Débile goth et

débile jock

à la forêt.
Capture n°13

Deux grands idiots se dirigeaient vers les fameuses grottes du sud, avec dans l'idée d'aller voir les anciens gisements de pierres évolutives. Celui qui se trouvait en arrière sur le sentier se mit à pester en s’éventant avec son t-shirt.

« Mais y crève de chaud par ici ! »

Lionel se retourna vers son accompagnateur au look punk et s’arrêta un petit instant jusqu’à ce que l’autre arrive à sa hauteur. Ils avaient beau être sur un sentier en pleins forêt et donc, sous les arbres, à l’approche de l’été, dans le sud de l’île, les températures montaient en flèches. Lionel aimait quand il faisait bien chaud, ça lui donnait des raisons de barbotter dans l’eau encore plus que d’habitude. Puis, il bronzait, en plus. Bien sûr, il ne faut pas en abuser, mais il s’aime beaucoup avec un teint plus hâlé que d’habitude. Mais tout le monde n’a pas la chance de supporter aussi bien la chaleur que lui et visiblement pas Zlatan qui s’en est déjà plaint plusieurs fois. Pas que le bleu le lui reproche, après tout, lui qui adore se plaindre pour tout est rien serait bien injuste de fustiger son comparse pour ça. Puis il ne veut vexer personne. Tandis que l’unyssien était occupé à boire copieusement à sa bouteille et s’essuya le front avec la manche de sa veste en cuir, Lionel le regarda de la tête au pied puis pinça les lèvres.

« Hm… ce n’est pas pour te vexer, mais si tu ne portais pas ta veste et tes Santiags alors que c'est presque l'été, aussi… »

Et je parle pas de ses cheveux qu’il devrait au moins attacher pour moins cuire…

Le Eriksen se redressa et roula des yeux avant de lançer un regard en biais au coordinateur.

« Oh, thanks, Sherlock. J’suis au courant. »

Bah, alors pourquoi il… quel grincheux celui-là, je vous jure !

Le bleu leva les yeux au ciel à son tour et posa ses mains sur ses hanches. Il haussa les sourcils et continua de fixer l’autre d’un air sceptique.  

« Je veux juste t’aider, moi ! Ça a l’air de te gêner alors pourquoi tu... »

Son interrogation à peine terminée, le brun-châtain lui montra la végétation alentour d’un large geste de la main, qui fut suivi des yeux par son Cornèbre au regard vide perché sur son épaule et par Lionel, Zorin et Kotetsu.

« Bah… parce que j’ai pas envie d’avoir des tiques ou d’autres saloperies ! »

Hm, certes, m’enfin…

Lionel fit la moue et pencha la tête sur le côté, car il trouvait la réplique de l’autre assez peu pertinente.

« Hm… mais il y a bien pire que des tiques, dans les forêts d’une île tropicale, tu sais ! »

Il avait sorti ça avec candeur, sans même penser au fait que ses paroles n’étaient pas très rassurantes. Le Roque-Lartique se retourna vers le sentier et se remit à marcher en chantonnant, tandis que Zlatan l’observait s’éloigner d’un air un peu mortifié. Certes, c’est lui qui se plaignait de s’ennuyer à la base, tandis qu’ils s’étaient une fois de plus retrouvés autour d’un verre l’avant-veille et visiter les grottes que Lionel lui avait bien vendu, mais il n’avait pas signé pour rentrer couvert de piqûre de bêtes. En sentant un frisson le traverser, le Eriksen réajusta son col contre sa nuque et jeta des regards précautionneux autour de lui.

« Euh… ah bon ? »

Fit-il avec une appréhension qu’il tentait de camoufler en se redressant les épaules droite alors qu’il trainait des pieds depuis un quart d’heure. En le voyant aussi tendu et en entendant son ton mal assuré, le coordinateur arqua un sourcil en se retournant.

« Zlatan, est-ce que tu aurais peur des insectes, par hasard…? »

Lionel ne put s’empêcher de sourire en regardant de nouveau le chemin lorsque l’autre se remit à grogner dans son dos.

