L'Elu auto-proclamé des Monarchistes fait son entrée ! La Compétition, Elixir et le Gouvernement sont en crise et les Anarchistes demandent la démission du Chef du Conseil.
Noyeux janniversaire. Ferme des Green-Onizuka - 9 juin - Soirée
LudwigRoxy
Ah, la fin de la semaine d’école… ça fait toujours plaisir ! Je n’aime pas trop l’idée de quitter les copains et les copines pour le week-end car en dehors de ça le collège m’amuse de moins en moins, mais, on a d’autres moyens de se causer ou de se voir. Pourtant… ce que j’aime, aussi, c’est de pouvoir rentrer rapidement à la maison prendre un goûter, surtout que je finis à 15 heures, les vendredi, et… Bah, ce soir, on dirait que je ne peux pas. Soltan est venu me chercher avec le pick-up, alors que d’ordinaire, je rentre en vélo et il est assez pressant. Je chigne un peu pour la forme sans oser dire ce qui m’agace vraiment… Car, à vrai dire aujourd’hui, c’est mon anniversaire, et j’aime moyennement être forcé à faire des trucs ce jour-là. Je ne le dis pas à voix haute mais ça ne veut pas dire que je le pense pas. Certes, je sais qu’il y a plus important que ma quatorzième bougie… Et que, de toute façon, j’ai déjà prévu de le fêter avec mes amis un peu plus tard dans le mois, surement aux vacances d’été, en fait. Même si ça sonne super égoïste, j’ai envie d’attention, ce jour-là et j’ai l’impression que mon tuteur à totalement oublié… Déjà qu’Alex ne peut pas juste m’appeler quand il veut a surement pas pu aujourd’hui non plus. Voila, zut, j’ai besoin d’attention et j’aimerais bien que l’attention du fermier ne soit pas totalement tournée vers ce « déplacement en ville » que l’on doit faire là, maintenant, tout de suite, sans plus tarder. Je me console avec les messages et la vidéo marrante qu’Alice m’a envoyé et le SMS d’Ellias de ce matin… Ouais, quand même, je serais bien mal placé pour me plaindre parce que même Marilyn et Iris me l’ont souhaité et… bah, Soltan c’est le genre de truc qui doit lui passer totalement au-dessus.
M’enfin, je veux pas venir avec lui à Vanawi faire ses courses moi ! En plus, il est resté vachement vague, ça m’a tout l’air d’un attrape-couillons pour dire qu’on va passer une heure dans un magasin de bricolage… C’est quand même bizarre, car c’est pas du tout le genre de Soltan, les plans foireux… A se demander d’où je sors cette espèce d’accoutumance, ce côté blasé des plans qui devienne des excursions bien décevantes, alors que je m’imaginais mieux. Au moins, on y va à dos de Pokémon volant. J’ai beau poser des questions, Soltan me dit juste de me suivre, si bien que je commence vraiment à penser que la situation est anormale et… Eh. Mais, oui, la situation est anormale… Le jour de mon anniversaire ! Ooooh ! Héhéhé… Soltan, qu’est-ce que t’éssaies de me dire, là, hein ? Que tu m’as préparé une surprise ?
Tandis que nous atterrissons à l’écart de la ville, près d’un gros complexe de transport, je jette des regards en coin à mon tuteur, un sourire de défi sur les lèvres. Mais le fermier, lui, demeure impassible, totalement inflexible face à mes petites piques qui cherchent à lui tirer les vers du nez. En trottinant à ses côtés (car avec la taille de ses jambes il va vraiment trop vite pour moi, des fois, mais j’ai pris l’habitude), je m’impatiente et en oublie de regarder vers où nous nous dirigeons… Même Lizbeth et la Rapasdepic de Soltan son de mèche et ne veulent rien dévoiler ! Rah, j’en peux plus d’attendre ! Je suis maintenant à fleur de peau et c’est alors qu’un bruit de réacteur retentit dans le ciel et qu’un oiseau de fer passe quelques centaines de mètres au-dessus de nous pour aller se poser de l’autre côté du bâtiment dans lequel nous entrerons bientôt…
« Oh… L’aéroport… ? »
Qu’est-ce qu’on va faire à l’aéroport ? Je fronce les sourcil, n’ayant pas idée de ce qui m’attend dans un petit quart d’heure. Soltan regarde l’heure et soupire d’un air soulagé.
