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Circle of life
Samaël Enodril-Miyano

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Circle of life
feat Natesoumé
"Arsène"


« Quoi ?! Elle est partie à l'hôpital sans même me prévenir ?! Mais il fallait... J'étais... Raaah ! J'arrive tout de suite ! »

Il raccrocha en soupirant. Idiote, pensait-il alors qu'il posa son front contre la borne téléphonique de la cabine. Il avait les yeux encore humides. Mais l'immense déception qu'il avait pu éprouver quant à sa défaite contre le Maître s'envola en un instant. À la place, un sourire heureux et ému avait pris possession sur ses lèvres. Bien sûr, Lyra s'était débrouillée pour se déplacer jusqu'à la clinique pendant qu'il était encore en plein match. Il aurait préféré qu'on l'avertisse et qu'il y aille avec elle, quitte à ce que cela signe son abandon, mais elle n'avait pas voulu le déranger. Cela avait été un moment important pour lui, et elle le savait. Touché de son attention, il se sentait quand même mal de ne pas avoir été là durant l'accouchement. Cependant, ruminer encore des heures n'allait mener à rien. Il avait un enfant à rencontrer.




Comme à chaque fois que je me trouve nerveux, j'agite l'alliance autour de mon doigt en tapant du pied. Je suis seul dans la salle d'attente avec Natsume. Ma mère mourrait d'envie de venir lorsque je lui ai annoncé que le travail allait commencer, mais elle s'est retenue pour nous laisser un peu d'intimité avant que toute la famille ne débarque (cette dernière est nombreuse, après tout). J'ai à la fois très hâte et je suis en même temps terriblement stressé. C'était une chose d'imaginer notre futur de parents et de faire toutes les démarches nécessaires. C'en était une autre d'attendre et de voir ce projet se concrétiser. Alors si j'étais impatient, je me rends compte que ça y est, nos vies vont prendre un nouveau tournant qui sera définitif. Qui va s'en trouver bouleverser à jamais. C'est autant effrayant qu'excitant. Mais l'attente est insupportable. En tout cas je ne remercierai jamais assez la femme qui a accepté de s'occuper de notre GPA.
Et tandis que mon cœur bat certainement à cent à l'heure, mon regard se lève vers mon conjoint. Toujours là. Toujours présent à mes côtés depuis le début. Je souris de manière mince, encore agité mais le regard tendre posé sur lui. Je décide de briser le silence en essayant de parler un peu de ce qui nous attend. Cela va toujours mieux, après que j'ai discuté avec lui. C'est toutefois difficile de trouver quelque chose à dire. J'hésite, avant de me lancer.

« C'est drôle, hein ?.. Comment nos vies ont changé... »

Évident, me dira-t-on. Heureusement, que les gens peuvent changer, et à tous moments de leur vie. Jamais je n'aurais cru que la mienne allait grimper dans cette direction. Je ne m'intéressais même pas aux relations, il y a plusieurs années. Certains rêvent de romance et de famille. Je n'ai espéré cela que lorsque j'ai rencontré celui que j'ai fini par épouser. Il m'a donné de nouveaux rêves, de nouveaux objectifs.

« Je répète toujours la même chose. Mais... Je peine encore à croire tout ce qui nous est arrivé. »

Je radote, il est vrai. J'aime simplement mettre en avant le fait que nous étions très différents lorsque nous nous sommes rencontrés et qu'aucun de nous n'aurait pu prévoir la suite. Après tout, je le détestais.

« La Compétition m'obsédait tellement que je n'aurais jamais cru pouvoir rêver d'autre chose. »

Je le détestais et je ne pensais qu'à mon entraînement, mes Pokémon, et ma route pour devenir le meilleur dresseur ; comme tous les challengers de mon âge qui avaient participé en même temps que moi. L'amour ? Cela pouvait attendre. Je n'y pensais jamais vraiment, et les relations n'étaient guère une priorité. Je me suis dit que j'aurais tout le temps d'y penser une fois que j'aurais remporté la grande victoire. Mais elle s'est faite attendre. J'ai perdu une fois. La seconde fois, à cause de mon accident, j'ai dû abandonner. La troisième et dernière fois... Quelque chose avait changé. Beaucoup de choses avaient changé, bien sûr, mais quelqu'un était là... Quelqu'un en plus.

