Quoi de neuf sur l'île d'Enola ?

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Printemps 2025

~22 - 28° / Températures en hausse et grand soleil !

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Intrigue n°3 : « Ferveur »
L'Elu auto-proclamé des Monarchistes fait son entrée ! La Compétition, Elixir et le Gouvernement sont en crise et les Anarchistes demandent la démission du Chef du Conseil.
Mini event n°1 : Panique à Vanawi !
Un blocus Anarchiste est en cours à Vanawi, sous surveillance des forces de l'ordre.

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SOS Boloss bonjour ! [PV Faust]
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Patrick Olson
Caca boudinPatoche & Faust
SOS Boloss bonjour ! [PV Faust] Tumblr_nvcp1gn23V1tsjzgfo1_500

••• Il serait plus que légitime de se demander pourquoi et comment Patrick Olson s’était retrouvé-là, coincé au milieu des cartons, dans une pièce obscure dont il ne connaissait rien. Il serait aussi légitime, tant qu’on y était, de se demander s’il n’avait pas été un gros groooos connard dans une autre vie, pour se retrouver continuellement dans des merdes sans nom. Parce que oui, là, tout de suite, Patrcik était profondément blasé.

Pourtant, la journée avait bien commencée. Le brun s’était rendu dans la tour de la Compétition avec la ferme intention d’avoir une conversation avec sa mère. Il y avait beaucoup réfléchi ces derniers temps et était arrivé à la conclusion qu’il avait besoin de lui faire part de ses sentiments, de ce qu’il ressentait vis-à-vis d’elle, de son absence. Il n’avait jamais réellement mis de mot sur ça, par fierté, par peur de sa réaction et finalement c’était peut-être ça qui leur manquait pour recoller les morceaux, un vrai dialogue. Alors, ce dialogue, il allait le créer, là, aujourd’hui, que ça lui plaise ou non. Idefix sur ses talons, il avait pénétré dans le hall pour gagner ensuite l’ascenseur et le bureau de sa mère. Sauf que voilà, la confiance de Patrick c’est un peu comme une résolution du nouvel an : On se motivé trente seconde avant de se dégonfler lâchement face à l’ampleur de la tâche. Et c’est à peu de chose près ce qu’il s’était passé.

Face à la porte du bureau de sa mère, Patrick avait commencé à faire les cent pas à en usé la moquette. Oui il voulait lui parler… Mais pour lui dire quoi ? Et surtout comment ? Par où commencer ? Est-ce qu’elle accepterait seulement de lui parler ? Autant de doutes qui, rapidement, firent prendre la direction opposée à l’adolescent. Il tourna des talons rapidement pour finalement trouver refuge contre un mur plusieurs couloirs plus loin, Idefix à ses pieds.

- « Aaaarf, je suis trop con… » Idefix lui répondit par un « Wouf » heureux ce à quoi Patrick répondit par un grognement mécontent. « Oui, bon, ça va, en rajoute pas toi. »

C’était foutrement emmerdant si il s’y mettait aussi, lui. Tout à ses lamentations, Patrick ne fit plus trop attention à ce qui faisait son compagnon et, Idefix, très jeune, avait un mal fou à apprécier les temps de calme. Le jeune Pokémon chiot avait besoin de bouger et d’être actif. Il ne pouvait pas rester assis sans rien faire, sans quoi on partait très rapidement dans une zone dangereuse où la folie laissait place au reste. Et bon, parce que deux minutes c’est long pour Idefix, la folie il alla la croquer à pleine dent. Au début, il se mit à courir après sa queue puis rapidement son attention fut captivée par une mouche. Une mouche bigrement rapide qui avait eu le malheur de passer devant ses yeux. Cette mouche, rentra dans une pièce à demie ouverte et Idefix s’empressa de la suivre à coup d’aboiement. Et puis soudain il y eu un bruit de fin du monde et enfin Patrick se réveilla.

Le jeune-homme se leva d’un bond et se précipita dans la pièce avant de s’arrêter peu après la porte.

- « Idefix ? Mais qu’est-ce que…. Oh merde. »

La pièce, était visiblement un bureau en cours d’aménagement. Remplie de carton maintenant éparpillé sur le sol, Idefix y avait foutu un sacré bordel. Patrick ouvrit la bouche pour lui sommer d’arrêter quand la porte claque derrière lui. Un soupire plus tard, l’adolescent pesta contre le noir ambiant et partit ouvrir la porte sauf que…

- « ….. Ah non. Ah non non non non non. »

Un essai, deux essais, trois, quinze… Ils étaient coincés.

- « …. Ah non, non… ALLO ? Y A QUELQU’UN ?! JE SUIS COINCE AVEC MON CHIEN ! Y A QUELQU’UUUUN ? »

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Patrick Olson
Patrick Olson
Compétiteur
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Mar 17 Juil 2018 - 17:31
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Faust M. Donovan
>>> SOS Boloss, bonjour !


ft. Patrick Olson

Bon, honnêtement, j'aime pas l'été sur l'île. J'y suis depuis que j'ai cinq ans, et le Japon c'était pas mieux du peu de souvenirs que j'en ai, mais j'ai l'impression que cet été-là veut tout bonnement ma mort, ou alors j'en fais juste des caisses, c'est possible aussi. Et j'vais vous confier un truc : quand j'ai mis au point le costume de Méphisto avec mon premier chèque, j'ai vraiment, vraiment zappé que les trois quarts de mes matchs se dérouleraient en été, et que ce truc était tout de même absolument pas fait pour les fortes chaleurs. J'veux dire, du noir, du noir, et encore du noir. Le pantalon large, le dessus de veste, les gants, le masque sur les yeux, le gilet à manches... Non, vraiment, faut pas être un génie pour se rendre compte que c'était un coup à finir cuit à l'aube même. Mais bon, ça va faire une bonne dizaine d'années voir plus, alors peut-être qu'il faudrait que je passe un petit coup de neuf à mon costume, tiens... Juste que faudra que j'envoie ça au service marketing car ils vont me faire un cinéma si je ne les préviens pas, et... Et bah en ce moment, j'ai du pain sur la planche, en fait.
Entre le fait qu'un maitre sur deux est présentement en repos forcé pour cause de maladie, et que l'autre est... Est ce qu'il est, disons, oui je porte pas trop Zingaro dans mon cœur, c'est un peu un branlos. M'enfin. J'vais pas parler de mon dégoût pour les élites qui se font mousser en permanence, j'ai pas envie d'être grognon. Je voulais dire à la base que au vu de la situation, et du fait que l'été est typiquement le moment où il y a le plus d'accidents avec la période de Noël (quoique je préfère les touristes naïfs aux dépressifs de l'hiver), bah, j'ai du taff. Et même si les allers-retours ne sont pas ma tâche normalement, bah, j'ai pas encore besoin qu'on me torche les fesses ou qu'on fasse tout à ma place parce que j'ai un « poste à responsabilité » (dont certains se vantent bien, sans faire grand chose d'intelligent ou qui ne servent pas uniquement leur ego, tiens). Du coup, voilà que je m'étais mis à me balader avec des rapports à la main, que je voulais faire passer à un autre service pour des histoires diverses et variées.

En fait, là, je râle sur la chaleur, mais, bah... Bon, la tour est climatisée, quoi, comme n'importe truc de gros bourges de service. C'est surtout que je réfléchissais à changer ma garde-robe, que ça a dérapé et que ça doit souler profondément tout le monde, en fait, héhé, héhé. Arhem. Bref. Tout ça pour dire, en fait que je me balade dans un des étages supérieurs du service pour faire passer les histoires urgentes. J'ai pas envie d'aller voir Swan directement, donc je passe par des méthodes moins directes. Déjà car c'est pas dieu, elle est comme n'importe quel élite un rouage quelconque et remplaçable d'une entreprise à capital, comme Wallace de l'autre côté de la rivière. Ensuite, car honnêtement, j'aime pas faire la petite convo de 'oui bonjour vous allez bien vous aussi bien bonen journée' ; c'est jamais honnête, et, bah, j'ai pas envie, c'est tout. Puis bon, j'aime bien les secrétaires du coin, iels sont rigolos et ma présence leur donne un moyen de farnienter sans qu'on puisse le leur reprocher (bah oui, les petits caporals n+1, ça aboie moins devant des supérieurs hiérarchiques, alors autant exploiter un système que je n'aime pas à mon avantage). C'est donc d'une humeur assez quelconque, m'avançant sans grande pression, que je progresser dans les couloirs. Et oui, tout ça pour ça, je sais, merci.

Un son, ou plutôt des sons, brusques et répétés, attirèrent mon attention. Curieux, je fronce les sourcils, assez perplexe également. Oulah, c'est quoi ça... ? Je cligne des yeux, et fait quelques pas vers ce que je crois être la source, sans vraiment faire attention Puis, petit à petit, je me rends compte que j'entends une voix, voix qui se trouve être derrière un mur. Si je ne capte pas tout de suite ce qui se dit car je suis stupide, je réalise après en écoutant un tant soit peu qu'un type est visiblement coincé dans une pièce. Ah. Euh. Bah oui, ça arrive, quoi... Pas besoin de hurler comme ça, hé.
Pas franchement pris par l'urgence, je me rapproche et constate avec une certaine bêtise que la porte ne s'ouvre pas, ce qui, est, hm, un peu problématique, oui. M'enfin, pas trop pour moi, en fait. Sans faire le kéké, j'ai fait le voleur pendant des années, donc bah, les portes fermées... Disons que j'ai pas besoin d'appeler un serrurier, quoi. Et j'ai du bol, car c'est un verrou classique, pas un de ces trucs mécaniques qui demandent une carte magnétique, cas où on aurait été dans une sacrée panade, en fait. J'en profite donc pour piquer une épingle qui se trouvait dans mes cheveux pour maintenir quelques mèches, et déverrouiller le truc à la main. Oui, bon, d'accord, c'est laborieux, mais au moins, ça va marcher, normalement. Mais ça fait quatre-cinq ans que je l'ai plus fait, alors si je suis un peu rouillé, ce n'est pas anorm-

Eh bah non. Voilà que la porte s'ouvre, me laissant nez à nez avec un type assez jeune, et son Rocabot. Sur le coup, je ne sais pas quoi dire, et les fixe en silence, perplexe, me demandant ce qu'ils foutent dans un bureau vide et en cours d'aménagement. En plus, j'crois pas qu'il ait une tête à être habileté à traîner par ici... Ptet un très, très jeune employé... ? Mais on dirait qu'il sort tout juste du lycée, à vrai dire. M'enfin, c'est pas mon affaire, tant que c'est pas un souci... C'est sûrement un stagiaire, en fait. Bref. Peu importe.

