Cinq jours de congé, un soleil éblouissant et de la motivation, voilà le cocktail parfait pour me décider à refaire la clôture du parc de Garnet qui commence à tomber en miette après l'hiver et l'agrandir un peu avec le morceau de terrain que j'ai racheté. J'enfile de vieux vêtements, une paire de gants et tout le monde dehors. Malgré le soleil bien découvert qui réchauffe l'atmosphère, il faut encore un peu frais, seulement une douzaine de degrés. Ce qui n'arrête pas tout mon petit monde, qui part s'amuser dans le pré avec la ponette, contente d'avoir de la compagnie. Je les regarde s'amuser un moment, m'appuyant sur cette vielle clôture de bois pourri, songeant qu'il faudrait vraiment que je trouve un peu de compagnie à Garnet si je ne veux pas qu'elle devienne trop solitaire, taciturne ou pire, qu'elle m'en veuille à vie. Je soupire et je me mets au boulot pendant qu'ils font tous la course, traversant le champs de long en large et s'amusant à sauter au dessus de bottes de pailles que m'a livré l'agriculteur un peu plus tôt dans la matinée. Il faut bien nourrir la bête, surtout en cette saison, l'herbe n'est pas suffisante.

Je commence par décharger le 4x4, portant et déposant les planches de bois sur le sol du garage avant d'en sélectionner une et de commencer mon oeuvre, arrachant les vielles poutres pourries pour les remplacer par des nouvelles, toutes neuves, toutes lisses où la ponyta ne risque pas de se blesser. Je prends mon temps, je m'applique, une planche après l'autre, ne changeant que les morceaux moisis ou brisés de la clôture. Après une trentaine de minutes, il ne fait plus aussi frais qu'avant et de la sueur commence à perler de mon front, illustrant la difficulté qu'il me faut pour porter et clouer les planches aux piquets. On m'a bien conseillé de me contenter d'un fil électrique mais si je mets un zébribon là-dedans, il va me décharger une batterie par jour et ce sera à peine un encas pour lui. Alors j'ai opté pour une clôture en bois, beaucoup plus chère, plus difficile à monter mais qui donne un charme fou à ma veille ferme rénovée. Je suis impatient de voir le résultat et d'être fier de ce que j'aurai accompli mais en attendant, il y a encore du boulot.

Gala qui a fini de courir avec les autres vient voir ce que je fais et me propose son aide. Je l'accepte volontiers et elle n'a aucun mal à soulever et à maintenir les planches avec ses fouets lianes tandis que moi, j'en profite pour vérifier les niveaux et clouer le tout. C'est bien plus facile et beaucoup moins fatiguant à deux !

Apparition dans les terres fertiles de l'est, zone des champs svp o/

Et une planche de posée, puis une autre, puis une autre... Avec l'aide de Gala, je travaille vite et bien et après une bonne heure à clouer du bois, j'ai fini de changer les parties pourries avec la clôture neuve. On en profite pour faire une pause et boire un coup tandis que toute la petite bande joue toujours dans le champs. Je les vois faire un cercle là-bas, cachant quelque chose à ma vue. Tiens ? Je siffle les chiens que je vois dresser l'oreille mais qui ne reviennent pas pour autant, curieux.

« On va jeter un oeil ? »

La macronium regarde curieusement la scène et hoche la tête à ma demande avant de filer devant moi au petit galop, aussi curieuse que je le suis de savoir ce qu'ils ont bien pu trouver pour que personne ne revienne à mon rappel. Et la surprise est de taille. Une jeune wattouat est allongée dans le champs et essaye de faire sa sieste mais elle est sans cesse dérangée par mes compagnons qui essayent manifestement de communiquer avec la boule de laine. Le mouton relève la tête et plonge son regard dans le mien, un regard furieux qui me fait bien comprendre que mes amis l'ont dérangé et qu'elle ne parviendra plus à trouver le sommeil. Pour me faire pardonner, je fouille dans mon sweat à la recherche d'une friandise qui trainerait par là... et bingo ! Je m'accroupis, forçant tout le monde à reculer un peu pour laisser respirer la wattouat puis je lui tends le bonbon qu'elle attrape du bout des lèvres avant de croquer dedans. A sa réaction, elle semble apprécier et j'en ai confirmation quand elle se lève et vient fouiller dans mon pull à la recherche d'une autre sucrerie que je pourrai avoir dans mes poches.