« ….N’importe quoi… »

Modération : Yoyo ! J'aimerais une appa en FE - Chemins, please °W°

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Capture n°13

Malgré les ronchonnages de son accompagnateur du jour, le Roque-Lartigue ne parvenait pas à perdre son large sourire. Cela faisait dix jours qu’il avait l’impression de sortir un peu de ses habitudes pour faire de nouvelles choses lorsqu’il a du temps pour se détendre. Bien entendu, il est déjà allé dans la forêt et voir les gisements plusieurs fois (c’était au programme de sorties scolaires un peu trop régulièrement), mais pas avec la même compagnie qu’aujourd’hui. D‘ailleurs, Lionel ne savait toujours pas si Zlatan disait oui à cette sortie car il s’ennuyait vraiment, parce qu’il était curieux, ou pour autre chose. Si la plupart du temps, l’unyssien peste avec une ironie d’ado provocateur volontaire et évidente qui le fait rire, d’autres fois, le coordinateur n’est pas tout à faire sûr que son comparse parle au premier ou au second degré. A force, il avait compris qu’il suffisait d’être attentif et un peu observateur pour déchiffrer plutôt facilement. Ça n’a pas toujours été évident, mais le bleu pense faire quelques progrès. Quand il y repense, il n’aurait pas pensé que devenir Milicien l’isolerait de la sorte. Ce n’est pas seulement le travail qui l’a mis dans une routine qui ne lui laisse pas le temps pour autre chose. C’est aussi que ses rapport avec ses collègues et ses « proches » semblent se dégrader au fil du temps ou bien… ne plus « coller », peut-être. Mais en même temps, ça a aussi été l’occasion de découvrir qu’il supportait bien son indépendance. Enfin, quand on est friqué comme lui, ce n’est pas vraiment un problème. Quoique, des gens très riches sont parfois très seuls et en souffrent parce que… Oh, peut-être a-t-il quelque début de réponse, maintenant. Autrement dit, peut-être que le fait de fréquenter Zlatan n’était qu’une diversion pour oublier le reste. Peut-être même que le psy voyait les choses de la même façon. Pourtant ce n’est pas le genre de Lionel d’utiliser les gens comme d’un passe-temps et ça lui faisait un peu mal au cœur à l’idée que peut-être, tout ça n’est qu’un simulacre.

Et si j’étais juste incapable d’avoir des relations simples et sincères avec des gens, comme Shérylle l’avait déjà dit une fois quand elle était en colère… ?

Ses pensées ne devinrent pas moroses bien longtemps. Les cris d’un Pokémon sauvage en train de se secouer sur une branche comme si elle était dans une attraction de fête foraine pas très confortable. Elle s’agitait tellement vite que Lionel devait plisser les yeux en se rapprochant pour identifier de quelle espèce il s’agissait. Mais avant ça, à force d’être secouée si fort, la branche finit par céder et la silhouette sombre tomba par terre.

« Ah ! C’est juste une Ténéfix ! »

Fit Lionel en reconnaissant une Tenefix en train de se relever péniblement. Sachant que Zlatan aimait les spectres il lui fit signe de venir voir avec un grand geste enthousiaste.

« Oh. »

Fit le psy, l’air tout de même assez peu impressionné. Entourée par les deux grand dadais de plus d’un mètre 80, le singe spectral se dépêcha de déguerpir sans demander son reste.

« Ah… c’est pas de chance, tu aurais peut-être pu l’apprivoiser… Ensuite elle aurait sympathisé avec Draupy’… »

Bouh, mon rêve de Tenefix qui font des trucs bizarre ensemble tombe en ruine…

Bon, c’était pas  bien grave, mais en quelques secondes, le Roque-Lartigue s’était imaginé pleins de scènes très adorables des deux Pokémon tenèbres en train de jouer ensemble. En faisant la moue, Lionel poka ses index entre eux tandis que Zlatan l’observait en coin avec perplexité.

« C’est quoi « draupy » ? »

Demanda-t-il pour tirer le bleu de sa séquence de boudinette. Le visage de ce dernier s’éclaira en se préparant à parler d’un de ses alliés.

« Ah, c’est Draupnir, mon Ténéfix ! Je trouvais rigolo l’idée qu’il jouerait avec la Tenefix que tu venais de capturer, et comme tu aimes bien les spectres, bah, voila, c’est dommage qu’elle ait fui ! »

Zlatan eut l’air perplexe devant le discours de son comparse qui avait des étoiles dans les yeux en racontant le petit film qu’il s’était fait dans sa tête.

