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Event no°1 (Part II) - L'Île au Vieux Temple
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Natsume Enodril-Miyano

L'île au Vieux Temple

"Ça craint vraiment"
Je crois que je vais finir par faire une attaque cardiaque. Non mais entre les golems, la chute, puis la gamine qui envoie sa Moufouette à la mort et finit par m'engueuler, sérieux, je... J'en ai sincèrement marre. J'aurais dû rester dans mon coin, tiens, sincèrement, ça m'aurait peut-être davantage arrangé. En grognant, je pousse un soupir exaspéré. En revanche, voir l'autre gamine se mettre à griffer mon Majaspic, ça me fait réagir, et je fais quelques pas pour m'accrocher ; Arceus merci, Hatori est un serpent très, très patient. Plus que moi, en fait, car je ne retiens pas mon regard mauvais, malgré le fait que c'est une ado effrayée et que je devrais être un tout petit plus mature que ça. Mrmrm... Bon, au moins, le type que j'ai vu tout à l'heure sur le bateau a l'air de vouloir aider un peu, et je lui adresse un regard appréciateur ; je lui ai cassé les pieds tout à l'heure, mais en vrai, il est peut-être potable. Oui, pour moi c'est un compliment, vous serez gentils de faire avec pour le moment, hein.

Quelque chose, toutefois, attire mon attention. Je sursaute d'ailleurs en entendant la voix furibonde de mon copain, la reconnaissant sans trop de mal, mais ne saisissant pas tout de suite pourquoi diable il s'énerve. Et en retournant mon regard vers lui, je constate avec surprise qu'il est effectivement en train de... En train de gueuler sur un gamin sorti du lycée ? Mais que diable fait-il, cet idiot ?! Bon sang, je pars deux secondes, et il... Grmbl, ce n'est pas celui qui nous a fait tomber, d'ailleurs ? D'accord, ça m'a profondément soûlé mais tout de même, ça ne sert à rien de... Peu importe. Je crois que je ne peux pas faire de leçons, en fait, même si je me suis temporairement agacé et que je sens le sentiment refluer. Je devrais plutôt me rendre utile, alors je me rapproche de la zone du conflit au même moment où un type plus vieux tente d'apaiser la situation. C'est... C'est vraiment pas la journée, là. Je vous jure, je veux un bain aux sels au retour, voir trois.
Une fois arrivé à côté du groupe, je pose une main se voulant rassurante sur l'épaule de mon copain, tandis que l'autre attrape son poignet. Mon expression se fait plus simple, même si je suis trop crispé pour afficher plus de douceur et de subtilité. Je suis juste fatigué là, alors j'espère que mon ton las le calmera assez.

« Sam, écoute... Viens, ça ne sert à rien. »

Je ne sais pas trop ce que nous allons faire, maintenant, mais vu la manière dont évoluent les choses, il y a des chances pour que nous attendions simplement la suite. Les golems n'ont toujours rien amorcé en notre situation, d'ailleurs, ce qui me rend particulièrement confus. Enfin, tant mieux, vraiment, je ne vais me plaindre que nous ne soyons pas dans un danger mortel.
Toutefois, je ne suis pas sûr que la suite me plaise davantage. Mes pieds tremblent, et un courant d'air glacé me traverse la poitrine alors que je sens une violente nausée me prendre le ventre. Mes tripes se mettent en nœud. La terre tremble, violemment, et mes muscles tendus m'immobilisent. Mes poumons se contractent, mais je résiste comme je le peux à la peur qui me fait si mal, d'un coup. Normalement, je suis capable de ne pas paniquer ; mais là, au vu de l'état de mes nerfs, j'ai beaucoup, beaucoup de mal à ne pas craquer. Mes jambes tremblent un peu malgré moi, d'ailleurs.
La seule chose qui me fait rester à peu près cohérent, c'est la vision à laquelle nous avons droit alors qu'une présence se rapproche de plus en plus, avec des pas lourds et bruyants. Les golems se défont sous nos yeux : leurs grains s'en vont rejoindre les yeux de la créature dont la silhouette imposante et titanesque s'impose à nous. Croire ce que je vois m'est difficile sur le moment ; mais ce n'est guère que le troisième pokémon légendaire que j'aperçois dans ma vie, et franchement, je crois que je ne suis plus à ça près. C'est bel et bien Regirock qui vient de se montrer à nos yeux, au même moment où des sirènes retentissent.