« Euh, b'jour... Tout va bien ? Rien de cassé ? »

Ouverture de conversation des plus banales et quelconques, je crois. Mais en même temps, que dire, hein ? Je suis un peu paumé sur la marche à suivre, et reste silencieux sur le coup, me contentant de me demander si je n'ai pas déjà vu sa tronche avant, mais manque de bol, je suis pas du me genre à me rappeler de ceux que je ne cotoie pas. J'esquisse donc une tentative de sourire, pour avoir l'air un peu plus avenant ; parce que oui, je suis en costume et tout, donc je veux éviter de faire croire que je vais râler. Je m'en fiche un peu, en fait, pour l'instant. Tout a l'air d'aller bien, y'a juste un détail qui me...

« … Sans être intrusif, qu'est-ce que vous faites-là, en fait ? Non parce que si quelqu'un passe, j'veux pas dire d'anneries. »

Je hausse les épaules. Si il a un mensonge à sortir, voilà, je peux prétendre que je n'ai rien vu. Et si il a vraiment une raison d'être là, bah, roulez, tout ça, hein, bonne journée. J'veux pas trop l'embêter non plus, déjà qu'il a l'air d'avoir passé un sale quart d'heure, là.

JUILLET 2023
Faust M. Donovan
Faust M. Donovan
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Mar 24 Juil 2018 - 21:31
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Patrick Olson
Caca boudinPatoche & Faust
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••• Respirer, c’est ça, il devait respirer. Respirer et surtout se calmer. C’est vrai, ça, ce n’était pas non plus la mer à boire. En vérité, sa situation était loin d’être désespérée. Il suffisait d’attendre quelqu’un passe et si ce bureau était en plein aménagement il y avait des chances que quelqu’un y rentre pour bah… Finir de l’aménager ? Ouais mais voilà, combien de temps ça allait prendre ? S’il devait rester coincé ici plusieurs heures ? S’il avait envie de pisser ou même pire… De faire la grosse commission ? Sa mère avait déjà été relativement vénère quand Idefix avait inauguré sa venue au monde en pissant partout dans son bureau, si maintenant son fils s’amusait à chier par terre…

Tout à son imagination, Patrick alterna entre différents scénario jusqu’à s’imaginer devenir le Robinson Crusoé de la Compétition, qu’on ne retrouvera dans ce bureau que des décennies plus tard alors qu’il serait vieux, à se nourrir des meubles Ikéa pour survivre….

- « Vraiment ? Y a personne ? Allez, venez m’ouvrir s’il vous plait ! Je suis trop jeune pour mourir nom de Dieu ! »

Le charisme est présent. Totalement même.
Il tambourina à nouveau contre la porte avant de pester contre le noir ambiant. Il ne voyait rien, Idefix aboyait derrière lui, semblant croire à un jeu.  Soudain, Patrcik se souvenu qu’il avait un truc plutôt cool et pratique sur lui. Un petit appareil, vraiment trois fois rien, mais qui avait pour particularité de pouvoir faire de la lumière : son téléphone portable. Il tâtonna au niveau de sa poche, en sortit l’appareil puis déverrouilla maladroitement son écran avant de laisser le portable éclairer la pièce. Idefix se tenait fièrement devant lui. Contrairement à son dresseur, le petit Pokémon semblait plutôt détendu, à croire qu’il n’avait pas conscience de la situation. Il aboya une nouvelle fois avant de se blottir contre la jambe de Patrick qu’il frotta amoureusement.

- « T’es pas croyable. »

Il s’était pris d’une affection très particulière pour le jeune Rocabot. Il ne pouvait pas ignorer que, par moment, son ami pouvait être stupide et beaucoup BEAUCOUP trop énergique à son goût mais il avait une certaine candeur en lui. Depuis qu’il était venu au monde, jamais Idefix n’avait fait la tronche ou avait été triste. Il trouvait toujours trouvé matière à s’amuser et à faire l’idiot avec une innocence qui bien souvent empêchait Patrick de piquer une crise.

- « On est coincé par ta faute et toi t’es content. Tu me tue, tu le sais, ça ? »

Le Rocabot aboya de nouveau, joyeusement et Patrick soupira. Comment criser sur un Pokémon pareil ? On se le demande. Néanmoins, la joie apparente de son compagnon l’avait quelque peu apaisé. Il gratifia la petite bête d’une caresse quand une série de petits bruits émana de la porte.

Oh. Oh. On était venu les sauver ! Quelqu’un avait entendu ses cris ! Hourra !

Patrick se redressa en prenant entre ses bras le jeune Rocabot qui aboya de plus belle. La porte finit par céder aux manœuvres que le/la sauveur(se) inconnu(e) réalisait et s’ouvrit sur un homme que Patrick reconnu immédiatement.

- « Méphisto ! Vous êtes Méphisto n’est-ce pas ? »

Souvent, Patrick avait lancé des regards indiscrets dans les dossiers de sa mère. Il avait également été habitué à reconnaître certaines têtes. Il connaissait certains champions de vu bien qu’il n’ait pas tous les facies en tête. Il connaissait aussi certains conseillers, toujours de tête. Les seuls dont il se foutait un peu c’était les maîtres parce que… Meh, c’était surcoté les maîtres. Toute façon pour que sa mère dirige la Compétition fallait vraiment que ce soit surfait.

- « Heu. Oui, bonjour. J-je n’ai rien, lui non plus. » fit-il en désignant le Rocabot du menton « Merci. »

C’est là que le silence gênant fit son entrée. C’était un gros grooos classique de sa vie, ça, le silence gênant. Un incontournable. C’était comme aller faire caca, c’était naturel, ça lui arrivait au moins une fois par jour. Heureusement, Méphisto brisa la glace et sur le coup Patrick fut déstabilisé. Evidemment, il n’avait aucune putain de raison d’être-là, spécifiquement dans des étages comme celui-là. Sa question était plus que légitime mais… Qu’est-ce que Patrick devait répondre ? A vrai, dire, l’adolescent n’aimait pas tellement l’idée de balancer devant un gars qu’il trouvait relativement cool que « z’étai venu vouar ma mament shérie pour loui dir ke jeu lèm ». C’était ridicule, anti-charismatique et surtout… Surtout… Bah il n’avait plus vraiment le courage de le faire. L’angoisse avait repris le dessus et quand l’angoisse refaisait surface Patrick devenait un incapable.

- « Je… » Cependant il devait bien lui dire quelque chose. « Je… J’étais venu voir ma mère. » déclara-t-il finalement. « Elle travaille ici. Mais en chemin, mon Idefix a vu une mouche et… Voilà.»

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Patrick Olson
Patrick Olson
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Dim 29 Juil 2018 - 15:33
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Faust M. Donovan
>>> SOS Boloss, bonjour !


ft. Patrick Olson

Bon, dans quoi j'me suis fouré, moi, encore... ? Pas que ça me dérange de tenir compagnie à quiconque, hein, mais c'est bizarre un peu cette affaire, et je ne sais pas si c'est mon instinct de vieux ou juste mon cerveau, mais je trouve tout ça un peu curieux. Et oui, j'suis naturellement fouineur, du genre à ne pas pouvoir m'empêcher de mettre un pied dans la litière quand je remarque que ça sent la crotte, mais je me tiens relativement à distance des affaires des autres en général. Le gamin n'a l'air de faire rien de louche, et même si mon métier et quelques expériences m'on appris à ne jamais me fier aux apparences, je doute qu'il soit un quelconque problème. Il a surtout l'air un peu paumé. Et moi aussi, donc bon, je peux comprendre, héhé.
Je hoche distraitement de la tête face à son exclamation. J'peux pas trop nier, là, en équipement complet. C'est que ça me dérange un peu quand on me reconnaît, en fait, d'ordinaire, mais les gens sont souvent pas lourds, et lui a surtout l'air étonné de s'être fait surprendre en train de tenter de sortir d'un placard (pas de blague) par un random conseiller sorti de nulle part. Au moins, peut-être qu'il est rassuré de voir quelqu'un de la Compét... ? Fin, j'en sais rien. C'est pas très important, je crois.

Mais honnêtement, j'en viens à me demander si tout va bien, vu sonn air embêté et la gêne qui s'installe petit à petit, manquant presque de susciter une once de malaise en mon corps, qui tient quand même une sacrée résistance à ce dernier. Bon, c'est pas forcément mes affaires, mais j'aime pas trop voir les autres avoir des soucis et ne pouvoir rien faire, bien que... Bien que là, c'est visiblement pas de mon ressort, et j'veux certainement pas être gênant à poser des questions. C'est visiblement juste un enfant de quelqu'un de la maison, donc à la limite, j'peux peut-être me rendre utile deux secondes ? Je reprends la parole, l'air un peu désinvolte.

« Ah, bah, euh... S'vous voulez, je vous emmène à son bureau, j'connais bien les environs. C'est qui, déjà, votre mère ? Vous r'ssemblez à quelqu'un, après je sais pas qui, mais... »

Je fronce les sourcils, cherchant à mettre un nom sur son visage, mais bon, rien ne me vient. Faut dire que je suis pas très doué pour reconnaître les gens en général, je vous l'avoue. Puis bon, c'est pas si important. On s'en fiche ! J'ai juste besoin de savoir pour l'emmener et ensuite, tchao parce que b-
… Et, évidemment, c'est le moment que choisit cette fabuleuse chose stridente et insupportable qu'est l'alarme incenie pour se réveiller et dégobiller ses hurlements dans nos oreilles. Je me crispe d'un coup et lève les yeux au ciel, exaspéré en un instant. Dans un soupir, je passe mes doigts sur l'arrête de mon nez pour la pincer.

« Oh, c'est pas vrai... »

Tout le monde déteste ça, et moi le premier, je crois. Au point où je n'ai pas, mais pas du tout envie de m'en aller gentiment au point de rendez-vous, et en soi, je pourrais frauder en faisant une sortie éclair à dos d'oiseau si je le voulais. Mais je ne peux pas vraiment encourager le gamin à faire de même, donc... Donc je vais devoir jouer au type responsable et ça m'ennuie un peu. Meh. Fallait vraiment qu'ils fassent ça maintenant... ? Je parie que c'est juste un exercice, en plus, ou un type qui a crâmé un truc dans le micro-ondes de la cuisine collective. La main qui se trouvait sur mon nez passe à mon crâne que je masse mollement, peu motivé.

« Bon, désolé, vous verrez votre mère plus tard. Procédure d'exercice ou d'urgence, donc vous me suivez jusqu'à la sortie, on va passer par les escaliers coupe-feu. J'vous ramènerai si il faut. »

Qu'est-ce que c'est pénible... Je prends donc la direction de la sortie de secours, et indique à l'autre de me suivre par un mouvement de la main. Bon, oui, c'est moche et ça fait un peu tour de la terreur, mais on fait avec ce qu'on a, car de toute façon, l'ascenseur doit sans aucun doute être bloqué. Une fois arrivé dedans, je cherche d'un œil le chemin, car franchement faudrait pas que...

