Quoi de neuf sur l'île d'Enola ?

Période en cours
Printemps 2025

~22 - 28° / Températures en hausse et grand soleil !

Intrigues et Events
Intrigue n°3 : « Ferveur »
L'Elu auto-proclamé des Monarchistes fait son entrée ! La Compétition, Elixir et le Gouvernement sont en crise et les Anarchistes demandent la démission du Chef du Conseil.
Mini event n°1 : Panique à Vanawi !
Un blocus Anarchiste est en cours à Vanawi, sous surveillance des forces de l'ordre.

Missions et Défis
Un guide dans les ruines (mission)
Faites découvrir les ruines du Titak !
La comète (défi)
Découvrez un mystérieux astéroïde.

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Cauchemards [OS évolution]
Invité
J’étais de garde ce soir, si bien que je suis rentré tard dans la nuit, au petit matin même. Je ne m’attendais certainement pas à retrouver Garnet dans l’état où elle était. Comme d’habitude, j’ai garé le 4x4 devant l’ancienne grange, maintenant rénovée en nurserie. J’y suis entrée pour voir comment se portait mon cheniti ainsi que l’œuf toujours bien au chaud dans la couveuse. Je suis resté un moment avec Gala et les petits puis je suis sorti, me dirigeant aussitôt vers l’enclos de Garnet et Pocket. Personne dans le champ, je me suis glissé sous les barrières et j’ai remonté la pâture jusqu’à leur abris, elles devaient s’abriter du vent frais de la nuit et effectivement, elles étaient là toutes les deux. Je me suis approché et j’ai tiré de ma poche quelques bonbons mais aucune d’elles ne s’est approchée pour m’accueillir. C’est ce comportement qui m’a mis la puce à l’oreille : quelque chose clochait. Je me suis avancé prudemment et j’ai effleuré l’encolure de la ponette du bout des doigts, elle était couverte de sueur. J’ai fouillé dans mes poches un peu maladroitement dans la précipitation pour en tirer mon téléphone et activer la lampe torche. Ça n’allait pas, ça n’allait définitivement pas. Garnet était couverte d’écume, de l’encolure jusqu’au ventre et elle tremblait. Son abdomen s’agitait vivement sous sa respiration saccadée et elle peinait à tenir debout.  Pas besoin d’un diagnostic pour savoir exactement de quoi elle souffrait. A la voir ainsi, tremblante et couverte de sueur, gratter le sol et danser d’un pied sur l’autre, j’avais compris : une colique.
J’ai aussitôt attrapé le licol qui pendait à l’entrée de la cabane et je le lui ai passé avec toute la délicatesse que me permettait l’état de stress dans lequel m’avait plongé la découverte de ma ponette malade. Malgré l’état dans lequel elle se trouvait, je l’ai forcé à se déplacer, l’empêchant de se coucher alors même qu’elle aurait voulu s’allonger pour se reposer. Chaque pas lui demandait un gros effort mais Pocket avançait à ses côtés, la soutenant en se plaçant délicatement contre son flanc. J’ai éteint la lumière de mon téléphone qui nous aveuglait tous les trois et j’ai composé le numéro de la clinique, mon mentor était de garde et je comptais sur lui pour venir me donner un coup de main, seul je n’avais pas ce qu’il fallait sous la main pour soigner la jument.

Je ne lui ai pas laissé le temps de plaisanter comme il ne manque jamais de le faire chaque fois que je lui téléphone, je lui ai expliqué la situation le plus calmement possible et il m’a assuré qu’il se dépêchait de venir. En l’attendant, j’ai continué à faire marcher la jument dans le pré, refusant qu’elle s’arrête pour tenter de se coucher, ce qui compliquerait encore un peu plus l’intervention. A en juger par l’état de la ponette, ça fait déjà quelques heures qu’elle doit souffrir le martyr. Je soupire de nervosité, incapable de me sortir de la tête que les coliques sont les premières causes de mortalité chez les équidés. Alors que le soleil commence à apparaître derrière la vallée, le pick-up de l’interne apparaît au bout du chemin et se gare dans l’allée. Il sort du véhicule et tire derrière lui un sac en se précipitant à ma rencontre. Il grimace à la vue de la jument et me donne une tape sur l’épaule comme un encouragement silencieux.

