*Allez du vent le narrateur c'est à mon tour de parler!* Ahem.. Commençons par le tout début si vous le voulez bien. Je suis née de parents français sur Enola en août 2001 atteinte d'Albinisme. Au début, ça a été dur autant pour moi que pour mes parents. J'étais trop jeune pour comprendre ce qui allait pas mais mes parents eux, savez bien tout les dangers et les précautions à prendre. Ils en ont eu des crises d'angoisses et des frayeurs à cause de moi mais ils ont tenu bon et j'ai survécu aux chaleurs et soleil d'Enola! Good job maman et papa, je vous ai jamais assez remercié!
A part "ça" mes premières années sur l'île ont été magiques, paysages et couleurs splendides et tellement de diversité sur une seule Île. Des villes modernes aux villages antiques, des monts enneigés aux plages de sables doré en passant par les volcans et la jungle, il y a tellement de chose à visiter! Enfin, je parle de tout ça mais j'ai quitté Enola à trois ans pour aller vivre en France donc j'ai encore rien vu de l'île. Mais je compte bien faire le tour d'Enola en passant par toutes les villes maintenant que je suis revenue!

Mais avant de parler de mon retour, on va s'attarder sur ma vie en France. Accessoirement tout mes souvenirs sont là-bas et j'y ai quand même passé plus d'une quinzaine d'année. Dooonc si nous sommes partis nous installer en France c'était en grande partie (exclusivement en fait) pour vivre le plus proche possible de spécialistes capables de m'aider à mieux me sentir et surtout faire en sorte que mes parents n'aient plus à vivre dans une peur constante. Ils ont réussi à aménager ma vie pour qu'elle devienne le plus classique possible et on peut dire qu'ils ont fait un super taf! J'ai évidemment des automatismes à avoir, pas de soleil, protection solaire, lunette et chapeau etc... mais c'est devenu une habitude, ça fait tellement partie de mon quotidien que ça ne me dérange plus vraiment. Alors oui c'est chiant d'être traitée comme de la porcelaine mais en même temps je suis bien heureuse que mes parents m'aient porté autant d'attention et aient fait autant de sacrifices pour leur petite fille pour réussir à lui offrir une vie comme ça.

Mais ne faisons pas trop dans le sentimental non plus! Parce que hors de ça, mes parents ont été extrêmement strictes avec moi. Non pas que je leur en veuille, c'est juste qu'il y a eu quelques disputes entre nous à ce sujet mais j'ai fini par comprendre leur point de vue et l'accepter ou faire semblant. Alors, comme je n'avais pas l'autorisation de sortir seule quand j'étais jeune, je passais la plus part de mon temps chez moi avec mes parents ettt.... c'est (à cause/grâce?) suite à ça qu'ils m'ont poussé à suivre mes études de façon irréprochable. Je n'avais pas le droit à la moindre mauvaise note et devais travailler comme une tarée. Ils me répétaient sans arrêt que si je travaillais dur maintenant, je pourrai faire ce que je voudrais plus tard et vivre de ce qui me plaira. Alors dites ça à une gamine naïve et paf, j'avais déjà des étoiles pleins les yeux, donc j'ai travaillé dur et j'ai fini par aimer ça. La sensation de l'effort qui paye, il y a rien de mieux.

Mais la raison pour laquelle ont a eu le plus de différents c'était sur le comportement. Enfin plus avec ma mère que mon père, lui il s'en foutait du moment que je travaillais bien à l'école. Mais pour ma mère, il fallait que je sois parfaite et pas seulement sur le travail mais sur absolument tout. Le comportement, la posture, la façon de parler, de marcher, de penser, tout devait être comme ELLE le voulait. Alors quand j'étais gamine, je ne voulais surtout pas la décevoir et je me suis pliée à ses désires.

