Quoi de neuf sur l'île d'Enola ?

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L'Elu auto-proclamé des Monarchistes fait son entrée ! La Compétition, Elixir et le Gouvernement sont en crise et les Anarchistes demandent la démission du Chef du Conseil.
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Un blocus Anarchiste est en cours à Vanawi, sous surveillance des forces de l'ordre.

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Le goûter stone
Ludwig Green
Le goûter stone
Auberge du Lion Ecarlate - Juillet 2024
     
« Papa, papa, on pouvait pas passer à la boutique ? »

Soltan lève les yeux et se retient de soupirer de manière sonore. Iris et Ludwig ont encore les yeux pleins d’étincelles enthousiastes en sortant de leur visite guidée des parties ouvertes au public du campus d’Elixir. Au programme, l’historique de cette institution, des expositions interactives adaptées pour tous les âges sur les milieux naturels sur lesquels intervenaient les rangers et des pièces où on pouvait voir et manipuler du matériel. Bref, pour des enfants de l’âge de Ludwig et Iris, c’était asse génial. Le fermier était ravi que sa cadette et son protégé se soient autant amusé, mais, lui, il en avait très rapidement eu marre car d’une part, il n’aime pas les visites, surtout guidée, quand il faut rester debout une heure durant et trainer car les enfants veulent tout revoir 3 fois. Il ne leur en  veut pas et savait que comme c’était le cadeau d’anniversaire prévu pour Ludwig, il voulait lui faire plaisir, puis, être parent induit de se forcer de temps en temps, après tout, c’est bien normal.

« Ah, non, on ne va rien acheter, je te l’ai déjà dit. »
« Mais c’était juste pour regarder ! »


Répliqua la cadette rusée en lui lançait des regards adorables en espérant le faire craquer. Le fermier se dépêcha de regarder ailleurs pour ne pas cèder. Mais, d’une manière où d’une autre, il cèda, mais pas pour la boutique.

« On va aller prendre un truc pour le gouter et trouver un endroit pour s’asseoir plutôt. »


En comprenant que ça voulait potentiellement dire « café-restau gaufre au chocolat », les deux enfants sautèrent de joie et échangèrent un highfive. Soltan avait vraiment besoin de poser ses fesses quelques part et de comater un peu pendant que Iris et Ludwig continueraient de parler de leur visite et comment c’était « trop bieeeeeeeen ». Maintenant que le père de famille y repense, heureusement que les autres avaient préféré rester à la maison, sinon les choses se seraient encore plus éternisées.

En revenant dans le centre-ville, Soltan gara le pickup et fit rapidement son choix dans les cafés du coin en laissant entrer devant lui les deux monstres dans une auberge a l’air chaleureux nommée « Le Lion Ecarlate » par son enseigne. Le fermier ne pigeait pas trop d’où sortait ce nom, mais, après tout, il n’en avait pas grand-chose à faire. Ludwig et Iris s’installèrent sur une banquette et il se mit face à eux en s’avachissant contre son siège. Il tendit la carte aux deux plus jeunes.


« Aller, c’est l’anniv de Lulu, prenez ce que vous voulez. »

Ce qu’on veut ?! Wah, c’est le luxe ! J’adore les anniversaires ! Bon, d‘accord, c’était juste il y a un peu plus d’un mois mais avec le cadeau que je voulais (visiter le campus d’Elixir), je suis bien content d’avoir attendu ! En plus, Iris a aussi pu en profiter, tant pis pour les autres qui sont restés à la maison avec Shizune et Zlatan ! J’ai super envie d’une gaufre avec une glace moi, et je me mets à parlementer avec Iris pour savoir quel est le meilleur parfum. Iris veut une coupe avec plusieurs boules de sorbet pour sa part et elle me fait hésiter… pourquoi c’est toujours aussi difficile de faire son choix ? A force de causer avec la plus jeune, on s’égare et on se remet à parler de notre visite. Mon moment préféré, c’est quand on a pu essayer des équipements de Ranger… ohlala, j’ai pris tellement de photos avec Iris, je vais spammer sur mon Insta en mode gros fanboy avec tout ça. Et je posterais des photos du gouter aussi, parce que, bah, parce que je peux, pardi.

« Et toi Papa c’était quoi ton moment préféré dans la visite ? »

Soltan avait l’air de s’être mis en veille comme il met quelques secondes avant de percuter ce que sa fille vient de lui demander. Il émit un « euuuuh » peu convaincu puis haussa les épaules.

« Euh, bah, ce que vous disiez, là. »
« Euh… la partie avec les échantillons de terre des régions d’Enola… ? »
« Ouais, ça. »

J’ai comme l’impression qu’il a un peu répondu au hasard. Cette partie était pas la plus captivante à mon gout et Iris avait failli s’endormir… Enfin, bon, pas grave. On glousse un peu avec la cadette puis on finit par faire notre choix et Soltan nous dit d’aller demander gentiment au monsieur derrière le bar et de lui demander un café en plus, ce qui enjaille beaucoup Iris qui est très sociable. On se lève donc en emportant la carte avec nous et filons vers le bar.

« Bonjour monsieur ! »


Commence Iris en se perchant à genoux sur un des sièges du bar. J’enchaine tout de suite en l’imitant.

« Bonjour ! Est-ce qu’on pourrait avoir une gauffre avec une boule vanille et une coupe avec sorbet framboise, mangue et noix de coco, s’il vous plait ! »

Iris me reprend en me rappelant quelque chose d’important.

« Hé, ne faut pas oublier le café pour papa ! »
« Ah oui ! Et on voudrait aussi un café, s’il vous plait ! Merciii ! »

Ludwig Green
Ludwig Green
Civil
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Dim 29 Sep 2019 - 14:05
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Elliott D. Donovan
PostRPElliott
Le goûter stone
La bonne odeur du café fraîchement moulu et préparé a toujours été une réminiscence pour Elliott. Elle lui rappelle le petit-déjeuner où la boisson que son père préparait presque tous les matins embaumait la pièce. Il n'a jamais été lui-même très café, préférant le thé dont sa mère lui a appris la tradition, mais ça reste de bons moments qu'il aime à se rappeler quand il tente de toutes ses forces d'en faire un qui soit au moins de la même trempe que celui que Karl élaborait. Mais comme il idéalise également beaucoup ce dernier, il ne se sent pas capable d'arriver à une performance similaire ; il n'y aurait que Clive qui pourrait en être capable, mais ce n'est certainement pas dans sa cellule qu'on le laisserait faire. Tout cela n'empêche évidemment pas le cadet Donovan de toujours autant apprécier travailler dans l'auberge en compagnie de sa mère et sa belle-mère et s'il n'a pas le talent de ses aînés pour la musique, il fait pourtant de son mieux quand il s'essaye au piano et au chant malgré une estime de lui dans ce domaine très moindre quand il se souvient de la manière dont le jumeau prisonnier laissait ses doigts glisser sur les touches blanches et noires comme s'il ne faisait qu'un avec elles.
Aujourd'hui c'est néanmoins en tant que barista -comme la majorité du temps- qu'il gère le comptoir de l'auberge tandis que Lyra s'occupe de préparer quelques pâtisseries en compagnie de Kagami dont le duo a le secret. Armé de son tablier de serveur et de ses rollers aux pieds qui lui permettent plus rapidement de se déplacer de table en table, il essuie de manière nonchalante quelques verres propres en sifflotant un air quelconque jusqu'à ce que des petites voix l'interrompent. Curieux mais sur le qui-vive, il se retourne d'un geste pour observer les deux petites têtes blondes (enfin blonde et brune) qui l'interpellent depuis le bar.

