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Okaeri I [OS]
Natsume Enodril-Miyano

Okaeri I

Du stress et encore du stress
(mais du bon)

« Tu m'as l'air nerveux.
- Je ne suis pas nerveux, bon sang, Yann, combien de fois faudra-t-il donc que je te le répète ?
- Bah, jusqu'à ce que t'arrêtes de signer sur ton bureau, là. »

L'hôte, l'air sérieux, ne fait que lever les yeux au ciel face à ce qu'il prend comme un sarcasme de son ami. Allons bon, il sait bien qu'il n'a de cesse de se confiner dans le travail depuis qu'il est parti emmener Axel en cours, mais il n'en est pas à de telles extrémités, et il trouve tout cela bien excessif. Il grogne ostentatoirement, agacé, et tire puérilement la langue. D'un trait net, il tente de barrer quelque chose, mais une douleur vivace dans son poignet le fait cesser immédiatement, et un jappement ridicule lui échappe.

« AÏEUH ! »

Absolument pas surpris et même un peu blasé, le standardiste cligne à peine des yeux.

« Bah, tu vois, je t'avais dit que t'étais nerveux.
- DEHORS !
- Oui oui, je sais, je sais... »

Dans un grognement digne d'un roquet qui lui donnera sûrement envie de s'excuser dès lors qu'il aura compris que son comportement est moyennement acceptable, Natsume jette un regard noir à son ami qui disparaît derrière la porte, chantonnant déjà la musique-thème de Little Miss Sunshine, ou du moins juste assez pour l'agacer encore plus. Le silence finit bien vite par revenir, ou du moins, il n'entend plus autant de bruit qu'avant ; dans une pension, même au beau milieu de la forêt, c'est plus ou moins inutile d'espérer obtenir un silence religieux. Et bizarrement, lui qui n'apprécie pas des masses les bruits permanents n'a jamais été dérangé par ces sons-là.

Maintenant qu'il est seul, toutefois, il sent ses épaules s'abaisser un peu et sa respiration se faire plus lente. Son corps détendu lui laisse davantage la possibilité de ressentir tout l'effet du stress qui le parcoure depuis la matinée. Il se rend bien compte que c'est excessif, et Arceus seul sait à quel point il se reproche cette nervosité permanente, mais rien à faire : son cerveau s'active et refuse de s'apaiser. Ce n'est pas pour rien qu'il tripote nerveusement son portable de temps à autre, comme si il craignait un appel d'une seconde à l'autre, et qu'il a bien du mal à se mettre pleinement dans ses tâches, même si il les accumule avec la détermination stupide d'un enfant entêté.
Déposer Axel dans sa nouvelle école n'a pas été une mince affaire ; il n'a pas cessé de grogner de la matinée, et en un sens, Natsume le comprend. Il garde lui-même un assez mauvais souvenir de son temps passé dans le primaire et le secondaire, qui s'est majoritairement composé de l'attente pénible et solitaire que tout cela se termine vite. Toutefois, il sait bien qu'il est dans l'intérêt du garçonnet d'y aller, quand bien même l'école n'a pas été une affaire plaisante pour ce dernier lors de l'année précédente. Un peu lâchement, d'ailleurs, Natsume a expliqué son changement d'école soudain par le fait qu'en passant de la maternelle au primaire, ils n'avaient pas d'autre choix que de faire ainsi. Un mensonge dont l'éleveur a un peu honte, mais il n'a pas vraiment la foi de lui expliquer tout de suite qu'il vaut mieux pour lui de ne pas retourner dans son ancienne école. Et en même temps, c'est un peu pour ça qu'il redoute autant cette première journée. Hier déjà, il avait été si tendu que l'on aurait cru que c'était lui, qui allait retourner en primaire.

Un soupir fatigué lui échappe. Il n'est pas particulièrement épuisé, en soi. Physiquement, il est même au mieux de sa force. Avec la fin de l'été, les pensionnaires se sont fait moins nombreux, et même si son compte en banque a pris une sévère claque par le biais de la rentrée (il en était au point de devoir faire comme si tout allait bien en courses pour éviter que son copain ne remarque quoi que ce soit), il ne peut qu'être satisfait d'abaisser un peu les rythmes. Cette semaine, il s'était même permis deux grasses matinées, et tout doucement, se remettre à la thèse s'était fait petit à petit. Rien de bien folichon, en soi, mais c'était assez pour qu'il se montre plus vivace et énergique, malgré sa mollesse habituelle.
Le souci est davantage nerveux, en vérité. La récente conversation qu'il a eu avec sa grand-mère lui tourne encore en tête, et si il admettrait aisément qu'il se montre peut-être un poil paranoïaque, il n'arrive pas à avoir l'esprit complètement libre en sachant qu'elle s'est déplacée jusqu'à l'île. En un sens, elle ne peut rien du tout maintenant, donc il devrait l'oublier au plus vite ; toutefois, un nombre assez impressionnant de souvenirs lui justifient sa méfiance appuyée. Et au delà, cet petit « souci » s'additionne à celui de la rentrée d'Axel. Au fond, Natsume sait bien que ce ne sera sans doute pas catastrophique et qu'il ne fait que s'inquiéter démesurément, pour une raison qu'il ignore complètement. De là à l'admettre, toutefois, il y a un pas gigantesque que sa fierté l'empêche de franchir.

