Quoi de neuf sur l'île d'Enola ?

Période en cours
Printemps 2025

~22 - 28° / Températures en hausse et grand soleil !

Intrigues et Events
Intrigue n°3 : « Ferveur »
L'Elu auto-proclamé des Monarchistes fait son entrée ! La Compétition, Elixir et le Gouvernement sont en crise et les Anarchistes demandent la démission du Chef du Conseil.
Mini event n°1 : Panique à Vanawi !
Un blocus Anarchiste est en cours à Vanawi, sous surveillance des forces de l'ordre.

Missions et Défis
Un guide dans les ruines (mission)
Faites découvrir les ruines du Titak !
La comète (défi)
Découvrez un mystérieux astéroïde.

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Le temple des rêves II (OS)
Alexander Nagel-Jung
Le temple des rêves II
/!/ TW : évocation de dépression, manipulation, narcissisme, omission et déformation de la réalité. Le bazar habituel avec Alex quoi. /!/

Il se lève au milieu de l’immense salle du palais d’argent et d’or. Le soleil baigne sa couche lorsqu’il émerge. Doucement, il quitte ses draps et émerge, se dresse sur ses deux pieds et se dirige sans émettre un son vers le balcon. D’ici, il peut observer son royaume, les glaciers du nord, la citadelle de métal de l’ouest, l’île des rocs à l’est… Les chants des oiseaux s’élèvent alors qu’il inspire et se sent soudain plus vivant qu’il ne l’a jamais été.

Je m’étire dans ma couche au matelas dur et soupire d’aise dans en regardant le plafond de ma cellule sur lequel est accroché une photo de moi et de mes Pokémon. Je sourie et mes doigts viennent effleurer le vieux cliché imprimé qui commence à être chiffonné par les fouilles, les changements de cellule et ses couleurs sont de plus en plus fades… oh, cet endroit et ces fichus 4 murs tous gris où je passe mes nuits et une bien trop longue partie de mon existence depuis presque 6 ans sont toujours aussi pourris et moches, ça, ça ne changera jamais. Pourtant, le soleil semble mieux filtrer à travers les volets de ma petite lucarne, depuis quelques mois. J’ai l’impression d’entendre le chant des oiseaux au lever, parfois. Dans mon imagination, mon réveil se fait même en musique et avec un effet de lumière dans laquelle je peux baigner avec l’allégresse et l’insouciance des lendemains qui chantent. Etrangement… les choses semble plus belles en ce moment, ont presque l’air de se stabiliser depuis que j’ai regagné les quartiers communs. Probablement est-ce grâce à mon charisme incroyable et à ma brillante présence en ces lieux. Oui, sûrement.  

Ecrire. J’ai besoin d’écrire. Je veux me rendre à la petite bibliothèque du pénitencier qui sans moi ferait bien pitié et serait fort inutile. J’ai des recherche à faire pour mon prochain sermon. Ils m’attendent, ils ont besoin de mes grands discours et de leur dose d’illusions naïves pour la journée. Oh, ne nous faisons pas d’illusions : je les trouve toujours aussi stupides. Mais ils sont pratiques. Ils me permettent de passer pour un prisonnier exemplaire et de passer le temps. Tout comme leur fichue religion de Regigigas… c’est stupide, cette légende. Elle le serait moins si j’en étais réellement le prophète ou l’Elu, mais, ce n’est pas le cas, c’est juste un autre rôle.

L’ELU : A-t-on des nouvelles de nos alliés de l’Ouest ? Et nos ennemis ont-ils été repoussés à l’Est ?

