Quoi de neuf sur l'île d'Enola ?

Période en cours
Printemps 2025

~22 - 28° / Températures en hausse et grand soleil !

Intrigues et Events
Intrigue n°3 : « Ferveur »
L'Elu auto-proclamé des Monarchistes fait son entrée ! La Compétition, Elixir et le Gouvernement sont en crise et les Anarchistes demandent la démission du Chef du Conseil.
Mini event n°1 : Panique à Vanawi !
Un blocus Anarchiste est en cours à Vanawi, sous surveillance des forces de l'ordre.

Missions et Défis
Un guide dans les ruines (mission)
Faites découvrir les ruines du Titak !
La comète (défi)
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Event no°1 - La Dérive
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Regigigas
LA DÉRIVE

Aujourd'hui, les flots semblent sourire. Le soleil se reflète sur les vagues qui viennent se mourir contre la coque du bateau de plaisance qui vogue presque en dansant sur l'océan. Un regard vers l'horizon et on y discerne plus que l'azur de la mer et celui plus prenant encore d'un ciel sans nuage. Enola a disparu derrière mais on la devine encore près, vers l'est. Le navire a quitté son port tôt ce matin et maintenant l'astre du jour est bien haut dans le ciel. La brise marine se joue des quelques chanceux amassés sur le pont à déguster une boisson rafraîchissante et discuter entre eux.

Ce n'est pas la première fois que l'Opal parcoure ces flots avec la promesse de l'aventure. Aujourd'hui a pourtant un goût particulier, comme si chaque coeur battait au rythme de la fête. Ces gens, plutôt que de débourser les coûts habituels de cette croisière d'une journée dans les environs marins d'Enola, auront gagné leur place lors d'une distribution de billets gratuits. Il y a donc dans l'air quelque chose de festif, d'autant plus que la température se prête à l'occasion.

Depuis ce matin, les voyageurs ont pu faire l'observation de certaines espèces marines en plus de profiter du luxe du bateau. Buffet, piscine et jacuzzi et que dire de la vue! La bonne humeur est au rendez-vous et pourtant certains rires s'interrompent brusquement. Dans l'azur du ciel, un point sombre se propage rapidement, couvrant l'horizon. Les vagues enflent tout à coup, se font houleuses et le vent hurle leurs caprices. Les pas des marins se font tout à coup hésitants tandis que le navire tangue sous la furie soudaine de l'océan. La pluie s'abat sur eux, crachat violent et déchaîné. Lorsque les vagues s'ouvrent, une forme apparaît dans un cri à glacer le sang, un cri ancien.

Kyogre.

Il les regarde, le temps semble presque se suspendre. Dans ses prunelles ne luit pas la colère, mais l'intelligence. La bête marine, en orchestrant cette démonstration de force, semble parfaitement en contrôle de ses moyens. Comme si elle savait quelque chose que tous ignorent.

Explications:
Regigigas
Regigigas
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https://enola.forumactif.com
Dim 18 Mar 2018 - 18:28
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Silas C. Fisher

La Dérive

Event no°1
Le ciel et la mer dessinent un portrait de rêve dans un horizon tranquille. Silas Fisher apprécie chaque coup de pinceau, chaque délicate subtilité de ce tableau unique composé par la nature. Il n’a plus souvent l’occasion de se laisser bercer par le spectacle des vagues maintenant qu’il habite à l’intérieur des terres, cloîtré à l’ombre des montagnes et des forêts tropicales. Il doit avouer que la brise marine qui fait s’emporter ses cheveux tout comme son cœur lui manquait énormément. À présent, il goûte le sel contre ses lèvres en profitant pleinement de cette rare journée de congé. L’animation du pont ne le dérange même pas, lui qui préfère pourtant la solitude aux foules. Il s’est placé délibérément à l’écart, appuyé contre la balustrade comme pour se suspendre au-dessus des flots. Le jeune homme se dit qu’il a bien de la chance d’avoir reçu cette invitation, qu’il n’aurait probablement pas osé autrement. Il sirote sa limonade, incapable de faire disparaître cet énorme sourire de son visage. Il a décidé, pour des raisons de sécurité, de ne pas libérer ses Pokémon sur le pont. Il doit avouer que malgré tout l’amour qu’il leur porte, être un peu seul et en silence ne lui fait de tort du tout. Son côté paresseux et son goût naturel du luxe en fait un passager exemplaire et probablement un consommateur qui viendra vendre les mérites de cette croisière après coup.

Silas met un moment à réaliser que l’horizon se couvre. Ses pensées divaguent, non pas vers le travail ou la Pension mais plutôt sur sa vie. Il dédie tant de temps et d’énergie à son métier dernièrement qu’il commence à réellement envisager de prendre un employé pour l’aider, maintenant que sa Pension gagne en popularité. Il aimerait avoir la chance de voyager d’avantage, de découvrir l’île. Un peu comme il l’a fait avec sa petite bande quelques semaines plus tôt dans les ruines du Titak, il espère vivement faire de nouveaux apprentissages et se sortir de son quotidien. Et pourquoi pas faire de nouvelles rencontres? Silas se retourne pour observer la masse de gens rassemblés sur le pont, leurs conversations, les rires et les sourires. Il soupire un peu en se disant qu’il n’a pas beaucoup de talent pour effectuer de nouvelles rencontres en fait, pour passer outre sa timidité naturelle. Aujourd’hui serait une occasion de faire connaissance avec de nouvelles personnes mais il reste dans son coin. L’éleveur se détache de sa contemplation de la foule pour se concentrer sur l’horizon. Il réalise aussitôt que quelque chose cloche. Là où l’azur triomphait, les nuages s’agglutinent. Un vent violent lui fouette le visage et une pluie torrentielle s’abat sur eux. Le jeune homme peine à en croire ses yeux. Il connaît le climat parfois changeant d’Enola, mais la violence de cette tempête a explosé si brusquement! Devant l’assaut des vagues, le bateau se met à tanguer.

La panique gagne les passagers, tout comme Silas d’ailleurs qui tente de se raccrocher à la balustrade. Sa main valide étant déjà occupée par son breuvage, il tombe lourdement au sol en échappant sa consommation et en brisant le verre. Un peu étourdi, il se redresse sur ses genoux avec quelques difficultés, juste à temps pour percevoir un cri épouvantable, de ces cris profonds, anciens, primitifs. Le brunet écarquille les yeux en voyant une forme fendre les flots, l’auteur de ce cataclysme. Entre la pluie, les vagues et le vent, le garçon reconnaît la forme d’une bête qu’il croyait appartenir aux légendes. Son cœur rate un battement tandis que la créature semble les regarder, les narguer même. Il se sent petit, insignifiant, devant sa grandeur et sa puissance, restant au sol comme pour ne pas la provoquer.

Kyogre.

Petit mot:

(c)Golden
Silas C. Fisher
Silas C. Fisher
Eleveur
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Mar 20 Mar 2018 - 14:08
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Alice C. Donovan


La Dérive
"Mais il est malade ?!"
« Doucement, Alice, tu n'es pas toute seule !
- Oui oui, on s'voit plus tard !  »

Je ralentis légèrement le pas, alors même que j'étais d'humeur à arriver jusqu'au bout du pont en quelques secondes. Une moue boudeuse s'étire sur mon visage alors que je tourne mes yeux vers le possesseur de cette voix râleuse et agacée, beaucoup moins décontracté et enthousiasme que je ne le suis. Je ne comprends pas trop pourquoi il râle, depuis ce matin. J'aurais cru que ce serait moi qui aurait pleurniché, vu l'heure à laquelle il a failli embarquer, mais non, j'étais pimpante et surexcitée dès le réveil. D'ailleurs, moi qui ai opté pour une robe toute simple avec une casquette et des tongs bien confortables, je glousse quelque peu quand je vois qu'il a enfin accepté de mettre quelque chose correspondant à peu près à la météo. C'était bien drôle de le voir arriver avec un pull, mais là, en short-chemise-chapeau de pépé en paille sur la tronche, avec sa tête agacée de vieux croûton, il me fait bien rire, et c'est sans doute pour cela que je ne prends pas à cœur sa voix sèche. Je suis de bien trop bonne humeur pour me préoccuper des rabats-joie. Et puisqu'il n'en a rien à faire de me surveiller, le voilà qui me lâche pour me laisser à mes affaires et s'occuper des siennes.
En même temps, j'aime beaucoup les voyages en bateau. Papa a toujours adoré en faire, et il m'y a habitué dès que j'étais petite. Je partage son appréciation pour la mer, aussi étonnant que cela puisse paraître, alors j'étais plutôt enjouée quand il m'a donné des billets pour cette croisière-là. Bon, le problème, c'est que je devais forcément emmener un adulte avec moi, alors c'est tombé sur Natsu. Il n'était pas très enchanté et il a même fallu que j'insiste un long moment pour qu'il accepte, mais je n'avais pas le choix. En échange, je vais devoir faire quelques journées de baby-sitting gratuit, mais... Bah, ce n'est rien de gâché.