Des bateaux sont en approche. Sur le coup, la surprise m'anesthésie trop pour que je sois heureux de les voir tout de suite : mon regard ne quitte pas le géant de pierre qui s'en va disparaître dans les profondeurs aqueuses. Pendant un moment, je n'arrive pas à parler, pas forcément sous le choc, mais encore un peu sonné par le tremblement de terre. Je ne pense même pas à Alice tout de suite, ou aux autres. Regigigas vient pourtant de la direction qu'ils ont emprunté. Mes pensées s'accélèrent. Tout cela est... Tout cela est bizarre, je veux dire.

« Entre Kyogre et ça, tu crois que... ? »

J'ai marmonné à haute voix, les yeux plissé, pensif. Ma voix dénote un peu de confusion. Je ne me permets pas d'exprimer ma pensée pleinement, toutefois. Je crois que je n'ose pas le faire, car quelque chose me dérange profondément dans tout cela. Je n'aime juste pas la petite voix dans ma tête qui vient me souffler quelques théories en rapport à des vieilles histoires ou des vieux contes que je refuse catégoriquement de croire. Pour  l'instant, et je force mon traître de cerveau à penser à autre chose, il y a plus important. Je presse un peu la main de mon copain, en essayant d'oublier mon estomac noué et mon teint cadavérique.

« On devrait rentrer. »

Je crois que nous avons eu assez d'émotions pour un bon petit moment.



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Event n°1
Natsume Enodril-Miyano
Natsume Enodril-Miyano
Eleveur
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Sam 22 Sep 2018 - 2:06
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Amethyst E. Blyns
L'île au vieux temple





Il en faut peu pour une désorganisation, un revirement total. Pour Amethyst, ces crises font partie de son quotidien, ponctuent une existence autrement plutôt banale. Depuis longtemps on tente de lui inculquer un certain contrôle vis-à-vis ses propres émotions, ou du moins des moyens pour les reconnaître et les freiner de manière adéquate. Si la jeune fille s’y est exercé durant de nombreuses années de suivi par un intervenant social, les instants «critiques» comme celui-ci débordent toujours encore. Elle n’a simplement pas la maturité ou le recul pour gérer la frénésie en elle, particulièrement celle qui prend racine dans la peur. Amy, ici, a en plus la faiblesse de se penser raisonnée, que tous les autres se trouvent dans le tort sauf bien sûr celui qu’elle s’est mis en tête de protéger (même s’il est tout à fait en mesure d’y parvenir par lui-même et même bien mieux sans sa soi-disant protectrice). Elle ne réalise pas que son attitude ne cause que malaise et incompréhension autour d’elle. Puis tant pis ce que le monde peut penser, n’est-ce pas? La violette se dirige déjà d’un pas très décidé vers une destination qui lui est inconnu. Dans son cas particulièrement, ce n’est pas le lieu d’arrivée qui importe mais plutôt le cheminement qu’elle parviendra peut-être à faire en compagnie de son ami d’infortunes, ici Patrick.

Sitôt ils se sont un peu éloignés du reste du gros de la foule que les yeux de l’adolescente s’emplissent de larmes. Tout ce qu’elle retient depuis leur arrivée sur cette plage ressurgit et elle lève un regard désemparé vers les environs. Elle n’est pas si certaine de vouloir se jeter dans cette aventure désormais. Cette île la terrorise tout autant qu’au départ et soudain ses pieds s’immobilisent dans le sable. Ses bras se mettent à trembler mais jamais elle n’oserait l’avouer à son aîné. Néanmoins, poursuivre ne serait pas plus indiqué pour elle alors que faire? Amethyst se retourne en direction des voix sur les sables chauds de l’île où «les adultes» discutent encore, probablement de leur cas ou du moins le croit-elle. Elle repère dans la foule sa cousine et son ami syrien. Le jeune homme a posé une main rassurante sur son épaule et lui sourit, même si ses yeux trahissent sa crainte. Amy se mord la lèvre, animée d’une émotion qui a remplacé la colère depuis un moment déjà : le doute. Elle n’aime pas ce sentiment. Elle le combat.