« Euh… j’m’en remettrais, hein… »

Fit-il avec mollesse, même si apparemment, l’autre n’attendait pas de réponse particulière. Néanmoins, parer de Tenefix rappelait tout de même certains trucs au Eriksen.

« Et puis si je veux en voir, y’a celui de mon cousin et celui que j’avais donné à ma fille. »

Hein ? Il a des enfants ? C’est nouveau, ça !

Lionel fit volte-face, surprise par cette dernière nouvelle. Il trouvait étrange que l’autre n’ait pas mentionné la chose avant, d’autant plus qu’à vue de nez, il ne pensait pas l’unyssien beaucoup plus vieux que lui. Donc, sur cette base, il déduisait que s’il avait des enfants, ces derniers devaient avoir entre 15 et 20 ans, ce qui n’est pas bien vieux. Dans son ignorance et de manière fort, naïve, le coordinateur se demanda pourquoi, selon ses déductions, Zlatan était en voyage seul sans sa fille si elle était jeune comme il l’imaginait. Enfin, après tout, quand il avait 16 ans, ses parents l’envoyaient en colonie ou en voyage entre gosses de riches tout l’été, alors…

« Tu as une fille ? »

Ne se gêna-t-il pas trop pour demander, réellement curieux et enthousiaste. Parce qu’il faut dire qu’en plus, le Eriksen n’a pas vraiment une dégaine de daron. Ce dernier n’eut pas l’air trop interpellé des nouvelles interrogations du quarantenaire, qui en avait bien d’autres après cette dernière en tête, mais chaque chose en son temps.

« Ah, bah, ouais, je t’avais pas dit ? Elle habite à Vanawi, maintenant. Et sa mère aussi, maintenant que j’y pense… »

L’ancien psy s’arrêta un instant de marcher et fixa le bout du sentier d’un air pensif, comme s’il réalisait avoir zappé quelque chose. Lionel ne s’en formalisa pas et continua ses questions, sans vraiment se soucier du fait qu’il allait peut-être finir par devenir gênant.

« Ooooh ! Et elle s’appelle comment ? »
« Julianne. Mais, en vrai, je dis « ma fille », mais elle me considère juste comme son père biologique. »

…Mais… ça veut dire quoi, ça, « juste comme son père biologique »… ?

Il sentit son sourire s’amenuiser devant les derniers propos du brun-châtain, qui les avait prononcés de manière tout à fait naturelle. Quelque chose contrariait vraiment le bleu dans ce qu’il venait d’entendre, mais son interlocuteur n’en était assurément pas aussi confus, pour une fois.

Modération : Fuite puis une nouvelle à pas en FE - Chemins, please

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Capture n°13

Juste comme son père biologique, juste comme son père biologique… Qu’est-ce qu’il a voulu dire par là ?

Des tonnes des théories se bousculaient dans la tête de Lionel. Est-ce qu’il voulait dire que sa fille ne le considérait pas comme son « vrai » père ? Etaient-il en froid ? Sa fille le détestait, peut-être… ? Ou alors, c’était un soucis entre Zlatan et la mère de Julianne... ? Peut-être avaient-ils été ensemble et les choses s’étaient mal passées, donc ils s’étaient séparés en laissant leur enfant chez sa mère, sans qu’elle ne puisse voir son père… ? C’est à se demander pourquoi, dans l’esprit de Lionel, une telle chose somme toute bien banale et pas dramatique devait forcément être le fruit d’enchainement de circonstances graves. Préoccupé comme dans sa tête, il avait décrété que Zlatan devait forcément être malheureux dans cette situation, il finit par l’interroger d’un air soucieux.

« … Oh… Tu n’es plus avec sa mère, alors, c’est ça ? »

Le Eriksen plissa les yeux avec confusion. Il ne comprenait pas pourquoi l’autre se mettait dans un tel état à cause de l’évocation de cette situation qui n’a rien de bizarre ou de triste à son avis. Mains dans les poches et sans quitter le chemin des yeux, il haussa les épaules.