« J'y crois pas. »

Et mince. La porte que je voulais attendre est complètement bloquée et barricadée. Impossible de retourner sur nos pas avec les porte coupe-feu, en plus, ça ne serait pas drôle autrement, je suppose. Et mince... On pourrait éventuellement passer une autre porte si on en trouve une, mais on risque de se retrouver je ne sais où. On pourrait aussi casser des trucs, ça serait pas mal, mais j'ai un doute sur l'efficacité.

JUILLET 2023
Faust M. Donovan
Faust M. Donovan
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Jeu 9 Aoû 2018 - 9:08
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Patrick Olson
Caca boudinPatoche & Faust
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••• Ah. AH. Il veut l’accompagner. Voir sa mère. AH. On l’avait pas vu venir celle-là ! Qui aurait pu s’attendre à cette suite, tout à fait logique, des évènements ? QUI ? Ahem. C’est un peu la panique à bord. Evidement que Méphisto devait connaître les lieux et évidement qu’il connaissait sa mère. Hors, là, Patrick n’avait aucune envie d’être honnête et de lui balancer l’identité de sa môman. Parce que, soit, Méphisto l’emmène… Et ensuite ? Bah ensuite le blanc. Le gros groooos blanc gênant des familles et, étrangement, il n’aime pas trop ça les gros blancs gênants, Patrick. Bien qu’il soit venu, au départ, déterminé à lui parler entre temps sa confiance avait foutu le camp et sa volonté avec. Il était hors de question qu’il se retrouve en face de sa mère, jamais. Il se voyait déjà, honteux, incapable d’aligner trois mots face à la patronne, probablement très occupée, de la Compétition. Ce serait le summum de la honte, encore plus si un Conseiller, soit pas le dernier des blaireaux, assistait à tout ça. Non, vraiment, Patrick avait beau tourner ça de toutes les façons possibles il n’était pas question que Méphisto le guide jusqu’à sa mère. Il fallait donc trouver un plan B, un mensonge, une excuse, un bidule pour refuser plus ou moins poliment cette proposition et… S’enfuir. Seulement voilà, comment berner efficacement le Conseiller ? Il pourrait toujours lui faire le coup du « Oh ! Je m’en souviens, elle était en déplacement pour la journée ! C’est bête, oh bah salut. » ou encore le fameux « LA ! LA DIRECTRICE EN TUTU FLUO ! » avant de fuir mais là encore… Mmmh, la manœuvre était sans doute risquée.

C’est à ce moment-là que l’adolescent se fit la réflexion qu’il y avait, finalement, peut-être un bon Dieu en ce bas monde. L’alarme incendie avait retentit et avec la promesse d’échapper à l’interrogatoire du Conseiller.

- « Oh, c'est pas vrai... »
- « Oh que si… »

C’était inespéré. Un miracle, c’est ça, il était l’heureux témoin d’un miracle. S’il n’avait pas appris la décence, il en aurait presque soupiré d’aise tant il sentit un poids se dégager de ses épaules. On lui annonce qu’on doit le conduire dehors, en sécurité, et qui si besoin on le ramènerait ensuite. Patrick lui offrit un sourire gentil, peut-être un peu trop pour le coup.

- « Nan, vous en faites pas. Je la retrouverais bien dehors, elle doit être à l’extérieur comme tout le monde. Les Portes Coupe-Feux, donc. Je vous suis. »

Et vivement qu’ils les passent et regagne l’air libre. Patrick n’avait, pour ainsi dire, qu’une hâte : Partir. Peut-être qu’un petit détour par le bar d’Hank serait le bienvenu. Sans doute son ami pourrait-il l’aider à mieux préparer ses élans de sociabilité envers sa mère. Enfin, pour l’heure, il fallait quitter les lieux. En garçon bien obéissant (ça lui arrive de l’être, tremblez bonnes gens !) Patrick suivit Méphisto sans rechigner. Avec un peu de chance ils ne croiseraient pas sa mère et il pourrait décamper en plantant le Conseiller au milieu de la foule. Ça lui semblait être un bon plan. Un très bon plan m-

- « J'y crois pas. »
- « Quoi ? »

Patrick pencha légèrement son corps sur le côté pour voir ce qui avait stoppé leur avancée. Une porte. Visiblement barricadée.

- « Haha. C’est des marrants chez vous. »

Son rire était nerveux et pas vraiment rassuré. S’il comprenait bien, ils étaient coincés. Impossible de rebrousser chemin et si cette porte était barricadée probablement que d’autres l’étaient également. Patrick ne connaissait que peu les lieux, hormis l’ascenseur, le reste lui était bien inconnu. Mais sans doute que le Conseiller savait, lui.

- « Y a peut-être un autre passage ? » et il ne put s’empêcher d’ajouter « A moins que quelqu’un ai une dent contre vous au point d’avoir tout barricadé dans l’espoir de vous faire rôtir. »

Encore une fois c’était nerveux. Néanmoins ce fut également maladroit. Patrick regarda légèrement autour de lui. Ils étaient coincés, là. Ils pourraient sans doute continuer à explorer mais étrangement cette option l’enchantait peu. Il considéra un moment la porte et dans le plus grand des calmes demanda.

- « Dites, considérons que cette porte se pète comme par enchantement… Son remplacement passera en frai de société, non ? Genre, ni vous, ni moi, auront à payer pour la remplacer ? Parce qu’on peut toujours forcer comme des brutes. »


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Patrick Olson
Patrick Olson
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Mar 14 Aoû 2018 - 22:33
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Faust M. Donovan
>>> SOS Boloss, bonjour !


ft. Patrick Olson

La faute à  pas de chance, me dira-t-on, mais en règle générale, c'est très souvent de ma faute la plupart du temps. Je veux dire, je regarde pas où je vais, je fais au pifomètre, et très souvent, je règle mes bourdes après coup avec un air gêné et un peu empoté. Mais là, pour le coup, je me défends vraiment beaucoup : ça aurait dû être notifié, si c'était bloqué ! J'veux pas râler sur les gens qui bossent car ils ont sûrement autre chose à foutre que de s'occuper de ma petite personne et de tout à la fois pour un salaire qui  ne doit pas non plus être mirobolant, mais ça m'enquiquine un peu de me retrouver dans cette situation. Quoique, encore, ce serait quelque chose si j'étais seul, j'veux dire, j'aurais posé mes fesses par terre pour jouer sur mon portable en attendant qu'on m'en sorte, mais c'est une autre histoire quand quelqu'un d'autre est avec moi, ahaha. Je me sens un peu responsable, pour le coup, surtout que le gamin qui se trouve avec moi a l'air tout juste sorti du lycée ; j'imagine pas la frousse que j'aurais si Alice était dans le caca, alors en plus si la mère de ce dernier bosse par ici, la pauvre, elle se fera peut-être un sang d'encre de ne pas le voir arriver...
Je fais genre, avec mon sourire un peu crispé et mon air désabusé, mais en vrai, je suis soûlé. J'avais définitivement prévu autre chose de mon aprèm, c'est promis juré. Le commentaire du cadet me tira tout juste un rictus un peu jaune, car là, si je suis très bon public à l'humour d'ordinaire, je suis un peu... Bon, disons qu'on se tapera des barres sur des carambars après, de préférence. Au moins, il ne panique pas, et c'est sans doute pas mal, car je ne sais pas vraiment gérer les gens qui paniquent.

En outre, ses questions ne sont pas entièrement idiotes, et si je l'écoute distraitement, je suis en réalité plutôt attentif. J'esquisse toutefois une moue un peu incertaine, peu sûre de la justesse des actions qu'ils proposent, principalement car je suis un peu moins bêtement téméraire qu'il y a quelques années. Ou juste car je ne suis pas très convaincu.

« Bah, j'veux bien péter des trucs, mais pas sûre que la structure du bâtiment ne soit pas fragilisée si je fais ça... J'ai pas envie de mettre en danger d'autres personnes, vous voyez. »

Pourtant, c'est peu dire que de dire que j'aime péter des trucs, mais genre, vraiment. Quand il a fallu casser l'ancienne chambre d'Isaac pour en faire celle de Momo, j'ai pris un plaisir fou à tout casser, comme un enfant devant une tour de petits cubes. Mais là... L'idée de provoquer un quelconque accident me secoue le ventre d'une telle manière que je me sens pas de prendre le risque. Il va donc falloir penser à une autre méthode, et effectivement, je préfère la seconde proposée par le cadet.

« Doit forcément y avoir un passage, de toute manière, ou une sortie, juste... »

Je tente de me remémorer ce que j'ai déjà vu. Pour des raisons de sécurité, on m'a fait imprimer dans ma tête le plan de la tour, au cas où nous aurions besoin d'évacur tout le monde en cas d'urgence. Parce que, bah, oui, techniquement je suis pas le seul glandu chargé de ça dans cette tour (y'a deux autres glandus au dessus de moi dans la hiérarchie tfaçon, quoique bon, je rechigne toujours plus à écouter l'un que l'autre, et encore, je suis un vieux con têtu), mais c'est quand même un peu mon boulot, et ma zone, en plus. Si sur le moment, je trouvais ça franchement pénible d'apprendre tous ces trucs barbants, je savais que c'était important, et aujourd'hui est la preuve concrète que ça l'était effectivement. Car si je ne me trompe pas...
Je fais quelques pas jusqu'à l'escalier, et invite mon interlocuteur à me suivre. En descendant de deux paliers, nous arrivons à un niveau parfaitement semblable au précédent, à l'acception près qu'une grosse trappe se trouve sur un pan de mur, cachée par un grillage que je n'ai aucunement de mal à retirer. Pour je ne sais quelle raison, il était déjà détaché. Bien pratique, ma foi, même si ça peut faire se poser des questions sur l'intégrité de cette tour, enfin. C'est déjà ça. Je pourrais passer par là, si il faut, quitte à tomber dans une impasse, ça vaut le coup d'essayer. Et au pire, j'ai une petite rate bien serviable qui pourra me rendre service dans les passages étroits ; j'en profite d'ailleurs pour libérer Bianca, ma Rattata, alors que je tourne la tête vers le jeune homme.

« Bon, euh, y'a ça mais c'est... Enfin moi ça me dérange pas, mais c'est pour vous, hein. Vous avez le droit de rester là du temps que je ramène quelqu'un, au pire des cas. »

Quelque chose me dit que ça va être un peu malaisant, mais je crois qu'attendre en silence serait bien pire. Je me masse donc la nuque, prêt à m'en aller d'un instant à l'autre, avant de m'arrêter une seconde, hésitant sur un point.

