L'Elu auto-proclamé des Monarchistes fait son entrée ! La Compétition, Elixir et le Gouvernement sont en crise et les Anarchistes demandent la démission du Chef du Conseil.
À la sortie des classes, Amethyst sautille d’un pied à l’autre, incapable de contenir l’excès d’énergie suite à une longue période passée assise à scruter une feuille d’examen. Des questions et exercices, elle ne se souvient que des émotions qu’ils lui ont fait ressentir : l’ennui. Désormais libérée du joug de ses responsabilités scolaires, elle émerge sous un soleil annonciateur du printemps, un grand sourire aux lèvres. Il ne lui faut pas bien longtemps pour plonger la main dans son sac pour en recueillir les balles de ses alliés qu’elle libère tour à tour, s’en entourant tel un harem. Seule Princesse Daisy la Moufouette l’accueille de câlins, les autres cavalent déjà, zigzaguant entre les adolescents qui s’agglutinent près des transports scolaires en fumant une clope ou en discutant. L’adolescente tousse entre deux vapoteuses, suivant l’élan de Samus et Diddy Kong qui, tout naturellement, les dirigent vers le parc. Tous, la jeune fille aux cheveux violets comprise, ressentent le besoin de bouger après une période d’immobilité forcée. Il existe peu de mots pour décrire le ressentiment qui anime Amethyst envers l’école et le milieu scolaire. Le vendredi, à la sortie des cours, elle ne peut que se soulager de pouvoir jouir de grandes libertés, sans le regard méprisant de bon nombre d’autres élèves et ses difficultés en classe qui persistent malgré ses récents «efforts» pour y mettre fin. Ici, dans le parc adjacent au lycée et entourée de ses fidèles compagnons, elle se sent moins vulnérable et détendue. Elle erre sur la surface gazonnée en tâchant de faire le point sur sa semaine.
Depuis l’éclosion de Samus, Amethyst s’est promis d’y prendre goût. De tâcher de s’intéresser aux sujets répétés par ses enseignants parfois bien fatigués, de ne plus interrompre ou s’impatienter, d’écouter attentivement. Sauf que ce n’est pas simple. Son esprit galope à une vitesse effrénée, l’emmenant aux confins de son imagination. Ses mains dessinent, son regard se perd. Son esprit s’occupe d’histoires et de contes qui la libèrent de ce monde auquel elle n’a jamais eu le sens de véritablement appartenir. Parfois, elle réalise ses voyages internes trop tardivement, à l’instant où la cloche lui annonce la fin de la leçon et que, confuse, elle constate n’avoir rien suivi ou noté du contenu qu’elle s’était juré de retenir en vue de ses examens. Amethyst a besoin d’apprendre différemment, dans le mouvement et la pratique, mais son institution ne lui permet pas souvent. Au moins en a-t-elle la possibilité pour son art de prédilection du moment : la Coordination. Voilà d’ailleurs ce qui la motive tant à l’école, de pouvoir être en mesure de poursuivre dans la Compétition. Dans son excitation de la fin de semaine, Amethyst se sent tout de même bien fatiguée. Elle sourit en chantant un air de vieux rock d’une voix approximative, cherchant des yeux un adversaire pour parfaire ses techniques de combat. Heureusement pour elle, elle a trouvé une distraction rapide à ses déboires scolaires.
«ALICE DONOVAN!»
Le cri, spontané et démesuré, a fait sursauter plusieurs élèves autour d’elle. Amethyst a pointé le doigt de manière théâtrale vers la rouquine et lui offre son regard le plus redoutable, comme pour la convaincre du défi qu’elle est supposée représenter.
«Je te propose un combat que tu ne peux pas refuser! Il est temps que je prenne ma revanche. Qu’est-ce que vous en dites, vous autres?»
Ses Pokémon s’exclament tout aussi exagérément qu’elle, fusillant l’autre adolescente du regard. Amethyst connaît Alice à travers des amis communs. Du même âge qu’elle, elle a néanmoins deux années scolaires d’avance sur elle et des qualités de dresseuse qui lui ont permis, jusqu’à présent, de remporter chaque match l’opposant à la jeune fille aux cheveux violets. Cette dernière s’acharne d’ailleurs, la désignant comme sa rivale. Si Amethyst aime la perspective d’un combat chaudement disputé, elle a tendance à aller particulièrement vers Alice pour ce genre d’événements. Elle ne l’avouerait pas, mais elle trouve l’autre intéressante et originale et désirerait entrer en contact autrement. Or, elle n’a trouvé, jusqu’à présent, que ce moyen. Ce moyen qui la rend difficile à supporter beaucoup trop souvent qu’autrement. Mais ainsi elle est, à se raccrocher au risque de submerger l’autre de sa maladresse, à chercher moyen de se faire apprécier en agissant à l’opposé que ce qu’il lui faudrait pour y parvenir. Trop difficile pour elle de simplement lui proposer une sortie pour apprendre à la connaître. Amethyst a honte, honte de ce qu’elle est, sauf que ce rôle est plus aisé à porter que de tenter et de vivre le rejet tout de même.
«Alors, qu’est-ce que t’en dis? Tu vas combattre ou retourner pleurer dans les jupes de ton père?»
Amethyst lui lance un regard innocent qui se veut insolent mais qui lui réussit plutôt mal. Elle croise ses bras sur sa poitrine, en attente de sa réaction, en espérant qu’elle morde, qu’elle lui donne un peu de cette attention dont elle se languit tant. (c)Golden
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Amethyst E. Blyns
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Mer 28 Fév 2018 - 2:01
Alice C. Donovan
Same Old Things "Répète un peu pour voir ?!"