Le voyage s'annonce plutôt agréable, même si je ne sais pas quoi faire, quand je vois toutes les activités possibles. Je sais bien que ce n'est pas anar, de profiter de ce que fait la compétition, mais bon... C'est un peu comme prendre de l'argent d'un politique, en un sens. On peut se laisser faire payer pour au final leur faire à l'envers une fois dans l'isoloir. Je n'ai pas beaucoup de culpabilité, même si cette démonstration de luxe me... Je ne sais pas pourquoi, mais ça me gêne un peu. Quelque chose au fond de ma tête s'agace quand je vois tout ce gaspillage et tout cet excès d'abondance, ne serait-ce que quand je repense à mon propre passé. Mais, probablement trop égoïste et immature, je repousse la question au fond de ma tête et me détend en m'approchant de la barre, ne serait-ce que pour avoir la vue la plus belle possible de l'océan.

Mon sourire s'élargit alors que je respire la brise comme la dernière des hippies, bien contente de ce week-end qui s'annonce tout simplement splendide (oui je sais, jim carrey, tout ça). J'en profiterais presque pour envoyer des photos à Dany, mais je sais bien qu'il s'en fichera comme de la dernière pluie (ou me renverra un vague 'ok.' dans trois jours après avoir oublié cinq fois de répondre). Se contenter de profiter me semble être un plan plus tentant et avantageux, dans lequel je me complais sans la moindre honte.

Toutefois, je constate avec étonnement que les rires et les paroles se sont calmées. Le silence se fait lourd, puis laisse place à des chuchotements boursouflés d'inquiétude, qui parviennent malgré mon calme et ma détente à faire germer une graine de doute au fond de ma tête. Je plisse les yeux, et regarde avec plus d'attention l'horizon : voilà qu'il se teint de noir. Le vent s'agite, et je le sens me gifler le visage en quelque seconde à peine, au même moment où les nuages perdent de leur blancheur impeccable pour se ternir. Les vagues claquent contre la paroi de l'eau et viennent s'échouer contre la coque du bateau : je ne dois le fait de ne pas avoir chuté qu'au réflexe inespéré qui m'a fait m'accrocher, par réflexe de survie, à la barre. Mon cœur fait un bond dans ma poitrine, tandis qu'une froideur sèche me monte dans les veines.
Ce sont les cris qui m'inquiètent. Les bruits, la panique, les petits chocs. Je sens mes doigts s'agiter nerveusement, alors que mes mains se perdent sur mon crâne pour tenter de cacher mes oreilles à l'aide d'un casque qui n'est pas là. Des gens tombent à terre, j'entends un bruit de verre brisé, mais rien n'est là pour protéger mes oreilles de sons qu'il m'est difficile d'entendre. La violence subite de cette tempête arrivée en quelques secondes me prend de court, et mes yeux se perdent dans la foule à la recherche du visage de mon cousin, cherchant sûrement à le trouver pour me rassurer ; mais rien à faire, je suis toute seule. Ça ne devrait pas me faire aussi peur, mais la théorie est bien plus complexe que la pratique.

Je cesse ma recherche quand j'entends le son de l'eau qui se fend petit à petit pour révéler une énorme silhouette, bien plus grande que tout ce que j'ai jamais pu voir. Au début, je ne m'avoue pas ce qui se dessine pourtant devant mes pupilles écarquillées et ébahies Je ne peux que délirer, n'est-ce pas ? Tout cela semble complètement tiré par les cheveux, et sans doute que la peur tente de me protéger par un déni tout naturel. Un colosse se tire de l'eau, jetant vers nous un regard que ne saurais déchiffrer, mais qui me paralyse pourtant de haut en bas. Ma respiration s'est bloquée dans ma gorge, et j'en oublie de reculer. Ce n'est pas... Comment, juste, pourquoi... Que fait un Kyogre ici ?!

« C'est... C'est quoi cette blague ?! »

Ma voix se teinte d'une incrédulité pleine de panique. C'est une blague, hein ? Oui, non, c'en est forcément une. Je prie pour que c'en soit une, parce que la terreur qui vient de me prendre à la gorge et qui tend chacun de mes muscles me fait me rendre compte que face à une créature pareille, je serais aussi impuissante qu'une souris.
18 MARS 2023Event n°1
Alice C. Donovan
Alice C. Donovan
Compétitrice
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Ven 23 Mar 2018 - 2:10
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Invité
Une croisière ? Je n’ai jamais fait de croisière ! Alors quand j’ai reçu cette invitation gratuite, j’ai d’abord cru à une arnaque, bonne ou mauvaise intuition ? Curieuse de savoir, je me suis rendue au lieu et à l’heure indiqués sur le coupon et finalement, me voilà sur un bateau. Bon ba, mauvaise intuition parce que je suis belle et bien en croisière sur un paquebot énoooooorme. Ca fait déjà un moment que nous avons quitté le port et je n’ai pas encore eu le temps de faire le tour du navire. Néanmoins, j’ai déjà avalé deux cocktails et goûté à un peu près toutes les verrines apéritives et c’était excellent, vivement les desserts ! En attendant, je me faufile entre la foule, seule puisque Quidam a le mal de mer, et je continue mon exploration du bateau. Devant moi s’ouvre une nouvelle salle où il y a toute une structure gonflable pour enfants. Pleine d’enfants. Je me fige un quart de seconde, juste un quart de seconde mais c’est déjà trop tard. Une petite fille me rentre dedans et lève son regard larmoyant vers moi. Je m’accroupis pour m’excuser et elle me regarde curieusement.

«  Z’avez les cheveux verts m’dame.
- Euh… Oui, oui. »

Elle me fixe et mal à l’aise je détourne le regard, ne sachant comment m’en débarrasser. Et deux minutes plus tard, la situation s’aggrave quand ses copines la rejoignent. Elles sont maintenant trois à me regarder curieusement, comme si j’étais une espèce rare. Elles ont l’air mignonne comme ça mais je suis sûre que sous ce regard d’ange il y a trois petits démons qui m’observent et qui se demandent à quelle sauce je vais être mangée. Il faut que je sorte de là. Je me redresse et je fuis le danger en revenant sur mes pas, soufflant bruyamment quand je sors de la cage aux lions. Je soupire en décidant d’aller prendre l’air et je remonte sur le pont où le vent balaye mes cheveux récemment coupés. Une main sur ma nuque libre me rappelle le terrible souvenir du coiffeur et je frissonne. Au moins, ça repousse. D’une main je les coiffe vers l’arrière pour dégager mon visage à cause du vent qui me les fait tournoyer dans tous les sens puis je vais me pencher au-dessus des barrières de sécurité pour regarder l’eau remuée par le paquebot.  Quelques pokémons aquatiques nous suivent et je reste un moment à contempler leur danse à la fois dans l’océan et dans les airs lorsqu’ils se propulsent hors de l’eau. Puis, petit à petit, le vent s’intensifie, le ciel se couvre et en très peu de temps, le soleil disparaît derrière des nuages orageux qui ne présagent rien de bon. Mais sur un paquebot comme celui-ci, on ne risque rien, pas vrai ? A part peut-être heurter un iceberg mais je crois me souvenir qu’il n’y en a pas beaucoup dans le coin donc pas de raisons de s’inquiéter, n’est-ce pas ?

Le vent souffle de plus en plus fort, remuant la mer et faisant suffisamment tanguer le paquebot pour faire trébucher les passagers. Je reconnais avec surprise l’éleveur à qui j’ai confié mon marshmallow, tomber lourdement au sol. Je m’avance vers lui pour l’aider et lui tends ma main quand un bruit… Non un cri d’où émanent la puissance et une force antique, mystérieuse, retentit dans l’atmosphère. Aussitôt, l’inquiétude me gagne. Je me retourne lentement pour apercevoir Kyogre émerger entre les eaux et secouer l’océan dont les vagues en colère viennent s’écraser sur la coque du bateau.

« Est-ce que ça v… Par Arceus… »

Je savais qu’une croisière gratuite c’était trop beau pour être vrai !
Invité
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Ven 30 Mar 2018 - 9:37
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Samaël Enodril-Miyano


&&&



Event n°1
La Dérive
"Oooooh la grosse vague !"