« Je suis heureux de ce que j'ai accompli en tant que dresseur, mais... Ce n'est rien, comparé à tout ce que j'ai traversé avec toi. »

Toutes les personnes que j'ai rencontré jusqu'à présent m'ont aidé à grandir, d'une façon ou d'une autre. Évidemment, Natsume a été celui qui a provoqué en moi le plus grand impact. Je suis tombé amoureux de lui et je me suis jeté dans un monde inconnu. Celui des profonds sentiments qui atteignent le cœur comme jamais ils ne l'avaient fait chez moi auparavant. Ceux que j'éprouvais pour lui m'ont ouvert des portes toujours de plus en plus nombreuses. Elles menaient à des chemins effrayants mais aussi à un bonheur plus grand encore que le monde. Doucement, je prends la main de celui avec qui je me suis marié il y a plusieurs mois maintenant. C'est lui, mon monde, à présent.
Samaël Enodril-Miyano
Samaël Enodril-Miyano
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Mer 15 Sep 2021 - 22:15
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Natsume Enodril-Miyano

Circle of life

Pas de stress, y'a point S
J'ai dû vomir quatre fois, aujourd'hui. Une fois avant de partir ; une fois sur le chemin du retour, et... Deux fois dans les toilettes de la salle d'attente de l'hôpital. Je n'aurais pas cru que ce soit possible, surtout à une heure aussi matinale. Rien n'est dans mon ventre, mais ce dernier s'agite depuis que nous avons reçu l'appel des médecins et que je commence à réaliser ce qui se passe. Le visage blanc, l'expression livide, je crois que j'ai dû inquiéter l'infirmière, vu les coups d'oeil qu'elle me jette de temps à autre alors que nous sommes pourtant bien assis. Mais mon regard ne s'arrête pas là. Il se relève vers le plafond, alors que je reste silencieux et que mes pensées s'entremêlent dans une cacophonie qui les rend inaudibles même à mon cerveau.
La tête lourde, je ne réalise pas tout de suite que Samaël a pris la parole. Si je l'ai entendu, il faut de longues secondes avant que je comprenne ce qu'il m'a dit, mon regard se détournant vers lui sans un mot.

« Uh ? »

Ce n'est pas bien clair, j'en ai conscience, mais c'est tout ce dont je suis capable sur le moment. Si je l'écoute, j'ai du mal à pleinement comprendre pourquoi il se met à parler de tout ça. Enfin, si, je vois. Mais je n'ai pas l'esprit à la nostalgie, je dois l'avouer. Pas maintenant, du moins. L'anxiété et l'inquiétude sont tellement fortes que je suis assez peu réactif sur l'instant, même si je comprends qu'il a besoin de parler et que cela lui tient à cœur. Malgré mon état, j'arrive à percevoir cette nervosité qu'il essaie de chasser en parlant ; c'est pour cela que je le laisse faire.
Mais il est vrai qu'il radote. Je crois l'avoir entendu dire ça des centaines de fois cette année, et l'année d'avant, et celle d'encore avant. Je ne peux pas m'empêcher de soupirer un peu, même affectueusement.

« Tu radotes, nounours... »

Pas de reproche de ma part, néanmoins. C'est simplement pour lui faire comprendre que je remarque un peu son état. Je ne vais pas dire que ce qu'il dit ne fait pas plaisir, mais... Sur l'instant, entre l'angoisse dans mon corps et mon incertitude, je n'arrive qu'à esquisser une mine fatiguée et à moitié amusée en même temps.

« … Ne commence pas à nous jeter des fleurs, on vient à peine de commencer. »

Il m'attendrit un peu, mais je ne suis capable que d'humour, certes vaseux. Pour autant, je suis plus sérieux que ne laisse croire mon apparence ; même si je suis d'accord sur le fait que du chemin a été parcouru... Ce n'est pas le moment de faire le bilan. La décennie que nous avons passé ensemble n'en est qu'une sur les... Nombreuses qu'il nous reste, oui. Ce n'est pas grand chose, au final, et je le réalise encore davantage maintenant que nos vies s'apprêtent à changer assez considérablement.
Si j'allais m'apesantir davantage sur cette pensée, mon corps ne m'en laisse pas le temps ; un uppercut assez violent dans mon ventre me fait grimacer alors que je sens la nervosité remonter aussi vite qu'elle est tombée. Ouch.