« … Ah, euh, c'est quoi votre nom, déjà ? Désolé, j'ai pas pensé à le demander. »

Bah, parce que si je dois dire que y'a quelqu'un de coincé, j'aurais l'air bien con, à sortir un 'euh machin chose, là, le fils de truc muche que je connais pas'.

JUILLET 2023
Faust M. Donovan
Faust M. Donovan
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Sam 18 Aoû 2018 - 21:37
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Patrick Olson
Caca boudinPatoche & Faust
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••• Patrick observa le plafond, puis les murs, d’un air septique. Vraiment ? Péter cette porte pouvait être si dangereux pour le bâtiment ? Nan parce que, il n’y connaissait pas grand-chose en la matière mais, dans son imaginaire, tant qu’on pétait pas un mur porteur on s’en fichait un peu de bourriner tel ou tel truc. Et, bah, cette porte n’avait pas l’air d’être un élément essentiel de l’équilibre de la tour. Cependant, le brun trop bien coiffé choisit de ne rien dire. Jusqu’à maintenant, ça ne lui avait pas tellement réussit de contredire les gens et, puis, bon, c’était tout de même un Conseiller qu’il avait devant lui, pas le bouseux du coin. De plus, baaaaah, Patrick parlait ici en profane et des deux, Mephisto était sans doute le plus à même de juger qu’est-ce qui serait ou non une « bonne idée ». C’est dommage, l’idée de forcer la porte comme un membre de SWATT c’est un peu uns de ses rêves de gosse. Le genre de délire qu’on aimerait bien mettre en place sans jamais avoir le courage de le faire parce que la vieillesse, parce que la maturité, voilà. Patrick baissa les yeux à regret, ce n’est pas aujourd’hui qu’il enfoncerait une porte comme Chuck Norris ou The Rock.

- « Si vous avez un Pokémon qui a Téléport on peut, peut-être, tenter un truc ? Fin, je ne sais pas trop comment ça fonctionne ceci dit. »

C’était sans doute une proposition lancée dans le vide mais au moins, comme ça, il participait. Il se sentait un peu mal pour ce Conseiller qui semblait réellement embêté par la situation. Nul doute que sa présence devait peser dans la balance. Lui, ne serait pas contre attendre sagement que la fin de l’alerte passe pour rentrer tranquillement mais il serait légitime que ce genre de comportement laxiste embête le Conseiller. Encore une fois, ce n’est pas le dernier des bouseux Mephisto et ça doit surement le faire chier mais vrai que laisser un civil dans un bâtiment en alerte incendie ça ne doit pas faire beau sur le CV.

Cependant, Mephisto à l’air de se souvenir d’un détail. Il entraîne Patrick quelques paliers plus bas et tous deux s’arrêtent devant ce qui semble être une trappe ? Etrange comme endroit pour foutre une trappe mais qui dit trappe dit tunnel, qui dit tunnel dit potentiellement sortie quelque part et avec un peu de chance cette sortie ne débouche pas à un endroit barricadé. Ouais, ça lui semble être une option viable.

- « C’est pour moi ? » Comment ça c’est pour lui… Ah ! Oui ! La trappe ! « Nan bah, moi je peux passer dedans, ce n’est pas la mer à boire. C’est vous si… Fin, si ça ne vous gêne pas. Je ne veux pas être un boulet. »

C’est pas très agréable et surtout baaaaah, bah c’est pas agréable d’être la pâte molle du groupe. Patrick rappel son Rocabot dans sa Pokéball et se prépare à faire son sport de la journée quand Mephisto se retourne pour lui demander une nouvelle fois son prénom. Ah. C’est si important que ça le prénom ? On ne peut pas s’en passer ? Nan parce que… Parce qu’on s’en fiche un peu en vrai, non ? Il pourrait lui donner son pseudo peut-être ? Meeeeeh, ce ne serait pas très honnête. Puis la situation se prête pas trop à faire le gars sensible sur ses origines… Puis, peut-être que sa mère sera reconnaissante d’avoir amené son fils à l’extérieur ? Ça pourrait peut-être lui rendre service ? Il a l’air vachement cool Mephisto, ça lui ferait plaisir de l’aider. Puis, il ne peut pas lui faire grand-chose d’autre. Puis bon, il a pas l’air d’être un suces-boules… Meh.

- « … Bah… Mon nom c’est Patrick Olson. Ça vous dit peut-être quelque chose, ça n’a pas vraiment d’importance si c’est le cas ceci dit. » Après tout, c’est un gars comme les autres. Un ado comme beaucoup d’autre. Son nom, son prénom, sa mère, sa sœur… Qu’est-ce qu’on s’ne fout. « Vous voulez passer devant ou… Ou je passe devant ?»


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Patrick Olson
Patrick Olson
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Lun 20 Aoû 2018 - 19:49
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Faust M. Donovan
>>> SOS Boloss, bonjour !


ft. Patrick Olson

Pas que ce soit très important, son nom. J'veux dire, j'ai déjà du mal à me rappeler des visages des autres, alors les noms... Oui, pour un ancien informateur de la résistance, c'est quand même fichtrement bête, mais quand ça m'intéresse, je sais me souvenir des choses. Et oui, les noms et visages des gens, ça ne m'intéresse pas forcément, j'suis un peu, comment dire, désintéressé, des fois. Je me dis juste que l'appeler 'machin', ou 'toi', pendant quarante ans, c'est possiblement impoli, et je n'aime pas être impoli. Oui, je saiiiiis, je suis lourd et pénible alors je le suis souvent, mais c'est pas fait exprès, et j'vous jure que je fais des efforts... ! Un peu, du moins, arhem. Enfin.
Le gamin s'appelle donc Patrick, et non, son nom ne me dit rien du tout. Je hausse un peu les sourcils, comprenant que son commentaire veut sans doute dire qu'il s'attendait à ce que je le reconnaisse, mais, eh, ça m'est égal. Ce pourrait être le môme de lae président.e de la terre que ça me passerait au dessus du cerveau, alors... Je comprendrais toutefois si c'était pour s'éviter des commentaires, alors je hoche vaguement de la tête. Bon, tant qu'il me suit, j'ai pas besoin de connaître son pedigree, hein. En hochant de la tête, j'indique par un claquement de la langue à ma Rattata qu'elle peut nous devancer, signal qu'elle ne connait que trop bien, sans avoir beaucoup pratiqué ces dernières années, toutefois.

« J'passe devant. Suivez bien, hein ! Bianca va nous indiquer le chemin. »

Je m'exécute en silence, laissant le rongeur renifler avec insistance les bords des murs pour trouver une trace de la sortie, ou d'une éventuelle source d'odeur suffisamment forte pour nous faire rencontrer quelqu'un de vivant, ou qui pourrait nous aider. Elle est plutôt rapide, alors je dois aller vite, et je grimace quelques fois. Oui, bon, d'accord, j'ai pris du bide, ça va, j'approche les 35, je sais ! En plus, j'ai perdu un peu d'agilité comparé à l'âge de mes vingt-cinq ans, mais c'est plus ou moins normal. Je fais de mon mieux, jetant de temps à autre un coup d’œil derrière moi pour m'assurer que je ne perds pas un gamin dans les bouches d'aération (ce serait honnêtement horrible mais drôle à la fois, oui je sais c'est glauque). Toutefois, je ne vois que dalle. Même en passant par dessus une grille à trous d'ailleurs, si bien qu'exaspéré, je finis par prendre la parole d'un ton de gros râleur assumé.

« Drah, c'est poussiéreux et obscur par ici, je vais éclairer un peu. »

Je passe la main dans ma poche pour en sortir mon téléphone portable, bénissant l'existence de la fonction lampe torche. Mais, évidemment, car je suis un boulet, mon téléphone me glisse des mains avec une telle rapidité que l'on pourrait se demander si quelqu'un ne l'a pas oint d'huile d'olive avant cela. Et, de manière prévisible, il glisse entre les trous de la grille, tombant au sol dans un gros 'pank'. Et je ne sais même pas où nous sommes, donc si ça se trouve, on est par dessus les popos ! Les toilettes, j'veux dire. Bref, ça m'ennuie, et je l'exprime clairement.

« … Merde ! »

Rah, mais... Sérieux ! Je claque de la langue d'un air exaspéré et me met à forcer sur la grille pour tenter de la décoller, sans succès. J'y mets plus de force, regrettant presque d'avoir loupé cet entraînement de la Milice il y a quelques semaines, même si je passe déjà un certain temps à tenter de garder des forces par le sport. Et, car je n'aime pas qu'un truc soit difficile, je chigne comme un bébé en doublant mes efforts.

« Bon, est-ce que ce truc va finir par lâcher ? C'est vraiment bien trop résista-aaANT ! »

Et boum, évidemment. Faust finit donc les fesses par terre, ou du moins, sur de l'acier. Sur de l'acier un peu mou sur les bords, ce qui était quelque peu étrange. Après avoir couiné de manière parfaitement ridicule à cause de la douleur infligée à son popotin, il finit par ouvrir les yeux et fit descendre son regard sur la chose où il était assis. Remarquant que c'était un peu chaud, il ne comprit qu'à ce moment qu'il était en réalité tombé sur une sorte de stand de nourriture, ou du moins, l'un de ces conteneurs chauffés qui permet d'exposer la nourriture avant de la servir.
Ladite nourriture ne pouvait être servie, et ne serait d'ailleurs pas servie ; Faust comprit à ce moment-là qu'ils avaient atterri dans la cafétéria. Heureusement, cette dernière était vide à cause de l'alarme, donc personne ne lui ferait la moindre remarque, mais descendre du meuble était déjà un bon pas à faire. Et essuyer ses fesses pour retirer les morceaux de viande en sauce qui s'y trouvaient, aussi, mais bon.
Il se retourna toutefois son regard dans la direction d'où il était arrivé, lui tendant une main pour l'aider à venir, alors que Bianca sautait lestement au sol, absolument pas dérangée par les mésaventures de son dresseur.

« Bon, euh... Alors, j'vous rattrape, v'nez. Après par contre, on va devoir descendre... »

Je me masse la nuque, et alors que mon regard traîne ailleurs, je remarque mon portable que je récupère prestement, avec un gloussement ridicule et satisfait en prime. Je me permets de souffler de soulagement d'un coup. Mon soulagement, toutefois, est de courte durée quand je me rends compte que nous allons devoir nous retaper une descente bien pénible, et, sérieusement... Non, vraiment. Non merci, de tout mon petit kokoro. Au fond, qu'est-ce que je risque ? Ils ne vont pas me virer pour ça, et au pire, j'irais faire le fayot si je me tape un commentaire. De grande mauvaise foi, je retourne donc le coup d’œil vers le jeune, plus détendu.