« Bonjour, vous deux ! »

Aussitôt, il offre un sourire doux aux plus jeunes tout en écoutant leur requête comme s'il les connaissait depuis longtemps alors que c'est la première fois qu'il les voit. Il ne peut pourtant jamais s'empêcher parfois d'être un peu familier quand certains visages lui sont accueillants. Et adorables.

« Wow, wow ! Haha, attendez, je vais marquer tout ça. Alors, une gaufre avec boule vanille... Sorbet trois saveurs avec... »

Il s'empresse de prendre son calpin à sa ceinture et de noter les instructions des enfants avant d'oublier. Pas que Elliott ait mauvaise mémoire, bien au contraire, mais ça lui permet quand même de faire le tri dans ses pensées.

« … Et un café pour monsieur. Ça marche, les jeunes. Votre table c'est celui avec le grand gaillard là-bas ? »

Il désigne du bout du menton un grand type aux cheveux blancs à l'air peu commode. Il se doute que ça doit être lui puisqu'il n'y a aucun autre client à l'intérieur et qu'il ne se rappelle pas avoir vu les deux enfants sur la terrasse. Il remarque d'ailleurs les foulards autour de leurs cous aux couleurs d'Elixir avec leur insigne dessus et aussitôt, le Donovan mime une expression curieuse.

« Ooh, vous êtes allés à la journée de Elixir, à ce que je vois. Ça vous a plu, alors ? »

Distraitement, il en profite pour sortir des coupes en verre en attendant. Elixir ne lui manque pas du tout, mais il suit avec intérêt toutes leurs avancées technologiques et ça lui arrive d'aller à des expos sur leur campus quand il a le temps. Mais pour faire de la pub et se faire passer pour des saints, ils ont toujours été très forts.
avec p'tit Lu

Elliott D. Donovan
Elliott D. Donovan
Civil
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Ven 6 Déc 2019 - 20:45
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Ludwig Green
Le goûter stone
Auberge du Lion Ecarlate - Juillet 2024
     
Il a l’air sympa le barman, tiens ! Et jeune, aussi, c’est rigolo, j’ai l’impression qu’il n’est pas beaucoup plus vieux que moi. Enfin, c’est toujours ce que j’ai tendance à penser quand je trouve que quelqu’un a l’air cool… c’est un peu comme s’il donnait la sensation que c’est facile d’être pote avec lui. Mais je m’égare et je passe la commande à toute vitesse, si bien que le châtain me demande de ralentir. Avec Iris ça nous fait rire même si on se sent un peu bête d’avoir été trop pressés. D’un coup, je me dis en voyant la réaction de notre hôte que Soltan doit supporter ce genre de vivacité de notre part à longueur de journée… je comprends mieux ce que son cousin tentait d’expliquer à Mikoto quand ce dernier demandait « dis tonton, pourquoi Papa et Maman ont l’air tout le temps fatigués » ? Mais bon, je m’égare alors que je ferais mieux de reformuler pas trop vite notre commande pour que le barman comprenne bien… en plus, on dirait qu’il est tout seul pour s’occuper des clients. Enfin, il n’y a que nous pour le moment mais l’auberge a l’air grande, alors !

Après un « oups, pardon ! » je résume ce qu’on aimerait manger et boire plus tranquillement jusqu’à ce que le châtain ait bien tout pris. Iris est fébrile sur sa chaise et je la comprends : cette visite nous a creusé et un peu l’estomac et nous a fatigués, aussi.

« Oui, le monsieur qui boude c’est Papa ! »

Je plaque ma main contre ma bouche en étouffant un « pfrrrt » un peu ridicule. Je crois que Soltan doit nous lancer ses regards blasés habituels et ‘imaginer me fait un peu rigoler. Ce n’est pas son genre de gronder Iris pour ça, il a un peu l’habitude. Sa fille cadette peut faire preuve d’une grande franchise, qui surprend parfois certains adultes… je crois, qu’un jour, elle avait un peu pris de court sa maitresse en lui disant quelque chose comme « bah non j’ai pas envie de parler avec Bastien pour répéter la chanson, Bastien il est bête il dit que les filles sont moches mais lui il est pas beau non plus ». La Maitresse avait été un peu gênée mais Shizune avait été contente d’Iris, Soltan et Zlatan avaient eu un gros fou rire et nous, avec Marilyn et Mikoto, on trouvait que Bastien avait en effet l’air bête. Mais bon, je digresse encore alors que notre hôte nous pose des questions, là !

« Oui ! C’était mon cadeau d’anniversaire ! J’ai eu 15 ans ! Et Iris a voulu venir aussi ! »

J’aime bien rappeler que c’était mon anniversaire et l’âge que j’ai désormais, oui. J’en tire une certaine fierté, je crois et je ne m’en cache pas.

« Et c’était trop bien, on a pu essayer des harnais de ranger et tout ! »

Ma comparse hausse les épaules et roule des yeux.

« Moi j’ai préféré quand ils parlaient de comment ils sauvaient des Pokémon… y’avait une vidéo où y aidaient un petit Psykokwak coincé ! »

Bon, Soltan a déjà dit quelque chose comme « c’est quand même un peu romancé, hein », en parlant de ce genre de choses. Je ne sais pas trop ce qu’il voulait dire mais Iris a vraiment été touchée par les vidéos avec des Pokémon en danger… c’est surement le but, en même temps. Enfin, ça reste cool, cette exposition : j’ai découvert pleins de choses que je savais pas encore sur les rangers.

« En plus, Lulu, quand il sera grand, il veut devenir ranger ! »

Je ne peux pas m’empêcher de rougir un peu quand Iris dévoile ça à toute la cantonnade. Enfin, il n’y a personne d’autre, m’enfin…

« Euh… euh… oui, enfin, euh… c’est juste, euh, j’aimerais bien oui, mais bref ! »

Bin voila, j’ai l’air bête, maintenant. Il faut que je me sorte de cette situation, même si Iris ne comprend pas bien d’où vient ma gêne. Heureusement, je suis fort pour passer du coq à l’âne en toute subtilité (non).

« Enfin, euhm… Elle est vachement grande votre auberge ! Vous êtes tout seul pour vous en occuper ? »

Mis à part le fait que je veux pas que la conversation reste centrée sur moi, je suis réellement curieux, faut pas croire.
Ludwig Green
Ludwig Green
Civil
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Sam 28 Déc 2019 - 12:45
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Elliott D. Donovan
PostRPElliott
Le goûter stone
Il glousse discrètement devant la franchise de la petite brune. Derrière eux, installé à une table, un homme assez grand et imposant porte un regard patibulaire à l'extérieur comme s'il jugeait les passants. Avec amusement, Elliott est presque sûr qu'il est loin d'être aussi froid qu'il en a l'air et qu'en privé il doit être quelqu'un d'assez chaleureux. Si ce n'était pas le cas, il se doute que les enfants en face de lui seraient bien moins à l'aise.

« Ooh ! Eh bien bon anniversaire ! »

Attendri par l'enthousiasme du blond, le sourire d'Elliott se fait plus doux et il écoute distraitement les plus jeunes parler de leur journée et de ce qu'ils ont vu tout en préparant la coupe de glaces qui se forme sous leurs yeux et en attendant que la gaufre chauffe dans la machine.

