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A la pêche aux bourges ♫ | ft. Lionel
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Arthur C. Ferguson

A la pêche aux bourges bourges bourges ♫
Arthur & Lionel

Prendre des responsabilités, des décisions, gérer les choses, ça n'avait jamais été le fort d'Arthur. Élevé par un père manipulateur et ultra autoritaire, il avait été soumis à ce dernier pendant des années, et ce, même à l'âge adulte. On lui avait toujours appris à suivre les ordres, à obéir sans poser de question. Son paternel lui avait enseigné qu'il était de toute façon trop stupide pour faire des choix, et qu'il valait mieux qu'il se taise, baisse la tête et obéisse. Même encore aujourd'hui, il se sentait illégitime sur de nombreuses choses, avait l'impression d'être un incapable inculte. Beaucoup de choses lui paraissait beaucoup trop compliquées, et le fait qu'il avait l'impression qu'il était censé savoir le faire depuis des lustres le décourageait. Ces cinq dernières années lui avait appris une chose : il était incapable de vivre tout seul, de se reposer seulement sur lui-même. Ça le faisait énormément culpabiliser, surtout vis-à-vis des autres personnes qu'il côtoyait. Il avait l'impression d'abuser, d'être un imposteur, de ne pas avoir le droit d'être là, de demander de l'aide. Il n'avait jamais réussi à s'en persuader, et bien que désormais, il était beaucoup plus débrouillard que l'époque où il était soldat, il ne s'était toujours pas rendu compte de ses progrès.
Quand il avait hérité des hôtels de son père et qu'il avait compris qu'il était désormais le gestionnaire immobilier de l'ensemble du business familial, il avait totalement paniqué. Il n'avait absolument aucune idée de comment s'y prendre, et William n'avait jamais jugé bon de lui enseigné. L'ancien Général Politique, qui n'avait sûrement pas prévu la chute du Régime, avait décidé au courant de l'année 2017 de déshérité son fils et de donner la gestion de ses hôtels à quelqu'un de confiance. Sauf que ça ne s'était jamais fait, il n'avait pas eu le temps suffisant pour changer les papiers, et du jour au lendemain, le jeune homme aux cheveux gris s'était retrouvé avec ça sur les bras.

Il avait eu l'aide, très grande, de Mara Jade, qu'il considérait comme son associée plus que son employée. Cette dernière s'était toujours révélée très efficace et sérieuse, et il ne fallut pas bien longtemps avant qu'elle se mette à être en charge de quasiment l'intégralité de la gestion. Ça n'avait pas dérangé la jeune femme, bien au contraire. Elle aimait faire les choses à sa manière, et de toute façon, elle n'avait pas assez confiance en Arthur pour le laisser faire quoi que ce soit tout seul.
En temps normal donc, elle se débrouillait très bien sans l'intervention de personne... mais ça, c'était les jours normaux. Celui-ci ne l'était pas, car un gala avait été organisé. Une œuvre de charité ayant pour but de recueillir des dons afin d'aider les plus démunis, et de participer à la reconstruction de l'île, qui se faisait encore après toutes ces années. Arthur avait accepté de le tenir un peu sur un coup de tête, ne se voyant pas refuser une bonne action du genre, mais ne réfléchissant pas à toute l'organisation qu'il fallait derrière. Mara avait pris les choses en main, mais avait appelé tous les jours l'héritier Ferguson. Et, ce jour-là, le jour du gala, ça n'avait pas manqué.

« C'est un gala, Monsieur Ferguson, et j'ai besoin de vous. »

Arthur sentit un frisson parcourir son dos. Comme à chaque fois qu'on l'appelait ainsi. Il détestait ça, et Mara le savait très bien, depuis le temps qu'ils se connaissaient. Il la suspectait de le faire exprès, d'ailleurs.

« Mara, je t'en prie, ne m'appelle pas Monsieur Ferguson, je te l'ai déjà dit... »

A l'autre bout du fil, un soupir exaspéré. En arrière fond, l'ex-Régimeux entendit des bruits de feuilles, Jade était sûrement en plein dans sa paperasse, et pestait que son associé ne soit pas dans les parages.

« Alors bouges-toi, Arthur. Je t'attends dans l'heure.»

C'est tout ce qu'elle dit avant de raccrocher. Arthur ferma les yeux quelques instants, avant de les rouvrir et de pousser un long soupir. Il n'avait pas vraiment le choix. Ou plutôt, il se sentait obligé, et n'avait pas assez de volonté pour exprimer un refus. Et puis, c'était bien vrai. Ces hôtels étaient encore à lui, après tout, c'était son devoir de s'en occuper. Il devrait aussi participer au gala de ce soir, et ça l'angoissait déjà. Il y avait des codes de conduite à respecter, une sorte d'étiquette, quand on côtoyait ce milieu. Bon, le jeune homme baignait dedans depuis tout petit, et même si ça faisait longtemps qu'il n'avait pas pratiquer cet exercice périlleux, il devrait y parvenir. Il savait prétendre, se comporter bien comme il le fallait. Il avait appris à parler d'une certaine manière, avec certains mots.

Il sortit ses vêtements de gala de son placard. Il les avaient acheté la semaine précédente, sous l'influence de Mara qui trouvait ceux qu'il possédait déjà « trop anciens ». Il les empaqueta bien comme il faut (il se changerait ce soir) enfila un gros manteau, salua son petit ami avec un baiser, et sortit. La voiture l'attendait. Il avait passé son permis il y a trois ans de cela, et il devait avouer que ça l'aidait bien. Pas besoin de se retrouver dans les transports en communs, et donc côtoyer du monde, pour se déplacer. Et ça le rendait plus libre de ses mouvements. Un pas dans la bonne direction.

Il arriva dans les temps, et Mara Jade l'attendait d'un pied ferme. Tout de suite, elle lui donna une liste de ce qu'il restait à faire. Une chose était sûre, elle était très organisée, et ne laissait échapper aucun détail. Les différents employés réquisitionné pour la préparation du gala attendaient leurs ordres, et bien qu'Arthur détestait en donner, il en fut bien forcé. Il tenait la feuille de Mara et la consultait constamment, terrifié à la vue de la liste effarante des choses à faire.
Cependant, aussi étonnant que cela puisse paraître, ils furent prêt à l'heure, en avance même. Un exploit, selon la rousse, qui ne se détendit pas pour autant. La soirée n'avait toujours pas commencé, après tout.

A peine une heure plus tard, les portes du hall furent ouvertes et les invités se pressèrent à l'intérieur. Les musiciens avaient commencé à jouer, et Arthur avait revêtu son habit. Il se tenait bien droit, comme il avait appris à le faire. Il revenait dans ses vieilles habitudes, et était surpris de la vitesse à laquelle il reprenait tous ses réflexes. Il se sentait presque à l'aise. Presque.
Il avait passé une bonne dizaine de minutes avec Sten au téléphone. La voix de son petit ami l'avait rassuré, mais il aurait préféré que lui aussi soit là... il ne voulait pas lui imposer cela, cependant. Et puis, le suédois avait du travail. Tout comme Arthur, d'ailleurs.
A sa grande surpris et surtout à son grand désenchantement, Mara lui avait écrit un petit discours de clôture. Cela l'avait tellement pris de court que son anxiété l'avait regagné, et qu'il avait dû s'isoler dans un coin, une de ses crises le prenant, ce qui avait conduit à l'appel à son copain. Il avait ensuite entreprit de le répéter, puisqu'il ne pouvait pas revenir en arrière. Au final, c'était juste du par cœur. Et il avait juste à faire croire qu'il était à l'aise. Il monta donc sur la tribune installée pour l'occasion. Les musicien achevèrent se stoppèrent, et tous les regards se retournèrent vers le trentenaire.

« Mesdames et Messieurs, bienvenu, et merci à tous d'être là ce soir. Votre présence représente beaucoup, et je suis touché de voir à quel point la solidarité et la générosité du peuple Enolian est forte. Les années qui ont précédées, Arceus le sait, n'ont pas été facile, et notre île à beaucoup souffert. Mais je sais qu'elle saura se relever, et cela, ses grâce à vous, à vos dons. Nous referons d'Enola une région d'exception. En attendant, levons nos verres à notre région et à ses habitants. Je vous souhaite de passer une merveilleuse soirée ! »

Des applaudissements. Arthur put enfin se détendre, il se précipita, peut-être un peu trop vite, hors de la scène alors que la musique reprenait. Il n'avait qu'un envie, c'était se fondre dans la masse pour ensuite se faufiler dehors discrètement. Avec un peu de chance, on l'oublierait, et on ne ferait pas attention à lui...
©️ ASHLING DE LIBRE GRAPH'
Arthur C. Ferguson
Arthur C. Ferguson
Ex-Régimeux
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Ven 17 Aoû 2018 - 2:33
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Lionel Roque-Lartigue

A la pêche aux bourges ♫
Avec Arthur C. Ferguson
Lionel ne sait pas trop pourquoi, à chaque fois qu’ils vont à un gala ensemble, ses parents et son frère persistent à insister sur le fait qu’il ne doit « pas trop fanfaronner, ce soir s’il te plaît mon cher ». Ca ainsi que d’autres mises en garde sur le fait que c’est un gala très sérieux avec une collecte de dons de charité à la clé, et qu’en plus, « des partenaires de la banque de ton grand frère seront là » donc, il était prié d’avance de « ne pas nous embarrasser, même si tu es le maître coordinateur ». Lionel avait acquiescé, avec l’étrange impression qu’on le traitait encore comme s’il avait 10 ans. Mais bon, ça n’est surement qu’une impression. Au moins, il pourra sauter sur l’occasion pour montrer à sa famille qu’il était tout à fait décent lors des grandes occasions et que contrairement à ce qu’ils pourraient croire, son rôle de Maître ne se résume pas qu’à se donner en spectacle. D’ailleurs, il est assez conscient pour comprendre qu’il n’y allait pas en tant qu’Elite et représentant de la Compétition (même si on allait relever sa présence), mais vraiment pour que sa famille fasse figure de fratrie exemplaire et unie (loul) au gala de charité. Comme Lionel et Hanson font ça depuis leur enfance, de toute manière, c’en est devenu complètement naturel. A cela il pourrait ajouter qu’à ce genre de gala, il s’agit généralement de faire de la figuration pour serrer des mains et être vus qu’autre chose. L’avantage de Lionel dans ces situations et ce qui fait qu’il ne se sent pas frustré, c’est qu’il se satisfait un peu trop bien de ces intentions complètement stériles et superficielles que lui offrent les gens dans ces soirées. C’en est pathétique et ça en dit long sur son incapacité à tisser de vrais liens sincères avec autrui. Mais bon, on est pas là pour plaindre Lionel, il le fait très bien tout seul comme un grand et d’ailleurs, ça ennuie tout le monde.

Le coordinateur à perruque se promit donc de ne pas faire de vagues ce soir et de sourire bêtement aux invités comme il en a l’habitude. En même temps, il se demanda un peu si ses parents et son frère ne le prenaient pas un peu pour un imbécile, des fois. Mais Lionel a tellement envie qu’on l’apprécie qu’il oublie bien vite tout ça pour se concentrer lorsqu’on annonce au micro que leur hôte, enfin, le propriétaire de l’hôtel particulier où avait lieu la soirée, allait leur dire quelques mots. Lorsqu’un homme au regard juvénile fit son apparition, les murmures parcoururent la pièce et Lionel entendit ses parents se poser des questions.

« C’est bien lui, l’héritier Ferguson… ? »


Fit Sixtine, la mère Roque-Lartigue, d’un air dubitatif. Le coordinateur se retourna avec sa flute de champagne pour écouter la conversation de ses parents. Bien entendu, il avait déjà entendu ce nom, étant donné que la banque familiale avait eu (ou ont toujours, il faudrait demander à Hanson) un partenariat avec cette famille de maîtres de l’immobilier. Et surtout, il n’y a pas quinze « héritiers Ferguson », à sa connaissance et il se trouve que Lionel avait cotoyé le fils Ferguson aux occasions de galas et aussi de stages d’escrime, lorsqu’il revenait à Enola pour les grandes vacances. Même si Arthur est presque 10 ans plus jeune de Lionel, ce dernier a toujours été assez facile et tolérant avec ses cadets (probablement car il a l’âge mental d’un enfant de 5 ans) et puis, quand il peut un peu faire son intéressant et leur apprendre des choses en étant le centre de l’attention, eh ben, on connaît Lionel, c’est pas son genre de dire « non ». Tandis que ses parents marmonnaient que leur hôte « n’a pas l’air très sûr de lui », Lionel s’incrusta pour poser la question qui lui brûle les lèvres.

