Quoi de neuf sur l'île d'Enola ?

Période en cours
Printemps 2025

~22 - 28° / Températures en hausse et grand soleil !

Intrigues et Events
Intrigue n°3 : « Ferveur »
L'Elu auto-proclamé des Monarchistes fait son entrée ! La Compétition, Elixir et le Gouvernement sont en crise et les Anarchistes demandent la démission du Chef du Conseil.
Mini event n°1 : Panique à Vanawi !
Un blocus Anarchiste est en cours à Vanawi, sous surveillance des forces de l'ordre.

Missions et Défis
Un guide dans les ruines (mission)
Faites découvrir les ruines du Titak !
La comète (défi)
Découvrez un mystérieux astéroïde.

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Embrasser l'aube (OS)
Lucas H. Anderson

Embrasser l'aube




Mercredi 1er janvier 2025
Chenal maritime entre Nuva Eja et Zazambes, Enola

L’aube se dévoile tout doucement sur la mer calme qui sépare Nuva Eja à la métropole. Les reflets viennent jouer comme un miroir sur l’eau, il n’y a aucun bruit. Atour des moi, certaines personnes sont encore debout tandis que d’autres dorment depuis quelques heures déjà. C’est fort dommage, le paysage est magnifique. Voilà maintenant sept heures que nous sommes passé à une nouvelle année, une nouvelle ère pour moi. L’année 2025 débute petit à petit, calmement. Au lieu de rester enfermé dans cette même chambre d’hôtel où je suis depuis des mois, j’ai décidé de passer le nouvel an parmi les plus riches de Nuva Eja. Une grande soirée était organisée sur un bateau de croisière qui rejoindrait l’île à la métropole avant de faire demi-tour le lendemain. Je ne sais pas combien nous sommes exactement sur ce bateau, je dirai bien deux cents voire trois cents personnes. Le repas et la soirée en elle-même se sont passés dans la grande salle de réfectoire du bateau, le décompte s’est soldé par une ouverture de plusieurs bouteilles de champagne et de cris de joie. Bien que ces longues heures m’aient fait terriblement du bien, je ne me suis vraiment pas senti à ma place. J’ai autant d’argent que tous ces gens – beaucoup en ont bien plus et ils ne l’ont pas caché – mais je suis différent. Trop peut-être. Je ne me suis pas senti à ma place. Au moins, j’ai pu me changer un peu les idées et boire comme je le voulais. Bien sûr, j’ai altéré chaque gorgée d’alcool par de l’eau. Hors de question que je sois bourré à un tel événement, surtout que les tables mélangeaient tout le monde. J’ai donc dû bavarder toute la soirée. La plupart des convives ont rejoint leur chambre vers les quatre heures du matin. Personnellement, je n’ai pas du tout sommeil. C’est la raison pour laquelle je suis encore debout à cette heure. Je me suis installé dans ma chambre qui se trouve un étage en dessous du réfectoire. Les quelques invités restants ne m’intéressaient guère et je n’avais plus envie de faire semblant. Me voilà à présent sur le balcon de ma chambre, adossé à la rambarde une bouteille de champagne à la main. J’observe l’infini de l’océan qui se trouve devant moi et de cette aube qui apparaît juste devant mes yeux. Le spectacle est magnifique, des nuages viennent s’y mêler et j’aperçois des Goélises voler dans le ciel. C’est la première fois que je vois quelque chose d’aussi magnifique. C’est surtout la première fois que je suis éveillé à une heure pareille dans un lieu pareil. Comment ai-je pu louper ça durant toutes ces années ? Jamais je n’aurai pu voir ça à Londres, les gratte-ciels cachent tout. Ici, la nature domine et laisse le Soleil faire tranquillement son travail. Si j’avais su, je serais venu plus tôt. Pourtant, mes racines sont ici, ma mère est enolianne à cent pour-cent. Bien que mes origines anglaises de mon père viennent tout gâcher dans ma génétique, c’est à cette île que j’appartiens. Toute cette beauté que j’observe depuis près d’une heure maintenant, elle m’appartient autant que toutes les personnes présentes dans ce bateau.

- C’est magnifique, n’est-ce pas ?

Je sursaute manquant de faire tomber mon verre dans la flotte puis regarde autour de moi pour découvrir la provenance de cette voix. Je ne sais pas à qui cette personne parlait, mais le son était trop proche pour que ce soit destiné à quelqu’un d’autre que moi. Je jette un regard sur la gauche et découvre un homme, d’une trentaine d’années, exactement dans la même position sur le balcon de la chambre d’à côté. Un mètre nous sépare, nos têtes dépassent de la vitre teintée qui fait la transition entre nos deux suites. L’homme boit lui aussi une coupe tout en regardant devant lui, il est tout aussi seul que moi. Je l’observe, apeuré de devoir commencer une discussion avec lui. Il a des cheveux bruns coiffés en arrière qui se dessinent très bien avec sa veste de costard et son pantalon noirs. Il ne m’est pas trop possible de bien voir son visage, mais ses yeux semblent briller dans l’obscurité. Ils sont d’un bleu azur, comme les miens, mais en beaucoup mieux. Je ne pourrai pas vraiment deviner son âge, mais il semble entamer la trentaine. Le col de sa chemise blanche est ouvert et laisse pendre le nœud-papillon. Très distingué, il a dû se fondre dans la masse parce que je ne l’ai pas vu de la soirée. De toute façon, s’il est là, c’est bien qu’il doit être tout aussi blindé que les autres. J’avale ma salive puis prends une profonde inspiration. Le silence qui s’est ajouté après sa question prouve bien qu’elle m’était destinée. Je ne sais pas trop quoi dire, il m’intrigue.