Le ciel est bleu, le soleil brille, les oiseaux chantent, c'est une belle journée qui s'annonce, aujourd'hui. Et quoi de mieux pour un temps pareil qu'une croisade sur un bateau comme celui-ci ! Je m'agite depuis ce matin avec les préparatifs pour vérifier que tout est en ordre, mais rien ne saurait plus parfait pour accueillir les nombreux voyageurs qui commencent à monter sur le navire. Quelle joie de voir autant de monde rassemblés ici, et notamment ces sourires contagieux que les touristes arborent. En effet, ce serait stupide de faire la tête un jour pareil. Nous ne fêtons rien de particulier pour une fois, si ce n'est le démarrage de l'Opal qui navigue désormais sur les flots paisibles de l'océan. La brise est douce, les Pokémon viennent tranquillement faire coucou aux humains qui viennent leur rendre visite, et si ce n'est deux ou trois passagers qui ont peut-être été surpris par des crottes de Goelise, tout le monde semble ravi de cette croisière. L'île me semble bien loin mais c'est sans regret que je la quitte des yeux pour le moment afin de me concentrer sur les différentes activités proposées pour voir si tout est en ordre. Je ne porte pas mon costume d'Elite ou de Milicien, mais ce n'est pas une raison pour flâner. Après tout, je m'ennuierais bien vite si je me laissais aller à la bronzette. Ou alors je dis ça par peur de culpabiliser encore si je ne travaillais pas, allez savoir... Quoiqu'il en soit, je tire quand même aussi une petite satisfaction à servir de guide ou de 'surveillant' quand on l'exige. Je n'ai pas d'obligation particulière puisque le bateau a un équipage complet, mais on va dire que ça m'occupe et m'empêche de penser à mon bureau froid et vide. C'est après tout la Compétition qui a lancé l'événement, alors pour une fois que nous pouvons nous flatter d'une quelconque action, depuis l'histoire avec Elixir...

Bon, j'avoue que j'en profite aussi pour voir s'il n'y aurait pas quelques têtes familières dans le lot, mais je n'ai pas grand espoir, car le bateau est grand, très grand, et qu'il y a du monde, beaucoup de monde. Familier avec les têtes à piques, toutefois, je me disais, au moins, que les membres de la hedgehog family seraient reconnaissables, mais je ne crois pas que Faust soit venu, pour le coup. Et il n'est pas le seul, maintenant que j'y pense. Lionel n'est pas là, mais ça m'étonne un peu plus de lui, alors qu'il aime tant se pavaner. Enfin... J'espère qu'il est content, au moins, avec toutes les photos que je lui envoie. J'ose même abuser des filtres, mais ça c'est surtout pour blaguer. Lorsque l'après-midi commence, je ne cesse alors toujours pas de m'activer et alterne entre baignade rafraîchissante, distribution généreuse de mets quand je me permets de prendre un plateau (pour faire genre qu'on est serviable à la Compétition), et recherche d'individus à embêter. Pour le coup, en voyant tous les enfants s'affairer autour de la piscine externe, je me dis étrangement que Axel aurait peut-être aimé être là, pour le coup ; contrairement à son père biologique qui n'aurait pas arrêté de recracher son déjeuner, mais cette dernière pensée, si elle reste amère quelque part, me tire un léger rire amusé. Enfin... Je ne vois pour l'instant aucun visage renfrogné à l'horizon, alors je me dis avec soulagement, au moins, que tout le monde s'amuse et que peut-être cette journée ensoleillée ne se terminera pas mal.

Je crois, pourtant, avoir parlé trop vite l'instant même où je vois le ciel s'assombrir d'une manière tout sauf rassurante. Intrigué, je crains pendant un instant l'attaque d'un Pokémon type Léviator ou quelque chose du genre. Rien qui soit bien dangereux en soit puisque je ne dois pas être le seul qui ait pensé à prendre sa ceinture de balls. Je suis pris par surprise toutefois quand une vague subitement violente vient heurter le bateau et me fait trébucher au sol. En me relevant tant bien que mal, je me rapproche maladroitement du bord pour scruter les alentours et constate avec effroi et stupéfaction que les flots se sont agités. En même temps que les passagers à bord. Le vent, lui, devient plus lourd. L'ambiance, plus lourde. La pluie, quant à elle, apparaît pour fondre sur nous. Pas une pluie fine et innoffensive, mais des gouttes qui s'écrasent brutalement comme si elles annonçaient quelque chose. J'ai soudainement un mauvais pressentiment qui vient accélérer mon rythme cardiaque alors que je commence à appréhender ce qui nous attend. Il y a une chose dont je veux être persuadé, cependant, c'est que ce déchaînement des éléments naturels est dû à la présence d'un Pokémon. Ou de quelqu'un, en tout cas. Peut-être d'un fou comme celui qui avait réussi à prendre le contrôle de Sulfura. Bref, ce chaos n'est pas là par hasard.

Lorsqu'une nouvelle vague plus grosse que les autres vient s'écraser sur les bords du bateau, je pourrai presque la sentir me toucher, et m'engloutir si elle venait à être plus grande encore. À quelques mètres devant nous, une forme dans cette mer furieuse apparaît. Elle est énorme. Je pousse un hoquet de stupeux, muet devant ce que je vois en train de se dessiner sous nos yeux. L'océan, comme s'il se fendait en deux, dévoile de ses profondeurs un Pokémon gigantesque que je n'avais eu l'occasion de voir que dans les livres de mythes jusqu'à aujourd'hui. J'écarquille les yeux et les frotte pour me persuader que je ne rêve pas, mais le grondement qui résonne de la bête est assez rauque et forte pour que je me sente bien réveillé. Kyogre... Par Arceus... Si je ne sentais pas le danger arriver, je serais bien resté là à admirer cette légende vivante. Mais ce n'est pas le moment de flancher quand bien même j'ai les jambes qui tremblent un peu et que je suis immobile. Je n'ai même pas la spontaneité de crier ou de faire quelque chose. Avec une tête d'ahuri, je laisse mes yeux rivés sur le Pokémon marin antique, quand bien même ce n'est sûrement pas la meilleure chose à faire. Il faut l'intervention de nouvelles vagues se brisant sur la coque pour que je sorte de ma torpeur. Reprenant mes esprits peu à peu, je sens mes lèvres trembloter mais tente de reprendre contenance tant bien que mal, avant de m'accrocher à la rambarde plus fermement pour éviter au maximum de tomber. Rester au sol pourrait être dangereux dans la situation actuelle. Et moi je... Je me rappelle. Je me rappelle de mon rôle au sein de la Milice. Je ne m'occupe pas des océans à proprement parlé mais je m'occupe d'une partie de l'île. De sa totalité, en l'occurrence, en l'absence de mon collègue Coordinateur. Et je ne sais pas combien de personnes sont venues aujourd'hui, mais ils sont nombreux. Et je dois faire quelque chose. Mais quoi ?.. Aucun de mes Pokémon ne seraient assez puissants pour faire face à Kyogre et voler sur un de mes Pokémon Vol est aussi compromis puisque les vents sont trop forts, et la mer trop agitée pour que je me serve même de mes Pokémon Eau. Non... Est-ce que je demeurerai impuissant alors que ça serait le moment parfait pour que j'agisse ?.. Dans la confusion, alors que je réfléchis à toute vitesse, je me tiens plus fermement au bateau et hurle aux autres de faire de même.

« Tout le monde ! Accrochez-vous ! »

Paroles sans doute inutiles alors que je devrais faire plus, mais dans l'état actuel des choses, j'ignore comment procéder. Et Lionel qui n'est pas là... Je ne sais pas s'il aurait pu faire quoi que ce soit d'utile, mais je me serais senti moins seul pour le coup. Et surtout moins ridicule de me trouver désemparé alors que je suis censé assurer la protection de ces gens. Frustré, dans un effort désespéré, je m'avance lentement mais sûrement en direction de l'avant du bateau, regardant autour de moi si des gens n'auraient pas besoin d'un coup de pouce que je pourrai leur donner. Car c'est tout ce que je peux faire pour l'instant.
Samaël Enodril-Miyano
Samaël Enodril-Miyano
Elite
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Sam 31 Mar 2018 - 4:58
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Mell Straum
La dérive.
Event n°1
Cela faisait un bout de temps que Mell lorgnait avec envie les bateaux de plaisance qui partaient en croisade sur la mer. Et en vrai, il n'était jamais monté sur un bateau pour le plaisir de faire une promenade sur les flots. Il empruntait parfois le ferry pour se rendre de Nuva Eja à Vanawi mais ce n'est pas comme si le voyage était spécialement confortable ou assez long pour en profiter pour se détendre. Enfin, bien sur, il ne fait pas l'enfant gâté et ces voyages utilitaires lui ont quand même fait comprendre qu'il aimait bien voyager en bateau et qu'il n'avait pas le mal de mer. On peut dire que Mell a l'estomac bien accroché de manière générale (il le faut quand on aime la pizza hawaïenne... sans commentaires...). Donc, quand le mot était passé en ce qui concerne la gratuité de cette croisière, Mell avait sauté sur l'occasion, sans oublier d'insister sur le fait qu'il ne pouvait attendre le jour où il irait siroter des cocktails auprès de tous ses proches, amis et collègues. Probablement que c'est parce qu'il l'avait tant saoulé que Natsume était aujourd'hui monté sur le bateau lui aussi. On y reviendra plus tard.