« Papa, Maman, vous pensez que c’est Arthur ? Arthur Ferguson ? »


Questionna-t-il d’un air enjoué en ignorant le roulement d’yeux ennuyé de sa mère en entendant sa question. Sa dernière lui répondit tout de même avec sa condescendance habituelle.

« Grand nigaud, les Ferguson n’avaient qu’un fils, qui veux-tu que ce soit ? »


En émettant un « oh ! » ravi, Lionel se retourna vers Arthur qui venait de terminer son discours sous les applaudissements, laissant l’orchestre de remettre à jouer. Sans plus attendre, il avala le reste de sa flûte, en pris deux autres et s’en alla en direction de la scène, faisant mine de ne pas entendre les avertissements de ses géniteurs.

« Ne te fais pas trop remarquer ! »


Le coordinateur arriva juste à temps pour voir Arthur sortir de la scène. Celui-ci avait l’air désireux de se faire discret vis-à-vis des convives mais Lionel, en gros débile envahissant et malaisant, l’aborda quand même, bien incapable d’envisager que certaines personnes peuvent être mal à l’aise dans les endroits bondés et les ambiances guindées.

« Arthur ? »

Lionel prit son air le plus avenant, sincèrement contente de rencontrer le Ferguson qu’il n’a pas vu depuis des lustres. Sans les commentaires de ses parents, il ne l’aurait probablement pas reconnu, à vrai dire. Le jeune homme a muri, cela va sans dire, mais ses cheveux blancs et sa cicatrice ont définitivement changé le visage d’Arthur tel que Lionel s’en souvenait. Maintenant qu’il l’a en face de lui, le Roque-Lartigue le remet bien mieux que tantôt, se demandant tout de même ce qui a pu arriver pour que le Ferguson récupère une telle balafre. Enfin, avec la guerre passée, ce genre de séquelles n’est pas si rare, même chez les gens de la haute.

« Tu te souviens de moi ? Lionel Roque-Lartigue ! »

Déclara-t-il sans perdre son sourire de poseur insupportable.

« Sympathique, ton discours, je ne m’attendais pas à te voir dans le rôle du grand boss, ahaha. Si tu as besoin d’un coup de main, pour ça, je pourrais t’en donner, tu sais ! »

Sans se rendre compte que ses mots d’apparence aimable pouvaient sonner extrêmement péteux et hautains, Lionel considéra Arthur avec un air d’ainé fier de ce que son cadet est devenu (sans soupçonner une once de ce qui est arrivé au Ferguson pour qu’il soit là aujourd’hui), même si cela est totalement cavalier et déplacé. Lionel tendit la flûte en plus qu’il avait trouvée à l’ homme à cheveux blancs.

« Alors, comment vas-tu ? Ça fait une éternité et ça a l’air de marcher pour toi, racontes-moi tout ! »


La narration s’excuse pour la gêne et e cringe occasionnés tout au long de ce post. Avec ses sourires involontairement mielleux, ce n’est pas Lionel qui aidera à rendre tout ça plus vivable pour l’hôte de la soirée.
Zazambes - Août 2023 - Soirée
Lionel Roque-Lartigue
Lionel Roque-Lartigue
Elite
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Dim 19 Aoû 2018 - 16:34
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Arthur C. Ferguson

A la pêche aux bourges bourges bourges ♫
Arthur & Lionel

Arthur sursauta en entendant son prénom. Et merde. Repéré. Qu'il avait été idiot aussi, de croire qu'il pourrait se faufiler dans la foule et s'extirper d'ici sans se faire remarquer ! Après tout, il venait tout juste de faire un discours, et donc l'ensemble des convives avaient pu voir son visage. Après ça, impossible qu'il passe inaperçu. Il aurait préféré être invisible, en vérité, parce qu'il n'était pas sûr d'être totalement prêt à être de retour dans ce genre de soirée mondaine, à parler de choses insignifiantes à des personnes qui n'était pas ses amis. Il n'aimait pas les discussion par simple politesse, les phrases toutes faites, ce genre de choses. Il y était obligé, et il avait appris comment se comporter. Ça ne rendait pas les choses plus faciles. Ce qui ne voulait pas dire que ça le mettait à l'aise. La boule de stress qu'il avait au ventre ne se calmait pas, et risquait de grandir dans les prochaines minutes s'il ne se tirait pas vite fait.
Cependant, c'était désormais peine perdue. Il pourrait prétendre ne rien avoir entendu. Il pourrait. Et il l'aurait peut-être fait si son convive n'avait pas été à quelques centimètres de lui, tout à fait dans son champ de vision. En somme, totalement impossible à éviter. Le blanc espérait juste que ça ne soit pas trop long.

Le visage qu'il découvrit lui était connu. Définitivement. Il l'avait déjà vu, à plusieurs reprises même. Bien qu'il ait eu une bonne mémoire des visages, c'était étrange la façon dont son cerveau peinait à retrouver les visages de son passé. Comme si ces images restaient floues, lointaines. Le temps de recomposer ce visage dans son esprit, le pas-du-tout inconnu s'était présenté, et c'est aussi en l'entendant parler et en reconnaissant la façon de se comporter que le jeune adulte put enfin se souvenir de qui était Lionel Roque-Lartigue. Un ex camarade d'escrime, qu'il avait aussi eu l'occasion de croiser à plusieurs reprises. Étonnamment, il fut rassuré de le voir. Rassuré en vérité que ça ne soit pas quelqu'un d'autre de plus... inquiétant ? C'était des ex-membres du Régime que le balafré craignait de retrouver dans ce type d’événement. Et non, au final, celui qui lui faisait face était une personne sympathique, avec qui il s'était toujours bien entendu.

« Lionel, bonjour, cela faisait longtemps ! »

Son assurance le surpris lui-même. Peut-être que cette soirée ne lui faisait pas que du mal, après tout. Probablement le fait que de se retrouver dans un univers connu, un milieu dans lequel il avait toujours vécu, le mettait plus à l'aise que ce qu'il voulait bien croire. C'était un monde qu'il connaissait, pas à nouveau qu'il chercherait à tâtonner. Certes, les obligations, les paroles, les comportements étaient codés, prédéterminés. Mais c'était des codes qu'il connaissait.

« Je t'en remercie. Pour tout t'avouer, les grands discours ne sont pas mon habitude, mais je dois bien remplir mon devoir. »

« Devoir. » Il avait horreur de ce mot. Mais le devoir était important, parmi les gens de sa classe sociale. Devoir d'honorer son nom, sa famille. Devoir de ce comporter de telle ou telle manière. Devoir de faire des choses comme des discours, accueillir des événements... comme ce qu'il faisait là, en fait.

« Je te serais bien gré de ton aide, mais je ne veux pas te déranger. Et puis, ce n'était pas grand chose, j'espère seulement que mes mots auront su trouver leur... voie. »

Ah, ça n'aura pas duré longtemps. Il ne pouvait pas prétendre d'être complètement à l'aise. Malgré l'habitude, sa personnalité revenait à la charge. Il tenta de vite balayer cela. Aller, Arthur, tu peux le faire. Il ne pouvait pas paraître décontenancé. Il avait actuellement le rôle de l'hôte. Il était aussi celui qui possédait les hôtels. Une position importante et bien compliquée à tenir. Et la journée était loin d'être finie. Pour autant qu'il connaissait Lionel, il n'était pas du genre à garder des discussions concises.

« Je vais bien, je te remercie » (mensonge, obligatoire dans la situation. Il n'allait sûrement pas lui dire tout ce qu'il avait sur le cœur.) « Pour tout te dire, j'ai effectivement repris la direction des hôtels... je ne vis pas à Zazambes, cependant, mais non loin de la forêt d’Érode. »

Il se garda de mentionner Sten ou la pension, pas par honte, mais parce qu'il n'avait pas envie de déballer toute sa vie privée. Et que, une fois de plus, ce n'était pas le genre de chose que l'on révélait dans ces soirées.

« Et de ton côté ? J'ai beaucoup entendu parler de toi... tu es devenu Maître Coordinateur, c'est cela ? »

Information qu'il s'était remémoré à la dernière minute. C'est vrai que c'est comme ça que son nom lui était reparu la première fois. Il remercia silencieusement la télé de Sten qui était souvent allumée (que ce soit pour lui ou surtout pour ses Pokemon). Il ne savait pas si parler du sujet dérangerais Lionel, mais il imaginait que non. Et puis, après tout, il était épuisé de toujours devoir se conformer à une sorte d'étiquette quand il parlait. Lionel n'était pas un inconnu, et peut-être, au final, apprécierait-il cette discussion.
Il n'avait pas le choix que de la continuer, de toute manière.
©️ ASHLING DE LIBRE GRAPH'
Arthur C. Ferguson
Arthur C. Ferguson
Ex-Régimeux
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Jeu 23 Aoû 2018 - 18:42
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Lionel Roque-Lartigue

A la pêche aux bourges ♫
Avec Arthur C. Ferguson
Oh, Lionel n’a pas l’air méchant, comme ça. Lui-même n’a jamais voulu l’être, il pense sincèrement être un gentil garçon qui ne ferait pas de mal à une mouche. Mais quand on commence à chercher absolument de manière à se mettre en avant, comme proposer d’aider à un discours en s’imaginant déjà se lancer des fleurs derrière… On ne peut plus vraiment considérer qu’il soit tout gentil et tout innocent. Enfin, le coordinateur est tout de même sincèrement très heureux de revoir Arthur, ça, on ne pourra pas le lui retirer. Il faut dire que Lionel a toujours apprécié ses cadets et ne s’est jamais montré affreux avec les plus jeunes. Il le fait de manière souvent trop cavalière et un peu autoritaire,  mais il aime juste aider les plus jeunes, ils se dit qu’il a forcément des trucs à leur apprendre (c’est généralement plutôt l’inverse quand on est réac comme Lionel, entendons-bien) et que ça leur rendra service. Pour l’instant, Arthur aussi a l’air content (même si, objectivement, plus ou moins tout le monde se sent obligé de de forcer à sourire à ce genre d’évènements), quoiqu’un peu embarrassé mais ça ne dura pas trop longtemps, de voir son ancien camarade d’escrime.

Les deux fils de riche se saluèrent chaleureusement en revenant à son tour sur son discours. Apparemment, ce n’était pas trop son truc, mais il était gêné que Lionel lui propose son aide. Celui-ci leva les yeux au ciel en prenant une gorgée de champagne, l’air de dire qu’Arthur ne devait pas se sentir embarassé.

« Mais non, ne t’en fais pas, si je te le propose, c’est que ça me fait plaisir ! »

Il y mettait des formes inutilement snobbes, mais il le pensait. Arthur espérait que ses mots avaient « trouvé leur chemin » et Lionel se tourna vers l’assemblé comme pour vérifier si le souhait de sn ami aux cheveux blancs était exaucé. Probablement pas chez les parents Rogue-Lartigue qui discutaient avec leurs partenaires de buisness et n’étaient surement pas venu pour écouter le Ferguson parler. Et probablement était-ce le cas pur beaucoup d’invités présents pour se montrer. Enfin, ça, Lionel n’ira pas le dire à Arthur, car c’est un gros lâche et qu’il est encore persuadé qu’il vaut mieux toujours dire à ses amis ce qu’ils veulent entendre. Il fit volte-face en arrivant sur a fin de sa flute de champagne et fit un sourire encourageant à Arthur.

« Oh, moi, je suis sûr que ça les aura touché ! »


Se sentit-il obligé d’ajouter comme le gros hypocrite qu’il est. Après ça, Arthur commença à lui raconter un peu sa vie. Apparemment, il vivait dans la forêt d’Erode. Lionel se dit que ça devait être très calme niveau voisinage.

« Ce doit être très pittoresque de vivre en pleine forêt ! »


Wah, le florilège parfait du bourge urbain en quelques mots. Multiplicateur maximum au bingo. Et on a un peu la flemme d’essayer de se faire une idée de comment Lionel imagine que vit Arthur dans la forêt. Ça risque d’être franchement stupide et un peu insultant.