Mais qu'est-ce que je fais, aussi, là... Comme si j'étais productif d'une quelconque manière, actuellement.
Agacé, il claque de la langue contre lui-même et repousse machinalement ses stylos sur son bureau, profondément agacé de voir que, étrangement, le fait de s'énerver et de stresser tout seul ne le rend pas particulièrement productif. Et c'est que cette vérité le vexe profondément, le bougre, car voilà qu'il gesticule avec empressement, tapotant du pied sur le sol, mordillant ses lèvres et se grattant avec agitation le cou. Ses méninges s'activent, vite, très vite. Il cherche des solutions à un problème qu'il n'a pas nécessairement identifié, tout simplement car il n'existe pas encore à sa connaissance. Et ce trouble total dans lequel est son cerveau ne lui fait nullement plaisir. Une pensée, pourtant, lui traverse l'esprit soudainement.
Je pourrais peut-être aller faire un tour durant la récréation et voir si tout va bien, enfin...
Pourtant, aussi vite que l'idée lui est venue, il se rend compte que c'est complètement excessif. Que diable pensait-il faire, en se rameutant devant la grille de l'école du gamin comme un espèce de vieux type louche ? Ce ne serait pas forcément bon non plus pour le môme, d'ailleurs, si il l'affichait publiquement par sa présence. Embarrassé par le fait de se rendre compte d'à quel point son angoisse le rend prompt à ce genre de scènes stupides, il passe une main sur son visage, cachant son menton dans sa paume, marmonnant dans sa barbe inexistante.

Une suite de sons, toutefois, le sort de sa léthargie nerveuse. Agité, c'est sans surprises qu'il sursaute brusquement, tant ses nerfs sont inutilement tendus. Il est bien trop sur le qui-vive, de toute manière, quand l'anxiété est à son comble. Et il aurait sans doute dû avoir une réaction mature, réfléchie, pesée, car c'est tout de même le comble d'être aussi impulsif qu'un adolescent quand on est hôte, mais...

« Oh, mais quoi, encore ?! »

… Mais déjà, sa charmante (non) voix de crécelle résonne entre les murs du bâtiment administratif de la pension. Et si plus loin, Yann coche déjà une case dans son bingo du jour de « Natsu est énervé », l'asiatique se relève brusquement, repoussant sa chaise avec la brutalité d'un gamin en crise, marmonnant des insultes divers et variés alors que ses pas le portent vers le couloir.
Il ne sait pas trop ce qui passe, mais il est sûr et certain que quelque chose fait un bruit monstre à l'accueil, et si il n'avait pas vraiment prévu de débouler comme une furie dans la pièce, c'est sans aucun doute ce qui est en train de se produire. Ne se rendant nullement compte de son ridicule, couronné par ses narines gonflées sous l'effet de l’énervement, il cherche avec énergie le responsable de tout ce boucan. Et il le trouve bien vite, d'ailleurs, car une petite forme rose est en train de tambouriner avec insistance sur la porte, un énorme sourire aux lètres.
Confus, mais pas assez pour en oublier les habitudes, il grogne.

« Ohya ! Mais qu'est-ce que tu fiches, bon sang ?! »

Et en un sens, ce n'est pas la première fois que la Capumain que lui a ramené Himiko fait n'importe quoi. Si il avait pris pitié de cette dernière car elle était bien sonnée en arrivant, il regretterait presque, des fois (en réalité non), de l'avoir nourri et soigné. Car depuis, le singe ne veut plus partir, et elle accumule les anneries ici et là, ne se souciant nullement des réprimandes de l'éleveur qui peut bien s'agacer autant qu'il le veut sans que cela ne change quoi que ce soit. Et il a conscience, en soi, que ce n'est pas la bonne approche. Mais n'étant ni un saint, ni un fin psychiatre, il n'a pas exactement la patience de tolérer son comportement maintenant.
D'autant plus que la chipie, voyant débouler le hérisson dans son état d'énervement actuel, s'empresse de descendre de la porte et de sauter sur le premier placard qu'elle voit, se soustrayant ainsi à une potentielle prise de son dresseur. Profitant de la petite taille du Miyano, elle se permet même de tirer la langue, puis de lui montrer son postérieur avec toute la délicatesse d'un pachyderme alcoolique.

