Orangeade et citronade 2
Forêt d'Erode - Juillet 2024

Je suis vraiment content que ce soit enfin les vacances d’été ! Cette année scolaire a été… je crois que je vais m’en souvenir longtemps, car c’était vraiment les montagnes russes. La rentrée chaotique à l’école avec mon changement de classe, les périodes de fin d’année à la maison qui furent assez bordéliques avec l’absence de Shizune… Le début de 2024 a été assez tranquille même si c’était pas la joie du côté de Soltan, Marilyn, Iris et Mikoto. Je parle même pas de la période d’après l’incendie du centre de Cayagane qui a fait qu’on a eu tout plein de consignes au bahut, pour les transports, la vérification des sacs… « histoire de faire attention à nous », apparemment (ça a vraiment agacé Soltan). Puis, Zlatan a commencé à squatter, Shizune est revenue et avec eux, une certaine agitation à la ferme… les petits étaient fous de joie tandis que mon tuteur était toujours aussi crevé. J’ai décidé à cette époque de laisser un peu d’espace à Soltan et sa famille, mais je ne me sentais pas mis à part comme je le pensais avant : ils ne me laissaient jamais en dehors quand ils demandaient leur avis aux habitant.e.s de la ferme. Je me suis senti de mieux en mieux chez mon tuteur et sa famille, j’avais vraiment l’impression de faire… j’ai envie de dire, « faire partie de cette famille », mais je ne sais pas si je peux. Si j’ai le droit, si c’est pas un peu bizarre, enfin… c’est pas très clair dans ma tête. Mais je suis content quand même. Puis, au bahut aussi, je me sens mieux. Evidemment, j’ai beaucoup trainé avec Lise, puis j’ai rencontré d’autres gens de la classe vers la fin du mois de mai : Albert, Riley, Sylvia… je ne pensais pas que je ferais de nouveau partie d’un cercle d’amis après ce qui s’est passé avec Raoul à la rentrée.

« C’est qui qui a les chips ? »

Lance Riley à la cantonade, tandis que nous faisons une pause dans notre balade. Albert lui tend le paquet en lui disant de ne pas en mettre partout en l’ouvrant « pour une fois ». La rouquine aux cheveux courts qui réclamait ses chips lui tira la langue du haut de son mètre 65 (elle est vraiment grande, je l’envie), ce qui fait rire Lise assise à mes côtés pour consulter notre carte des chemins. Nous avons décidé de fêter les vacances en allant camper à Erode. Sylvia était déjà partie avec ses parents à l’étranger pour le mois de juillet, mais on se retrouvait donc à 5 : Lise, Albert, Riley, Guillaume (que j’avais invité car on ne nous aurait pas laissé partir sans une personne majeure) et moi. J’ai découvert durant le mois de juin que Albert et Riley adoraient aussi ce genre d’aventures dans la nature, alors c’était un projet qui avait quelques semaines, censé fêter les vacances. Le plus dur a été de convaincre nos parents et responsables légaux (selon mes amis, Soltan serait « vraiment cool de pas être chiant sur ça » par rapport à leurs parents). Lise n’avait pas l’air spécialement enjouée à la base… enfin, disons plutôt qu’elle était stressée, n’ayant jamais campé de sa vie, encore moins sans sa mère. Et puis, j’ai toujours l’impression que l’ambiance est un peu bizarre entre elle et Riley. J’ai essayé de lui demander de manière peut-être trop subtile mais elle a toujours évité le sujet. J’espère juste qu’elle est contente d’être là quand même, mais vu la manière dont je la vois rire devant le numéro de Riley avec son ami à lunettes qui a pris tout son équipement d’explorateur pour l’occasion, je suis rassuré. Je me rapproche de Lise après avoir consulté la carte.

« Ça va ? Tu dis si t’es fatiguée ou que ça te stresse, hein ? »

Lui dis-je, comme je ne veux pas qu’elle se force. Lise m’envoie un regard un peu interloqué et fronce les sourcils… en même temps, elle sait mieux que moi si ça va ou pas.

