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L'Elu auto-proclamé des Monarchistes fait son entrée ! La Compétition, Elixir et le Gouvernement sont en crise et les Anarchistes demandent la démission du Chef du Conseil.
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Un blocus Anarchiste est en cours à Vanawi, sous surveillance des forces de l'ordre.

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Quiproquo (Angarade)
Invité

Sans déc, on va être en retard grommelle Polly, en continuant à courir. Elle était arrivée à Amanil la veille au soir, mais malgré sa fatigue, elle avait décidé d'aller boire un coup. Bière après bière, elle était finalement rentrée tard dans la nuit, ou tôt le matin selon le point de vue, et avait peu dormi. C'était donc le teint pas frais, les yeux cernés et les cheveux emmêlés qu'elle arriva, en sueur, devant le commissariat. Elle chercha dans la poche de son veston de l'académie de Police d'Enola, et défroissa le bout de papier officiel temponné. Attends, il s'appelle ... Anga .. Angaga ... Truc Dufresne. Faut le trouver rapidos. Putain, j'ai pas pris de café en plus qu'elle gémit avant d'entrer, essuyant du bord de sa manche la sueur de son front. Sur son épaule droite somnolait une brindibou. Il y avait foule de policiers au commissariat : des gens qui triaient les papiers, qui servaient à accueillir les visiteurs et qui agissaient de façon administratives. Rien de bien rêveur, selon Polly. Elle préférait l'action, le terrain et la bagarre. Elle s'avança vers un jeune homme au bureau d'accueil qui leva vers elle un regard qui hurlait - je suis occupéééé. Polly s'autorisa un petit sourire, retira le cure-dent de sa bouche - elle essayait d'arrêter de fumer, la petite - et se pencha, l'air nonchalant, en tendant du bout des doigts le papier. 

Yo. J'suis la petite nouvelle aux ordres de Dufresne. T'es gentil, tu me dis il est où ? fit-elle sans amour pour la grammaire et la langue vivante qu'elle parlait. Après une petite explication, Polly s'avança dans les couloirs jusqu'à l'endroit indiqué. Peut-être plus par réflexe que par réelle envie de bien se montrer, elle rajusta sa tresse pour ne pas paraître débraillée. Hélas, elle sentait un peu la sueur, et son haleine empestait le chocolat qu'elle avait englouti au petit déjeuner faute d'avoir eu la jugeotte de prévoir de quoi manger. Autour de ses jambes, des fumerolles lui acquirent des regards de coin - c'était Ombre qui venait la soutenir, se solidifiant en boule de gaz près d'elle. Flèche hulula pour faire écho aux soutiens du fantominus. Polly eut un geste affecueux pour chacun d'eux. Allez, j'ai déjà dix minutes de retard, on va pas le faire attendre plus. Elle s'approcha d'une demoiselle aux cheveux sombres, plutôt mignonne. Polly nota dans un coin de son crâne d'essayer d'avoir son numéro. Sûrement la secrétaire de Dufresne, ou quelqu'un de son entourage. Salut. Je viens de la part d'Anula, pour la formation auprès de Monsieur Dufresne. Est-ce qu'il est là? Polly ne se doutait pas que Angarade Dufresne était la demoiselle face à elle. Les mains dans les poches, déguingandée dans son uniforme de jeune policière, l'air chiffoné, elle resta planté là, les yeux posé sur l'inconnue, sa bouche mâchouillant à nouveau le cure-dent sacré. Elle aurait bien clopé, histoire de se détendre. C'était ça ou se battre - quitte à choisir, elle préférait éviter le sang. Mais elle essayait d'arrêter, et elle n'en avait plus sur elle. Ombre s'était retiré dans son ombre, intangible, mais elle sentait sa présence invisible. Son cher ami, toujours près d'elle, sembla lui insuffler un peu de courage et de présence d'esprit, et elle se tint un peu mieux, mains dans le dos. Elle devait faire de son mieux, après tout. Qui peut le plus peut le meilleur, non ?
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Jeu 8 Fév 2018 - 20:42
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Angarade Dufresne
  
Quiproquo.
avec Polly Rivers


Bon, il faut vraiment qu'elle arrange cette sale manie de s'engueuler chaque jour avec un collègue différent. Surtout quand ce « collègue » en question, c'est le commissaire. Oh, c'est la même chanson que d'habitude, Angarade est allé faire du zèle dans le bureau de son supérieur avec le dossier d'une  intervention qui aurait déjà du être faite (selon elle) dans un quartier défavorisé, fréquenté par des immigrés dont les enfants mineurs doivent traîner dans des histoires de vol à la tire pour survivre... Et qui passe encore après d'autres dossiers comme la régulation de la délinquance dans le centre ville ou cette stupide histoire de Pokémon dangereux en liberté. On lui a  à plusieurs reprises fait comprendre qu'ils n'ont pas tous les pouvoirs et que la Compétition commandait beaucoup à leurs « priorités » et ça, ça avait fait remonter des sales souvenirs du Régime à la brune. D'un instant à l'autre, elle avait cessé la diplomatie et s'était mise sur son mode « défense verbale de forcenée ». Le commissaire avait été bien gentil de l'avoir tout de même écouté insister sur le dossier avant de lui dire « non » avec plus de virulence, jusqu'à lui mettre un avertissement et lui caser quelques travaux ingrats dans les pattes pour lui faire les pieds.

Angarade faisait donc la tronche (on entend plus que d'habitude, bien entendu) tandis que son partenaire Ajax se moquait gentiment d'elle. Elle ne le prenait franchement pas bien mais n'allait pas réagir pour autant car ses collègues n'ont pas vraiment tord. Faire la nounou pour la nouvelle recrue d'Anula qui ne tarderait pas à arriver, vu l'heure. Apparemment, à force de ne pas savoir contrôler son propre zèle, on la poussait à en faire pour former des bleus (enfin, de ce qu'elle avait compris). Si elle ne s'en voulait pas et n'était pas censée faire la maligne dans sa situation, la lieutenant ne se serait pas gênée pour leur gueuler de se mêler de leur propre « cul pleins de vers et de verrues ».

Enfin. En plus de ça, la bleusaille n'est pas à l'heure et il fallait supporter Ajax en train de lui énumérer les derniers résultats du Pokéathlon. Irritée, elle ramassa sa veste bleue impeccable sur son dossier d'un geste rageur avant de se diriger vers la porte du bureau.

« Vais prendre un café, si l'autre se ramène tu lui dis de m'attendre. »

Tant qu'à faire, hein. Il lui faudra un peu de motivation pour sa tâche ingrate qu'elle n'avait pas franchement hâte de faire. Pas assez optimiste pour penser qu'elle pourrait tomber sur quelqu'un de compétent, Angarade n'était décidément pas dans une bonne mentalité pour accueillir qui que ce soit. Dommage, donc, qu'elle croise une jeune femme aux cheveux violacés, plus grande qu'elle sans être nécessairement plus costaude, qui était apparemment à sa recherche. Impassible, Angarade arqua un sourcil et considéra l'autre, sûrement la nouvelle recrue, de haut en bas. Son regard passa aussi brièvement sur les alliés Pokémon de cette dernière : un Fantominus et une Brindibou. Sans se laisser distraire par l'aspect un peu awkward de la situation, elle réajusta sa chemise et se tint droite et rigide.