« … Ohya ! Ça suffit, tu descends, maintenant ! »

Rien à faire. Il a beau s'énerver comme un diable ; elle n'écoute rien du tout, et surtout pas lui. Rancunier, Natsume aurait presque envisagé de lui clouer le bec en la ramenant dans sa ball (car oui, pour pouvoir la recenser en cas de souci, il l'a capturée) si un bruit de sonnette très familier ne l'avait pas tiré loin de tout ça, le prenant par surprise.
Frustré, mais embêté par le fait que des potentiels clients aient pu l'entendre s’époumoner à travers la porte, ses traits se détendent et, un peu gêné, il tente de s'apaiser en soufflant un coup. Petit à petit, tout ce qui vient de se passer lui semble particulièrement excessif.
Mais qu'est-ce qui m'arrive, par Arceus... On dirait que je fais une surcharge sensorielle, alors que...
Non, rien à faire, ce n'est pas la même chose que lorsque son hypersensibilité lui rend la vie infernale ; c'est différent. C'est peut-être lié, en un sens, mais il sent que ce n'est pas pareil, et comme à chaque fois qu'il ne saisit pas exactement l'origine de chaque chose, il ne peut qu'être mal à l'aise.

De toute façon, il n'aura pas le temps d'y réfléchir trop longtemps. Dans une exhalation nerveuse, il rajuste maladroitement ses habits, ne voulant pas avoir l'air trop négligé (quoique après avoir hurlé comme ça, les impressions... enfin). Puis, sans trop de précipitation, même si son geste est infusé de  brusquerie, il ouvre la porte.

Et pour être honnête, ne s'était pas du tout attendu à ce que ses yeux ébahis découvrent lorsqu'il le fait.

« Ooooh, mais c'est la chemise que je t'avais donné ! Regarde, Ryûchi, tu vois comme elle lui va bien ? Je te l'avais dit, que ce n'était pas ta couleur !
- Hmhm. »

La voix joyeuse et vive de sa grand-mère maternelle parvient à ses oreilles, mais il peine à l'identifier au visage souriant de cette dernière alors qu'elle se trouve juste en face de lui. Sur le coup, Natsume a un instant d'arrêt, ne saisissant pas du tout pourquoi diable il aperçoit ses grands-parents devant lui alors que ces derniers sont supposés être au Japon, au fin fond de l'île Hokkaido pour des « vacances », apparemment. Et aux dernières nouvelles, il est persuadé que tout roule encore à peu près bien dans son cerveau.

« Eh bien, tu as perdu ta langue ?
- Tsuzume, enfin, laisse-le, tu vois bien qu'il est surpris. Je t'avais dit que ça allait se passer comme ça. »

Le fort accent nordique de son grand-père le tire un peu de son état de quasi choc (il en oublierait presque qu'il avait le même, il y a encore quelques années). Ryûchi semble quelque peu agacé par l'énergie démesurée de sa compagne, et tente, maladroitement, de la tempérer pour qu'elle laisse Natsume respirer. Celui-ci n'est pourtant pas plus aidé. Maladroitement, il bafouille quelques pauvres réponses, l'air toujours aussi sonné. Son japonais lui semble presque rouillé, alors qu'il utilisait pourtant sa langue natale avec sa sœur il y a de ça deux jours à peine. Au fond, ce n'est sans doute pas pour ça qu'il bafouille d'une manière aussi ridicule en tentant d'avoir l'air à peu près digne.

« E-euh, enfin, bonjour... E-entrez, je vais vous préparer quelque chose, e-enfin...
- Oh non, non ! Ne te dérange pas, ne te dérange pas. On est là pour un bon moment, après tout. On repassera, si il faut, l'on se doute que tu dois être occupé ! »

Tsuzume tente de calmer le jeune scientifique par des signes de la main, et son éternel sourire joyeux. Malgré tout, assez circonspect, Natsume insiste pour les faire passer et ils finissent par obtempérer lorsque Ryûchi, quelque peu excédé, pose une main sur l'épaule de sa compagne pour lui dire d'avancer. D'un coup, la décoration sommaire qu'il a bien été obligé de mettre en place après que Maxime et Yann lui aient répété quarante mille fois à peu près qu'il valait mieux « pas grand chose » que « rien du tout » lui paraît particulièrement mauvaise, sans qu'il ne sache nécessairement pourquoi. Et il ne sait pas non plus où se mettre, d'ailleurs, puisqu'il marche sur ses propres pas à plusieurs reprises, comme une marionnette s'entremêlant dans ses propres fils. Il s'entremêle tout autant dans ses mots, confus et franchement sur les fesses.