- Je...oui.

Voilà, c’est tout ce que je suis arrivé à dire. Je suis comme paralysé, impossible pour moi de bouger. Je n’ai pas non plus l’envie de l’envoyer chier et de m’enfermer dans ma chambre. Non, une nouvelle année vient de commencer et je ne peux pas me permettre de briser l’une de mes nombreuses résolutions quelques heures à peine après minuit. En plus de partir voyager sur l’île entière, de récolter les badges et d’aller me battre contre le conseil 4, j’ai décidé de mieux me comporter en société ainsi que de ne plus me frapper lorsque j’en vois l’occasion. Je me dois d’être exemplaire devant ma mère qui m’observe de là-haut. Je décide donc de rester là, en attend qu’il dédaigne d’ajouter quelque chose. Je l’observe du coup de l’œil tout en regardant devant moi. L’aube est bel et bien là, la première journée de 2025 commence enfin. Je tente de boire ma coupe de champagne, mais me rends compte que je l’ai déjà terminé. Mince, je dois faire quelque chose pour ne pas rester bloqué à cette rambarde en attendant que l’autre ne continue la conversation. J’ai vraiment l’air d’un con. Lui non, j’ai cette impression qu’importe ce dont il lui arrive, il reste classe en toute situation. Son charisme, ses habits, sa façon de regarder devant lui, il doit beaucoup plaire. Étrange qu’il soit seul.

- Pardon, je ne me suis pas présenté. Je m’appelle Éloi Béranger et vous ? Je m’excuse, ce doit être étrange. J’espère que je ne vous dérange pas.

- Non...pas de soucis. Je m’appelle Hugo Anderson.

- Enchanté. J’étais à la table juste derrière la vôtre, vous disiez que vous vous apprêtez à être dresseur. C’est un beau périple qui vous attend.

- Oui...je pars dès lundi.

- Je l’ai été moi aussi, les plus beaux moments de...

- Désolé, je suis fatigué. Je vais me coucher.

C’est beaucoup trop fort pour moi, je ne peux pas lutter. Cet inconnu qui fait la conversation, ça me perturbe vraiment trop. Je ne suis pas dans le mood de discuter avec une personne que je ne connais pas, pas comme ça ni ici. Pourtant il m’a l’air sympathique, mais tout aussi coincé que les autres bourges avec qui j’ai passé la soirée. Il est bientôt huit heures du matin, je suis trop crevé pour faire quoi que ce soit. Et puis mes compagnons m’attendent dans la chambre. Je me sens vraiment stupide voire carrément con, mais que faire ? Je ne peux pas, ce n’est pas dans mes habitudes et c’est beaucoup trop soudain. Je risque encore une fois de tout gâcher et de commencer à l’insulter sous prétexte que ma vie est à chier. Je ne veux plus manquer de respect à qui que ce soit et le regretter trois secondes après. S’en ai fini de tout ça, c’est une nouvelle vie qui commence. Je salue encore l’inconnu qui me stoppe dans ma démarche, j’allais faire demi-tour lorsqu’il me tend une carte par-dessus la vitre qui continue de nous séparer. Je ne sais pas trop quoi faire à part la prendre dans ma main, il s’agit d’une carte de visite à son nom. Si je lis bien, il est chef d’entreprise. Je lui fais comprendre que je ne sais pas ce qu’il veut que j’en fasse. Il me sourit gentiment, ça a vraiment l’air d’une bonne personne.

- Vous n’êtes pas accompagné alors que vous semblez jeune, pour une soirée comme celle-ci, cela est étrange. Vous semblez être atypique monsieur Anderson, vous piquez ma curiosité. Passez me voir un de ces jours à mon bureau, je pourrai vous être utile.

Je le remercie puis lui souhaite une bonne soirée avant de retourner dans ma chambre. Je ferme la porte-fenêtre donnant sur le balcon puis dresse le rideau devant afin qu’il ne soit pas tenté de regarder l’intérieur. Mon cœur bat beaucoup trop vite, c’est la première fois que j’ai une discussion normale depuis dix ans. Ça me perturbe. Je reste surpris par ce qu’il vient de me dire. M’être utile, mais dans quoi ? Je rejette un œil sur la carte, mais rien n’indique réellement ce qu’il fait. Seul un logo ressemblant à un arbre est dessiné sur le recto, la couleur mate me présage une entreprise de luxe. Il doit bien gagner sa vie. Je me fous une claque pour me réveiller un peu puis décide de me coucher. Je dépose la carte dans mon sac puis observe mes compagnons dormir à poings fermés. Je me déshabille puis m’installe sous les draps, encore perplexe par cette fin de soirée. Je ne sais pas si je vais réellement contacter cet homme, je sens que c’est une mauvaise idée, mais pourtant, j’en ai presque envie. Si pour une fois, je peux écouter mon cœur, peut-être faut-il que je le suive réellement ? Je n’en sais rien, je verrai bien à mon réveil. L’année commence et je suis beaucoup trop fatigué, Morphée m’enlace déjà dans ses bras.

OS

Codage par Laxy Dunbar
Lucas H. Anderson
Lucas H. Anderson
Compétiteur
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Dim 12 Jan 2020 - 0:50
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