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Natsume Enodril-Miyano
Natsume Enodril-Miyano
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Dim 2 Jan 2022 - 17:39
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Samaël Enodril-Miyano

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Circle of life
feat Natesoumé
"Arsène"

C'est sans doute ridicule, tout ce que je lui dis à présent. Peut-être que c'est moi, au fond, que j'essaye de rassurer. Je sens bien pourtant que Natsume n'est pas plus à l'aise que moi, quand bien même il sait garder son sang-froid en temps normal. Cela m'attendrit un peu, quelque part, qu'il soit dans un état pareil alors que nous allons devenir parent. Cela veut dire que ça ne le laisse pas du tout indifférent. Je n'en avais pas la moindre inquiétude à ce sujet, mais ça me soulage un peu de savoir que nous sommes réellement dans le même bateau jusque dans nos angoisses. Le petit surnom affectueux qu'il me donne tend au moins à me faire sourire doucement. Oui, c'est vrai, je dis toujours les mêmes choses. C'est parce que j'en reste impressionné. De tout ce qu'on a fait, je veux dire. J'ai l'impression que c'était hier, ma rencontre avec Faust, puis celle avec Natsume. Je revois les événements très nettement comme si je pouvais les revivre. Mais je ne regrette absolument rien de tout ce qui nous est arrivé. De tout ce que j'ai pu accomplir par moi-même mais surtout à ses côtés. Car sans lui... Il y a de nombreuses choses que je n'aurais pas pu faire, de nombreuses barrières que je n'aurais pas pu franchir.

« Non... »

Ce ne sont pas des fleurs que je nous jette. Je ne vais pas dire que nous réussirons forcément ou que ce sera simple. J'ai conscience de ce qui nous attend, ou du moins je ne me fais pas beaucoup d'illusions. Cela en vaudra sûrement la peine, mais ce sera semé d'embûches.

« C'est le début d'une nouvelle vie pour nous, mais... Nous avons commencé il y a longtemps déjà. »

Des embûches, toutefois, nous en avons croisé des tas sur notre route. Ceux-là seront un peu différents, mais il n'y a pas de raison que nous n'arrivions pas à les surmonter.

« Bien sûr que j'ai peur de ce qui va arriver. Peut-être que je ne serai pas à la hauteur, ou... Enfin... Peu importe. »

Ou d'autres choses qui ne valent pas la peine que je les cite. Mais... Ce n'est pas le moment d'être pessimiste. Je tente de reprendre le fil de ce que je voulais lui exprimer.

« Je suis nerveux, mais... Ce que je voulais dire... C'est qu'avec toi, ça va mieux. »

Je promets avoir prononcé des discours avec plus de contenances que ça. Mais pour le coup, la situation ne me donne pas vraiment matière à réfléchir de manière profonde et logique. Mais même si Natsume en est un peu malade, le fait qu'il soit à mes côtés est un soulagement infini. Je n'aurais de toute façon pas fait autant de chemin sans lui, et encore moins désirer des enfants, mais j'ai toujours su que les choses finiraient par s'arranger, tant que le Miyano demeurait près de moi. Et jusque là, je n'ai jamais eu tort.
Samaël Enodril-Miyano
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Dim 2 Jan 2022 - 17:51
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Natsume Enodril-Miyano

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Pas de stress, y'a point S
Je plaisante, mais j'ai un peu besoin de ça. Trop de solennité, et j'ai envie de m'enfuir dans les toilettes pour contempler le sens de ma vie dans le blanc des portes verrouillées. Ou quelque chose du genre. Mais je l'écoute calmement, conscient du fait qu'il a dû passer des nuits entières à réfléchir à ça en boucle ; ou l'équivalent, quand quelque chose le travaille pendant des mois et qu'il faut ensuite que je joue au détective pour comprendre sa manière de réfléchir.
Ma main se porte vers la sienne, que je serre calmement. J'hésite à  répondre par des mots tendres et de la gentillesse, mais... Je ne sais pas pourquoi, c'est une expression mi-attendrie, mi-amusée, qui finit par sortir de ma bouche alors qu'un rictus désabusé s'étire sur mes lèvres.                            

« De toute façon, il va bien falloir que tu sois à la hauteur ; avec moi uniquement, ce pauvre petit serait fichu. »

Mon pouce caresse ses doigts avec tendresse. Je veux qu'il comprenne qu'il n'est pas seul, dans le fond, et que je comprends ce qu'il peut ressentir. Je sens d'ailleurs que ma nausée a reflué depuis que nous nous sommes assis ensemble. J'ai toujours l'impression que ma tête va exploser, mais... Mais je vais peut-être réussir à passer la journée sans m'évan-

« … Les papas ? C'est pour vous. »

La voix de l'infirmière me tire de mes pensées alors que sa tête passe par la porte entrouverte menant à la salle d'attente. Il me faut quelques secondes pour comprendre. Mais immédiatement après, c'est comme si l'on venait de porter un violent uppercut à mon ventre : ma respiration se bloque dans ma gorge et la nervosité remonte si brusquement qu'elle fait se tendre tout mon corps. Inconsciemment, je me mets à serrer plus fortement la main dans la sienne.