« Enfin, ça fait de nous des voisins… ou presque ! J’ai un cottage en bord de mer à Zazambes… »
Indécent. « Saches que tu y es le bienvenue. »

Mais personne n’a envie de venir te voir Lionel. Tu dis juste ça parce tu n’as pas d’amis et que tu broies du noir et tu bois du Cointreau quand tu es seul. Personne ne veut venir boire du Cointreau avec toi. Enfin quelques sourires et rires horripilants plus tard, Lionel se redressa pour se donner contenance de manière à répondre aux questions d’Arthur. Mais, pas avant de s’être recoiffé précieusement d’une main.

« Ah, oui, exactement. » Il ne lui en faut pas beaucoup pour se la péter. « Mais, avant ça, j’ai fait de grands voyages à travers le monde avant de revenir à Enola. J’aurais tellement à te raconter, sur toutes les scènes où j’ai pu monter, et les Pokémon que j’ai rencontré qui sont désormais mes coéquipiers ! »

Personne ne lui a demander de s’étaler sur sa vie, mais Lionel le fait quand même parce que… Parce que c’est Lionel et ce type n’a vraiment rien d’autre à faire de sa vie assez pathétique.

« Enfin, je suis revenu à Enola il y a quelques années, et je me suis dit que j’aimais tellement cette île que je me devais de l’aider à renaître de ses cendres ! C’est pour ça que j’ai rejoint la milice… En plus, mes parents on pensé que c’était la meilleure option que j’avais pour me rendre utile en étant coordinateur. Dire qu’ils pensaient que je ne pensais qu’à me distraire, dans cette voie, mais c’est faux ! Et puis, émerveiller les gens en temps de crise, c’est tout de même très important, non ? »

En s’emportant un peu, Lionel avait fini sa coupe de champagne. Pauvre chou, il est teeeellement incompris par sa famille, on en pleurerait à chaudes larmes. Et surtout, pauvre Arthur qui se faisait prendre à témoin alors qu’il n’avait rien demandé.

« Par Viridium, ma flute est vide, il m’en faut une autre. Tu m’accompagnes ? » Ça n’a pas du tout l’air naturel, tout ça, mais bon. « Tu as pu profiter du buffet ? Parce que pour ma part, non, et ça n’a pas l’air mauvais ! »

En même temps l’inverse serait surprenant vu que l’organisateur avait certainement assez pour se payer un mauvais traiteur. En s’approchant du buffet, cependant, des rumeurs agacées et irritées s’élevaient à propos de la nourriture. Lionel émit un « oups » embarrassé en voyant Safu, sa Sovkipou. Il pensait l’avoir laissée chez lui mais qui s’était apparemment accrochée à lui jusqu’à arriver ici (elle l’avait déjà fait un jour qu’il était allé au boulot, et il avait fait un saut de 2m en voyant la cloporte sur son siège), et avait profité de la cohue pour accéder au buffet. Et l’assemblée n’a pas l’air très heureuse de voir un insecte picorer le buffet. Lionel se pétrifia sur place et ne sut que faire, il ne voulait pas que son Pokémon ait des ennuis mais en même temps… S’il s’affichait, il se ferait taper sur les doigts par ses parents. Enfin, dans tous les cas, il n’eut pas à se donner le mal de se décider car Safu le reconnu (enfin, reconnu sa moumoute dépassant de la foule) et se précipita sur son maitre, l’air tout à fait ravi.

« Oh… héhéhé… Safu, tu as fait une bêtise… »

Dit-il avec un sourire crispé, quelque peu bloqué sous quelques regards désaprobateurs. Non, ce n’est pas très bon pour son image ni celle de sa famille, ça. Bien fait.
Zazambes - Août 2023 - Soirée
Lionel Roque-Lartigue
Lionel Roque-Lartigue
Elite
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Mer 29 Aoû 2018 - 21:06
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Arthur C. Ferguson

A la pêche aux bourges bourges bourges ♫
Arthur & Lionel

A la réflexion, Arthur aurait peut-être dû emprunter un autre chemin pour s’éclipser de la pièce sans se faire repérer. Par réflexe, il s’était dirigée vers la porte qui menait au hall de l’hôtel, et donc à la sortie. Il réalisait maintenant quelle idée stupide il s’était faite, puisque c’était simplement le meilleur moyen de se faire repérer. Parce que, admettons qu’il ait réussi à aller jusqu’à la porte. Ne l’aurait-on pas remarqué à ce moment là ? Au moins les deux vigiles. Même sans l’interpeller, quelqu’un l’aurait sûrement vu tenter de faire faux bond à la soirée. Sa réputation en aurait peut-être pris un coup. L’hôte de la soirée qui file sans demander son reste ? Ce n’était pas le genre de chose qu’on voulait voir.
Il aurait peut-être dû passer littéralement par la petite porte. Celle qui menait aux cuisines. Personne ne regardait dans cette direction, d’autant plus qu’elle était dissimulée par un paravent (Mara Jade avait jugé bon de mettre cette décoration ici) qui aurait potentiellement rendu sa fuite plus facile. Arthur s’imagina un instant être un Abra, capable de se téléporter où bon lui semblait à la vitesse de l’éclair, lui permettant ainsi d’éviter des situations gênantes.

Mais non. Au final, il était coincé dans une discussion qu’il n’avait pas forcément souhaitée. Mais au moins était-il avec quelqu’un qu’il connaissait déjà et qu’il appréciait. Il était certes gêné, il aurait certes préféré être ailleurs, mais il s’imaginait qu’il y avait pire. Si il faisait en sorte de discuter avec Lionel suffisamment longtemps, personne d’autre ne viendrait l’importuner, et il pourrait trouver un autre moment pour partir.

« M...merci. Ca me touche beaucoup. Il en est de même pour moi, Lionel… si tu as besoin de quoi que ce soit… n’hésite pas surtout. »

Bien que dans l’immédiat, Arthur ne voyait pas bien en quoi il pourrait aider son ami sur quelconque sujet. Mais qu’importe, s’il devait lui apporter son aide, d’une manière ou d’une autre, il ferait tout son possible. Il se trouvait suffisamment inutile pour ne pas croire en ses propres capacités, tout autant qu’il se refusait à ne pas aider autrui. Il ne savait pas comment, ni pourquoi on lui demanderait son aide, à lui… mais il le ferait, s’il le fallait.

« Tu penses ? Merci… je dois avouer que… je ne suis pas très doué, pour ça… »

Il commençait déjà à perdre la face. Il avait beaucoup de mal à prétendre que tout allait bien, et donner l’impression qu’il avait confiance en lui. Le discours, ce n’était même pas lui qui l’avait écrit. Et il avait été tellement en stress qu’il en avait oublié une partie. Mara lui reprochera sûrement, mais par chance, il n’avait pas encore croisé son regard accusateur. S’il avait tourné la tête cependant, il aurait vu la rousse le fusiller du regard. Mais il ne préférait pas penser à son employée pour le moment. Elle le stressait beaucoup trop.

Arthur réalisa que vivre dans une forêt, dans le milieu bourgeois, pouvait sembler exotique. A moins que la forêt ne soit un terrain privé contenu dans un terrain sur lequel reposait déjà un manoir, et entouré de hautes barrières. Là, il parlait d’Erode, une forêt tout ce qu’il y a de plus normal donc. Mais probablement une vie difficile à imaginer pour les gens de son milieu. Bien que lui c'eût été adapté facilement, ce ne serait probablement pas le cas de Lionel, par exemple. Ou avait-il trop de préjugés sur son interlocuteur ?

« Pittoresque ? En réalité, c’est plutôt calme et… reposant. On y voit beaucoup de Pokemon et on en accueille certains dans la pension. La forêt étant juste à côté de chez moi, j’y vais parfois m’y balader »

“Chez moi”. Arthur avait mis longtemps avant de se mettre à utiliser ce terme, et pas “chez Sten” ou “là où je suis hébergé”. Parce que maintenant, et depuis quelques années, c’était chez lui. C’était sa maison, une vie qu’il partageait avec son petit ami. Il s’y sentait bien, bien mieux qu’il ne s’était jamais senti à l’époque où il habitait chez son père. Et ça le rassurait.

Ah, donc Lionel avait un cottage pas très loin. Arthur se demanda s’il aurait vraiment dû indiquer la localisation de sa maison. Il n’avait pas forcément envie de voir débarquer Lionel à l’improviste. Pas qu’il ne l’aimait pas, mais c’était surtout qu’il ne se sentait pas d'accueillir comme ça des gens chez lui. Surtout qu’il serait gêné. Il avait toujours eu un très fort caractère solitaire, ça n’avait jamais changé, et il avait même parfois besoin de n’avoir personne autour de lui… du moment qu’on ne l'abandonnait pas, cela s’entend. Parce que Arthur était tout à fait du genre à vouloir subitement voir quelqu’un de proche juste après avoir déclaré avoir besoin d’espace.

« Avec plaisir, j’imagine qu’être en bord de mer offre une vue superbe, en plus ? »

Il venait probablement de déclarer à Lionel qu’il viendrait avec plaisir chez lui, et le regretterait peut-être à l’avenir. Il ne pourrait pas se forcer éternellement, et n’avait pas envie que son ami le voit sous un autre jour. Il avait peur du jugement, peur qu’on ne l’accepte pas, et ça l’empêchait de faire des choses. Accepter des invitations, par exemple. Et le pire dans tout ça, c’est qu’il s’en voulait, et qu’il n’avait aucune idée qu’il n’avait rien à se reprocher, malgré les tentatives répétées de Sten pour l’en convaincre.

Arthur écouta parler son interlocuteur, ce dernier visiblement fier de ses accomplissements. Le blanc lâcha un sourire sincère. Mine de rien, il aimait voir les autres heureux. Cependant, son sourire s’efface une seconde (avant qu’il le reprenne, de force cette fois) quand Lionel parla de la Milice dans laquelle il s’y était engagé. Ses traumatismes du passé avaient laissés Arthur complètement apeuré par les armes et d’une manière générale tout ce qui touchait au milieu militaire.

« C’est merveilleux, oui ! Et… je suis ravi que tout aille bien de ton côté. »

Arthur n’avait toujours pas touché sa coupe de champagne. Il ne buvait pas d’alcool, et espérait que Lionel ne remarquerait pas qu’il ne touchait pas à son verre. Il trouverait bien une occasion d’aller le reposer discrètement.
Et le moment sembla parfait quand Lionel lui proposa de l’accompagner en direction du buffet. Arthur hocha la tête et le suivi. Il hésita aussi à en profiter pour se barrer mais ne pouvait pas lâcher l'homme comme ça.

C’est alors qu’ils s’approchaient qu’Arthur remarqua la cohue qui s’était créée tout autour du buffet. Il adressa une discrète prière à Arceus que ce ne soit pas la qualité de la nourriture, ou que ce soit quoi que ce soit dont on pourrait l’accuser. La cause s’avéra au final être un Sovkipou qui semblait se faire un plaisir de se servir sur le buffet, au grand dam des invités. Il s’avéra aussi que le Pokemon n’était autre que celui de Lionel. Et puisque ce dernier semblait gêné, Arthur décida par une pulsion de bravoure de prendre les choses en main. Les Pokemon, il connaissait, maintenant, et il était devenu bien plus doué avec eux qu’avec les humains.

« Tu t’appelles Safu, c’est ça ? Ecoute, si tu as faim, viens avec Lionel et moi, j’ai peut-être quelque chose pour toi. »

Il profita de l’agitation pour envoyer un message à Sten “meilleure nourriture pr Sovkipou ?” espérant une réponse rapide, et indiqua à son ami et son Pokemon une table un peu plus en retrait. Il saisit aussi l’occasion pour redéposer sa coupe de champagne sur le plateau.