« C'moi que vous cherchez. » Il n'y a qu'une seule Dufresne ici, de toute manière, pas moyen de se tromper. Elle lui proposa une poignée de main formelle. « Lieutenant Angarade Dufresne de la BPF. Rivers, c'est ça ? Vous êtes en retard. »

Oui, elle se la jouait totalement en supérieure hautaine et bien casse-pied comme il faut. Et c'est pas bien. En grognant sur le café qu'elle n'ira finalement pas boire, elle proposa à la nouvelle d'entrer dans son bureau le temps de faire le point. Angarade et les procédure, une grande histoire d'amour, on commence à bien le savoir. Derrière son journal, Ajax salua brièvement Polly et retourna à sa lecture histoire de se faire discret.

« Bon, alors, histoire de faire le point vite fait... Vous avez été mutée à Anula et vous venez de... euh... Doublonville ? C'est où, ça déjà ?! »

Bah, quoi, fallait pas croire qu'Angarade avait déjà brillé par ses connaissances en géographie.

« M'enfin, passons. On m'a chargée de vous former, enfin, de vous montrer la maison dans les prochaines semaines. Z'êtes pas sans savoir qu'on bosse avec la Milice et la Compétition, avec leurs Elites notamment, et ils sont pas toujours formés comme nous... donc faudra que vous voyiez comment tout ça s'organise, comme c'est un peu le borde-- »
Elle hésita avant de continuer, mais ne fait, c'est pas vraiment faux. « Le bordel, ouais. Enfin, la reconstruction, tout ça, le nouveau gouvernement, j'imagine que vous êtes au courant. »

Bon, l'explication est très sommaire et pas synthétisée de la manière la plus heureuse, mais bon. Faudra faire avec. Angarade regarda sa montre.

« 'Propos de bordel, on en a un sacré paquet à trier depuis que la ville a été détruite, on récupère encore des nouveaux, enfin, des nouveaux vieux dossiers qui étaient perdus. Du coup tout le monde s'y met pour faire du tri. »

Elle se leva donc et se dirigea vers la sortie. Le commissariat était un peu trop calme pour faire du zèle, et elle ferait donc de la paperasse comme pour accepter sa punition et faire pénitence. La brune fit signe à Polly de la suivre.

« Allez, v'nez. » Elle ouvrit la salle et lui montra les cartons remplis de vieux dossiers rassemblés et non triés. « En gros, vous vérifiez si les dossiers sont en bon état, vous marquez sur la fiche bleue s'il manque des trucs. Une fois que c'est fait, vous mettez ça dans ce carton. Si c'est des dossiers d'autres régions, ça va sur le chariot là-bas. »

Ah bah, oui, on a vu plus palpitant. Et plus clair comme explication, aussi.




Angarade Dufresne
Angarade Dufresne
Milicienne
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Ven 9 Fév 2018 - 0:33
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Invité

Polly rêvassait déjà, encore un peu dans les vappes, sans décoller ses yeux foncés aux cernes noires de la demoiselle. Est-ce qu'on allait l'envoyer sur le terrain, faire les trucs dangereux que personne ne voulait ? Oh, ça, ça serait le pied. De l'adrénaline, voilà ce qu'elle demandait, ça et du café - elle se mit à lorgner involontairement le gobelet de la demoiselle dont s'échappait l'odeur divine et orgasmique de café. Si ça n'avait tenu qu'à elle, elle le lui aurait volé en lui soutirant son numéro. Mais ça ne se faisait pas - on essayait de lui apprendre les bonnes manières, en l'envoyant faire ses preuves. Autant éviter les ennuis dès le premier jour, même si elle était extrêmement douée pour ça, trouver les ennuis. Polly pencha la tête sur le côté quand la jeune femme lui répondit et elle mit quelques secondes à réaliser. C'est moi que vous cherchez. Qu-kfrrr s'étrangla t-elle sans aucune élégance, avant d'essayer de faire passer sa surprise pour un toussotement. Raté. Bon bah, c'était mademoiselle Dufresne. Polly se redressa un peu, essayant de prendre une pose sinon militaire, au moins rigoureuse. Sachant qu'elle n'avait aucune excuse, elle se contenta de hocher la tête, les joues rougies sous le reproche à peine voilé derrière la remarque de son retard. Qu'est-ce qu'elle pouvait dire ? J'ai trop bu hier soir, lieutenant, j'en ai encore la migraine, criez pas trop, svp, merci bisous ? Sa raison lui souffla de rester silencieuse. Polly suivit donc le lieutenant Angarade Dufesne dans le bureau, répondant au salut d'un homme d'un hochement de tête, le regard curieux, observant autour d'elle comme si elle était entrée dans la gueule d'un démolosse.

Elle alla se poster près d'Angarade, sa gêne ou sa honte du retard envolés, déjà, loin où se camouflent les oiseaux pour mourir et les chaussettes sales disparues dans la machine à laver. Exact, lieutenant, je suis sortie de l'école de Police de Doublonville, il y a quelques années. C'est à Johto. Rosalia, le créateur de pokéballs supra connu dont j'ai oublié le nom, Oliville et son bateau rejoignant Carmin sur Mer, tout ça. Mais en vrai, je viens de Lavanville. La vile des fantômes gloussa t-elle en mimant un fantômes : mains en serres devant elle, visage grimaçant. Un léger ricannement vint de son ombre - son ami le spectre avait apprécié sa blague. Polly se tait, écoutant avec attention, ou du moins tout ce qu'elle a, faut pas lui en demander trop, à l'hyperactive de service. Angarade gagne trois points en utilisant le mot bordel, trois points et un sourire, oui madame. Heu, ouai, j'ai dû bûcher là-dessus durant ma formation à Enola. Même si l'histoire et la politique, c'est pas son truc. Autant essayer de faire un peu semblant. Elle a pas l'air de rigoler, la lieutenant. Elle jette un regard à l'inconnu, puis se tend un peu - paperasse ? On lui parle de paperasse, là ? Est-ce qu'ils savent qu'elle est la bête noire des administratifs ? Capable de perdre un papier important en moins de zéro seconde vingt-cinq, comme une espèce de trou noir à informations ? Elle grimace, le bouche tordue, en croisant les doigts. Pitié, par Arceus, qu'ils ne lui refilent pas le sale boulot. Mais hé, elle est stagiaire ici. Si elle se retrouve à faire le café et les papiers, ça sera toujours mieux que le ménage, hein. Elle suit à petits pas, de sa grande carcasse à pas félins. La pièce qu'on lui montre, remplies de vieux dossiers, sentait un peu la poussière selon elle. La poussière et l'ennui. Bons dieux pokémons. Et, heu, les dossiers pas complets, je les mets où ? C'est des dossiers traitant de quoi ? Des sujets divers ? Elle essaye de s'intéresser un peu. Ou de gagner du temps. Petite futée.