« Oh non. Il y a ma mère et sa compagne aussi, au moins. C'est un peu une auberge familiale, mais on pense à prendre du monde bientôt. »

Heureusement que Elliott sait se servir de ses mains et a su se montrer assez adroit à un relatif jeune âge. Malgré tout, quand y'a du monde, il sait qu'il ne peut pas toujours tout faire seul quand bien même il se démène pour s'occuper des clients lorsque sa mère devient trop fatiguée. S'il pensait encore que l'auberge pouvait se gérer uniquement par des membres de la famille, il s'est rendu compte que ce n'était peut-être pas aussi simple qu'il ne l'avait espéré. Il aura fallu que Kagami et Lyra lui fassent une petite leçon pour qu'il apprenne à faire plus facilement confiance aux autres, car c'est une notion qui lui échappe encore parfois. Cela lui a au moins permis de réfléchir à mettre un mot sur la devanture pour prévenir qu'ils avaient peut-être effectivement besoin de personnel supplémentaire, surtout quand approchera la belle saison et l'été qui amènera son lot de touristes venus pour la Compétition.

« C'est un beau métier, Ranger. Tu es prêt à t'aventurer dans la nature et à t'occuper de Pokémon potentiellement dangereux ? »

Il se dit qu'à quinze ans il doit aimer les défis, mais il ne veut pas non plus l'effrayer. Il trouve qu'on sous-estime un peu trop les Rangers par rapport aux Miliciens simplement parce qu'ils sont présents dans les villes et donc plus visibles. Protéger les civils c'est bien, mais la nature ne doit surtout pas être négligée non plus, et certaines personnes ont du mal à le comprendre.

« Je plaisantes. Tu en as, de la chance, de savoir ce que tu voudrais faire plus tard. C'est peut-être toi, un jour, qui sauvera des Psykokwak. »

Au même âge, Elliott n'avait qu'une idée en tête : faire des méchas pour les contrôler et acquérir une puissance colossale qui lui permettrait d'aider les autres et de ne jamais être pris pour quelqu'un de faible à cause de sa santé. S'il rêve que les robots d'une telle ampleur existent réellement, il sait que ça ne sera probablement pas, en tout cas, dans une futur proche. Il ne l'a jamais avoué mais Elixir, à la base, l'intéressait également pour ça.
En terminant la coupe glacée sur laquelle il place des pockys en plus, il se tourne vers la cadette du trio.

« Et toi ? Tu veux être Ranger, aussi ? »

Il ne lui semble pas l'avoir entendu en exprimer le désir, mais il juge que la nature doit lui être sensible aussi, si elle a été émue par le sauvetage d'un Pokémon.
avec p'tit Lu

Elliott D. Donovan
Elliott D. Donovan
Civil
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Sam 18 Jan 2020 - 21:31
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Ludwig Green
Le goûter stone
Auberge du Lion Ecarlate - Juillet 2024
     
Héhé. Plus de gens qui me fêtent mon anniv ! Mouahahaha ! Oui, bon, me jugez pas, hein, je sais que c'est bête d'être joyeux comme ça quand quelqu'un que je connais à peine me donne cette attention, m'enfin, je sais profiter, moi ! Iris sourit aussi à notre hôte, je crois que pour sa part, elle attend sa glace plus qu'autre chose avec impatience. En tout cas, « auberge familiale » ça sonne comme quelque chose de chouette dans mes oreilles, ça me fait un peu penser à la ferme... oui c'est vrai que c'est l'affaire de Soltan mais que même s'il est en voir d'embaucher des gens. Ça va faire bizarre, d'ailleurs, que d'autres personnes viennent à la ferme qui ne sont pas de la famille... enfin, euh, techniquement je suis pas de la famille donc... si ? Non ? Plus j'y réfléchis, plus ça m'obsède et moins j'en sais !

« Ah, Papa aussi il essaye d'engager des gens parce que sinon il travaille trop ! »

Iris n'est jamais trop gênée pour faire la commère et répêter ce que sa mère où son oncle racontent parfois dans le dos du fermier. En même temps, elle a pas tord ! Je me suis retourné pour voir si Soltan écoutait mais il regarde par la fenêtre. Soit il fait comme si toute cette conversation ne le concernait pas, soit il est vraiment dans ses pensées. Bon, Soltan ne m'en voudra pas si je préfère qu'Iris fasse la concierge à son sujet au lieu du mien, hein ? Mais c'était sans compter sur notre barman qui a tout de même l'air fort curieux de ma vocation de ranger. Je rougis alors qu'il me pose de nouvelles questions ; quant à Iris, elle a posé ses coudes sur le bar et sa tête sur ses mains et m'observe avec un grand sourire bien satisfait. La partie sur les Pokémon dangereux me fait quand même juste hausser les épaules.

« Baaaah, en fait, chez mon frère, j'ai grandi avec des grosses bêtes... genre, un Steelix, une Alligatueur et y'avait aussi sa Granbull et sa Démolosse ! »

J'essaie de ne pas me laisser aller à trop de mélancolie en parlant d'Alex. Iris m'observe curieusement pendant ce temps-là. Je n'ai pas revu Elijah, la Démolosse, depuis fort longtemps et pour ce qui est de Sophie... je baisse les yeux momentanément en pensant à son état de santé qui se dégrade, même depuis que le docteur Noah l'avait soigné. Elle est déprimée et je n'ai pas osé le dire à Alex, mais si ça continue... bref, à quoi je pense, moi, hein !

« Mais euh, oui, grave ! J'aimerais bien aider des Psykokwak, moi ! »

Je m'éfforce de sourire avec toutes mes dents bien blanches mais mon esprit est un peu parti ailleurs. Pendant ce temps, le châtain s'interesse à Iris et se retourne vers nous avec les coupes de glace. Nous sommes momentanèment bien plus intéréssés par notre goûter que la conversation.

« Oooooh ! Papa, regarde, il a mis des Pockyyy ! »

Je crois que notre hôte a fait une heureuse, ce coup-ci. Soltan regarde distraitement vers nous comme sa fille lui demande puis lâche un :

« C'est bien, Riris. »

Je glousse un peu en captant qu'il est clairement ailleurs. Iris finit tout de même par répondre à la question du barman.

« Bof, non, moi je veux être fermière comme papa et m'occuper des vaches, des poules et des cochons, mais Papa veut pas qu'on ait des cochons ! »


« pas encore en tout cas ! » ai-je envie d'ajouter, car personne à la maison n'est dupe vis-à-vis du fait que le fermier craque à chaque fois qu'on ramène une bestiole, comme la fois ou Zlatan a ramené Monsieur Poulette. Soltan pense que personne ne l'a vu mais il est devenu temporairement tout rouge après ce qu'Iris vient de dire. Il se manifesta finalement en regardant dans la direction notre hôte, visiblement un peu embarrassé.

« Euhm, ennuyez pas trop notre hôte, les enfants, hein ? Il a peut-être du travail. »


Iris pinça les lèvres. Ce type de remarque ne pouvait que l'encourager à continuer.

« Mais on l'embête pas ! Hein, m'sieur ? C'est quoi votre prénom m'sieur notre hôte ? »

Après les propos de mon tuteur, j'aurais plus eu tendance à être un peu gêné aussi, mais Iris me fait trop rire et maintenant je n'ai pas l'air très malin à glousser bêtement derrière ma main tandis que la voix forte de la plus jeune envahit à nouveau l'espace du restaurant. C'est vrai qu'elle a une grosse voix, pour sa petite taille.