Ma maladie me m'était à l'écart des autres enfants, impossible de jouer dans la court de récréation, impossible de sortir avec des amies, toute ma vie était millimétrée avant que je ne devienne responsable. Tout ça pour dire que c'était vraiment pas facile à vivre de toujours être à l'écart, j'avais envie de jouer avec eux mais on me l'interdisait. Du coup, comme les enfants sont méchants et cons, les moqueries ont commencé. J'ai essayé d'aller vers eux pour discuter mais à chaque fois que je faisais un geste, j'avais la voix de ma mère qui résonnait dans ma tête me dictant quoi faire. On m'a surnommé la marionnette, j'étais juste la petite fille sans volonté propre qui ne faisait que travailler et restait sagement assise sans rien dire. Alors autant vous dire que pour calmer les moqueries, il y a mieux. Je ne sais plus exactement combien de temps ça a duré mais pendant cette période j'étais fausse... uhg j'ai envie de me mettre des claques rien que d'y repenser. C'est difficile à expliquer mais j'avais l'impression que quelqu'un d'autre était dans mon corps et moi je restais derrière dans ma tête à observer.

Mais petit à petit j'ai réussi à changer tout ça, réussi à arrêter d'être fausse pour redevenir la personne joyeuse que je suis à la base. Le changement s'est surtout fait à mon passage au lycée, changement d'environnement alors il était temps de se changer soi-même aussi et puis si je ne changeais rien, autant dire que j'allais pas bien vivre ces années. J'ai tout fait pour me défaire de la pression que me mettait ma mère, même si j'allais la décevoir, il fallait qu'elle comprenne que je n'étais pas la fille "parfaite" qu'elle voulait que je sois. Bon, elle l'a très mal pris soyons claire mais mon père m'a bien supporté la dessus. Enfin je crois que cet épisode m'a vacciné contre l'autorité et c'est plus ou moins à cette période que j'ai commencé à développer mes idéologies anarchistes.

Et que je suis contente d'avoir franchi le pas! Le lycée a été vraiment différent du reste, j'ai réussi à me faire de vraies amies et j'ai commencé à profiter de la vie normalement. J'ai eu mon premier Pokémon, mon Magnéti de la part de la mère d'une de ces amies justement! Enfin ce n'était qu'un œuf mais j'ai tout fait pour que tout se passe bien! On va dire que si je peux faire attention à moi, je peux faire attention a à peu près tout *rire*! Je me dis que tout ça ne serait sans doute jamais arrivé si je n'avais pas décidé de changer. Mais ça ne sert à rien d'y penser!

J'ai commencé mes premiers combats pokémon avec mon Magnéti au lycée, je me débrouillais assez bien et j'ai même eu le droit à un surnom de la part de mes opposants "La jeune fille à la défense d'acier". J'ai trouvé ça très marrant, j'avais un grand intérêt pour les pokémon Acier c'est claire mais je n'en possédais qu'un seul, mais en y repensant je pense que c'est surtout du second degrés par rapport à ma santé plus que pour mon amour du type Acier. Enfin, je l'ai pris avec beaucoup d'humour ce surnom, si c'était de la moquerie à l'époque, au moins c'était inventif et réfléchie. Je pourrai le garder pour plus tard, en attendant "Titane" sonne mieux je trouve. D'ailleurs, croyez le ou non, si j'aime autant les pokémons Acier c'est justement pour se contraste par rapport à moi. Ils sont si imposants et résistants et moi je n'ai fait qu'être traitée comme un vase en porcelaine, être à côté d'eux me fait me sentir plus puissante, intouchable.

Ma soif de connaissance m'a fait me diriger vers la pokéscience en étude supérieur. Un choix que mes parents non jamais refusés. Après tout, c'était eux qui l'ont dit "travaille dur et tu pourra faire ce que tu voudras". J'ai continué dans cette voie en me spécialisant dans le type Acier pour finir ma licence mais j'avais besoin de plus que de simples théories ou de livres. J'aurai pu continuer sur un master et peut-être finir dans un labo à faire des études mais j'avais d'autres projets! C'est pas un gros risque non plus que j'ai pris, j'ai validé ma licence qui est déjà un bon diplôme mais il me fallait du concret désormais.