Hélas, elle doit bien finir par s'y mettre. Et Angarade a trente milliards d'occasion de l'engueuler : quand elle fait tomber une pile de dossier et mélange les papiers, quand elle se trompe de dossier pour tamponner ou quand Flèche se met à voleter en mettant des plumes - et une fiente - partout. Les excuses volent, et Polly finit son labeur toute en sueur à nouveau, en manque de caféine et transie d'ennui. Elle a essayé de remettre un peu d'ordre et y a réussi dans les limites de ses possibilités, c'est à dire pas grand chose. Navré d'vous infliger ça, lieutenant. J'suis pas douée en paperasse. J'suis plutôt terrain, moi qu'elle fait avec un clin d'oeil et en pliant le bras comme pour mettre en avant son biceps musclé. Vous escomptez qu'on les trie tous ? On en a pour, à vue de nez, quinze ans. On pourra toujours se faire une tente de fortune avec un peu de dossiers incomplets et des plumes de Flèche gloussa la policière avec un regard en coin à la brindibou qui hulule et va se percher sur une pile de dossier en la faisant vaciller dangereusement et cruellement. Il est plus de onze heures. On peut pas faire une pause, s'iouplaît ? Je donnerai tout ce que j'ai pour un café. Petit regard suppliant, alors qu'elle est assise en tailleur par terre avec une pile de dossier devant elle.
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Ven 9 Fév 2018 - 13:44
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Angarade Dufresne
  
Quiproquo.
avec Polly Rivers


Nouvelle recrue, elle aurait aussi ressenti un certain dégoût d'être employée à faire de la paperasse son premier jour. Même si la Rivers est certainement bien conscience que cela fait partie du job, eh bien personne n'aime trier des dossiers, c'est redondant et laborieux. Aussi, au départ, Angarade ne rabroua pas vraiment sa nouvelle collègue pour ses plaintes et ses gaffes. Faut croire que la Polly a 3, 6 mains gauches pour elle toute seule. Malgré quelques efforts mous, Angarade ne put retenir quelques soupirs exaspérés quand même. Même si elle doit s'appliquer devant la bleusaille et montrer l'exemple, les habitudes ont la vie dure et... Bah, elle est pas faite pour s'occuper des gens et leur apprendre des trucs... Genre, vraiment pas. Mais passons. L'heure tournait pendant leur ouvrage peu passionnant et la nouvelle posait beaucoup de questions, de manière assez légitime, faisant au passage remarquer à la brune ses oublis.

« Ah, ouais, les pas complets bah... C'est vraiment pas sûr qu'on retrouve le reste, mais z'avez qu'à mettre ça dans la caisse rouge. » Tout en feuilletant quelques pages, elle réfléchit à quoi lui dire ensuite. « Bah, c'est des vieux dossiers d'affaires, d'enquêtes, de rapports, qu'on récupère encore dans les commissariats de la vieille ville. Personne s'attendait à l’inondation et ça été complètement sinistré... Donc, bah, on essaie de sauver ce qui reste et y'en a tellement que faut bien qu'on s'y mette pendant les moments d'calme. »

Son ton était neutre et peu aimable, mais elle s'est connue plus désagréable encore. Disons qu'elle donnais à Rivers son degré le plus « sympathique » de l'absence d'amabilité... Quoique ça veuille dire. Enfin, cel se fit de plus en plus fluctuant lorsque le hibou de l'autre commençait à mettre le bazar et qu'Angarade incita sa collègue à le ranger « parce que vous trouvez pas que c'est déjà assez le bordel comme ça, non mais eh, oh, eh, quand même bordel de gnmgmgmgm rontudju... »... Enfin, après une bonne heure et demi ainsi, même si Angarade n'allait pas l'admettre par orgueil surtout si sa collègue se plaint la première, son dos commençait à se tendre, ses jambes la démangeaient, et ses yeux fatiguaient. L'autre s'excusa de ne pas être plus efficace, sous-entendant peut-être qu'elle préférait mettre le nez dehors. A vrai dire, la brune en fut plutôt surprise, d'entendre celle qui avait eu l'air d'une forte tête avec son uniforme un peu débraillé, son regard narquois et son cure-dents, se justifier. C'était plus embarrassant qu'autre chose pour elle comme situation et elle fit comme si elle n'avait pas entendu sa première affirmation.

« Aucune chance qu'on classe tout, s'agit juste d'avancer. Puis y'a pas grand chose d'autre à faire dans l'immédiat. Y'a une grosse affaire en cours et faut des gens qui restent ici. » Elle roula des yeux a la suggestion fantaisiste de tente, bien trop excentrique pour elle. Bien entendu, Angarade était incapable de capter qu'il s'agissait là d'un trait d'humour pour détendre l'ambiance. « … Que... Mais vous avez 6 ans ou quoi ?! »

Rabroua-t-elle l'autre d'un air agacé. Peut-être avait-elle besoin d'une pause elle aussi, sinon elle allait encore se prendre le chou avec une collègue. Et franchement, à force, elle se lasse de sa propre tendance à faire du drama. Finalement, elle se calma et se massa la tempe en sentait la mal de crane oculaire gagner les environs de ses orbites fatiguées.

« ...Bon... Ok pour le café. Mais on y retourne après et c'est pas pour une séance de... de manucure ou de cabane de merde ou j'sais pas quoi ! »


Oui, la fatigue entravent un peu ses capacités de répartie. Tant pis. L'officier se dirigea vers la porte et ses pas les conduisirent jusqu'aux distributeurs de boisson. Elle passa devant et se fit couler un café, puis s'étira dans un coin, poussant le creux de son dos vers l'avant pour se désengourdir les membres. Angarade s'étira ensuite vers le bas, touchant le sol avec ses mains avant de remonter et de revenir à son café, inspirant profondément comme si elle était seule au monde. Sauf que l'autre était toujours là. L'espace d'un instant, elle pensa qu'elle devrait peut-être engager une conversation, mais ça non plus, c'est pas trop son truc. Et puis, bah, elle est un peu à cheval sur les règles, la Dufresne, sympathiser sur son lieu de travail c'est pas trop sa tasse de thé (ou de café, en l’occurrence).

« Oubliez pas de bosser entre les pauses, hein. »

La voix railleuse d'une des supérieurs d'Angarade la fit se redresser, droite comme un « I ».

« Bah, euh, je sais, on était en train de... »
« Y'a une déposition à prendre, là. Une type qui a perdu son bébé. »


Effectivement, c'est censé être dans les cordes de la BPF, ça. Angarade avala son café d'une traite et se redressa.

