne sais pas engager une conversation. Comme moi, héhé. J’ai pas spécialement envie de parler travail, surtout pas quand mes collègues me prenne la tête toute la semaine… Oh, mais ça aussi ça arrive toute le temps. N’y pense pas, Lavi, tu vas t’énerver tout seul, et c’est pas bon. Pense à ton cœur.
Mais bon, ça serait bien de trouver un truc, parce qu’un blanc est en train de s’installer et que genre, on va pas passer l’après-midi à se regarder dans le blanc des yeux, quoi. Arthur à un très joli visage, mais en l’occurrence, je suis pas ici pour ça. Bouge-toi le fion, Lavi. Sur le bras d’Arthur, je remarque le pokémon accroché à son bras.
- Il est mignon ton… Dodoala, c’est ça ? Il semble sacrément attaché à toi, en tout cas.
Lavi, tu es définitivement meilleur écrivain qu’humouriste. Mais putain, pourquoi c’est aussi compliqué d’être naturel dans une conversation ? Pourquoi c’est plus difficile d’être gentil qu’acerbe ? J’ai le droit d’insulter le serveur pour me défouler ? Mais, même pas je peux en plus, parce que le voilà de retour avec nos thés. C’est l’occasion de réfléchir avant de commencer le deuxième round pour avoir une conversation normale avec quelqu’un de normal. Tu peux le faire Lavi. En plus, t’es même pas obligé de sourire. Mais, essaye de te forcer à paraître un peu plus avenant quand même.
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