« Vous vouliez être aubergiste quand vous étiez petit ? »

Bon, j'avoue que c'est ce qu'on appelle être sans filtre, mais, des fois, je comprends quand ses frères et sœurs trouvent Iris un peu fatigante.
Ludwig Green
Ludwig Green
Civil
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Sam 8 Fév 2020 - 23:11
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Elliott D. Donovan
PostRPElliott
Le goûter stone
Il ne peut empêcher un léger sourire amusé se dessiner sur son visage en écoutant le récit des plus jeunes. Il ne sait pas si c'est très prudent de laisser des Pokémon aussi dangereux auprès d'enfants, mais... Bon, après tout Axel joue très bien avec le Ptéra de Sam. Même s'il ignore s'il serait vraiment capable lui-même de laisser volontairement des gamins dans les pattes de gros monstres comme des Steelix ou... Ou des Alligatueur. Arceus, se dit Elliott, quel genre de grand frère ce gamin a-t-il pu avoir ? C'est pas la maison saine chez les Donovan, mais au moins aucun d'entre eux n'a faisait courir des risques pareils à ses cadets (enfin c'était pas aussi violent). Le blondinet repart toutefois sur un ton plus léger en approuvant les dires du serveur, même si ce dernier s'était trouvé assez niais sur l'instant et a même cru qu'il allait faire cringer l'adolescent. Mais celui-ci semble sincère dans ses convictions et il n'a pas l'air d'être un mauvais garçon. Un sourire plus attendri apparaît sur les traits du châtain à pics qui glousse doucement, ne s'étant pas attendu à un tel élan de joie venant de la plus petite. Leur père un peu plus loin semble vraiment dans un autre monde, pour le coup. Il regarde dehors comme s'il attendait d'y voir des tueurs à gages se montrer d'un instant à l'autre. Vanawi est pourtant bien tranquille, ces temps-ci. Mais il se détend un peu plus face à la sincérité de sa fille qui n'hésite pas à déballer leur vie. D'un geste de la main, cependant, Elliott rassure aussitôt l'adulte attablé un peu plus loin.

« Ne vous en faites, ils ne me gênent pas. Ils sont adorables. »

C'est devenu rare, qui plus est, qu'on lui pose des questions sur lui-même. Mais il ne va pas se plaindre. Il n'a pas souvent l'occasion non plus de parler à des inconnus. En même temps, quand on reste souvent dans sa chambre dans les moments où on ne travaille pas... C'est sûr que le Donovan, s'il voulait faire de nouvelles rencontres dans la vraie vie, ne devrait pas seulement se limiter aux tchats des sites qu'il fréquente. Cela ne lui manque pas, mais son entourage tend parfois à être inquiet. Il faut dire que son obsession quant à son frère emprisonné est tout sauf raisonnable. Ce n'est pourtant pas à lui qu'il pense lorsque la brunette lui demande ses perspectives d'avenir de quand il était plus jeune. Il ne met pas longtemps à réfléchir et à répondre, mais il y a assurément des métiers plus atteignables...

« Quand j'étais petit ?.. Hmmm... Moi je voulais être... Pilote de robots ! »

Il s'en rappelait. Il avait même mis 'mécha' sur la feuille qu'on lui avait donné pour qu'il marque le travail qu'il souhaitait faire plus tard. Son professeur l'avait alors regardé d'une drôle de manière. Cela aurait été mignon chez un enfant de six ans, mais chez un ado de quinze, bon... Vient le moment où on est obligé de briser ses rêves pour qu'il se penche vers un domaine qui existe réellement. Bien sûr que Elliott était contre le Régime, ses idées et même les têtes pensantes de ce mouvement. Mais il mentirait s'il disait que le sujet des MIRAI ne l'avait pas attiré ne serait-ce qu'un tout petit peu.

« On est très loin du métier de serveur, mais c'est sûr que c'est plus tranquille. »

Il sort finalement la gaufre de la machine pour la déposer sur une assiette pour se pencher désormais sur la garniture. Être serveur n'est peut-être pas le job de ses rêves, mais il est plus que fier de pouvoir aider sa mère à l'auberge en reprenant le flambeau que ses aînés lui ont laissé. Enfin... C'est comme ça qu'il le voit. Disons plutôt honnêtement que ça arrangeait bien Elliott de croire qu'il avait un héritage de cette façon et qu'il pouvait ainsi se mettre dans la peau de Clive puisqu'il a pris la place que ce dernier occupait il y a quelques années encore. En croyant alléger le travail de sa mère, il ne se rend pas compte qu'il lui cause plus de cheveux blancs qu'il ne lui en préserve.
Il continue pourtant d'appliquer un peu de chantilly sur les bords de l'assiette pour la décorer sous les yeux des cadets en face de lui, un sourire serein au visage dont il a le secret.

« Et puis ça me permet de faire de belles rencontres. »

Avec son job à mi-temps chez Zelda, en plus, il aura bien l'occasion de voir des nouvelles têtes, au moins.

« Alors comme ça vous avez une ferme ?.. Wow. Ça doit être... vache-ment bien. »

Il se met à glousser pour un rien, se croyant probablement très drôle. Mais l'humour ne se transmet pas de père en fils, apparemment, chez les Donovan. Ou alors si, au contraire, mais Elliott aime bien croire qu'il avait le père le plus drôle du monde. Il rajoute même un petit sourire avec de la sauce chocolat à côté de la gaufre.

« Vous êtes frère et sœur, alors ?.. »

Se permet-il finalement de demander en reposant la bouteille de chocolat. Les deux enfants ne se ressemblent pas vraiment physiquement (encore moins à l'adulte, quand il y pense), mais le blond a parlé d'un grand frère et ça ne semblait pas être le même que la petite brune, auquel cas il aurait dit 'notre' grand frère. Mais sans doute que Elliott assume complètement quelque chose de faux, aussi.
avec p'tit Lu

Elliott D. Donovan
Elliott D. Donovan
Civil
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Mar 14 Avr 2020 - 3:12
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Ludwig Green
Le goûter stone
Auberge du Lion Ecarlate - Juillet 2024
     
C’est vraiment trop facile de voir quand un truc fait plaisir à Soltan. Il pense vraiment être impassible et force le fronçage de sourcil pour ressembler à un smiley « >:C », n’empêche qu’on l’a bien vu rougir et regarder ailleurs quand notre hôte lui a dit qu’on était adorables. Iris fut très flattée (moi aussi, j’avoue) et ricana en papillonnant des yeux afin de se mignonnifier encore plus. Elle me fait rire quand elle fait ça. A la maison, ça énerve tellement Marilyn que c’est encore plus drôle de voir Iris jubiler sur l’effet qu’elle produit. C’est clair que la cadette des Green ne se laissera jamais marcher sur les pieds, avec personne ! Bref, je l’adore. Iris ne s’arrête jamais et continue de tenir la jambe de notre barman sans se gêner (enfin ça n’a pas l’air de l’ennuyer). La réponse qu’il donne ne manque pas de nous surprendre. J’entrouvre la bouche pour faire une remarque mais une fois de plus, la plus jeune me devance.