« ... Mouais. Bon, écoutez, au pire, on reste là, si vous avez faim, j'paie. J'ai pas trop envie, je me prendrais un savon si i il faut, vous aurez juste à dire que c'est moi qui vous ait obligé à rester là, ça vous évitera d'avoir des emmerdes. »

En plus, j'ai faim. Alors oui, sérieusement, je vais prendre mon petit plateau et manger mes frites comme un grand garçon, je crois que ce sera un bon programme. Puis, au pire, j'pourrais toujours causer avec le jeune, si il décide de rester.

JUILLET 2023
Faust M. Donovan
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Jeu 30 Aoû 2018 - 18:10
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Patrick Olson
Frite à la cantineAlors mon p'tit gars
Si t'es une petite patate comme moi
J'te conseille de courir vite
Si tu veux pas finir taillé en frite
( Si t'es une petite Patate → #LaVie )
Si on lui avait dit qu’il jouerait au Totally Spies en longeant des conduits en compagnie d’un Conseiller de la compet et baaaaaah, et bah il vous aurait ri au nez avant d’aller se rendormir… Le tout en se grattant la fesse droite sans la moindre vergogne. Non, plus sérieusement, cette journée avait toutes les conditions requises pour rentrer dans son top trois des moments les plus étranges de sa vie. En pénétrant dans la tour de la Compétition il n’avait jamais imaginé la possibilité de se retrouver dans une telle posture… Et dans un sens, il aimait ça.

On pouvait dire que cette alarme incendie avait débarquée à point nommé. Non seulement Patrick évitait une confrontation maladroite avec sa mère qu’il n’assumait plus du tout, mais il vivait aussi un moment, ma foi, pas des plus désagréable. Au contraire, même, il trouvait ça marrant. Cette petite expédition en quête d’une sortie avait un arrière-goût d’aventure foireuse qui ne lui déplaisait pas. Patrick avait l’étrange sensation d’être le protagoniste d’un épisode de série d’action policière. De plus, ce n’était pas tous les jours qu’on avait l’occasion de ramper dans les tréfonds d’un bâtiment comme celui de la Compétition. L’aventure était donc la bienvenue.

Ils progressaient lentement à travers ce dédale métallique qui ne semblait pas avoir de fin. Le brun était plutôt curieux d’explorer, d’en apprendre plus sur le bâtiment. Jusque-là, il n’avait eu qu’une vision échantillonnée de la tour. Le hall, le bureau de sa mère… Pourtant, il y avait tellement plus à voir et si curiosité avait été plus poussée nul doute qu’il se serait donné la peine d’explorer bien avant le bâtiment. Il remercia toutefois sa condition physique car la progression était quelque peu pénible. Ses longues heures de marches et ses ballades dans les grands espaces lui avait forgée une certaine endurance dont il était plutôt fier mais, il ne pouvait ignorer les positions douloureuses auxquels sont corps était soumis. Pourtant, ses douleurs articulaires passèrent au second plan puisqu’il en entendit son compatriote jurer devant lui.

- « Un problème ? »

De toute évidence, Mephisto avait fait tomber quelque chose. Patrick comprit que le Conseiller se trouvait au-devant d’une grille et que l’objet avait dû passer au travers. L’objet en question devait être précieux, du moins c’est ce qu’il en déduisit en voyant l’énergie avec laquelle il se débattait pour déloger la grille.

- « Attendez, peut-être que si on s’y met à deux… » il y a un petit bruit, puis un grand boum. Mephisto venait de disparaître. « Merde ! »

Patrick rampa rapidement vers le bord du trou et passa la tête pour découvrir un Méphisto le cul par terre mais visiblement intact. Ce fut un soulagement. Non, parce qu’on aurait été bien maraud s’il s’était pété une jambe ou une côte dans l’entreprise.

- « Rien de cassé ? » demanda-t-il néanmoins alors que Mephisto se retournait vers lui « Oula, heu, vous êtes sûr ? Nan parce que je suis pas forcément ultra léger donc, heu… Bon, bah, ok. »

Faut dire ce qui est, Patrick n’était pas forcément très rassuré de se laisser tomber dans le vide pour se faire rattraper par quelqu’un d’autre. Avec la chance qu’il avait, il serait capable de lui foutre un pied ou quelque chose d’autre. Cependant, il accepta de se laisser tomber… En serrant tout de même bien les fesses parce que l’expérience était peu rassurante.

Pied sur le sol, Patrick en profita pour observer les alentours… Une cantine. On ne pouvait pas mieux tomber. Surtout qu’il commençait à avoir faim.

- « Meh, vous en fait pas. En vérité, vous pourrez toujours dire que je suis votre petit cousin sourd et relou. En général j’ai une tête qui passe bien pour ce genre d’excuse. »  

C’était gratuit. Mais genre totalement. Bizarrement, quand ça venait de lui, la critique était nettement plus supportable. Comme quoi il pouvait être capable d’autodérision parfois. Son regard se porta sur les plats et autres bouffes sur la table et…

- « Whoua. Vous mangez sacrément bien ici. Je comprends pourquoi ma mère insiste autant sur les légumes à la maison, tout s’explique. » ses yeux se posèrent sur un plat de frites et sur une sauce cheddar qui, ma foi, lui firent de l’œil « J’ai le droit de me servir ? »

Une fois l’autorisation donnée, Patrick se servit une assiette avec une bonne de sauce et… Pour se donner bonne conscience, prit quelques feuilles de salades et un petit morceau de pain. Voilà, son repas pas un poil équilibré étant fait il posa son plateau sur une table et se mit à grignoter d’un air distrait son repas.

- « Dites, je vais vous paraître inculte mais ça consiste en quoi d’être Conseiller, réellement ? Fin, je vous avoue qu’entre les magazines et la propagande de la Compétition, j’ai l’impression qu’on nous balance une vision assez biaisée de la réalité. Je veux dire, grosso merdo on sait que vous maîtriser l’art du combat etc mais je me doute que votre rôle est plus nuancé que ça. De même que ceux des champions et des maîtres même si je suis pas très fan du côté très tape à l’œil et show télévisé. »
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Patrick Olson
Patrick Olson
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Ven 31 Aoû 2018 - 20:39
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Faust M. Donovan
>>> SOS Boloss, bonjour !


ft. Patrick Olson

Je crois que j'ai arrêté de faire des efforts, là. J'ai vraiiiment pas envie d'en faire. Je veux dire, je me suis emmerdé à apprendre le plan de cette tour, j'ai suivi les instructions, j'ai pas fait le mariole en acceptant de descendre bien gentiment par les escaliers, j'ai tenté de trouver une sortie alternative, et là, bah... Bah j'ai juste pas envie. J'ai mal aux fesses, et vu que la crispation de mon dos revient en force, je crois que j'ai tout intérêt à me calmer si je ne veux pas finir poussée par mes filles en fauteuil roulant (et Alice serait capable de jouer aux quilles, erhm). Manger et me poser, pour le coup, ça me semble être un programme on ne peut plus acceptable, d'autant plus que... Que j'ai faim, c'est tout, y'a pas à chercher cent cinquante mille ans, en fait. Je ne me dérange d'ailleurs pas pour prendre un plateau, haussant les épaules face à ce que j'entends. C'est son souci, si il veut se mettre potentiellement dans le pétrin, après tout.

« Comme vous voulez. Moi, ça m'dérange pas trop. »

Dans tous les cas, si il a envie de manger, il a visiblement le besoin de commenter, et je hausse un peu les sourcils. Oui bah ça... Je sais pas dans quel monde il vit pour croire que c'est facile d'avoir de la bouffe de qualité quand y'a des centaines voir des milliers de personne à nourrir en un service. Mais je suis d'accord sur certains points, toutefois, alors d'un ton un peu désintéressé, je reprends la parole en me servant une part de purée-saucisses.

« Bah, c'est la cantoche, quoi. Faudra demander aux patrons pourquoi ils nous servent des trucs dégueus. »

Le problème est surtout là, mais bon. Croyez bien que si c'était de mon ressort, je râlerais bien davantage, mais non. Je m'attendais d'ailleurs à un petit plan-plan de conversation, plus ou moins le même auquel on a le droit quand on mange avec des collègues qu'on connait mais pas trop mais avec qui on traîne pour être poli. Le gamin me prend de court en... Me posant des questions. Je manque de lui glisser un petit sarcasme sur le fait que la réalité est toujours biaisée quand elle est racontée, mais bon. C'est un peu complexe, tout ça, et j'esquisse un rictus un peu jaune avant de prendre un ton un peu anodin, quelconque. Par réflexe, j'en viens à me grattouiller le dos.

« Oulah, euh... Bon, vous m'posez une question compliquée, là. Z'avez une idée d'à quoi consiste votre job au fond, vous ? C'est que c'est dur de répondre sans enfreindre mon contrat... »

Ce n'est pas comme si j'aimais la langue de bois. Personne n'aime ça, hormis Zingaro qui a l'air de bien kiffer faire genre tout va bien et tout pète du rose mais lui ça doit être qu'il est juste irresponsable. Mais là, je peux pas trop donner mon point de vue politique à un gamin que je connais depuis cinq minutes. Je sais qu'en tant que conseiller, je dois faire gaffe. Je ne suis pas nécessairement méfiant, mais bon, pas très envie d'avoir des soucis, v'voyez.
Enfin. Je sirote un peu mon verre d'eau, prenant le temps de repenser à ce que que je sais déjà, et ce qui marine toujours dans un coin au fond de ma tête sans que je ne pense nécessairement à lui dire. Je vais pas lui ressortir du blabla d'interview, sérieux, déjà que j'aime pas ça... Mais bon, il a demandé, alors je réponds, hein, à lui de faire le tri après.

« J'veux pas tomber dans la philosophie de comptoir ou me donner de l'importance, hein, mais si on parle strictement de combat, bah je considère que mon rôle est de tester ceux qui passent devant moi. »

Assez simple, pas trop compliqué, et pas de désillusions de grandeur à deux balles, du moins je l'espère. Je croque machinalement dans quelques unes des frites que j'ai pris, le regard un peu badaud. Je hausse les épaules, assez désinvolte et nonchalant sur le ccoup.

