Quoi de neuf sur l'île d'Enola ?

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Printemps 2025

~22 - 28° / Températures en hausse et grand soleil !

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Intrigue n°3 : « Ferveur »
L'Elu auto-proclamé des Monarchistes fait son entrée ! La Compétition, Elixir et le Gouvernement sont en crise et les Anarchistes demandent la démission du Chef du Conseil.
Mini event n°1 : Panique à Vanawi !
Un blocus Anarchiste est en cours à Vanawi, sous surveillance des forces de l'ordre.

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Days in the sun III [OS]
Tristan T. Weber


Days in the sun III
One-Shot

Lorsque Tristan ouvre les yeux, la pièce est plongée dans la semi-pénombre. La seule lampe qui éclaire sa chambre est de son bureau. Faiblement, alors qu'il est allongé sur son lit, il tourne la tête pour apercevoir la silhouette assise près de lui. Il voit d'abord flou. Sa vue ne se précise que lorsqu'il cligne plusieurs fois des paupières pour discerner plus nettement la forme humaine.

« Tu es réveillé... »

La voix qui lui parvient est familière. Celle d'un ancien ami à lui à qui il en veut énormément aujourd'hui. Mais à ce moment-là, nulle colère ne sort de sa voix. Il se trouve plutôt curieux de le trouver à ses côtés quand il doit avoir bien mieux à faire ailleurs. Ne lui a-t-il pas dit que Natsume souffrait aussi de la maladie ?.. Il doit s'inquiéter terriblement. Et pourtant... Il est là.

« Pourquoi tu es resté ? Tu ne dois pas rentrer chez toi ?.. »

La silhouette a un instant de pause, avant de secouer la tête. Quand elle se rapproche, ce ne sont pourtant pas les traits de Samaël qui s'affichent, comme il le pensait, mais ceux de son père. Le cinquantenaire arbore ce sourire doux qui l'a toujours caractérisé et vient au chevet de son fils pour le border. Pourquoi a-t-il cru que c'était l'Enodril en premier lieu ? Ils ne se ressemblent pourtant pas. Et il reconnaît cette voix chaude et grave qui l'a bercé durant son enfance. Elle a le don de l'apaiser, de le rassurer. C'est parfois à ses histoires que le Ranger pensait avant de s'endormir en prison. Il les récitait en boucle, même si les contes finissaient par se déformer, à force de les oublier.

« Repose-toi. On dirait que ta fièvre est retombée un peu. »

Son ton est doux. Il est vrai que Tristan a encore un peu mal à la tête, mais il se sent bien, au creux de son lit. Les draps sont frais, ne lui tenant pas trop chauds, et l'oreille est moelleux à souhait. Le service qui lui est donné bien trop royal à son goût, mais Jackson s'est toujours très bien occupé de tous ses enfants. Sa femme aussi, d'ailleurs. Du regard, le Weber la cherche. Sa présence lui manque. Il a besoin de sa douceur, à elle aussi.  

« Où est maman ?.. Est-ce qu'elle va venir me voir ?.. »

Jackson s'arrête un instant, comme si son enfant avait parlé une autre langue. Un instant de confusion traverse son regard avant qu'il ne recommence finalement à sourire. Un sourire à la fois tendre et triste. Ses mains viennent lentement relever la couverture.

« Repose-toi, Tristan. »

Répète-t-il. Et l'autre lui obéit. Silencieusement, il hoche de la tête. Il est soulagé. Son père veille sur lui. Il le protège. Rien ne pourra lui arriver. Alors, tranquillement, il se rendort. Ses rêves sont doux. Sa peine, elle, est tapie pour le moment. Elle reviendra plus tard. Mais pas maintenant. Pas tout de suite.



Les beaux jours sont revenus. À la fenêtre, les doux rayons du soleil matinal traversent les rideaux sans oser perturber le repos du Weber. Il a encore des maux de tête, mais ils sont bien moins forts. Alors il se permet de se lever un peu. Mais une horrible odeur de sueur le pend au nez. Cela vient de lui. Surpris, il se demande depuis combien de temps il ne s'est pas lavé. Pourtant, il est toujours très propre, d'ordinaire. Une douche par jour. Mais la puanteur qu'il sent lui indique plutôt un mois. Il ne veut pas chercher plus loin, pour le moment ; mais s'il ne prend pas un bain tout de suite, il va vraiment avoir la nausée. En sortant finalement de sa chambre, faiblement toutefois, il se cramponne à la rambarde du deuxième étage. Là il est, il peut voir, à l'étage inférieur, Jackson en train de trier des vêtements à lui.