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Natsume Enodril-Miyano
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Dim 2 Jan 2022 - 17:54
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Samaël Enodril-Miyano

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Circle of life
feat Natesoumé
"Arsène"

Je profite de la chaleur qui émane de sa paume, serrant doucement sa main dans la mienne. J'en ai un peu rêvé, de ce moment. Pas littéralement, mais... J'ai du mal à croire que ce que je voulais secrètement concrétiser se réalise aujourd'hui. Enfin... 'secrètement' pas tant que ça, puisqu'il fallait bien que je lui en parle, mais il n'était pas du tout prêt comme moi lorsque je lui en ai parlé la première fois. Il n'était même pas sûr. Rien n'était sûr. Cela me faisait peur, mais... C'était son choix, je n'allais pas lui en vouloir pour ça. Mais rien n'aurait pu me combler davantage que de devenir parents avec lui. Nous n'en sommes même pas au début et pourtant si j'estime que nous avons traversé bien des épreuves, c'est aussi pour en arriver jusque là. Ces longs mois où j'ai attendu sa réponse par rapport à ma demande en mariage, mais aussi tout le reste. Alors c'est un peu surréel, ce qui se passe actuellement. Je peine encore à y croire. Pourtant Natsume est là pour me rassurer. Quoiqu'il en dise, d'ailleurs, si je ne fais aucune remarque dessus, je suis convaincu qu'il ferait un très bon père sans moi. De mon point de vue, il a toutes les qualités requises pour élever un enfant et je trouve que Axel en est un bon exemple. Même si j'ai mis du temps à accepter pleinement l'enfant au sein de notre foyer, personne ne pourra dire qu'il s'est mal développé avec nous, surtout avec son père d'adoption. C'est pour ça, aussi, que je ne crains rien quant au futur qui nous attend en compagnie de cet enfant à naître.

« Quand on parle du loup... »

Esquissant un petit sourire amusé pour dissimuler la boule d'angoisse qui s'est formée au creux de mon ventre ainsi que les battements de mon cœur qui se sont accélérés, je sens tout à coup que mon compagnon est aussi tendu que moi, lorsque l'infirmière nous appelle pour nous prévenir. Je ne vais pas mentir et dire que je suis à l'aise, mais voir Natsume dans cet état tend à affaiblir légèrement ma propre peur. Mais je ne veux pas qu'il se force à y aller tout de suite s'il ne se sent pas bien. Je ne veux pas que ça soit un moment désagréable. Je me tourne d'ailleurs vers lui.

« On y va seulement quand tu te sentiras prêt, d'accord ? »

J'ai le trac. Pire que lorsque je suis entré pour la première fois au Stadium. Là, c'est différent. Cela signifie un nouveau changement radical, pour nous. Fébrilité, inquiétude, impatience, joie... Tout cela se mêle dans une cacophonie d'émotions. Je tente de les refluer pourtant sur le moment. Rassurant l'éleveur du mieux que je peux, je le guide vers la salle d'accouchement dès qu'il me donne son aval. Mes pas sont toutefois lents et je n'ai pas conscience que je me suis mis à trembler. Je ne pense qu'à rester fort pour ne pas que Natsume tombe. Qu'à ne pas montrer que je panique un peu quand même parce que c'est quelque chose qui nous arrive pour la première fois. Je ne me rends pas compte sur le moment que nous sommes arrivés devant la pièce. Que l'on nous a ouvert la porte. Et que les médecins nous regardent à présent, fatigués mais avec ce sourire qu'ils offrent à tous les jeunes parents.