Ce n'est nouveau, que je n'aime pas les cours. Et je ne suis sûrement pas la seule adolescente de mon âge dans ce cas de figure ; je n'oserais pas prétendre le contraire. Si dormir est une bonne solution avec les profs les plus tolérants, souvent, je me bats pour rester éveillée. Mes horaires tardifs, en plus, puisque je suis souvent collée sur mon ordinateur la nuit, ne me permettent pas d'être en excellent état lorsque vient le moment de se réveiller. Et ce n'est pas comme si un énième cours sur la conjugaison du passé simple en anglais, les figures de style ou la trigonométrie allaient particulièrement me passionner. Non, vraiment, j'aimerais bien souvent être ailleurs, et aujourd'hui, je ne me suis pas gênée pour faire en sorte que ce soit le cas. C'est mal, de sécher, oui. On est même forcé, en rentrant, de faire signer un petit billet ridicule dans notre carnet de liaison, signé par nos parents puis validé par la vie scolaire, pour pouvoir retourner en cours, sous peine de se faire taper sur les doigts. Mais bon, quand on la technique du double carnet... Bah, disons que j'ai fait semblant de le perdre une fois, et que le nouveau, tout propre, c'est celui que je donne à papa. L'autre, j'ai appris à l'utiliser pour éloigner les infos, disons « inutiles ». Mais franchement, quand je vois que je peux glander la tête et le corps couchés contre l'herbe dans le parc à côté de l'école... Bah, sérieux, c'était une bonne idée.
Je l'aime bien, le petit parc du coin, d'ailleurs. C'est un parc sportif à la base, très utilisé par l'école pour que les élèves y pratiquent leurs cours d'EPS, mais c'est surtout un lieu de rendez-vous une fois l'après-midi passée. Faut dire qu'entre la rampe de skate, le terrain gazonné ou les espaces libres... Bah ça attire les jeunes. De mon côté, si je préfère être un peu seule, je ne suis pas contre le fait de me mêler aux autres car une chose en particulier attire mon attention : la fréquence des combats dans le coin. Bah oui, rassembler des egos en besoin de faire les kékés, cela amène à de telles choses, et ce n'est pas pour me déplaire : c'est un lieu d'entraînement idéal. Enfin, « idéal »... Le souci, c'est que Blyns, elle, elle abuse un peu. Je capte pas trop pourquoi elle attache autant d'importance au fait de me défier encore et encore avec autant d'exagération, mais... Bah, c'est qu'elle revient à la charge, même aujourd'hui, boudiou. Je grince des dents en l'entendant crier mon nom, parce que bon saaaaang, les gens sont obligés d'être aussi bruyants ? Je grommelle un peu dans ma barbe en la voyant faire tout son cinéma, même si au fond de moi, cela m'amuse. Je ne vais juste pas lui faire le plaisir de l'avouer, non ? Levant les yeux au ciel, je la laisse s'approcher, elle et ses pokémon. Visiblement, ils se sont tous passés le mot pour être... Bah, des drama queens, oui. Allons bon. Qu'elle finisse son speech rapidement, et qu'on s'y mett-
… Oh non. Oh non, tu ravales ça, petite... Grmph ! Je serais presque vulgaire, mais je vais m'en remettre. En fronçant les sourcils, je l'observe avec des yeux meurtriers, serrant les dents. Elle sait que ça va m'énerver, je le sais. Mais ces temps-ci... Non, vraiment, j'ai d'un seul coup envie de lui faire ravaler ses paroles. Non mais oh, elle se prend pour qui, là ?! Je me force à me calmer en affichant la façade la plus neutre possible, mais c'est dur à faire avec des yeux aussi expressifs.
« C'est vrai qu'à force te voir te ratatiner, on en pleurerait presque ! »
Je ricane mesquinement, toute fière de ma réplique un poil méchante et désagréable. Faut dire qu'elle m'agace un peu, des fois, à faire tout ce cinéma à chaque fois. Maintenant, tous les regards sont concentrés sur nous, et je n'aime pas ça. Distraitement, je remonte mon casque sur mes oreilles pour cacher les potentiels bruits à venir : je n'ai pas envie que Blyns me voit trembloter si jamais ces derniers se révèlent trop forts. Hors de question de lui laisser ce plaisir. Ces matchs, c'est un peu l'occasion de prouver que j'ai quelque chose dans le ventre, et c'est sans doute pour ça que je ne les refuse jamais. D'ailleurs, même quand je sais que je risque de perdre, je ne refuse pas, c'est un principe. Bon, après, j'vais pas dire que ça me plait... Mais en tous cas, je n'aime pas l'idée de laisser tomber, alors je hoche un peu de la tête en me redressant paresseusement.
« Mais soit, soit. Pourquoi pas. »
L'une de mes mains glisse à ma ceinture de balls, et j'hésite. J'effleure distraitement celle d'Albus, plutôt connu parmi ceux qui sont habitués des matchs du coin, ou même de Twee, dont les offensives psychiques pourraient me permettre de faire tourner mon adversaire en bourrique. Prompto et Tektiv seraient de bons moyens de me la ramener, puisque leur évolution est récente... Mais non, ce ne serait juste pas fair play, de ce que j'ai vu de la team de Blyns, alors je me ravise. Grmbl. Jill ne sait pas encore quoi faire de ses deux mains, alors... Ne reste plus que, de ceux que j'ai sur moi, un seul. Pourquoi pas, en soit. Il y aura peut-être moyen de s'amuser, au vu de ce dont j'ai pu témoigner en entraînement. Je fais donc nonchalamment, d'un geste de la main, apparaître un Voltorbe qui dodeline de droite à gauche en se révélant. Le pokémon bicolore tourne sur lui-même, et adresse un sourire enjoué à moi comme à notre adversaire. Il a l'air de comprendre vite ce que j'attends de lui, et ça ne me déplaît pas.
« Bomby, vas-y doucement, tu veux ? On ne voudrait pas la choquer. »
J'insuffle un peu d'arrogance à mon ton, ne serait-ce que pour ne pas me dégonfler. Hé, j'ai une réputation à tenir, je vous ferai dire.
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Alice C. Donovan
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Sam 3 Mar 2018 - 3:16
Amethyst E. Blyns
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Ce qu’Alice ignore, c’est que si elle s’était contenté de se lever sans rien dire et de s’éloigner pour mettre fin à l’échange, que Amethyst s’en serait trouvée totalement prise au dépourvu. La jeune fille à la chevelure excentrique n’a d’espoir que la réaction et l’attention négative de sa vis-à-vis dont elle se nourrit malgré elle. Le pire dans cette histoire, c’est qu’elle-même parvient à se croire dans sa propre supercherie. L’adolescente se persuade d’avoir l’envie irrésistible d’emporter un combat Pokémon contre son adversaire favorite, sachant pertinemment la rouquine plus douée qu’elle à tous les niveaux. Son équipe partiellement évoluée le prouve, tout comme la quantité non-négligeable d’alliés chez elle. Pour Amethyst, il existe encore une chance qu’elle l’emporte malgré ses nombreuses défaites. Après tout, elle s’est entraînée plus durement ces derniers temps, cherchant des manières créatives d’améliorer leurs performances. Elle a aussi deux nouveaux alliés parmi son équipe, ça compte pour quelque chose non? D’ailleurs, elle fait signe à Samus et Waluigi d’aller de l’avant pour mieux frimer. Or, le Soporifik s’avance d’une démarche paresseuse, en profitant pour se décrotter le nez au passage. Rien qui ne mette véritablement l’équipe en valeur, quoi. La Coordinatrice amatrice ne se rend compte de rien, trop occupée à offrir un sourire triomphant en lisant dans les yeux de son adversaire la frustration qu’elle cherchait à provoquer.