« Euh, non, mais j’me plains pas, c’est ok. On est pas en mauvais termes. »

Cette réponse aurait du le rassurer, mais elle ne satisfit pas du tout Lionel. Il se sentait encore plus confus et un peu mal à l’aise sans qu’il ne puisse comprendre pourquoi. Ce qu’on lui racontait le dépassait ou plutôt, dépassait toutes ses certitudes sur la famille modèle qu’on lui a fait rentrer dans le crâne. Il avait déjà vécu cette situation. En fait, il la vivait souvent, à chaque fois que son point de vue parfois biaisé était confronté à celui, opposé, d’un.e autre personne.

« Ça ne te rend pas triste de te dire que tu n’as pas une relation, hm… parentale avec ta fille ? »

Demanda-t-il sans se rendre compte de la dimension extrêmement indiscrète de ses propos. Sur le coup, il était trop obnubilé par ses propres doutes pour fermer sa bouche et constater que Zlatan venait de se crisper.

« Well… no. Puis c’est pas vraiment à moi d’en décider, depuis le temps… »

Le brun lui répondit quand même en s’efforçant d’avoir l’air naturel et détaché. Puis il continua de progresser à travers bois d’une démarche moins détendue que tantôt.

Il dit bien ce qu’il veut mais moi… je trouve ça triste.

« Mais… si c’est comme ça aujourd’hui, c’est que ça s’est mal passé entre toi et ton exe, alors ? »

Le pire c’est qu’il insistait. Il en était franchement malaisant mais beaucoup trop dans sa tête et dans son délire pour seulement se rendre compte qu’il ne faisait que projeter sa frustration sur l’unyssien. Il ne put donc qu’être surpris quand Zlatan fit volte face brusquement vers lui et lui lança un regard mauvais, clairement défensif.

« Hé ! »

Qu-quoi… ?

« Ça suffit, les questions indiscrètes, là… j’te demandes pourquoi tu fais une fixette là-dessus, moi ?! »

Jamais il n’aurait imaginé que le psy qui garde d’habitude son calme et n’est, au pire, qu’un peu grognon, pouvait devenir aussi incisif d’une minute à l’autre.

Je… j’ai dépassé les bornes… ? Encore… ?

Lionel n’avait jamais su bien saisir cette convention de la limite au-délà de laquelle les questions deviennent malaisantes. Mais quel qu’en soit la raison, il n’aime pas mettre les gens dans un état pareil.

Une fixette… ? Et s'il avait raison...?

Le bleu resta interdit quelques secondes, et ne fut réveillé que lorsque le cri d’un Cabriolaine effrayé par l’agitation ambiante retentit. Il baissa les yeux immédiatement pour regarder ses pieds, tout penaud et bien incapable de justifier son comportement.

Modération : On fuit puis on prend une derrière appa en FE - Chemins, please ! o/

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Capture n°13

Depuis qu’il le connaissait (depuis peu, donc), Lionel n’avait pas souvent croisé le regard du Eriksen. Ce dernier ne le regardait généralement pas, quand ils se parlaient, mais là, il s’était mis à le toiser avec une plus grande méfiance que d’habitude. Avant de baisser la tête, Lionel n’avait pu s’empêcher de remarquer que l’unyssien avait les yeux vairons, ce qui avait pour le coup, participé à le déstabiliser, ajoutant à la surprise. Enfin, voila qu’il se faisait à nouveau fustiger par Zlatan, ce n’était pas la première fois. Mais probablement que l’autre avait raison, qu’il n’avait pas à poser des questions indiscrètes.

Mais en même temps, je veux juste donner mon avis…

Aussi mous que leurs dresseur, les Pokémon du coordinateur n’avaient pas réagi plus que ça, mais en voyant le bleu se ratatiner Kotetsu s’était approché d’un air préoccupé. Zorin, pour sa part, était trop occupé à jouer avec une araignée.

« P-pour rien… mais… c’est juste que tout le monde à un père et une mère, à la base et je trouve ça triste que… »
« Nah. C’est pas comme ça. »

Zlatan le coupa avec un ton des plus secs, dont il ne l’aurait pas imaginé capable. Il en avait visiblement marre.