« Félicitations. C'est un beau garçon en pleine santé. »

Un garçon ?..
J'ai l'esprit ailleurs, comme ralenti. Mais lorsque j'aperçois la couveuse dans un coin de la pièce, mon cœur fait un bond. Ma poitrine se serre. Je m'approche du berceau, lentement, sûrement, et me penche sur le nourrisson qui s'y trouve. Je suis tout à coup frappé incapable de dire quoi que ce soit sur le moment. Alors je ne dis rien. J'ai du mal à imaginer que cela puisse être notre enfant. C'est encore plus concret et réel que jamais. Mais une grosse bouffée de chaleur me colle au cœur. Je sens mes yeux humides, mais un sourire affectueux et attendri aux lèvres, je me tourne vers Natsume pour l'inviter à s'approcher à son tour.
Samaël Enodril-Miyano
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Dim 2 Jan 2022 - 18:06
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Natsume Enodril-Miyano

Circle of life

Pas de stress, y'a point S
Je ne fais plus vraiment le malin, à l'instant. Plus du tout, même. Je sens mon cœur battre rapidement dans ma poitrine, tambouriner contre ma cage thoracique, d'une façon si virulente que je pourrais presque entendre le sang cogner dans mon crâne. Je ne saurais pas identifier exactement ce que je ressens. Ce n'est ni complètement de la peur, ni complètement de la joie, ni de l'inquiétude... Ce n'est ni positif ni négatif. Comme une sorte de fébrilité qui me serre la gorge et la poitrine en même temps, m'étouffe le corps dans une sensation qui m'empêche de ressentir quoi que ce soit d'autre.
La voix de mon compagnon fait office d'ancre dans cette brume, et je hoche de la tête avec incertitude, plus à l'aise face à sa douceur et sa tendresse. Je sens pourtant qu'il n'est pas dans un bien meilleur état que moi, en réalité. Je n'ai pas besoin de lui demander pour le sentir. Alors même si je ne suis pas franchement dans mon état le plus distingué... J'essaie de me reprendre un peu pour le soulager. Je redresse mon dos, je ravale ma salive, je calme ma respiration. Je serre sa main sans un mot, mais je ne m'y accroche pas. Elle serre la sienne autant qu'elle serre la mienne. Je finis par relever un regard plus calme vers le sien.
Ça ira.

Les pas vers la pièce où l'on nous attend me semblent bien longs, et bien lents. Mais il faut bien ça. Il faut bien ça pour que je calme mon rythme cardiaque alors que nous finissons par rentrer et que je sens les regards des soignants se poser sur nous. Leurs mines rassurées me fait me tendre, comme si je me rendais d'autant plus compte de la réalité de ce qui est en train d'arriver.
Je prends la nouvelle comme un coup de plus dans la poitrine. Mais il n'est pas douloureux. Comme une vague chaude soudaine qui partirait de mon ventre pour remonter jusqu'à ma tête et ralentir mes pensées. Alors que Samaël s'avance un peu, je reste en arrière, comme interdit, le regard dans le vague. J'ai du mal à comprendre ce qui se passe. Il me faut de longues secondes, et le fait de le voir se retourner pour que ma paralysie s'atténue ne serait-ce qu'un peu. Je n'ai pas peur du berceau devant moi, mais... Il m'intimide. Il m'intimide plus que tout ce que j'ai pu voir jusqu'à maintenant.

Mes mains tremblent. Mes mains tremblent, mais mes jambes finissent enfin par bouger, et je finis par faire les quelques pas qui me séparaient de mon compagnon, et de...
... Notre fils.
L'information semble avoir du mal à monter à mon cerveau, comme si il n'enregistrait pas pleinement. Même en le voyant, même en posant mon regard sur le petit visage rose, ridé et endormi du nourrisson, je ne pourrai pas dire que je suis entièrement conscient. Je ne dis rien. Je suis comme stupéfait, immobile et silencieux, bien incapable de saisir vraiment ce qui me passe par la tête quand mon rythme cardiaque est aussi fort et que la sensation chaude dans mon corps est si intense. La gorge nouée, je n'arrive à rien dire. Je n'arrive pas à formuler de pensées bien claire. Un sourire doux et stupide sur le visage, je sens une pression chaude dans ma poitrine qui me fait oublier tout le reste. La voix alourdie par l'émotion, c'est finalement au bout de plusieurs secondes que j'arrive à dire un mot, dans un gloussement mi-amusé, mi-ému.
                     
« C'est... On avait pas prévu de nom pour un garçon. »

L'échographie s'était trompée, visiblement, mais ça n'a pas la moindre importance. Simplement, nous n'avions aucun prénom prévu pour ce cas de figure, et cela me fait rire, puisqu'il avait déjà été une vraie bataille d'en trouver un. Je sens que cela va être un vrai casse-tête, mais... Mais cela m'amuse plus qu'autre chose. Peut-être que je suis plus ému que prévu.
Alors que j'allais dire quelque chose d'autre, toutefois, une des infirmières, nous prenant sûrement un peu en pitié, s'approche pour soulever le petit et me le tendre. Incertain, je n'ose pas tout de suite. Immobile, c'est finalement au bout de quelques longues secondes que je tends mes bras tremblants. Le poids du petit contre moi soulève une nouvelle vague d'émotion dans ma poitrine. Sa chaleur semble comme se mêler à la mienne. Je sens que ma tête tourne, mais d'une bonne façon. Le tremblement de mes bras se tranquilise, petit à petit, comme mon rythme cardiaque, qui se calque presque sur celui du petit être frêle contre moi. Et... Sur celui de mon compagnon contre moi, vers qui je relève un regard doux avant de lui tendre doucement les bras, un sourire tranquille au visage.