Pour sa part, Alice choisit un Voltorbe que Amethyst n’avait jamais combattu jusqu’à présent. Connaissant le caractère explosif de ces créatures, elle se dit qu’il serait plus sage de faire appel à un Pokémon avec une bonne défensive. C’est pourquoi, malgré le désavantage au niveau du type, que la jeune fille fait appel de son côté à Samus la Vorastérie. De plus, elle a bien envie de faire changement elle aussi et de montrer à la rouquine à quel point le Pokémon qu’on lui a confié pour la Compétition peut être cool et unique (pour reprendre ses propres mots, à savoir que la narratrice n’a aucune opinion particulière à ce sujet).
«J’te présente Samus, ma Vorastérie. C’est le Pokémon que m’a confié la Compétition. Elle et moi on va faire de supers Concours toutes les deux. Elle a beau être en désavantage face à ton Voltorbe, ça ne l’empêchera pas de gagner.»
Avec Samus et Amethyst, il n’est guère difficile de constater de nombreuses caractéristiques en commun, à débuter pour leur sens du spectacle et du drame. La petite s’est mis à sourire avec provocation, peu impressionnée par le Pokémon de type électrique qui risque dans tous les cas de la renverser avec ses techniques électrifiées.
«T’inquiètes pas Alice, c’est nous qui allons faire attention, on ne voudrait pas faire tomber ton précieux casque hein!»
Mademoiselle Blyns n’a absolument aucune idée des raisons qui poussent Alice à se couvrir les oreilles régulièrement. À ses yeux, il ne s’agit que d’un style qu’elle se donne et qu’elle jalouse un peu. Pour notre héroïne, la rouquine a quelque chose d’unique à porter constamment ses écouteurs, un peu comme elle-même avec son cache-œil. Sauf qu’un œil aveugle est bien moins cool que ce style à ses yeux.
«Bon, ça suffit. Samus, limite les mouvements de Voltobre avec tes pics!»
Comprenant aussitôt de quoi il s’agit, la Vorastérie amorce le combat en faisant pleuvoir sur le terrain des pics toxiques. Nul doute que le Voltorbe possèdera l’avantage de la vitesse, mais s’il peut se déplacer afin moins d’aisance… L’ordre a quelque chose de surprenant pour Amethyst qui a plus l’habitude de commander des attaques bourrines et répétitives. Qui sait… peut-être ce combat-ci sera plus intéressant que les derniers? (c)Golden
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Amethyst E. Blyns
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Jeu 8 Mar 2018 - 16:39
Alice C. Donovan
Same Old Things "Répète un peu pour voir ?!"
Voilà qu'en plus d'une Moufouette et d'un Capumain, une Vorastérie s'était ajoutée à l'équipe de la jeune fille aux cheveux violet. Si je relève légèrement les sourcils, appréciatrice de tels pokémons, je ne fis pas la moindre remarque supplémentaire, ne désirant surtout pas faire davantage gonfler l'ego de son interlocutrice. Au moins, il était quasi sûr et certain que Bomby ne rentrerait pas dans son jeu : le Voltorbe paraissait même curieux de la raison d'une telle animosité, incapable de remarquer la différence entre sincérité et dramatisme exagéré. Il ne pouvait pas s'empêcher, toutefois, d'être inquiet en remarquant la manière dont mon visage se refroidissait au fur et à mesure des secondes qui passaient, et surtout au fur et à mesure que notre opposante parlait. Ce n'était pas vraiment l'expression habituelle que j'avais lors de leurs matchs, ce qui le préoccupait, mais il ne se permit pas de faire un seul geste, conscient que je n'avais peut-être pas envie de susciter davantage d'attention.
« Je doute que tu sois capable de faire tomber quoi que ce soit, de toute façon. »
Ça n'avait rien d'amical, pour le coup, mais je n'étais pas déterminée à développer davantage. Le regard plus fixe, je me contente d'attendre que notre opposante lance une première attaque, probablement plus intéressée par ça que le reste, ou du moins je tentais de me concentrer là dessus. Si je cligne des yeux devant la stratégie choisie, m'étant attendue à une technique aussi bête et méchante que de foncer dans le tas pour attendre, je choisis néanmoins de ne faire aucun commentaire. Ce serait lui gonfler l'ego, et arceus merci, elle n'a pas besoin de ça. Ma dignité n'en ressortirait jamais intacte. Les pics toxiks maintenant répandus sur le sol, il ne restait plus qu'à essayer de trouver une méthode pour passer au delà du petit piège qu'elle avait posé. Je plisse les yeux. Ça m'enquiquine, et même si j'admets que c'est malin, je refuse de laisser une ruse aussi simple m'agacer outre mesure. Si Bomby bouge, alors il sera empoisonné. C'est un risque à prendre, mais... Est-ce que j'ai vraiment besoin de le prendre, tiens ? Hmm...
« Bomber, Météores. Ne bouge pas d'un pouce. »
C'est bête, hein, mais... Je me demande si ça va marcher. Si elle fonce dans le tas, elle nous laissera au moins la possibilité de dégager quelques pics toxiks et pouvoir au moins se déplacer ne serait-ce qu'un peu. Après... C'est dangereux, je m'en doute. Si la Vorastérie se rapproche à ce point, nous risquons aussi de prendre une attaque en pleine tête, mais bon, j'ai envie de jouer à ça. J'ai l'intention de voir si elle en a autant que ce qu'elle prétend dans le ventre, et aussi... Une sévère envie de la faire chier.