« Mais oui, t’en fais pas comme ça, Lulu… »

Elle roule un peu des yeux… Peut-être que je suis parano ou trop sensible, mais au ton qu’elle emploie, je sens bien que quelque chose la turlupine depuis quelques semaines…

« Il est où notre chemin sur la carte ? »

Lise a l’air de vouloir changer de sujet. Je ne vais pas l’en empêcher, après tout, même si je suis un peu préoccupé quand même.


Modération : j'aimerais une apparition en FE - Clairières, pretty please o/  

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Forêt d'Erode - Juillet 2024

Je ne vais pas insister auprès de Lise, mais ça n’empêche pas que j’ai un peu l’impression qu’elle boude un peu depuis qu’on a commencé à trainer avec le groupe d’Albert et Riley. A chaque fois, elle dit que ça va et personnellement, je me sens bien avec eux, m’enfin… je sais pas, j’ai l’impression que Lise est un peu triste dans ces situations. Je crois que finalement, j’ai l’esprit de groupe pour ma part, même si j’ai eu besoin d’espace pendant un certain temps, j’aime être membre d’une petite communauté. Probablement l’habitude de la vie à la ferme, car on est un peu nombreux. J’ai été asse content de retrouver ça avec les autres, ces dernières semaines, d’autant plus que c’est très différent des moments passés avec la bande de Raoul avant… je sais pas, même si Riley a une grande gueule, que Albert est mou et que Sylvia se plaint beaucoup, je me sens accepté et pas tout le temps surveillé dans tout ce que je dis ? Une partie de moi se demande souvent pourquoi ces gens veulent trainer avec moi et parfois c’est dur à gérer mais, je me sens bien.

Sauf que, voila. Je ne suis pas vraiment réjoui de l’idée que Lise ne se sente pas bien avec les autres. Je sais qu’elle a eu des mauvaises expériences par le passé avec ses camarades aussi, donc… peut-être est-elle méfiante ? Peut-être préfère-t-elle la solitude, après tout ? Mais il n’y a pas que ça. Peut-être que je psychote et que je suis trop sensible, comme d’habitude, mais depuis un bout de temps, je la sens vraiment tendue, susceptible pour des petites choses… Je ne le prends pas personnellement, mais je m’inquiète. Une part de moi ne peut s’empêcher de penser que c’est ma faute, que je ne fais pas asse attention à Lise que je considère comme ma meilleure amie. Je me retiens de soupirer et me contente de lui montrer la piste qu’on suit sur la carte et le plateau qu’on va rejoindre pour camper. On en a environ pour encore une heure ou deux de marche.

« C’est bon, j’ai trouvé la suite de la piste ! »

Guillaume qui était parti en explorateur pendant notre pause revient vers nous avec un grand sourire. Mon capitaine de volley se récompense avec quelques gorgées d’eau et nous demande si on est prêts à repartir. Je suis le premier à sauter sur mes pieds avec Riley et à encourager les deux autres. On repart sur un petit sentier qui monte doucement à travers la forêt. Ah, j’aime tellement les randonnées ! Ça faisait tellement longtemps que j’en avais pas fait ! Et cette fois, je suis avec des potes, c’est tellement chouette !

Je me mets à chantonner et Albert m’accompagne en chantant à tue-tête, Riley lui reproche de faire fuir les Pokémon, Guillaume se marre et j’entends Lise grogner dans mon dos. Puis, d’un coup, mes trois camarades de classe se figent et hurlent en même temps à la vue d’un…

« Aaaaaaaaaaaah ! Un Séviper !!! »

Alors ça, c’est bien notre veine ! J’ai juste le temps de faire sortir Wyatt de sa Pokéball et Guillaume appelle pour sa part son Groret, tandis que le serpent nous saute dessus et… commence à nous faire des câlins en ronronnant presque. On est encore en train de crier comme des débiles et mon capitaine de volley, son Groret et Wyatt regardent la scène, visiblement très confus. Enserrés à trois par le gros serpent au regard doux qui n’a pas l’air déterminée à vous étouffer, on se détend un peu mais ne faisons pas les malins non plus. Riley a commencé à faire sa prière pour sa part, Albert est bouche-bée et pétrifié et Lise est blanche comme un linge et personnellement, même si j’ai été elevé avec des bêtes féroces, je ne fais vraiment pas le fier.

