Quoi de neuf sur l'île d'Enola ?

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Printemps 2025

~22 - 28° / Températures en hausse et grand soleil !

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Intrigue n°3 : « Ferveur »
L'Elu auto-proclamé des Monarchistes fait son entrée ! La Compétition, Elixir et le Gouvernement sont en crise et les Anarchistes demandent la démission du Chef du Conseil.
Mini event n°1 : Panique à Vanawi !
Un blocus Anarchiste est en cours à Vanawi, sous surveillance des forces de l'ordre.

Missions et Défis
Un guide dans les ruines (mission)
Faites découvrir les ruines du Titak !
La comète (défi)
Découvrez un mystérieux astéroïde.

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[OS] She is a star, but she cry /!\ Vulgarité
Nadia Roque-Lartigue
Disclaimer:

C’est vendredi, c’est les vacances, ce soir. Je sais pas si je peux dire enfin ou pas. La journée est passée, je suis à l’internat pour récupérer les affaires que j’ai laissé à la chambre car j’avais vraiment pas envie de me les trimballer toute la journée. Je m’assure de n’avoir rien oublié avec pour bruit de fond les trois pouffiasses qui se racontent leur projet de vacances. L’une va faire un voyage en Égypte pendant dix jours avec un programme plus que chargé. Mouais, elle va se gaver en matière grise pendant deux heures, ça va la souler et au final, elle ira faire du lèche vitrine pendant le reste de son séjour. Ma main à couper. Non mais je la comprends, c’est chiant de réfléchir.  La deuxième, elle part dans sa maison de campagne dans le trou du cul de la France. La troisième, je crois qu’elle a un cours d’aqua-poney ou une merde du même genre. J’en sais rien, je l’écoutais déjà plus.

- Et toi, Nadia ? Quoi de prévu pour tes vacances ?
- Oh moi, des trucs lambda, aller voir mon oncle, passer du temps avec mon meilleur ami, m’occuper de mes pokémons ou encore dessiner, des trucs banales, quoi.
- Han, tes parents n’ont rien de prévus ? Ils n’ont pas assez d’argent ? Ce doit être dur, ma pauvre.

Tournant la tête en sa direction, je lui jette un regard remplis de dédain. Non, mes parents ne manquent pas d’argent. Ils manquent juste de temps pour s’occuper de moi, mais j’ai l’habitude, c’est pas grave. Mon sac de voyage sur l’épaule, je me redresse pour caler correctement mon sac.

- Non, mes parents ne manquent pas d’argent, non. Alors tu peux te carrer dans le cul ta fausse compassion. Mes parents ne me gâtent pas, c’est tout. Et tu sais pourquoi ? Parce que mon père n’a pas besoin de se faire pardonner le fait qu’il se tape sa secrétaire entre deux pauses cafés.

Du moins, je lui souhaite pas. En tout cas, Marilyn me regarde d’une façon outrée, j’ai l’impression d’avoir insulté sa mère de parking à camionneurs. C’est fantastique. Et j’en rajoute une petite couche en lui crachant au visage. Ça t’apprendra à te montrer condescendante avec moi, mais surtout con. Puis, sans prêter plus attention à leur cri et à leur insulte, je quitte la chambre, mes affaires sous le bras.

Je passe le trajet retour à pied, mon casque sur les oreilles à écouter mon groupe de musique favori. Le trajet est beaucoup plus sympa, comme ça. Enfin, j’arrive devant la grille, puis, avant d’ouvrir la porte, Samson sort de la maison. On se contente de se saluer par un simple bonsoir, puis je mets le pied à l’intérieur. Sabrina est là pour m’accueillir, ouais comme tous les week-end, mes parents doivent discuter dans le salon, comme d’habitude.

- Bonsoir Mademoiselle ! On est ravis de vous revoir.
- Bonsoir, Sabrina.

Je me dirige vers ma chambre, pour y déposer mon sac, je le déferais plus tard. Ensuite, je vais au salon, mais, il n’y a personne. Bon, peut-être qu’ils discutent dans le bureau de papa, alors je vais m’y rendre. Sur le chemin, je croise Alfred.

- Vous cherchez vos parents ? Ils ne sont pas encore rentrés du travail.
- Très bien, merci Alfred.

Samson ayant quitté la maison, je suis donc toute seule ici. Vu la tenue de mon frère, je peux déjà dire qu’il rentre pas dans dix minutes. Il semblait plutôt bien habillé, il doit avoir rendez-vous avec quelqu’un qui doit potentiellement lui avoir tapé dans l’œil métaphoriquement parlant. Ça doit faire super mal, sinon.

Je retourne donc dans ma chambre pour vider mon sac et le ranger. Je vais déposer mon linge et mes draps sales dans la buanderie, puis, je vais sur mon ordi, je branche ma tablette, j’allume mon logiciel de dessin et rouler jeunesse. Je dessine jusqu’à l’heure du repas. Il doit bien se passer deux heures avant qu’Alfred ne vienne me chercher pour m’inviter à passer à table.

