Quoi de neuf sur l'île d'Enola ?

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Bromance isn't dead {PV Samiche
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Faust M. Donovan
>>> Bromance isn't dead


Ft. Samoboulo

Bien sûr qu'il sait que son vis-à-vis va accepter. Il connaît assez son interlocuteur pour savoir que son amour de la voltige va au delà de sa fatigue et de la mauvaise humeur qui peut le parcourir, et c'est donc aussi un peu pour lui redonner de l'énergie qu'il vient de faire cette proposition. Esquissant un sourire joueur et provocateur, le conseiller laissa sortir son vieux Corboss de sa ball. Hadès ne mit pas longtemps à comprendre, et si il salua Samaël d'un signe de la tête, cela ne fit pas disparaître l'étincelle de défi qui brillait maintenant dans son regard. Le grand rictus sur le visage de son dresseur d'ailleurs, lui répondait étrangement bien. Faust, quant à lui, aborde le Roucarnage avec un grand sourire.

« Tssss... Sérieux, tu crois que tu vas apprendre à un singe à faire la grimace ? »

Faust n'est pas sérieux, en vérité, dans ce petit jeu. Il ne fait que ça, justement : jouer. Ça le détend, de jouer au débile, sans pression, sans y être forcé. Et Hadès se plie à son petit tour, en s'envolant brusquement et lestement, comme d'habitude, car le Corboss n'a aucune délicatesse. Dans la nuit, il est difficile de le remarquer par ses couleurs, mais il ne se gêne pas pour glisser entre les bâtiments, le regard vif. Hadès aime ce genre de sortie, et même si il n'est pas habitué à utiliser la ville comme terrain de jeu, il s'y fait rapidement, alternant entre piqués et petits cercles. Très, très content, le Donovan pousse des petits cris puérils, ayant même oublié de faire vraiment la course. Faut dire qu'il n'était pas très intéressé par le résultat, et puisqu'ils se rapprochent de la demeure, c'est lorsqu'il parvient à la hauteur de l'Enodril que ce dernier lui rappelle son retard. Devant sa taquinerie, le spécialiste ténèbres s'apprêtait à répliquer quelque chose de très stupide et puant de provocation, mais il n'en eut pas le temps.
Honnêtement, il aurait dû y être habitué. C'était presque prévisible. Mais malgré tout, il fut surpris de voir le cadet tomber une première fois, moment que Faust choisit pour ordonner au Corboss de suivre le plus rapidement possible. Son cœur rata un battement et il pressa d'autant plus le pokémon oiseau, qui ne protesta pas tant il sentit l'urgence de son dresseur au vu de la manière avec laquelle il s'accrochait à ses plumes. Heureusement, Tori parvint à empêcher une catastrophe une première fois, avant de relâcher de nouveau sa prise, et Faust n'eut même pas le temps de soupirer de soulagement entre les deux.

« Bordel, mais c'est pas vrai ! »

Il n'avait pas pu s'empêcher de pester alors que Samaël dégringolait maintenant sur le toit. Tentant de calmer son rythme cardiaque élevé sous le coup de la peur, il ne fut pas d'humeur à rire devant la plaisanterie du plus jeune. Il lui tapa très légèrement la tête, agacé, son expression mue en celle d'un vieux pépé grognon très déçu. Il aurait presque commencé à faire la morale si le second protagoniste de toute cette bêtise n'avait pas repris la parole, l'air soudainement plus sérieux. Mal à l'aise, le conseiller détourna légèrement le regard, son expression se murant en une neutralité froide par préservation. Il a comme l'impression que l'acier dans sa poitrine vient de plonger un peu plus, comme si ce que venait de dire son frère venait de lui en rappeler l'existence. Il rouvre un peu la bouche pour inspirer, tant l'action de ravaler sa salive lui est complexe maintenant.

Il voit bien ce qui est insinué : ça ne veut pas dire, toutefois, qu'il l'accepte. Il baisse les yeux, honteux, encore en plus en constatant que ses yeux s'humidifient juste une seconde. Il a bien du mal à accepter ce qu'il entend, étant donné qu'il s'est enfoncé le contraire dans sa tête dans un mécanisme de défense tout naturel, et c'est ce qui lui a toujours permis de rejeter ses pulsions plus égoïstes. Ses envie de tout foutre en l'air, parfois, de craquer, de hurler, d'envoyer voler ce qui lui pesait sur les épaules. Beaucoup de choses en somme. Beaucoup de choses qu'il n'a pas envie de remettre en question maintenant, qu'il devrait peut-être pourtant, d'autant plus que l'autre insiste. Faust est habitué à faire comme si de rien n'était, parce que c'est ce qu'on attend de lui, d'être un bon gros bouffon servant à faire rire, ou à écouter les soucis des autres sans jamais rien dire d'autre que des répliques de vieux pépé sage. Il évita même le regard d'Hadès, qui semblait bizarrement plus attentif aux réactions de son dresseur maintenant.
Mais c'est fatiguant, très fatiguant, et l'âge le rend plus cynique, plus las. Plus exaspéré et résigné devant sa situation, aussi. Peut-être même carrément lâche, de son point de vue. C'est pour cela qu'il ne répond pas, quand bien même il sait que son interlocuteur est sincère, et que ses propos le touchent. Il ravale brièvement sa salive, et expire, fatigué. Il aimerait bien avoir une blague à sortir, là. Une connerie pour se changer les idées, pour lui changer les idées en réalité, parce qu'il ne mérite pas qu'on s'attarde sur ça, du moins le croit-il. Il y a d'autres priorités, mais voilà le point essentiel : il y a toujours d'autres priorités. Cela fait presque quatorze ans qu'il y a d'autres priorités.