« De voir si ils ont la moindre chance devant le maître, déjà. Lui envoyer qui n'a ni la maturité, ni la capacité de tenir un match, bah... C'est inutile. C'est faire perdre du temps au challenger, et à mes collègues, et risquer au premier une humiliation sous le feu des projecteurs. Je considère que je suis là pour adoucir la chute, ou... Bah, en gros, être un filtre pour ceux qui ont encore du chemin à faire. Une étape, peut-être, aussi. »

Mmm... J'avoue que c'est peut-être quelque obscur, tout ça. Et même pour moi, ça l'est toujours, en fait. Je veux dire, tout ça, c'est mes pensées à moi, pas quelque chose d'établi ou de préconçu comme fonctionnant ainsi. Je ne dis pas que j'ai la bonne réponse non plus, tout le monde a sa manière de penser. Mais bah, c'est ce qui me motive, personnellement, à continuer dans ce job. Se battre pour se battre, meh, quoi. Je sais que y'en a qui compensent un gros problème d'estime en humiliant les autres, mais on apprend rien d'une humiliation, et ça n'a jamais été mon objectif. Je veux juste... Juste faire un truc un peu utile, parfois, dans la vie des challengers que je croise, mais ce doit sûrement être très naïf. Cette pensée un peu utopiste me donne toutefois souvent beaucoup de motivation. Bien que je vous avoue que je pense de plus à plus à la retraite, ces temps-ci, mais... Dans un contexte pareil, ce n'est pas encore trop possible, je le crains. M'enfin. Je devrais peut-être expliciter mon propos, là, c'est assez obscur.

« Fin, j'veux dire, d'expérience, on apprend énormément de ses matchs, et encore plus à un haut niveau. Qu'on perde ou qu'on gagne, un match de ligue, c'est très formateur. Y'en a qui se font décimer pour revenir et gagner en beauté, d'autres qui persistent dans les mêmes erreurs parce qu'ils n'arrivent pas à dépasser leur ego blessé. »

J'en ai vu pas mal, en une dizaine d'années voir un peu plus à faire ce job. Des chemins parfois semblables, ou très différents. Des voies qui se confondaient dans la masse, bien souvent, mais qui menaient à chaque fois à une finalité différente. C'est sûrement ça, d'ailleurs, qui me motive à rester et enchaîner les matchs plus qu'un amour déraisonné du combat. Parce que je veux dire, si je voulais juste faire mumuse, je le pourrais. Faire compétiteur à vie serait possible, mais... Mais non, ça me tente moyen. Je sais que ça finirait par me lasser, notamment. J'ai l'impression d'y trouver un sens, bien qu'au fond, rien de très important ne serait perdu si la Compét cessait d'exister. Pour certains, ce serait d'ailleurs mieux. Mais bon, autre sujet, hein, j'ai pas envie de mettre la main dans ce nid de vers-là tout de suite, je vous avoue.
Je me penche un peu sur ma chaise en boulotant ma nourriture. C'est que ça deviendrait presque sérieux, là, ça me perturbe. Mais j'ai encore des trucs en tête, alors...

« Maintenant, ça... J'exagère peut-être. J'suis juste un bouffon en costume, comme tous les autres. Personne n'est dupe, je crois, hormis quelques uns qui se donnent une importance qu'ils n'ont pas. On est là car y'a un job à faire, voilà tout. Au fond, y'en a des centaines, des types comme moi. On est pas exceptionnels, on sera remplacés et oubliés en quelques années à peine. »

Bien, bien, vite, croyez-moi. C'est que ça me fait pas mal rire, les élites qui se prennent pour bien plus qu'ils ne sont. C'est rigolo, au début, puis des fois, c'est juste lourd. Mais je le vois, maintenant ; les maîtres et autres conseillers d'il y a des dizaines d'années, il n'y a que les fans acharnés qui s'en rappellent, et encore. Rare sont ceux qui connaissent le nom de mon mentor. Les maîtres ne sont pas différents des champions non plus, et honnêtement, je trouve que c'est une très bonne chance. L'idolâtrie, ça ne mène jamais à rien de bon. Et puis tout le délire marketing derrière, enfin... Drah, j'avais dit pas de politique ! Vilain cerveau, vilain ! On va abréger, car je sens que je vais encore dérailler...
L'air de rien, je termine mon verre d'eau en espérant en avoir assez dit. Mais j'ai pas mal causé là, faut dire, donc je pense que ça ira.

« C'est être une fonction, en fait. Mais je sais que c'est aseptisé comme réponse, désolé. Après, si vous parlez de la Milice, là, je vais devoir vous répondre que c'est pour l'amour du monde et de mon prochain, mais vous comprendrez pourquoi. Vous comprendrez que c'est un peu confidentiel, je peux pas parler d'affaires et de trucs privés avec n'importe qui pour crâner ou philosopher, ce serait irresponsable »

Je lui offre un sourire un peu désolé. Bah oui, en vrai, c'est comme n'importe quoi, la Compétition ; plein de procédures, de secrets et de formalités. Mais on fait avec.

JUILLET 2023
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Dim 9 Sep 2018 - 18:19
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Le souci de confidentialité lui échappait un peu dans le sens où, dans son boulot, il y était très peu confronté. Hormis le bon sens qui lui dictait de garder pour lui les confessions que les participants de son atelier d’écriture laissaient parfois sur le papier ou ce qu’il pouvait entendre au bar de la part de certains clients baaaaaaaah, il n’avait pas réellement à se restreindre. Surtout que, sa nature y était pour beaucoup, mais il n’avait jamais vécu ça comme une censure ou un secret à garder. C’était tout simplement normal de garder une confidence intime… Intime justement. Là où il en étendait beaucoup parler, par contre, c’était avec sa mère. D’aussi loin qu’il s’en souvienne, Patrick n’avait jamais eu de discussions sérieuses autour de la Compétition avec elle. Même, Eléonore était plutôt… Secrète quant à son travail et tout ce qui touchait avec les coulisses de la Compétition. D’un côté, Patrick comprenait. De l’autre, ça lui passait tout de même un peu en travers de la gorge. Il aurait souhaité, par exemple, que leur lien de parenté lui donne un accès à ce qu’on ne montrait pas dans les magazines ou les shows télévisés. Patrick n’était pas assez bête pour ne pas se douter de certaines choses, de la réalité et de la place du paraître des « grands » de la Compétition mais il n’avait aucune donnée technique réelle, aucune confrontation avec le terrain. Hormis les quelques galas de charité et les diners mondains où l’on devait se montrer pour faire bonne figure il n’y connaissait pas grand-chose. Pourtant, c’était quelque chose qui l’intéressait l’envers du décor. Sans partir dans la haine viscérale et faire son anarchiste à deux ronds, Patrick était réellement curieux du fonctionnement interne, de la réalité de ces postes dont il pense beaucoup de mal et surtout du côté un peu moins brillant et reluisant de ce genre d’organisation. Son statut de fils de la Patronne lui avait longtemps fait croire qu’il pourrait faire partit de ces privilégiés ayant accès à l’autre côté du miroir. Seulement il en était rien. Ça l’énervait quelque peu, d’ailleurs. Il avait le sentiment d’être encore prit pour un gamin. Un enfant qu’on doit encore protéger et avec lequel il faut arrondir les angles. Ce qui n’était pas totalement faux. Mais la réalité c’est une chose que Patrick n’est pas encore assez mature pour l’accepter. De son point de vu, Patrick était assez grand, assez adulte pour savoir. C’est aussi pour ça qu’il voulait gravir les échelons de la Compétition, pour prouver qu’il avait grandi, pour prouver qu’il n’était plus cet enfant geignard et qu’on pouvait lui faire confiance, qu’on pouvait tout lui dire à présent.

Aussi, même si Mephisto passait pas mal de chose sous silence, le brun appréciait la franchise dont il faisait preuve. Le Conseiller n’était le genre d’Elite qui sacralisait son rôle et son importance dans la société. Il n’avait pas l’air de se prendre la tête ou pire… De se prendre trop au sérieux. C’était quelque chose que Patrick aimait beaucoup. Sans doute que l’échange était plus facile et honnête avec quelqu’un comme ça qu’un unième champion pète sec qui ne se sent plus parce qu’il joue les chiens de garde dans une arène.

- « Non, non. Fin… Je veux dire que c’est déjà sympa de votre part de me répondre honnêtement. Beaucoup ne le font pas. Jusqu’à maintenant j’ai jamais pu avoir une conversation honnête comme ça avec quelqu’un de la maison. Toutes les Elites que j’ai pu croiser tenaient toujours cette espèce de discours… On aurait dit une récitation apprise par cœur. C’est agréable d’entendre une autre version. »

Ça lui redonne surtout un peu d’espoir quant à la Compétition. Ce n’était sans doute pas la chose à dire devant un Elite mais Patrick n’avait jamais vraiment porté dans son cœur la faction de sa mère. D’une part, il la tenait responsable de son lien plus que complexe avec sa mère et de son manque de présence dans sa vie mais en plus il en avait une image plutôt biaisée et défaitiste. Une image pas très jolie où chaque employé est un espèce de collabo qui ne jure que par son boulot et la grandeur de son travail sans être capable de faire preuve d’une once de recul. Voir qu’il y avait des visages différents, des gens capables de critique sur leur métier ça lui faisait du bien.

- « Pour être honnête, j’ai peur de m’investir dans la Compét parce que je lui trouve un… Comment dire… Un certain manque de recul par moment. J’ai le sentiment qu’aujourd’hui se revendiquer Compétiteur ou être lié à la Compétition c’est forcément avoir choisi un camp et être à fond dans une vision très carré du monde. Hors baaaaaah, je suis plutôt neutre dans cette histoire parce que j’y connais pas grand-chose, en vrai. Comme ma mère bosse ici j’ai l’impression qu’on attend de moi d’être une tête blonde bien calibré pour reprendre le flambeau hors bah, c’est pas trop mon délire. La Compétition, je veux y réussir pour faire plaisir et parce que ça me plaît de progresser mais tout le délire autour, j’y adhère pas trop. Dans l’idéal ce serait cool de pouvoir faire son bonhomme de chemin de façon totalement neutre mais quand on est le « fils de » ça coule pas de source pour tout le monde. »

Bien sûr, personne ne lui avait directement dit ce qu’on attendait de lui. En fait, c’était justement ce manque de communication qui faisait que Patrick pataugeait beaucoup dans sa vie de tous les jours. Il aurait été plus simple pour lui d’avoir une directive, une ligne conductrice à suivre bêtement ou à rejeter tout simplement. Ce sentiment, cette pression c’était surtout quelque chose qu’il s’imposait à lui-même… Ou plutôt qu’il pensait qu’on lui imposait directement. En voyant quelqu’un comme Célia plus proche de sa mère qu’il ne le serait jamais, Patrick s’était dit qu’il fallait obligatoirement être un brave toutout pro-compét pour bien se faire voir et renouer le dialogue. Cependant, beaucoup de point dans le fonctionnement de la Compétition lui posait problème, le mettait profondément mal à l’aise. Il avait peur de devoir se renier, lui et ses idées, au profil d’une carrière qu’il avait réellement entamé pour plaire à quelqu’un d’autre.