« On pourrait se mettre là ? »

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Arthur C. Ferguson
Arthur C. Ferguson
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Jeu 13 Sep 2018 - 13:56
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Lionel Roque-Lartigue

A la pêche aux bourges ♫
Avec Arthur C. Ferguson
Quand on est habitué à ce genre de rassemblements depuis toujours, que ça nous embête ou non, on commence à ne plus vraiment faire attention à ce qui se cache derrière le masque de la politesse et des mondanités. Car, après tout, les galas ne sont pas faits pour ça, le monde des riches n’est pas fait pour la franchise, la sincérité ou même la vérité. Que l’on s’appelle Arthur Ferguson ou Lionel Roque-Lartigue, on ne fait pas d’exception aux conventions que dictent ce genre de soirée. Le moindre écart vous collera à la peau, la moindre fissure dans le masque censé plaire à tout le monde vous catégorisera. Si Lionel lui a sorti toute la panoplie des discours superficiels pour se donner de l’importance et une maturité feinte, il ne faut pourtant pas être devin pour avoir remarqué le malaise du plus jeune, mais le coordinateur persiste quand même. Tu m’étonnes que le Ferguson ait envie de se barrer quand on lui parle de son chez lui si « pittoresque » parce que, oui, sous-entendu, un peu, même si Lionel ne le fait pas consciemment et recopie des sales comportements, si tu ne vis pas en ville, c’est que t’es un peu un bouseux associable. Et apparemment, dans la haute, eh ben, c’est pas bien. Enfin.

« Ah, oui, moi qui adore la mer, en plus, je ne pouvais pas rêver mieux ! La plage est aussi un excellent endroit pour que mes Pokémon s’entrainent. »

Il se serait volontiers livré à un discours élogieux sur les raisons qui lui font aimer la mer… La vue sur l’horizon, le fait que ça lui rappelle ces meeeeerveilleux voyages tout autour du globe, parce que, oui, il jugerait bon de tout raconter à Arthur, en plus… Mais, on remerciera Arthur d’avoir repris la parole à temps pour soutenir Lionel dans son auto-appréciation de son métier et le sort d’avoir mis Safu à l’œuvre pour divertir le coordinateur de sa phase égocentrique.

En s’approchant du buffet et en découvrant la scène qui le gêna quelque peu à la vue des regards du jugement agacés de ses parents qu’il sentirait à des dizaines de mètres, le coordinateur resta un petit moment interdit. Sans blâmer sa Sovkipou, Lionel est bien trop occupé à garder la face pour se rendre compte de l’embarras dans lequel il est en train de mettre Arthur, qui n’a pas vraiment demandé à se faire remarquer pour sa part. Aussi, il est assez surpris quand son hôte prend la parole le premier et s’intéresse à la Sovkipou affamée. Sincèrement surpris et aussi soulagé qu’Arthur prenne les choses en main avec autant de brio, Lionel ne dit rien de plus et adressa un sourire franc à son cadet.

« Oh… Merci Arthur, vraiment. »


Dit-il, sans plus de fioritures inutiles, pour une fois. Puis, il suivit l’autre sans plus de cérémonies vers un endroit plus tranquille, où Safu ne serait pas stressée par les gens et ne piquerait pas dans le buffet.

« Oui, c’est très bien. Je ne voudrais pas qu’elle soit gênée par tout ce monde… Vraiment, Arthur, j’espère ne pas t’avoir embarrassé. »


Entre les bras de Lionel, la petite insecte lança un regard penaud à l’hôte de la soirée.

« Safu est une gentille petite, mais elle aime sortir de sa Pokéball pendant que je ne regarde pas et… bon, certains n’aiment pas trop voir des insectes trainer dans leurs pattes… »

Et par « certains », il pensant à ses parents. Lionel lança un regard par-dessus son épaule et aperçut Sixtine et Agamemnon, ses parents, justement, en train de l’observer d’un mauvais œil.

Bien sûr, ils me surveillent, encore, eux…

Pensa-t-il, l’air un peu mauvais. Lionel soupira. Ses parents allaient lui en reparler après la soirée, pour sûr, comme s’il avait encore 6 ans. D’humeur à pester, Lionel ne laissa cependant rien paraître de son irritation passagère.

« Je t’avoue que je ne comprends pas vraiment pourquoi les Pokémon insecte rebutent certaines personnes. Il sont pourtant surprenants, tu ne trouves pas ? »

L’attitude de Lionel avait changé. Pour sûr, il était bien plus lui-même quand il parlait de ses Pokémon et de la coordination. Il en devient un peu plus sincère. Il ne vide plus sa coupe de champagne a vitesse grand V, surtout, ce qui est une amélioration non négligeable dans le malaise que pourrait provoquer son comportement envahissant.

« Enfin, j’imagine que tu as des Pokémon, toi aussi ? En forêt, tu dois en voir des insectes ! »


Ses lèvres formèrent un sourire plus candide tandis qu’il s’asseyait en reposant Safu sur ses genoux Il lui donna quelques feuilles de salade récupérées sur le buffet à grignoter tout en continuant.

« Ça me fait penser, tu te souviens de Damoclès, ma Dardargnan ? On avait fait un entrainement d’escrime avec elle, une fois et entrainement avait eu la peur de sa vie quand elle lui avait mis sa ravisseuse sous le nez… Alors qu’elle est gentille, bien sur, mais, hehe. »

Il riait plus par nostalgie et nervosité que par cruauté. Enfin, voilà qu’il se mettait à radoter. Mais en un sens, il pourrait parler de ses Pokémon pendant des heures. Il faut dire qu’il compense pas mal sa solitude grâce à eux, ils sont un peu comme ses enfants, pour certains, surtout les plus petits comme Safu. Enfin, il s’égare en mélancolie et finit par s’en apercevoir… Lionel se redressa et se remit dans un mode de communication plus mondain.

« Enfin, regardes-moi ça, je deviens nostalgique, quel benêt ! »


Ah, bah, oui, c’est dommage, hein, pour une fois qu’il était à peu près sincère et pas en mode faux-cul.
Zazambes - Août 2023 - Soirée
Lionel Roque-Lartigue
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Dim 23 Sep 2018 - 18:52
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Arthur C. Ferguson

A la pêche aux bourges bourges bourges ♫
Arthur & Lionel

Tout autant qu’Arthur adorait la vu de la mer, surtout quand elle était paisible et que les rayons de la lune brillaient sur l’eau (il rêvait d’un rendez-vous romantique un soir sur une plage avec Sten, d’ailleurs), il avait bien trop peur de s’y rendre quand il y avait du monde. Trop de bruit, trop d’agitation, les endroits touristiques n’étaient pas faits pour lui. Pudique, ce ne sera pas non plus lui qu’on verra en short de bain se jeter dans l’eau froide. Déjà, elle était salée. Et puis, de toute manière, il ne savait pas nager. Ah oui, ça, c’était un problème de taille. Il n’avait jamais appris. Quand il était petit, il avait une peur panique de l’eau, et se gardait constamment éloigné de l’étang au sein du domaine familiale, de peur que le monstre sûrement présent dans l’étendue d’eau l’attrape en le noie. En grandissant, bien qu’il ait conscience qu’à part des poissons aucune créature maléfique n’habitait les profondeurs, sa peur était restée. Inutile de préciser que son père n’avait pas vu l’intérêt de lui apprendre, et le peu de temps qu’il avait consacré à son fils n’aurait sûrement pas servi à ça.
Du coup, la mer, il aimait la regarder de loin. Et de préférence avec personne autour, sauf des gens qu’il choisissait. Une plage privée serait l’idéal… tiens, des réflexes de fils de bourgeois qui remontaient, on dirait. Bon, il n’en avait pas la nécessité et la pension à l’orée de la forêt lui suffisait. Il n’enviait pas spécialement Lionel, sa vie actuelle lui convenait. De toute manière, où qu’il allait, où qu’il irait, ce ne serait pas sans son copain. Peu importe où ils se trouvaient, du moment qu’il était à ses côtés, il se sentait chez lui.

Il faillit renverser un peu de champagne quand il se dirigea vers le buffet, peut-être pressé de s’en débarrasser. L’agitation de Sovkipou avait permis cela, et il remercia silencieusement le petit Pokemon. Certes, ce dernier avait mis le bazar, et le blanc croisa le regard furieux de Mara avant de continuer son chemin, mais ce n’était rien, et il était sûr que les invités s’en remettraient rapidement. Certains seraient sans doute offusqués, en témoignèrent les regards accusateurs lancés sur Lionel.

« Viens, on va aller dans les cuisines »

L’occasion était plus que parfaite pour quitter la salle de bal. En plus, il le ferait pour s’occuper d’un Pokemon, ce qui le détendit. C’était devenu naturel pour lui, à force d’aider son compagnon à la pension, et même s’il avait du envoyer un message à celui-ci concernant la nourriture, il saurait s’y prendre. Safu n’était pas farouche et s’était précipitée directement vers son dresseur quand elle l’avait vu, ce qui facilitait les choses. Elle ne devrait pas poser trop de problèmes une fois nourrie, s’imaginait le Ferguson.
Sten lui répondit le temps qu’ils atteigne les cuisines. Les quelques employés qui se trouvaient là furent surpris de trouver le patron qu’ils voyaient si peu d’ordinaire, au point que deux d’entre eux voyaient son visage pour la première fois. C’était Mara qui s’était occupée de l’organisation de cette soirée, après tout… ce qui n’était pas forcément une excuse, réalisa l’ex soldat. Il poussa des « bonjours » timides, avant de se diriger vers le placard contenant des aliments pour Pokemon. D’après Sten, les Sovkipou mangeaient un peu tout ce qu’ils trouvaient dans la nature, mais ça ne voulaient pas dire qu’il n’offrirait pas à l’invitée clandestine un repas de qualité.

« Ne t’en fais pas » répondit-il à Lionel en ouvrant le placard. « Mara doit sûrement déjà gérer les invités les plus… embêtants, héhé »

Il sortit presque victorieusement un mélange de nourriture qui, selon le suédois, plaisait aux insectes comme Sovkipou. Arthur lança un sourire au Pokemon qui semblait désolée d’avoir mis le bazar. Comment pouvait-il reprocher quoi que ce soit à cette petite bouille qui avait simplement eu un petit creux ? Impossible. Il versa un peu du contenu dans un bol, et posa le récipient sur une table au fond de la pièce.

« Voilà pour toi, j’espère que tu vas aimer ! Tu peux te faire plaisir, mais attention à ne pas trop en prendre ou tu tomberas malade. »

Ce regain de confiance n’était que dû au fait qu’il communiquait avec un Pokemon, et non avec un être humain. Il ne remercierait jamais assez son copain pour avoir eu la bonne idée de devenir éleveur, ça lui permettait d’être à l’aise dans son environnement, entouré de créatures complexe, mais pour autant moins compliquées, et tellement moins intimidantes que ses congénères de la race humaine.

« Les gens n’ont peut-être simplement pas l’habitude des insectes… mais tu as raison, ils sont intéressants et mériteraient bien plus de considération. »

Arthur n’avait peur d’aucun type de Pokemon. Les seuls Pokemon qui l’effrayait était ceux de son père, et c’était circonstanciel. Pour le reste, les grands comme les petits, il les voyaient comme de potentiels amis. Tous les Pokemon avaient des caractères différents et des envies diverses, et chacun se devait d’être approchés et familiarisés d’une certaine manière. Arthur en apprenait tous les jours aux côtés de son copain, et il adorait ça.
Parlant de ça, Lionel lui demanda si lui-même avait des Pokemon. L’homme aux cheveux blancs hésita concernant l’étendu de ce qu’il devait raconter. Il n’avait pas osé depuis le début, mais ici, en retrait de la soirée, et sur un sujet qui le passionnait, il serait bien capable d’en dire plus que prévu.

« Oh, oui, beaucoup d’insectes... »

Il se contenta de ça avant que son ami n’enchaîne sur son Dardagnan. Arthur sourit en hocha la tête : il s’en souvenait. Même si c’était flou, cela dit. Il avait tellement essayé d’oublier son passé que même ce qui pouvait être considéré comme de bons souvenirs étaient restés encrés au plus profond de lui. De son côté, il n’était pas du genre nostalgique… ce qui était compréhensible.

« Je te comprends… j’aime aussi beaucoup mon Pokemon. C’est une Dodoala, elle s’appelle Alice. Tu ne pourras pas la voir aujourd’hui par contre, elle est restée à la pension et... »

Bon, bah voilà, il en avait parlé. Sans donner de détails, mais il s’était interrompu, comme si c’était quelque chose de honteux. Il pesta contre lui-même : il ne devrait pas avoir honte. Avoir honte de la pension c’était avoir honte de Sten, et il se refusait de penser comme ça.