« Ooooh ! C’est comme dans le dessin animé que t’aimes bien Lulu, tu sais la Vol-trucmuche ! »
« C’est Voltron ! »
« Oui, oui, Voltronne ! »


En vrai, c’est dommage ça existe pas en vrai, les pilotes de robots. Mais bon, le monde réel est un peu ennuyeux, des fois, heureusement qu’on a les Pokémon (roh c’est bon je rigole!). Bref, oui c’est vrai que c’est pas trop relié directement à un taff de serveur… peut-être que notre hôte a une double vie et qu’il monte dans son robot la nuit pour faire régner la justice dans les rues de Vanawi ? Huhu. Mais c’est vrai que ça doit être sympa aussi, d’être barman ou serveur quand les clients sont aussi sympas que nous ! Enfin, parce que Riku m’a déjà raconté que quand elle avait des petits jobs et qu’elle avait été serveuse, elle avait quand même envie de taper avec son plateau sur la tronche de la plupart des clients. Et que c’était très fatigant aussi. Dit comme ça, ça envoie pas trop du rêve, hein ! Ça a l’air compliqué les jobs, quand on doit en trouver… moi, ça m’angoisse d’avance ! Enfin bref, euh, pensons pas déjà à des trucs déprimants et à la Vie Adulte ™ ! Soltan me dirait de ne pas déjà me stresser pour ça, en plus. C’est ce que je vais faire me détendre et… euh. Je crois que le barman vient de faire un blague. Mais je suis pas sûr. Peut-être que c’était pas volontaire. Je sais pas, il a peut-être simplement prononcé « vachement », bizarrement.

« Bah, oui, oui, c’est cool ! Même si ça sent un peu la bouse... »


J’entends un « arhem » derrière moi. Bah, quoi, Soltan, c’est vrai que ça sent la bouse, même si t’es maniaque avec le ménage. Iris glousse car j’ai dit « bouse » et son rire me contamine instantanément.

« Et c’est beaucoup de travail. »


Je rajoute, histoire de nuancer. Car, bon, au bahut certain.e.s de mes amies me disaient que ça devait être trop bien d’avoir du lait frais tous les matins, du fromage et des yaourts faits maison… alors que bon, les bovins ne sont pas des machines dont on peut contrôler le rendement ! Et Mon tuteur non plus, d’ailleurs. Enfin, c’est un truc dont je l’ai déjà entendu parler avec son cousin de manière assez passionnée et avec pleins de « fuck yeah » (je crois qu’ils avaient un peu picolé ce soir-là). Après tout ce qu’on s’est dit, je ne suis pas trop surpris que le barman pense qu’on est frères et sœurs… beaucoup de gens le pensent, depuis le temps que j’habite à Cayagane. Au marché, les clients nous posent tout le temps la question où disent « qu’ils sont mignons vos enfants ! » au fermier. Je ne sais pas si je suis encore à l’aise avec ce genre de questions. Je ne sais jamais quoi répondre !

« Ah, euh... »


Je me tortille un peu sur ma chaise. C’est embarrassant. Iris me fixe, en plus, c’est bizarre… je ne sais pas ce qu’elle s’attend à m’entendre répondre ? Rah, arrêtes de me regarder comme ça, Iris, aides-moi !! Je finis par craquer et par terminer très vite ma phrase, rougissant un peu au passage.

« N-non, non, on est pas frères et sœurs enfin… Soltan est mon tuteur légal du coup je vis à la ferme toute l’année et tout mais, euh, bah, on a pas de liens de parenté, quoi ! »

Ce qui ne veut pas dire que je ne les considère pas comme une famille et que je ne pense pas que la ferme, c’est ma maison aussi. J’ai encore du mal avec toutes ces nuances. Je me pose pleins de question là-dessus depuis quelques mois. Par conséquent, j’imagine que ce n’est pas plus clair pour Iris, Mikoto ou Marilyn. Je ne sais pas s’iels y pensent pareil que moi, en fait, ou s’ils y réfléchissent de la même manière. Mais dans tous les cas, je vois le visage d’Iris s’assombrir et regarder ailleurs. Quand elle se tait comme ça d’un coup, c’est qu’il y a quelque chose qui lui a déplu ou qu’elle boude. Mince alors. Elle l’a peut-être mal pris… ? C’est vrai que… c’est particulier, quand on y pense. Je n’avais que 7 ou 8 ans à la naissance des jumeaux. Et quand j’ai dû m’installer à la ferme, si je calcule bien, ces deux-là devaient avoir quelque chose comme 2 ans ? Peut-être un peu plus. Mais j’imagine que pour eux, c’est comme si j’avais toujours vécu à la ferme, même si la première moitié de ma vie s’est passé ailleurs et avec d’autres personnes.

Je me raidis en voyant le regard devenu noir de la jeune Green. Elle fixe sa glace, maintenant, et joue à mélanger sa coupe avec sa cuillère en faisant la moue. C’est moi où il fait froid, d’un coup ?

« Euh, Iris… ? Ça va ? »
« Non ! »


La brunette me répond de manière plus incisive que ce que je l’aurais cru, ce qui me fait avoir un mouvement de recul. Elle a croisé les bras et me juge du regard, les sourcils très froncés.

« C’est pas gentil de dire que t’es pas mon frère, parce que, bah, euh… bah, euh, tu vis avec nous et donc t’es comme un grand frère ! »

Je commence à me ratatiner sur ma chaise. J’ai gaffé et ne sait quoi répondre parce que je comprend d’où vient son raisonnement. Mais… je ne pensais pas que ça la blesserait, que je dise qu’on est pas frère et sœur. Je pensais qu’elle s’en fichait un peu, que pour elle c’était du pareil au même, tant que je vis là-bas.

« Mais, euh… c’est pas ça mais… c’est pas pareil, tu vois, c’est... »
« Pourquoi c’est pas pareil ?! »


Ouhlaaaaa… En voila une question qu’elle est bonne et qui me remue le bide et à laquelle je ne peux pas répondre. A l’aide ? Soltan ? Je vois qu’Iris a les yeux brillants. Roh, non, j’ai été nul à ce point ? Mon tuteur arrive à la rescousse et tente de calmer la plus jeune qui se cache les yeux et renifle un peu. Oh, mince, l’ambiance… Je tend les épaules et j’ai envie de disparaître. Comme Soltan galère à expliquer et à contenir la réaction d’Iris, celle-ci finit par quitter sa place pour aller bouder dans un coin du restaurant, en lançant un « j’veux pas vous parler ! » véxé. Soltan la rejoint en m’envoyant un regard d’excuse et en adressant un « pardon, hein, arhem » à notre hôte. J’essaie de ne pas trop faire attention à ce que se disent les deux Green pendant les instants qui suivent. J’ose finalement lever les yeux vers le barman qui doit vraiment se dire qu’on est des clients vachement pas reposants. Je lui adresse un sourire un peu débile et triturant mon goûter dans ma petite assiette.