« Papa ?.. »

Son père se retourne brusquement. Son expression s'adoucit en l'apercevant debout.

« Tu as l'air d'aller mieux. »

Il se sent aussi fragile que de la porcelaine, capable de se briser à tous moments. Mais il est heureux de pouvoir sortir de sa chambre ; il en avait assez d'être bloqué dedans. Son esprit est encore un peu embrouillé, mais au moins, il tient à peu près sur ses deux jambes.

« Il faut que je... me lave... Pourquoi je sens autant ?.. »

Jackson pose le panier qu'il tenait dans ses bras sur le canapé avant de se placer en bas des escaliers. Sa mine est encore inquiète, mais au moins, il peut parler au jeune homme normalement.

« Tu étais trop faible pour bouger. Je n'ai pas osé te laver moi-même. »

Tristan cligne des yeux. Il comprend mieux. Mais son père n'a pas à se gêner. Après tout, c'est bien lui qui le lavait quand il était petit. Tristan a un peu de pudeur, mais il ne lui en aurait pas voulu s'il s'était permis de l'emmener prendre un bain. Il est soulagé d'avoir néanmoins un peu de force par lui-même enfin de le faire tout seul. Du moins, c'est ce qu'il croyait. En descendant la première marche pour rejoindre son aîné, il sent ses jambes arrêter de le soutenir et il glisse sur quelques autres, ne se rattrapant de justesse qu'à la rampe qu'il tient de toutes ses forces. Mais il se sent aussi faible d'un faon, étrangement. Jackson a sursauté, avant de monter rapidement pour le rejoindre à sa hauteur et s'assurer qu'il ne s'est pas blessé. Plus de peur que de mal, cependant, constate-t-il rapidement. S'il laisse l'aîné le soutenir pour ne pas qu'il tombe, ce dernier hésite avant de finalement se proposer.

« Tu veux bien me laisser t'aider ?.. »

Surpris, Tristan se tourne vers lui. Ce n'est qu'au bout de quelques secondes qu'il comprend qu'il fait allusion au bain. Il est vrai qu'il a du mal à tenir sur ses jambes... Cela lui fera sans doute bizarre, mais son odeur lui est insupportable. Alors il accepte, se disant que ce n'est pas si terrible de se faire aider pour se laver, quand bien même il est gêné. Alors ils descendent tous les deux jusqu'à la salle de bain du premier étage et le retraité l'aide à se déshabiller. Il est rare que ça soit le plus âgé qui l'accompagne dans des gestes aussi simple. D'ordinaire, c'est Tristan qui supporte son père ; surtout depuis qu'il doit se servir de sa canne pour...
... Où est sa canne ?
Ce détail fait tiquer l'éleveur. Il se souvenait que son géniteur devait constamment avoir sa canne sur lui depuis son accident. Peut-être n'en a-t-il plus besoin ?.. La question lui passe rapidement au-dessus de la tête, à vrai dire. Il est simplement heureux de passer du temps avec lui, même s'il se demande où sont passés les autres membres de la famille.

« Désolé... C'est un peu pathétique. »

Il ne peut pas faire beaucoup de mouvements par lui-même ; il a l'impression que même ses os sont en verre. Heureusement, Jackson lui frotte le dos avec douceur. Plus sensible depuis qu'il est malade, le fait qu'il y ait quelqu'un pour veiller sur lui l'aide à se calmer et à supporter la fièvre qui a fini par s'estomper un peu. Alors il se sent chanceux d'avoir l'adulte auprès de lui. Détendu, il ferme les yeux par réflexe, avec la constante impression qu'il a envie de dormir.

« Arrête ton char. C'est normal, tu sais. Au moins, tu seras propre, et je me suis autorisé à laver tes vêtements. »

C'est vrai, se dit-il. Ce serait idiot qu'il s'indigne dans un moment pareil. Il est faible ; il ne va pas chercher à le cacher. Surtout quand il a l'impression qu'un rien pourrait le casser en morceaux. La solitude, au moins, ne lui pèse pas. Il se doute que ça ne doit pas être le cas de tout le monde ; il ne peut pas imaginer ce doivent ressentir les personnes seules ou isolées. Il se sent chanceux. Et aimé.