« Ah oui, je ne t’ai pas dit… chez moi, c’est une pension… mais euh, c’est pas moi l’éleveur hein! Je vis juste avec lui. Il s’appelle Sten. Voilà voilà, donc pour répondre à ta question, je vois pas mal de Pokemon tous les jours, haha ! »

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Arthur C. Ferguson
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Mer 25 Sep 2019 - 15:45
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Lionel Roque-Lartigue

A la pêche aux bourges ♫
Avec Arthur C. Ferguson
Comme il était occupé à surveiller sa Sovkipou en train d’essayer de s’échapper de ses bras pour aller piquer à nouveau dans le buffet, Lionel n’aurait pas pu capter que son comparse sauta sur l’occasion pour s’éloigner un peu de la foule afin de se rendre dans les cuisines. Aussitôt qu’il eut prononcé ce mot, Safu s’agita dans les bras du coordinateur et lança des regards pleins d’adoration à Arthur qui avait l’air décidé à la nourrir. Le coordinateur suivit son ami jusqu’aux cuisines sans poser des questions et oublia sa flute sur le buffet (pas plus mal qu’il ne soit plus à un endroit où il les aurait enchainées). Par ailleurs, ce fut étrangement apaisant pour lui de disparaitre du champ de vision de ses parents et de se retrouver dans un endroit plus calme. Là, il se sentait autorisé à se détendre et s’appuya contre un des plans de travail vide et qui n’était pas utilisé. Une fois dans les cuisines, Safu se jeta goulument sur les rations que l’adulte aux cheveux blancs lui donnait et n’écoutait pas trop les conseils avisés du Ferguson, ce qui fit rire doucement Lionel.

Le plus jeune repris en parlant des insectes et de Pokémon et semblait d’un coup plus loquace et à l’aise pour partager un peu plus de ses pensées. De fil en aiguille et tandis que Safu émettait des « scronch scronch » qui résonnaient dans toute la cuisine sous le regard avisé de Lionel, Arthur en vint à parler de son propre allié : Alice, une Dodoala, donc.

« Oooh ! J’en ai vu quand j’étais à Alola ! Elles sont adorables, ces bêtes-là… mais ce qu’elles peuvent ronfler fort ! Il parait qu’il y a des chercheurs spécialisés dans leurs rêves enfin, c’est ce qu’ils avaient dit, à la réserve que j’avais visité ! »

Il y avait aussi beaucoup de choses que Lionel n’avait pas vu en Alola. Il faut dire qu’il avait passé beaucoup de temps au grand canyon aussi, là où il avait trouvé Aegis, devenue une costaude Ekaiser, depuis le temps. Tandis qu’Arthur reprenait, Lionel adressa des « tss tss tss » pas très autoritaire ni convaincus à sa Sovkipou afin qu’elle arrête de se goinfrer. Entre temps, il avait aussi commencé à fouiller dans des tiroirs à portée de main et à s’amuser avec un batteur à œuf à manivelle qui faisait des cliquetis rigolos. Ce n’est peut-être pas évident vu de l’extérieur comme il avait l’air plus concentré sur le batteur que sur son interlocuteur, mais ça l’aidait justement à mieux suivre la conversation. Encore une fois, c’était plus confortable que le buffet ou il ne pouvait focaliser son attention… que sur son verre de champagne.

« Une pension… ? Oh, tu y habites ! »


Effectivement une pension pour quelqu’un qui habite dans la forêt, ça fait du sens. Sauf que la pension en question était celle d’une autre personne, du colocataire d’Arthur, apparemment (enfin, au point où il en était, c’est ainsi que Lionel l’interpréta comme il était bien incapable de deviner la vérité pour le moment). Ce fut tout de même une nouvelle qui surprit le plus âgé, bien qu’il se doutait qu’à son âge, Arthur avait quitté la demeure familiale depuis quelques temps. Même si on ne savait pas ce qu’était devenu le paternel Ferguson (enfin, aux derniers nouvelles, les parents Roque-Lartigue n’avaient pas voulu rentrer dans les détails, sans doute car il s’agissait des années où ils avaient été liés au Régime), le jeune héritier préférait sans doute vivre dans un lieu à lui… Sachant qu’il n’aimerait pas vraiment parler de sa vie de famille lui-même, le quarantenaire ne posa pas de question à ce sujet à son ami de longue date. Et puis, l’envie de trouver son propre chez soi où on a ses repaires sa propre routine loin de chez les génitrices, ça, c’est quelque chose que Lionel comprenait bien.

« C’est surprenant, en effet, car je n’ai pas souvenir que tu m’aies parlé d’élévage par le passé, mais, tant que ça te rend heureux… c’est important, d’avoir un lieu à soi ! Avant de revenir à Enola il y a quelques années, j’ai dû retourner chez mes parents, j’avais un peu perdu l’habitude d’être sédentaire après mes voyages et, trouver ma propre maison m’a vraiment changé la vie. C’est si agréable d’avoir un endroit à soi pour s’installer dans sa propre routine, faire des plannings, revoir la décoration, tout ça… »

Ah, Lionel, ses emplois du temps et sa décoration d’intérieur, c’est une longue histoire d’amour. Evidemment son confort financier lui permettait de faire plus ou moins ce qu’il voulait pour se faire plaisir et acheter plus de figurines de gros weeb. Il se gâtait mais savait aussi économiser… il n’allait pas faire comme Agamemnon, son paternel, qui continuait de s’acheter des voitures, des costards, des chaussures et des montres tout le temps comme s’il n’en avait pas encore assez pour 3 vies entières. En s’apprêtant à reprendre pour alimenter la conversation, Lionel jouait de nouveau avec son batteur et ne pouvait s’empêcher de jouer avec les ustensiles égarés et non utilisés dans la cuisine (oui Lionel aime beaucoup les grandes cuisines, aussi, c’est rempli de trucs qui tintent et qui brillent et de bonnes odeurs).

« Et donc, ton… enfin, ton éleveur, Sten, j’imagine qu’il a une spécialité d’élevage ? La forêt d’Erode a une certaine réputation chez les éleveurs et les scientifiques, avec la diversité de sa faune, parait-il ! »

Pensif, il se tourna à nouveau vers le plus jeune.

« Tu t’intéresses à l’élevage en dehors de ton travail dans l’immobilier, alors ? »


Cette histoire d’élevage l’interpellait. Cela faisait longtemps qu’il n’avait pas vu Arthur et il se doutait que de l’eau avait coulé sous les ponts, ce qui le rendait curieux à son sujet.
Zazambes - Août 2023 - Soirée
Lionel Roque-Lartigue
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Sam 28 Sep 2019 - 0:30
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Arthur C. Ferguson

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Arthur & Lionel

L’occasion parfait s’était présentée pour s’éclipser et, même si Arthur doutait que sa disparition soudaine plaise à Mara, au moins il aurait une excuse. De toute manière, la jeune femme trouvait toujours quelque chose à lui reprocher, alors ça de plus ou de moins… cette fois, c’était pour la bonne cause, et il pourrait toujours argumenter qu’il avait sauvé la soirée d’un désastre alimentaire et d’une destruction de buffet. Les invités qui se trouvaient là n’avait aucune envie de voir un insecte se jeter sur leur nourriture et, bien qu’une grande partie d’entre eux possédaient des Pokemon, ceux-là savaient se tenir et étaient éduqués (trop parfois) à ne pas bouger d’un pouce sans l’autorisation de leurs maîtres. C’était, selon Arthur, de la privation de liberté, et il n’oserait jamais se comporter ainsi avec ses propres Pokemon. Alice était libre de faire ce qui lui plaisait (pas qu’elle ne fasse grand-chose cela dit) et il ne lui viendrait jamais à l’idée de lui apprendre « l’étiquette », mot qu’il détestait au plus au moins.

« Désolé du dérangement » avait-il pu prononcer à la volée à quelques invités.

Les cuisines sentaient très bon,et le blanc devait s’avouer que ça lui donnait faim. C’était son associée qui avait recruté les cuisiniers (il n’avait pas vraiment eu droit à donner son mot là-dessus) mais d’après l’odeur et l’apparence des plats, elle avait fait de très bons choix. Il regrettait seulement le manque évident de plats spéciaux pour les Pokemon, et devrait penser à le faire noter pour la prochaine fois. Après tout, pourquoi eux non plus n’auraient-ils pas droit à de la grande cuisine ? L’ancien Régimeux était persuadé qu’il existait des grands chefs spécialisés dans la nourriture Pokemon.

« Oui, elle dors tout le temps ! Mais ça ne l’empêche pas d’être très… consciente du monde autour… c’est étonnant quand on voit ça, elle se déplace, se nourrit, trouve des objets… je me demande si elle rêve de ce qu’elle fait, en fait… »

Il entendait d’ici Alice émettre un petit gloussement, comme pour signaler qu’elle gardait le secret de ses rêves bien cachés, mais qu’elle entendait parfaitement tout ce qu’on lui disait. Elle l’aurait sûrement fait si elle avait été présente, puisque c’était comme ça à chaque fois que le jeune homme la mentionnait. Sa réactivité face à diverses situations avait surpris Arthur plus d’une fois, notamment lorsqu’il s’agissait d’agir dans les situations d’urgence. Une fois, Arthur était parti en crise de panique, et la Koala s’était précipitée dans le placard pour aller chercher les médicaments de son dresseur, et l’aider à les administrer. Longtemps, le blanc avait cru qu’elle faisait semblant, avant d’en apprendre plus de la part de Sten. Et pourtant, même en ayant quelques informations, il la trouvait toujours tout aussi impressionnante.
Il aurait bien aimé l’avoir à ses côtés, d’ailleurs, durant son discours ou, plus généralement, durant la soirée. Elle était source d’apaisement pour lui, et sa seule présence permettait de baisser l’anxiété d’Arthur d’un cran. Mais il devrait faire sans, se contentant de penser à elle et s’imaginant qu’elle l’encourageait, de loin. Elle n’était peut-être pas un Pokemon psy, mais il était sûr qu’elle lui envoyait quand même des ondes mentales de courage.

« Euhm... »

Arthur aurait dû se douter que parler de la pension ferait parler Lionel de plus belle. Il n’était pas gêné des monologues, mais craignait de ne pas savoir répondre correctement de son côté. Son ami avait beaucoup de choses à dire, et lui, beaucoup moins. Il n’était pas sûr de vouloir trop mentionner sa vie privée… mais il se détestait de ressentir de la gêne. Il n’avait pas honte de Sten, pas honte d’être avec lui, il l’aimait plus que tout au monde et il était la chose la plus importante qui lui soit arrivée dans sa vie. Il pourrait parler de lui pendant des heures, dire à quel point il était bien avec lui, et pourtant… quelque chose, au fond de lui, bloquait. Et il détestait ça.

« Euh mon… mon éleveur ? »

Oui, c’était étrange, dit comme ça. Surtout que Lionel ne savait pas à quel point leur relation était. Il n’avait pas insisté sur la question et ne se doutait probablement pas qu’ils soient en couple. Arthur n’avait aucune idée de s’il avait un bon passing hétéro ou si c’était Lionel qui ne pouvait même pas s’imaginer qu’il puisse être autre chose de bien mieux.

« Et bien il… il tente de se spécialiser, mais pour l’instant, c’est surtout les Pokemon de la forêt… il cherche à se spécialiser oui, mais… enfin il faut qu’il choisisse bien, il ne veut pas faire de la concurrence à l’autre pension… oui parce que, il y a une autre pension, de l’autre côté de la forêt… enfin bref. »

Il commençait à s’embrouiller et ce n’était pas bon du tout. Un peu plus et il allait partir sur un sujet totalement random. Cela dit, s’il se mettait à parler d’autre chose, sa cacherait sa gêne non, non ?
Non, bien sûr que non. Ça finirait pas se voir s’il se mettait à bredouiller n’importe quoi. Peut-être que même ça se voyait déjà. Il se dépêcha donc d’enchaîner, rassuré que Lionel lui pose des questions.

« Et bien euh… oui, oui, j’aime beaucoup ! L’immobilier c’est… c’est bien mais… enfin j’ai pas eu trop le choix quoi… j-je me plains pas hein ! C’est juste… pas mon truc préféré… Mara fait un bien… meilleur travail que moi. »

C’était pas bien glorieux. Il essayait de cacher son mal-être mais la réalité est qu’il détestait ce genre de réception, il détestait à avoir à gérer tout cet héritage dans lequel il ne savait plus où donner de la tête.