« Hem, euh… j’vous jure on est pas comme ça tout le temps, hein ! Héhé ! »

J’arrive pas trop à faire de l’humour. Je m’en veux un peu même si on me dira sûrement que ce n’est pas ma faute et que l’aubergiste tout comme Iris ne pouvaient pas vraiment savoir d’avance ma réaction ni toute l’histoire.
Ludwig Green
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Sam 25 Avr 2020 - 19:32
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Elliott D. Donovan
PostRPElliott
Le goûter stone
Les enfants sont adorables. Ils s'intéressent, échangent, racontent à Elliott leur vie à la ferme. Le jeune homme n'a pas connu d'environnement pareil, mais il se doute bien que ça doit être animé. Il ne peut qu'imaginer et en souriant ce que ça doit être, pendant que ses mains nettoient distraitement un verre. Néanmoins, il y a quelque chose qui change un peu. Une gêne chez le blond que le Donovan n'arrive pas à identifier. Il ne se doute pas, sur le coup, qu'il ait pu dire une bêtise ou aborder un sujet délicat. Pourtant, il s'interroge en sentant que Lulu est un peu mal à l'aise. En entendant ses explications, il ne voit pas de problème particulier et se contente de sourire doucement devant l'adolescent. La réponse de ce dernier ne semble néanmoins pas plaire à la brunette. Sous le regard surpris du barman, la cadette s'emporte contre son aîné, l'air vexé et peiné. Le Donovan n'ose pas intervenir par peur d'empirer la situation ou de se mêler d'une affaire qui ne le concerne pas, mais heureusement l'adulte qui les accompagnait vient calmer le jeu et s'en va un peu plus loin avec la fillette. Le voilà seul à seul avec le futur Ranger qui a l'air embêté par les événements. Mais le châtain aux yeux verts se doute que ça ne doit pas être une situation évidente pour lui. Les liens de famille ne sont pas si aisés à construire, surtout dans une société qui aime bien dire qu'il n'y a que le sang, qui compte. Mais Elliott serait mal placé pour juger quiconque voudrait choisir sa propre famille quand sa nièce elle-même a été adoptée par son frère aîné et que son neveu a choisi son parrain comme père de substitution à la place de celui qui s'est retrouvé en prison. Si le chagrin de la petite est compréhensible, le serveur peut comprendre l'hésitation du blondinet même sans savoir leur histoire complète. Ce n'est pas aisé ni automatique pour tout le monde de se sentir intégré dans une famille adoptive. Pour certains, c'est immédiat, mais pour d'autres, ils ne vont jamais vraiment oser se lancer. Elliott ne peut pas comprendre tout à fait ce que le plus jeune a traversé, mais il sait quelques trucs sur les rapports familiaux.

« Je n'en doute pas. »

Il esquisse un sourire doux.

« C'est normal. Dans une fratrie, ça arrive. »

Il ne veut pas s'avancer sur le lien qui unit les deux enfants, mais il se doute que ce n'est pas anodin si la plus petite a autant mal pris les propos de l'autre. Il a lui-même mis un peu de temps à se faire à Alice, mais c'était plus à cause de la surprise qu'autre chose. Il ne s'attendait pas à ce que Faust ait une enfant de son âge sur les bras, mais dans le contexte de la situation, il n'avait pas pu faire autrement, et au final elle avait fini par s'attacher. Par la suite, Elliott n'a plus eu de mal à se dire qu'elle était bien la fille de son frère. Aujourd'hui, même, cela lui arrive de l'oublier. Il faut dire qu'il n'y pense pas souvent, tellement c'est devenu évident et naturel. Mais pour d'autres personnes, ce genre de relations peut l'être un peu moins. Pas mal de familles ont été replacées après la chute du Régime, après tout.

« Mais je crois comprendre que tu n'es pas dans une position simple, je me trompe ?.. »

Il ignore l'âge que le garçon a, mais il est jeune, et il devait donc l'être encore plus lorsqu'il a été placé chez son tuteur. Pour sa cadette, leur lien ne fait aucun doute, surtout si elle a grandi avec lui, mais 'Lulu' ne semble pas vouloir trop s'imposer. D'un bref coup d'œil au fond du bar, Elliott aperçoit les rues qui sont, pour l'heure, peu bondées.

« Il n'y aura pas grand monde à cette heure-ci... »

Le ciel est devenu gris. Il n'aura peut-être pas beaucoup de clients aujourd'hui, mais pour une fois, ça l'arrange. Il n'est pas sûr qu'une ambiance bruyante aurait été bénéfique pour les deux enfants s'ils traversent quelque chose de compliqué.

« Tu veux en parler un peu ?.. »

Le Donovan est passé par là, après tout. Il croit naïvement que ce genre de problèmes est derrière lui, mais il se tient là comme une oreille attentive si jamais l'adolescent a besoin de vider son sac. Parfois, il sait que ça fait du bien, de se sentir écouté.
avec p'tit Lu

Elliott D. Donovan
Elliott D. Donovan
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Sam 2 Mai 2020 - 13:29
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Ludwig Green
Le goûter stone
Auberge du Lion Ecarlate - Juillet 2024
     
Quand j’entends dire quelqu’un que la famille c’est compliqué, je ne peux que rarement m’empêcher de rire jaune. Ce n’est pas pour me moquer ou pour prendre les autres de haut, c’est simplement que j’ai remarqué qu’avec mon histoire (et même celles d’autres personnes que je connais), dire que la famille c’est « compliqué », c’est quand même un peu faible. Je dirais plus « la famille c’est vraiment un méga bordel pas possible dont on trouve jamais vraiment la sortie », c’est plus honnête. Enfin, je crois, non ? C’est comme ça que je le ressens, quand j’y pense un peu trop,, des fois, ça me donne envie de m’arracher les cheveux, des fois… surtout quand j’essaie de comprendre ce qui pouvait bien passer par la tête d’Helmut et Martha pour être si nuls. Bon, dit comme ça, j’ai l’air de m’en sortir avec cette histoire, mais penser à eux me fait plus de mal qu’autre chose, encore aujourd’hui et c’est plus car j’ai la haine qu’autre chose, désormais. Marilyn me dit souvent que c’est normal quand elle voit que je m’énerve sur le sujet et je ne crois pas quelqu’un me dirait que j’en fais trop. Mais bon. Ça partira pas comme ça… des fois j’ai peur que ça parte jamais.  De ne jamais pouvoir avoir une vie de famille tranquille, agréable et où je trouve ma place, tout ça à cause de ce que j’ai vécu en allemagne.

Pour tout ça, et même si le barman, me dit que « ça arrive », je me sens mal de voir Iris réagir ainsi. Je ne pensais pas qu’elle le prendrait si mal… je sais qu’elle ne s’en fiche pas, mais je ne pensais pas que c’était si important que ça à ses yeux. Bon, elle est sûrement aussi fatiguée par cet après-midi, ça doit pas aider.

« Moui… je sais. Je pensais pas qu’elle le prendrait mal, moi... »

Je soupire un peu puis fait la moue en touillant ma coupe de glace. Je suis un peu gêné de me retrouver comme ça devant un adulte, qui plus est un inconnu qui n’a rien à voir avec nos histoires.  Mais mon hôte n’a pas l’air trop embarassé pour sa part car il est plutôt détendu et s’intéresse tout de même à ma situation, essayant au passage de me rassurer. Il est vraiment gentil, décidèrent, malgré ses blagues un peu nulles. Je me force à sourire faiblement en coin lorsqu’il suppose que je ne suis pas dans une position facile.

« Euh… peut-être… je sais pas trop. »

Je ne me rend pas trop compte. Mais en même temps, j’ai pu constater qu’Iris me considérait d’une certaine manière vis-à-vis de sa famille… d’une manière qui contrastait avec ce que moi, je pensais de toute cette situation. J’imagine que le, fait qu’elle ait l’air heurtée comme ça m’a bousculé aussi. Je suis un peu dans un entre deux… entre « oui euh j’aimerais bien être de la famille mais en même temps euh euh, voila une excuse bidon ou à base de dévalorisation ». Lorsque le châtain derrière le bar me demanda si je voulais en parler, je me suis retourné instinctivement vers l’autre bout du restaurant. Soltan était en train de parler avec la plus jeune et d’écouter Iris, dont les paroles ne me parvenaient que comme des « mumumu gnugnagnu muhu »… enfin, des sons de ce genre. Je fais volte-face vers le barman et hausse les épaules.