Je remplis des pages sous la surveillance du maton à l’entrée de la bibliothèque. Je sais que les communautés Monarchistes ne sont pas très populaires ces derniers temps, mais nous sommes juste surveillés. Ce n’est pas comme si le gouvernement avait eu l’outrecuidance de prendre des mesures, même après l’incendie criminel de Cayagane (très divertissant, d’ailleurs, merci à celleux qui ont eu l’idée de cette chouette mise en scène, avec notre petit drapeau doré et tout), de toute façon. Et pour ce qui est de la petite communauté de la prison, nous sommes totalement pacifistes et même si d’autres essaient parfois de nous intimider, le rappel que je suis sorti de l’isolement et mon sourire les renvoyant à mes premières années d’incarcération ou j’ai été très féroce pour ne pas me laisser sbirifier ou pire (disons juste qu’un blondinet visiblement pas très hétéro ni cisgenre comme moi a beaucoup de « succès » quand il débarque) les dissuade généralement. Puis il ne faut pas croire mais il y a des gros bras chez les Monarchistes aussi. Enfin, tout ça pour dire que nous faisons no trucs sans être dérangés pour le moment et tant mieux. Euh. Je veux dire : JE fais MES trucs sans être dérangé. Vous me connaissez, à force, vous savez qu’avec moi, il n’y a pas de « nous » qui tienne. Jamais de la vie. Puis ce n’est pas comme si j’étais devenu dépendant de mes séances et de mes moments avec la bande des Monarchistes. Si le gouvernement décidait d’interdire ces rassemblement de manière officielle, bof, ce n’est pas si grave j’ai beaucoup d’imagination pour m’occuper l’esprit autrement et ce n’est pas ça qui m’empêchera d’écrire des pièces. C’est la prison, je n’attend rien de plus qu’un peu de divertissement, je sais pertinemment que s’attacher à quoi ou qui que ce soit ne servira à rien. Et puis même si ça arrive, bah, qu’est-ce que vous voulez que ça me fasse ? Je suis si vide, sans cœur et sans empathie (bouhouhou hélas !), alors ce n’est pas la peine de me faire croire que c’est nécessaire que je m’attache ou m’engage dans quelque chose !

Bref. Ecrivons.

L’ELU : Il est temps que j’entre en scène. De nouveaux champs de bataille m’attendent et il me faut galvaniser mes futurs soldats

C’est pas aussi bien que dans ma tête. Ça ne sort pas vraiment comme je veux. C’est difficile, les répliques ! Difficile mais rien n’est insurmontable pour moi, après tout, je suis excellent ! Ce n’est pas ma faute si je galère à trouver les bons mots dans bibliothèque minuscule avec ce gros balourd de Franky le cannibale du Bloc D n’était pas idéale pour contenir toute mon immense inspiration. Si seulement je pouvais écrire dans la cour sans qu’on m’ennuie… Bouh. Finalement le temps passe trop vite et je dois retourner vers les quartiers communs. Cependant, j’ai un peu écrit en plus des répliques et je pense que c’est assez pour une nouvelle publication. Oh, oui, là aussi, il y a du nouveau, il faut vraiment que je raconte, car le temps est passé si vite, ohlala ! Evidemment je ne peux pas publier des choses sur le net par moi-même, c’est un peu trop surveillé, du coup, je dois filouter. Mais il se trouve que notre -enfin, MA- communauté -qui n’est pas une communauté mais juste un ramassis d’abrutis qui se rassemble pour… attendez… euh, b-bref, je m’égare !-  ne se limite pas qu’aux détenus et que le type qui vient surveiller la bibli les mardis est un fervent croyant. Bref ce type fait passer des téléphones et il m’a à la bonne parce que, je ne sais pas si je vous l’air déjà dit : je suis le prophète du pénitencier (je l’avais déjà dit 4 fois ? tant mieux) et parce que je lui donne des billets en échange (surtout ça). Ce qui me permet de remettre mes textes au propre en cachette sur le téléphone puis les envoyer quelque part où ça pourra être lu entre Monarchistes. Ce n’est pas vraiment l’idéal et je risque des ennuis en faisant ça (surtout que le maton, Monar ou pas, n’aura qu’à me balancer pour protéger ses arrières en cas de problème, c’est sa parole contre la mienne), mais on fait ce qu’on peut avec les moyens du bord. Ce n’est pas mon genre habituellement, mais là où je suis depuis des années, il faut bien que je me satisfasse de moyens provisoires de ce type, pas le choix. Et je n’ai pas très envie de recommencer à avoir les gardes sur le dos chaque fois que le lâche une petite caisse maintenant qu’ils commencent un peu à se détendre sur ma surveillance.