«C’était tellement des gros «je-sais-tout» sérieux. Tu as vu comment le Majaspic a arrêté ma Moufouette? Il aurait pu lui faire hyper mal. Je me demande quand même ce qu’ils veulent ces monstres de sable.»

Le plus près d’eux les regarde avec une certaine curiosité avant de se détourner et de s’immobiliser dans sa patrouille des plages pour se diriger vers le temple et soudain se défaire comme un mauvais souvenir. Amethyst va pour questionner son partenaire de fuite quand elle remarque Regirock au sommet de l’île, les observant de sa supériorité. La jeune fille recule aussitôt et trébuche, se retrouvant assise dans le sable. Il n’en faut pas longtemps pour qu’elle se redresse et ne prenne Princesse Daisy dans ses bras, sursautant au bruit des secours qui arrivent. Son cœur bat frénétiquement.

«Oh merde… Les secours sont arrivés, j’crois qu’on ferait mieux de rentrer. Je t-te retrouve à Nuva Eja un de ces quatre d’accord?»

Amethyst prend ses jambes à son cou et se dirige aussitôt en direction de l’endroit où Kendra et Silas l’attendent. Elle pousse l’eno-syrien avant de se jeter au cou de sa cousine qu’elle refuse ensuite de lâcher dans son attitude dépendante voire même possessive. Le jeune homme les accompagnant se montre silencieux alors qu’ils attendent de quitter l’île, respectant la bulle des deux cousines. Pour sa part, Amethyst espère que ce calvaire se terminera bientôt.

(c)Golden
Event no°1Bon Amy est en grosse panique et pense que le Majaspic de Nat va tuer Daisy. Elle incendie un peu tout le monde et propose à Patrick de s'en aller avec elle je ne sais où.


Amethyst E. Blyns
Amethyst E. Blyns
Compétitrice
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Dim 7 Oct 2018 - 21:30
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Easton Brady





Event n°1 - La Dérive
(Part II) - L'Île au Vieux Temple
Easton Brady



Moi qui essayais de calmer cette gamine, irresponsable ou complétement sous le choc je ne sais pas, je me fais jeter et crier dessus comme les autres adultes présents. Aïe aïe aïe, ma patience est mise à rude épreuve aujourd'hui mais je ne suis pas assez con pour vouloir que les choses s'enveniment encore plus alors je laisse couler bien que me faire crier dessus par une ado ne m'enchante pas.  

Enfin, j'allais mettre cette attitude sur l’événement mais il semblerait que je suis juste tombé sur une gamine qui se croit plus intelligente et en mesure de gérer la crise que les adultes. Et malheureusement, on dirait que les enfants à problème se sont tous réunis au même endroit et ont décidé de jouer les rebelles parce qu'une autre crise a exploser juste derrière, je n'ai pas suivi que quoi il s'agissait mais ça se finit encore une fois en cris et en insultes.

Pourquoi est-ce que c'est impossible d'avoir le silence pendant plus de cinq minutes?! Tout le monde est en train de perdre son sang froid et vu à quel point ça crie tout autour de moi, je vais finir par en faire de même. Si seulement tout le monde pouvait se calmer et comprendre qu'il y a sans doute mieux à faire que de crier... Mais j'en demande peut-être trop.

Après tout, plutôt que de leur en tenir rigueur je ferai mieux de me mettre à leur place. Je ne sais pas comment j'aurai réagi mais j'ai ma petite idée et ça n'aurait pas été beau à voir. Peut-être qu'ils ont raison finalement et que nous les adultes, on n'aurait pas dû essayer de tout gérer par nous même et comprendre que les plus jeunes ont aussi leurs mots à dire.

Quand bien même, les deux adolescents finissent par s’éclipser rendant cette zone bien plus calme. On est toujours coincé ici et pourtant j'ai l'impression que le pire vient de passer. J'en profite pour m'assoir un peu et souffler un grand coup avec Stanley à mes côtés.