« Hé, dis-moi, petite maligne, tu as au moins de quoi faire des attaques à distance ? »
Elle doit au moins disposer de Dard-Venin, j'en suis sûre. Mais la puissance ne sera pas suffisante, je le sais, même si Bomby est fragile. Si elle veut vraiment faire des dégâts, il va falloir s'approcher, et ça, c'est quelque chose qui nous intéresse. J'esquisse un rictus provocateur, décidée à la remuer un peu. De toute façon, ce sera bien mérité : elle m'a cherché tout à l'heure, je ne fais que lui rendre la pareille. Je relève les yeux, et tapote des doigts sur mon casque, signe que je défoule mon énervement et ma nervosité. Comme à chaque fois, c'est un peu mon secours quand je suis d'humeur troublée.
« Allez... Tu vas attendre que je te courres après, Blyns ? Comme d'habitude ? »
Oh, oui, c'est mal. C'est pas bien, de jouer sur son besoin d'attention dément tellement visible qu'il en est parfois carrément imbuvable. Mais là, j'ai une bête envie de la faire se sentir aussi mal que je me suis sentie tout à l'heure.
MARS 2023ft Amethyst E. Blyns
Alice C. Donovan
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Dim 18 Mar 2018 - 3:36
Amethyst E. Blyns
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Amethyst ne possède pas de sensibilité spécifique et encore moins de compassion envers ses camarades. Ses remarques et commentaires surgissent de sa bouche sans le moindre filtre. Elle ne s’arrête pas souvent pour se demander si elle blesse les autres, même qu’elle ne le remarque pas souvent lorsque c’est le cas. En voyant Alice réagir, elle ne s’est pas doutée du tout que ses attaques pouvaient provoquer des émotions. Pour elle, cette relation a tout d’un jeu, sauf que le tout n’a pas la même saveur pour la rouquine qui lentement abandonne son animosité débordante pour lui réserver une froide attitude blessée. Amy n’y voit que l’occasion de l’énerver davantage. Elle veut son attention, en bien ou en mal, espère simplement une réaction de sa part qui lui prouverait que ce fil, qu’elle s’invente d’ailleurs, tient encore la route. Son œil glisse toutefois jusqu’au Voltorbe dont elle remarque tout de même une sorte de malaise. Elle le scrute quelques instants en se demandant ce qui lui prend, s’il a peur de combattre ou s’il se sent inférieur. Elle ne pourrait s’imaginer qu’il se fait tout simplement du sang pour sa dresseuse qui ne lui semble pas dans son assiette. Amethyst prend mouche devant sa provocation de toute manière et plus rien ne lui importe que le combat qui débute avec les pics toxiques qui recouvrent maintenant leur terrain improvisé. Quelques autres jeunes se sont approchés pour assister au combat et Amy sourit, profitant de toute l’attention dont elle se languit désespérément.
«Essaie même pas, vous êtes cuits vous arrivez jamais à…»
Les météores qui pleuvent tout autour de Bomby détruisent une bonne partie des pics, attirant un juron de l’Amaniloise de naissance. Elle tente de garder contrôle sur ses émotions et de garder le cap sur sa stratégie. Oui, bon, c’est raté pour les pics mais ceux qui restent pourront toujours enquiquiner leur adversaire, puis de toute manière il en reste assez pour limiter ses mouvements. Alice s’est mise en tête de l’attirer dans un piège, et Samus n’aime pas du tout toute cette provocation. La petite lève ses tentacules dans un cri furieux et s’apprête à sauter à la rencontre de Bomby qui risque fortement de lui réserver une mauvaise surprise. Amy sait pertinemment que de s’approcher serait risquer de se prendre une bonne décharge, et étant un type eau, la Vorastérie pourrait se prendre d’importants dommages. Mais l’instinct est plus fort que sa raison. Alice l’invite à courir à sa suite, ce qui est plutôt ironique lorsqu’on y pense. Surtout vu les efforts d’Amethyst pour que l’autre la remarque.
«Tu veux qu’on se rapproche? Ton vœu va être exaucé, mais attention à ce que tu souhaites.»
La petite Vorastérie s’élance de sa vitesse plutôt limitée en direction de son adversaire, sautant de temps à autre d’un pic à l’autre. Une fois à proximité du Voltorbe, le Pokémon aquatique saute dans les airs.
«Okay c’est bon, tu peux y aller Samus!»
La Vorastérie jette en direction du Voltorbe une longue traînée poisseuse et toxique, Toxik. Malheureusement, l’attaque l’expose en grand aux décharges du Pokémon électique, mais vu la proximité du Toxik, celui-ci a peu de chance de l’éviter. Amethyst croise les doigts en espérant que son coup fonctionne. (c)Golden
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Amethyst E. Blyns
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Mar 20 Mar 2018 - 15:51
Alice C. Donovan
Same Old Things "Répète un peu pour voir ?!"
Papa m'a toujours dit qu'il n'y avait pas plus idiot que quelqu'un qui prenait un combat pour une défense de son estime de soi. Qui voyait dans la victoire le seul moyen de s'affirmer. Qui tenait à ce point à quelque chose, d'après ses mots, d'incroyablement peu important. Petite, je ne comprenais pas trop, mais j'associais ça au comportement des enfants qui semblaient avoir le besoin de me rabaisser afin de se prendre pour des coqs. En grandissant, j'ai saisi, à force de me confronter à des adversaires et à m'entraîner, qu'il était tout particulièrement malsain de tenir absolument à la victoire, et que c'était ce qui empêchait le moindre progrès. Je me suis accrochée à ce principe, et j'y tiens, mais... Je ne sais pas pourquoi, maintenant, je l'oublie. Je suis énervée, et mon envie de revanche se manifeste sous la forme d'une arrogance et d'un mépris hautain nullement dissimulé. Je crois que voir qu'elle peut rendre mes coups m'a encore plus agacé. Je n'ai jamais eu de vision très négative d'elle et je ne la considère pas comme une idiote, mais les choses ne vont pas comme d'habitude, et moi qui me raccrochait à cette envie de victoire pour réparer mon ego blessé, je m'agace puérilement de constater qu'elle ne perd pas aussi vite que je l'aurais cru. Sans doute est-ce une bonne chose que j'ai choisi Bomby au moment où j'étais encore consciente de moi-même : si j'avais agi maintenant, j'aurais probablement envoyé Toto, Spyro ou Prompto à l'attaque. Mais je m'énerve toute seule, je cède à la frustration sans m'en rendre compte alors même que je suis consciente que c'est justement ce qu'elle veut. Je ne saurais pas expliquer, dans les faits, pourquoi je suis aussi énervée. Peut-être, au fond, que j'assimile le comportement de Blyns à celui que je subissais étant plus petite. Peut-être que ce n'est pas vraiment elle, que je veux écraser. Mais bon, tout ça, je ne le réalise absolument pas. Tout ce qui m'importe, c'est de la voir... Je ne sais pas. Je ne m'avouerais pas que j'attend des excuses : ce serait accepter de dire qu'elle m'a blessé, et peut-être que j'attendais autre chose de sa part. Mais ça, c'est trop pour ma fierté. Alors je ne vois qu'une chose à faire : attaquer de toutes mes forces et lui tirer des excuses par la force, comme une petite brute décérébrée.