« Désolé ma belle, c'était la seule. Désolé de t'avoir dérangé mais cette partie du champs va bientôt être clôturée. »

Elle penche la tête sur le côté, ne comprenant pas que je ne lui offre pas un second bonbon et vient fourrer sa tête dans ma poche kangourou, me forçant à reculer jusqu'à ce que je trébuche et tombe sur les fesses avec un wattouat sur les genoux. J'essaye de la repousser gentiment mais elle insiste et je soupire, me demandant d'où elle vient. Peut-être de la bergerie un peu plus haut, elle se serait égarée de son troupeau ? Il faudra que je pense à passer un coup de fil à l'agriculteur pour lui demander s'il n'a pas perdu l'une de ses bêtes en attendant, le mieux c'est probablement qu'elle reste ici, avec nous. Je la repousse un peu plus sèchement pour imposer des limites puis je me relève, essayant de lui expliquer simplement qu'elle doit rester avec les autres, au lieu de quoi, dès que je fait mine de partir, elle me suit à la trace, calant son pas sur le mien. Et bien, elle a l'air d'avoir un sacré caractère cette petite boule de laine.

Envoie de Cachou - ♂ Lougaroc (diurne) - Esprit Vital - Naïf
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Je rentre jusqu'à la maison, décidant d'appeler tout de suite l'éleveur afin de savoir si la Wattouat lui appartient. J'attrape mon téléphone portable posé sur le plan de travail de la cuisine et je sélectionne son numéro enregistré dans mes contacts pendant que la petite femelle me fixe d'un regard mauvais, attendant certainement que je lui donne quelques friandises de plus. Elle s'assoit face à moi et me fixe avec insistance, chercher manifestement à me faire passer un message que je pense avoir bien reçu, cinq sur cinq. A la troisième sonnerie, l'agriculteur décroche et je lui explique le problème.

« Monsieur Reyes ? Noah Evans à l'appareil, oui. Je vais bien merci beaucoup et vous ? Promis, je passerai à l'occasion prendre un verre et voir les agneaux. Pui... Bien sûr, pas de problèmes. Puis-je vous poser une question ? Je voulais juste savoir si vous n'aviez pas perdu une brebis du troupeau ? Pas à votre connaissance... Hm... D'accord, rappelez moi quand vous aurez eu le temps de vérifier. Pourquoi ? Parce que j'ai justement une petite brebis dans mon champs, oui, elle faisait la sieste. J'ai pensé qu'elle s'était égarée de votre troupeau mais c'est peut-être bien une wouttaout sauvage loin de chez elle. Très bien, merci beaucoup, on fait comme ça. Oui je viendrai prendre un verre à l'occasion, c'est promis. Passez une bonne journée, au revoir. »

Je souffle et regarde la brebis, m'accroupissant pour être à son niveau tandis que la wattouat s'approche pour fouiller à nouveau dans mes poches, comme si elle était vraiment affamée. Résigné, je lui serre un bol de granulés puis je retourne à l'extérieur, demandant à Cachou de garder un oeil sur elle et de l'empêcher de l'éloigner. Etant de type roche, il ne risque pas grand chose si elle décide de faire quelques étincelles. Jetant un coup d'oeil sur ma montre, je me décide à reprendre le boulot pour avoir fini avant la fin de l'après midi et pouvoir encore aménager le pré, remettre du foin dans le râtelier et à boire dans l'abreuvoir. Gala revient m'aider et nous reprenons ainsi le boulot, fixant cette fois-ci les barrières neuves aux poteaux installés la semaine dernière. La clôture prend forme petit à petit alors que nous avançons à notre rythme, prenant notre temps pour bien faire le travail.