Bon, rien n'a vraiment avancé. Moi qui était contre l'idée de partir explorer, bah j'espère qu'ils vont vite trouver de quoi nous faire rentrer parce que le temps devient vraiment long.

Sans prévenir, un tremblement vient nous secouer sur la plage et sans doute partout sur cette île, les golems partent en direction du cœur de l'île et un énorme Titan apparait. Oh bordel, pas moyen que celui-ci soit amical, vue sa taille on est très mal s'il décide de nous attaquer. Je réalise doucement que ce Titan vient du temple que les rangers, dont Emily, étaient partis explorer. Je me met à angoisser en imaginant le pire, et au même moment les secours arrivent enfin. Faites qu'ils ne leurs soient rien arrivés. J'ai envie de courir à leur recherche, à sa recherche surtout mais au fond de moi je sens que je peux lui faire confiance. Je rappelle Stanley et me dirige vers le bord de l'eau prêt à être accueilli par les secours tout en me retournant vers le temple, remarquant le Titan qui s'efface peu à peu dans l'eau.
Easton Brady
Easton Brady
Milicien
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Mer 10 Oct 2018 - 23:30
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Samaël Enodril-Miyano

&&&



Event n°1
La Dérive
"Partie II"

/!\ Je m'excuse pour le comportement de Sam, il est assez chiant et injuste avec Patrick /!\

« Mais... Mais de quoi j'me mêle ! Et-Et puis je m'en fiche, moi, de ta mère ! Personne parle sur ce ton-là à mon copain espèce de... de... ! Uuuurgh ! »

Je suis sur le point d'exploser. De lui faire ravaler ses paroles. Quand bien même il s'est excusé, ce n'est pas une raison pour qu'il maltraite ainsi Natsume ! Je sais comme il y tient, en plus, à son manteau, alors je peux comprendre qu'il s'emporte quand on l'abîme ! De plus, qui laisse de tels Pokémon à des dresseurs comme lui ? Je sais que j'ai été à sa place et même à un jeune âge mais... Mais euh c'est pas pareil ! Il se croit tout permis parce qu'il a été vaguement désolé ? On dirait que ça lui pose plus de problème, à présent, d'élever le ton. Et je comprends pas pourquoi il me parle de sa mère. J'en sais rien, moi, de qui est sa daronne et je m'en fiche complètement. Je ne supporte pas le ton qu'il ose employer à notre encontre et ça n'a rien à voir avec l'âge, j'ignore même s'il est plus jeune ou plus vieux, ce bougre ! Mais bon, je me retiens d'en faire davantage et de lui sauter dessus parce que Natsume n'apprécierait sûrement pas et qu'en plus, son pote à côté semble plus raisonnable. Et puis il part avec l'autre gamine qui a cru pouvoir me faire la morale, pft ! Ils forment la pair, au moins. Je voulais pas me mettre en colère mais je n'ai pas pu m'en empêcher. La soudaine présence de mon copain à mes côtés m'aide toutefois à oublier cette histoire aussitôt qu'il m'invite à cesser toute agitation. Au fond, il a raison. Cela ne sert à rien de s'emporter les uns contre les autres, en soit, et je le sais. Il n'y a que l'autre type qui accompagnait le premier qui se permet quand même de l'excuser auprès de moi car il semble également gêné de son comportement. Comme il n'a pas l'air méchant et que je le sens le plus raisonné de nous tous, j'arrive à me calmer un peu en l'écoutant, surpris de sa gentillesse.