Mais…

« Si t’as jamais connu ton père biologique, que à tes 20 ans il revient comme une fleur pour dire « maintenant, c’est moi ton papa et je vais m’occuper de toi »… come on. »

…C’est… vu comme ça… j’imagine la scène et ça doit être super bizarre. Et malaisant. Il y a vraiment des gens qui s'autorisent à faire ça ?! Oh... j'imagine que c'est ce que je suggérais, justement, que c'était légitime...

Lionel s’empourpra de honte en réalisant que c’était aussi malaisant que tous les arguments bancals qu’il essayait d’avancer depuis tout à l’heure. Il resta sans voix et porta une main jusqu’à sa bouche d’un geste coupable, abandonnant l’idée de continuer de la ramener. De toute évidence, il n’y avait qu’une personne qui savait de quoi elle parlait ici, et ce n’était certainement pas lui.

Pourquoi est-ce que je suis toujours comme ça ?! Si ça se trouve, il sait tout ça car il est dans ce genre de cas ou a des proches qui ont vécu dans ce genre de situation et donc, je dois vraiment avoir eu l’air de…

…D’avoir des propos franchement violents, oui. En regardant ses pieds à nouveau, voyant que l’autre n’avait toujours pas bougé et avait croisé les bras, visiblement dans l’attente de quelque chose (ou peut-être juste pour le voir s’enfoncer dans son embarras), le quarantenaire se risqua finalement pour reprendre la parole, non sans savoir la voix qui tremblait.

« Zlatan, je… je suis désolé, c’était… vraiment con. Je devrais me mêler de ce qui me regarde. »

Je dois vraiment faire plus attention. Ce n'est pas la première fois.

Il entendit son accompagnateur souffler du nez, surement pour se détendre.

« Tu as raison, c’est un sujet qui me travaille, mais ce n’est pas pour autant que… »

Il devait bien l’admettre, c’était un peu gros pour qu’il continue de nier être complètement transparent. Cependant, il n’est pas sûr que l’autre attendait qu’il raconte sa vie pour se justifier et l’interrompu en balayant l’air d’un bref geste de la main.

« C’est bon, j’ai pigé. »

Marmonna-t-il en lui proposant d’un mouvement du regard de repasser devant.

Il m’en veut encore…

Bah évidemment, tout le monde n’accepte pas des excuses de manière spontanée comme si tout allait bien. C’est comme ça. Lionel se fit difficilement à l’idée et repasse sur le sentier, sous le regard toujours préoccupé de Kotetsu. Ce dernier eu la décence de ne pas blâmer Zlatan pour l’état de Lionel, néanmoins.

« Hm… Si tu préfères rebrousser chemin… »

Osa cependant glisser le milicien, qui n’avait pas envie de forcer l’autre à le suivre. Ce dernier leva les yeux au ciel et se remit à ronchonner.

« Roh, arrêtes un peu… à t’entendre on dirait que je te méprise et te déteste. »

Bah… c’est pas le cas ? Ca me ferait pas très plaisir, j'avoue. Enfin, j’imagine que si c’était le cas, il ne serait pas là…?

Sans savoir si ça le rassurait, Lionel n’ajouta rien, néanmoins et hocha la tête en continuant son chemin. Il en avait assez dit pour la journée.

Modération : On envoie Tuxedo Kamen l'Etouraptor (Staraptor) ; Talent Intimidation (Intimidate) ; Pudique (Bashful)
-> Close combat x3 si nécéssaire :V

Merciiii °W°

Débile goth et

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Capture n°13

Les relations humaines sont plus nuancées que juste « je t’adore » ou « je te déteste », Lionel le sait, mais l’idée que les choses sont plus complexes que ça lui donne le vertige. Il essaie toujours, pour sa part, de toujours aimer son prochain. Idéaliser les gens aide beaucoup à mieux les adorer. Il se dit que détester les gens, au contraire, ce doit être fatigant, improductif. Pourtant… qu’y a-t-il de plus fatigant que de faire semblant de trouver du bon dans les comportements les plus méprisables de ses proches quand on sait, qu’au fond de soi, on aimerait juste avoir le courage de les éjecter de sa vie ? Oh, certainement que Lionel serait beaucoup plus heureux, s’il osait s’interroger sur ce qu’il pouvait changer dans sa propre vie pour aller mieux, au lieu de toujours questionner les personnes qui ont d’autres fonctionnements. Tant de personnes lui semblent vivre comme bon leur semble, cela l’inspire mais le rend aussi infiniment envieux. Alors, il se met à pose des questions indiscrètes, en se disant qu’en découvrant la vie de ces personnes, il pourrait s’imaginer à leur place, il pourrait ressentir comment c’est, d’être « libre ».