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Natsume Enodril-Miyano
Natsume Enodril-Miyano
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Dim 2 Jan 2022 - 18:19
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Samaël Enodril-Miyano

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feat Natesoumé
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Le temps se suspend. Mes doigts agités se sont calmés lorsque je les ai posé sur le petit lit du nourrisson au-dessus duquel je suis penché. C'est bon, c'est fini. Le plus dur est passé. Du moins, je le crois. En vérité, cela n'annonce que le début d'une nouvelle aventure, aussi excitante qu'angoissante. Si voir le nouveau-né endormi provoque en moi des sentiments puissants et contradictoires, je suis toutefois soulagé qu'il aille bien et que l'accouchement se soit déroulé sans problème. Mais je n'ose pas m'approcher davantage. Il faut que l'infirmière nous tende le bébé pour que nous nous permettions finalement de le toucher. D'abord Natsume, qui est aussi chamboulé que moi par ce qui se passe. Sans un mot, je l'observe prendre l'enfant... notre enfant dans ses bras. Il est vrai, nous n'avions pas réfléchi à de noms pour un garçon. J'imagine que cela viendra. Que nous nous mettrons d'accord sur un qui nous plaise. Pour l'instant, j'essaye surtout de me dire que ce n'est plus un rêve. Que ce que j'ai espéré pendant un moment s'est enfin concrétisé. Avec une expression émue et attendrie, je sens mon conjoint et le bébé établir un premier contact physique. Avant qu'il ne me le tende à son tour. Je ne m'y attendais pas, mais je suppose que j'aurais dû le prévoir. Je m'éclaircis la gorge avant de m'exécuter, moins hésitant que lui. Ma poitrine exécute pourtant un saut quand je sens le poids du nourrisson contre moi. Je peux sentir sa chaleur et son petit cœur battre. Ma gorge nouée, je ne retiens plus les larmes qui ne demandaient qu'à sortir. J'ai un peu honte, mais je n'ai pas pu m'en empêcher. C'est un bébé qui ressemble à beaucoup d'autres, et je le trouve néanmoins magnifique. Je suis heureux. Si heureux. C'est bien l'une des premières fois que j'ai du mal à l'exprimer, cependant ; j'espère que ça se ressent assez pour que je n'ai pas à le dire. C'est évident, après tout. Avec toute la douceur du monde, je le repose dans son lit.

« Je crois que nous aurons l'occasion de lui en trouver un le temps venu. »

Modestement, je sèche mes larmes, même si cela est bien vain puisque ce n'est certainement pas ça qui les retiendra.

« Nous sommes papas, à présent. »

Et c'est tout ce qui importe pour le moment. Il y aura des habitudes à prendre, des choses à changer, des nouvelles à répandre, et bien d'autres choses que nous aurons le temps d'apprendre. Ce sera un rôle que l'on devra maîtriser sur le tas. Mais cela ne me fait pas peur. Nous aurons l'occasion de voir les bases ensemble, et... de s'adapter peu à peu. Pour le moment, il nous faut redescendre de notre petit nuage, au risque de ne plus avoir les pieds sur terre. Le cri que nous entendons tout à coup est heureusement un bon retour à la réalité. Le bébé, après avoir gigoté dans son sommeil, s'est mis à pleurer pour qu'on prenne soin de lui. Et au vu des décibels qu'il est capable de produire, je sens déjà que nous n'aurons très vite plus de tympans.