« B-bordel, t'es vraiment cucul, on dirait ma mère, là ! »

C'est bien, ça. Changer le sujet, sans être insultant, penser à autre chose. Tout le temps. Malgré tout, il sait que cette réplique saura faire comprendre, malgré la gaucherie, le sens caché de ses paroles ; un remerciement dissimulé entre les lignes. En soupirant un peu, il se massa la nuque et fit signe au cadet de descendre avec lui, car Hadès commençait à fatiguer de tout ça. Rappelant le Corboss dans sa ball après une brève caresse sur sa tête, le Donovan s'étira en faisant comme si de rien n'était, évitant le sujet précédemment abordé pour revenir à la chute du plus jeune.

« Si tu veux t'montrer digne, t'as intérêt à dormir cette nuit. J'ai pas envie de trimbaler ta carcasse, tu sauras. »

Il se force à sourire un peu, mais il ne ment pas. Il est inquiet, lui aussi, et pour des raisons qu'il juge plus légitimes : depuis quelques semaines, la santé du maître dresseur l'inquiète de plus en plus. En outre, ce n'est pas comme si sa chute de tout à l'heure le rassurait beaucoup, et il hésite d'ailleurs à passer le pas de la porte et clore cette rencontre pour cette nuit. Il n'y a pas de doutes sur le fait qu'il va s'écrouler après cela, mais malgré tout, son hésitation tape dans un coin de sa tête pour se faire entendre. D'une voix désintéressée, il tente donc d'émettre une option qui est peut-être mieux que rien.

« Tu veux rester, ce soir ? Y'a de la place, tu sais. Si tu veux pas être tout seul ou que tu te fais chier... »

C'est plus pour le premier que le second, en réalité, mais voilà. Ce n'est pas comme si il ignorait l'effet que l'absence de Natsume avait ; c'est-à-dire que l'autre tende à oublier de rentrer chez lui, ou parte plus tôt au travail. Et Faust se dit, peut-être naïvement, que la présence d'Alice ainsi que le sienne parviendront à le forcer au repos pendant quelques jours.
L'un comme l'autre, ils sont aussi fatigués. Mais ça ne veut pas dire que Faust va fermer sa porte, que ce soit ce soir ou un autre. La bromance, ce n'est pas juste des blagues, après tout. C'est un peu plus compliqué et sincère que ça ; mais il n'y a pas le besoin de l'expliciter davantage, et Faust est heureux de voir qu'il n'y en a toujours pas le besoin.

28 novembre 2022, soir (~23h)

Faust M. Donovan
Faust M. Donovan
Elite
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Mer 31 Jan 2018 - 23:35
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Samaël Enodril-Miyano


&&&


Bromance isn't dead
It's... Fabulouuuus !
"avec les deux débiles"


Je suis niais, Faust, n'est-ce pas ?.. Oui, tu le dis toi-même. Tu es habitué, ne fais pas genre. Et ce serait en somme bien hypocrite d'insinuer que tu ne l'es pas davantage, tu ne trouves pas ? Mais il le faut, Faust. Il faut que quelqu'un te dise tout ça. Il faut que quelqu'un te donne parfois un petit coup sur la tête, au sens propre ou figuré. Il faut parfois que je lâche tout ce qui se stupide de retenir. Tu sais bien que je n'ai jamais eu honte de ça, de toute façon. Cela impressionne, de temps à autre, cette capacité à ne rien cacher. Mais à toi, à l'évidence, il est vain d'essayer de me dissimuler. Derrière un masque de Batman ou derrière un sourire, je ne peux pas garder grand chose secret. En outre, tu es déjà un spécialiste en la matière. Et il fut une époque où tu arrivais effectivement à me tromper, à faire en sorte que je ne pose plus de questions, malgré mon inquiétude. Je savais déjà à ce moment-là que ta vie ne devait pas être facile sans me douter de tout ce que tu avais pu traverser au préalable. Tout blanc, je voulais croire que tu l'étais. J'ai voulu m'en persuader. Il était toutefois stupide que je continue sur cette pensée, je m'en suis rendu compte assez vite. La Résistance, Noctis... Tu ne montrais bien sûr jamais le sang que tu pouvais avoir sur tes mains, mais tu en as eu, pas vrai ? Tu en as eu comme sûrement beaucoup de gens qui ont connu cette période sombre de l'île. Tu en as eu parce que tu croyais sans doute que c'était ce qu'il fallait pour apporter la paix, pour la faire durer. Qui serais-je, pour te juger ? Je n'ai jamais commencé à dire que c'est mal, que c'est bien. Peut-être n'as-tu pas fait que des bonnes choses, mais ce n'est jamais ce que je t'ai demandé. Les êtres humais ne sont-ils pas bourrés de défauts ?.. Mais tu es conscient de tout ça. Tu sais que tu n'es pas un ange. Tu n'as même jamais voulu, à raison sûrement, que je te ressemble. Cela ne m'a jamais empêché de te voir comme un modèle, tu sais ?.. Oui, c'est peut-être mal. Mais tu sais. Il me fallait quelque chose à laquelle me rattacher. Tu as aussi des tas de qualités que j'ai envié. Une prestance que je n'aie jamais pu avoir. Une force de caractère. Une... Autorité, aussi. Méphisto sait se faire une place. Moi, j'ai fini par apprendre à voler, mais mes ailes tardent encore à aller loin. Il me faudra sans doute toujours d'autres personnes pour m'épauler. Un professeur pour m'apprendre à aller au-delà de l'horizon.