« Rayon Chargé. »
Je ne fais pas attention au rapprochement de la Vorastérie : c'est tout ce que je désirais. Trop impétueuse, trop vive, je ne réfléchis pas. Je ne cherche même pas à me rappeler des talents des pokémon de cette espèce, qui sont pourtant typiquement dans le genre des pokémon qui me plaisent en temps normal. Je devrais, pourtant : Cruauté n'est pas à prendre la légère, mais je ne fais pourtant pas du tout attention, comme si c'était secondaire. Je ne considère pas que Blyns puisse être une menace, tellement je suis persuadée, dans cette arrogance défensive, d'avoir le dessus. L'attaque Toxik prend Voltorbe par surprise, et je le vois dans son air perdu : il ne comprend pas pourquoi je lui fais prendre un tel risque. Il me cherche des yeux, mais je me dérobe. La traînée surprend l'asexué qui tente, malgré tout, de porter son offensive. Un craquement d'orage semble suivre son attaque, mais je ne la regarde même pas. Empoisonné, le Voltorbe recule un peu, affaibli, et tremblote : il n'a même pas pris le temps de vérifier si son attaque avait touché ou non. Car, déjà, je lui intime de continuer, comme pressée.
« Allez, recommence ! Ne lui laisse pas le temps ! »
Mon ton est impérieux, comme celui d'une gamine qui réclamerait des bonbons après le dîner alors qu'on les lui refuse. Bomby, pourtant, ne prépare pas d'attaque. Pas un seul faisceau d’électricité ne se met à apparaître, et si il est immobile depuis 'taleur, il se retourne pour me fixer d'un regard ferme. Je ne comprends pas tout de suite, ou du moins je refuse de comprendre. Déjà contrariée, je refuse le fait que même mon Voltorbe s'est rendu compte du caractère déraisonnable de mes requêtes. Car, si j'avais été extérieure, j'aurais vu. J'aurais compris que je ne cherchais là, aveuglée par ma colère (sans que cela n'exonère mes actes entendons bien), qu'à faire mal, qu'à humilier. Que je tombais exactement dans ce à quoi menait le fait d'associer son estime de soi et un combat. Dans la stupidité la plus crasse, que mon Voltorbe refuse de cautionner. Si je ne suis pas partisane de tout un délire sur l'obéissance, je réagis négativement au refus de mon partenaire.
« … Qu'est-ce que tu fais ? Rayon Chargé, je te dis ! »
Je vois cela comme une trahison. J'ai l'impression qu'il veut également se moquer de moi, me faire passer un mauvais moment. Je lui adresse un regard venimeux et méchant que je regretterais sûrement vivement plus tard, mais en attendant, ma colère m'embrouille de partout. Mon ton monte, à un point que les regards des quelques élèves curieux qui nous observaient jusque là distraitement se tournent vers nous, et que des murmures inquiets s'élèvent. Frustrée, pleine de venin, je cherche quelqu'un à attaquer. Je me retiens de m'exprimer envers mon Voltorbe, mais reste une autre cible potentielle : et elle est droit devant moi. Et sans surprise, je perds les pédales.
« … Ça va, t'es contente ?! Tu vas pouvoir croire que t'es mieux que les autres parce que t'auras paradé devant tout le monde ?! »
Le cri sort tout seul, et mes yeux lancent des éclairs. Mes dents se serrent, comme tous mes muscles, et j'aboie comme un roquet ayant désespérément besoin de se montrer agressif pour ne pas paraître craintive. Au delà, même si ce n'est que partiel, il y a aussi toute mes petites rancunes d'avant, toutes les fois où je conservais ma frustration pour moi, qui remontent d'un coup. Cet amas d'agacement prend la forme de salves virulentes, de paroles mauvaises et emplies tant de méchanceté que de mauvaise foi, car je suis incapable d'avoir du recul tant sur moi-même que sur l'autre adolescente à cet instant.
« C'est quoi, ton délire ? T'as besoin d'insulter les gens et de te la péter parce qu'en vrai t'as rien d'autre pour te faire remarquer ? Ou alors t'es tellement flippée que tu crois que ça va te rendre forte ? »
Je ne cherche pas vraiment à la comprendre, c'est un vaste mensonge. Ces propos-là ne servent qu'à la blesser, à l'interpeller, et peut-être qu'au fond, j'espère toujours mes excuses. Mais pour le moment, je n'ai que le but rancunier, puéril et stupide qu'elle se sente aussi mal que je me suis senti durant tout ce match. Ce match que je voyais comme une occasion de me venger étant en train de disparaître, je me rétracte sur autre chose. Autre chose que j'espère peut-être satisfaisant : il n'en est rien, car ma poitrine se contracte, et je sens clairement un creux se nouer dans ma gorge. Non, la colère et l’orgueil blessé ne font pas bon ménage, et mon incapacité à me maîtriser tant que cette envie de revanche sont des énormes défauts sur lesquels je n'ai jamais travaillé jusqu'alors.