« Bon, allez, v'nez, les disparitions de mineurs c'est du sérieux. »


Sauf qu'en voyant le petit vieux prendre place en face d'elle dans la salle de consultation, Angarade sentit qu'il y avait anguille sous roche.

« Oh, merci de vous occuper de moi, mesdames les Officiers... Vous voyez, j'ai perdu Fido, mon bébé, l'autre jour... Pouvez-vous le retrouver ? »

Et il leur glissa une photo d'un très mignon petit Bichon au pelage blanc et tut frisé sous le nez. Angarade, pour sa part, se sentit comme la dernière des gourdes incapable de comprendre les doubles sens et n'eut que la force de se facepalmer en grognant. Le regard et le sourire mesquins de sa collègue auraient dû lui mettre la puce à l'oreille...


Angarade Dufresne
Angarade Dufresne
Milicienne
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Sam 10 Fév 2018 - 3:11
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Invité

La paperasse n'était drôle pour personne. Toute à ses tâches, Polly se demandait quels pouvaient être les loisirs de la lieutenant, si elle avait des pokémons forts, ou si elle avait quelque chose contre la bière. Non pas que l'idée de la sortir un soir la titille, mais c'était toujours sympa d'en savoir plus sur ses collègues, non ? Certes, il y avait de meilleurs moyens et de meilleurs endroits que les archives de dossiers ennuyants, mais la curiosité de Polly n'y pouvait rien, elle s'enflammait trop facilement. Alors qu'elle attrapait Flèche par la peau du cou pour le tancer vertement, elle leva les yeux vers la brune.Une inondation ? Pas cool. Vous avez dû perder pas mal de dossiers si ça a touché le commissariat non ? Elle haussa les épaules pour se remettre au travail, jetant un regard de travers au hibou qui s'était calmé. En tout cas, Angarade semblait peu amusée par ses farces ou ses maladresses. Polly grimaça plus d'une fois, tentant de faire de son mieux, ce qui ne rimait parfois à rien. Autant essayer d'amadouer la cheffe avec l'appel de la caféine.

Polly se redressa après l'accord d'Angarade, massant son dos et ses épaules courbaturés. Mais l'idée de boire un bon café brûlant la détendait déjà. Elle hocha la tête, un peu perplexe devant les propos confus d'Angarade, mais n'osant rien dire de peur qu'on la prive de son breuvage noir et amer. Une fois devant la machine, elle avala une bonne rasade et soupira de bonheur, sans entendre quelqu'un arriver. Les mots firent sursauter Polly qui, heureusement, ne renversa pas son café et l'avala d'une traite, du moins le reste, comme le fit elle-même Angarade. Se faire découvrir en pleine pause était plutôt humiliant, et elle comprenait la situation de la brune. Polly se dressa comme un I, prête à une inspection, mais ce n'était pas pour ça qu'on était venu les voir. Une déposition ? Elle jeta un regard en coin à Angarade : c'était mieux que les archives non ? Et puis, une histoire de disparition de bébé ? Flèche émit un hululement impatient : une première affaire en vue ? Polly suivit docilement Angarade, à petits pas précis, jusqu'à la salle où attendait une personne âgée. Un vrai papy, avec sa bouille adorable et ses rides fascinantes - Polly avait un truc avec les vieux, un truc bizarre, une espèce de fascination cheloue que la plupart de ses collègues avaient préféré ignorer. Se postant à exactement un pas derrière Angarade, Polly fit un sourire désarmant au petit vieux, hochant la tête devant son histoire, même si son sourire se crispa un peu. Sur la photo, un foutu bichon, un vrai couafarel tout duveteux, tout blanc comme de la neige, ressemblant à un pissenlit sur pattes. Toussotant, voyant la déconfiture d'Angarade, Polly essaya de mettre la main à la pâte.

Dites moi, monsieur, cette disparition remonte à quand exactement ? Le vieil homme sembla chercher ses mots, le regard flou, la main caressant son menton, puis il leva un index en l'air. Ca allait pas être de la tarte si papy n'y mettait pas un peu du sien avec sa mémoire défaillante Il y a deux jours. J'ai pensé que Fido était parti se promener, mais j'ai trouvé ça étrange qu'il ne rentre pas. Mais qu'il soit absent aussi longtemps ne lui ressemble pas. Polly lui lança un regard vaguement larmoyant - un pauvre petit être si vieux et si fragile, elle ne pouvait pas le laisser comme ça ! Avec l'impression d'être une super héroïne, elle posa sa main sur l'épaule d'Angarade avec un sourire à toutes épreuves. On va déjà voir ce que vous pouvez nous donner comme infos, m'sieur, et on va se charger de filer cette affaire aux bonnes personnes ! Votre petit Fido, on va vous le retrouver qu'elle glissa, tout sourire, toutes dents dehors. Elle se pencha vers Angarade, rassurée de voir le petit vieux tout confus, au moins il ne l'entendrait pas : On fait la déposition, mais on peut prendre l'affaire ? Ou c'est forcément à d'autres de s'en occuper ? Regardez-le, lieutenant, ce pauvre homme n'a peut-être plus que son bébé au monde ! plaida Polly, pointant du doigt l'ancêtre croulant aux yeux ridés.
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Mar 20 Fév 2018 - 20:32
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Angarade Dufresne
  
Quiproquo.
avec Polly Rivers


Ça ne devrait absolument pas interférer ici et ça ne regarde qu'elle mais... En plus d'être ennuyée d'écouter les radotages d'un petit vieux, Angarade n'aime pas les chiens. Quoique c'est peut-être un peu fort de dire la chose de cette façon. Disons plutôt qu'en dehors de ses mygales, et des grosses arachnides le monde animal l'indiffère pas mal. Parce que, quand même, elle aime bien sa Rattata aussi. C'est fort prétentieux de la part de la lieutenant que de se dire qu'elle perd son temps avec une histoire de pépé qui a perdu son chien mais... Bah, c'est plutôt normal d'espérer se voir confier des missions plus importantes, non ? Enfin, elle s'est habituée à prendre son mal en patience car la police c'est pas non plus les séries policières avec des affaires de ouf tout le temps (et dire qu'elle reproche à certains miliciens leur imagination et à des débutants leurs grands espoirs, tsss...).

A vrai dire, la brune avait peut-être mal jugé la nouvelle. Car celle-ci démontra sans attendre sa motivation. Elle pensait qu'elle aurait droit à un nouveau chouinage comme aux archives à l'annonce du fait qu'elles n'aillent pas poursuivre le Joker ou le Pingouin de la série Batman. Comme elle ne peut pas s'en empêcher, Angarade pinça les lèvres tout en se demandait pourquoi, depuis quelques temps, elle attire les collègues hyperactifs. Et c'est cracher dans la soupe que de critiquer Méphisto pour son caractère alors qu'il l'avait aidée, ou encore de juger Rivers qui s'avère visiblement plus dévouée et impliquée qu'aurait pu laisser paraître son attitude décontractée.