- « Mais c’est rassurant de voir que j’ai tors de me dire que tout le monde est calibré pareil ici. »

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Patrick Olson
Patrick Olson
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Dim 7 Oct 2018 - 15:12
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Faust M. Donovan
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ft. Patrick Olson

On va pas se mentir, entre Méphisto en stadium, Méphisto en interview, et Méphisto dans la milice (allez-y faites la blague de Méphisto à la plage je l'attends) je commencerais presque à m'emmêler avec toutes ces nuances qu'il faut que je mette dans mon comportement « pour la forme ». Des nuances plus ou moins évidentes qui ne servent qu'à me faire rentrer dans le job que l'on attend de moi. Oh, je ne vais pas faire un drama sur le fait que « bouhouhou ma vie d'élite privilégié est dure pleurez pour  moi qui me sacrifie pour la glorieuse nation éternelle » et autres conneries, rassurez-vous. C'est juste que j'ai un peu de mal à m'y retrouver, des fois, quand il s'agit d'être sincère à ce sujet, pour le coup. Je ne sais pas trop si mon interlocuteur attend quoi que ce soit de moi. Je ne le connais pas trop, et je ne cherche pas non plus à être intrusif, mais je me permets l'hypothèse que si il me demande ça, c'est que cela le travaille. Et du peu que j'ai compris, sa mère bosse ici, donc... Donc y'a des chances qu'il ait des soucis avec sa daronne par rapport à ça. Ou alors je théorise bien trop et je devrais me mêler de mes affaires, ce qui est tout à fait possible aussi.

Au moins, je suis satisfait de voir que mes réponses lui suffisent. Je lui envoie malgré tout un sourire désolé. J'aime pas trop faire ça, mais bon, si il dit que ça va... J'suppose que je peux lui faire confiance pour ça. C'est pas non plus totalement un enfant que j'ai devant moi. Je hausse toutefois les sourcils en entendant qu'il a toujours plus ou moins eu l'habitude du discours bien lisse et lustré du marketing. Erf. Je grimace un peu, embêté. J'sais pas trop par où il est allé traîner, mais je comprends d'un seul coup bien mieux ses réticences... Faut dire que j'en vois des vertes et des pas mûres aussi, alors je ne vais pas blâmer quiconque d'avoir une certaine méfiance. J'aime pas dénoncer les collègues, m'enfin... Tous ne sont clairement pas des anges, hein. On a notre lots de gens qui ne se sentent plus aussi, mais l'important est qu'il se sente mieux, je suppose ?

« Bon, bah tant mieux, écoutez. »

J'esquisse un sourire avenant, un peu gêné, mais rien de bien grave. Je ne croyais toutefois pas que j'aurais le droit à un nouveau sujet de conversation, et je suis plus ou moins pris par surprise. Wow, euh... Woooow. C'est que ça devient un peu personnel, là, et je manquerais presque de gigoter dans ma chaise d'inconfort si je n'avais pas conscience que je me trouve devant un gamin franchement paumé. J'veux dire, quand tout va bien, vous n'allez pas parler à un type que vous avez rencontré y'a une heure de vos inquiétudes persos, intimes et familiales, enfin, à mon sens. Mais il faut croire que le problème est massif, ou alors l'autre est juste comme ça, j'en sais rien.
Je suis un peu perplexe, et me penche légèrement sur ma chaise par réflexe. Ouah, bon, alors... Je soupire un coup, et me gratte la nuque. Sans être nerveux, je ne sais quoi dire. C'est pas des questions simples, faut dire.

« Non mais... Vous pensez vraiment que bosser pour un « camp », c'est être à cent pour cent dans son délire ? »

Je ne veux pas être condescendant, mais... J'sais pas, je me demande si il réalise ce qu'il vient de dire. Je me sens personnellement un peu insulté, en soi, en fait, mais je ne suis pas assez stupide pour m'énerver stupidement à cause d'un ego blessé pour un malentendu. Je comprends toutefois sa manière de penser, j'veux dire, c'est... La situation se tend, petit à petit. Je crains d'ailleurs que tout ne devienne bien plus dur et caricatural par la suite, je pense, mais je ne compte pas le dire à haute voix. Je peux très bien voir pourquoi certaines personnes sont de plus en plus mal à l'aise. J'essaie donc d'expliquer mon point de vue, un peu hésitant malgré moi.

« Les gens sont pas des robots, y'a tout un tas de facteurs qui font qu'ils s'affilient à un groupe plutôt qu'à un autre. Puis.. Je crois que vous trouverez personne qui soit parfaitement d'accord avec ce qui peut se faire dans son « camp ». »

Moi-même, au passage, mais je me garde de le dire. Je ne vais pas mentir, je n'aime clairement pas certaines décisions de mes supérieurs, mais, bon, bah... C'est mon job. Oh, je n'hésiterais pas à me barrer si jamais j'estime qu'ils dépassent les bornes, mais pour l'instant, je me vois mal faire quelque chose d'autre. Ou du moins, je vois mal ce que je pourrais faire si je lâchais ce que j'ai actuellement, donc... Donc on en est là, dans cette espèce de situation grisâtre un peu bizarre, même si j'ai conscience que ça ne veut pas dire que je suis indépendant d'eux. Ce serait mentir assez hypocritement, en soi. Mais le sujet n'est pas moi, là. Le sujet, c'est ce gamin qui a l'air ne pas savoir où se mettre et à qui j'essaie de répondre pour qu'il s'en retrouve moins... Bah, mal, je dirais, j'sais pas trop. Je me rapproche un peu, attrapant une poignée de frites que j'engloutis distraitement, terminant ainsi mon assiette avec toute la grâce du popotin d'un pachyderme.

« Puis, sérieux, respirez un coup. Y'a pas de népotisme dans la compét, c'est pas parce que votre mère est bien placée qu'on attend quoi que ce soit de vous. V'croyez qu'une de mes filles va prendre ma place ? Ce serait signe d'une république bananière, sérieusement. Vivez votre vie dans votre coin, sincèrement. »

Je lève les yeux au ciel. J'vais pas mentir, ça a pu se faire, mais j'ai toujours eu un immense mépris pour ce genre de pratiques. Les arènes et les amphithéâtres appartiennent à tout le monde. Enfin, ils appartiennent à la compét', mais ils sont tellement intégrés à notre culture que j'estime que c'est du pareil au même. Alors imaginer qu'il y ait des « lignées » héritant des « grosses » places, ça me donne assez la gerbe, sans être méchant. Je sais bien que dans les faits... Bah, l'est méga rare que quelqu'un arrive à une place en société sans que son origine ait une grande part à jouer là-dedans. Mais j'aime bien tenter de croire qu'on peut essayer d'enrayer ça, de temps à autre.
Malgré tout, quelque chose dans ce qu'il a dit continue de me revenir en tête. Je choisis donc de continuer à parler, quitte à complexifier encore une fois la conversation.

« Après... J'vais être sincère, la neutralité, ça existe pas. Et quiconque vous dira le contraire est un menteur ou un gros manipulateur. Quand on s'intègre à un groupe, on supporte ses actions, d'une manière ou d'une autre, qu'on le veuille ou non. »

Oui, je sais, c'est pas plaisant à entendre. Ça ne me plaît pas, de me dire qu'une gamine est morte par notre faute. Et directement, je n'ai pas voulu ça. Mais je fais partie d'un groupe qui a joué une part non-négligeable dans ce qui est arrivé, et je n'ai pas l'indécence de le nier non plus. Enfin, j'ai pas envie d'être le relou, mais... Mais voilà.
Je me force à être d'une meilleure humeur, avec une expression plus chaleureuse. Je n'ai pas envie d'être trop lourd non plus !

« Mais franchement, rien n'oblige un compétiteur à s'impliquer dans la pensée de la compét'. On en est pas encore à faire signer des contrats ! Ça existe encore, la pluralité d'opinions. »

Et encore heureux. Même si c'est à l'origine de nombreux problèmes maintenant, je préfère ça à ce qui se passait avant.

JUILLET 2023


Spoiler:
Faust M. Donovan
Faust M. Donovan
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Dim 14 Oct 2018 - 0:43
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Patrick Olson
Frite à la cantineAlors mon p'tit gars
Si t'es une petite patate comme moi
J'te conseille de courir vite
Si tu veux pas finir taillé en frite
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Pour être franc, lui-même ne sait pas trop. Bien sûr, il se doute qu’il y a des divergences d’opinion, des courants d’idées différents au sein d’un même mouvement. Fin, y a qu’à regarder les anarchistes pour constater que sous un même étendard se mêlent plusieurs couleurs. Seulement baaaaaaah, il a vraiment la sensation qu’il y a aujourd’hui, dans l’ile, une espèce de séparation prononcée entre Elixir et la Compétition. Tellement prononcée que, pour être franc, il ne savait pas trop comment réagirait sa mère si demain il lui annonçait aller travailler pour la concurrence. Sans doute se prenait-il la tête vis-à-vis de toute cette histoire, c’était pas impossible, c’était même surement totalement le cas. C’était juste que… Tellement de chose tournaient autour de la Compétition dans sa vie qu’il se sentait l’obligation de suivre un chemin similaire à celui de sa mère ou de sa sœur, par exemple. Enfin, des contraintes que s’infligent Patrick tout seul, y’en a des centaines. Cette histoire de camp, ce n’en était qu’une parmi tant d’autres.

Sur le coup, le compétiteur se sent un peu idiot et aussi… Fichtrement gêné. Aurait-il blessé Mephisto ? Il ne sait pas trop, faut qu’il n’a jamais été très doué, Patrick, pour lire entre les lignes. L’interprétation c’est pas son truc. Genre pas du tout. Ça le ferait chier d’avoir contrarié un conseiller qui lui paraissait plutôt sympathique juste parce que… Bah, il a une opinion plutôt… Influencée, disons.  

- « Non, bah… Heu. Ce n’est pas tout à fait ce que je voulais dire. Je me doute bien qu’un camp ça brasse pas mal de monde et que, du coup, plusieurs idéaux se mêlent. Je suis d’accord avec ça, c’est juste que… Notamment entre Elixir et la Compétition, j’ai l’impression que de plus en plus on pousse les gens à… Comment dire… Creuser une différence ? »

Bon, son explication est un peu bateau et pas forcément fluide mais, au moins, il a dit quelque chose. Il n’y a plus qu’à espérer que le conseiller comprenne sa précision de pensée. Précision que lui-même ne trouve pas très précise… On n’est pas couché.