Une fois dans la salle à manger, je vois qu’il n’y a qu’un couvert. Ouais, je comprends le bail. Ils sont au travail, donc. L’expression de Sabrina est assez indéfinissable, je sais pas si j’y lis de la pitié ou autre chose, je n’arrive pas à la déchiffrer. En tout cas, je ressens bien son malaise quand elle s’adresse à moi.

- Je sais que vous attendiez le retour de vos parents, mais ils ont tous les deux appelés, ils travaillent tous deux jusque tard ce soir.
- Ok, très bien.

Je leur demanderais bien de manger en ma compagnie, mais je sais qu’ils se verront obligés de refuser à cause d’une histoire de convention ou que sais-je d’autres encore. Et ça ne ferait que les mettre plus mal à l’aise encore.

Dans un soupir, je m’installe à table, mangeant dans le plus grand des silences. Je n’ai pas spécialement faim, mais je me force quand même à finir le repas. Je ne voudrais pas inquiéter les domestiques. Je me suis moquée de Marilyn tout à l’heure, mais je suppose que même si ses parents sont juste hypocrites avec elle, je suppose qu’eux au moins lui accordent du temps et lui donnent l’impression de l’aimer pour ce qu’elle est. Je me suis moquée d’elle, mais en un sens, je l’envie quand même un peu.

Pas qu’un peu, en fait. Beaucoup. Parce qu’elle a quelque chose que je n’ai pas et que je ne pourrais jamais acheter : une vie de famille correcte. J’ai mal au cœur rien qu’en y pensant. J’ai l’impression de ne pas connaître mes parents et je parle même pas de mon frère pour qui je n’ai plus d’amour fraternel ou de ma sœur qui est juste partie, comme ça, sans un mot, comme une voleuse. Mais je suppose que mes parents ne me connaissent pas non plus.

Là, assise seule, à cette table de salle à manger, avec pour seule compagnie Sabrina et Alfred qui sont aussi silencieux que des tombes, je prends encore plus conscience de ma solitude et ça me donne envie de pleurer et je sens même les larmes me monter aux yeux. Moi qui essaye de me retenir de pleurer, hors de question de craquer maintenant. Je prends sur moi, je pose ma fourchette et je me ressuie les yeux de la paume des mains. C’est qu’un mauvais moment à passer, c’est ce qu’il faut se dire. La réalité semble moins rude, en pensant de cette façon. Alors, je vais continuer à prendre sur moi, en silence.

Le repas fini, je vais faire une marche digestive dans le jardin. Je salue mes pokémons que j’avais un peu  sortis de mon esprit, quelle honte. Les faisant tous rentré dans leur ball, je les invite à rentrer  avec moi dans la maison. Je m’enferme dans ma chambre, puis je fais sortir mes compagnons. Ils m’aident à ne pas me sentir trop seule un soir comme celui-ci. Je les caline avant de prendre mon carnet à croquis et de m’installer sur mon lit afin de dessiner à nouveau.

J’y passe des heures sur ce croquis, mais je crois qu’il représente assez bien le souhait de mon cœur. J’y ai représenté ma famille, tous les six, on semble heureux, en tout cas, on souris et on est tous là. En regardant mon dessin, je suis d’abord prise d’une immense tristesse avant d’être envahis par une grande colère et de juste jeter mon cahier à travers la chambre avec beaucoup de violence, le regardant percuter ma bibliothèque et d’en faire tomber des livres et les quelques bibelot qui y prônait dans un fracas incroyable. Puis, fatiguée, je m’endors, toute habillée, sur mon lit.

Quand je me réveille, le lendemain matin, je constate que je suis sous ma couette. J’ai du mal à émergé encore un peu, mais y a quelque chose qui a changé par rapport à hier. Mais je ne sais pas quoi, précisément. Je me redresse, je m’étire longuement, je salue mes pokémons encore dans ma chambre, puis ça y est, je comprends ce qui a changé. Mes livres ont été ramassés et ranger. Et sur ma table de nuit, je vois mon carnet de croquis très froissé.  Il est ouvert à la page de mon dessin d’hier soir et en-dessous un petit mot écrit de la main de mon père « On va faire un effort. ». J’avoue, ça me fait sourire. Parce que c’est assez inattendu.

Je me lève, et je sors de la chambre, mes pokémons à ma suite. Je me dirige vers la cuisine, j’entends mes parents discuter. Quand j’y entre, ma mère m’accueille avec un grand sourire, quand à mon père, il pose sa tasse de café sur la table.

- Bonjour, Nadia ! Comment vas-tu ? Viens déjeuner et raconte-nous ta semaine.

Alors là, plutôt deux fois qu’une.
Nadia Roque-Lartigue
Nadia Roque-Lartigue
Civile
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Ven 28 Aoû 2020 - 1:34
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