Dans tous les cas, la plus gradée n'interféra pas avec l'interrogatoire initié par sa collègue. Déjà, ça la foutrait mal, et d'autre part, elle se débrouillait bien. Assez pour qu'elle n'ait pas de raison de la couper et de la jeter dehors. Ah, elle devrait prendre exemple sur l'enthousiasme de la nouvelle, plutôt que faire sa vieille aigrie de 30 ans sur la moindre affaire de bébé bichon perdu. Le petit vieux, s'il était tout perdu sans son chienchien, s'était laissé apprivoiser par Rivers. Ce n'est pas le cas d'Angarade, néanmoins, qui se tendit et se rétracta au contact de la main de sa collègue de son épaule, signalant par un « arhem » pas commode son inconfort ponctuel. Ah bah, ouais, ça lui arracherait la gueule d'être un peu aimable à cette grincheuse, totalement. Quand il faut pointer du doigt ce qui ne va pas, y'a du monde, hein, mais quand il s'agit de souligner le bon, eh bien... Disons que c'est encore au stade expérimental pour la lieutenant. Celle-ci avait déjà rempli la feuille de déposition grâce aux papiers du vieux, et pris en note ce qu'on leur avait dit, et elle attendait que le pépé réponde à la suite pour continuer. Entre temps, Rivers s'approcha pour lui glisser quelques questions. La brune réfléchit quelques instants avant de répondre, par une autre question, plutôt sincère.

« Eh bien, dites-moi franchement... Vous voulez vous en occuper ? »

Pas de pièges en vue, ce n'est pas trop son genre de faire de genre de guet-apens verbaux à ses collègues. Ce n'est pas le discours de l'autre qui l'avait attendrie ou convaincu, mais vraiment la motivation apparente de sa collègue, à l'opposé total de ce qu'elle avait pu voir pendant leur triage de dossiers.

« Z'avez l'air motivée alors, bah, pourquoi pas. »


Puis, ça fera pas de mal de sortir peut-être un peu. Si on en vient là. Après ça, Angarade se repencha sur la déposition qu'elle était occupée à taper sur son clavier.

« Donc j'imagine que c'était la dernière fois que vous avez vu Fido ? Avez-vous demandé à votre voisinage s'ils l'avaient aperçu depuis ? Ou lancé un avis de recherche ? »

Le vieil homme secoue la tête.

« A vrai dire, j'habite seul en bord de mer, et mes premiers voisins sont à 10 minutes à pied. Je les croise souvent en promenade avec mon Fido adoré, ils m'auraient fait signe... »

Ah, une vieille personne isolée. Quelque chose de toujours fort fréquent, et un vrai soucis de société, d'ailleurs. C'est bien triste. Angarade se sentit un peu apitoyé, et constata que la théorie de sa collègue était assez juste, pour le coup.

« Je vois. Vous n'avez pas essayé de joindre les refuges ou les fourrières, j'imagine ? »

De nouveau, le pépé secoua la tête. Il n'avait pas l'air bien méchant. Puis à son âge, on a plus tout sa tête, c'est normal qu'il préfère tenter de chercher un peu d'aide. Angarade fit signe à Rivers qu'elles commenceraient par ça.

« Bon, en revanche, ce n'est pas qu'on ne veut pas vous aider mais... On peut avertir les refuges et les fourrières de la disparition et vous mettre en relation avec eux, mais on ne s'occupe pas vraiment d'aller à la recherche d'animaux perdus. »

Toujours l'air perdu, le vieux hocha tristement la tête, avec une expression qui pourrait faire chouiner des pierres. Distraite un instant par le côté touchant de cet être tout ridé et perdu comme un gosse, la plus gradée se retourna vers sa collègue.

« Bon... Du coup, z'êtes prêtes à passer des coups de fil ? »

Sûrement que l'épisode de ce vieux monsieur la ramollissait, mais elle se permit d'ajouter, après que leur client soit parti en salle d'attente, avec la promesse qu'on lui donnerait un petit thé :

« C'est peut-être pas exactement le genre d' "action" que vous attendiez, m'enfin... » Elle tenta de se donner l'air un minimum empathique. Ce n'était pas un sarcasme, elle ne voulait juste pas donner cette image peu impliqué de la police quand , bah, c'est juste "comme ça" que ça marche. « Je vais aller chercher les numéros à appeler et vous pourrez commencer avec le premier. On leur dit le signalement du clébard et... bah, sinon, on les avertit et on leur donne les coordonnées de Monsieur, euh.. Palu... Patu... Paturin. »

En restant à son poste, la brunette tapota dans les annuaires de la police et tourna l'écran vers sa collègue pour qu'elle puisse se mettre à ses appels. Elle lui viendrait en aide une fois qu'elles auraient tous les numéros sous les yeux. Durant leur processus de recherche, Angarade demandait régulièrement des nouvelles à sa collègue, mais, visiblement, pour le moment, c'est chou blanc.

PWEEET:


Angarade Dufresne
Angarade Dufresne
Milicienne
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Mer 21 Fév 2018 - 23:03
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Quand on entrait dans la police, c'était pour une bonne raison. Ou plusieurs. Polly en avait des tas : l'injustice, le crime, l'adrénaline, le côté macho du métier ... Mais il y avait surtout cette envie de protéger les faibles, la veuve comme l'orphelin, et la grand-mère par-dessus le marché. C'était vous dire si la vue du pauvre vieillard faisait naître l'émotion dans son estomac, l'oeil embué par sa triste vie, son imagination triturant ses méninges pour lui imaginer une vie passée, pleine de folies qu'il regrettait, de beaux souvenirs et de gens qu'il aimait - dont la plupart devaient être morts. Après tout, ne disait-on pas que dans chaque vieux, il y a un jeune qui se demande ce qu'il s'est passé ? Elle voulait entrevoir le jeune dans les yeux de ce petit vieux adorable. Sans faire le moindre cas du dégagement physique du lieutenant, elle se tourna vers Angarade avec espoir. Le petit bébé perdu devait être retrouvé, par elle ou quelqu'un de compétent, mais quelqu'un !

Heu ... Franchement ? Ouai répondit-elle sans trop réfléchir, avec un haussement d'épaules. La réponse dAngarade ficha un sourire sur son visage : elle l'autorisait à s'en occuper ! La voilà qui s'imaginait une course au-dehors, avec Flèche qui essayait de repérer en hauteur le Fido perdu, et Ombre qui se glissait d'ombres en ombres, comme dans ces films policiers où un agent forte-tête mais doué réussit tout ce qu'il entreprend, un peu rebelle et beau gosse. Exactement son rôle, non ?! Polly revint sur terre et écouta les réponses de l'interrogatoire, triant les informations : bord de mer ? Y avait-il une chance pour que l'animal se soit noyé ? Ou alors il avait fui, en suivant un papillusion, ou alors quelqu'un l'avait enlevé ? Toute à ses réflexions, elle regarda le vieil homme s'éloigner et se tourna vers Angarade. Oui, oui ! Carrément ! Et après les coups de fils aux indics, elles allaient sortit en trombe dans une super bagnole, avec le girophare et tout, et aller chercher ce ... ce Fido ! Mais ses espoirs se ratatinèrent, quand bien même elle resta positive. Elle leva le pouce, toujours souriante. Z'inquiétez pas Lieutenant, tant qu'on peut l'aider, ça me va ! Et c'était sincère.