Je me suis renseignée pour devenir assistante auprès d'un champion d’arène, autant vous dire que ce n'était pas facile. Surtout que je visais un type bien précis évidemment alors j'ai du me battre pour la place. Mais je me suis pas démontée, je suis allée voir le champion Acier en France pour lui demander de me prendre. J'avais un très bon dossier, un diplôme plutôt adapté, beaucoup de motivation et de grandes ambitions. Mais le point noir sur mon dossier était que je n'avais pas beaucoup d'expérience en combat pokémon, dans le sens compétitif du terme. Mais après trois entretiens, le champion a décidé de me prendre. J'étais folle de joie évidemment! D'après lui, j'avais beaucoup de potentiel, il me fallait juste le bon environnement pour le réveiller. Le poste n'était pas facile, mais être au contacte de ces immenses pokémons Acier et surtout de ce champion m'a tant apportée. J'ai appris pleins de choses impossibles à voir dans les livres mais j'ai surtout appris ce que voulait dire être champion d'arène. Ce n'est pas juste de défendre son badge à tout prix, c'est aussi enseigner des leçons, reconnaitre la valeur d'un adversaire et le pousser à dépasser ses limites pour le faire grandir, lui et son équipe.

Mais encore une fois, l'aventure m’appelait. Je ne suis restée que 6 mois à ses côtés mais ça m'a suffit pour comprendre ce que je voulais faire de ma vie. Mon objectif était claire maintenant, devenir une grande championne de type Acier pour pouvoir vivre de ma passion et enseigner ces leçons de vie que j'ai apprise. Mais je ne voulais pas réaliser ce rêve en France, une vraie aventure doit se passer loin de chez soi! J'ai décidé de repartir pour Enola, Île que je n'avais jamais pu explorer mais je compte bien me rattraper! Enfin avant de partir il fallait convaincre mes parents, après tout, je pouvais pas y aller par mes propres moyens, et c'était pas si facile. Forcément, laisser leur petite chose fragile se balader seule sur une île où le soleil tape asssssez fort, il y a plus responsable. Donc je me suis prise un bon gros stop de leur part la première fois qu'on en a parlé. Mais finalement, après plusieurs discutions et de nombreuses visites chez les spécialistes pour vérifier mon état, tout était ok, j'avais l'autorisation de partir à conditions évidemment de faire très attention et de faire des visites régulières chez un médecin sur Enola. Rien de bien différent par rapport en France en soit mais comme ça tout le monde était rassuré. Ils n'étaient évidemment par du tout contre l'idée de m'aider à financer ce voyage et mes dépenses une fois sur place, du moment que je restais raisonnable. J'avais réussi à mettre un peu d'argent de côté pour qu'ils n'aient pas à tout payer non plus, je ne voulais pas que ça ressemble à un caprice d'enfant gâtée. Et puis n'étant pas une grande dépensière, on a eu vite fait de se mettre d'accord sur un montant à ne pas dépasser par mois (sous peine de devoir tirer de ma poche le reste) , mais au final, quoi qu'ils en disent ils tiennent un peu à moi et ne me laisseront pas mourir de faim sur l'île.

Une fois ces formalités réglées, je suis donc partie voir le champion dont j'étais l'assistante pour lui annoncer mon départ et mon envie d'aller conquérir Enola. Je lui avais beaucoup parlé de ce projet alors il n'était pas du tout surpris, il m'a même encouragé en me disant qu'avec ma volonté, ma soif de connaissance et en continuant mon travail acharné, je serai capable un jour de faire de ce rêve une réalité. Il me confia aussi un jeune Sclapion pour m'accompagner dans ma quête et je compte bien en être digne et rendre fier mon mentor!

Voilà mon parcours pour revenir sur cette île que je compte bien explorer et surtout dominer!