« Mais qu'est-ce que vous faites ici... ? Vous ne deviez pas être en vacances ?! »

Cela ne fait pas sens, et puisque cela ne fait pas sens à ses yeux, alors il se sent obligé de le vocaliser clairement de manière un peu excessive, comme si il était paniqué ; car il est paniqué, en soi. Un comportement qui ne semble inquiéter personne, et ce n'est pas étonnant, puisque les deux japonais ont eu le temps de se rendre compte qu'il valait mieux le laisser faire sa crise plutôt que s'en préoccuper outre mesure. Le ton un peu impérieux du cadet, en outre, ils ne relèvent même pas. Tout au plus, Tsuzume rigole comme si elle avait entendu une blague particulièrement amusante.

« Oh, mais nous y sommes ! Nous voulions te faire la surprise, alors nous sommes passés te voir en premier lieu. Tu vas bien, donc ? »

L'air de rien, elle a pourtant vraiment l'air sincère par rapport à ce qu'elle dit. Et sa question le prend au dépourvu, si bien qu'il se sent d'un seul coup tout petit, comme si les regards insistants de ses grands-parents (quoique Ryûchi avait davantage l'impression de trouver la fenêtre fascinante) l'avaient fait rajeunir tout un coup. Quoique dans les faits, si il avait été plus jeune, il aurait sans doute eu moins de mal à parler, en réalité, mais ne discutons pas de petits points techniques. Ou en tous cas, moins qu'actuellement, alors qu'il parvient à sortir une pauvre petite phrase avec l'air d'un enfant pris la main dans le pot à cookies.

« … O-oui, et vous ?
- Très bien, maintenant que nous sommes là ! »

Si elle sourit au début, et que Natsume se force  à garder son expression enthousiaste, un silence vient bien vite se placer entre eux, pour une raison que l'éleveur ignore. Si il aurait cru que sa grand-mère allait recommencer à parler à toute vitesse en ignorant tout ce qui pouvait entourer l'univers, il avait tort, visiblement, et se concentrer sur son visage pour avoir un semblant d'impression de ne pas être à la ramasse n'était pas une idée si excellente que ça. Car, petit à petit, et alors que les secondes passées dans le mutisme le plus complet commençaient à former une petite dizaine, Natsume se rendit compte que ce silence-là n'était peut-être pas prévu.
Ce fut seulement quand il remarqua le regard insistant que l'ancienne professeure jetait à son compagnon que l'éleveur comprit, à rebours comme d'habitude, qu'elle attendait simplement qu'il parle – ce qui n'allait pas arriver naturellement, dans les faits.

« … Ryûchi !
- Oui, très bien. »

Pas que Natsume s'inquiétait de son silence, en soi, mais bon. Au moins, cela avait mis fin au silence embarrassant qui s'était mis à emplir la pièce, ce qui était déjà un grand avancement. L'hôte eu toutefois un mouvement de recul – réflexe habituel lorsque l'on entrait trop vite dans son espace personnel – en voyant Tsuzume s'approcher subitement, et saisir sa main pour placer dedans une petite sphère rouge, bien reconnaissable. Confus, le plus jeune des Miyano releva bêtement la tête, la bouche ouverte dans une expression d'incrédulité stupide. Il était presque sûr, pendant une micro-seconde, d'avoir entendu le vieil homme rire ; mais il ne l'avait malheureusement pas aperçu. Ou du moins, il crut que tout cela venait de sa tête. De toute manière, tout cela allait bien vite à son goût, comme les explications de Tsuzume.

« Et puis tiens, d'ailleurs, ton cadeau d'anniversaire, un peu en retard, certes. J'ai pensé à toi, en le capturant avant de partir ! Il fallait absolument qu'on te le passe, alors nous ne sommes même pas encore allés à l'hôtel. »

Tout cela était tellement précipité qu'il n'avait pas vraiment le temps de dire un mot. Et quand il put enfin le faire, car au vu du regard qui était posé sur lui c'était ce qui attendu, ce n'était pas pour dire quoi que ce soit de bien intelligent.