« Mais t'es qu'une grosse gamine en crise, tu m'entends ? Une bonne grosse gamine en crise qui restera toujours toute seule parce qu'elle est pas foutue d'arrêter de se comporter comme une grosse conne arrogante ! »
J'en deviens carrément furieuse. Je hurle presque. Ma poitrine se soulève et s'abaisse régulièrement tandis que je sens mes yeux s'humidifier, ce qui soulève dans mon thorax une autre vague de frustration. Je ne veux pas pleurer devant cette, cette... Non, c'est hors de question. Alors je serre les dents le plus possible et tente de me donner l'air le plus féroce possible. Je ne veux pas lui donner de quoi se moquer, de quoi rire de moi dans les couloirs. Je ne veux plus vivre ça. Plus jamais. Je ne la laisserais pas faire. Car elle... C'est son but, oui, forcément. J'en viens à m'en persuader moi-même. Et cette conclusion hâtive, basée sur de la colère, un orgueil blessé, des mauvais souvenirs, et mon refus de comprendre la blessure dans ma poitrine, je m'y accroche fermement.
MARS 2023ft Amethyst E. Blyns
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Jeu 12 Avr 2018 - 1:42
Amethyst E. Blyns
Same Old Things
Amethyst apprend, à son rythme. Souvent en prenant d’incroyables détours. Souvent pour se saboter, pour refuser l’inévitable. Y mettre du sien ne suffit souvent pas pour elle à relever les défis. Trop d’énergie l’anime, trop de pensées qui dévient sans cesse. La ligne droite se trouve déviée. La Coordination ne fait pas exception. La jeune fille n’a pas encore la passion nécessaire pour lui permettre de vraiment s’offrir à fond dans ce domaine. Elle a néanmoins progressé énormément depuis ses débuts. Développant progressivement ses compétences, la violette a surtout appris à réfléchir davantage lors de ses combats. Ici, le progrès se fait sentir. Amethyst elle-même se sent plus assurée et calme dans ce combat, espère pour le mieux. De plus en plus, elle se laisse envahir par l’exultation de la lutte, laissant de côté ses émotions puériles. Elle croise les doigts tout de même telle une enfant pour que sa tentative d’empoisonnement ne fonctionne. L’adolescente ne remarque pas tout de suite la lente descente aux enfers de son adversaire, fêtant de manière candide la réussite de son coup porté. Sa fierté d’avère de courte durée car la Vorastérie se prend le Rayon Chargé directement dans la gueule, atterrissant lourdement au sol. La petite, orgueilleuse, se relève tout de même pour darder un regard mauvais vers son adversaire qui de toute manière se rétracte progressivement. Amethyst sent pour la première fois que la victoire pourrait être sienne. Le Voltorbe ainsi empoisonné, la voie s’ouvre pour un coup fatidique avec Dard Venin, évitant ainsi au Pokémon aquatique de s’exposer à de nouvelles attaques électriques et…
La jeune fille lève enfin les yeux vers la rouquine qui lui fait face. Le visage de l’autre a changé, désordonné, désorganisé, en perdition. Amethyst la regarde sans comprendre alors que ces traits, elle les a revêtus si souvent par un passé encore d’actualité. La violette s’arrête tout entière pour contempler le triste spectacle d’une Alice bien différente que celle qu’elle a tant admiré secrètement, celle qui lui a toujours paru si en possession de ses moyens, si «cool». Pendant un instant, Amy se fait témoin de la mort d’une héroïne peut-être. Elle réalise, un peu tardivement peut-être, qu’elles ne sont au final pas si différentes. Aucune compassion ne l’anime. Se mettre à la place de l’autre ne figura jamais parmi sa liste d’attributs. Elle a un peu de peine pour le Voltorbe néanmoins. Elle fait un geste subtil à Samus afin qu’elle ne s’arrête. Inutile de frapper sur une équipe décimée. Amethyst écoute les murmures, se laisse progressivement envahir par le malaise. Habituellement, ces chuchotements désapprobateurs la visent elle-même. Qu’est-ce qui s’est passé?
La violette sursaute brusquement devant l’attaque soudaine d’Alice envers elle. Ses mots la blessent vaguement, mais son malaise s’accentue. Amethyst ne culpabilise pas, mais elle se questionne devant la violence soudaine de la rouquine. Elle se recule d’un pas, intimidée malgré elle, peu désireuse de recevoir plus de venin encore. Ses prochaines paroles la font serrer des dents, méchantes et peut-être un peu vraies, elles semblent tout de même gratuites et infondées à Amethyst. Pourquoi cette rage soudaine? N’a-t-elle pas compris qu’il s’agissait d’un jeu? À présent elle crie, distribuant les insultes. Pendant un instant, l’attroupement les entourant reste silencieux, dans l’attente de la réaction de la jeune fille attaquée. Amethys les fusille du regard, faisant signe à la Vorastérie de s’approche. Visiblement blessée, l’adolescente gronde en leur direction :
«Vous voulez quoi, ma photo? Déguerpissez avant que je vous fasse goûter au Toxik de Samus!»
Victime de nombreux regards et murmures, Amy surveille le départ de ces jeunes opportunistes cherchant visiblement quelque distraction à leur vie futile. L’adolescente à la chevelure mauve se retourne ensuite vers Alice, marchant d’un pas décidé vers elle, tâchant de rester calme. Dans tout ceci, Amethyst a au moins compris que l’autre ne la visait pas vraiment. Qu’elle était là, tout simplement, même si elle a dû provoquer tout ceci tout de même.
«Et pour ta part, tu prends une grande respiration et tu te calmes! T’es en train de te couvrir de ridicule, de te mettre ton Pokémon à dos et en plus t’es vachement vexante.»
Rejointe par une Samus incertaine, Amethyst fait des efforts monstrueux pour ne pas attiser encore plus la situation. Elle compte plusieurs fois dans sa tête comme lui a montré son éducateur spécialisé. Respire.
«Qu’est-ce que t’as bordel? T’as besoin d’une crème glacée.»
La technique semble fonctionner. Amethyst a repris contenance et propose sincèrement de partager une crème glacée, se défaisant déjà de la situation en minimisant une fois de plus son apport dans celle-ci. Les événements se produisent, les erreurs aussi. Tant pis, aussi bien recommencer. Facile pour elle à dire, mais qu’en est-il d’Alice? (c)Golden
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Amethyst E. Blyns
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Ven 20 Avr 2018 - 16:54
Alice C. Donovan
Same Old Things "Répète un peu pour voir ?!"