Je ne suis pas très fort. Ni très intelligent. Je n'ai du respect des autres que par le statut que j'aie eu la chance d'obtenir, mais je ne sais pas encore diriger des opérations. Je ne suis pas le meilleur dresseur, ni même le meilleur combattant. Je ne sais pas m'imposer quand je le devrais, et me taire quand il le faudrait. Je ne sais pas comment empêcher Clive de faire des bêtises, ni comment le guérir. Je ne sais pas comment m'occuper d'Axel, ni comment le comprendre. Mais je donne toujours le meilleur de moi-même. Je veux toujours faire en sorte que ça marche. Que toi comme moi puissions un jour nous réveiller et nous dire que tout ira bien. Que nous n'avons pas à nous en faire. Mais je nous sais fatigués. Tu le vois aussi bien que moi. Nos états sont plutôt lamentables, et je sais que je risque de passer un sale quart d'heure si Natsume décide de me parler, en l'occurrence, de l'origine de toutes ces cernes. De toutes ces heures de sommeil perdues. Je ne suis pas dupe. Ma chute de tout à l'heure... Une maladresse de ma part ? Certainement pas. Je m'épuise. Mes réserves se vident, mais que puis-je faire d'autres ? Je n'ai jamais appris à me contrôler. Je n'ai jamais appris à canaliser mon sens des responsabilités. Je demeure pourtant le premier à donner des leçons. Le premier à être hypocrite. Je voulais simplement que tu te reposes, Faust. Que tu sois plus raisonnable que moi. Je ne suis pas rassuré, quand tu ne l'es pas. Quand tu n'es pas celui pour m'arrêter. Je n'ai pas envie que nos rôles s'inversent tout de suite. J'ai encore besoin de tes réprimandes pour avancer, mais pas celles que tu m'as livrées ce soir. Pas celles sur lesquelles tu es mal placé pour parler. Mon propre souci à ton égard, je m'en doutais, ne suffira pas à faire changer tes habitudes, et réciproquement. Je pouvais au moins toujours tenter. Devra-t-on vraiment deviner lequel de nous deux s'écroulera en premier ? Mais je suppose qu'il est impossible de te faire changer d'avis là-dessus, pour le moment. J'ai compris ton message, toutefois. Tu n'as pas besoin de me remercier, tu sais. Cela m'est pourtant d'un naturel déroutant, de vouloir prendre soin de toi. Je sais que si je ne le fais pas, alors qui le fera ? À mon tour d'être touché par ta proposition de rester dormir. Je ne m'y attendais pas. Mais ça me fait plaisir. Soirée pizza et dodo chez toi, hein ?.. Cela me rend nostalgique, tout ça. Encore un peu et c'est moi qui vais me mettre à pleurer. Tu sais comme c'est facile pour moi, en plus, quand un rien peut m'émouvoir, surtout de ta part. Je te rends ton sourire, plus timide mais pas moins sincère et doux. J'ai beaucoup de regrets, Faust, tu sais ? Des choses que j'aurais pu faire, dire, accomplir. Mais aucun saut dans le temps ne pourrait me donner envie de changer notre rencontre.

« Oui... Pourquoi pas. Si seulement tu as arrives à me supporter encore une nuit. Comme avant. »

J'ignore si nous pourrons apporter cette paix à laquelle nous aspirons. Si un jour tu arrêteras de te considérer comme un bouffon. Si un jour tu pourras enfin te confier, à moi ou à quelqu'un d'autre, et laisser échapper toute cette peine, tout ce poids que tu portes depuis bien trop longtemps. Mais je ne te forcerai à rien, grand frère. Si vraiment tu es un bouffon, alors soyons un bouffon à deux. Faisons rire, mais surtout... Rions. Rions comme nous ne l'avons jamais fait.
Samaël Enodril-Miyano
Samaël Enodril-Miyano
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Sam 3 Fév 2018 - 1:59
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