Cependant, l'ennui ne tarda pas à la gagner. Devoir poser les mêmes questions à des gens que, visiblement, elle ennuyait finit par la mettre sur les nerfs, gronçant des dents et rongeant son frein. Personne n'avait rien vu, personne n'était prêt à se bouger leurs fesses pour aider le pauvre vieux qui devait déguster un thé ou un café en ravalant ses larmes. Polly soupira en raccrochant encore, secouant la tête. Tout en composant l'un des derniers numéros qu'Angarade lui montrait, elle maugréa : Quelqu'un doit bien savoir quelque chose, non ? Peut-être Arceus existait-il. Une voix féminine lui répondit, et à la question devenue familière avez-vous vu un petit bichon blanc frisé près de la route du bord de mer à Amanil ce fut un oui qui la fit sursauter, clignant bêtement des yeux. Dites-moi tout mademoiselle fit-elle soudain, non sans faire un signe à Angarade et en mettant le haut parleur. C'était hier, je crois. Je travaille dans un restaurant en bord de route, vous voyez, je venais ouvrir les cuisines pour préparer et faire le ménage, c'était le milieu de matinée. J'ai vu ce petit animal triste, tout sale. Il gémissait, il avait l'air triste, alors je lui ai donné les restes fit la voix d'un ton d'excuse. Polly avait l'air soudain toute excitée, comme si elle était tombée en avance sur son cadeau d'anniversaire. Nous sommes avec son maître, qui le cherche depuis deux jours. Est-il encore avec vous ? Petit silence stressant. Non, hélas. Je n'ai pas pu le garder, mon patron m'aurait viré si il avait vu un animal traîner dans le bâtiment. Je l'ai vu repartir en direction de la mer. Je pensais qu'il était abandonné ... Polly soupira, les sourcils froncés, puis après avoir remercié la demoiselle, raccrocha, pensive. Son dernier signalement remonte donc à ce moment-là. Est-ce qu'il aurait pu essayer de retourner chez lui, et se perdre ? Ou tomber à la mer ? M'sieur Paturin habite en bord de mer ... Croisant les bras, Polly secoua la tête, l'air figé. Je sais pas si on va pouvoir avancer avec uniquement des coups de fils, le problème c'est que si Fido est parti d'un côté, sans témoins pour le voir ... Et puis, c'était à un instant T. Ces témoignages pourraient ne plus rien valoir ... Petit coup d'oeil en coin. Elle était en train de sous-entendre qu'une petite visite sur le terrain ne serait pas de trop. Mais Angarade avait essayé de lui faire comprendre que c'était trop déployer d'unités. Mais c'est qu'elle voulait l'aider, le petit vieux ! Ce pauvre papy, qui ne sait pas ce qu'il est advenu de son cher bébé. Il a fait tout ce chemin pour qu'on puisse l'aider ... Elle haussa les sourcils, l'air suppliant.

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Dim 25 Fév 2018 - 15:55
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Angarade Dufresne
  
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avec Polly Rivers


Même si tout cela est assez rébarbatif (Angarade ne se le permettait plus depuis le temps, mais elle aurait pu soupirer tout autant que Polly sur le coup), les deux policières sont conscientes que la chasse au indics est une étape plutôt obligatoires. Elle n'auraient pas pu s'aventurer dans la nature avec leur bites et leurs couteaux pour retrouver un fichu chien. Joindre des fourrières était déjà un début, mais aucune d'entre elle ne semblait au courant de la disparition d'un bichon. Piétiner ennuyait Rivers tout autant que la Dufresne qui se garda bien de protester sur les grognements de sa collègue. Elle lui envoyait ses encouragements mentaux, compatissant à sa frustration, qu'elle partageait, mais se garda bien de l'en informer verbalement ou par un sourire car.. Bah, à ses yeux, ce n'est pas hyper professionnel, et puis, eh, ce serait ballot de griller sa couverture de grosse chose costaude qui aimerait juste être un peu molle de temps à autre. Enfin, faisons comme si c'était un secret de polichinelle dont personne ne soupçonne l'existence et revenons à nos moutons.

Après une bonne heure à faire chou blanc, un espoir montra le bout de son nez. Alors qu'elle barrait le nom d'un énième refuge, Angarade leva vivement la tête alors que sa collègue lui faisait signe. De fil en aiguilles, elles en étaient venues à appeler les commerces adjacents au voisinage de Paturin, et une jeune femme avait répondu voir Fido. En écoutant attentivement le témoignage de la jeune femme puis les hypothèses de sa collègue, Angarade devint pensive. Rivers disait vrai. Elle n'avaient qu'un témoignage à se mettre sous la dent pour le moment, et un chien, ça peut changer de crémerie relativement vite. Angarade n'aimait pas être dans le rôle de la grosse rabat-joie, qui passe son temps à se faire rigide pour ne pas déroger aux règles et aux méthodes officielles. Elle sait bien que répondre de cette manière à Polly devait faire l'effet à la plus jeune de se recevoir des seaux d'eau gelée à la tronche, mais... Bon, les opérations moins conventionnelles, elle ne s'y est jamais essayée et, comme tout bonne personne frileuse (et un tant soit peu casse-couille) qui se respecte, elle a peur de l'inconnu.

« Me faites pas ce regard de la pitié, Rivers ! » Fit-elle, en haussant plus le ton qu'elle n'aurait voulu, mal à l'aise devant un tel comportement. Elle s'adoucit un peu sur ses répliques suivantes. « Je comprends bien que c'est saoulant de rester là à brasser de l'air, hein, mais c'est pas à nous d'aller sur le terrain pour... »

L'entrée de la supérieure de tout à l'heure dans la pièce alerta la lieutenant et la fit s'interrompre au milieu de sa phrase pour faire volte-face. La collègue glissa un œil sur ce que faisaient les deux lieutenants, comme elle venait s'informer, et avait l'air un peu préoccupée. Au moins, elle n'avait pas l'air de vouloir les vanner comme tout à l'heure.

« On en est où pour le « bébé » ? »
« Ah, Capitaine Bretecher. Le Lieutenant Rivers a trouvé un témoin qui l'aurait croisé vers un resto sur le littoral, m'enfin,  les fourrières ne savent rien et... »
« Ouais, dites, d'ailleurs, à propos des animaux domestiques perdus... »
« Quoi, y'a un soucis ? »


Leur supérieure avait l'air ennuyée et pinça les lèvres.