Je suis pathétique.

Ce qui est certain c’est que, de cette façon, il ne peut rester qu’à jamais frustré par sa routine et sa manière de créer des liens sains avec d’autres personnes (qui n’est, de toute évidence, pas très optimisée). Lionel fait habituellement au mieux pour être à l’écoute des gens et s’intéresser à eux mais il a toujours eu du mal à mesurer quand est-ce qu’il peut dépasser les limites de la discrétion, qui varient en fonction des personnes. En un sens, c’est que les gens de son rang social ont aussi tendance à être impudents quand il s’agit de s’étaler.

Si ce ne sont que de simples mauvaises habitudes… je devrais pouvoir réussir à m’en débarrasser un jour ou l’autre, non ?

C’est plus facile à dire qu’à faire, mais le formuler de cette façon lui donnait un peu d’espoir. Comme il s’était encore perdu dans ses pensées, Lionel fut très surpris lorsque ce qui semblait être une branche ou un insecte lui toucha l’épaule. Comme il ne s’y était pas attendu, le milicien fit vivement volte-face et attrapa la branche pour s’en débarrasser et la casser au passage. Sauf que ce n’était pas une branche mais juste un bâton à l’autre bout duquel il y avait le Eriksen qui se croyait malin. Ce dernier regarda la branche cassée d’un air incrédule puis étouffa un bref rire.

« Mais, euh, mon bâton… »

Il fit la moue et regarda son accompagnateur en biais.

« C’est donc ça, l’entrainement du milicien, hein... »

Roh ! Mais il se moque de moi, encore !

Lionel croisa les bras sur son torse, ne savant pas trop comment réagir. Mais comme il avait la flatterie très facile sur ce sujet, il sourit en coin en entendant parler de son fameux entrainement.

« Ne te moques pas de mon entrainement ! Au moins, ça, je ne lésine pas dessus ! »

Pas comme beaucoup d’autre chose, y faut croire.

« Noooo… je ne me moque pas, quelle idée ! »

L’ironie (qui restait gentillette) était si évidente dans la voix du fauteur de trouble unyssien que même Lionel ne pouvait pas s’y tromper. Tout de même, le coordinateur scruta Zlatan d’un air perplexe puis qui renvoya son air narquois.

« Mais qu’est-ce que tu comptais faire avec ce bâton, d’abbord, hm ? »

Sur le coup, le psy se mit à regarder ailleurs. Visiblement, il ne s’était pas préparé à cette question et avait l'air bien embarassé. Ca amusait intérieurement un peu Lionel de le voir ainsi. Le brun-châtain envoya son bâton dans un buisson et remit ses mains dans ses poches, repassant devant Lionel en marmonnant.

« Bah, euh rien, c’tait juste pour déconner, roh, t’en poses des questions bizarres, toi… »

Ahah ! Le tsundere est de retour !

Au moins ça avait eu l’effet de faire passer Lionel à autre chose pour le moment. Il ne comprenait toujours pas trop les intentions de l’autre andouille, mais visiblement,  ça ne partait pas d’une mauvaise intention. Comme il avait posé assez de questions indiscrêtes pour la journée, le Roque-Lartigue se dit qu’il faisait mieux de laisser filer, mais à la place, il ne put s’empêcher de fanfaronner.

« Ah ! Oui, parce que si c’était pour me défier au combat de bâtons, laisses-moi te dire qu’il faut être bien sûr de soi ! »

Zlatan leva les yeux au ciel et soupira de manière excessive en réagissant à la vantardise du bourge qui aimait faire de l’escrime avec tout ce qui ressemblait de près ou de loin à une épée.

« Pfff… riiiight… »

Lâcha-t-il alors qu’il arrivaient aux grottes pour lesquelles ils étaient venus à la base.

Modération : Merci beaucoup On utilise le Cherch'Objet pour terminer et on sera bons, please o/