« Je suis pas très doué… je préfère être auprès des Pokemon… comme avec l’élevage… ou même la coordination, c’est bien ! C’est super ce que tu as choisis, la coordination ! En plus, ça se passe bien pour toi! Tu as décidé comment… d’en faire, je veux dire ? »

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Sam 26 Oct 2019 - 14:02
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A la pêche aux bourges ♫
Avec Arthur C. Ferguson
Lionel est un peu bouché en plus d’être sur sa propre planète la plupart du temps. Il ne put évidemment pas capter à quoi était dûe la nervosité d’Arthur lorsqu’il s’intéressa à « son éleveur » et encore moins deviner la véritable nature de leur relation. Enfin, bon, au point où il en est à cette époque, il pourrait les voir en train de s’embrasser et se dire des mots d’amour fluffy-niais qu’il se dirait juste « oh, quelle belle amitié virile ! » (oui, c’est là que le Lionel du futur commence à rire de manière hystérique en arrière-plan). Probablement est-ce mieux qu’il ne comprenne pas vraiment ce qui était en train de se passer. De toute façon, il était un peu trop focalisé sur ce que le « colocataire » éleveur d’Arthur faisait dans son métier pour penser à autre chose (enfin, en même temps qu’il parlait il était aussi un peu trop curieux et ouvrait tous les placards qu’il pouvait pour regarder ce qu’il y avait dedans). Apparemment, il était un peu complexe de trouver une spécialité d’élevage car il y avait de la concurrence dans ce coin… pas étonnant vu comme la forêt d’Erode était une zone plutôt fascinante (enfin, c’est ce que disaient les gens interviewés dans les ouvrages type Géo-Nature-Planète que Lionel feuilletait lorsqu’il allait chez son dentiste).

Mais le coordinateur restait plus interpellé par ce que devenait son vieux pote. Ce dernier n’avait pas l’air très à l’aise vis-à-vis du fait de faire la conversation et ça tombe bien parce que Lionel adore trouver des sujets pour parler (souvent il en faisait même trop). Faut dire que même si le fait qu’il sache bien y faire dans les situations sociales soit dû à un certain entrainement dans le domaine du paraître, il est aussi de nature très sociable et aime essayer de créer des liens avec d’autres personnes (il se sent mal quand ça n’a pas lieu par contre et ça c’est con).

« Ooooh. Je suis certain que tu serais bon pour l’élevage ! Si c’est ce que tu aimes, après tout… ! » Oui, c'est un peu bateau. Mais, sachant qu’il n’y connait rien à l’élevage et comme il pensait que Arthur était quelqu’un de bien, il ne l’imaginerait pas mauvais à quelque chose qu’il aime. « Et sinon, je vois ce que tu veux dire… »

Ce que son interlocuteur disait sur son rapport à son travail dans l’immobilier résonnait un peu en lui. Pas qu’il n’aime pas être coordinateur, mais il pensait plutôt à ce genre de soirées de gala où la haute se rassemblait et où il était un peu poussé à aller avec ses parents. Heureusement, ces derniers avaient un peu oublié l’idée d’essayer de le marier à ces occasions. Avec le compétition, il doit bien entendu assister à des rassemblements de ce genre, mais ce n’est pas pareil, il n’y a pas du tout le même rôle à jouer et ça rentre dans ses missions. Après tout, il n’a pas choisi de s’affilier à la Compétition pour rien : il adhère à leurs idées et profite de sa place pour défendre et donner le plus de visibilité possible à la coordination (pas que cette dernière ait mauvaise presse mais comme c’est sa passion, il ne peut s’en empêcher) et a d’autres coordinateurices. Son côté un peu fanboy fait qu’il aime aussi pouvoir rencontrer des celebrités comme des acteurices, des chanteurses… à côté, les galas où ses parents le forcent à venir sont fades et ennuyeux. D’autant plus qu’on attend de lui un certain comportement et qu’on lui interdit de « trop s’étaler ».

« Enfin, ce n’est pas pareil, mais, si je viens dans ces soirées c’est vraiment parce que sinon, après, on me reproche de ne pas bien jouer mon rôle d’héritier exemplaire dans ce genre de rassemblements mondains. Mais bon. Il n’y a pas de quoi se plaindre quand on peut manger à l’œil. »
Il haussa les épaules avec un air pince sans rire puis fit volte-face vers Arthur pour relever un autre détail. « Mara est ta collaboratrice, c’est ça ? »

Peut-être en réalité qu’Arthur n’avait pas très très envie de s’éterniser au sujet de son métier et donc de sa collaboratrice car il commença à interroger Lionel sur sa propre vocation. S’il ne voulait pas qu’on lui tienne la jambe, ce n’était peut-être pas la meilleure chose à faire avec Lionel. Simplement, maintenant, il avait aussi exploré les cuisines sous toutes les coutures et il avait envie de changer de lieu. Et à la sortie de la cuisine, dans le couloir de service, était affiché un panneau « salon VIP ».

« Oooh, mais cet endroit est énorme ! Il y a un salon VIP ! Viens, on va voir ! Et je te dirais tout sur la coordination et moi pendant ce temps ! »


En voyant des couloirs et des escaliers déserts dans ce grand bâtiment, Lionel n’avait qu’une envie : explorer les lieux. Parce qu’il avait six ans dans sa tête et parce que c’est juste fun. Puis, en plus, de toute évidence, lui et Arthur n’avaient pas envie de se re-mêler aux autres convives. Puis,  il pourra parler de ses histoires de coordination à Arthur sur le chemin. Safu sauta sur ses épaules tandis qu’ils s’engagaient dans le couloir (oui, quand Lionel a quelque chose en tête, généralement, soit on le suit, soit on le laisse dans son délire et il s’amusera quand même).

« Doooonc ! J’ai regardé mon premier concours quand j’avais hm… 5 ans ! Je crois que c’était un concours ou c’était Alfabica Dalembert qui avait gagné ! Elle a pris sa retraite il y a des années maintenant mais je me souvient vraiment très bien de ce qu’elle faisait en mélangeant des types complètement opposés comme les plantes et le feu… Bref, depuis ce jour je voulais faire pareil que ces gens ! Ça a été difficile de convaincre Papa et Maman, car ils voulaient que je sois banquier, évidemment… »

Ah, des fois, il aimerait redevenir à cette époque où il osait exprimer ce qu’il voulait à ses parents. Ça paraissait plus simple, à l’époque, sans les responsabilités familiale qui font qu’il s’est ramolli devant les demandes de ses vieux. Enfin. C’est ainsi. Au moins, il avait eu ce qu’il voulait pour son métier et il ne devrait pas exiger plus de choses. Après tout, il est tout sauf à plaindre.

« Enfin ! Je suis allé dans une grande école de coordination à Kalos, puis j’ai appris durant de longues années… je n’ai pas fini d’apprendre d’ailleurs ! Mais voila pourquoi j’ai choisi ça. Enfin. Je t’ai donné la version courte ! »

Concentré qu’il était sur ses paroles, Lionel regardait plus autour de lui et c’est ainsi il embrassa de manière assez violente une colonne du couloir.

« Ouille ! »

En se massant le front, il regarda autour de lui.

« Mais… ! Ce n’est pas le salon VIP… où sommes-nous ? »

Hm… sauf qu’aux dernière nouvelles, c’est toi qui étais censée savoir où tu allais, Lionel, non… ?
Zazambes - Août 2023 - Soirée
Lionel Roque-Lartigue
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Sam 2 Nov 2019 - 13:28
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Arthur C. Ferguson

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Arthur & Lionel

Arthur en arrivait à en avoir presque honte d’éviter ainsi d’aborder le sujet de sa relation avec Sten. Il se demandait s’il allait lui raconter cette partie là… la partie où, une fois de plus, il n’avait pas annoncé officiellement qu’ils étaient ensemble. Il savait pourtant que les Enolians n’étaient pas les plus arriérés, mais il était suffisamment bien placé pour savoir que chez les bourgeois, c’était plus compliqué, et que les relations cis-hétéros, de préférence dans lesquelles on pouvait procréer, étaient privilégiées. Et puis, il avait été élevé par un père aux idées venues du siècle dernier (voire le précédent), ayant des propos régulièrement homophobe et queerphobes en général. C’était une chance qu’Arthur se soit construit lui-même sur ce sujet et ait appris que son paternel avait entièrement tort. Seulement, il n’en était pas encore au stade où il se sentait prêt à l’assumer haut et fort. Même s’il y avait peu de chances que Lionel le rejette et le repousse, il ne préférait pas prendre le risque. De toute manière, il n’avait pas besoin d’en savoir plus.

« Ne pas paniquer, ne pas paniquer... » se répétait-il alors que sa gay fear s’intensifiait.

Fort heureusement, il était parvenu à détourner suffisamment le sujet en parlant d’autre chose, notamment de son autre travail. Il rougit quand Lionel lui dit qu’il serait sûrement bon pour l’élevage. Il ne le croyait pas vraiment, mais ça lui faisait vraiment plaisir ce genre de remarque. Il savait pertinemment qu’il ne serait jamais au niveau de Sten, mais rester son assistant dans la pension lui suffisait amplement. De toute façon, du moment qu’il pouvait rester auprès des Pokemon… c’était un peu la vie rêvée.

« C’est… c’est gentil ! Je fais de mon mieux pour… et bien haha, faire le mieux dans la pension. »

Cependant, s’il y avait bien quelque chose qu’Arthur détestait, c’était de parler de lui. De façon générale, ça n’avait jamais été son fort, et il avait toujours été un garçon discret et secret. Même à l’époque du Régime, ses collègues en savaient très peu sur lui, à part qu’il était le fils du Général Politique. Ça l’avait suffisamment suivi pour qu’il n’ai pas envie d’en dire plus. Et aujourd’hui, cela avait continué. Il taisait déjà son passé qu’il considérait comme honteux, et qui l’avait traumatisé au point que la simple mention du Régime était apte à le faire entrer dans une panique incontrôlable.
Et pour ce qui était de sa vie actuelle, il ne voyait pas l’intérêt de tout dévoiler au grand jour, et ressentait une sorte de peur de le faire. Il préférait parler de sujet banaux, divers et variés, et parler des autres au lieu de parler de lui. Il ne s’ouvrait réellement qu’à Sten, n’ayant pas vraiment d’ami proche à qui se confier. Et puis, de toute manière, il ne se trouvait pas suffisamment intéressant pour faire quelconque mention de lui. En revanche, il était sincèrement intéressé par la vie de son interlocuteur. Il n’avait pas vu Lionel depuis longtemps après tout, et même s’il entendait parler de lui aux infos, ou dans des bribes de conversations de fanas de coordination, il était ravi de pouvoir lui poser la question directement.

Il fut étonné de voir qu’il se retrouvait dans les paroles de Lionel. Héritier exemplaire, c’est ce que son père avait essayé de faire de lui, ce à quoi il avait lamentablement échoué. Pour le meilleur, bien évidemment, mais ça, le jeune homme avait mis de nombreuses années à s’en rendre compte. Il serait sûrement éternellement la déception de la famille aux yeux de son paternel, mais aujourd’hui, ce n’était plus quelque chose qui l’importait. Au contraire, plus il s’éloignait de l’ancien Général Politique, mieux il se sentait.
Lionel semblait aussi peu enchanté que lui d’avoir à assister à ce genre de réception, et le blanc émit un petit rire quand son ami évoqua la nourriture. C’est vrai que c’était une bonne raison de venir ! On ne pouvait pas nier le talent de celleux qui avaient préparé le repas de ce soir.

« C’est vrai que les cuisiniers sont sacrément doués, ici… ils régalent autant les humains que les Pokemon ! J’espère que tu as aimé le buffet… on pourra toujours grignoter en cuisine, si tu veux ! »

Sten et lui s’étaient particulièrement appliqués, aux côtés de Mara, à choisir les meilleurs cuisiniers pour travailler dans l’hôtel. L’importance accordée à la nourriture avait été plus grande que n’importe quoi d’autre, et même si pour cette soirée Arthur s’était très peu impliqué, il avait quand même accepté de participer au processus de sélection de cuisiniers supplémentaires. Certains venaient de loin, mais le Ferguson n’avait pas été trop regardant sur les dépenses pour les faire venir. Il n’était peut-être pas doué pour gérer son argent, mais il était hors de question qu’il fasse des coupes budgétaires sur la bouffe.