« Oh euuh... C'est-C'est gentil à vous, nous y penserons. »

Je le laisse s'en aller rejoindre son compère, restant avec l'éleveur. Je m'en veux un peu qu'il m'ait vu comme ça (car j'imagine que ça ne devait pas être plaisant pour lui), mais je crois que nous sommes tous un peu à bout après ce qui nous est arrivé. Et ce n'est toujours pas fini, d'ailleurs. Les golems nous entoure encore et se déplacent de leur démarche lourde et pataude, allant jusqu'à faire trembler le sable à nos pieds. Néanmoins, comme nous le constatons progressivement, ce n'est pas comme s'ils paraissaient hostiles. En fait, ils se contentent de surveiller les côtes, je crois, pour une raison que j'ignore. Je croyais qu'ils allaient nous laisser tranquille pour un temps encore, mais... Je n'avais pas calculé que de nouvelles secousses, plus fortes cette fois, allaient retentir juste après. Sur le coup, je ne comprends pas pourquoi Natsu se met soudainement à trembler des jambes, puis du corps entier. Sa respiration devenue sifflante me rappelle alors son asthme et sa peur des tremblements de terre qui est encore présente malgré des améliorations. Aussitôt, je l'entoure de mes bras pour éviter qu'il ne tombe à terre. Mon cœur tambourine, mais je ne peux pas m'empêcher de lever les yeux sur ce qui apparaît au loin et ce qui a déclenché, par la même occasion, ces tremblements plus brutaux et soudains. Je reste toutefois bouche bée en reconnaissant Regirock, le second Pokémon légendaire que nous avons la chance (ou pas) de croiser aujourd'hui. J'ai cessé dès lors de tenter de comprendre pourquoi Kyogre nous a amené ici. Je ne sais pas s'il y avait vraiment une raison à ses agissements, de toute façon, mais ma poitrine rate un battement tandis que le géant de pierre se rapproche de nous. La peur me saute à la gorge d'un seul coup à l'idée de ce qu'il pourrait nous faire avec sa puissance que je devine colossale. Un autre sentiment m'anime cependant quand je pense à mon copain et à mon désir puissant de le protéger si quelque chose devait arriver.

Mais nous ne sommes pas en danger. Je commence à le sentir quand les golems se désintègrent pour rejoindre le Pokémon mythique à l'emplacement des orbes qu'il possède au niveau de sa tête. Si je ne saisis rien à ce qu'il se passe, être simple spectateur me convient tout à fait. Je nous recule, mon petit-ami et à moi, pour laisser Regirock passer à quelques mètres de nous du haut de sa grande taille. L'aura imposante qui l'entoure me fait perdre mon souffle un très court instant car j'en oublie de respirer. Je fais seulement mine de suivre son parcours pour voir où il se dirige, mais c'est tout simplement dans la mer qu'il va trouver refuge. Progressivement, le Pokémon gigantesque plonge dans les eaux profondes et salées pour disparaître totalement dedans. Heureusement, il est assez éloigné pour ne pas créer de vagues autour de lui, mais sa silhouette s'effondre dans l'océan plus rapidement que ce que je pensais. Bientôt, il n'est plus là. Apparaissent à sa place, au loin, des bateaux qui nous font des signes. J'entends les mots du cadet mais n'y réponds que par un bref hochement de tête. Incertain, la main de Natsume dans la sienne, je finis quand même par rejoindre les secours qui ont accostés et propose de tirer un feu rouge dans le ciel pour que tout le monde voit bien la fumée et comprenne que nous avons été sauvés. Je commence à être un peu fatigué, moi aussi. J'imagine qu'on aura pas eu la croisière de rêve que j'imaginais, après tout. Je voulais juste... Que tout le monde s'amuse et qu'on passe un bon moment le temps d'un voyage en pleine mer. Les initiatives de la Compétition se sont noyées une fois de plus, à l'image de Regirock perdu désormais dans les profondeurs maritimes. Peut-être est-il retourné à l'endroit d'où il venait jadis. Peut-être que nous l'avons secouru en foulant ces terres, d'une manière ou d'une autre, et que c'était l'intention de Kyogre depuis le début. Alors en ce moment, moi aussi, je comprends un peu Regirock.
Moi aussi, j'ai envie de rentrer à la maison.
Samaël Enodril-Miyano
Samaël Enodril-Miyano
Elite
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Ven 19 Oct 2018 - 22:18
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Patrick Olson
Quand tu comprends que t'as été trop loinWelcome to the limit (Limit)
Take it baby one step more
The power game's still playing so
You better win it
( Push it to the limit → Scarface BO )
Le sourire d’Hank s’étira de quelques centimètres. Au moins, la bombe était désamorcée. Ce n’était pas le moment de se mettre des membres de la Milice à dos, enfin, ce n’était pas le moment de se mettre des gens à dos tout court. La situation était déjà assez désespérante comme ça, sans qu’on aille besoin de rajouter des tensions ici et là. Le tout, maintenant, c’était de faire entendre raison à Patrick. Même si le Barman comprenait que le contexte actuel pouvait emmener son protéger à… à péter un plomb, Hank devait bien admettre que, sur ce coup là, il ne pouvait pas tellement le défendre ou lui donner raison. Personne n’avait raison dans cette histoire, en vérité. Patrick avait manqué de recul, et pas qu’un peu. Son comportement aurait pu les mettre en danger, tous. La question était de savoir si le jeune-homme était prêt à entendre cette vérité. Et au vu de son comportement, Hank en doutait.