« Bon, on est à l’heure. » « Mais-euh, pourquoi on est là, tu vas me le dire ? » « Faut garder la surprise. »
Répondit-il d’une voix tout à fait monocorde. Bon sang, je ne jouerais jamais au Poker avec Soltan, moi. Il doit plumer tout le monde avec sa tronche de glaçon intergalactique, sur laquelle aucune émotion ne transparaît, surement pas quand il le faudrait pour que ça m’aide. Pourtant, mon tuteur se met à balayer les lieux des yeux comme s’il cherchait quelque chose, puis il finit par le trouver car il s’arrêta de pivoter et leva vaguement la main en direction de la personne qu’il cherchait. « Oh, c’est Ellias ! »
M’exclamais-je en courant à mon cousin. Hm.. Alors je suis ravi de voir Ellias, mais, c’est pas ça la surprise, hein ? Soltan vient saluer la grande perche à son tour, parle du fait qu’on a du se dépêcher, mais Ellias nous rassure en disant qu’on a encore le temps. Mais, euh, pourquoi ?
« Mais, on attend quoi ? »
Parce que j’en ai marre d’attendre, moi. Oui, je ne suis pas patient à mon anniversaire et je vais surement devenir insupportable d’ici dix minutes. En plus, je me retrouve avec les deux types les moins expressifs que je connais et qui ne vendront certainement pas la mèche. Zut à la fin ! Je suis confus et je commence à faire des dizaines de plans dans ma tête sur ce qui m’attend. Dont le fait que ce n’est pas du tout une surprise qui m’attend et que… Ils vont me mettre dans une valise pour m’envoyer chez un membre distant de la famille en Laponie. Meh. J’aurais pas dû lire deux tomes des Orphelins Beaudelaire, ça me terrifie, ces bouquins, maintenant, faut dire que ça touche des points sensibles.
Une annonce retentit et je n’ai pas la tête à l’écouter, pourtant, il semblerait que ce soit l’annonce qu’on attendait. Je me lève pour suivre mon cousin et mon tuteur qui me disent de les suivre vers une porte de débarquement, où vont arriver des… Bah, la surprise, j’imagine ? Je n’ai pas eu le temps de voir d’où venait l’avion d’où débarquent les voyageurs qui filtrent jusqu’à nous, donc je n’ai pas plus d’indices mais qui pourrait bien venir nous voir le jour de mon anniversaire… Oh… Oh, oh, meeeerde !
Soudain, j’aperçois une chevelure rouge flamboyante parmi les autres têtes qui défilent. J’écarquille les yeux et me mets à courir en criant comme un débile jusqu’aux portes à rayons X au-delà desquelles ma cousine retire ses bracelets à piques, ses bagues et sa ceinture et d’autres trucs en métal qu’elle porte sur elle pour passer. Elle se retourne en entendant un blondin stupide (moi, quoi) qui crie son prénom, retenu par les barrières filtrantes. Il y a une seconde de battement entre le moment ou elle m’aperçoit et le moment où je crie à nouveau son prénom. « Rikuuuuuu ! »
La rouge articule un « holy shit » puis ne prend même pas la peine de remettre son bracelet, remet vaguement son sac sur le dos en passant pas loin de le faire tomber à terre en se mettant à courir à ma rencontre. Elle saute même par-dessus la barrière pour me rejoindre et m’enserre de toute ses forces. « Lulu ! Fucking shit, t’as tellement grandi ! »
Je ricane bêtement tout en rendant à la plus âgée son embrassade. Nous sommes interrompu par un type de la sécurité qui s’éclaircit la gorge et tend à Riku son passeport qu’elle a oublié en passant les portes à rayon X.