« Oui oui, c’est ça… c’est à elle qu’on doit la soirée, pour le coup, elle, elle est vraiment douée pour ça ! C’est elle qui a dû vous accueillir… elle aime beaucoup ce genre de soirée, contrairement à moi… elle sait s’y prendre… »

Il ne mentionna pas à quel point la rousse aimait tout contrôler et ne lassait pas passer le moindre détail, mais l’ancien Régimeux était stressé par ce comportement et angoissait à chaque fois qu’il voyait le numéro de la jeune femme s’afficher sur son téléphone… mais bon, il fallait dire qu’elle était vraiment douée dans son métier. Ça, il ne pouvait pas le nier.

Lionel fit remarquer qu’il y avait un salon VIP et, avant qu’Arthur n’ait pu dire quoi que ce soit, son interlocuteur s’était déjà engagé dans le grand couloir, et le blanc ne put rien faire d’autre que de le suivre, tout en essayant de se remémorer le chemin dans son propre hôtel. Son attention fut cependant vite attirée par les paroles du coordinateur, et le Ferguson fut toute ouïe. Il avait sûrement déjà entendu parler d’Alfabica Dalembert mais n’arrivait plus à remettre un visage sur ce nom… quoi qu’il en soit, il compris rapidement qu’elle était un modèle principal pour le Roque-Lartigue, qui avait ainsi trouvé sa vocation.

« Ça n’a pas dû être facile de les convaincre… mais, c’est bien la preuve que c’était ta voie ! Ils l’accepte, maintenant ?»

Pour Arthur, aller à l’encontre des choix de ses parents relevait d’un courage inégalable. Il était bien conscient que c’était la disparition de son père qui lui avait permis d’être finalement libre de ses mouvements et de ses choix, et cela, au prix de traumatismes qui ne le quitteraient sans doute jamais. Le blanc allait répondre quelque chose quand son interlocuteur se cogna dans une colonne.

« Oulala, tout va bien ? »

A part une bosse, Lionel n’aurait sûrement pas grand-chose, mais Arthur était du genre à s’inquiéter subitement. Il regarda autour de lui, tentant de resituer l’endroit où il se trouvait… ce lieu était décidément très grand.

« Ah, euh, je crois… ah oui, on est pas loin de la petite salle avec le piano… et là, c’est l’accès aux chambres » il désigna l’escalier de service. Ils avaient pris la mauvaise direction, ratant sûrement le tournant du salon VIP. « Tu sais jouer du piano, toi ? On peut y aller, il n’y aura personne... »

Il poussa la porte menant vers l’endroit voulu. Il chercha quelques secondes la lumière, la pièce étant plongée dans le noir. Le piano traînait dans un coin de la pièce, recouvert d’un drap blanc. Arthur s’en approcha pour le retirer, mais au moment où il allait le faire… le drap bougea… révélant bien vite un Fantominus qui était visiblement dérangé qu’on le réveille.

« Oh.. salut toi ! Désolé de t’embêter, on ne voulait pas... »

Le blanc avait eu un sursaut en voyant le Pokemon apparaître, mais s’était adouci ensuite. Le spectre grogna quelque chose avant de voleter plus loin, allant sûrement chercher un endroit où il pourrait être en paix.

« Ma mère me donnait des leçons de piano, je me souviens » dit Arthur avec nostalgie.

Il n’abordait que très rarement le sujet de sa chère génitrice, mais ne pouvait s’empêcher d’avoir des souvenirs à chaque fois qu’il voyait un piano.

« Je ne me souviens plus très bien comment on joue… je ne suis pas très musicien… ahah ! Tu veux... jouer quelque chose ? »

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Arthur C. Ferguson
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Mer 4 Déc 2019 - 21:50
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Lionel Roque-Lartigue

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Avec Arthur C. Ferguson
Ah, c’est presque comme si c’était le destin, de trouver une colonne sur son chemin alors qu’on lui demandait si sa famille acceptait sa vocation. Oui, car à chaque fois que Lionel espère que ses parents soient devenus plus cools avec le fait qu’il soit coordinateur (et milicien, mais, ça, ses vieux semble l’oublier car c’est connu qu’un abruti qui amuse la galerie comme lui ne saurait faire quelque chose de sérieux ou d’utile), il constate que leur mépris lui fait toujours l’effet d’un parpaing dans la figure. Cette gamelle malvenue était finalement assez pratique pour éviter le sujet qui fâche. Le Roque-Lartigue n’en voulait pas à Arthur qui n’en savait rien mais se sentait plutôt soulagé que l’attention soit reportée sur lui en train de vérifier s’il ne s’était pas esquinté le nez que sur ses histoires de famille. Bon, ça n’empêche que ça faisait un peu mal quand même. Mais au moins il n’était pas défiguré (ohlala ce serait vraiment la fin du monde pour Lionel, ça) et n’étais pas en train de se rouler par terre de douleur (ce serait facile pour lui de le faire sur demande mais, pas aujourd’hui).

« Oui, oui, tout va bien, j’ai la tête dure, parait-il ! »


Oui, oui, le dicton de Papa bourré en entier c’est « il a la tête dure mais il a surtout la tête vide heuheuheu ! ». Hoho, c'est vrai qu'il est con Lionel, hein ! Qu’est-ce qu’on se marre.

Enfin. Avec tout ça, ils n’étaient même pas arrivés au salon VIP, mais cela n’avait que peu d’importance. Une petite salle avec un piano était bien plus interpellant aux yeux du bleu. Arthur avait visiblement un peu de mal à se retrouver dans cet endroit un peu trop grand. Vu comme Lionel avait été concentré sur ses histoire plus qu’autre chose jusqu’à maintenant, les deux gosses de riche l’auront dans le baba quand il faudra rebrousser chemin.

« Oh, un piano ! Ça fait des années que je n’ai pas pratiqué… le mien prend la poussière. »

En s’installant à Zazambes, il avait pris avec lui son piano, comme de toute manière, personne n’en jouait à part lui chez ses parents. Mais même s’il avait son instrument à domicile, il n’avait plus vraiment le temps d’y toucher : depuis le temps c’était presque devenu un simple élément de décor. De son souvenir, il n’était pas spécialement bon avec le solfège ou pour avoir l’oreille musicale, mais il aimait bien sentir les touches sous ses doigts et jouer avec deux mains focalisait toute son attention. Mais il ne comprenait pas pourquoi les professeurs de piano étaient tous des coincés super rigides qui lui gâchaient forcément son plaisir. Arthur allait se hâter de libérer le piano d’un drap blanc qui l’empêchait de s’empoussiérer et Lionel poussa un cri effrayé en voyant le tissu se mettre à bouger tout seul. Lui qui ne peut pas regarder plus de 20 minutes d’un film d’horreur sans sortir de la pièce, il était servi. Arthur garda mieux son sang froid que Lionel qui se tenait à un meuble de la pièce, les jambes légèrement tremblantes.

« Oh-oh… il n’y a pas d’autres fantômes, hein… ? »


Demanda le Roque-Lartigue peu rassuré. Mais apparemment le Fantominus était seul et Lionel se détendit donc un peu, bien qu’il ait encore la chair de poule.

Enfin, oui, le piano… brr…

Lionel fit jouer quelques touches de l’aigu pour vérifier que l’instrument était accordé. Pas qu’il ait vraiment l’oreille pour le constater, mais il avant l’impression que le piano était un peu vieux et enroué car il résonnait bizarrement, avec un bruit un peu métallique. Safu qui était toujours perchée sur l’épaule du coordinateur s’y tenta aussi mais n’avait pas l’air rassurée par le bruit étrange des notes.

« Je crois que personne n’a touché à ce piano depuis longtemps ! »

Arthur avait l’air un peu ailleurs depuis qu’ils avaient découvert cette petite pièce. Lionel observa son vieux pote lorsque ce dernier parla de sa mère et tenta de se remémorer ce qu’il savait sur la famille du Ferguson. Malheureusement, les affaires privées des familles comme les leurs ne restent jamais secrètes trop longtemps : on évite juste d’aborder les évènements qui pourraient fâcher ou ruiner l’ambiance mais on en pense pas moins. Le Roque-Lartigue n’avait que de vagues souvenirs de ce que ses parents avaient dit à propos de la mère d’Arthur. Mais il lui semble que cette dernière ne vivait plus avec son fils. Enfin, c’est aussi le cas du père Ferguson, qui a disparu depuis plusieurs années. Agamemnon, le père de Lionel, le regrettait un peu comme il disait que William était un homme avec lequel il aurait aimé plus faire affaire… ce qui n’est pas vraiment indicateur d’une exceptionnelle gentillesse dans le cas des deux patriarches. Enfin. Lionel se dit qu’il devait résister à mettre les pieds dans le plat, de peur de faire une gaffe et de tomber à côté de la plaque.

« Oh, elle… enfin, elle était… euhm, est musicienne ? »

Ah, bravo, Lionel, fais comme si elle était morte ! Très délicat !

Même en essayant de rester subtil, il fallait qu’il fasse un lapsus gênant. En craignant de froisser l’autre, le Roque-Lartigue se défila un peu en reportant son attention sur le piano.

« Euh, enfin… Mes professeurs me faisaient jouer des choses ennuyeuses, je trouvais… enfin, ils me demandaient toujours de « respecter » les compositeurs en jouant bien comme il fallait… »

Maintenant qu’il y pense, certainement que cette pression  venait du fait que ses parents auraient trouvé plus prestigieux que leur fils devienne un grand pianiste en sortant d’un conservatoire mondialement renommé.

« Du coup, en cachette j’essayais d’apprendre des musiques de vieux jeux vidéo et de films ! Je crois que Super Mario, c’était comme ça… »

Il se mit à jouer le thème principal avec des tas de fausses notes, dû au fait qu’il avait du mal à retrouver les notes et le tempo, mais aussi que ce piano était définitivement un peu déglingué. A un point ou Safu s’était réfugiée sous un drap pour ne plus en entendre trop d’avantage.
Zazambes - Août 2023 - Soirée
Lionel Roque-Lartigue
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Ven 13 Déc 2019 - 13:51
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Arthur C. Ferguson

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Arthur & Lionel

Arthur s’inquiéta. Est-ce qu’il fallait appeler les urgences, pratiquer les premiers soins… oh non, il n’était pas sûr de s’en rappeler ! Et c’était quoi le numéro du Samu déjà ? Des pompiers ? Ouhlala, si Lionel faisait un malaise, tombait… ou pire, un trauma crânien ! Et Arthur serait impuissant face à tout ça, il ne pourrait rien faire, et puis… ouf, tout allait bien en fait. Son ami allait juste avoir le front un peu rouge, mais il devrait s’en remettre sans trop de soucis. Le jeune homme en fut soulagé, lui qui se voyait déjà dans un camion des urgences, son ami sur un brancard.

« Oh, oh bah heureusement, ahah ! »

Lui il avait pas trop la tête dure. Arthur avait la peau qui marquait facilement en plus de ne pas être très épaisse, et il était assez fragile physiquement de manière générale. S’il avait été à la place de Lionel, il se serait sûrement retrouvé les fesses par terre, sonné, et aurait écopé d’une belle bosse. Il finissait par avoir l’habitude d’avoir des blessures un peu partout, mais c’était pas forcément la peine d’en ajouter. Surtout qu’il se sentait déjà suffisamment ridicule d’avoir réussi à se perdre dans son propre hôtel.

« Mais, euh, si tu as besoin de glace, pour ton front, on peut toujours retourner en cuisine enfin, si… si on trouve c’est... »

Il avait dit ces derniers mots, beaucoup moins fort, réalisant que c’était parfaitement risible. Après, maintenant qu’ils étaient paumés, autant avancer tout droit hein, ça les fera aller quelque part. Ils avaient pas spécialement à se presser, le gala battait son plein et les invités n’avaient sûrement pas remarqué leur absence. Mara devait fulminer, et pour le coup le Ferguson junior n’était pas très pressé d’affronter son courroux. C’est donc sans hésiter qu’il entra dans la pièce sombre, se disant qu’il était mieux ici avec son ami que là-bas avec tous ces… gens, qui parlent et font les choses de la vie en société… brrrr

Arthur ne sut pas si ce qui le fit le plus sursauter fut le Spectre ou le cri de Lionel. Quoi qu’il en soit, lui se détendit rapidement en réalisant que ce n’était qu’un Pokemon tandis que son ami était resté tremblotant dans un coin de la pièce.