Nouvelle apparition dans les terres fertiles de l'est, zone des champs svp o/

Enfin, nous mettons la dernière barrière en place avant de prendre un temps pour souffler et boire un coup avec Gala tout en admirant notre oeuvre. Je souris en dessinant le contour de la clôture alors que le bois donne un réel cachet au lieu, c'est quand même beaucoup plus sympa qu'une clôture électrique ! Je souris bêtement alors que Cachou revient vers moi suivi par la brebis égarée. Elle s'approche et je tends ma main pour la caresser mais elle esquive et me contourne avant de se coucher devant l'entrée de la maison, à l'ombre et d'entamer la sieste qu'on lui a empêché de commencer tout à l'heure, le ventre plein cette fois-ci. Je soupire en détaillant les alentours du regard et esquisse un sourire en apercevant un rhinocorne sauvage se balader un peu plus loin. Il se rapproche de nous petit à petit en sentant les fleurs, essayant d'en cueillir quelques uns à l'aide de sa bouche ou d'en grignoter, aller savoir mais le pauvre ne réussit qu'à les écraser. Remarquant les difficultés du pauvre pokémon, Gala s'élance au petit galop vers le rhinocorne sauvage et lui cueille une fleur que le pokémon pierre accepte avec une grande joie.

Tout deux s'amusent ensemble un long moment, Gala cueillant les fleurs avec ses lianes, le rhinocorne les portant dans sa gueule jusqu'à ce qu'il ait un boulet complet ! Heureux comme un poisson dans l'eau et fier comme un paon, le rhinocorne semble remercier la macronium avant de s'en aller en trottinant tranquillement jusqu'à disparaître dans les hautes herbes un peu plus loin.

« Bon, on a pas fini le boulot... »

Après une quinzaine de minutes de pause, je vais m'occuper de réarranger le champs de la ponette en commençant par nettoyer le râtelier et mettre du foin propre. Aussitôt changé, Garnett trottine vers moi avec curiosité pour voir ce que je fais et elle ne peut s'empêcher de prendre quelques bruns de foin en passant. Je souris en lui grattant le flanc, me tenant éloigné des flammes de sa crinière mais n'esquissant pas pour autant de mouvement de recul comme j'avais l'habitude de le faire avant. Je souris pour moi-même, heureux de constater des progrès, de commencer à me détacher de cette peur irrationnelle puis je continue mon travail, ignorant les coups de museau qu'elle me donne, à la recherche du bonbon que j'ai offert un peu plus tôt à la Wattouat.

Fuite et dernière apparition dans les terres fertiles de l'est, zone des champs svp o/

Alors que je termine de remplir le râtelier, Garnet cesse de mâchouille mon pull pour partir en trottinant vers sa clôture toute neuve. Elle hennit et fixe l'horizon où j'aperçois moi aussi un autre ponyta se balader. Elle l'appelle mais le poney persiste à l'ignorer, continuant à avancer en broutant, sans même prêter une oreille à ma précieuse qui continue de le hennir. Je regarde la petite faire des allers-retours le long de la clôture, songeant à quel point il devient urgent de lui trouver un copain pour partager son nouveau grand pré. Je soupire en décidant de m'y mettre vraiment cette semaine, d'éplucher les petites annonces et les adoptions dans les associations pour voir s'il n'y a pas un petit Zébribon ou un Tiboudet à prendre chez moi. Je la rappelle pour qu'elle cesse de s'acharner sans réponse et elle revient vers moi en trottinant la tête basse, manifestement déçue. Je lui fais plein de câlins, ignorant pour une fois les flammes sur sa crinière pour me concentrer sur sa peine.

« Encore un peu de patience ma puce, je vais te trouver un compagnon de pré, juste encore un peu de patience. »

Elle renâcle en réponse et vient frotter sa tête contre moi à la recherche d'un grattoir humain. Je souris, lui offrant de l'attention et nous profitons d'un temps partagé tous les deux, un de ces rares moments depuis que j'ai adopté la ponette à la maison. Si j'avais cru qu'un jour je pourrai à nouveau m'attacher à un pokémon feu...

« On va te remettre à boire ? »

Elle se décolle et hennit avant de me suivre à la trace jusqu'au tuyau d'arrosage que j'allume et que je tire jusqu'à son abreuvoir. Pendant qu'il se remplit, je range les outils, toujours sous l'oeil attentif de Garnet. Je ferme l'arrivée d'eau et retourne dans le champs avec la ponette qui semble être d'humeur très câline aujourd'hui. Nous passons ainsi le reste de l'après-midi, à jouer tout les deux. Je lui apprends quelques tours simples, à se cabrer par exemple, à sourire ou encore à venir m'embrasser sur la joue. Elle se laisse prendre au jeu et nous profitons ainsi l'un de l'autre comme nous l'avons rarement fait depuis que je l'ai adoptée.

Merci o/