« C’est une colique, il faut la mettre sous perfusion et…
- Je sais Noah, ça va aller, on va faire le nécessaire. »

Je caresse doucement la ponette, essayant de concentrer son attention sur moi tandis que l’interne lui pose une perfusion et sort de son sac un stéthoscope afin de l’ausculter rapidement par prudence.  Il confirme durement le diagnostic et s’active à sortir de son sac l’huile de paraffine dont il va avoir besoin pour faciliter le transit de la jument ainsi que le matériel nécessaire. Tout comme moi, il n’est pas certain que ce soit suffisant et si nous devons recourir à la chirurgie alors la ponette sera certainement bien trop faible avant d’arriver à la clinique pour une anesthésie. En résumé, il sera trop tard. Ravalant l’angoisse qui me noue le ventre, j’essaye de ne pas y penser et de me montrer professionnel mais là tout de suite je ne suis plus l’interne au centre pokémon, je suis le propriétaire de la ponette qui va très mal.

Comprenant que je ne lui serai pas d’une grande, l’interne se dépêche d’opérer avec toute l’aisance d’un homme qui a passé sa vie à soigner les pokémons. Il administre le traitement à la ponette et je me contente pendant tout ce temps de lui répéter que ça va aller, que tout va bien se passer.

«  Il faut la faire marcher, l’empêcher de se coucher tant qu’elle n’a pas évacué le bouchon. »

Sur ses conseils, je commence à faire à nouveau déambuler la ponette à travers son pré, l’encourageant à chaque pas. Ça me semble durer une éternité  jusqu’à ce que la ponette commence à aller petit à petit un peu mieux. A sa respiration, on constate que la douleur s’apaise petit à petit et l’interne me sourit, signe d’une nette amélioration. Elle n’est pas encore complètement tirée d’affaire mais elle peut désormais s’allonger pour se reposer. Je lui arrange un lit de paille bien épais où se laisse pratiquement tomber. Je la regarde, toujours nerveux. Le médecin s’empresse de remplacer sa poche presque vide pour une nouvelle puis je la couvre d’une épaisse couverture en laine avant de m’asseoir à ses côtés, une main effleurant son encolure en de longues caresses pour la rassurer et l’apaiser, lui faire savoir qu’elle n’est pas seule.
L’interne me salue en m’encourageant à l’appeler au moindre signe de rechute, ce que je ne manquerais pas de faire, puis il rentre chez lui en me souhaitant du courage. Je le remercie avant de le regarder s’éloigner puis je me concentre sur ma ponette dont le ventre se gonfle et se dégonfle calmement, apaisée. Pocket vient s’allonger contre moi pour me tenir chaud alors que je frissonne de fatigue et je la gratifie elle aussi de quelques caresses, savourant ce soutien précieux. Elle aussi est épuisée, elle aussi s’est beaucoup inquiétée pour la jument mais je la rassure en lui promettant que ça va aller maintenant, qu’elle va s’en tirer.  Nous nous endormons tous les trois comme ça, serrés les uns contre les autres.

J’ouvre les yeux difficilement alors qu’un souffle me chatouille le visage. Je tombe nez à museau avec la ponette qui s’est dressée sur ses pattes et semble aller beaucoup mieux que la veille. Je ne dirai qu’elle est en pleine forme mais elle est debout et elle mange. Je soupire de soulagement en tremblant alors que Pocket pousse quelques petits cris de joie auxquelles la jument répond en hennissant. S’approchant de moi, elle vient fourrer son museau dans mon cou et je ris, bien trop heureux de constater qu’elle va mieux après la nuit que l’on a passé.

« Je suis content de te voir en meilleure forme ma belle, tu nous a fait une peur bleue ! »

Elle s’ébroue en réponse, m’aspergeant le visage de morve et ris de plus belle en m’essuyant, peu dégoûté par le masque qu’elle a pensé bon de m’offrir. Je me relève pour la serrer contre moi aussi fort que je le peux et elle m’y aide me pressant contre le mur de l’abri, le rapport de force n’est pas le même.

« Ne nous fait plus une terreur pareil… »

Je ravale un sanglot alors qu’elle frotte sa tête contre mon torse et la regarde émettre une vive lueur argentée, la ponette laissant place à une jument bien plus grande que moi dont la corne menace de s’enfoncer entre mes côtes. Ebahi je la fixe, ne sachant quoi lui dire si ce n’est que cette fois ci, je pleure pour de bon. Nous nous regardons un long moment et il n’y a plus besoin de paroles ou de mots, juste une compréhension mutuelle, une promesse de ne jamais laisser tomber l'autre.
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Mer 25 Juil 2018 - 16:56
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