J’adresse un salut Monarchiste discret et lui adresse un regard entendu, qu’il me rend… bah quoi ? C’est comme j’ai dit. Je n’y prend pas vraiment goût, ce n’est qu’un rôle.. un rôle très fun. Mais juste un rôle. Je ne m’attache pas à quelque chose vu que tout est condamné à être détruit au final (et certainement de mes propres mains), combien de fois faut-il que je le répète ?! Puis, ça commence à bien faire de mettre en doute que je puisse être poli de temps en temps, je vous assure, à force, c’est un peu vexant (notez que je n’ai pas dit que j’étais une personne décente, vous voyez, je progresse, donnez-moi un susucre) ! Enfin, mn rôle m’impose à présent de retourner aux quartiers communs pour retrouver mes acolytes et leur faire ma petite scène. Sur le chemin, je répète dans ma tête et mon esprit divague en repensant à la manière dont le vent a tourné en ma faveur depuis ces quelques mois. Probablement qu’au départ, les cachets ont aidé à me rendre moins agressif. Mon père et cet abruti de fermier redneck se sont bien débrouillés pour me claquer la gueule avec leurs paroles aussi, ça m’a aseptisé. Tellement qu’on a cru que j’étais devenu docile. Grossière erreur. Je ne me plains, pas, évidemment, ce qu’ils ont osé me dire, je m’en vengerais. Au centuple (au moins). J’ai tout essayé pour m’en prendre à Helmut puis à Soltan depuis derrière les barreaux (enfin je n’ai pas littéralement des barreaux à ma cellule, quel luxe, mais je m’égare). Ça n’a pas marché. Celleux qui pensent que j’ai lâché prise, oublié, ont tord. Je n’ai pas perdu de vue mes objectifs. Mais j’ai simplement décidé de les remettre à plus tard pour mieux préparer ma victoire à la suite de ma revanche. Non, je n’abandonnerais pas. Je n’oublierais pas. Un jour, je sortirais d’ici et je serais là pour m’occuper d’eux. Qu’ils n’aillent pas clamser avant ça.

J’ai néanmoins admis que si j’envisageais de sortir d’ici (enfin, sans avoir à attendre 25 ans, faire un double ou payer 5000 au milieu du plateau de jeu), j’aurais du mal à faire ça tout seul. Heureusement, ici, j’ai des alliés. Enfin. Des sbires, des larbins, appellez-ça comme vous voudrez. Et non, ils ne sont pas payés pour m’écouter parler ou me complimenter, pourquoi demander ? Bref, je verrais bien ce que je peux faire d’eux pour servir mes propres projets. Il y en a un parmi eux qui est particulièrement docile et qui a l’air un peu fan de moi depuis qu’il a débarqué il y a deux ans. C’est le jeune Remi. Gentil comme tout, hein, mais fichtrement influençable. Que croyez-vous que j’en ai fait ? Evidemment que je l’ai utilisé sans qu’il ne s’en rende compte, c’est la vie ma pauvre Lucette, qu’est-ce que vous espéreriez. Pauvre Remi, oui. Enfin, ça va, pour lui, il va sortir dans quelques semaines. Sûrement pour ça qu’il a l’air excité comme une puce en venant à ma rencontre lorsque je rejoins les quartiers communs. Mais il n’est pas le seul à être dans tous ces états. Les Monarchistes du pénitencier briguent complètement la télé de la salle de repos. J’en vois qui prient, d’autres qui récitent la prophétie, d’autres qui hurlent de joie… Je crois qu’il se passe un truc. Ils viennent d’annoncer Shrek 6 à la télé ou quoi ?