« Oups… Héhé… Scusez-moi m’sieur l’agent. »
Elle remercia l’agent qui lui souhaita la bienvenue en Enola, puis retourna vaquer à ses occupations. En récupérant toutes ses affaires, ma cousine ne cessa de m’envoyer des grands sourires. Ce fait tellement longtemps qu’elle est pas venue… Elle a l’air contente d’être ici avec nous. On fait demi-tour pour retrouver Soltan et Ellias qui nous attendaient. Ceux-ci saluent la rouge très sobrement, pas très surprenant vu les deux énergumènes. Riku offre un câlin au fermier puis se tourne vers son cousin pour l’observer à son tour.
« Wow, Ellias. Ouais, toi aussi t’as changé. »
Puis, d’un air malicieux, elle frappe amicalement le ventre d’Ellias avec le dos de sa main, en lui adressant un clin d’œil. L’autre réplique d’un « Hé mais euh » pas très convaincant.
« Eh bé, t’aurais pu prendre un peu d’bide, grande perche ! »
C’est assez drôle de voir Ellias totalement mouché par quelques mots de la part de la punk, et visiblement intimidé. Il baragouine d’un ait pêteux quelques trucs que je ne comprends pas et je glousse un peu en échangeant avec Riku des rires complices.
***
Après être rentrés, on se met à table rapidement, comme Marilyn, Iris et Mikoto commençaient à avoir faim. Shizune est là aussi et semble contente de revoir Riku également. Soltan nous fait le service avec un bon repas, simple mais qui fait totalement le café. Les enfants font beaucoup de bruit et Marilyn ne lâche pas Riku en lui posant des tonnes de questions. Apparemment, la rouge voulait passer nous voir depuis un certain temps nous voir et les promotions étaient tombées à pic. Les jumeaux pour leur part n’ayant connu la rouge que lorsqu’ils étaient des bébés ne l’ont pas reconnue. Ils sont confus et se contentent de manger en me posant des questions à propos de nos visiteurs (à savoir ma cousine et mon cousin) auxquelles j’essaie de répondre sans manquer de les encenser un peu. Ellias pour son cas, est quelque peu à côté de ses pompes et le repas semble un peu trop pour lui. Au milieu de tout ça, je me sens vraiment bien. C’est très niais de le dire ainsi, mais ce soir, je sens mon cœur tout à fait comblé. Un bon repas avec des gens que j’aime, il n’en fait pas beaucoup plus pour que je passe ce soir un de mes meilleurs anniversaires. Bon, bien entendu, dans mon idéal, Alex serait aussi présent. Mais ce n’est pas le premier anniversaire qu’il n’est pas là… Pour des raisons évidentes, il est en prison, quoi. Et puis, j’avoue que je suis pas trop pour que lui et Ellias se retrouvent dans la même pièce, vu comme mon cousin semble ne pas trop s’entendre avec lui.
La soirée passe beaucoup trop vite, à vrai dire. J’ai tout de même le droit de rester un peu de temps après le repas (en même temps, je suis plus vraiment un enfant !), tandis que Marilys, Iris et Mikoto sont déjà partis se coucher. Je commence à m’endormir et écoutant les adultes continuer de jacasser, surtout Riku avec Soltan tandis que je somnole d’un air bienheureux sur l’épaule de ma cousine. Ellias a le regard dans le vague et sourit un peu bêtement en écoutant les autres.
« Bah alors, Ellias, t’es bourré ? » « H-hein ? Bien sur que noooon… »
Riku se met à glousser en montre le verre vide de mon cousin. Soltan arque un sourcil et jette à son tour un coup d’œil.
« … Il faut pas boire ça comme si c’était du petit lait, c’est du digestif. » « Oh… Oh-oh… Mais il faut que je rentre, moi… » « Tu n’auras qu’à dormir sur le canapé, on a de la place. »
Je ricane devant l’air hagard et un peu perdu de mon cousin le plus âgé. Il est visiblement ramolli et gêné par de l’offre de Soltan et tente de la refuser poliment tout en se rendant compte que c’est certainement le plus raisonnable. Riku continue de rire et m’ébouriffe les cheveux affectueusement.