« Disons qu'on a eu des soucis avec ce qui se passe actuellement, avec les Pokémon dangereux en liberté. Y'a pas mal d'histoire d'animaux morts ou disparus dans le coin dont vous parlez suite à des descentes de ces Pokémon dans les jardins, les plages ou les grands terrains... »

Assez rapidement, Angarade fit le lien avec les recherches qu'elles avaient mené avec Rivers.

« Vous voulez qu'on aille vérifier le littoral ? »

La milice et donc par extension la police se tapent déjà une assez mauvaise réputation après les discours d'Olga Wallace à leur encontre. Bien sur, tous n'ont pas bu les paroles de la cheffe d'Elixir, mais ce n'est déjà pas facile pour les garants de la sécurité de l'île de re-gagner la confiance des habitants. Angarade devine sans peine les plaintes qui pourraient tomber si les disparitions d'animaux domestiques sont mises sur le dos de la présence insuffisante des miliciens et de la police sur le terrain.

La Capitaine hocha la tête et leur déclara qu'une équipe était déjà sur place, mais que quelques renforts ne seraient pas de trop. Sans attendre, Angarade se leva après avoir demandé l'autorisation de prendre une voiture, puis se tourna vers Polly.

« Très bien. On va y aller. »


La brunette ravala sa fierté en repensant au fait qu'elle avait failli s'avancer et dire des bêtises, ou peut-être passer pour une flemmarde amère. Pourvu qu'elle ne se tape pas une sale réputation auprès de Rivers, mais surement faisait-elle trop grand cas de sa propre importance et du regard de  sa collègue. Mais, après tout, elle est là en formation, il ne faudrait pas qu'elle la dégoutte ou pire, donne une image négative de la Police en Amanil... Chose qui la fait clairement cauchemarder. Elle passa rapidement avec sa collègue informer le vieux Paturin, et lui dit qu'il serait peut-être mieux qu'il rentre chez lui car on ne sait pas combien de temps parcourir le littoral leur prendrait. Puis, elle montra la voiture à emprunter à Rivers, avant de s'installer au volant.

« Bon... j'espère qu'on va pas avoir de mauvaises surprises. » Elle attacha religieusement sa ceinture  puis lança un regard à sa collègue en démarrant. « ...Hem... Z'avez bien fait d’insister pour aller voir sur le terrain. C'est clair qu'il faut qu'on soit vachement présents, même pour ce genre des trucs qui peuvent paraître assez secondaires. Les gens on tendance à se sentir vachement insécurisés après le Régime et tout, et la Police est pas hyper populaire depuis... »

On a tendance à penser que tout s'arrange, mais le taux de criminalité n'a pas franchement baissé après tout le bazar des cataclysmes, et puis, maintenant, il y a cette affaire de Pokémon dangereux qui leur redonne mauvaise presse.

« B-bref. Je radote, faites pas gaffe. »


Sur ce, elle pris la direction de la déviation vers le littoral.


Angarade Dufresne
Angarade Dufresne
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Lun 26 Fév 2018 - 17:47
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Elles avaient enfin un début de piste, mais cette piste menait à un cul-de-sac. Ce témoignage permettait de connaître un bout de l'itinéraire de Fido, mais allez savoir ce qui s'était passé depuis. Polly sous-entendait de façon peu subtile qu'aller sur le terrain aiderait, mais Angarade la remit en place et elle baissa les yeux, certaine déjà que ça se passerait comme ça. Elle était de toute évidence maudite - elle allait rester enchaînée à ces putains de dossiers administratifs, tandis que des gens se fichant comme d'une guigne de ce petit brave papy allaient chercher sûrement négligemment Fido. Bon ok, elle crachait peut-être sur ses collègues, là, mais c'était plus fort qu'elle. Polly en était à hocher la tête : oui, oui, pas de terrain, pas de recherches, quand quelqu'un entra, c'était la personne qui les avait invectivées. Polly se redressa un peu, prenant exemple sur le sursaut de la lieutenante.

La supérieure les informa alors qu'il y avait un souci. Polly haussa les sourcils, les fronça, dans une pantomine qui aurait pu être comique, au vu de son visage où se lisait ses émotions, surprise, méfiance, doute, réflexion difficile. La policière écarquilla alors les yeux : des animaux morts ? Des pokémons dangereux attaquant à vue ? Elle eut un frisson. Elle espérait que Fido n'ait pas subi cela. C'était horrible ! Polly était toute retournée, non pas que la violence soit nouvelle pour elle, elle savait que la vie était dure, mais pour un vieux comme Paturin, Fido était sûrement toute sa vie, et voir le bichon finir en pâtée pour pokémon, c'était un peu ironique et super triste aussi. L'autorisation d'aller sur le terrain remit du plomb dans la cervelle de Polly, qui hocha la tête encore une fois d'un air déterminé. Elles passèrent informer l'avancée à ce bon vieux papy, et Polly lui tapota même l'épaule pour l'assurer qu'elles allaient y mettre tout leur coeur. Le vieux la remercia d'un sourire, et elle partit d'un pas plus déterminé encore.

La voiture donnait l'impression d'être là pour des petites rondes, pas comme dans les films, mais c'était pas grave. Polly remerciait tout ce qui existait de lui permettre de sortir. Elle respira un grand coup, en bouclant sa ceinture. Elle ne s'attendait pas à ce qu'Angarade soit gentille comme ça, et Polly lui fit un sourire. Elle était étonnamment silencieuse depuis tout à l'heure. V'z'inquiétez pas. On va aller voir, et on va faire notre boulot. On va chercher ce petit Fido, peu importe ce qui lui soit arrivé. J'espère aussi qu'on aura pas de mauvaises surprises, mais si c'est le cas, on jouera pas les faux-culs et on annoncera la nouvelle. Et puis on verra pour sécuriser un peu plus les lieux. Si on fait bien notre boulot, les gens pourront qu'être contents dit-elle d'un air sûr d'elle, sans trop savoir de quoi elle parlait. Mais comme le dit le dicton, c'est ceux qui en savent le moins qui en parlent le plus. La voiture démarra, et prit la direction de la plage.

Polly avait remit ses pokémons dans ses pokéballs, et se sentait rassurée de les savoir avec elle. Qui sait quelle sorte de monstres ils allaient peut-être rencontrer ? Après quelques instants de silence, elle reprit la parole, le regard rivé vers l'extérieur, observant les alentours qui glissaient à la fenêtre. Donc il y aurait des attaques de pokémons contre des animaux domestiques. Il y a peu de maisons sur le littoral non ? En tout cas, qu'est-ce qui pourrait pousser des pokémons dangereux à attaquer hors de leur territoire ? La faim ? Une maladie ? Ou alors des intrus plus forts qui leur autaient piqué leur territoire ? Oh regardez, c'est le restaurant de tout à l'heure, qui a donné à manger à Fido. On est sur la bonne voie ! Elles continuèrent jusqu'au littoral et une fois garées, Polly observa la plage et ses environs. Juste le bruit ennuyant de la mer et le bruit des Bekipan dans le ciel. Vous croyez qu'c'est la maison de Paturin, là ? demanda t-elle en désignant une petite maison plus loin. On pourrait aller voir si la barrière est cassée, ou si Fido a creusé un trou. Ou bien si il y a des traces suspectes. Polly pencha la tête, les lèvres pincées. Et si y'a besoin d'une autorisation, ou je sais pas quoi, au pire, j'ai Ombre. Les lois ne concernent que les vivants, non ? Mon petit fantôme pourra toujours aller voir, si besoin est ajouta t-elle en tordant les lois comme elle voulait, ce qui était mal. Mais elle était prête à tout pour aider ce pauvre Paturin. Elle était d'avis que les lois devaient aider les gens et qu'à partir du moment où elles gênaient cette aide, elles pouvaient être utilisées ou modifiées, ou même outrepassées. Polly frissonna dans la brise fraîche et referma le zip de sa veste de police pour se protéger du vent.