« B-bah… j’sais pas trop ce qu’y a à dire… enfin, z’avez compris, Iris c’est la fille biologique de Soltan et moi je suis son protégé mais on a pas de lien de parenté, quoi. »

C’est un peu abstrait tout ça, finalement, même s’il y a des mots en « lien de parenté » et « biologique » qu’on utilise dans cas-là. Plus ça va, plus ça me gêne de les utiliser.

« Avec ma famille bio-- enfin, là où je suis né, on se parle pu. Mais je vis à la ferme depuis drôlement longtemps et c’est devenu ma maison, quoi.  Je pensais pas que… enfin, qu’Iris me considérait comme son grand frère. On en a jamais trop parlé mais c’est vrai que, bah, c’est un peu ça pour moi aussi. »


Je fais la moue en pinçant les lèvres de travers. Parler de ça à un inconnu qui m’inspire la confiance ne m’embarrasse pas autant qu’avec quelqu’un que je connais… j’aurais pas cru, mais c’est assez cool, en fait.

« Mais… c’est un peu pareil, en fait. Enfin, ça change rien, pour moi, ça veut pas dire que je l’aime moins. Et pareil pour ses frères et sœurs… et aussi pour Soltan. »


Je suis tout rouge et embarassé en prononçant cette dernière affirmation. Oui, c’est bête, Iris et ses frères et sœurs ça va, mais Soltan, je veux pas qu’il m’entende. Probablement car je sais qu’il serait tout rouge et gêné aussi, héhé.

« On est pas très doués pour ces choses-là, à la ferme. J’dirais même, pas « vache-ment » doués, héhé. »

Oh bah, bravo pour le cringe Lulu. C’est pas toi qui disait que c’était nul comme blague y’a quelques minutes ?
Ludwig Green
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Jeu 21 Mai 2020 - 20:00
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Elliott D. Donovan
PostRPElliott
Le goûter stone
Il est parfois plus facile de se confier à des inconnus qu'à des proches. Mais Elliott est bien hypocrite car il se confie déjà peu en temps normal. Pourtant, il aime écouter les autres. C'est ce qu'il a toujours fait, et ce n'est pas anodin s'il veut tendre une oreille attentive à l'adolescent ; il doit en avoir besoin. Quelque chose semble lui peser sur le cœur et cela peine un peu le serveur de le voir ainsi, quand bien même il a fini de préparer les commandes de ses clients. Mais pour l'heure, il les met de côté quand l'ambiance se sera un peu calmée. Ils ont besoin d'une petite discussion ensemble avant de manger. Ce sera toujours plus sympa de profiter de leur goûter une fois que les deux jeunes se seront expliqués, se dit le brun à pics. Le blondinet n'a pas l'air très assuré, mais il lui laisse le temps de clarifier ses pensées avant de les mettre dans des mots. Quelque chose semble vouloir sortir. En nettoyant distraitement les verres, Elliott attend en silence que Lulu vide son sac, ce qu'il finit par faire. Son récit est touchant. Il est même flatté quand le cadet fait référence à sa petite blague passée inaperçue un peu plus tôt.

« Je peux comprendre, si tu n'as jamais osé affirmer ta relation avec eux de manière claire. Ça doit pas être une situation évidente. Moi aussi je suis dans une famille qui n'a pas forcément de liens de sang entre ses membres. »

Le Donovan espère qu'un jour Evie soit aussi à l'aise pour que le fait qu'elle ait des grands frères lui semble naturel. Il sait que cela viendra. Même s'il a personnellement grandi entouré de ses frères avec qui ils partageaient les gènes, cela ne veut pas dire qu'il ne peut pas comprendre le futur Ranger. Alice et Morgane sont ses nièces, pour lui, il n'y a jamais eu aucun doute là-dessus.

 Il y a certaines choses qui coulent de source, mais... C'est vrai qu'on a parfois besoin de l'affirmer. »

C'est compliqué de dire clairement ce genre de choses. Mais cela fait du bien, une fois que c'est sorti. Il est évident, quand Elliott voit les deux enfants, qu'ils n'ont pas eu de conversations à ce propos. En même temps, à leur âge (et même plus vieux) c'est peu évident. Cela ne se fait jamais spontanément, même s'il ignore quelle est leur relation dans la vie de tous les jours ; s'ils sont complices ou pas, s'ils s'entendent plutôt bien ou que ça dépend des moments... Il y a pourtant bien une chose qu'il a pu remarquer : leur lien fort et évident.

« Mais si tu as des incertitudes, il y a peut-être certaines choses dont vous devez discuter avec ta... petite sœur. Elle a l'air de beaucoup tenir à toi. »

Il esquisse un sourire doux, abaissant un peu la voix en désignant la plus petite. Il n'ose pas parler pour l'adulte qui les accompagne, mais son rapport à lui doit être du même genre. Après tout, il n'aurait probablement pas emmener le blondin dans un endroit qui lui aurait fait plaisir pour son anniversaire s'il ne tenait pas un peu à lui. Qui pourrait le savoir, après tout, que derrière ce grand armoire à glace se cache un fond plus tendre ? Aujourd'hui, Elliott l'a découvert.
avec p'tit Lu

Elliott D. Donovan
Elliott D. Donovan
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Mer 17 Juin 2020 - 0:13
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Ludwig Green
Le goûter stone
Auberge du Lion Ecarlate - Juillet 2024
     
Ahlala, mais dans quelle genre de situation gênante je me suis encore mis, moi… Je ne peux m’empêcher de jeter des regards nerveux derrière moi afin de surveiller un peu Iris et Soltan. J’aimerais bien savoir ce qu’ils se disent mais en même temps, ça m’embarrasserait trop de savoir, surtout s’ils sont en train de parler de moi ! J’essaie de me concentrer à peu près sereinement  sur les paroles du barman qui, malgré sa jeunesse apparente me fait soudain penser à un vieux sage. C’est assez marrant, comme image mentale… si ça se trouve, il a fait tellement de méditation qu’il s’est transcendé dans un corps plus jeune et il n’apparaît ainsi qu’aux gens de mon âge qui sont en train de se questionner sur leur vie ? Han ! Je me demande comment Soltan le voit, du coup… ce serait incroyable que Soltan ait vu notre hôte comme… bah, comme un vieux rabougri en train d’essuyer des verres avec des « huhuhu » gâteux.

Bon, bref, le jeune-vieux sage me raconte un peu sa vie aussi, en me disant que sa famille a également ses côtés atypiques, comme la mienne. Enfin, je dis « atypique », pas parce que c’est anormal, mais, parce que j’ai quand même l’impression que c’est pas hyper commun… y’a qu’à voir dans les séries et les films ! On voit rarement des familles comme les nôtres, c’est quand même bizarre alors que… bah, je sais pas, dans mon entourage il y a quand même principalement des gens avec des familles soit monoparentales, soit recomposées, soit d’adoption… ne serais-ce qu’entre Alice, Morgane, Lise. Même Soltan a une situation particulière avec sa famille, Zlatan est enfant unique et il est très content de n’avoir jamais eu de père, Riku a été adoptée aussi, Alex, bon… bah, c’est la même situation que moi, quoi et… tout ça pour dire que oui, à mes yeux, la famille c’est pas juste un papa et une maman biologiques, deux enfants (un garçon et une fille), un Couafarel et des gens qui restent soudés pour toujours. C’est très important pour moi d’être un peu « soudé » avec les autres, mais… finalement, j’ai un peu choisi les gens avec qui je peux être soudé aujourd’hui. Enfin, non, j’ai pas vraiment choisi Soltan et sa famille, mais je n’ai jamais été forcé de les considérer comme ma famille et d’avoir ce genre de rapports avec eux.