Mell avait enfilé sa tenue du parfait touriste tropical : bermuda, chemise à manches courtes, bob, espadrilles, verres amovibles teintés par-dessus ses lunettes de vue... Oui, il est très moche comme ça, mais pour profiter à sa façon, il faut être à 100% dans le rôle du touriste en train de profiter d'une bonne croisière. En grimpant sur le pont, le medecin-chercheur fut d'ailleurs ravi de tout à fait se fondre dans la foule de personnes, dont un certains nombre avaient des accoutrements ridicules semblables au sien. Il fila briguer un transat avec un cocktail plus grand que son visage, un espèce de mélange de lait au fruit avec des glaçons, un certain nombre de bouts de fruits, et une tranche d'ananas accrochée sur le bord et des feuilles de menthe flottant à la surface du liquide. Une fois installé, il se mit à l'aise en regardant le ciel d'un air béat, tout en inspirant sa boisson avec sa paille.

Toutefois, en ouvrant de nouveau les yeux, Mell ne fut pas assez bête pour ne pas remarquer le ciel qui devenait tout d'un coup gris. Les exclamations joyeuses s'atténuèrent pour laisser place à des bavardages plus concernés lorsque des gouttes commencèrent à assaillir le pont. En protégeant son coktail, Mell se redressa sur son transat et arqua un sourcil.

Oui, bon, bah, c'est les aléas du climat tropical, quoi...

Mais on est pourtant pas dans la saison de la mousson et des typhons. Mell se prépara à suivre les gens dans le hall intérieur du bateau mais c'est alors que tout le monde commença à se rapprocher des balustrades à grand cris. Un silence grave, interpellant mêlé d'une inquiétude palpable.

Bon d'accord, c'est un peu trop brutal comme averse pour un « climat tropical ».


En protégeant sa boisson des gouttes, Mell regarda autour de lui et entendit des cris fuser depuis la balustrade. Intrigué et préoccupé, il hésita quelques temps avant de se rapprocher à son tour, et de plonger son regard sombre en direction de l'océan devenu très agité. Effectivement, quelque chose bougeait, faisait s'agiter les flots de plus en plus fort au point qu'il en lâcherait son fichu verre. Mell retira les verres teintés de ses lunettes de vue pour mieux y voir et réalisa comme d'autre ce qui se passait sous les flots. Il retint son souffle et lâcha son verre sur le pont, sa machoire tombant d'un coup à la suite d'un hoquet.

Aaaaaaaaaaah ????? Mais qui quoi pourquoi comment ?! Qu'est que Kyogre fout là ?!

Il était partagé entre l'euphorie et la panique, mais la panique l'emporta.

M-mon dieuuuuu on va peut-être tous mourir !


Comme pour répondre à cette dernière pensée, une vague plus violente et grande que les autres souleva d'un coup le pont, et le medecin-chercheur perdit l'équilibre, dégringolant vers l'arrière. Heureusement, ses réflexes développés lui permirent de se raccorcher à la première chose qu'il lui tomba sous la main : la jambe d'un inconnu pas si inconnu qui ordonnait qu'on se raccroche solidement en attendant que la tempête provoquée par Kyogre cesse. Accroché à la jambe de Samaël comme si sa vie en dépendant, Mell se mit à gémir comme un enfant effrayé.

« Gniiiih ! E-E-E-Enodriiiiiiil ! Ne l-lâche p-pas h-h-h-hein ?! J-j'veux pô mouriiiiir ! »



Mell Straum
Mell Straum
Scientifique
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Sam 31 Mar 2018 - 13:12
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Amethyst E. Blyns
La Dérive





Il y a peu de choses qu’Amethyst apprécie autant que de passer du temps auprès de sa cousine Kendra. Parmi les membres de sa famille, ses cousins sont probablement les gens avec lesquels l’adolescente se sent le plus à l’aise et à même de s’ouvrir sans avoir recours à ses vieux réflexes de tests qui peuvent s’avérer blessants. Non pas que ce ne fut jamais le cas non plus avec eux, simplement qu’elle parvient mieux à gérer son anxiété sociale auprès d’eux. Devant l’invitation de la jeune femme à se joindre à elle dans une croisière autour d’Enola, Amy en a hurlé de joie, suite à quoi elle a eu un comportement déplorable et une attitude exécrable toute la semaine. Les cadeaux lui ont toujours fait un drôle d’effet, provoquant énormément de culpabilité, de honte et d’incompréhension chez elle malgré la joie orchestrée. Heureusement pour l’adolescente, son père a fait preuve d’une immense patience et est intervenu de manière préventive à de nombreux moments afin d’éviter la crise chez elle. Une conversation plus intime aura aussi consolidé l’envie de la violette de réussir au niveau comportemental pendant les quelques jours la séparant de l’événement. Maintenant, elle ne regrette rien. Elle s’est emparée du bras de Kendra et exulte la joie. Parfois, elle doit s’arrêter pour faire quelques respirations, se sachant incapable parfois de gérer son bonheur. Amethyst n’a pas envie de se saboter aujourd’hui, mais tout ceci lui demande un effort considérable.

Heureusement pour elle, Kendra et Amethyst sont venues accompagnées d’un ami de la Championne Coordinatrice, un dénommé Silas Fisher. Amy l’a déjà rencontré dans le passé du temps qu’il travaillait chez sa tante mais ne conservait jusqu’alors peu de souvenirs de lui. Amy, depuis son arrivée, s’est empressée de lui poser toutes sortes de questions gênantes qui l’ont laissé rougissant et confus. Sentant son malaise, l’adolescente s’est plu à continuer, au grand désarroi du jeune homme qui a finit par ignorer les insinuations parfois douteuses de la jeune fille. Pour l’instant, Kendra et elle se sont éloignées afin de profiter des boissons et du buffet. Amy vient d’avaler une grande assiette et discute plus doucement désormais avec sa cousine, ayant cessé de faire la pitre. La première goutte s’écrasant contre sa tête lui tire un petit cri un peu exagéré, lui faisant lever la tête vers un ciel aux accents de gris. La jeune fille écarquille les deux, cherchant contre son épaule la présence de Diddy. Le Capumain émet un léger grondement qui ne lui ressemble guère et Amethyst commence à vraiment s’inquiéter. La levée d’un vent soudain la fait se raccrocher à Kendra.

«J’pense qu’on devrait trouver ton ami à un bras, ça a pas l’air normal tout ça.»

Amethyst regarde autour d’elle en tentant de repérer l’eno-syrien mais sans succès. De toute manière, un grand cri vient de se faire entendre, immobilisant la jeune Coordinatrice sur place. Par-delà les silhouettes qui se situent devant elle, Amy aperçoit le carnage d’une tempête prompte et violente, les vagues grises s’abattant violemment contre la coque et le grondement d’un ciel colérique. Et par-delà la houle d’une mer furieuse, une présence ancestrale et primitive, une voix appartenant à une autre époque. Amethyst en croit à peine ses yeux en voyant apparaître Kyogre parmi les vagues, cette baleine des légendes, de dieu des océans.

«K-Kendra… je suis folle où il y a Kyogre juste là, directement devant nous?»

L’adolescente s’est figée de peur, incapable d’avancer ou de faire quoi que ce soit malgré l’ordre qui fuse non loin de s’accrocher. À sa cousine favorite, ça compte?

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Event no°1
Amethyst E. Blyns
Amethyst E. Blyns
Compétitrice
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Lun 2 Avr 2018 - 16:58
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Nadia Roque-Lartigue
Aujourd’hui, je déborde encore plus d’énergie que d’habitude ! Une croisière gratuite, on a pas ça tous les jours ! On pourrait, mais bon, ma famille refuse de prendre du temps. C’est un peu dommage, je trouve. Ça nous ferait du bien ! On aurait l’impression d’être comme avant ! Enfin bref ! J’ai gagné un ticket gratuit pour une croisière à bord de l’Opal. Au début, j’ai sauté au plafond, puis j’ai déchanté quand j’ai lu la petite ligne disant que je devais être accompagnée, parce que j’étais mineure. Ça semblait logique en un sens, mais bon sens ! Qui allait m’accompagner ? Ha ha ! J’ai trouvé ! Tonton Lionel ne me refuse jamais rien !



Bon, sauf une croisière, visiblement. C’est pas faute d’avoir insisté pourtant, mais il est plus têtu que moi. Je suis un peu offusquée, mais bon, je trouverais un moyen de me venger de cet abandon. Gare à tes fesses, Tonton Lio’, j’vais foutre ton manoir à sac ! Et j’dirais à Kraft de manger ta moumoute. Tu vas être content, tu verras !

Ça été la galère pour trouver un accompagnement. Anne-Marie n’a pas voulu revenir, Papa a refusé car trop de boulot, Sanson m’a fui, comme à son habitude. Il n’y a que Maman qui a accepté. En échange, j’ai promis d’avoir un excellent trimestre à l’école, un peu au détriment du dessin. Une promesse est une promesse. Je n’oserais jamais l’avouer, mais je suis contente de pouvoir passer du bon temps un peu avec Maman. Elle me manque un peu. Ils me manquent tous, en fait.