« Non, ne t’inquiètes pas ! Ça… ça va, tu n’as pas eu trop peur ? »

Arthur s’inquiétait réellement pour Lionel, il espérait qu’il n’avait pas été trop effrayé. Fort heureusement, Lionel ne s’était pas évanoui, et se dirigea bien vite vers le piano et posa ses doigts sur le clavier pour en faire ressortir quelques notes dissonantes. Pas besoin d’avoir l’oreille musicale pour réaliser que l’instrument était désaccordé. La remarque du bleu fit un peu rire Arthur, qui de ses souvenirs n’avait jamais vu quiconque jouer de ce piano.

Parler de sa mère n’était pas le genre de chose qu’on voyait Arthur souvent faire. Déjà parce que, au final, il ne la connaissait pas vraiment et n’avait pas grand-chose à dire sur elle, mais aussi parce qu’il lui en voulait, de l’avoir abandonné, et que ça restait un sujet sensible, dont il se sentait cependant finalement assez à l’aise d’en parler avec Lionel. De toute manière, il ne pouvait pas cacher les évènements qui avaient eu lieu, puisque dans ce milieu social, les informations de ce genre ne restaient pas bien longtemps secrètes.

« Elle, elle était guide de musée, enfin c’était ça son métier… mais elle jouait beaucoup, à côté, surtout le piano… c’était son instrument préféré, elle en faisait tous les jours. »

Le jeune homme avait plus de souvenirs de sa mère assise devant le piano dans le salon d’hiver que d’autres choses. Elle demandait toujours à ne pas être dérangée pendant qu’elle jouait, et certaines mélodies résonnaient encore dans l’esprit d’Arthur. Il en avait appris quelques unes, quand il était petit, aux côtés de Merilda, justement. Quand elle était partie, il avait totalement arrêté d’y toucher, délaissant l’instrument qui ne résonna plus jamais dans le domaine Ferguson.

La mélodie que Lionel jouait était un peu étrange, bien qu’on reconnaissait tout de même le thème principal du fameux plombier à la casquette rouge (Arthur y avait joué sur une vieille Gameboy, qu’il avait fini par perdre).

« Ce piano a vraiment besoin d’être accordé… mais je sais même pas comment faire, héhé »

Il mettait les dissonances uniquement sur le compte de l’état du piano, ne pouvant toute façon pas déterminer si Lionel jouait les bonnes notes ou pas. C’était plus des cours de violon qu’Arthur avait pris, et encore, ça s’était vite arrêté, son père considérant que son fils avait mieux à faire que de jouer de la musique (comme par exemple apprendre à tirer avec une arme à feu).

« Tu composes un peu, aussi ? Tu pourrais faire la musique d’un prochain jeu vidéo célèbre, ahah ! »

Le jeune Ferguson ne s’y connaissait définitivement pas assez en jeu vidéo, pour le coup, Sten était plus doué que lui à ce sujet. Arthur se débrouillait quand même pas mal à Mario Kart et son copain avait tenté de le faire jouer à quelques autres jeux, mais le blanc n’était simplement pas doué avec une manette dans les mains.

« Tes parents ne vont pas s’inquiéter de ta disparition, au fait ? Peut-être qu’on aurait dû les prévenir... » dit-il, inquiet, et ayant peur que les Roque-Lartigue l’accuse d’avoir capturé leur fils.

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Arthur C. Ferguson
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Mer 25 Mar 2020 - 19:12
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Lionel Roque-Lartigue

A la pêche aux bourges ♫
Avec Arthur C. Ferguson
Tout en essayant de garder sa concentration sur les touches du piano, le coordinateur vérifiait régulièrement qu’il n’avait pas une bosse en train de lui pousser sur le front. Pour le coup, ça l’embêterait, il se ferait fustiger par ses parents. Mais comme il l’avait bien dit : il a vraiment la tête dure. Pour le meilleur et surtout pour le pire. Il a tellement la tête dure que c’est impossible de lui faire rentrer dans le crâne qu’il dit souvent beaucoup de conneries et qu’au lieu de s’excuser, il préfère dire que c’est parce que ses parents on dit que « insérez ici une histoire dont tout le monde se fout ». Puis, de toute façon, Lionel se dit qu’il ne sera jamais si mauvais que ça dans le monde de la haute ou du show biz. Dans sa position, on se dit souvent que tant qu’on est pas au niveau de Jean-Michel Agression Sexuelle, bah, ça va quoi, on est forcement un gentil et on mérite des bons points de wokitude. Enfin, revenons au piano qui joue toujours aussi faux et aux histoire de famille d’Arthur. Sauf que visiblement, ce dernier n’était pas mieux loti que Lionel au niveau de ses parents.  A la manière dont le jeune homme aux cheveux blanc parlait de sa mère au passé, son interlocuteur se disait qu’avec en plus la disparition de son paternel, le Ferguson avait du se retrouver quelque peu livré à lui-même avec l’affaire familiale et toute ces histoires de rentes immobilières. Le coordinateur n’aimerait pas se retrouver à devoir gérer ce genre de choses… heureusement qu’il est né dans une famille de banquiers qui savent mieux s’y prendre avec la paperasse administrative (il n’a juste pas envie de se faire chier, disons-le).

« Oh, je vois ! Je ne savais pas. »

Il ne sait pas grand-chose sur Arthur, maintenant qu’il y pense. Le plus jeune est quelqu’un qui lui a toujours semblé assez discret et très réservé. Pour sa part, le Roque-Lartigue aime à penser qu’il parvient assez bien à passer pour sociable et extraverti. Cependant, pour ce qui est d’être sincère et de se lier plus étroitement avec les gens, c’est une autre histoire. Lionel excelle à masquer son malaise avec des attitudes mondaines depuis qu’il est enfant, alors, quand il faut laisser tomber les apparences, c’est difficile et ça prend beaucoup de temps. Enfin, c’est que le Ferguson semblait en train de se laisser un peu aller à une certaine nostalgie et Lionel ne savait pas trop comment réagir.  Peut-être devait-il dire quelque chose de réconfortant ? Avec un.e inconnu.e, Lionel se serait contenté de faire une blague à laquelle tout le monde aurait ri pour détendre l’atmosphère, mais là, c’était différent. Les propos d’Arthur le tirèrent de ses tergiversations. Il lâcha le piano pour écouter l’autre échapper un rire bref.

« Ah, moi non plus… déjà qu’il faut qu’un piano joue vraiment très faux pour que je m’en rende compte ! »

Comme c’était le cas ici, donc. Pour répondre à la question de son camarade, le bleu agita la main négativement.

« Ouhlala, non, je n’ai pas du tout l’oreille musicale, même si j’adorerais ! »

Il n’osa pas dire qu’il avait des tonnes de BO de jeux vidéo et d’anime dans sa bibliothèque musicale. Et on ne va pas parler des vitrines de figurines, des étagères de manga et de DVDs qui ont rempli le premier étage de sa maison. C’est que c’est un gros weeb, le Lionel, mais il ne voulait pas le crier sur tous les toits. Généralement, les gens découvraient ça en venant chez lui ou en regardant dans son téléphone. Sa passion pour ces objets culturels n’est pas non plus un secret de polichinelle, mais ça avait souvent constitué un refuge pour lui, d’où il tira d’ailleurs une grande partie de l’esthétique de ses concours, comme de nombreuses idées de chorégraphies et de combinaisons.

« Je suis meilleur pour composer des chorégraphies ou pour le sport, ça c’est sûr. »

Lionel sourit en coin, surveillant un peu Safu qui continuait de fureter partout dans la pièce aux meubles recouverts de draps blancs prenant la poussière. Il se demandait dans quel genre de performance la (peut-être) future Sarmurai s’illustrerait avec son armure brillante. Arthur le tira à nouveau de ses réflexions.

« Oh, eux ? »

Le coordinateur fit une petite moue et haussa les épaules, sans trop faire attention à son ton dépité.

« Je ne crois pas qu’ils me cherchent. Ils avaient beaucoup de personnes à voir ce soir donc ça les arrange sûrement que je ne sois pas dans leurs pattes ! »

Sur ce genre de sujets, Lionel ne pouvait empêcher sa voix de trahir le fait que l’état de sa relation avec ses parent l’attristait un peu. Oh, le cadet s’était habitué avec le temps (du moins, il aimait le croire), mais quand il y réfléchissait de trop, il avait tendance à se mettre dans de sales états.

« Bon, ils me reprocheront sûrement d’accaparer l’hôte de la soirée, enfin... »


Il haussa les épaules, l’air pince sans rire à défaut de ne pas parvenir à camoufler son ressentiment à l’égard de ses géniteurs.

« Hm, tu voulais peut-être dire que tu voudrais qu’on retourne avec les invités ? »


Si l’autre avait sous-entendu quelque chose dans le genre, ce n’est pas Lionel qui aurait su le comprendre du premier coup. Cela dit, c’est vrai qu’il s’était totalement laissé emporter par leurs échanges et avait un peu oublié que le Ferguson avait certainement mieux à faire ce soir. Avec cette réalisation, Lionel se sentit envahi par une certaine culpabilité et porta une main coupable vers sa bouche en forme de « O ».

« …Oh, mais j’ai gaffé, en fait ! J’ai complètement zappé que tu avais sans doute plus important à faire ce soir et je t’ai baladé partout sans… quel idiot ! »

Voilà, il avait fini par atterrir et un peu sortir de son humeur « je me comporte comme quand j’avais 10 ans en allant me cacher et me promener quand maman et papa m’emmènent aux repas mondains ». Pour le coup, le coordinateur se sentait vraiment très con et ne savait pas comment réparer son erreur (du moins, à ses yeux, c’en était une). Il n’avait pas très envie non plus de retourner avec tout le monde mais se sentait mal à l’idée d’avoir privé Arthur d’interactions peut-être importantes pour ses affaires. Même si son hôte avait eu l’air de dire qu’il n’aimait pas trop ces soirées de gala ou même discuter immobilier, le plus âgé ne voulait pas lui avoir attiré des ennuis en le trimballant comme il l’avait fait jusque là.

Je ne sais pas pour Arthur, mais si je m’étais autorisé à partir pendant une soirée organisée par ma famille, on m’aurait chauffé les oreilles… et pour la compétition, je me ferais surement enguirlander par Sirius si je m’éclipsais et le laissait seul avec nos convives.

Oui, donc, il pensait vraiment que son interlocuteur réagirait comme un gamin qui a peur de se faire gronder aussi.  

« Je ne sais plus bien d’où on était venus… j’étais vraiment absorbé dans notre conversation, mais, peut-être qu’il y a un plan dans le coin ? »

Le quarantenaire jetta un dernier regard sur la salle du piano et sourit en coin, espérant détendre l’ambiance (et surtout se détendre lui).

« Sauf si tu veux rester avec un piano hanté ! »

Cette histoire de spectre l’avait définitivement marqué. D’ailleurs, c’est pile au moment où il évoqua cette histoire de hantise que le petit Fantominus sortit de sa cachette, effrayant Safu au passage. La Sovkipou grimpa le long de la jambe de son dresseur pour se re-percher sur son épaule et grogna à l’adresse du type spectre.

« Ah ! Il est encore là, lui ? »

Le Fantominus toisa les deux humains et leurs alliés en souriant malicieusement. Puis, il leur fit signe de le suivre vers le bout du couloir. Peut-être voulait-il leur montrer le chemin du retour… ?

« Hmmm… je ne suis pas tout à fait sûr... »

Un peu bléssé dans son égo d’avoir été effrayé deux fois par la vue de la boule de gaz à gros yeux, Lionel plissa les yeux.

Je ne sais pas si j’ai confiance en ce petit malin… il a l’air mesquin comme tout !
Zazambes - Août 2023 - Soirée
Lionel Roque-Lartigue
Lionel Roque-Lartigue
Elite
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Ven 3 Avr 2020 - 18:42
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