Au-delà de l’agacement, c’était l’inquiétude qui primait. Depuis qu’il connaissait Patrick, Hank avait noté une nette amélioration dans le comportement du jeune homme. Il avait eu l’impression que l’adolescent était plus enclin à gérer seul ses émotions, qu’il était capable d’accepter ses erreurs et de les corriger. Il avait cru voir Patrick plus apaisé, plus mature et autonome sentimentalement parlant. Mais de toute évidence le chemin à parcourir était encore long, et les progrès fragiles et pas encore acquis. Ça l’angoissait car il savait au combien ce manque de contrôle faisait obstacle à l’évolution du dresseur. Tant que Patrick ne serait pas capable de se contrôler seul, il continuerait à se détruire à petit feu, à collectionner les relations toxiques et les attitudes autodestructrices. Hank avait pensé pouvoir aider à lui seul son ami… Mais peut-être qu’il avait vu trop grand. Patrick n’avait pas besoin que de lui. Il lui fallait tout un entourage, et pas n’importe lequel. Mais où trouver des gens pour le tirer vers le haut ? Où trouver des personnes capables de le supporter et de le corriger sans franchir la ligne rouge ? C’était tellement… Délicat de le gérer par moment qu’il avait peur que son ami ne soit pas en mesure de trouver des gens bénéfiques à son évolution.

Le regard du barman s’attarda un moment sur la silhouette de l’adolescent. Il allait bien falloir lui parler à un moment ou un autre. D’habitude, Hank lui laissait le temps, quelques heures, quelques jours pour cogiter. Mais là, au vu du contexte, il devenait urgent de le ramener à un état d’esprit pluuuuuuuuus serein diront-nous. Il salua poliment, d’un signe de la tête, le Milicien et enjamba les quelques mètres qui le séparait du turbulent adolescent.

--

De son côté, Patrick grognait. Poings serrés, démarche tendue, le jeune-homme était encore en proie à la colère. Il avait été trop loin, nul doute là-dessus. Même lui le comprenait. Mais il n’était pas encore prêt à accepter d’en assumer toute la responsabilité. Intérieurement le brun se confortait dans l’idée que si « ce bouffon avait été plus mature que lui, il n’aurait pas eu besoin d’en venir aux cris ». Hank n’avait pas tort, dans le fond, Patrick n’était pas prêt d’assumer l’entièreté de sa connerie. Il lui fallait encore un bouclier, un besoin de légitimé ses excès. Il avait pensé avoir dépassé ce stade mais de toute évidence ce n’était le cas. Au final, rien n’avait vraiment changé depuis sa rencontre avec Hank. Il était toujours le même petit con qu’avant… Et ça le mettait hors de lui. Immature, Patrick détourna sa colère sur le Milicien. Ouais, c’était définitivement de sa faute ! Il en avait pourtant fait des progrès, c’était un fait. L’autre imbécile avait juste tout foutu en l’air. C’était comme ça, il n’y avait pas d’autre version de l’histoire possible. Ce n’était pas entièrement de sa faute. Ce n’était pas lui le problème, pas complètement du moins.