C’est pour ça que je suis de bonne humeur, aujourd’hui. Bon, Maman n’a pas fait d’effort et est venue habillée en tailleur, comme à son habitude, mais au moins, elle a mis un bob blanc qui lui va très bien. J’avoue que son style vestimentaire très carré contraste un peu avec le mien, qui est beaucoup plus décontracté, surtout avec mon débardeur blanc, mon short déchiré et Kiddo sur l’épaule. Mais c’est pas grave. On passe un bon moment. On a même prit une photo toutes les trois et j’ai même fait un petit croquis de Maman sirotant une boisson. Quand je le lui ait montré, elle m’a féliciter sincèrement. Ça, ça fait plaisir, je l’avoue !

Mais très vite, la journée qui s’annonçait cool vire à la catastrophe. La pluie se mets soudainement à tomber alors qu’il n’y avait aucun nuage à l’horizon et même Kiddo semble prise de terreur et va elle-même se réfugier dans sa pokéball. Le vent se lève, très fort, trop fort et les vagues viennent claquer le bateau, le faisant fortement tanguer. Je perds l’équilibre et Maman m’ordonne d’aller me mettre à l’abri, je ne me fait pas prier pour obéir. Sauf qu’une personne me bouscule, me faisant tomber et me séparant de Maman qui continue son chemin. Une personne hurle l’ordre de s’accrocher et la première chose sous ma main, c’est un pied de table. Table qui tombe et divague au loin, tandis que je suis roulée en boule, prostrée sur moi-même, espérant que tout se calme.

Sauf que j’entends le cri terrifiant d’un pokémon de légende. Le but d’une légende, c’est que justement ça n’existe pas, non ? C’est qu’une fable. C’est ce que je croyais du moins. Voilà qui remet en question bien des choses vis-à-vis de mon point de vue. Je profite d’une accalmie entre deux vagues sur le bateau pour aller m’agripper à la rambarde de sécurité. Comme pas mal de passagers. J’ai rien dit, Tonton Lio' a bien fait de ne pas m’accompagner, au final.
Nadia Roque-Lartigue
Nadia Roque-Lartigue
Civile
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Mer 11 Avr 2018 - 13:08
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Easton Brady







Event n°1 - La Dérive

Easton Brady & Emily Davis (PNJ lié)



-"La vache! T'as vu la taille du bateau?!
-"Comment t'as fait pour gagner une croisière sur un truc comme ça?! J'en reviens toujours pas."

Et pourtant c'est le cas, j'ai bien gagné deux tickets pour faire cette croisière de luxe. J'ai déjà eu à prendre le bateau depuis que je suis sur Enola, surtout quand j'habitais à Nuva Eja mais quand je vois le bateau dans lequel on a d'embarquer plus tôt ce matin, je réalise que ça n'a rien à voir. En plus de ça, il y a tellement de chose à faire! Que ça soit la piscine, toute cette nourriture et ces boissons ou même cette incroyable vue, je ne sais pas où donner de la tête. Et je suis sûr que ce bateau me cache encore des surprises.

Le temps est parfait aujourd'hui! La chaleur n'est pas étouffante sur l'océan mais très agréable. Et ce ciel bleu sans aucun nuage en vue, tout est en place pour passer une excellente journée. Et pour profiter de cette journée, rien de mieux que le buffet et la vue. Je devine qu'Emily est d'accord avec moi en voyant les grands signes qu'elle me fait pour me dire d'approcher du buffet.

-"On manque pas de choix avec tout ça, et regarde les cocktails et les jus. Toutes c'est couleurs c'est magnifique, on dirait un tableau ce buffet!"
J'ai toujours trouvé que le luxe se trouvait dans la qualité d'un repas et là, rien qu'au visuel on sent qu'on n'est pas dans n'importe quel bateau de croisière. Sans plus attendre on s'empare chacun d'une verrine avant de retourner à l'avant du bateau.

-"Le short/T-shirt c'est peut-être pas assez classe, non?"
Ma question soudaine manque d’étouffer Emily.
-"C'est quoi cette question? Regarde autour de toi, tout le monde est habillé comme ça, on est sur un bateau.
-"Ouais mais je sais pas, j'ai l'impression d'être un touriste comme ça."
Elle laisse échapper un soupire et je comprend que ma remarque était débile.
-"Non mais... profite plutôt que de dire des conneries. T'aurai juste été ridicule en costume avec ce temps.
-"En parlant du temps, on dirait que ça se couvre un peu plus loin, j'espère que ça sera pas trop gênant."

Je regarde ce point sombre dans le ciel, point qui s'agrandit à une vitesse folle et sans que je m'en aperçoive on se trouvait déjà dedans. Le soleil vient de disparaitre en l'espace de quelques secondes. A voir la réactions des gens, les murmures et le regard inquiet d'Emily, ça semble pas être normal. On ferait mieux de rentrer à l’intérieur. Mais une vague vient frapper le bateau alors que le vent se lève. La pluie s'invite à la fête, une pluie violente. Je ressent un frisson d'angoisse, c'est vraiment pas normal tout ça j'en suis sûr. Plus les secondes passent plus les vagues se déchainent. Je prend Emi par la main.

-"On va se mettre à l’abri, ça sera mieux." J'essaye de cacher mon angoisse mais à quoi bon, tout le monde est dans la même situation.

Une nouvelle vague encore plus violente vient faire tanguer le navire. On a le réflexe de se tenir aux barrières mais les personnes qui n'avaient rien pour se raccrocher se font envoyer balader par terre. Et ça ne se calme pas, les vagues continuent d'être aussi violente et attaque sauvagement le bateau. C'est difficile d'avancer d'avantage. Emily sort une pokéball de sa poche et je vois apparaitre sa Méganium.  

-"Il faut qu'on aide tout le monde à rentrer!"

Elle a raison, la Méganium commence à relever les personnes tomber avec une liane pendant que l'autre aide sa dresseuse à rester debout et j'essaye tant bien que mal d'aider les personnes à ma porter mais l'océan semble vouloir déchirer le bateau, il ne nous laisse aucun répit. Soudain, un cri glaciale résonne à l'horizon. Tout le monde se fige et regarde à l'horizon, une silhouette apparait peu à peu.

-"C'est... c'est impossible!" Kyogre se tient devant nous, nous observant se débattre au milieu de ces vagues. Je savais que c'était pas normal, c'était bien trop violent. Je n'arrive même pas à trembler, je reste juste choqué devant le monstre légendaire. Cette démonstration de puissance nous fait comprendre à tous que nous ne pouvons rien face à lui.
Easton Brady
Easton Brady
Milicien
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Ven 13 Avr 2018 - 15:55
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Natsume Enodril-Miyano



La Dérive
Event n°1

On va dire qu'il serait peut-être temps que j'écoute mon instinct, des fois.
Sans trop rentrer dans les détails, disons que j'aurais préféré faire autre chose que de baby-sitter Alice sur un gros bateau. Pas que j'ai en horreur les croisières au contraire d'un certain Donovan qui serait en train de pleurer à ma place, mais disons que l'étalage de denrées et l'ambiance un peu hors-sol, ça me donne envie des lever les yeux au ciel avec insistance. Bon. Au pire, je pourrais toujours en profiter pour me reposer, alors comme j'ai réussi à négocier quelques journées de baby-sitting gratos pour Axel, j'ai accepté.
Lorsque j'ai appris que Mell et Charlotte seraient également de la partie, toutefois, j'étais déjà, je l'avoue, un poil plus enthousiaste. Enfin, disons que je faisais moins la tronche. J'étais néanmoins un peu gêné, embarrassé d'imaginer ce qui se passerait si je me montrais trop collant ou que ma présence les indisposait, alors je me suis plus ou moins contenté de les suivre en hochant de temps à autre la tête. Une fois Alice lâchée sur le pont, j'avais d'ailleurs le projet d'aller me mettre en maillot et de traîner dans la piscine à l'étage du dessous. En me retournant vers Charlie, je projetais d'ailleurs de lui faire part de mon projet, enfin, ça, c'était l'objectif de base. Je n'avais pas réagi en voyant le ciel se faire gris car, en soi, eh bien, je ne suis pas très paranoïaque sur ces choses-là. Nous sommes juste sous le pont, et à regarder par les fenêtres, il va simplement pleuvoir un peu.
Et puis d'un coup, tout a commencé à bouger.

Le choc des vagues m'a pris par surprise. Les cris aussi, à vrai dire, mais assez peu en comparaison du mouvement sec qu'a fait mon ventre dans mon estomac. Pendant quelques secondes, je tangue et me rattrape en posant une main au mur. J'ai l'espoir que ce ne soit qu'une vague agitation météologique, comme il y a tant dans les îles du Pacifique, mais non. La violence semble redoubler, et je perds définitivement l'équilibre. Au delà du choc et de la légère douleur engendrée, j'ai l'impression désarmante qu'on vient de me donner un coup dans les tripes. J'ai dû blanchir en quelques secondes à peine. Livide, je cherche le visage de Charlie, et marmonne quelques injures assez peu polies dans notre langue natale.