« Monsieur Alex ! Venez voir ! »


Remi se permet de m’agripper par le bras pour m’entrainer à un endroit d’où je verrais l’écran, j’imagine que ce qui se passe est vraiment exceptionnel pour que… oh. Effectivement, c’est assez exceptionnel, ce qui se passe là-haut. On ne peut pas dire que je l’avais vraiment vu venir ce… « Shaja ». Enfin, je n’aurais pas cru que les Monarchistes choisiraient vraiment un allumé pour les représenter, j’optais plutôt pour la théorie « grande guerre d’intérêts et d’idéaux bien chaotique et sanglante », vous me connaissez, à force. C’est presque comme si cette communauté voulait continuer de me surprendre malgré tout… Pas que j’espère quoique ce soit d’eux ou de ces histoires de Légende et d’Elu, bien sûr. Je sens Remi qui saisit plus fermement mon poignet en m’incitant à me concentrer sur l’écran.

« Il est là… »

Souffle-t-il, accompagné par d’autres énergumènes de notre groupe dont j’aimerais avoir oublié le nom. Le fait que je retienne leur prénoms donnerait presque l’impression que je suis sérieux dans mon rôle de prophète. J’ai beau essayer de penser à tous les laius que je me passe ordinairement en tête pour me foutre de la tronche de ces abrutis qui aiment tant embrasser leurs drapeaux doré, je me sens happé par la solennité de l’apparence de notre « Elu » aux nouvelles. Je sens l’excitation qui me gagne progressivement, galvanisée par les explosions de joie des autres Monarchistes, dont les effusions font se tendre les matons inquiets que la situation ne dégénère. On nous demande de se calmer et de faire moins de boucan. Le jeune Remi est toujours à mes côtés et j’entends dans sa voix son émotion, lors des très brefs sanglots qui l’empêchent de dire ses phrases d’une traite.  

« Vous aviez raison… il suffisait d’y croire et… Regigigas le ferait venir d’entre les humains… »

Ses paroles touchent ses camarades qui s’émeuvent à leur tour. Je reste un peu à côté de mes pompes en face de ce spectacle mais une fois de plus, aucun sarcasme ne me traverse l’esprit alors qu’il aurait été facile de souligner la banalité de tels propos. C’est étrange. Habituellement, ce genre de scène ne provoque qu’un dégout certain en moi. Là je me sens… étrangement hypnotisé par tout ce qui se passe sur l’écran et autour de moi. Etant donné que l’agitation ne fait qu’escalader lorsqu’un reporter prend la parole, nos geôliers préfèrent éteindre l’écran et nous inciter à sortir de la salle de repos, ignorant bien entendu toute objection. Nous nous retrouvons dans un coin des quartiers communs. Il y a du passage, aujourd’hui, les gens sont nerveux, j’entends des bribes de conversation sur ce qui se passe actuellement dehors : d’un côté, les Monarchistes avec Shaja en premier réclament l’île Rocheuse, les Anarchistes veulent qu’Allard démissionne et à côté de tout ça, le Gouvernement est totalement largué. Les choses mettent un petit moment à se calmer tandis que j’écoute les autres me résumer ce qu’ils ont vu à la télé avant que j’arrive et échange avec eux, toujours distrait par l’étrange sensation qui semble presque me soulever la poitrine sans être toutefois désagréable. C’est une fois encore une fois Remi qui reprend la parole, toujours aussi transi par ce qu’il a vu. Je crois qu’il perçoit mon trouble passager. Probablement le prend-t-il pour de l’émotion. Ses yeux captent mon regard et je suis frappé, une fois de plus, par la sincérité qui déborde du contact visuel qu’il m’offre.

« Monsieur, quand je sortirais dans deux semaines… je trouverais le moyen de me rendre à l’île Rocheuse, parmi les nôtres… Je leur raconterais ce que vous et tout le monde, ici, avez fait pour moi, pour nous. »

Pourquoi est-ce qu’il me dit tout ça ? Et pourquoi n’ai-je pas l’impression de triompher maintenant qu’il est prêt littéralement à faire n’importe quoi pour moi et nos camarades Monarchistes ? C’est bien ce que je voulais… non… ? Le plus jeune enchaine en s’adressant à tout le groupe :

« Si je n’avais pas eu la foi… je ne serais peut-être pas là aujourd’hui pour vous remercier. »

…Quoi. Qu’est-ce que je… ?