En revanche, ce que lui confit ensuite Mephisto éveille son intérêt. Patrick n’en avait jamais réellement parlé avec sa mère, de ce qu’elle attendait de lui, de ce qu’elle voulait pour lui précisément. Il semblait au jeune homme que, par moment, sa mère n’en avait tout bonnement rien à faire. Pourtant, elle prenait le temps de le traîner en soirée avec sa sœur, elle prenait le temps de, mine de rien, l’intégrer. Quoi que Patrick en pense de cette intégration, il ne pouvait pas dire que sa mère le mettait totalement de côté. Il y avait, bien sûr, beaucoup de chose qu’il ignorait mais il n’était non plus extérieur au monde dans lequel évoluait elle évoluait. Encore moins maintenant qu’il s’était inscrit en tant que dresseur compétiteur. Il s’était toujours sentit… Ecrasé ? Diminuer par un nom qu’il pensait devoir honorer. Du moins, c’était ce dont il s’était persuadé. Ça lui semblait logique qu’on attende de lui certaines choses. Ceci dit, bah, il n’en avait jamais vraiment discuté avec sa mère. Enfin, maintenant qu’il y pensait, il n’avait jamais réellement parlé de quoi que ce soit avec elle.

- « Oui bien-sûr, encore heureux j’ai envie de vous dire. Mais vous le pensez quand vous dite que… Que bah… Heu… Fin, je vous avoue que ma mère n’est pas du genre bavarde, grande discussion familial et autre machin du coup j’avais imaginé que… Bah comme pas mal de mère elle devait attendre quelque chose, un truc, de ma part. Mais, vous pensez sérieusement que… Bah que je peux faire comme moi j’ai envie ? »

Bon, lui-même se l’avoue volontiers, c’est gênant. Mais… Bah… C’était tellement étrange d’avoir une discussion sur ce terrain-là avec quelqu’un d’autre qu’Hank que… Puis, mine de rien, ça le travaillait beaucoup cette histoire de choix et d’attente parental. Sans doute en demandait-il trop ? Ouais totalement.

- « Fin, laissez-tomber. Pardon, c’est un peu relou et gênant comme discussion. J’voulais pas vous imposer ça. »

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Patrick Olson
Patrick Olson
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Sam 3 Nov 2018 - 0:08
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Faust M. Donovan
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ft. Patrick Olson

J'ai conscience que ce n'est pas simple du tout, d'être un membre de la famille de quelqu'un d'engagé d'une façon ou d'une autre dans l'espèce de conflit idéologique qui est en train de naître malgré toutes les tentatives d'apaiser les tensions. Et plus largement, je ne peux pas ignorer que c'est abominablement compliqué, pour les proches de devoir vivre avec la place que l'on peut avoir dans la compét. Quand Alice était gamine, par exemple, ça allait encore. Elle était particulièrement protégée, et puisqu'elle vivait dans une sorte d'univers un peu fermé (malgré moi, et je ne vais pas dire que c'est sain, clairement, garder un gosse coupé du monde c'est être un irresponsable complet), mes décisions personnelles ne l'influençaient pas. Mais voilà, maintenant qu'elle grandit, je ne peux pas faire comme si mon comportement et mon positionnement idéologique n'avait pas des conséquence réelles et parfois mêmes pénibles sur mes gamines. Si je fais tout pour éloigner le privé et le professionnel, eh bien... Le privé c'est le professionnel, quoi qu'on en dise, et inversement. Dire qu'on sépare l'un et l'autre, c'est au pire être un menteur éhonté ou être complètement déconnecté.
Les horaires tardifs, les décisions à prendre qui peuvent ne pas être bien acceptées du tout, et plus généralement, toute l'image de la compétition qui se reflète sur moi, tout ça, bah ça l'affecte. Quand j'ai dû la changer d'école car être connue comme « la gamine de Méphisto » devenait trop insupportable, j'ai bien vu qu'elle m'en voulait un peu. Et en même temps, comment pourrais-je la blamer... ? Certes, ce n'est pas de ma faute, mais je la mets dans une situation compliquée tout de même. Je remarque bien qu'elle n'exprime jamais l'once d'une idée politique en face de moi, et à un âge où l'on commence à s'interroger sur ces questions (enfin elle, moi j'étais trop égocentré pour penser à autre chose que 'est-ce que Mathilde va me renvoyer mon message'), et c'est probablement car ce sujet est pénible pour elle. Puis, sans mentir, le nombre de milicien.ne.s qui parlent avec dépit de la tension que fait naître leur engagement pour la compétition dans leur famille ou même dans leur couple (presque sûr que le taux de divorces parmi les rangers et les miliciens serait tristement réaliste, tiens), me font avoir une idée de ce que ça doit être, tout ça, quand on supporte de l'extérieur.

Je me sens donc un peu stupide quand il m'explique ce qui l'enquiquine. J'étais tombé à côté, et j'esquisse un sourire désolé.

« N-non, c'est moi, j'aurais dû mieux saisir ou écouter ! »

Bah, écoutez, j'ai tort, j'le dis, on va pas tourner autour du pot cinquante ans ! Toujours est-il qu'il ne m'a l'air bête, le gamin. Pas que je pensais qu'il était stupide, hein, juste que clairement, il y a réfléchi. Je ne m'avancerai pas à dire que ça doit lui passer en tête depuis un bon moment, mais... Mais y'a un peu de ça, j'ai l'impression.
Je le laisse donc parler, plutôt curieux malgré moi et mon habitude de mettre un mur entre le monde et Méphiphi. Toutefois, je ne vais pas mentir, mais il suscite un peu ma curiosité, je dois l'avouer. Son interrogation est sincère, et j'esquisse une grimace en constatant qu'effectivement, la situation avec sa daronne doit être franchement compliquée. Je ne vais pas jouer aux psys de placard, mais clairement, y'a des problèmes de communication entre les deux là. Et en même temps... Bah, je sais ce que c'est. Je ne vais pas mentir et dire que je saisis quoi que ce soit au comportement d'Alice ces temps-ci, ou même ce que j'ai bien pu faire pour la perturber. Je me dis que si elle se trouvait dans la situation de mon interlocuteur, alors peut-être qu'elle aimerait que je réponde, et... Et c'est un peu cathartique auss pour moi, en vrai.
J'esquisse un sourire avenant devant sa gêne. Ouais, ça tourne un peu personnel, en vrai. Mais bon, ça va, j'ai vu pire. Il s'est pas mis à pleurer sur la table et à essuyer sa morve avec ma chemise, donc c'est pas encore trop exagéré.

« Nan, nan, c'est bon. J'vous avoue que, bah... Avec ce que je vis avec mes filles, ce genre de point de vue, ça m'intéresse. J'ai toujours peur de leur faire ressentir ce genre de pression. »

Une moue embêtée se dessine sur mon visage. Je ne peux pas parler pour la mère de l'autre, en soi, mais... Mais je peux me faire une idée de ce que je penserais, éventuellement. J'ai un peur peur que ce soit larmoyant style on sort les violons, mais sur ce sujet, c'est difficile pour moi de penser autrement. Je veux dire, je prends vraiment à cœur mon rôle de père, et j'aime mes gamines d'une telle manière que c'en est clairement ridicule, des fois. Tout le monde n'est pas comme ça ; tout le monde n'est pas responsable, ou particulièrement aimant. Enfin, c'est surtout le premier, qui est capital : avoir un comportement sain avec son gamin, et lui donner tout ce dont il a besoin pour grandir en un.e adulte à l'aise avec soi-même et avec les autres, prêt à se débrouiller sans vous, sans traumas. Mais en vrai, je ne sais pas si aimer son enfant est nécessaire pour être un bon parent, dans la logique où rien n'empêche un parent aimant d'être un parent abusif, même si je ne vais pas nier qu'il doit être compliqué de vivre sans amour parental expressif ; j'en vois, hein, de ce genre de cas, tous les jours. Je m'dis juste qu'il vaut peut-être mieux ne pas mentir sur ces choses, en soi, ça aiderait beaucoup de monde.
Tout ça pour dire que je ne sais pas trop quel est le comportement de la mère du gamin ; ça s'trouve, elle n'a été ni responsable, ni aimante. Alors je ne vais très certainement pas lui sortir des conneries à base de « toute façon dans une famille on s'aime sans limite tkt » car ce serait franchement irresponsable. En revanche, je peux parler pour mon cas, que j'estime relativement sain. Avec mes filles, j'entends, on parlera plus tard de mes relations compliquées avec ma fratrie et mes parents une autre fois, merci.
Un peu hésitant, je prends la parole avec une expression un peu gênée sur les bords.

« Bah... Bah, moi, j'attends que mes gamines soient heureuses, en premier lieu. Qu'elles soient de bonnes personnes envers les autres, aussi, car c'est comme ça qu'on obtient un monde un peu moins pourri, même si c'est mièvre. Et je suppose que c'est qu'on devrait vouloir, quand on veut des gamins. »

Je hausse les épaules. C'est vrai quoi, j'vais pas mentir, si Alice et Morgane devenaient des adultes égoïstes, cruelles et profondément narcissiques, je n'irai certainement pas applaudir, alors je m'efforce de tout faire pour leur faire comprendre et intérioriser certains principes, en leur expliquant les choses aussi fidèlement que possible. Mais au delà, je ne leur en demande pas plus, en vrai. Je n'exige pas non plus de leur part qu'elles fassent semblant d'être heureuses : je veux pouvoir les aider, si elles le veulent, quand ce n'est pas le cas, en revanche. J'ose croire que c'est ce que tout parent à peu près sain devrait faire. Mais là encore, ce n'est que mon cas, et on touche à un souci que je voulais souligner par cette manière.

« J'suis pas sûr que moi je puisse vous dire ce qu'elle pense, mais... On s'en fiche un peu, en vrai. V'z'êtes pas votre mère, et ce que vous allez faire de votre vie, ça vous regarde, donc ouais, j'crois que vous avez pas besoin de vous coller à son ombre. »

Car le problème, clairement, il est là, et je le vois. C'est un peu désolant pour lui, mais... Je peux saisir, quelque part. Quand papa est mort, je vous avoue que j'ai eu tendance à vouloir l'imiter de temps à autre, pour me rassurer, pour me dire qu'il serait fier de moi, car je n'avais pas de moyens de le savoir. Maintenant, ce n'est plus le cas, mais pendant longtemps, ça a été une hantise. Je n'ose imaginer à quel point ce doit être pénible pour qu'il me fasse part de cette crainte, à moi qui ne suis qu'un random bouffon en train de terminer de me goinfrer avec des frites décongelées.

« Mais en vrai... Ce serait p'têtre mieux d'en discuter avec elle, non ? Y'a pas des masses de moyens d'être sûr de soi sur ce sujet. »

Je grimace d'un air un peu désolé. Oui, banalités et point sensible, je sais, mais tourner autour du pot, en vrai, hormis se faire du mal, ça n'amène pas forcément à quelque chose d'utile.

JUILLET 2023
Faust M. Donovan
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Sam 10 Nov 2018 - 20:14
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