« Mais ce n'est pas pathétique. Je ne veux pas que tu le considères comme ça. Je suis là pour t'aider. Même Natsume me laisse faire, maintenant, il a arrêté de se débattre.
- … Natsume ? »

Bientôt, la mauvaise odeur est remplacée par le parfum du savon qui s'élève dans la pièce pour l'embaumer. Mais ce n'est plus à ça auquel il pense. D'un coup, il s'est immobilisé. Dos au Weber aîné, il se retourne, pour découvrir qu'il a en vérité disparu. Ses yeux s'écarquillent en découvrant le jeune Enodril en train de lui frotter le dos. Aussitôt, il commence à s'agiter un peu, l'incompréhension se lisant dans son regard redevenu marron depuis qu'il ne porte plus ses lentilles. Son cœur rate un battement. Pourquoi Samaël est-il là ? Mais plus important encore...

« … Où est mon père ? »

Le Maître dresseur s'arrête à son tour de bouger. Son regard doré se pose sur son ami. Une lueur étonnée s'y glisse, avant de disparaître aussitôt. Un voile de tristesse recouvre ses prunelles. Pour autant, il ne lui répond pas. Il continue à appliquer le savon sur ses épaules, répandant le silence dans la pièce. Mais cela ne suffit pas au Weber.

« Hey, Tris... »

Il veut bouger. Sortir de cette baignoire pour rejoindre sa famille. Mais des voix se mettent à l'assaillir et il panique de plus en plus.

« Tris ! »

Il sursaute. Une nouvelle fois, il ouvre les yeux. Mais c'est pour se retrouver sur un canapé, auprès de son camarade Adam. Il rêvait. Nerveux à cause de ce qu'il a vu ou revu, il doit tourner la tête pour observer son environnement et calmer sa panique. Mais il reconnaît le salon du Gibson. Il s'est simplement assoupi contre lui pendant qu'ils regardaient la télévision. Ils devaient passer la soirée à regarder une série, mais le sommeil l'a rattrapé. Il faut dire que celui de Tristan est très souvent perturbé par des cauchemars. Des souvenirs. Ou les deux.

« Excuse-moi, je me suis permis, mais... Tu t'agitais dans ton sommeil. »

Il relève son visage pour y apercevoir Adam en train de le regarder d'un air confus et soucieux. Il se permet de pousser un léger soupir de soulagement, reconnaissant en silence l'autre de l'avoir sorti de ce qu'il appelle un mauvais rêve, sans vouloir admettre que cela pourrait être bien plus réel qu'il ne le pense.

« Ta Doudouvet s'est inquiétée aussi, je crois. »

Sans comprendre ce à quoi il fait allusion, il faut que la Doudouvet en question remue dans ses bras pour qu'il se souvienne qu'il la serrait contre lui avant de s'endormir, à la manière d'une peluche.

« Oh, pardonne-moi, Opal. »

La femelle ne lui en tient pas rigueur, se contentant de pousser un petit rugissement. Elle se blottit au contraire davantage, et il desserre un peu son emprise pour être certain de ne pas l'étouffer. Lorsque Opal se repose, il reporte son attention sur le Ranger à lunettes. Il est un peu gêné de s'être servi de l'épaule de son camarade comme oreiller.

« Désolé, je me suis un peu affalé sur toi.
- Haha ! Pas d'problème, vieux. Pas d'problème... »

Adam ne semble pas embêté le moins du monde par l'aisance du Weber, mais celui-ci ne se doute de rien quant à l'affection qu'il éprouve pour lui. Alors, quand l'Exirien plus expérimenté, après un instant d'hésitation, ouvre un peu ses bras pour lui faire une place et l'accueillir contre lui, Tristan ne réfléchit pas vraiment. Il se dit que c'est normal, entre amis. Il vient donc se caler un peu, se détendant au fur et à mesure qu'il reprend lentement un rythme de respiration normale. Il n'est pas seul. Il n'est plus seul.
Tristan T. Weber
Tristan T. Weber
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Mar 5 Mai 2020 - 2:32
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