Quoi de neuf sur l'île d'Enola ?

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L'Elu auto-proclamé des Monarchistes fait son entrée ! La Compétition, Elixir et le Gouvernement sont en crise et les Anarchistes demandent la démission du Chef du Conseil.
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Un blocus Anarchiste est en cours à Vanawi, sous surveillance des forces de l'ordre.

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Faites découvrir les ruines du Titak !
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Examen scientifique
Invité
La nuit a été courte car depuis quelques jours, je ne pense qu’à mon examen de titularisation qui me permettra d’obtenir un vrai titre de scientifique et surtout d’être rémunéré pour mes recherches et pas seulement pour mon post d’interne au centre. C’est donc avec une impatience et une pression croissantes que j’ai vécu cette dernière semaine avant ma convocation à l’examen, la première session depuis des mois. Elle est tombée il y a seulement 23 jours et je n’ai cessé d’y penser depuis. C’est pourquoi, vous pouvez imaginer sans mal, à la veille de ma soutenance orale, ma nuit a été caractérisée par de l’insomnie et seulement trois heures de sommeil au compteur. Mais l’adrénaline et le stress suffisent à me laisser croire que je suis en pleine forme et je saute dans ma voiture en direction d’Amanil où à lieu l’examen avec une bonne heure d’avance. Je ne suis accompagné que par Cachou, Alaska et Zora qui sont empilés les uns sur les autres sur la banquette arrière. Gala, quant à elle, est restée à la maison pour garder un œil sur l’œuf de Snubbull que j’ai trouvé et sur Tac qui est encore bien incapable de se garder tout seul. Quant à Garnet, elle vit toujours sa vie, dans son champs, heureuse, même si je songe de plus en plus à lui trouver un copain pour lui tenir un peu plus compagnie que les Tiboudets de l’autre côté de la clôture. Un ami qu’elle ne grillera pas de préférence. Peut-être un Zébribon ? J’y pense un peu plus chaque jour mais l’heure n’est pas à songer à un nouveau pokémon mais à se concentrer sur l’évaluation à venir.

Il est 11 heures passées quand j’entre enfin dans la salle, je salue respectueusement le jury avant d’installer mes affaires et de me préparer à exposer mes recherches, un grand moment pour moi. Mes trois compagnons qui comprennent à l’ambiance l’importance de cette rencontre, sont allongés bien sagement au pied de l’estrade, près des évaluateurs. L’une des femmes, n’a pas cessé de quitter du regard la petite Medhyèna que m’a confiée Natsume et j’esquisse un sourire discret, amusé par la scène alors qu’elle lutte entre son professionnalisme et son envie de caresser le chiot. Ses collègues discutent quelques minutes entre eux avant de remarquer que je suis enfin prêt à soutenir. Ils se présentent tour à tour et je reconnais le nom de la femme qui a fixé la Medhyèna, ancienne professeur à la faculté des sciences d’Amanil et scientifique célèbre pour ses essais sur la génétique des populations de certaines espèces de pokémons. L’homme à sa droite aussi m’est familier, du haut de ses 73 ans, il est l’un des pionniers de l’éthologie pokémon et ancien collègue de mon père lors de notre séjour à Amanil. Les deux autres membres du jury sont un médecin-chercheur du centre de la ville et une technicienne responsable d’un laboratoire de recherches. La pressiooooon.

« D’abord, je tiens à vous remercier de me recevoir aujourd’hui. A mon tour donc de me présenter, je suis Noah Evans, interne au centre pokémon de Vanawi et je suis spécialisé dans les pokémons canidés.
- Bien Noah, la parole est à vous alors. Laissez-moi vous rappeler avant de commencer que vous avez environ 20 minutes de présentation et nous en avons 10 après votre oral pour vous poser des questions et éclaircir certains points.
- Très bien, merci beaucoup. »

Un peu nerveux, je me lance. D’un coup de zapette, je fais apparaître la première diapositive et c’est parti.

« Je suis spécialisé dans les espèces canidés qui regroupent de nombreux pokémons, des renards comme les goupix ou les feunnecs, en passant par ceux qui s’apparentent aux chiens familiers tels que les caninos ou les ponchiots jusqu’aux espèces qui trouvent leurs origines dans des cousins plus sauvages, je pense par exemple aux  grahyènas ou encore aux lougarocs. Si ma spécialisation est très large, je me suis récemment penchée très précisément sur l’étude des Rocabots. Un choix d’abord sentimental et pratique, étant moi-même en possession d’un membre de l’espèce mais surtout, une décision justifiée par le manque de connaissances sur cette espèce et les mythes qui l’entourent. »

Je marque une pause, leur laissant quelques secondes pour terminer de prendre leurs notes et pour me laisser le temps de reprendre mon souffle. Avec le début de la présentation, le stress s’évapore petit à petit au fur et à mesure que je parle et je sais qu’une fois que je serai bien lancé, il ne restera plus que le scientifique passionné alors je prends une grande inspiration et je reprends calmement en passant la seconde diapositive.