« Euuuuh… euh… Seviper… ? On est… euh… »

Je sais pas trop ce qu’on est censés faire, là.

Modération : On envoie Wyatt le Raichu d'Alola ; Statik ; Préssé (Hasty)
-> Cage-Eclair
-> Eclair
-> Rapide Ball o/

Merci beaucoup ° 3°

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Forêt d'Erode - Juillet 2024

C’est confirmé, cette Séviper ne nous veut pas de mal (sinon elle serait déjà en train de nous étouffer lol), mais tout de même, on ne surprend pas les gens comme ça ! En nous voyant quelque peu tenus et mal à l’aise et parce que Wyatt la regarde de travers avec ses bajoues qui génèrent des éclairs, la Seviper finit par desserrer son étreinte et s’éloigne, toute penaude. Les autres vont se planquer derrière Guilaume qui n’en mène pas large et moi, j’essaie de calmer mon Raichu très remonté contre le serpent géant.

« C’est bon, Wyatt, elle ne voulait pas nous faire de mal ! »

La grosse souris volante plisse les yeux et grogne toujours mais abandonne d’attaquer la Séviper. Celle-ci a l’air de vouloir rester à distance raisonnable, toutefois et a l’air d’avoir envie de nous suivre. Mes amis sortent de leur cachette, aussi perplexes que moi… Peut-être que cette Séviper est juste toute seule et voulait se faire des amis ? Je ne peux que compatir, dans ma maladresse. On finit par reprendre notre chemin et je jette régulièrement des regards derrière nous pour voir le Pokémon poison qui nous suit en se cachant et semble un peu triste. J’ai des remords, maintenant, c’est malin.

« Elle fait de la peine, quand même… »

Marmonne Albert en pinçant les lèvres.

« Oui… elle avait pas l’air méchante. »

Au moins je suis pas le seul à la trouver adorable. Finalement, on s’arrête et on laisse Seviper revenir. Elle ne se jette pas sur nous cette fois-ci mais a l’air folle de joie qu’on accepte de se promener un peu avec elle. Evidemment, Wyatt, de son côté, boude et surveille toujours le gros serpent. Tous les serpents sont réputés pour être des bêtes féroces et je n’en ai pas souvent vu, mais la Arbok de Riku est une bestiole adorable comme les reptiles que j’ai vu chez Monsieur Miyano, d’ailleurs. Je me demande si c’est pas lui qui avait dit un coup que les serpents étaient généralement inoffensifs et très très mous mais extrêmement sensibles et craintifs et c’est bien ça qui peut les rendre agressifs. Après, certains d’entre eux ont aussi leur tempérament… enfin, j’imagine. Pendant qu’on est occupés à admirer la Seviper avec Albert et à fanboyiser, je ne capte pas tout de suite que Riley et Lise ont fini par marcher à côté et que la plus grande finit par briser l’ambiance gênante qu’il y a toujours eu entre elles depuis qu’on a commencé à trainer avec leur bande.

« Lise, euh… on peut se parler ? »
« …d’accord. »

J’avoue avoir tendu l’oreille en entendant Riley prononcer le prénom de ma meilleure amie. J’ai tenté de me retourner discrètement pour les voir discuter, dans une ambiance visiblement un peu tendue. J’entends Albert qui s’éclaircit la gorge à mes côtés et me fait comprendre que je ne suis pas très furtif. Mais, euh, j’y peux rien, malgré moi, j’ai toujours l’impression qu’on me fait des cachotteries et c’est quelque chose que j’essaie de changer, mais j’ai toujours du mal à le supporter… je sais qu’il faut laisser chacun avoir son jardin secret et qu’il y a une nuance entre ça et ne rien dire du tout et vraiment dissimuler la vérité mais… bah, euh j’ai du mal, moi, voila !