« Accroche-toi et fais gaffe, ça - »

Je ne termine pas ma phrase : ma nausée est remontée en même temps qu'une nouveau mouvement.  Non, je n'ai pas l'estomac à fragile à ce point, merci bien. Disons juste que j'ai un très mauvais passif avec les secousses, et que malgré des années de thérapie, je ne suis pas guéri pour autant, largement. Tandis que je m'accroche des barres, je sens mes doigts s'ankyloser, parcourus de fourmillements désagréables. Très vite, ce sont mes mains toute entières qui sont atteintes, et des tremblements viennent les secouer avec une vigueur et une rapidité que je n'aurais jamais soupçonné. Les muscles dorsaux contractés, tout mon corps se rigidifie et, dans un désir de garder le contrôle, je me force à respirer le plus lentement possible, non sans savoir que le bruit provoqué doit faire regretter une locomotive en action. Comme d'ordinaire à chaque fois que je suis mis face à une situation complexe, je préfère réfléchir pour imaginer ce que je peux faire. J'avoue que c'est relativement compliqué, mais de toute façon, un autre élément me force à réagir.

Je crois au début avoir mal vu. Après tout, les hallucinations suite à des problèmes respiratoires, ça arrive, mais non, je suis bien forcé que c'est une explication encore plus grotesque que la vérité ayant cours. Les yeux écarquillés, ne pouvant être plus immobile que je ne le suis, je suis pourtant bien forcé d'admettre que le pokémon que j’aperçois n'est pas une simple invention de mon cerveau. Immédiatement, des souvenirs douloureux me remontent à la gorge, prenant la forme d'un oiseau enflammé. L'image d'une silhouette enfantine me passe par la tête, puis, soudainement, je me rappelle d'un détail autrement plus important que ma petite personne. Rapidement, je me retourne vers Charlie pour préciser mon intention alors que je suis déjà en train de courir vers le pont. Sans que je ne sache trop comment, mon regard parvient à être moins vague, et j'essaie de me convaincre que tout va bien en prenant la voix la plus affirmée possible.

« Je vais chercher Alice, reste là ! »

Ce n'est pas prudent du tout, oui, et ce serait n'importe qui d'autre, je m'énerverais au quart de tour d'une telle irresponsabilité. Encore pire, j'ose croire que mon amie va écouter mon conseil et se terrer dans un coin alors que je la connais suffisamment bien pour me douter du contraire, mais mon esprit n'est pas vraiment porté là.
Heureusement pour moi que les barres existent, car je manque plusieurs fois de chuter, mais je persiste. Au delà d'Alice, je crois que Mell est sur le pont, alors mon inquiétude ne peut que grandir. J'ai déjà vécu ce genre de choses alors ça va, merci, pas encore. Malheureusement pour moi, alors que je déboule d'un coup sur le pont, mes nausées me rattrape et je tombe par terre comme la dernière des loques. La respiration rapide, je relève le regard dans l'espoir de distinguer une silhouette rousse ou des favoris reconnaissables. Mais non, rien du tout.  Juste l'immense masse bleutée qui peut faire tout ce qu'elle souhaite de nous.

Le cri de crécelle d'un type que je connais bien, toutefois, attire mon regard et je ne saurais dire si je suis soulagé ou si je suis encore plus inquiet en reconnaissant Mell. Bon sang, mais quelle andouille, si il en fallait un qui tombe au sol comme la dernière des-... ! … C-ce n'est pas le moment pour faire des commentaires, ce n'est strictement pas la même chose, je faisais juste une p-... Oulah.   La nausée me ferait presque vomir, et je retiens avec beaucoup de difficulté l'envie de le faire.
En temps normal, remarquer une Méganium me rendrait fou de joie. Et si on s'en sort tous vivants, je vous assure que j'irais féliciter la dresseuse ou le dresseur d'une telle créature, car elle a l'air splendide. Mais pour l'instant, je suis plus inquiet par les conséquences, et, bien que je manque de tact, interpelle ses responsables.

« Rappelez votre pokémon ! Si elle tombe, elle emportera plus d'une personne ! »

Le poids d'un Méganium n'est pas à prendre à la légère, et ils s'en rendent compte je crois. Enfin, d'un côté, ils ont raison de vouloir aider et peut-être même que leur solution est bien meilleure, mais... Je doute, et je panique un peu, alors je suis sec et réactif. Enfin, avec mon teint blanc cadavérique, de toute façon, j'ose espérer être assez peu menaçant. J'essaie de me relever en posant à genou à terre, mais c'est peine perdue, car la prochaine vague me fait échouer tout aussi naturellement, et je ravale un grognement de douleur quand ma nuque prend contact avec une surface que je n'ai pas le temps d'identifier. Et mes tremblements qui repartent de plus bel, en plus... Non, rien à faire, je ne sers à rien, et je crois que face à une telle créature, nous sommes tous dans la même situation.
18 Mars 2023
Natsume Enodril-Miyano
Natsume Enodril-Miyano
Eleveur
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Mer 18 Avr 2018 - 0:34
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Charlotte S. Laurens
La Dérive
Les sorties mondaines m’effraient. La perspective qu’un de ces visages parmi la foule ne me reconnaisse. Que parmi les voix en sourdine, l’une d’entre elle ne prononce mon nom. Qu’on me rappelle une part trop douloureuse de mon passé, peut-être. Ou simplement que je ne sache réagir devant l’inconnu. Je tâche d’éviter tout ce qui m’éloigne de mes sentiers habituels, préférant la monotonie de la routine à l’exploration de l’imprévisible. Une technique qui en soit me préserve assez bien de l’adversité. J’ai le sentiment de devoir me ménager encore après quelques années épuisantes au niveau moral et physique. Lorsque m’est parvenue cette invitation inespérée par courrier, j’ai d’abord cru à une supercherie, avant d’en entendre parler par des collègues à la caserne. Mon attitude a changé du coup. Je me suis montrée récalcitrante envers cette sortie, cherchant toutes les excuses du monde pour ne pas y participer malgré ma curiosité naturelle envers la chose. Je n’ai jamais été particulièrement portée vers la mer il faut dire, me décrivant sans hésitation tel un être terrestre et heureux de l’être. Grandir à Zazambes m’a emmené à côtoyer les flots, et je regrette un peu de ne pas y avoir porté plus grand intérêt par le passé. Finalement, cette perspective de découverte, greffée à la perspective de passer un peu de temps avec Natsume. Au moins, avec lui, je suis rassurée qu’il ne m’arrivera rien là-bas de trop dramatique. Ou du moins, peut-être.

Nous papotons. Comme prévu, je me sens assez à l’aise auprès de lui et de sa cousine Alice, une adolescente plutôt sympathique en son genre, mais que je connais peu. Celle-ci s’est aventurée sur le pont, nous laissons seuls à la découverte du navire de croisière. Néanmoins, mon sentiment de sécurité s’envole rapidement tandis que de sous mes pieds, la houle se fait sentir. Je lève les yeux vers un ciel étonnamment gris, moi qui pourtant était certaine d’avoir senti la chaleur du soleil contre ma peau quelques instants plus tôt. Ma main, par réflexe, se referme sur l’avant-bras de mon ami. Je connais son aversion pour les secousses et découvre son visage blême, fantomatique. Je reste personnellement imperturbable, bien que mes prunelles trahissent probablement une certaine inquiétude. Les fureurs de la terre, j’ai appris à les dompter il y a longtemps. Mais en pleine mer, je me sens exposée. Cette tempête soudaine ne m’apparaît pas bien naturelle. Si nous devions couler… Je ne suis pas certaine que Woopa ne soit en mesure de me ramener jusqu’à la terre ferme, nous devons être loin… Puis en pleine tempête… C’est un Pokémon d’eau douce après tout. Je pense au Maraiste quand je vois apparaître parmi les flots une créature qui me glace le sang un instant. Je peine à y croire, croyant d’abord à un dérèglement au niveau de ma médication qui causerait une sorte d’hallucination mais le visage de Natsume me confirme que je n’ai pas rêvé. Abasourdie, je réalise à peine qu’il s’est levé pour courir chercher sa cousine. Lorsque je réalise ce que cela signifie, je me redresse d’un bond, mais il est trop tard. Il a déjà disparu je ne sais où.

«Sale gros idiot de mes deux!»