« O-oh, euh... Oui. »

Et encore, c'était un beau miracle qu'il ait réussi à dire quoi qui ressemble à une syllabe. Se rendant subitement compte que toutes ces années et mépriser ouvertement les cours de littérature et de langue n'avait pas été une excellente chose, il eut toute l'occasion de s'insulter intérieurement quant à ce fait à ce moment-là.Toutefois, il aurait également le temps de le faire par la suite, puisque Tsuzume semblait déjà décidée à repartir de là où elle était venue ; la rencontre avait à peine duré quelques secondes, mais ce n'était pas particulièrement étonnant, au vu de sa personnalité. La quadragénaire se permit un sourire simple.

« Bon, eh bien, on va faire le tour ! Prends ton temps et fais ce que tu as à faire, je crois qu'on a un peu de marche avant d'avoir tout exploré.
- Mais, erhm, je peux vous accompagner, enfin... !
- Oh non non ! Ton employé, enfin, le charmant monsieur à lunettes, là, a proposé de nous aider dès qu'il nous a vu arriver ! Tu peux rester la tête tranquille et faire connaissance avec cette petite bête, en attendant. »

Un tapotement sur son épaule lui fit comprendre qu'il ne valait pas mieux insister, et, si docilement qu'on aurait pu croire qu'un alien avait remplacé l'éleveur avec un robot parfaitement obéissant, il céda et n'insista pas davantage. Pas comme si il n'avait pas un mal fou à comprendre tout ce qui était et s'était passé, actuellement, alors si il fallait en plus considérer le futur proche... Disons que ce n'était plus dans ses cordes, au bout d'un moment. Maladroitement, il tenta malgré tout de garder un semblant d'air digne après s'être raclé la gorge.

« D'accord, enfin, je, si jamais vous avez besoin d'ai-... »

Le silence seul lui répondit, suivi par le petit bruit de la porte fermée, signe qu'ils étaient déjà sortis.
Encore un peu sous le coup du choc, il ne bougea pas tout de suite, sonné, les pensées plongées dans un désordre des plus total, tellement qu'il en serait presque venu à considérer le fait que tout cela n'était peut-être qu'une grossière invention de son cerveau et non la réalité véritable. Mais non, rien à faire : et la ball dans sa main était d'ailleurs une preuve supplémentaire de toute cette..  Agitation, disons. Au moins, le calme était revenu, ne serait-ce que quelques secondes.
D'ailleurs, en parlant de la ball, il se dit qu'il était peut-être temps de s'introduire auprès du pauvre pokémon qui venait de lui être confié : cela lui ferait toujours quelque chose pour avoir l'impression d'être sain d'esprit. Un peu négligemment, il choisit de libérer le contenu de la sphère de capture, curieux de découvrir ce qui pouvait s'y trouver.

La silhouette d'une petite graine se dessina sous ses yeux, que Natsume reconnut vite fait comme étant celle d'une jeune Tournegrin au regard candide, visiblement étonnée de se retrouver face à un humain. Ne voulant pas se montrer trop intimidant, il prit la peine de s'accroupir, le genou posé à terre, l'expression plus calme. Bon, ça, au moins ce n'était pas compliqué, et il savait faire. Pour une fois, la joie qu'il ressentait au fait de découvrir un nouveau partenaire était un peu anesthésiée par l'état de ses pensées ; il n'y avait aucun doute qu'il était satisfait, toutefois. Il espérait juste que la jeune graine ne lui en voudrait pas trop, de faire des présentations aussi sommaires. Elle avait l'air assez gentille, en soi, même si il savait bien que juger un pokémon au premier regard n'était pas la chose la plus intelligente à faire.
Et de toute manière, il n'en aurait visiblement pas le temps, mais il ne choisit pas tout de suite de s'alerter alors que des bruits brusques et réguliers commençaient à prendre de plus en plus de volume.

« Euh, salut... Tu, ehm, bonjour, je m'appelle Natsume, e-et...
- Natsume ! Viens voir, Ryûchi est tombé dans un Empiflor, c'est drôle ! »

Il sursauta brusquement, horrifié de ce qu'il entendait, les yeux écarquillés.
.. Oh mais, sérieusement ! Cinq minutes ! CINQ!
Paniqué, il s'excusa d'un coup d’œil auprès de la Tournegrin, mais ses mouvements le conduisaient déjà vers la porte.

« Bon, euh... La prochaine fois, si tu veux bien. Mets-toi à l'aise en attendant. »

Car visiblement, il allait être un peu occupé pendant quelques jours.


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S
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P
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E
M
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10H
Obtention de Fuuka
Natsume Enodril-Miyano
Natsume Enodril-Miyano
Eleveur
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Mar 2 Oct 2018 - 1:28
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