Modération : Et une nouvelle appa en FE - Clairières siouplééé °W°

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L’ambiance est un peu bizarre, d’un coup. Albert doit capter mon attention pour que je ne me retourne pas pour essayer de saisir la conversation de Riley et Lise. Je ne suis pas possessif, c’est juste que je m’inquiète ! Bon… j’imagine que c’est pas mieux, formulé comme ça. Mon pote à raison, je ne dois pas essayer d’espionner même si la curiosité me dévore, c’est un peu malsain, de réagir comme ça et, bah, je suis pas comme ça. Mais, même si je n’insisterais pas pour en savoir plus, j’ai tout de même l’impression que Lise s’est braquée avec moi à la fin de l’année scolaire et si c’est quelque chose que j’ai fait, j’aimerais bien savoir ce que c’est, histoire de ne pas refaire des erreurs. Puis, si c’est qu’elle avait des réticences à trainer avec des nouvelles personnes, j’aurais pu comprendre aussi…

« C’est bien qu’elles se parlent enfin, non ? »

Le brun à lunettes m’interrompt dans mes pensées. Je le regarde sans vraiment comprendre ce à quoi il fait allusion, perdu que j’étais dans mes pensées.

« Enfin… ? »

Qu’elles se parlent enfin ? Est-ce qu’elles se parlaient avant et ne se parlaient plus… ? Si c’est le cas, je soupçonnais quelque chose mais n’en étais pas vraiment certain.

« C’est vrai que j’avais remarqué que l’ambiance est bizarre entre elles mais… Lise a jamais voulu m’en parler. »

Finis-je par dire à voix basse, en n’arrivant pas à m’empêcher de penser que ce doit être un peu ma faute car je ne suis peut-être pas digne de confiance. Il n’y a pas de raisons que je ne le sois pas pourtant, mais, c’est plus fort que moi, je suis un peu parano.

« Ah. Ah bon… J’pensais que… »

Albert n’avait pas l’air de s’attendre à cette réponse de ma part et arque un sourcil confus en m’observant. Il pensais que quoi ? Que Lise me confiant tout ? C’est vrai qu’on parle beaucoup et qu’on pourrait croire qu’on se raconte tout vu comme on traine tout le temps ensemble au collège. C’est loin d’être le cas, pourtant, même si nous somme effectivement proches… enfin, à mon sens.

« …Quoi ? »

Je suis un peu alarmé par les réactions du lunetteux. Est-ce qu’il y a quelque chose que je devrais savoir ? Que Lise aurait essayé de me dire et que je n’aurais pas capté ? J’envisage d’avoir oublié ou pas écouté quelque chose qui serait hyper important pour mon amie, maintenant ! Si c’est ça, tu m’étonnes qu’elle soit un peu distante, depuis quelques semaines ! Comme il voit que je m’inquiète et tombe des nues, Albert essaie de me répondre comme il peut, tout en restant discret pour pas que les filles nous entendent.

« Euhm… bah… en fait, de ce que je sais, elles étaient amies en primaire avant que… »

Il s’interrompt… mais t’interrompt pas comme ça ! Avant quoi… ? Ah ! Est-ce qu’elles se connaissaient avant que Lise ait des problèmes avec ses camarades en primaire ? Est-ce que tout le monde est au courant d’un truc et pas moi ? Mais genre… si c’est ça, je dirais rien, mais je vais peut-être l’avoir un peu mauvaise… même s’il y a surement des raisons à ça.

« Avant quoi ? Avant que Lise ait des problèmes à l’école ? »

J’ai vraiment du mal à pas un peu lever la voix et à juste chuchoter, car je suis en pleine panique intérieure. Pourquoi j’en fais forcément un drama. Le pauvre Albert qui n’a rien demandé ne sait plus ou se mettre et se met à bafouiller.

« Mais je sais pas moi… faudrait que tu lui demandes directement… »

En voyant que j’en fais un peu trop, je me mets à bafouiller des excuses et à regarder ailleurs, tout piteux. Albert a l’air de dire que ce n’est pas bien grave mais je ne vais pas pouvoir m’empêcher d’un penser. Seulement, pour la bonne ambiance, il vaut mieux que je pense à autre chose.