Ces propos ne sont pas adressés directement à ma personne et pourtant… Encore une fois, j’ai l’impression qu’ils me remuent les tripes, mais dans le bon sens du terme.

Suis-je un si bon acteur ? Ces types sont-ils sincères ? Est-ce si sérieux, cette légende ? On me parle de foi comme si j’étais vraiment un prophète. Je n’ai rien prédit, comment aurais-je pu m’attendre à voir un foutu « Elu » sortir de nulle part pour de vrai ? Ne voient-t-il pas que ce Shaja a trouvé ses réponses où il voulait les trouver pour se faire passer pour le futur Roi de l’île ? Mais… ce n’est pas si important, le pourquoi du comment. Ces gens sont là. Ces gens le veulent, lui, pour les diriger. Et en prison, ces gens me veulent, moi, pour continuer de leur raconter des histoires, continuer d’écrire mes textes.

De la reconnaissance sincère.

Ce pauvre garçon pense chacun des mots qu’il m’adresse. S’il savait que je ne fais que me prendre au jeu pour passer le temps… mais n’est-ce pas un peu le cas de tout le monde dans notre petite communauté… ? On cherche juste à croire en quelque chose pour ne pas devenir taré et tuer nos décennies au cachot. Cette vérité vint me frapper de plein fouet : je prends du plaisir dans ces rassemblements, dans ces sermons, dans ce rôle. Ce n’est pas « juste » un rôle. Je sens bien, au fond de moi, que c’est devenu plus que ça. Que c’est devenu quelque chose auquel je me raccroche également. Quelle connerie. L’autre jour, j’ai dit une bêtise du genre « Regigigas accueillera tous ceux qui sont prêts à croire en le retour du Roi et à le suivre »… est-ce que j’espérais qu’il m’accueille, moi aussi… ? Je n’en sais rien. Mais… il se passe quelque chose en moi, en cet instant. Quelque chose qui n’est pas juste un désir brûlant de faire du mal à autrui par l’emprise. Cela faisait bien longtemps que je n’avais pas ressenti ça : le cœur qui se réchauffe, la cage thoracique qui se resserre dans une sensation agréable et qui nous donne l’impression d’être un peu plus « complet ». Je suis ému par les paroles qu’on m’adresse, par cette place qu’on m’a donnée. Emu, moi. Je ne pensais pas que c’était encore possible. Je crois que personne qui me connaît un peu, d’ailleurs, n’y croyait vraiment.

« Vous allez continuer, n’est-ce pas… ? A faire ce que vous faites, même maintenant que notre Roi est parmi nous ? »

Ils veulent que je continue, que je reste leur prophète, encore plus maintenant qu’un « Elu » est apparu. Je ne sais pas quoi leur dire. Je re-regarde le gamin, Rémi, je retiens un instant ma respiration. Je sais pourquoi ses propos me touchent. Cette candeur dans le regard, cette manière de se pendre à chacun de me réponses. Il me rappelle Ludwig, il y a 7 ans. Et Regigigas sait que j’ai toujours été un peu plus vulnérable quand il s’agit de mon petit frère. Ceci étant, on m’a posé une question.

« Merci. »

Je ne sais pas si je suis sincère ou non. Mais c’est sorti tout seul.

« Je vous promets que je vais continuer. »

Je ne promets pas, normalement. Ou alors, ce sont des promesses en l’air. Mais, cette fois, j’ai l’impression que ce n’était pas le cas. C’était spontané. Je n’y ait pas vraiment réfléchi. Je n’ai à peine pensé à ce que j’avais à y gagner. Quel abruti. Je sens que je vais le regretter. Mais en même temps, je ne vois pas bien comment j’aurais pu réagir autrement. Car ce n’est pas comme si j’avais vraiment mieux à faire pendant que je suis enfermé dans ce foutu pénitencier, n’est-ce pas ?
Avec les potos Monar
Tout va bien.
Alexander Nagel-Jung
Alexander Nagel-Jung
Ex-Régimeux
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Jeu 5 Déc 2019 - 0:57
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