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Mar 27 Fév 2018 - 11:16
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Angarade Dufresne
  
Quiproquo.
avec Polly Rivers


Polly lui sorti un discours digne d'un manga shonen pour la rassurer, et Angarade, même si elle n'osa pas trop sourire pour ne pas perdre la face (cette andouille), fut touchée de l'attention. Cette nouvelle policière est une bonne policière.. Du moins, elle a un certain nombre de qualités qu'Angarade apprécie chez un-e collègue. Un peu gênée par son incapacités à s'enthousiasmer autant que sa camarade (et de peur de la vexer, juste un peu), la plus gradée se contenta hocher la tête d'un air plutôt décidé en surveillant religieusement la route et la circulation, et prendre des virages bien carrés (d'une conduite pas vraiment souple ou agréable). Alors qu'elles arrivaient presque à destination, Rivers continua de faire la conversation en s’intéressant. Elle n'est pas native d'Enola, alors il est normal qu'elle ne soit pas au courrant de tout, donc Angarade lui expliqua, de manière concise.

« Ce sont des Pokémon qui se sont trouvés sans dresseur après la guerre. Une part d'entre eux appartenaient à d'anciens membres du Régime et avaient été entraîné à être féroces et agressifs. Il y a eu des magouilles avec des Pokémon non déclarés aussi, des gens qui profitaient de la guerre civile pour profiter du système... Ce qui fait qu'avec tout ce qui s'est passé à la fin de la guerre, pas mal de bestioles dangereuses n'ont pas pu être retrouvées et mises en centre de réhabilitation et redeviennent sauvages. » Elle pinça les lèvres. « Il y a notamment eu une gamine qui... Bon, disons qu'elle a pas eu de chance. M'enfin, z'imaginez le bruit que ça fait encore... Enfin, je me plains pas, c'est vrai qu'c'est horrible et tout... b-bref. » Elle hocha la tête une nouvelle fois, en réponse aux propos de l'autre. « Donc, la faim, ouais, sûrement. Peut-être des soucis de territoire également mais, je suis pas scientifique ou socio-pokémon-machintruc-ologue, je peux pas vous en dire plus sur ce sujet. »

Angarade tourna vivement la tête quand sa collègue lui signala qu'elles passaient près du restaurant où travaillait leur principale témoin. Elle décida de s'arrêter dès que possible dans le coin, comme elles approchaient également de chez Monsieur Paturin. La lieutenant gara la voiture à un endroit où elle ne gênerait pas, puis descendit à la suite de sa collègue déjà partie explorer les lieux, et lui désignait une maison, supposément celle du vieux.

« L'adresse correspond, mais il nous faudrait un mandat pour entrer. Je ne sais pas si on trouvera beaucoup de choses dans la maison, mais faisons quand même le tour de la propriété. » La brune pinça les lèvres aux théories sur le spectre de Rivers... Le pire, c'est qu'elle prenait la suggestion au premier degré. « Je suis pas vraiment au courant des législations en ce qui concerne les spectres. » Argument-a elle avec l'air le plus sérieux du monde. Rabat joie un jour...

Imitant sa collègue, Angarade décrocha une des balles bicolores à sa ceinture et fit apparaître Rex, son tout jeune Medhyena. Celui-ci commença par japper et sautiller à la vue de Polly, et renifla le bas du pantalon de celle-ci.

« Rex ! Au pied ! »


Fit Angarade fermement. Le chien ne vint pas tout de suite à elle mais cessa au moins de faire l'andouille. Vu son attitude et sa jeunesse, Angarade n'était plus très sure que Rex pourrait vraiment les aider... Enfin, ça dépend de ce qu'elles trouveraient. La brune commença à faire le tour de la propriété, en examinant au plus près la barrière. La maison de Paturin était une sorte de petite maison à colombages, recouverte d'une végétation grimpant sur les murs... Il prenait aussi soins de ses rosiers, visiblement, et de sa terrasse visible depuis la barrière, toute dallée à la main. La barrière de bois qui entourait la propriété n'avait pas l'air flambante neuve pour sa part, et plutôt fragile. Angarde fit vite son tour et retomba sur Polly, avec un mouvement de surprise en la voyant re- « popper » dans son champ de vision en sortant de sa concentration.

« Ah. Vous avez trouvé quelque cho-- Où est Rex... Reeeex ?! »

Elle haussa un peu le ton, puis surpris son Medhyena en train de jouer dans son coin avec un objet de forme longue.

« Qu'est-ce que tu fais, andouille.. ? Oh... »

Le petit toutou arriva au pas de course vers les deux Policières pour leur montrer sa trouvaille. Angarade écarquilla les yeux en comprenant de quoi il s'agissait.

« ...Attends.. C'est une laisse, ça ! »

Elle leva les yeux vers sa collègue, surement qu'elles firent le lien en même temps et arrivèrent à la même conclusion.

« Bravo Rex ! »


Elle donna une caresse au louveteau qui jappait tout fier. Mais... S'il l'avait trouvé dans la propriété... ? Angarade pinça les lèvres, et regarda, un peu péteuse, Polly.

« Hem, oh, euh-euh... Il l'a trouvé hors de la barrière... H-hein.. ? »

« Faites qu'on ne nous pose pas plus de questions et que cette bévue passe inaperçue... lalalaa... » pensa la brune, fort piteuse, mais n'ayant pas non plus envie de perdre cette piste. Elle tendit la laisse à Rex pour la lui faire renifler. Avec un peu de chance, peut-être que son instinct les guiderait vers leur objectif... Si cette laisse appartient bien à Fido. Rex renifla la pièce à conviction longuement, joue à avec, puis s'éloigna progressivement en continuant de renifler...

« J'imagine qu'on peut essayer de le suivre.. ? »


Effectivement, elle ne faisait pas trop la maligne avec cette histoire de laisse. Et puis, ce n'est pas garanti que Rex sache ce qu'il fait non plus.

HRP:


Angarade Dufresne
Angarade Dufresne
Milicienne
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Dim 4 Mar 2018 - 21:59
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