« Hé, blondinet, t’es en train de t’endormir, tu voudrais pas aller te coucher ? » « Roh, non ! Et je suis pas un blondinet ! » « Tu dis ça parce que t’as une mèche plus foncée que les autres ? Héhé. » « Nan ! Parce que les blondinets c’est petit et je suis pas petit. »
On ne fait que se taquiner pour jouer, mais ça m’a beaucoup manqué, à moi. Riku calme, son rire pour me regarder plus longuement et m’envoyer un sourire plus sincère. « T’inquiètes, Lulu, je serais encore là quelques jours. Tu vas pas me rater. »
Elle m’entoure de ses bras pour m’enlacer affectueusement et en profite pour déposer soigneusement une sphère bicolore dans ma main.
« Et prends ça, avant que je l’oublie. Bon anniv, cousin. »
Je contemple la Pokéball avec des yeux brillants. Un Pokémon ! Je pense qu’il est effectivement mieux que je le fasse sortir maintenant que les enfants dorment, sinon je crois que ça aurait été un peu trop d’agitation pour une créature peut être craintive et pas habituée à moi et à mon entourage. Emu par le cadeau que m’offre Riku, je l’embrasse sur la joue puis observe encore la Pokéball comme s‘il s’agissait de la chose la plus précieuse au monde. Après quelques secondes d’admiration muette, je finis par ouvrir la capsule de capture pour faire apparaître un petit Pokémon sur la table. Elle ne ressemble à rien que je n’ai jamais vu… On dirait un insecte avec de grands yeux, des mandibules de petites tailles mais féroces. La petite insectoïde a l’air un peu endormie et pas trop sur la défensive. Elle reconnaît Riku qui me présente à elle, me dévisage alors curieusement, l’air tout à fait confiante.
« Riku, est-ce que c’est… Un Anorith ? »
Ellias s’est redressé et fixe lui aussi le petit Pokémon d’un air estomaqué.
« Yes ! J’ai trouvé ce fossile lors de mon tour des Hall de concours et de mes balades à Hoenn, avant de venir ici. Je l’ai fait matérialiser et je me suis dit que cette Miss plairait à Lulu ! »
Une Anorith ! C’est donc un Pokémon fossile ! Mes yeux se mettent à briller encore plus fort.
« Elle est trop cool, Riku, je rêvais d’avoir un Pokémon fossile ! »
Je me jette au cou de la rouge, manquant de la faire dégringoler de sa chaise. Elle me tapote le dos affectueusement sous le regard intrigué du petit insecte à la carapace dure comme de la pierre. Un fossile vivant, ça fait carrément trop Ranger, en plus ! Avec son Ptéra ça ne va probablement pas trop impressionner Alice mais… Eh, on sait jamais. Je vais lui envoyer tout de suite un Snap de ma nouvelle alliée ! Après avoir gagaté un peu de temps sur les déplacements de la petite Pokémon fossile aux pattes qui claquent contre la table semble comme grouiller quand elles remuent pour découvrir leur environnement, je commence à fatiguer pour de bon. Et l’Anorith aussi, je crois, elle semble tout aussi somnolente.
« Aller, Lulu, montes donc dormir. » « Muh… Tu m’accompagnes ? »
Avec le sourire, Riku m’emboite le pas après que j’ai rapellé ma nouvelle amie dans sa balle et que j’ai dit bonsoir à tout le monde. Ma cousine me laisse à l’entrée de ma chambre et je pique vraiment du nez, en me reposant contre elle, prêt à m’endormir.
« Riku… ? »
Attendrie, la rouge me caresse les cheveux et m’encourage à lui confier ce qui me brûle les lèvres. « J’suis vraiment content que tu sois venue… On se verra demain, hein.. ? » « Bien sûr, p’tit gars. »
Elle prolonge notre embrassade encore quelques secondes puis me laisse retourner dans ma chambre. J’ai hâte de pouvoir profiter du week-end à venir avec elle et peut-être avec Ellias aussi si il n’a pas trop de travail. Mais déjà, je sais que je les verrais au petit déjeuner. Etrangement, je crois que je serais levé très tôt, demain matin… Ne serais-ce que pour présenter Roxy au reste de mes alliés.