« Bah alors, vous en tirez des tronches ! »

Dit Guillaume en revenant vers nous, comme il était encore parti devant, comme il marche trop vite. Albert s’éclaircit la gorge de manière forcée et moi, je regarde vers la cime des arbres.

« Euh, rien rien, on croyait avoir vu un… un Ningale. »
« Ah. Euh. O-kaaaay… »

Tu parles, on est à peine suspects.  

Modération : Fuite puis une dernière apparition en FE - Clairières silteuplé °W°

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Le pire, c’est qu’il s’avère qu’il y avait vraiment un Ningale qui venait de se carapater aussitôt que nous l’eûmes remarqué. Cela nous lava temporairement de quelques suspicions mais je ne crois pas que Guillaume soit complètement dupe sur le fait qu’on fasse de cachotteries. Décidément, j’ai beau dire que je n’aime pas ça, j’en fais aussi, moi et je n’aime pas ça. Je suis incapable de garder trop longtemps pour moi ce qui me travaille et surtout, bah, je n’en ai plus vraiment envie, en fait. Plus ça va, moins je suis capable de ne pas dire ce qui me passe par la tête, j’imagine que c’est pour compenser toutes les fois où on m’a ordonné de me taire et de cesser d’être trop curieux, trop souvent par les cris. Ça aurait dû me décourager. Mais la vérité c’est que je continue de prendre le risque de me brûler les mains en essayant de creuser plus loin. Enfin… ça dépend. Quand il s’agit d’explorations, je veux toujours aller plus loin que les limites prescrites et il m’est arrivé plusieurs fois de le regretter et pourtant, je recommence. Quand il s’agit d’avoir certaines réponses de la part de ma famille, si je n’ose pas demander, il m’arrive d’écouter aux portes, de poser l’air de rien des questions qui dérangent. Ce n’est pas bien, mais, peut-être que je ne serais pas ainsi si on m’avait élevé avec un peu plus d’honnêteté. Oh, évidemment, il y a des zones d’ombres qui veulent aussi rester ainsi. Des choses que je ne veux pas voir ni entendre, même quand elles viennent d’une personne de confiance, ou quand c’est Soltan qui essaie de m’expliquer qu’Alex n’est pas en prison pour rien. C’est ça, ma zone d’ombre à moi, mon angle mort. Finalement, on peut dire que je suis curieux quand ça concerne les affaires des autres avant tout. Pas les miennes. Probablement pour ça que ça agace un peu Lise.

Parlant de Lise, celle-ci est de retour avec Riley. Elles ont l’air un peu embarrassées mais la plus grande tente de détendre l’atmosphère.

« Bah vous en tirez une tronche, z’avez vu la sorcière du projet Blair Witch ou quoi ?! »

Il fallait qu’elle nous rappelle l’existence de ce film ! Tu vas voir que quand on va camper cette nuit elle va encore nous en parler résultat des courses : personne n’arrivera à dormir ! Albert se marre et moi aussi  un peu, ça me fait plaisir de voir Lise sourire en coin.

« Ahah, non, c’est juste qu’on se demandait de quoi vous parliez entre vous ! Ahaha ! Aha. Ah. »

Albert m’a donné un coup de coude. Je me rends compte que j’ai soudain parlé fort, comme pour dissimuler une gêne ou comme si je visais quelqu’un en particulier. Le brun à lunette tousse et regarde ailleurs et les filles m’observent d’un air blasé, surtout Lise qui a l’air de mal le prendre.

« Mais mêles-toi de tes fesses, Lulu… »

Finit-elle par marmonner avant de passer devant nous et d’aller marcher à côté de Guillaume qui a repris de l’avance. Mais quel con ! Je l’ai probablement mérité. J’enfonce mes mains dans les poches de mon hoodie et regarde mes pieds tandis qu’on continue d’avancer et qu’Albert se met à fredonner pour détendre l’atmosphère. Pourquoi je fais tout le temps des gaffes comme ça ?! J’aurais du fermer ma bouche et effectivement me mêler de mes fesses. 

Modération : Merci pour la modo o/
On passe un ptit coup de Cherch'Objet pour finir o/