A force de répéter en boucle cette pensée, le brun sentit petit à petit ses épaules s’affaisser, son corps se décrisper. Oui, c’était facile et rassurant de ne pas assumer l’entière responsabilité de ses actes. C’était réconfortant de se convaincre que « c’était pas moi, mais les autres ». Objectivement parlant, c’était contreproductif. Mais là, tout de suite, Patrick n’en était plus à parler d’objectivité. Il devait juste se calmer, et rejeter la faute sur un type qui n’était en rien responsable de sa bêtise y aidait grandement.

Son regard dériva alors sur la tête violacée d’Amy. Il lui devait une fière chandelle. Sur ce coup là, elle lui avait évité le pire. Sans doute n’en avait-elle pas conscience mais son intervention l’avait empêché d’en venir au mot de trop. Il lui était reconnaissant de l’avoir soutenu dans cet accrochage, de lui avoir fourni une excuse parfaite pour s’éloigner de l’épicentre du conflit. Sans elle, sans doute que les choses auraient été beaucoup trop loin.

- « Laisse tomber Ame, c’est toujours pareil avec eux de toute façon. C’est le genre de personne qui ne se prennent pas pour de la merde. Sous prétexte que la société les reconnaît comme des « adultes » ils te prennent de haut. Parce que c’est bien connu, quand t’as moins de 25 ans t’es pas encore totalement fini, t’es encore au stade bébé qu’à besoin de sa sieste à quatre heure et de faire son rot après manger. Heureusement, tout le monde n’est pas comme ça. »

Mauvaise foi/20.
Dans un sens, cracher sur le Milicien aidait grandement à adoucir son égo. C’était bas et pas très glorieux comme méthode mais ça avait le mérite de le mettre dans de meilleures dispositions. Sans doute réfléchirait-il à deux fois, plus tard. Mais pour le moment son résonnement manichéen lui allait parfaitement.

- « Et, en fait, merci. C’était sympa de… D’intervenir. »

Il n’eut pas le temps d’en dire plus. Les Golems s’effacèrent peu à peu, sans raisons. Patrick regarda la disparition de ces géants de sable avec une certaine méfiance. Ça, ça ne sentait pas bon… Il ne lui fallut, d’ailleurs, pas longtemps pour comprendre d’où lui venait ce mauvais pressentiment. S’il ne tomba pas à terre, comme sa camarade sous l’effet de la surprise, il fut cependant incapable de bouger. C’était…. C’était… Un… Non. Impossible. Bouchée bée, le brun observa cette créature qu’il n’avait fréquenté qu’au travers des livres d’histoires. Qu’est-ce que c’était que ce plan ? Kyogre, des Golems, maintenant Regirock ? Ça ne sentait pas un peu le caca cette histoire ? Heureusement pour lui, les secours se firent en entendre. Presque immédiatement, Amethyst se détourna de lui pour rejoindre ses proches.

- « O-ouais… Soit prudente. »

Lui aussi devrait penser à rentrer. Il fallait retrouver Hank… Même s’il n’y tenait pas vraiment mais bon. Le fait d’être seul avait quelque chose d’assez angoissant pour qu’il puisse être en mesure de mettre de côté sa fierté mal placée. D’ailleurs, il ne lui fallut pas longtemps pour retrouver son ami.

- « Pat, ça va ? C’est fou ce qu’il se passe sur cette foutue île ! Viens, on devrait s’approcher du rivage, faut rentrer. »

Sans un mot, l’adolescent obtempéra. Patrick ne tenait pas spécialement à rester sur l’île. Même, plus il en serait loin, mieux ce serait. Alors qu’il rejoignait les secours, Hank décida d’aborder le sujet qui fâche.

- « A propos de tout à l’heure, Pat… »
- « Tu tiens vraiment à ce qu’on en parle maintenant ? »
- « Parce que tu serais prêt à en parler après, peut-être ? »
- « Pas faux… »

Le brun grogna en fixant ses pompes. Il s’en doutait, Hank n’allait pas passer l’éponge sur l’épisode avec le milicien. Y repenser le foutait en rogne. Décidément, Patrick ne voulait pas entendre la vérité qu’allait lui donner Hank.