J'ai... J'ai perdu le contrôle, je crois. Ce contrôle dont je m'enorgeuillis tellement, cette façon de me présenter avec flegme et jovialité en même temps pour me donner des airs cools, je crois que je n'arrive plus à la rendre présente. C'est une bonne grosse façade, hein, soyons honnêtes, mais elle me rassure, me permet d'être à l'aise. Quand elle n'est plus là, c'est autre chose, et actuellement, je me comporte comme une gamine en crise. Bomby le voit bien, et me jette des regards alertés : il s'est d'ailleurs rapproché, doucement, discrètement, ne souhaitant pas me faire paniquer davantage. Blyns, elle, choisit une approche plus brutale, en criant sur ceux qui les entourent. Je ne suis pas en état de la remercier de son action, et mon orgueil ne me le permettrait certainement pas, mais j'avoue être soulagée. Je ravale ma salive, et tente de maintenir de mon apparence de furie, même si, bah... Je suis pathétique, et je ne me convaincs même pas moi-même. Les épaules haussées, le regard incertain, le visage crispé, je suis aussi tendue qu'un animal hargneux. Les insultes ne me calment pas : même si je sais que je suis ridicule, mon regard se fait encore plus noir. J'aboie presque devant les premières remarques, cherchant la confrontation, ne serait-ce que pour justifier mon propre état, car j'ai du mal à avouer être en crise.
« Mêle-toi de tes fesses ! Et t'es qui toi, pour parler à la place de mon pokémon ?! »
S'attacher aux détails, à des petits trucs, pour ignorer le gros du propos, c'est une technique très lâche et impropre, mais bon. Encore faudrait-il que j'en ai conscience, et je suis bien contente de me voiler les yeux. Blyns semble toutefois se calmer, et je remarque à ses paroles qu'elle tente une approche plus amicale, mais là, sérieux, j'aimerais lui faire manger, sa crème glacée. Les propos me vexent, mais je ne le fais pas remarquer, ne m'en sentant pas l'énergie. Malgré tout, je me sens mal pour mon Voltorbe, et m'accroupit un peu pour caresser sa tête et m'excuser en silence. Ouais, je.. J'aurais pas dû le mêler à ça, clairement. C'était pas très propre de ma part. Je ne sais pas comment gérer mon interlocutrice, en revanche. Si je suis toujours sur mes gardes, je me montre plus calme, peut-être car je suis très méfiante et que je veux comprendre ce qu'elle veut. N'empêche, je me demande quand exactement est-ce que j'ai commencé à faire ça. Depuis... Depuis longtemps, je crois. E-enfin, je ne vais tout de même pas me remettre en question, n-non ? Ahaha. Oui, voilà, je vais lui renvoyer la balle et on verra bien, après, ça me donnera du temps pour... Pour je sais pas, mince à la fin.
« T'es lourde, sérieux. T'étonnes pas que les gens pètent des plombs si tu leur casses les pieds en permanence. »
Je ne vais certainement pas lui dire qu'elle m'a blessée et a touché un point sensible, beaucoup trop sensible. Hors de question : je ne lui fais pas confiance. J'aboie moins, toutefois, et je n'ai pas crié ma dernière phrase, mais je n'en reste pas moins toujours tendue. Je ne m'attends pas à ce qu'elle m'écoute ou retienne quoi que ce soit, d'ailleurs, je fais plus ça pour cracher mon venin qu'autre chose. Néanmoins, un détail m'embête toujours, car moi qui essaie de la cerner par dépit, me bute à un élément dont je ne parviens pas à trouver le sens malgré mes nombreux efforts. Les sourcils froncés, je prends une voix impérieuse pour me fausser une assurance et essayer d'obtenir une réponse.
« Pourquoi t'insistes avec tes combats, d'ailleurs ? T'as pas d'autres gens à défier ? »
C'est un peu agressif, mais l'idée est là. Je ne sais pas trop ce à quoi je m'attend, comme réponse. Probablement à rien, en fait.
MARS 2023ft Amethyst E. Blyns
Alice C. Donovan
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Mar 8 Mai 2018 - 2:33
Amethyst E. Blyns
Same Old Things
Amethyst a l’impression désagréable d’assister à un accident de la route. Incapable de détourner les yeux du carnage, elle se contente d’assister au carnage en se sachant dépourvue de moyens pour lui venir en aide. Amy a assez d’elle-même à gérer, et sa reprise au calme lui demande tous les efforts dont elle dispose. Elle en veut à Alice de lui faire subir sa colère futile, se sent comme trahie dans un sens, ou du moins rejetée. Elle ne parvient pas vraiment à faire de l’ordre dans ses émotions, ne cherche pas à y parvenir non plus. La jeune fille a abandonné sa quête de sens émotionnelle il y a longtemps, lorsqu’elle a compris que les autres lui font vivre énormément de souffrance sans qu’elle ne sache dire pourquoi. À quoi bon se donner la peine de nommer les choses? Elles sont là tout de même. Et avec elles, là tout de suite, énormément de malaises qu’elle ignore comment faire taire. Malgré sa piètre capacité d’introspection, l’adolescente parvient tout de même à reconnaître qu’une part de ce malaise provient du fait qu’elle se reconnaît dans l’embardée soudaine de la rouquine. Qu’elle-même a été impliquée dans de trop nombreux accidents. Amethyst n’est toutefois pas en mesure de se mettre à sa place, de ressentir ce que Alice ressent. Elle est souvent dépourvue d’empathie, même si cette fois ses intentions étaient bien placées. Malheureusement, ce n’est pas suffisant.
Amy possède encore une naïveté due à son âge, à son inexpérience, à son incapacité à vraiment se mettre à la place de l’autre. Elle croit réellement que son intervention calmera la rouquine. Souvent, de lui parler directement a tendance à la calmer, alors que les mots gentils et les encouragements la portent vers le sabotage. Devant la réaction vive de l’autre, ses sourcils se froncent, témoignage de sa confusion. Sa surprise cède rapidement place à une attitude contrariée, blessée. Déjà, ses idées filent pour se justifier, tombant dans le piège tendu de l’autre pour éviter la véritable confrontation.
«T’as qu’à voir la tronche de ton Pokémon pour savoir, hein! Mais t’es trop occupée à te transformer en Sharknedo pour remarquer.»