« Pas de doute, ce sont bien tes gênes, ça. »

L'émotion a laissé place à cette seule remarque à laquelle je glousse, avant de tendre le nouveau-né en direction de la femme qui a accouché pour qu'elle puisse le nourrir. Peu à peu, il se calme finalement. Un léger soupir discret m'échappe, me remettant peu à peu de mes émotions, même si je ne suis pas au bout de mes peines. Si je sens de nouvelles larmes arriver, je les retiens pour plus tard, prenant de lentes inspirations pour me contrôler. Nous avons besoin de penser à autre chose. En outre, je n'oublie pas la promesse que j'ai faite à ma mère de la prévenir en première une fois que nous serons sur place. Je n'ai pas voulu l'affoler en lui disant que le travail avait commencé ; j'ai préféré attendre pour que nous ayons de l'espace et que la pression retombe un peu. Un peu en retrait pour laisser la mère porteuse tranquille, je me tourne vers mon conjoint.

« À ton avis, en combien de minutes vont rappliquer les autres lorsque nous leur annoncerons la nouvelle ? »

Imaginer les différentes réactions auxquelles nous aurons droit me permet un peu de me vider l'esprit. Je sais bien qu'il est habituel de prévenir les proches lorsque l'accouchement est sur le point de démarrer mais... Connaissant les énergumènes de notre famille (en toute affection), je ne pense pas que cela aurait été une bonne idée.
Samaël Enodril-Miyano
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Dim 2 Jan 2022 - 18:21
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Natsume Enodril-Miyano

Circle of life

Pas de stress, y'a point S
J'ai encore un peu du mal à saisir. Il va sûrement falloir un moment pour que mon cerveau finisse par enregistrer l'information, mais... Cela me va. Je ferais avec. Ce n'est pas un titre qui est entièrement nouveau pour moi, il faut le dire, alors cela m'adoucit quelque peu pendant que je fixe mon compagnon, sans un mot. Je n'ai pas envie de dire quelque chose et de rompre le silence confortable dans lequel nous sommes tombés.
Mais je n'ai pas besoin de le faire, puisque le nourrisson choisit ce moment pour commencer à pleurer ; un son qui me surprend et me fait ouvrir de grands yeux, étonné par la force de ses cris. Dans mon ventre, instantanément, une boule d'angoisse se forme. Mon instinct me pousse à réagir, mais heureusement, Sam est plus réactif et finit par tendre le petit vers sa génitrice pour qu'il puisse manger. Son commentaire, toutefois, me fait hausser les sourcils et le fixer d'un air blasé.

« Oh, pour ce qui est de se goinfrer, je crois qu'il apprendra plus de te part. »

C'est lui, qui avait insisté pour que l'on procède de cette façon pour la première fois, en plus, alors je ne veux certainement pas l'entendre faire des plaisanteries tout de suite. Non mais oh. Puis, si l'on faisait le compte de qui a les larmes plus faciles, on-... Bon, d'accord, taisez-vous, je sais qu'on est à égalité.
Devant sa question, toutefois, je ne peux pas m'empêcher de grimacer ouvertement et très visiblement. Urgh. J'ai beau apprécier notre famille... Je n'ai vraiment, mais vraiment pas envie de les voir maintenant. J'aimerais bien... Que nous ayons un peu de temps à nous, avec notre fils, avant qu'on ne doive commencer à subir la litanie des visites et des longues heures de discussion. D'un air exaspéré et à moitié blasé, je jette un regard entendu à mon compagnon.

« Officiellement, pour des raisons incompréhensibles, tu n'as plus de forfait et moi non plus, ou l'on a oublié nos portables à la maison. Débrouille-toi pour que ce soit crédible jusqu'à assez tard pour qu'ils ne puissent venir que demain. »

Il est meilleur menteur que moi, donc il s'en sortirai sûrement davantage ; et de toute façon, il va sûrement falloir que je vomisse une nouvelle fois de stress d'ici peu. Ce n'est pas que je ne veux pas les voir ou que le dire ne m'intéresse pas, mais... Ce n'est pas vraiment ma priorité pour le moment. Ils auront largement de temps de voir le petit, de toute façon, alors ce n'est que partie remise pour quelques heures.
Prenant doucement sa main, je la serre contre la mienne, à la fois pour me rassurer en la sentant, et à la fois pour qu'il me suive doucement vers l'extérieur, afin que nous reprenions un peu d'air. La petite terrasse de la clinique est vide, hormis pour les quelques bancs et livres posés sur la table. Me retournant vers Sam, je lui offre un sourire doux et un regard tendre, malgré la fatigue évidente dans mes yeux.

« Je t'aime. »

Je le pense toujours, mais... Aujourd'hui, cela m'aide à être apaisé, à me sentir mieux. Assez pour ne pas être couché par terre, du moins, même si m'asseoir pour lire n'est pas non plus une activité très active. En saisissant quelques bouquins au hasard, l'un d'entre eux finit par attirer mon attention. Clignant des yeux, je m'arrête une seconde, avant qu'une idée ne me vienne en tête. Distraitement, je tends le bouquin vers mon mari, l'attention portée sur le titre.