Je me jette aussitôt à sa poursuite, en direction du pont. Je tente d’oublier que je viens de voir Kyogre, chef d’orchestre de cette violente tempête. Je marche avec assurance malgré les roulements du navire. J’ai l’habitude des tremblements à force de côtoyer des types sols. Malgré tout, j’ai un peu la nausée. Je m’inquiète surtout pour ce petit con de Natsume qui a horreur des tremblements et qui avait déjà l’air d’un mort-vivant tout à l’heure… Pourvu qu’il ne fasse pas une de ces crises d’asthme. Je cherche désespérément dans la foule soit Alice ou Natsume, quand j’entends la voix de ce dernier. Une femme sur le pont a libéré un Meganium qui aide les gens à rentrer à l’intérieur. Si mon ami n’est pas d’accord, je crois qu’elle a tout de même la bonne idée. Je me précipite d’ailleurs vers celui-ci qui s’est ramassé au sol comme l’andouille qu’il est.

«Des fois je vais vraiment croire que t’as un Métamorph à la place du cerveau toi.»

Je l’attrape un peu brusquement, le fusillant du regard. Il a l’air sur le point de vomir alors je le relâche, peu tentée de salir mes vêtements de cette manière. Ici, la pluie est un crachat violent. Je lève la tête vers Kyogre, serrant une balle à ma ceinture.

«C’est comme Sulfura. Je pense qu’il va falloir qu’on l’affronte.»

Sauf que j’ai l’impression que cette bête est quelque peu plus puissante que l’oiseau de feu. Comment l’approcher alors qu’il domine les mers?

«Je pense que la femme là-bas a eu un bon réflexe. Si Meganium se fait emporter, à son poids, ça fera longtemps qu’on aura tous fini à la mer de toute manière.»

Je libère à mon tour Woopa. Le Maraiste écarquille les yeux, inquiet devant la vision de l’incroyable bête qui déverse sa fureur contre nous.

«Woopa, aide les gens à rentrer à l’intérieur. Si tu trouves Alice, mènes la à nous. Je vais rester avec ce mollusque. D’ailleurs toi, t’as intérêt à pas me dégobiller dessus! Tu peux te lever?»

Nous devons vite rentrer.

Event no°1
(c)Golden
Charlotte S. Laurens
Charlotte S. Laurens
Ranger
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Jeu 19 Avr 2018 - 23:00
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Tristan T. Weber


Event n°1

La Dérive

avec euh... Beaucoup de monde


Le temps était parfait pour une croisière. Même si Tristan avait des choses plus productives à faire, il ne refusait pas une balade en bateau. Surtout gratuite. Pas qu'il soit très radin, mais un ticket à ne pas payer, ça faisait toujours plaisir, en dépit des organisateurs de ladite croisière. Mais on ne savait jamais, peut-être que des membres d'Elixir ou des Rangers étaient dessus aussi; dans ce cas-là, il tenait une occasion de croiser des collègues ou même de faire de sympathiques nouvelles rencontres. Sa Fouinette se baladant à ses côtés, le Weber se permet de sourire, aujourd'hui. Il n'y a pas de raison de faire la tête, puisque tout sur le bateau est prompt à l'amusement. Mais ce que préfère Tristan, c'est se pencher par-dessus bord pour voir s'il n'y aurait pas quelques Pokémon qui viendraient leur rendre visite, ou profiter d'un petit moment de détente sur un transat au soleil pour avoir son stock de mélanine. Se reposant sur une des chaises longues, ses yeux fermés ne lui permettent pas de voir les nuages noirs s'amonceler, mais les quelques gouttes de pluie qu'il se reçoit sur le nez ainsi que les cris qui commencent à retentir ne peuvent que l'alarmer; sans compter Toph qui s'est mise à s'agiter également. Soudainement rendu curieux et inquiet, le grand brun aux yeux verts se redresse pour avoir le temps qui s'est couvert, devenu grisâtre, mais surtout la mer qui a commencé à remuer d'une manière inhabituelle. Enfin, pas inhabituelle, mais disons que passer d'un soleil magnifique à des nuages sombres en un seul coup, c'est peu banal. Secoué par les vagues de plus en plus violentes, le Ranger tombe de son transat et prend Toph dans ses bras par réflexe au moment où un mouvement de panique général secoue tous les passagers. Regardant de toutes parts, c'est une vive lumière dans l'océan en face de lui ainsi que des vagues plus grosses encore qui révèlent un Pokémon mythique que le Weber n'aurait jamais pensé un jour rencontré.

Kyogre, évidemment, se tenait devant lui, devant eux, et il n'eut même pas à prononcer son nom pour se persuader qu'il était là puisque tout le monde le faisait déjà et que ça se répandait partout sur le bateau. Tétanisé de peur et un peu d'admiration, Tristan aurait bien observé la créature légendaire s'il ne sentait pas que le danger était présent. Il déglutit, se laissant se faire bousculer par quelques personnes apeurées, et tente de voir autour de lui s'il ne pourrait pas s'accrocher à quelque chose, de peur de tomber sous l'effet des attaques de Kyogre. Théoriquement, le paquebot ne peut pas se retourner, pas vrai ? Ils sont conçus pour ça... pas vrai ? C'est une nouvelle vague secouant le bateau qui le réveille de sa torpeur et le fait sursauter.

« Par Arceus ! »

Ne sachant quelle direction prendre, il laisse ses jambes bouger pour lui et amorce un mouvement sur la droite, tendant son bras pour s'accrocher aux premières barres qu'il trouve, parmi celles qui entourent le pont du bateau. Aussitôt, Tristan prend peur et se demande ce qu'ils ont bien pu faire pour mettre Kyogre en colère. Pas comme si Enola était une île modèle par excellence, mais il y a forcément un moyen de le calmer, se dit naïvement l'Elixirien. Et pendant qu'il réfléchit à un moyen de s'en sortir, le courant et le vent soufflent tellement fort que sa Fouinette glisse finalement de son bras valide et retombe sur le plancher du pont, non sans glisser vers l'arrière.

« TOPH ! »

Pas le choix. Tristan lâche la barre à laquelle il s'accrochait et saute pour rattraper son Pokémon. La chute est douloureuse, mais il arrive à rattraper Toph, qui rugit et tremble de terreur. La seule patte qu'il a réussi à atteindre, toutefois, manque elle aussi de lui échapper. Il tente de prendre l'autre pour mieux s'agripper à son amie, mais une nouvelle bourrasque le fait déraper en arrière.

Réalisé par BlueBerry pour Orange


Tristan T. Weber
Tristan T. Weber
Ranger
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Mer 25 Avr 2018 - 3:46
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Emilly Carter
Moi, je vie en théorie, parce qu'en théorie tout se passe bienLe monde & Emi
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En général, vous lui diriez croisière de luxe elle vous répondrait : « Pff. ». Maiiiiiiiiiiiiiiiis pas aujourd’hui. Enfin si, c’est ce qu’elle avait dit au début, quand sa mère lui avait tendu son billet et qu’elle avait cru à un unième bain de foule imposé par son père. Le genre d’activité à laquelle à se pliait bien gentiment tout en insultant le monde entier dans sa barbe parce que trop lâche pour dire non. Elle imaginait déjà les petits rires haut perchés de madame Vancourt, la collègue de son père, les serveurs habillés bien trop chaudement pour la saison et elle dans une tenue bien trop sophistiqué pour ses propres revendications. Elle roulait déjà des yeux, n’écoutant sa mère que d’une oreille maladroite en se disant, qu’au pire, un petit coup de chaud était vite arrivé et qu’avec quarante de fièvre on la laisserait peut-être tranquille avec sa connexion internet et sa tasse de th-

- « J’espère que tu t’amuseras bien, Emilly, ce n’est pas tous les jours qu’on prend la mer seule ! »
- « Qui que quoi ? » Toutes idées de se rendre malade pour échapper à cette sortie forcée s’envola quand la Ranger demanda. « Vous… Heu… Toi et Isa-Papa vous ne venez pas ? »

Doucement, ma grande on sent un peu trop de joie dans ta voi-

- « Non. Enfin, tu m’écoutes quand je parle ? Je viens de te dire que c’est un billet gratuit pour une personne et que comme ton père n’est pas intéressé je me suis dit que je pouvais te l’offrir. Après tout tu as beauc- »

Il ne lui en fallut pas plus. Une croisière, seule, gratuite, sans lui. Ou est-ce qu’on signe ?

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C’est ainsi qu’Emilly Carter, Ranger de profession, 21 ans aujourd’hui s’était embarquée dans cette croisière inespérée. Bien que baptisée de l’appellation « luxe » la joyeuse population qui occupait le bateau n’avait rien, mais alors strictement rien, à voir avec tout ce qu’elle avait connu jusqu’alors. Ici les gens riaient, parlaient fort au détriment de toutes les conventions sociales. C’était joyeux, chaleureux, vivant. Il n’y avait pas ces regards froids et accusateurs, cette lueur de fausseté dans les yeux des gens. Non. Juste des gens normaux profitant d’une situation à leurs yeux exceptionnels. C’était revigorant.