- « Je ne suis pas le seul fautif, ok ? »
- « C’est pas ce que j’ai dit, Patrick. Il n’y a pas de bons ou de méchants dans cette histoire. Vous avez tous déconné. Toi, autant que lui. Je ne te demande pas de tout assumer et de te flageller, mais juste d’assumer ta part de responsabilité. »
- « Ah ouais, et il va l’assumer la sienne, peut-être ? »
- « Pat… C’est pas la question. Arrête de détourner le sujet, c’est ridicule. »
- « Mais ! »
- « Mais rien ! Merde, Patrick ! Tu veux que ta mère arrête de te traiter comme un gamin, tu veux que les gens te reconnaissent à ta juste valeur mais à côté de ça tu te comportes comme le dernier des cons. Je te connais, Pat. Tu es quelqu’un de bien, tu as plein de capacité, t’es capable du meilleur. Mais t’es aussi capable du pire. Je ne dis pas que c’est facile, je ne dis pas qu’il faut sous-estimer tes souffrances mais tu dois comprendre que l’effort, c’est pas le monde qui doit le faire, mais toi. Ce qu’il s’est passé tout à l’heure n’est pas si grave que ça. C’est un accrochage, ça arrive. Là où ça me pose problème c’est que tu ne sais pas t’arrêter ou te contrôler. Si cette petite n’était pas intervenue, j’ose à peine imaginer ce que tu aurais dit. Et je te connais assez pour savoir que tu l’aurais regretté ensuite. Ce que je veux te dire, Pat, c’est qu’en agissant comme ça tu te fais du mal. Du mal à toi, mais aussi à ton entourage. Je ne dis pas que c’est simple. Je sais que c’est dur, j’ai fait ces mêmes erreurs dans ma jeunesse et je m’en mords encore les doigts aujourd’hui. Je voudrais t’éviter ça. Tu vois la violence comme un moyen de défense mais crois-moi, c’est pas une solution qui fonctionne sur le long terme. »
- « Alors quoi ? J’aurai dû fermer ma gueule ? »
- « Non. Juste désamorcer le truc en expliquant que t’es encore une fois désolé mais que tu ne tiens pas à hurler sur qui que ce soit, que c’est pas le moment. »
- « Ouais, je me couche quoi. »
- « Tu sais, je pense qu’il faut plus de courage et de confiance en soi pour savoir s’arrêter qu’employer la violence. »
- « Mouais… N’empêche que c’était un sale con ce type. »
- « Tu ne le connais pas, dans cette situation on est tous à bout. Faut pas juger sur une première impression. »
- « Si tu le dit. »
- « Pat… »
- « J’ai compris, j’ai merdé. T’es content ? »
- « … On va dire que c’est un début. »
- « Merde. Tu fais chier par moment, Hank. Ecoute, je suis désolé. Si je t'ai déçu je suis désolé. J'en ai rien à foutre de ce type, je ne le connaît pas, je le reverrait sans doute jamais donc osef. Je... Je suis allé trop loin, ok. Mais me demande de faire preuve de maturité alors que ce mec est clairement allé trop loin aussi. Tu l'as dit toi-même, je ne suis pas le seul fautif. J'en ai rien à battre de ce type. Mais j'en ai quelque chose à battre de toi. Je ne veux pas qu'on soit fâché parce que... Parce que je me suis prit la tête avec quelqu'un. Je suis aller trop loin, j'ai merdé, d'accord. Mais, à mon sens, j'ai pas d'excuse à donner à ce type. A toi en revanche peut-être. J'aurais pas dû te crier dessus.»
- « Je ne suis pas fâché, Pat. Je suis inquiet pour toi. Cette façon que tu as de réagir comme une bombe à retardement ça va te poser des problèmes, des gros problèmes. Je veux juste que tu sois bien dans tes bottes. Apprend à t'écouter, à ne pas aller trop loin. Encore une fois t'es capable du meilleur, alors arrête de nous montrer le pire tout les quatre matins. »
- « Hm... Je vais essayer. Pardon. »
- « C'est rien mon grand. Aller, ramène toi, on rentre. »

Bouyou !:

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Patrick Olson
Patrick Olson
Compétiteur
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Sam 20 Oct 2018 - 14:24
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