« Avant de vous présenter mes avancées, il faut que vous sachiez exactement à quelle espèce vous avez à faire. La diapositive juste derrière moi présente les caractéristiques d’un rocabot classique. C’est un pokémon dit chiot qui mesure en moyenne 50 cm de haut pour 9.2 kg. Il est de type roche et de nature très sociable, ayant l’habitude de vivre en meute à l’état sauvage. C’est un pokémon extrêmement endurant et courageux avec les sens très développés et ce malgré sa petite taille. Et enfin, l'évolution du Rocabot est le Lougaroc. »

Aucun ne me coupe, ils se laissent petit à petit absorber par ma présentation et dans le vif du sujet, j’oublie vite l’importance de faire des pauses pour laisser au jury le temps d’assimiler les informations. Passion, quand tu nous tiens…

« Il existe trois formes d’évolution pour le rocabot, la forme diurne dont vous avez un exemple à vos pieds, la forme nocturne et enfin la forme crépusculaire dont la découverte est beaucoup plus récente. Mes dernières recherches en date interviennent à ce niveau. Je me suis demandé, après lecture des hypothèses existantes, quel est le déterminant de la forme d’évolution et à quel niveau s’observe-t-il chez le rocabot évolué ? Chez la majorité des pokémons qui évoluent, le patrimoine génétique reste inchangé lors de l’évolution puisqu’il s’agit du même animal. Je me suis donc simplement demandé si c’était aussi le cas chez les Lougarocs. »

J’affiche les résultats travaillés et résumés puis je poursuis.

« Après une batterie de tests et d’analyses sur des prélèvements issus de forme diurne et nocturne, la grande surprise est de constater que la différence entre les évolutions se trouve au niveau du réarrangement nucléotidique. Habituellement, il n’y a pas de différences entre un pokémon et son évolution puisqu’il s’agit du même individu. Dans le cas des lougarocs, la différence même si elle est minime, se présente sous la forme d’une mutation du gène codant pour l’évolution. Un lougaroc de forme diurne présentera à ce niveau une délétion c’est-à-dire une perte de matériel génétique sur un chromosome. »

Tout en expliquant le plus clairement possible, je montre sur la diapositive la suite de nucléotides et le lieu des mutations respectives selon les formes. Le jury semble très attentif et je suis désormais totalement à l’aise dans mon environnement de recherches et de connaissances.

« Un lougaroc de forme nocturne quant à lui, présentera quelques branches plus loin, une insertion, au contraire d’une délétion, il s’agit ici d’un enchâssement de matériel génétique dans un chromosome. L’hypothèse la plus évidente a alors été de supposer que les lougarocs crépusculaires présenteraient, quant à eux, les deux types de mutations simultanément. Et, effectivement, après la réalisation de tests identiques, cette conjecture s’est avérée exacte. »

Je jette un œil à la pendule, déjà plus de 10 minutes de passées, je suis dans les temps mais il ne faut pas non plus que je traîne.

« Maintenant que l’on sait quoi observer et où, il s’agit de déterminer ce qui est responsable de l’évolution d’une forme diurne plutôt que d’une forme nocturne ou crépusculaire par exemple. Les légendes et les mythes laissent à croire qu’il s’agirait de l’influence des astres. Je pense pour ma part que plusieurs facteurs impactent la forme d’évolution d’un rocabot. Le premier est le comportement de l’animal, en effet, les comportements varient énormément d’une forme à l’autre et je soupçonne le rocabot d’être naturellement plus orienté vers le caractère d'une forme plutôt que d'un autre. Ensuite, il y a les compétences. Le lougaroc diurne est célèbre pour sa vitesse tandis que son cousin nocturne est quant à lui connu pour sa force au combat, un rocabot est donc probablement prédisposé à adopter une forme ou l’autre selon l’entraînement qu’il a reçu. Enfin, et ça ne reste pour le moment que des hypothèses en court d’études, je pense que le dresseur influence énormément son pokémon et que ce dernier prend en compte les volontés de son éleveur. Une enquête est en ce moment même menée sur le territoire de l’île afin de savoir si les possesseurs de lougarocs ont obtenu la forme qu’ils désiraient. Pour ma part et je parle en mon nom, avec du recul, même si je n’avais pas réellement exprimé de préférence, c’est bien la forme diurne qui je pense, me correspond le mieux. »

Un dernier coup d’œil à la montre m’apprend qu’il est l’heure de conclure.

« Je vais conclure cette présentation en vous rappelant qu’à l’heure d’aujourd’hui, il reste encore beaucoup de questions sans réponses sur les différentes formes de lougarocs et que c’est un pokémon difficile à observer à l’état sauvage de par sa nature discrète et la volonté de protéger sa meute. Ainsi, ces découvertes sont très importantes pour la connaissance de l’espèce et il y un intérêt certain à vérifier les hypothèses exposées afin de pouvoir déterminer à l’avance, par exemple, la forme que va prendre un rocabot ou tout simplement, pour les comprendre un peu mieux. »

Je termine sur cette dernière phrase avant de les remercier pour leur attention jusqu’au bout de la présentation. Les dix minutes de questions passent très rapidement, j’essaye de me montrer le plus clair possible et finalement, ils me remercient, m’assurent que la réponse sera dans ma boîte aux lettres d’ici une dizaine de jours et m’invitent à laisser ma place au suivant. Je les remercie à mon tour une nouvelle fois et propose même à la femme blonde de caresser Zora qui paresseusement s’écrase aux pieds de la scientifique, ravie. Puis, nous prenons la direction de la sortie avec le sentiment que ça ne s’est pas trop mal passé.
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Lun 26 Fév 2018 - 17:16
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