Nyx trottait à côté d’elle en couvant d’un regard impérial une espèce de petit nuage sucré : Glycémie, le Sucroquin incontrôlable. La bestiole avait tout bonnement refusé de rentrer dans sa Pokéball et en quelques mois de vie commune la jeune-femme avait compris qu’il n’était pas forcément conseillé d’énerver la boule en sucre… Spécialement quand vous étiez au milieu d’une étendue où vous n’aviez pas pied. Ceci dit, même l’impulsivité de son Pokémon ne parvenait pas à faire s’abaisser le sourire qui lui ornait le visage depuis son arrivée. Maintenant qu’elle était à bord, qu’elle voyait tous ses gens, la Ranger s’était mise à imaginer de croiser Noah à nouveau, de parler du bon vieux temps comme avant. Maintenant qu’elle se trouvait libre de ses mouvements elle pourrait être plus honnête, plus sincère aussi avec lui. Elle imaginait rencontrer à tout hasard de nouvelles personnes, des compagnons de voyages avec qui partager et rire. Puisqu’après tout c’était sa croisière à elle, ses vacances bien méritées et que ni son père, ni les lourdauds à sa solde ne seraient là pour lui gâcher la journée.  Ses yeux croisèrent un homme au teint bronzé, un autre avec une tenue bien, bieeeeeeen trop décontracté, une jeune femme aux cheveux verts, des enfants riants etc.  La bateau grouillait joyeusement mais en levant la tête Emi se rendit compte que le ciel s’assombrissait et soudain…

- « Qu’est-ce que ?! »

Une vague d’eau salé éclaboussa le pont, manquant de peu de mouiller sa fidèle écharpe et sa tenue du joue. Elle regarda un moment ses chaussures en toile trempée avant de recevoir dans ses bras un Glycémie furieux poussant des petits cris outrés d’avoir été mouillé au milieu de l’océan. C’est là qu’elle le vit. Emergeant des flots, une forme comparable à aucune autre. Les yeux ronds elle ouvrit la bouche avant de la refermer ne sachant pas très bien si ce qu’elle avait vu était possible ou si la nourriture avait été droguée et qu’elle faisait tout simplement un bad trip.

- « C’est… Foutre Dieu. »

La bateau tanga, elle entendit au loin un homme hurler de bien s’accrocher et elle ne se fit pas prier une seconde de plus avant de se serrer contre une bouée accrochée sur un mur. Sa conscience professionnelle lui dictait de se lever et d’aider au rapatriement des passagers à l’intérieur mais entre les cris de Glycémie et son estomac qui jouait au yoyo avec son cœur elle ne savait plus très bien sur ouvrir la bouche était une si bonne idée que ça.

Au loin, elle vit un homme se débattant avec sa Fouinette et c’est peut-être la vue de ce civile en danger, de ce Pokémon apeuré ou peut-être est-ce aussi son côté suicidaire qui parle mais Emi se leva, fit taire Glycémie en le forçant à rentrer dans sa Pokéball et d’un signe de tête pour Nyx dévala la distance qui la séparait du pauvre homme pour rattraper de justesse la Fouinette.

- « Vous allez bien ?! Accrochez-vous monsieur, je suis Ranger, je vais vous aider ! »

Le tout était maintenant de savoir comment. La Fouinette dans un bras elle manqua de glisser deux fois avant que Nyx ne la tire d’affaire elle s’accrocha tant bien que mal à son amie, profitant d’une courte seconde de répit pour se rétablir et crachouiller l’eau salé qui lui était rentré dans le nez.

- « Vous pouvez vous lever ? Il faut vous mettre à l’abris ! »

Toutes consciences professionnelle à part, la demoiselle ne put s’empêcher d’avoir une pensée acerbe envers ses parents : « Note à soi-même. Ne plus jamais accepter ce que le beau-père ne veut pas. PLUS JAMAIS. »

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Emilly Carter
Emilly Carter
Ranger
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Jeu 3 Mai 2018 - 14:30
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Brandon Blanchett
A la pêche au moule moule moule Le monde & Brenda
Event no°1 - La Dérive Ec2e45f60cd4a2468c3c9f1748bbe24784897343_hq

Je vous promets que, sur le coup, cette croisière m’avait parue être une bonne idée. Vraiment, je ne mens pas monsieur le juge. Quand on m’avait tendu le billet, que j’avais vu le mot « gratuit » écrit en grosses lettres et que le docteur Lily m’avait donné son accord je me disais que c’était une bonne journée que s’annonçait, que j’allais pouvoir me détendre, « prendre du bon temps » comme dirait Weston quoi qu’il veuille entendre réellement par là. Bref, j’étais un petit scientifique heureux. Et quand nous avions embarqués, Caféine, Prim’, Ghost et moi à bord j’étais toujours un petit scientifique heureux. Même, je me disais que rien ni personne ne pourrait gâcher cette journée et que, de toute façon il était inutile de s’inquiéter pour rien parce qu’après tout… Qu’est-ce qu’il pourrait mal se passer, hein ?

Arf.

Au départ, ça avait relativement bien commencé. Nous avions exploré le paquebot, mes compagnons et moi, à la recherche d’un endroit agréable pour se poser. J’étais loin d’être le seul à avoir eu l’opportunité de passer un bon moment sur ce bateau, à rompre avec la pression quotidienne. Le navire grouillait d’une joyeuse foule, de famille, de couple, de groupe d’ami ou de je ne sais quoi encore. Un petit air de colonie de vacance se faisait sentir, le genre d’ambiance qui vous invite à sourire pour un rien. Même Ghost, d’un naturel si timide, semblait réellement enjouée à l’idée de passer du temps ici. Il y avait de quoi boire jusqu’à plus soif et de quoi manger jusqu’à avoir le ventre plein et quelques activités en prime, bref, des vacances avec un agréable arrière-goût de… D’économie.

En nous promenant un peu partout, j’avais même eu l’agréable surprise de croiser quelques têtes connues. J’ai reconnu le professeur Miyano dans… J’avoue que sa tenue tranchait réellement avec l’espèce de cape qu’il portait toujours avec lui. Je n’aurais jamais cru le voir porter quelque chose d’aussi… Coloré ? Mais ça lui allait plutôt bien ! Ça lui donnait un côté plus abordable je trouve, moins strict ? Je ne sais pas trop, fin, j’imagine qu’il profite de ses vacances lui aussi. Je n’ai pas osé le déranger, s’il était ici c’est qu’il souhaitait se détendre, je n’allais pas lui rappeler au bon souvenir de son travail. Pas maintenant du moins. Bref, j’avais continué ma route. J’ai également croisé, plus loin, la coupe de cheveux si particulière du professeur Straum qui avait l’air lui aussi de profiter amplement de ses vacances. Tout cela faisait plaisir à voir, vraiment et alors que je m’approchais pour saluer le scientifique qui m’avait aidé quelques temps plus tôt un brusque changement d’ambiance était arrivé.

Le ciel était devenu sombre, le vent s’était, d’un coup, levé. Prim s’était réfugiée prêt de ma jambe, tremblante, et Ghost m’étais carrément atterrie entre les bras. Petit à petit la mer s’était soulevée, le bateau avait commencé à tanguer… Puis à tanguer très violement, d’un coup. Le choc fut si grand que mes pieds partirent en avant pour laisser mes fesses rejoindre le sol dans un fracas plutôt douloureux pour mon derrière et comme un malheur n’arrivait jamais seul une espèce de gifle liquide m’était tombée dessus. J’eu à peine le temps de me relever maladroitement qu’il était déjà sorti de l’eau.

Lui.

Le Pokémon qui avait fait passer ces vacances de « Parfaite » à « Au secours maman » en moins de deux.

- « Kyogre ! »  Fis-je d’une voix beaucoup plus aigüe que je ne le souhaitait « H-Heu ! Prim, Caféine, Ghost ! Vos Pokéballs ! Maintenant ! »

Nouveau tremblement, nouvelle chute. Sauf que cette fois-ci se relever fut nettement moins aisé que la première fois. Et pour cause, j’avais l’estomac au bord des lèvres.

Ne pas vomir.

Je réussi tout de même à me lever et à avancer maladroitement jusqu’à un homme que je ne connais pas mais qui semble mieux maitriser son estomac et son calme que moi… Surtout à en juger par le fait que le professeur Straum lui tient littéralement la jambe.

Ne pas vomir.

Je me rattrape à la rambarde avant de devenir blanc comme un linge à la vue de l’océan qui se rapproche bien trop à mon goût de ma tête. Il faut que je rentre me mettre à l’abris mais une partie de moi refuse de se la jouer solo. J’ai vue des familles, des enfants sur ce navire. Si certaines personnes ne prennent pas la responsabilité d’organiser les sauvetages il y aura des noyés !

Ne pas vomir.

Allez Brandon ! Tu voulais devenir un Homme, non ? Bah c’est le moment ! Tien, je vois une ado accrochée à la rambarde. Je vais l’aider. Et surtout souvient toi, ne pas vom-

- « Bweuuuuuuuurk »

-ir.


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Brandon Blanchett
Brandon Blanchett
Scientifique
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Jeu 3 Mai 2018 - 23:41
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