« Tu penses que... ? »

Je ne sais pas trop pourquoi. Sur le moment, je n'ai pas réfléchi. Mais... Après tout, ce n'était pas le pire des choix.



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ft. Sam
Natsume Enodril-Miyano
Natsume Enodril-Miyano
Eleveur
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Dim 2 Jan 2022 - 18:21
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Samaël Enodril-Miyano

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Circle of life
feat Natesoumé
"Arsène"

J'aurais sans doute bouder en temps normal face à son commentaire, qui est plus là pour me faire rire qu'autre chose. Mais à l'heure actuelle, j'ai juste envie... de glousser un peu, et de me dire que ça me ferait plaisir, en réalité, que ce petit tienne quelque chose de moi. Après, je ne suis pas lié par lui par le sang alors je... Pas que j'avais des doutes, mais quelque part, ça me rassurerait, s'il me ressemblait un peu, du moins sur certains points. Je vais quand même l'élever, après tout. J'espère... qu'il me verra comme un bon père. C'est ce serait mon souhait le plus cher, d'élever correctement nos enfants. Enfin 'nos'... Déjà celui-là serait pas mal. Je suis fébrile, très nerveux, et agité intérieurement, mais je suis heureux. J'en ai rêvé, de ce moment. Je me l'imaginais bien souvent, conscient que la réalité serait de toute façon bien différente. Le plus dur est passé, on va dire. Le bébé est là, en bonne santé, avec la mère qui l'est tout autant, puisque l'accouchement s'est bien passé. C'est tout ce qu'on espérait. Je ris un peu plus par la suite quand je comprends qu'il n'a pas hâte non plus à annoncer la nouvelle à tous nos proches. Au fond de moi, je suis impatient qu'ils l'apprennent, bien sûr, mais il nous faut aussi le temps de le digérer nous-même. Personne déjà n'est au courant que l'accouchement s'est produit dans la nuit et s'est terminé ce matin. Dès que nous avons su pour la perte des eaux, nous nous sommes précipités à la clinique sans demander notre reste, et ça a été des heures à attendre et à angoisser. Donc je ne suis pas pressé non plus d'appeler les autres. J'ai d'ailleurs mis mon portable en mode avion pour être sûr de ne pas être dérangé. Je sais bien que je devrais être joignable à n'importe quel moment au cas où il se passe quelque chose, mais... Je fais confiance à Faust ou Lionel pour s'en occuper, je ne m'inquiète pas. Je n'aurais de toute façon pas été en état de faire quoi que ce soit.

Sursautant face à la chaleur de sa main dans la mienne mais souriant instantanément, je le suis volontiers à l'extérieur en laissant la mère porteuse et notre fils dans la chambre pendant que nous nous remettons tous des événements. Mon cœur fond en entendant ses douces paroles auxquelles je suis habitué mais dont je ne me lasse jamais. Je les lui rends en embrassant son front avant de le laisser se changer les idées par le biais de quelques lectures que ce soit. Ce qui n'est pas bête, en soit. Je décide de l'imiter, passant mon regard sur les rayons d'un air distrait. Mais tout à coup, au bout de quelques minutes, Natsume me fait signe de m'approcher. Il me montre la couverture d'un livre en me demandant un avis. Je ne comprends pas bien ce qu'il veut au départ, avant de penser au fait qu'on a, vraisemblablement, pas encore donné de nom à l'enfant qui vient de naître. Et je crois qu'il tient entre les mains une suggestion.

« Arsène ?.. »

Arsène... Comme nom ?..
Je cligne des yeux en réfléchissant.

« Arsène... C'est... C'est plutôt joli. »

En vérité, si j'avais bien sûr déjà fait des listes de noms, aucun ne me plaisait réellement. Je n'ai jamais trouvé satisfaction, et c'était extrêmement frustrant. Je voulais avoir une idée. Je voulais être capable de tomber sur un nom qui nous plairait à tous les deux pour ne pas être démuni au moment où le médecin nous demanderait de l'inscrire. Mais plus j'y pense, et plus je me dis que... ce nom-là, il est parfait.

« Arsène Enodril-Miyano... Oui... Ça sonne très bien. »
Samaël Enodril-Miyano
Samaël Enodril-Miyano
Elite
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Dim 2 Jan 2022 - 18:23
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