« Oh, c’est vrai ? C’est marrant… j’ai l’impression que des fois, les gens disent que c’est… euh… pas normal comme situation familiale, mais euh… bah, pratiquement tous les gens que je connais ont des familles comme ça, en fait ! »

Comme il dit, ça coule de source, mais en même temps… bah, ça coule pas de source pour tout le monde ! On ne peut jamais vraiment savoir comment les gens se sentent par rapport à des sujets aussi complexes à moins de leur demander directement. Enfin… personnellement, je suis pas devin et je ne suis pas capable de deviner ce qui se passe dans la tête des gens ou d’analyser leur comportement, je suis juste… bon, quand même très sensibles aux émotions des autres, c’est mon côté « éponge », ça, comme Riku l’a dit un jour.

« Hm… moui. C’est vrai. »

J’ai tendance à me dire qu’à son âge, Iris n’a pas vraiment le temps de penser à tout ça. Je me disais que cela revenait au même pour elle ou n’avait pas d’importance, m’enfin… j’essaie de me mettre à sa place quand j’avais son âge et je me rappelle comme l’entourage familial est primordial. Evidemment, ce n’est pas non plus des questions que j’aurais pu poser à 8 ans, mais… je crois que si Riku m’avait dit « je t’adore mais on est pas vraiment cousins car je suis adoptée, c’est pas pareil », je l’aurais mal pris. Bon, c’est pas vraiment comparable, mais le fait est que je comprends en quoi ça peut être déstabilisant de voir ce genre de certitudes mises à mal à l’âge d’Iris.

« Oui, je… j’essaierais. Ma meilleure amie m’a dit la même chose, en plus, récemment. Que fallait que j’essaie de leur en parler. »

Un sourire se forme sur mes lèvres. Elle a l’air de beaucoup tenir à moi, hein… entendre ça me fait très chaud au coeur. Moi aussi je tiens beaucoup à elle ! Et aussi à Marilyn, à Mikoto, à Soltan… Bref. Je suis bien, dans cette famille et en plus, j’ai l’impression d’y être le bienvenu (bon c’est la base mais dans ma vie ça a pas toujours été aussi simple, hein!).

« Fiou… c’est gentil de me parler de ça… nous seriez pas un vieux sage déguisé en barman jeune et cool ? En plus vous m’avez toujours pas dit votre nom, moi j’dis, c’est louche ! Héhé. »


Oui, ça va me rester, cette histoire ! En même temps, c’est rigolo. Je sursaute un peu en entendant des chaises bouger dans le fond de la salle et me tend en entendant Soltan et Iris marcher dans notre direction. Je fais comme si ne rien était et fais mine de n’avoir rien entendu car je suis un peu embarrassé et singe la surprise quand ils arrivent à ma hauteur. Iris a l’air fatiguée comme tout et se rassoit pour terminer son dessert. Elle m’a l’air aussi un peu gênée alors je me dis que je devrais peut-être faire le premier pas.

« Euh, Iris… désolé, hein. Je savais pas que tu y tenais comme ça, m-mais, euh, j’t’aime toujours, hein. »

Je me permets de lui caresser doucement les cheveux et la plus jeune se jette sur moi pour me câliner. Je la serre un peu contre moi, même si c’est toujours un peu awkward de faire ça devant le barman qui n’a rien demandé. Soltan intervient a ce moment-là.

« Heum, du coup, on va finir le goûter et on va rentrer, Iris est fatiguée. »

J’hoche la tête d’un air entendu. Je m’y attendais un peu, de toute façon. Soltan regarde un instant notre hôte pour lui envoyer un regard d’excuses.

« Et, euh, pardon pour le bordel- euh, le bazar. »

Je glousse bêtement. Si Iris avait été plus en forme, elle aurait crié quelque chose comme « Papa, faut pas dire « bordel » ! » avant de partir dans un grand rire moqueur. Soltan aurait grogné pour la forme avant de sortir un rictus narquois. Je m’attèle donc à finir mon dessert pas trop lentement, mais en le savourant quand même. Je suis bien ici, j’espère qu’on reviendra ! Mais je suis aussi content à l’idée de rentrer pour nous poser et raconter notre journée aux autres !
Ludwig Green
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Lun 22 Juin 2020 - 12:58
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Elliott D. Donovan
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Le goûter stone
Cela rassure certaines personnes, de se savoir intégré dans un moule, dans une case de la société. On a l'impression qu'il n'y aura pas de problème, si on ne dévie pas des formes de la famille nucléaire. Il n'y a pourtant pas de fierté particulière à avoir, surtout quand on s'oblige à suivre des modèles qu'on nous insuffle depuis toujours. Quand le Régime faisait la loi, les morts et les disparitions étaient nombreuses, alors ne plus avoir un membre de la famille était quelque chose de ne pas si anormal que ça. Mais maintenant que la situation s'est régularisée, certaines personnes se remettent à culpabiliser les autres quand ils sortent de ce qu'ils appellent 'la tradition' à leurs yeux. Elliott aurait rêvé de garder son père en vie et de continuer à grandir avec lui, mais sa mère et ses frères se sont toujours très bien occupés de lui malgré l'absence de Karl, et il se sentait déjà chanceux d'avoir encore sa maman et ses aînés avec lui. La situation de 'Lulu' ne lui est donc ni improbable, ni anormale, surtout que le blondinet n'a pas l'air malheureux avec l'armoire à glace et la fillette qu'il considère comme sa propre sœur. Evie est peut-être nouvelle chez les Donovan mais le cadet de la fratrie n'a qu'un souhait : être auprès d'elle comme si elle avait toujours été là et lui donner l'amour qu'elle mérite et dont elle a besoin. Il ne va donc pas dire que ses conseils sont les meilleurs à prendre, mais en ce qui concerne les liens familiaux du cœur, il a une petite idée sur le sujet et peut en parler sans honte. Surtout que les liens biologiques ne sont clairement pas toujours les meilleurs ou les plus sains, alors ceux qui ne jureront que par ça et rien d'autre n'ont rien à faire avec Elliott. Il n'est toutefois pas surpris, malheureusement, que le plus jeune soit encore un peu perdu par moment. Cela doit être encore moins simple d'aborder ça à son âge.

Gloussant face à la comparaison, ce n'est pas Elliott qui aurait refusé d'avoir la sagesse d'un ancêtre. Cela lui aurait probablement grandement servi pour se sortir de situations difficiles et pour pouvoir parler à sa famille. S'il s'apprêtait à répondre à sa question, néanmoins, ce fut le moment où la petite fille et l'adulte choisirent de revenir. Il attend patiemment que quelque chose se passe entre les deux enfants. Faisant mine de se mêler de ses affaires, il retient toutefois son souffle quand le blond tente une approche, accueillie heureusement par un câlin. Attendri, le Donovan sourit doucement, soulagé. Il fait ensuite signe à l'homme aux cheveux gris qu'il n'a pas à s'excuser.

« Revenez quand vous voulez, ce fut un plaisir. »

Il met sur le comptoir un bocal à bonbons et indique aux enfants qu'ils peuvent en prendre s'ils le désirent.

« Au fait, je m'appelle Elliott. Elliott Donovan. Je suis souvent au bar alors... N'hésitez pas, si vous voulez parler un peu avec un vieux sage déguisé en barman. »
avec p'tit Lu

Elliott D. Donovan
Elliott D. Donovan
Civil
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Dim 2 Aoû 2020 - 15:23
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