Elle s’apprête à continuer sur sa lancée quand l’autre lui fait le commentaire de trop. Amethyst le ressent aussitôt comme une douche froide, et tous ses efforts pour conserver sa contenance volent en fumée. Elle a envie de frapper l’autre, de lui faire du mal, elle panique à cette idée. Elle ne peut pas se permettre une autre bataille, pas si près de l’école où elle pourrait subir les conséquences d’une suspension. Elle se recule pour éviter de faire quelque chose de stupide. Heureusement, la petite Vorastérie à ses côtés s’interpose, houspillant la dresseuse en perte de contrôle. Amy est touchée là où elle a le plus mal, constamment préoccupée par le regard des autres, constamment dans le rejet pourtant des mains tendues. À danser dans son échec, celui qu’elle ressent, cuisant. Elle lève les yeux vers l’autre, la respiration sifflante, en se demandant si Alice est fière d’elle. Puis vient la question, à laquelle la jeune fille à la chevelure violette n’est pas en mesure de répondre tout de suite.
«Peut-être parce que tu es la fille à battre sur le campus. Ou parce que je te trouve plutôt cool et que j’aimerais bien être une aussi bonne dresseuse que toi. Mais j’ai changé d’avis. Vu comment tu traites tout le monde, y compris ton Pokémon, je crois que je vais me trouver une autre rivale, une qui vaille la peine.»
Amethyst se retourne, prend son sac, devant l’œil alarmé de ses Pokémon. S’éloigner d’Alice lui fait déjà du bien, mais en elle la tempête menace d’éclater. Il vaut mieux pour tous qu’elle prenne place ailleurs, quelque part où elle en aura peut-être le contrôle. De toute manière, Amy ne trouve aucune raison se rester. Avant de partir, elle se retourne quand même vers Alice une dernière fois.
«Oh, et Alice? Va te faire foutre.»
Sur ces mots vulgaires exprimant sa détresse, sa colère, son rejet, la jeune fille fait signe à ses Pokémon, prenant le chemin vers chez elle. Est-ce que ça existe un combat où les deux adversaires sont perdants? Amethyst se pose la question en quittant les lieux, les yeux embués. (c)Golden
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Amethyst E. Blyns
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Ven 11 Mai 2018 - 17:53
Alice C. Donovan
Same Old Things "Répète un peu pour voir ?!"
Elle m'énerve toujours. De quoi elle se mêle, celle-là ? Elle croit connaître Bomby mieux que moi alors qu'elle est infichue de comprendre que sa présence n'est pas désirée ? C'est l'hôpital qui se moque de la charité, et sérieusement, sa mauvaise foi me fait perdre patience. J'aime pas ses tentatives de devenir toute douce toute miel dès que ça part pas dans le sens qu'elle veut, d'ailleurs, ça me fiche des boutons : on dirait ma mère. Alors oui, je mords, j'aboie, je fusille du regard, parce que j'y crois pas, à son délire de 'd'un coup je suis gentille viens on va devenir besties avec un paquet de sucre'. Je suis même insultée, je crois. Je me forge une véritable carapace d'acidité et de méchanceté, destinée à repousser toutes ses tentatives, et même si je lève les yeux devant son énervement, affichant une expression blasée, je suis en réalité plutôt satisfaite de cette tournure des choses. Je devrais en avoir honte, mais je ne me rends pas compte du fait que je cherchais à faire exactement ce qu'elle m'avait fait : la vexer comme elle m'a vexé. Ce n'est rien de plus qu'une forme de cruauté. Une cruauté que je nie, ne serait-ce qu'en affichant mon expression condescendante face à ses propos. Je pourrais, pourtant, si je me décrottais les yeux, admettre qu'elle est honnête, pour une fois. Que ce qu'elle dit, elle le pense sincèrement, et qu'elle voulait peut-être parvenir à un autre objectif que celui de m'embêter par ses matchs, mais je ne l'entends déjà plus. Je la nargue d'une manière bien pathétique, comme si cela allait me faire me sentir mieux, alors que non.
« Ouais, ouais, faudrait déjà que quelqu'un t'aime. »
C'était juste méchant. Je vais trop loin. Bien trop loin. Tellement loin que je ne m'étonne pas de la voir partir, car c'est ce que je désirais. Ses insultes m'indiffèrent, mais je sens bien une différence dans son comportement de maintenant. Une différence qui devrait m'alerter, me faire comprendre que j'ai peut-être commis une grosse erreur. Toutefois, je la repousse, je refuse de l'écouter, alors même que tous les signes sont là. Qui est-ce que je cherche à convaincre, à la fusiller du regard alors qu'elle me tourne le dos ? Qu'est-ce que je veux faire croire, même ? Peu à peu, je me retrouve seule, avec comme seule compagnie le silence, et les murmures dans mon dos qui reprennent. En soi, je devrais presque y être habituée, c'est toujours pareil, de toute façon. Alors pourquoi est-ce que ça me dérange, concrétement... ? Elle est déjà partie, mais moi, je n'ai pas bougé. Je l'ai regardée partir jusqu'à ce que mes yeux ne puissent plus la repérer, puis j'ai tenté de faire le point, de saisir, mais mes yeux descendus jusqu'au sol sont aussi vagues que les réponses que je trouve. J'ai un peu froid. Je me sens étrange, aussi. La satisfaction vengeresse est partie aussi vite qu'elle était arrivée. L'audace due à ma colère me semble d'un coup bien excessive, et je plisse les yeux. Je ne sais pas trop ce que c'est, le regret, ou même le doute. Enfin, je sais ce qu'est le doute, mais le doute quant à mon traitement des autres, c'est... Je ne veux pas croire que j'ai pu prendre la place de ceux qui m'insultaient avant, pour le coup. Dans cette tentative, je relève le regard vers mon Voltorbe que j'avais ignoré jusque là, préférant aboyer à la face de Blyns que le rassurer. C'est sans surprise aucune que je croise un regard déçu, mais cela reste très déplaisant, alourdissant encore davantage ma poitrine alors que je me demandais si c'était concrétement possible. Ma voix s'est considérablement atténuée, laissant transparaître par son caractère piteux le malaise qui m'emplit de plus en plus, allant jusqu'à me nouer la gorge.
« … Désolé, Bomby. »
Il m'adresse un regard dépité, et n'en rajoute pas plus. Je crois que toute façon, je n'ai rien à dire non plus. Je crois que je vais mettre un temps à rentrer, toutefois.